kuhing a écrit:Seul un changement radical des fondements de la société pourra le faire.
Yann Arthus-Bertrand, un « hélicologiste » dont les affaires tournent
Yann Arthus-Bertrand, le spécialiste de la Terre vue du ciel. AFP
À l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, le journaliste écolo Yann Arthus-Bertrand sort aujourd’hui son premier film, « Home ». Populaire mais proche des chefs d’entreprise, « YAB » est autant apprécié que critiqué par les écologistes.
Qui est l’écolo moustachu le plus populaire de France ? José Bové ? Noël Mamère ? Perdu : c’est sans doute Yann Arthus-Bertrand, photographe et fondateur de Good Planet, association (et bientôt fondation) de défense de l’environnement. Après avoir vendu 3 millions d’exemplaires dans le monde de son livre « La Terre vue du ciel » — faisant au passage la fortune de son éditeur et ami, La Martinière, et la sienne (6 millions d’euros de droits d’auteurs) —, après avoir multiplié les expositions et tourné une série de documentaires pour France 2, « YAB » s’attaque au grand écran.
Avec le même principe — ces images aériennes qui lui valent le surnom d’« hélicologiste » —, le désormais ambassadeur des Nations unies pour l’environnement vise une diffusion universelle pour son film « Home », diffusé gratuitement dans 181 pays.
Le parti pris esthétique fera grincer quelques dents — vue d’en haut, même la pollution peut être belle —, mais devrait attirer les foules. « Sa manière de présenter les problèmes d’environnement, sa voix et son regard originaux, parlent au cœur des gens et accélèrent la prise de conscience ; on ne peut que s’en féliciter », souligne Jean-Paul Besset, candidat aux élections sur la liste Europe écologie, et tête pensante de la Fondation Nicolas Hulot. Mais comme Nicolas Hulot, vilipendé pour ses liens avec quelques multinationales (TF1, EDF...), Yann Arthus-Bertrand est critiqué par certains écolos radicaux.
« Éco-tartuffe »
Il est ainsi qualifié d’« éco-tartuffe » par le journal La Décroissance, car ses actes seraient en contradiction avec son discours : d’abord, l’« hélicologiste » a émis 1500 tonnes de CO2 pour réaliser son film. Ensuite, cet ex-photographe officiel du Paris-Dakar a travaillé pour Total afin de financer son livre, et GDF-Suez est l’un des principaux mécènes de son association Good Planet. Enfin, le groupe Pinault-Printemps-Redoute (Conforama, Fnac, Gucci, Yves Saint Laurent…) a payé dix des douze millions du film « Home », et va vendre des produits dérivés. Le Canard enchaîné souligne le poids dominant des transports dans le bilan carbone de la Fnac et de Conforama, qui importent de nombreux articles de Chine, ou encore de la Redoute, « qui fait rouler 100 à 400 poids lourds par jour ».
« François-Henri Pinault vient en outre de virer 1800 personnes dans le monde, et ça le rend malade », ajoute Yann Arthus-Bertrand, interrogé par L’Alsace-Le Pays. « Son mécénat relève sans doute un peu du « greenwashing » (marketing vert), même si Pinault ne vendra pas un tee-shirt Gucci de plus grâce à "Home". Mais grâce à lui, des centaines de millions de gens vont voir le message de mon film, et il ne m’a jamais donné de consigne pendant sa réalisation. Si les 500 fortunes placées devant lui au classement mondial donnaient autant à des projets écolos, nous n’en serions pas là… »
« Un écolo doit être récupéré »
Yann Arthus-Bertrand juge donc nécessaire de parler à tout le monde, « aux chasseurs, aux industriels ». « Un écolo doit être récupéré », déclare-t-il volontiers.
Lui qui affirme venir politiquement de la droite ne veut pas révolutionner le système, mais l’orienter dans le sens du développement durable : Good Planet a ainsi participé à la création d’un indice boursier, le « Low carbon », qui comprend les cent entreprises cotées en Europe les moins émettrices de CO2, notamment les pétroliers et gaziers, les banques et même quelques industriels du tabac…
Les produits financiers du Low Carbon sont vendus par BNP Paribas, un des principaux mécènes de Good Planet.
Action Carbone est l’un des programmes phares de Good Planet. Financé par Air France (5 millions d’euros sur 3 ans), il a contribué au reboisement de 500 000 hectares à Madagascar.
Comme de nombreux écolos, Sébastien Godinot, des Amis de la Terre, critique le système de la compensation, qui permet de continuer à polluer en se donnant bonne conscience. « Ce n’est pas la solution contre le changement climatique : avant de compenser nos émissions au Sud, il faut les réduire chez nous. Et le stockage du CO2 est risqué : il suffit que l’arbre soit malade ou brûle pour que tout le carbone soit relâché. »
Yann Arthus-Bertrand se dit lui-même insatisfait de l’indice « Low carbon » et est conscient que le système de la compensation « n’est pas la panacée ». Il croit aux cependant « aux petits gestes » de consom’acteurs.
« O n ne peut plus s’en contenter », déplore Sébastien Godinot, qui aimerait une évolution de Yann Arthus-Bertrand à l’image de celle de Nicolas Hulot, très critique à l’égard du concept de développement durable, de plus en plus galvaudé, et même du capitalisme. Une radicalité vers laquelle avance, mine de rien, le photographe, qui s’affirme proche de la décroissance.
De notre bureau parisien, Simon Barthélémy
Vilaine bureaucrate a écrit:sujet et film sans interet.
post-gaucho a écrit:Vilaine bureaucrate a écrit:sujet et film sans interet.
Quel sujet ? Celui du film ? Ou celui du fil ?
Vilaine bureaucrate a écrit:post-gaucho a écrit:Vilaine bureaucrate a écrit:sujet et film sans interet.
Quel sujet ? Celui du film ? Ou celui du fil ?
post sans interet.
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