Nucléaire, alertes et dangers

Nucléaire, OGM, projets inutiles, ZADs ...

Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede ivo » 01 Mar 2013, 09:19

Spectaculaire incident à la centrale nucléaire du Tricastin dans la Drôme
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INFORMATION FRANCE BLEU DROME ARDECHE | Un incident a eu lieu dans la soirée de jeudi à la centrale nucléaire du Tricastin, dans la Drôme. Il s'agit d'un problème électrique ayant provoqué un éclair et un grand bruit qui ont inquiété des dizaines de riverains. Rien de grave cependant, assure EDF.

Un incident sur le site d'une centrale nucléaire fait toujours craindre le pire. Mais, pour cette fois au moins, rien de grave au Tricastin, dans la Drôme.

Vers 20 heures ce jeudi soir, les riverains de la centrale ont entendu un énorme claquement dans l'air, précédé d'un flash bleu très intense. L'information a été révélée par France Bleu Drôme Ardèche.

F.BleuDrômeArdèche @FranceBleuDA
#Drôme Le réacteur n°1 en arrêt automatique suite à un incident électrique ce soir à la centrale nucléaire du Tricastin

L'incident a eu lieu, précisément, sur la ligne évacuant l'électricité du réacteur numéro un ; un isolateur qui lâche, et c'est le court-circuit. L'arrêt du réacteur est simplement une réaction automatique en cas d'incident, mais on ne sait pas quand il sera remis en marche. EDF l'assure : "Aucun danger pour la sûreté des installations".

commentaires:
Quoi qu'il arrive, les problèmes qui tourne atour de sûreté nucléaire ne seront jamais graves. Quand un incident survient, la plus grande crainte du responsable local, ce n'est pas la sécurité, mais la diffusion de l'information. Mal gérée elle serait un frein à sa carrière. Qu'il se rassure, c'est dans tous les grands organismes français la même chose.

Et un incident de plus. Mais nous sommes les meilleurs, jamais, jamais grave ! Le jour où on avouera que c'est grave, les poules auront des dents et les chevaux se prendront pour des boeufs.

et oui ç'est du spectacle. le jour où ça petera aussi ce sera trétrétrézoli ....
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede ivo » 07 Mar 2013, 11:23

L'après-Fukushima en France : une Force d'Action Rapide Nucléaire
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Deux ans après l'un des plus graves accidents de l'histoire du nucléaire, l'industrie française promet de rendre ses centrales plus sûres. Pour EDF, "plus rien ne sera comme avant". L'opérateur, mais avec lui l'Autorité de sûreté nucléaire, estimait qu'il faudrait plus d'une dizaine d'années pour tirer toutes les leçons de Fukushima. Mais dans le même temps, l'énergéticien promettait de mettre en place tout de suite une force d'action rapide pour intervenir sur un site en danger.

C'est à la centrale de Civaux (Vienne) que l'on trouve les premiers membres de la FARN : Force d'Action Rapide Nucléaire.
Dans un vestiaire, les paquetages de ses agents sont rangés sur les placards. Prêts à partir à tout moment. Un peu plus loin, dans un hangar, il y a le matériel de la FARN : trois camions, des 4X4. Bientôt, il y aura même une barge pour traverser des zones inondées par exemple.

EDF fait depuis longtemps des simulations de catastrophe pour apprendre à ses agents comment réagir en cas d'accident dans la centrale où ils travaillent. Ce qui est nouveau depuis deux ans, c'est d'apprendre à aller ailleurs, à se déplacer en convoi dans une zone accidentée.

La FARN doit intervenir en moins de 24h

Dans une catastrophe nucléaire, les premières heures sont essentielles pour éviter l'explosion, comme à Fukushima. Cette force doit donc apporter en moins de 24 heures sur n'importe quelle centrale en France de l'eau, de l'énergie, des hommes compétents dans le domaine du nucléaire.
D'ici deux ans, cette force disposera de trois autres bases en France : à Paluel (Normandie), Dampierre (Loiret) et Bugey (Ain). Au total, elle devrait compter 300 hommes. EDF embauche pour mettre ces équipes en place.


Mais que se passera-t-il en cas d'explosion ? "On gèrera mais ce ne sera plus la FARN", explique Bernard Camporési, chef de service de la FARN Civaux. Pas question pour l'opérateur d'envoyer plus d'agents dans une zone contaminée par une explosion nucléaire.

De nouveaux engagements après 2015

EDF a prévu de dépenser 10 milliards d'euros dans l'après-Fukushima, la FARN n'en coute que 200 millions. Les renforcements du béton des centrales, la construction de digues plus hautes pour se prémunir des inondations, l'installation de générateurs d'ultime secours très lourds coûteront beaucoup plus cher. Mais ces actions prennent du temps.

Au-delà de la FARN, d'autres mesures ont été prises depuis deux ans. "Fukushima nous a appris que tout un site pouvait être isolé sans moyen de communication. Nous avons donc doté toutes les salles de commande des centrales françaises de téléphones satellitaires", explique Caroline Bernard, directrice de la sûreté nucléaire à EDF.


"On nous vend du rêve avec la FARN"

Les associations anti-nucléaire regardent d'un œil septique ces mesures. "Lors de la tempête de 1999, la centrale du Blayais était inondée. Les hélicoptères n'ont pas pu décoller à cause du vent et les routes étaient coupées. On nous vend du rêve avec la FARN", estime Marc Saint Aroman, l'un des porte-parole du réseau Sortir du nucléaire. Il estime également que cela complexifie les tâches des agents au sein des centrales. Mais il reconnaît aussi, avec amertume, que le débat en France porte aujoud'hui beaucoup plus sur le prix de l'électricité que sur les risques à la produire.

commentaires:
Il vont faire quoi avec leur barque et leurs 4X4 ? Ils vont aller boucher une fissure de réacteur avec leur doigt ? On a bien vu qu'a Fukushima les interventions humaines étaient presque impossibles (à moins de sacrifier le personnel comme à Tchernobyl). Encore combien de catastrophes pour comprendre ? Le gouvernement, qui ne tient pas ses engagements en matière d'écologie, n'a pas le droit d'imposer cette energie. Exigeons un réferendum ! Nous sommes quand meme les premiers concernés ! Manifestation samedi 09 mars anti-nucleaire à Paris, 13h30.

Au fait il y a actuellement un incident grave à Tricastin, rien sur le site de l'ASN (comme d'hab...). Sinon, s'il y a une explosion nucléaire, heu comment dire, ca serait bien que ca n'arrive pas...

jusque ou devrons nous aller pour faire comprendre la démence des projets nucléaire?que devons nous subir de catastrophique pour faire comprendre aux idiots qui dirigent que le nucléaire il ne faux pas jouer avec ça....ils sont fou a lier ceux qui croient aux nucléaire....

Vous écrivez: l'ndustrie française promet de rendre les centrales nucléaires plus sûres... Serait-ce un aveu ? de non-sureté...

C'est de la COM' et de l'INCOMPÉTENCE ! La preuve : "Fukushima nous a appris que tout un site pouvait être isolé sans moyen de communication." C'est quoi ces ingénieurs ou responsables incapables d'imaginer le pire -- qui peut arriver si vite -- et qui mettent en danger des dizaines de millions de personnes ?!!! Et si une centrale nucléaire était la cible d'une attaque terroriste ? Il est si facile d'y pénétrer... Le seul moyen : SE DÉBARRASSER DU NUCLÉAIRE !

http://webtv.edf.com/la-farn-video-2645.html

3 camions, une barque et des telephones ... à piles ??? pour réagir en moins de 24h mais de ttes façons ils n'enverront pas "leurs" personnels ....
ils nous prennent vraiment pour des cons .............
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Nico37 » 10 Mar 2013, 18:35

Combien coûte un accident nucléaire ? (AFP) 10/03

L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) chiffrait jusqu'à 5.800 milliards d'euros le coût d'un accident nucléaire majeur en France dans un rapport de 2007 publié par le JDD, mais ces estimations ne sont plus aujourd'hui aussi élevées, a précisé l'auteur du rapport à l'AFP.
Selon ce rapport confidentiel cité par le Journal du dimanche (JDD), le coût d'un accident majeur pourrait aller de 760 milliards d'euros pour un "cas de base" à 5.800 milliards d'euros, soit l'équivalent de trois années de PIB, dans le cas d'une situation particulièrement catastrophique.
Mais, interrogé par l'AFP, l'économiste Patrick Momal, auteur du rapport qui n'a jamais été publié, a indiqué qu'il s'agissait de "vieux chiffres rudimentaires".
"Nous avions à l'époque utilisé un code rudimentaire ne prévoyant qu'une seule météo, celle prévalant au site de l'accident" a-t-il précisé, ajoutant qu'une nouvelle étude avait été réalisée depuis, avec un code plus élaboré.
Dans cette nouvelle étude rendue publique il y a un mois, l'IRSN avait évalué le coût d'un accident nucléaire similaire à celui survenu en mars 2011 à Fukushima à environ 430 milliards d'euros. Il s'agissait d'un "cas médian" pour un accident nucléaire majeur avec des rejets radioactifs, a précisé M. Momal, avec une fourchette allant de 250 milliards à 1.000 milliards d'euros au maximum pour le scénario le plus grave.
Dans le rapport confidentiel réalisé en 2007 et dont le JDD affirme s'être procuré une copie, le coût maximum d'une catastrophe nucléaire en France, incluant les pertes économiques mais aussi les coûts environnementaux et les dépenses de santé, était évalué à 5.800 milliards d'euros.
Il s'agissait, selon le JDD, du pire des scénarios possibles, dans lequel 5 millions de personnes devaient être évacuées, tandis que les répercussions économiques se faisaient sentir sur une zone de 850.000 km2, abritant 90 millions de personnes au total.
Le rapport reconnaissait également, selon le JDD, que l'ampleur de la contamination, et donc son coût, pourraient varier fortement en fonction des conditions météorologiques, des vents dirigés vers les zones habitées constituant le pire des scénarios.
Or "la météo extrême prévue dans l'étude de 2007 n'est pas réaliste", a précisé M. Momal pour expliquer les raisons de la revue à la baisse des estimations de l'IRNS.
Europe-Ecologie-Les Verts a réagi à l'article du JDD en réclamant "un audit complémentaire indépendant et pluraliste".
De son côté, Greenpeace a demandé à la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, de publier immédiatement l'intégralité du rapport "afin de le verser au débat en cours sur la transition énergétique".
"Il est irresponsable de cacher une telle situation aux Français qui auraient à payer les conséquences d'un accident grave pendant des décennies", ajoute Greenpeace dans un communiqué.
Le ministère de l'Ecologie est "favorable à la transparence la plus large car elle est un élément fondamental de la sûreté nucléaire", a réagi le cabinet de Mme Batho auprès de l'AFP.
"L'IRSN a d'ores et déjà indiqué que ces travaux de recherche qui dataient de 2007 et leur actualisation récente seraient rendus publics," a précisé le ministère.
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Nyark nyark » 06 Mai 2013, 12:24

09h15 le neuf-quinze
Le prix du zinzin du Finistère
"Quand le chef de l'Etat appuie sur le bouton, il faut que ça parte". C'est un spécialiste qui parle, sur TF1. Notre confrère Jean Guisnel, spécialiste des questions de défense, et consultant occasionnel. TF1 est venue consulter (1) le consultant, car voilà, ça n'est pas parti. Le sous-marin nucléaire le Vigilant a tiré dans la baie d'Audierne un missile (de type M51, pour les connaisseurs) qui s'est "autodétruit" en mer aussitôt après le tir. La chose aurait pu rester secrète. Pas de chance, les riverains ont assisté à un joli feu d'artifice, et l'ont photographié. La préfecture maritime confifrme donc.

Accessoirement, on apprend le prix du zinzin. 120 millions d'euros. Pièce. Et sans charge nucléaire, encore. Car évidemment, pensez-vous, les missiles tirés pour de simples tests ne sont pas équipés de charges. Simplement pour s'assurer que "ça part". Alors que tous les prix diminuent (écrans plats, smartphones, ordinateurs) le prix de ces zinzins-là ne semble pas trop diminuer. 120 millions d'euros. "Bientôt toute l'Armée de terre tiendra dans un stade de football, tandis que le nucléaire est sanctuarisé" grommelle ce matin sur France Inter un général, Etienne Copel.

Quel rapport avec les medias, et la communication ? demanderont les plus vigilants d'entre vous. Celui-ci: la politique française de dissuasion nucléaire échappe à tout débat. Non seulement à tout débat public, mais à tout débat parlementaire. On rogne dans tous les coins, on s'apprête même apparemment à opérer des privatisations partielles, mais pas touche aux zinzins. Des visites de lanceurs de zinzins sont bien organisées pour quelques parlemenaires soigneusement choisis, après quoi le Parlement vote comme un seul homme, c'est tout ce qu'on lui demande. Combien de députés vont tomber de leur chaise, comme tous les citoyens, en apprenant le prix du zinzin du Finistère ? Et pourtant, il y aurait matière à débat. C'est le même général Copel qui l'écrivait dans Le Monde, l'an dernier (2) (dans une tribune d'ailleurs titrée à l'inverse de ce qu'elle dit). Ce grand subversif l'avait même glissé en douce à Calvi sur RTL (lequel ne l'avait pas spécialement relevé) (3). La dissuasion, oui. Mais pourquoi dépenser des fortunes en inventant des nouveaux zinzins toujours plus chers ? Bonne question. On pourrait en poser quelques autres. Combien de tests de ces missiles par an ? Sont-ils tous nécessaires ? Existe-t-il une obsolescence programmée (4)de ce genre de gadgets ? En voilà, des jolis débats pour de futures émissions de Calvi. Mais en avant-première mondiale, je peux vous annoncer qu'ils n'auront pas lieu. Comment ? Qu'entends-je dans le fond de la salle ? C'est la Ve République qui le veut, c'est comme ça ? Eh bien oui. D'accord. Considérez donc que vous n'avez rien lu. Et que ce billet matinal s'est autodétruit.

(1) http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/u ... 56387.html

(2) http://abonnes.lemonde.fr/idees/article ... _3232.html

(3) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5793

(4) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5793

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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Béatrice » 10 Juin 2013, 17:41

Depuis le 27 mai 2013 les salariés en charge de la sécurité du site nucléaire du Tricastin sont en grève contre les atteintes à la sécurité programmées par la Direction d’Areva dans son plan de réorganisation. Pour les pompiers et les salariés de la sécurité : "C’est la mise en danger du site et de la population". 160 travailleurs bloquent l’entrée de la centrale et du site. Ils sont décidé à ne rien lâcher. C’est une question de vie ou de mort. Le Collectif antinucléaire de Vaucluse leur apporte son soutien.

Communiqué du CAN 84 avec le soutien des Amis de la Terre 13

Tricastin : les pompiers et salariés de la sécurité en grève bloquent le site . "Areva menace la sécurité"


Depuis le 27 mai 2013 les salariés en charge de la sécurité du site nucléaire du Tricastin sont en grève contre les atteintes à la sécurité programmées par la Direction d’Areva dans son plan de réorganisation. Pour les pompiers et les salariés de la sécurité : "C’est la mise en danger du site et de la population". 160 travailleurs bloquent l’entrée de la centrale et du site. Ils sont décidé à ne rien lâcher. C’est une question de vie ou de mort. Le Collectif antinucléaire de Vaucluse leur apporte son soutien.

Ils ne réclament pas de hausse de salaires mais simplement les moyens d’assurer un minimum de sécurité des installations nucléaires pour les salarié-e-s qui y travaillent et la population qui habite toute la région. Le mouvement de grève à l’appel de la CGT, démarré lundi, se poursuit sur le site nucléaire du Tricastin. Pompiers et agents de gardiennage l’UPMS (Unité de Protection de la Matière et du Site) estiment ne plus avoir les moyens d’assurer leurs missions.

Ils manifestent contre la baisse des effectifs découlant du plan diabolique financier de la direction d’Areva qui vise, sous couvert de l’euphémisme "mutualisation" à fusionner toutes les usines du site du Tricastin (Eurodif, Georges Besse, Areva,...) sous une seule bannière, celle d’Areva NC. Il s’agit ni plus ni moins de gros buizeness et d’augmenter la rentabilité financière quitte à ce que cela s’opère au détriment de la sécurité.

Les grévistes qui représente plus de 85% des salariés bloquent l’accès à tous les véhicules, de jour comme de nuit. Si le conflit avec la direction perdure c’est l’arrêt total de la centrale qui se profile.

Les pompiers ont décidé de passer la nuit sur place : "Nous ne lâcherons rien". Les salariés sont bien décidés à ne pas baisser la garde et exige l’ouverture de négociations : "Nous voulons simplement empêcher la baisse des effectifs, envisagée par la direction, et qui mettrait en danger le personnel et les habitants autour du site".

C’est à pied que les employés de la centrale doivent marcher jusqu’à leur travail et que tous les véhicules sont garés un peu partout sur le bord de la route : environ 4000 véhicules. Aucun véhicule ne rentre ou ne sort. Les convois d’uranium en provenance du Niger et des autres pays d’approvisionnement, via Malvesy près de Narbonne dans l’Aude, ne peuvent plus passer. Seules les matières sensibles rentrent. Les cantines ont dû fermer faute de ravitaillement. Devant l’impossibilité d’alimenter les usines, le site pourrait donc être fermé demain soir car les grévistes se relaient sur le piquet de grève 24h/24.

Déjà l’an dernier en avril une grève des salariés de l’entreprise SET a duré plus de 18 jours mobilisant plus de 450 employés y compris des autres sites d’Areva du grand sud (Narbonne, Marcoule, Cadarache) à l’appel des organisations syndicales CGT et FO. Leur objectif : la revalorisation de leur salaire, dénoncer la dégradation des conditions de travail et déjà les réductions d’effectifs qui « mettent en danger la sécurité de toute la filière nucléaire ».

Ce mouvement de grève confirme que le lobby nucléaire sacrifie et est prêt à sacrifier encore plus la sécurité, la santé et la vie. Le Collectif antinucléaire de Vaucluse qui milite pour la fermeture définitive et immédiate du site nucléaire du Tricastin apporte son soutien aux grévistes qui luttent aussi pour protéger la population à partir de leur propre réalité et métiers.

La fermeture des installations nucléaires nécessite de maintenir sur les lieux un nombre plus important d’agents pour garantir, le temps de la baisse de radioactivité des installation puis du démantèlement, la sécurité. De nouvelles formations de haut niveau doivent être mise en place pour permettre la reconversion des autres salariés dans de nouvelles activités qui ne participent plus par la destruction atomique à la destruction de la santé et de la vie et à la contamination des territoires.

communiqué de Presse du CAN84


http://www.millebabords.org/spip.php?article23779
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Blackwater » 18 Juin 2013, 20:58

ICEDA, lien essentiel entre l’enfouissement des déchets radioactifs et le démantèlement des vieilles centrales
Publié le 18 juin

ICEDA (Installation de Conditionnement et d’Entreposage de Déchets Activés) est le nom de la poubelle nucléaire qu’EDF construit sur le site du Bugey. Un entrepôt de déchets radioactifs dits « à vie longue » (dont la période radioactive, c’est à dire le temps nécessaire à une diminution de moitié de la radioactivité, va de trente ans à plusieurs millions d’années), au pied d’une des centrales les plus vieilles et dangereuses de France.
Voir Rencontre autour du projet ICEDA avec le collectif Stop Bugey.
ICEDA a été prin­ci­pa­le­ment conçu pour entre­po­ser les déchets issus du déman­tè­le­ment de neuf réac­teurs du parc fran­çais, pour une durée de cin­quante ans mini­mum – le mot « tem­po­raire » ayant une signi­fi­ca­tion très rela­tive dans la nov­lan­gue des spé­cia­lis­tes en com’ pro­nu­cléaire –, en atten­dant que le site d’enfouis­se­ment de Bure soit achevé. Car l’indus­trie nucléaire a déjà tout pla­ni­fié. Et ce ne sont pas les débats publics actuels, sim­ples for­ma­li­tés admi­nis­tra­ti­ves, qui remet­tront en ques­tion des choix déjà faits à l’insu de la popu­la­tion.


Projet ICEDA

La gestion des déchets radioactifs en France, symbole de l’anti-démocratisme nucléaire
Les pro­nu­cléai­res ont beau dire l’inverse, il est clair que per­sonne n’a jamais su quoi faire des déchets radio­ac­tifs. C’est l’exem­ple le plus emblé­ma­ti­que de l’absur­dité de la société nucléaire – disons plutôt de son arro­gance aveu­gle et mor­ti­fère : contre quel­ques décen­nies de crois­sance énergétique effré­née, il faudra gérer les déchets les plus dan­ge­reux jamais créés, et ce pour les quel­ques mil­lions d’années à venir. Gérer l’ingé­ra­ble, pour une durée qui dépasse l’enten­de­ment humain.

Au début de l’épopée du nucléaire, adep­tes des solu­tions expé­di­ti­ves, les États avaient choisi de cacher leurs fûts de déchets radio­ac­tifs dans les fonds marins. L’immer­sion ne fut inter­dite qu’en 1972 lors de la conven­tion de Londres, suite aux nom­breu­ses plain­tes et autres scan­da­les relayées par des asso­cia­tions écologistes et cer­tai­nes popu­la­tions côtiè­res. L’URSS conti­nuera cepen­dant à lar­guer ses déchets en secret dans les mers de Barentz et de Kara jusqu’en 1992.

Dès les années 70, la France songe à enfouir ses déchets nucléai­res pour mieux les oublier, et lance des pro­gram­mes de recher­che allant en ce sens. L’ANDRA (Agence Nationale pour la ges­tion des Déchets Radioactifs) est créée en 1979, et se penche dès sa créa­tion sur la ques­tion de l’enfouis­se­ment. Quelques années plus tard, au terme de débats inter­nes à divers orga­nes d’État, l’enfouis­se­ment est fina­le­ment consi­déré iné­vi­ta­ble. Entre 1988 et 1989, l’ANDRA et le Bureau de Recherches Géologiques et Minières choi­sis­sent le Maine-et Loire, les Deux-Sèvres, l’Ain et l’Aisne comme étant les dépar­te­ment les plus pro­pi­ces à l’ins­tal­la­tion d’un centre d’enfouis­se­ment. Sans consul­ter les habi­tants des loca­li­tés concer­nées, des spé­cia­lis­tes sont envoyés en pros­pec­tion... et se font rem­bar­rer aussi sec.

En effet, face aux plans de l’ANDRA les concer­nant, les popu­la­tions loca­les ne se lais­sent pas faire. Des comi­tés se for­ment et des ras­sem­ble­ments ont lieu dans chacun des dépar­te­ments pros­pec­tés. C’est en Anjou que l’oppo­si­tion est la plus viru­lente : occu­pa­tions de ter­rains, confron­ta­tions avec les gen­dar­mes mobi­les et l’armée, mise à sac des locaux de l’ANDRA, bar­rage des routes d’accès aux sites de forage, sabo­ta­ges incen­diai­res de chan­tiers, etc. Entre Novembre 1989 et Février 1990, les actions se mul­ti­plient et les habi­tants se radi­ca­li­sent face aux métho­des tota­li­tai­res de l’ANDRA et de l’auto­rité publi­que. Les jour­naux sou­li­gnent le carac­tère popu­laire et local de ces sou­lè­ve­ment – dans plu­sieurs vil­la­ges, les com­mer­çants s’enga­gent à ne plus ravi­tailler les mili­tai­res et les gen­dar­mes mobi­les. Le vingt Janvier 1990, ce sont quinze mille per­son­nes qui défi­lent dans les rues d’Angers en oppo­si­tion aux pro­jets d’enfouis­se­ment de l’État fran­çais [1].

Face à une telle oppo­si­tion, ce der­nier change de stra­té­gie : fin 90, un mora­toire sur l’enfouis­se­ment est posé, et en 1991 est votée la loi Bataille. Cette loi engage l’État à quinze ans de recher­ches sur trois axes qui, sur le papier, aide­ront à choi­sir une solu­tion pour gérer les déchets radio­ac­tifs à vie longue. Ces axes sont l’enfouis­se­ment, le sto­ckage en sur­face à long terme et la sépa­ra­tion-trans­mu­ta­tion – pro­cédé com­plexe qui permet en théo­rie de dimi­nuer la radio­ac­ti­vité des maté­riaux.

Comme prévu, un rap­port est émis en 2006 pour conclure ces quinze années de recher­ches. La sépa­ra­tion-trans­mu­ta­tion y est d’emblée dis­cré­di­tée, décrite comme « un espoir qui repose sur des machi­nes qui n’exis­tent pas à ce jour » – ce qui n’empê­che pas cer­tains spé­cia­lis­tes du nucléaire de nous la res­sor­tir régu­liè­re­ment comme solu­tion réa­liste au pro­blème des déchets. Le volet sur l’enfouis­se­ment, quant à lui, montre que les recher­ches sur le sujet n’ont été que très super­fi­ciel­les. L’ANDRA ne sait pres­que rien sur l’impact envi­ron­ne­men­tal d’une telle ins­tal­la­tion et parle d’une « fai­sa­bi­lité de prin­cipe », ce qui ne signi­fie pas grand chose. Certains n’en furent pas sur­pris, vu qu’en 2005, soit un an avant la paru­tion du rap­port, le labo­ra­toire de Bure chargé des recher­ches sur l’enfouis­se­ment n’était même pas achevé... Quand aux deux autres labo­ra­toi­res prévus par la loi, qui auraient permis une ana­lyse sur dif­fé­rents types de ter­rains, ils ne ver­ront jamais le jour.

Reste donc le sto­ckage en sur­face, qui aux yeux de cer­tains oppo­sants semble être la solu­tion la moins pire, et pour laquelle l’indus­trie pos­sède déjà une cer­taine expé­rience [2]. Rappelons juste que le sto­ckage des déchets nucléai­res, qu’il soit sou­ter­rain, sous-marin ou en sur­face, entraîne inexo­ra­ble­ment des rejets et des ris­ques d’acci­dents graves. Le taux impor­tant de leu­cé­mies infan­ti­les autour du centre de la Hague en est la preuve, tout comme les rejets mas­sifs du centre de sto­ckage sou­ter­rain de Hanford au États-Unis, dont un tiers des citer­nes pré­sen­tent des fuites (rejets d’envi­ron 4000 m^3 de boues radio­ac­ti­ves, soit l’équivalent de plus de 110 grands camions citer­nes) [3]. Il n’y a pas de solu­tion « propre » pour le sto­ckage des déchets nucléai­res. L’urgence n’est pas de débat­tre sur ce qu’on en fera, mais plutôt d’arrê­ter d’en pro­duire.

Mais ce n’est pas le point de vue de l’ANDRA : suite au rap­port de 2006 et malgré ses conclu­sions lacu­nai­res, elle s’entête et décide qu’enfouir est la « solu­tion de réfé­rence ». Une loi est votée dans la foulée, décré­tant que même si les recher­ches sur les trois axes conti­nue­ront jusqu’en 2015, la France ouvrira son site d’enfouis­se­ment en 2025. Et vu qu’un labo­ra­toire d’étude sou­ter­rain est déjà cons­truit à Bure, petit vil­lage de la Meuse dont la dépo­pu­la­tion devrait limi­ter les ris­ques d’oppo­si­tion locale, pour­quoi ne pas conti­nuer et y cons­truire CIGEO, ce fameux com­plexe d’enfouis­se­ment qui nous pend au nez depuis long­temps ? Car on peut se per­met­tre d’avan­cer que la loi Bataille n’aura existé que pour donner un vernis de légi­ti­mité démo­cra­ti­que aux déci­sions de l’indus­trie nucléaire. La preuve en est de l’actuel « débat » public soi-disant par­ti­ci­pa­tif sur l’enfouis­se­ment, simple for­ma­lité admi­nis­tra­tive qui, de l’aveu même de Christian Bataille, rap­por­teur « socia­liste » de la loi du même nom, ne remet pas en cause la déci­sion d’enfouir [4]. Tout cela n’est qu’appa­rence car dans la réa­lité des faits, la déci­sion prise dans les années 80 de cacher sous terre les déchets radio­ac­tifs n’a jamais été réel­le­ment remise en ques­tion.

ICEDA, condition indispensable à la politique de démantèlement
La déci­sion de cons­truire un site d’enfouis­se­ment contente bien nos ges­tion­nai­res de l’ingé­ra­ble, qui pour­ront ainsi oublier leurs déchets radio­ac­tifs et lais­ser les géné­ra­tions futu­res gérer le désas­tre. Mais un nou­veau fac­teur s’ajoute à l’équation : consi­dé­rant l’age véné­ra­ble de cer­tai­nes cen­tra­les de son parc nucléaire, l’État fran­çais décide d’en déman­te­ler une dizaine, ce qui géné­rera à court terme une grande quan­tité de déchets.

Il faut dire que la situa­tion est com­pli­quée : en 2005, la cour des comp­tes sort un rap­port qui sou­li­gne les dif­fi­cultés finan­ciè­res d’EDF. Les temps sont durs, et l’électricien fran­çais déjà lour­de­ment endetté se sort mal de la crise. L’État, en tant qu’action­naire majo­ri­taire, fait un cau­che­mar : si EDF n’arrive pas à redres­ser sa situa­tion finan­cière, ce sera à lui – l’État, et par exten­sion les contri­bua­bles – de payer le déman­tè­le­ment des vieilles cen­tra­les. EDF est donc sommée de se dépê­cher de trou­ver l’argent néces­saire, et d’enta­mer le déman­tè­le­ment de ses vieilles pas­soi­res ato­mi­ques. Le plus vite pos­si­ble.

Arrêtons nous cinq minu­tes sur le déman­tè­le­ment des cen­tra­les, opé­ra­tion qui n’est pas sans ris­ques. Pour les ingé­nieurs d’EDF, c’est même un vrai casse-tête : s’ils étaient cons­cients de la durée de vie limi­tée de leurs cen­tra­les, les concep­teurs ont « oublié » d’ins­crire le déman­tè­le­ment dans leurs cahiers des char­ges. La consé­quence est que per­sonne ne sait com­ment démon­ter « cor­rec­te­ment » une cen­trale : l’opé­ra­tion impli­que des ris­ques impor­tants, dénon­cés par nombre d’oppo­sants au nucléai­res. Chaque exploi­tant y va de sa méthode et de ses sup­po­si­tions, avec plus ou moins d’atten­tion pour les impacts envi­ron­ne­men­taux. Ainsi, l’exploi­tant amé­ri­cain de Maine Yankee n’y est pas allé par quatre che­mins, et a choisi en 2005 de déman­te­ler son bâti­ment réac­teur à l’explo­sif. En France, cer­tains se deman­dent si EDF a raison de confier cette tache ris­quée à des sous-trai­tants qui connais­sent à peine les cen­tra­les qu’ils doi­vent défaire. Et quand bien même les condi­tions de déman­tè­le­ment seraient amé­lio­rées (ce dont on ne peut que douter), il faut garder en tête que cette opé­ra­tion ne réduit en rien la radio­ac­ti­vité des ins­tal­la­tions : au prix de ris­ques énormes, tout au plus permet-elle de dépla­cer des mor­ceaux de cen­tra­les, qui sont et res­te­ront long­temps hau­te­ment radio­ac­tifs et s’ajou­te­ront au large stock de déchets déjà exis­tant.

Le déman­tè­le­ment de dix cen­tra­les nucléai­res va donc pro­duire des déchets radio­ac­tifs en quan­ti­tés impor­tan­tes. Où les mettre ? A Bure, CIGEO n’est pas près d’être opé­ra­tion­nel ; sto­cker les déchets sur les lieux de déman­tè­le­ment néces­si­te­rait la créa­tion de dix sites dif­fé­rents, avec autant d’enquê­tes d’impact et d’études publi­ques, sans comp­ter la ges­tion de ces entre­pôts une fois en acti­vité. Trop cher et trop lourd pour EDF, qui en plus redoute la confron­ta­tion avec plu­sieurs mou­ve­ments d’oppo­si­tion locaux. En 2005, l’entre­prise dépose une demande d’auto­ri­sa­tion pour la créa­tion d’un site unique de sto­ckage tem­po­raire, en atten­dant que Bure soit prêt à rece­voir les déchets du déman­tè­le­ment. Ce site se nom­mera ICEDA, et sa cons­truc­tion débu­tera au Bugey dès 2010.

Le choix du Bugey n’est pas un hasard : située dans la vallée la plus indus­tria­li­sée et nucléaire de France, une telle ins­tal­la­tion devrait passer rela­ti­ve­ment ina­per­çue. Les vil­la­ges alen­tours crou­lent déjà sous le fric de l’indus­trie nucléaire : Saint Vulbas, petit vil­lage au pied de la cen­trale du Bugey, met à dis­po­si­tion de ses neuf cent et quel­ques habi­tants un centre aqua­ti­que grand luxe, un bou­lo­drome digne d’une métro­pole et des courts de tennis flam­bants neufs. Autant dire que la popu­la­tion, employée en grande partie par la cen­trale, est acquise aux inté­rêts d’EDF et AREVA. Les anti­nu­cléai­res locaux, regrou­pés depuis 2011 au sein de l’asso­cia­tion SDN Bugey (membre du réseau Sortir Du Nucléaire), font sou­vent face à l’hos­ti­lité de ceux qui vivent de la cen­trale nucléaire locale.

Initialement prévu pour 2007, ICEDA a ren­contré de nom­breux retards et n’est tou­jours pas en ser­vice. Le pro­gramme de déman­tè­le­ment d’EDF est lui même reporté, puisqu’il dépend direc­te­ment de la mise en acti­vité d’ICEDA. Début 2012, un hor­ti­culteur local réus­sit à faire annu­ler le permis de cons­truc­tion d’EDF pour sa pou­belle nucléaire ; EDF n’appré­cie pas, et demande à son tour l’annu­la­tion d’un permis de cons­truire de l’hor­ti­culteur qui veut agran­dir ses serres. Fin 2012, le conseil muni­ci­pal de Saint-Vulbas modi­fie son plan d’urba­nisme pour léga­li­ser ICEDA, malgré cer­tai­nes irré­gu­la­ri­tés dans la pro­cé­dure [5]. Dans la foulée, EDF pose une demande pour un nou­veau permis de cons­truire. Le 28 Juin mar­quera la fin de l’enquête publi­que qui déli­vrera ou non le permis à EDF. D’ici là, Stop Bugey encou­rage les anti-nucléai­res à envoyer une lettre au com­mis­saire enquê­teur pour faire part de leur oppo­si­tion à ICEDA.

Les motifs d’oppo­si­tion à ICEDA sont nom­breux. Les ris­ques locaux qu’engen­drera la créa­tion de cette pou­belle nucléaire sont déjà très impor­tants : avec sa situa­tion en bor­dure du Rhône et juste au dessus d’une nappe phréa­ti­que, les rejets radio­ac­tifs pour­raient avoir des consé­quen­ces graves. Stop Bugey sou­li­gne aussi les ris­ques sis­mi­ques de la région. Quand aux ris­ques réels d’inon­da­tion, EDF est allé jusqu’à publier une carte de simu­la­tion dans laquelle les eaux seraient stop­pées mira­cu­leu­se­ment par la route dépar­te­men­tale qui borde la cen­trale [6]. Les nos­tal­gi­ques du nuage radio­ac­tif qui s’arrête aux fron­tiè­res appré­cie­ront. Parmi la liste des dan­gers, rajou­tons les nom­breu­ses ins­tal­la­tions indus­triel­les à haut risque de la région (dont quatre entre­pri­ses clas­sées « SEVESO niveau haut »).

Mais il faut sur­tout se rap­pe­ler qu’ICEDA se trouve à l’embran­che­ment de deux pro­gram­mes aber­rants de l’indus­trie nucléaire fran­çaise : l’enfouis­se­ment des déchets radio­ac­tifs et le déman­tè­le­ment des cen­tra­les. Le sujet de l’enfouis­se­ment est par­ti­cu­liè­re­ment d’actua­lité, l’État ani­mant ces mois-ci une série de débats publi­ques sur le sujet. De nom­breu­ses asso­cia­tions anti­nu­cléai­res ont lancé un appel au boy­cott de ces débats, pour la simple raison que l’État ne compte pas remet­tre en ques­tion l’enfouis­se­ment des déchets nucléai­res. Quand au déman­tè­le­ment, l’enjeu est simple : il n’aura pas lieu tant qu’ICEDA ne sera pas en acti­vité.

Notes
[1] brochure « Actions Directes contre le Nucléaire et son Monde, Volume 2 »
[2] « Petit memento des déchets nucléaires », Global Chance, 2005
[3] http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... eaires-aux
[4] Emission « le téléphone sonne », France Inter, 15 Mai 2013 ( http://www.franceinter.fr/emission-le-t ... dechets-ra )
[5] http://www.stop-bugey.org/centrale-nucl ... ire-de-st-
[6] http://www.lavoixdesallobroges.org/envi ... t/501-la-c


http://rebellyon.info/ICEDA-lien-essentiel-entre-l.html
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Vieille Chouette » 17 Aoû 2013, 08:15

De l'acide chlorhydrique dans la Moselle après une fuite à la centrale de Cattenom


Plusieurs dizaines de mètres cubes d'acide chlorhydrique se sont déversés dans le sol de la centrale nucléaire de Cattenom, puis ont été rejetés dans la Moselle du fait d'un tuyau d'évacuation manquant, a-t-on appris vendredi 16 août d'EDF.

Une importante fuite d'un robinet est à l'origine de l'incident, qui s'est déroulé le 23 juillet. Environ 58 m3 d'acide chlorhydrique ont été recueillis dans une rétention, avant d'être évacués vers le réfrigérant atmosphérique d'un réacteur par une tuyauterie.

Lire : "Les défaillances de sûreté des dix-neuf centrales nucléaires françaises pointées par Bruxelles"

"Mais l'exploitant de la centrale, EDF, a constaté qu'il manquait le tronçon final de cette tuyauterie. En conséquence, l'acide chlorhydrique, au lieu d'être transféré vers le réfrigérant atmosphérique, s'est infiltré dans le sol", a constaté l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui a mené une inspection le 6 août, au terme de laquelle elle a pointé un "écart notable".

"Une partie de l'acide rejeté a été récupérée dans les eaux souterraines puis rejetée dans la Moselle par les voies de rejet normales de l'installation", a encore indiqué l'Autorité dans un communiqué diffusé sur son site.

"PAS D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT EXTERNE", SELON EDF

Sollicitée par l'Agence France-presse, la direction de la centrale s'est refusée à tout commentaire et à toute explication quant à l'absence du tronçon de tuyauterie. Selon EDF, "ces effluents correspondent à moins de 1 % de l'autorisation annuelle de rejets et n'ont pas eu d'impact sur l'environnement externe".

L'acide chlorhydrique, un "produit corrosif non toxique", selon l'ASN, permet de traiter l'eau du circuit de refroidissement, correspondant à la partie non nucléaire des installations, contre la formation de tartre. L'"écart" correspond au niveau 0 sur l'échelle internationale des événements nucléaires, l'ASN ayant notamment souligné que l'incident ne concernait "ni la sûreté de l'installation ni la radioprotection".

Avec ses quatre réacteurs de 1 300 mégawatts, mis en service entre 1986 et 1992, Cattenom est la septième centrale au monde en puissance installée, et la deuxième en France pour sa production d'électricité. Implantée à 5 km de Thionville, elle emploie 1 200 salariés et 300 prestataires permanents.



Source : http://al-moselle.over-blog.com/de-l-acide-chlorhydrique-dans-la-moselle-apr%C3%A8s-une-fuite-%C3%A0-la-centrale-de-cattenom
Je sais que les asiles et les prisons de ce pays, sont le dépôt des inclassés, des nouveaux enragés, je sais qu'faut se courber et toujours rester muer, se plier, s'laisser bouffer, et en redemander... (Kyma - Les grands vides pleins)
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Béatrice » 02 Sep 2013, 15:31

Selon l' ASN ( Autorité de Sureté Nucléaire ), toutes les installations de Areva Tricastin bafouent la réglementation "post-Fukushima"; Cependant cette dernière porte
le délai de la prise en charge et de la mise en application de la gestion des situations d'urgence au 31 décembre 2016.

Communiqué de la Coordination Anti-nucléaire Sud-Est

ASN : Toutes les installations de Areva Tricastin bafouent la réglementation "post-Fukushima"

Pas moins de 6 "mises en demeure" viennent d’ébranler Areva, ce monstre au pied d’argile du site nucléaire du Tricastin, compagnon fidèle de ses compères nucléocrates EDF et CEA. L’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire) commencerait à en avoir assez de se faire balader de mois en mois, d’année et année par cet Etat dans l’Etat qui ne respecte ni la législation, ni la règlementation, ni le code de l’environnement et met en danger permanent les populations, les travailleurs et territoires. Sont épinglés : Areva NC, EURODIF, Georges Besse II, SET, FBFC, Socatri, Comurhex.

AREVA et ses filiales n’aiment pas être prises les mains dans le sac de l’illégalité et de leurs petites combines visant à échapper à leurs obligations - même limitées - de sécurité*. Depuis plus d’un an, depuis le 26 juin 2012 exactement, Areva se tord les boyaux et s’amuse des prescriptions incontournables formulées par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) de mettre en œuvre, au moins provisoirement, des dispositions pour être à même de gérer des situations d’urgence tel un séisme ou une inondation (nommé dans le jargon technocratique "aléa naturel extrême"). Le site du Tricastin ayant été installé judicieusement par les grands penseurs "techniciens et ingénieurs les meilleurs du monde"... sur une zone sismique et à risque d’inondation : il y a effectivement de quoi s’amuser pour les nucléocrates.

Les filiales Areva et la maison-mère qui exploitent plusieurs installations sur les sites du Tricastin, ainsi qu’à Romans-sur-Isère (Drôme) pour la FBFC, refusent ainsi d’améliorer leurs moyens de gestion des situations d’urgence dans le cadre des actions découlant de la catastrophe nucléaire pérenne de Fukushima-Daïchi depuis le 11 mars 2011. Ce que les cyniques nomment "le retour d’expérience".

L’ASN en aurait, comme on dit, un peu "marre" que les exploitants EURODIF Production, COMURHEX, SOCATRI, SET du site du Tricastin et FBFC également présent sur le site nucléaire de Romans-sur-Isère, toutes des filiales d’AREVA NC, lui fassent des pieds de nez. Et, sentant la suite logique venir, l’Autorité sort le parapluie pour ne pas être accusée à son tour de la co-responsabilité d’un accident. Pourtant ce soi-disant "gendarme du nucléaire" ne se montre pas d’une violence extrême puisque les solutions définitives - et non plus provisoires - pour la gestion de ces situations d’urgence doivent être mises en œuvre avant ... le 31 décembre 2016. Autant dire que la violence de l’injonction n’est pas, elle, extrême. Le risque et le danger, eux, oui. Mais comme les dispositions provisoires devaient être, elles, bouclées et opérationnelle pour le 30 juin 2013 : le compte n’y est pas.

Aucune des installations nucléaires du Tricastin ne possède donc de locaux et de moyens d’urgence résistant à des situations extrêmes. Bien qu’ici ont s’amuse tous les jours avec l’uranium : on fait de la conversion de minerai venu à 100% de l’étranger, de l’enrichissement physico-chimique, de l’entreposage de mort et de la fabrication de combustibles qui alimenteront ensuite les réacteurs nucléaires d’EDF. Tout ça est stocké sur place, apporté, renvoyé et transite par la route et par le rail et traverse les régions françaises en tous sens à longueur d’années.

Illustrant la domination du lobby nucléaire sur le pays et ses habitants, AREVA a envoyé aux pelotes ses propres propositions transitoires. Elle les avait transmis à l’ASN le 28 juin 2012 mais, un an plus tard le 26 juin 2013, elle propose par courrier d’autres dispositions que celles initialement prévues, et évidemment avec de nouvelles échéances et bien sûr sans apporter de justification. Et un an de gagner ! Et un an de profit en plus ! et un an de risque en plus sur le dos des travailleurs et des populations. "On est les plus forts", "on est les maîtres dans ce pays", "on fait ce qu’on veut" !


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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Pïérô » 09 Sep 2013, 01:11

Rire ou pleurer ?
septembre 2013 : révélation du Canard Enchaîné : une vanne montée à l’envers !

Dans son édition du 4 septembre 2013, le Canard Enchaîné révèle une nouvelle grosse bévue sur le chantier de l’EPR : une vanne montée à l’envers... par un personnel sans compétence en plomberie.

"Une vanne qui ne fait pas rire", titre le Canard, extrait de document à l’appui. Ce nouvel incident, qui s’ajoute aux bétons pourris et aux aciers low-cost, semble en effet sorti d’un bêtisier affligeant : une vanne destinée à injecter des additifs chimiques dans un circuit de sécurité a été montée à l’envers !

"Ce qui devait être à gauche était à droite, ce qui devait être à droite était à gauche", confirme le directeur de l’Autorité de Sûreté Nucléaire de Caen, Simon Huffeteau. Rappelons que la vanne en question mesure deux mètres de long sur un mètre de large !

Et s’il n’y avait que ça... Le document d’Areva qui tente d’analyser les causes de l’incident (détecté tardivement car "documentation de référence peu lisible") mentionne noir sur blanc : "Pas de présence de personne compétente en tuyauterie" !

Le fleuron de l’industrie nucléaire française n’a pas fini de nous surprendre et ce problème n’est sans doute que la partie émergée de l’iceberg... Rappelons par ailleurs que l’EPR est censé représenter le référentiel de sûreté pour les travaux de rénovation des centrales : une invitation à tirer la sûreté nucléaire vers le bas ?

http://groupes.sortirdunucleaire.org/EPR-vanne-envers
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Béatrice » 17 Sep 2013, 18:13

Fuite d’uranium à la centrale de Tricastin :

Tricastin : L'autorité de sécurité nucléaire rappelle à l'ordre EDF

L'autorité de sécurité nucléaire demande instamment à EDF de se mettre en conformité à la centrale nucléaire du Tricastin. Elle lui demande une surveillance renforcée des eaux souterraines, compte tenu de la présence inexpliquée et "anormale" de "tritium".

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé lundi avoir demandé à EDF une surveillance renforcée des eaux souterraines de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) et d'identifier la cause d'une "présence anormale" de tritium.

Le tritium est l'un des principaux radionucléides émis par les réacteurs nucléaires et les installations de traitement du combustible nucléaire usé. Sa présence "anormale" a été relevée dans les eaux souterraines à l'intérieur de "l'enceinte géotechnique" de la centrale.

Cette enceinte, matérialisée par une paroi verticale en béton de 60 cm d'épaisseur et de 12 mètres de profondeur sous les réacteurs, emprisonne l'eau souterraine et l'empêche de contaminer les nappes phréatiques environnantes, a expliqué lundi soir EDF. L'eau pompée est ensuite stockée dans des réservoirs, contrôlée, puis rejetée dans le Rhône "dans le respect des réglementations", a assuré EDF.

Le 12 septembre, l'ASN a toufefois prescrit à EDF de procéder à une surveillance renforcée des eaux souterraines du site et de déterminer les équipements à l'origine de la présence anormale de tritium sous la centrale nucléaire, afin de les remettre "au plus vite" en conformité, a fait savoir l'autorité dans une note parue lundi sur son site internet.

"Il n'y a aucun impact sur l'environnement, on effectue des mesures renforcées à l'intérieur et à l'extérieur, on a des mesures journalières et on tient l'ASN informée régulièrement", a expliqué à l'AFP le directeur de la centrale EDF du Tricastin, Laurent Delabroy.


http://rhone-alpes.france3.fr/2013/09/1 ... e-Alpes%29
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Béatrice » 20 Sep 2013, 19:01

Le CAN84 ( Coordination anti-nucléaire84 ) exige de l’ASN l’ordre d’arrêt immédiat de la centrale EDF de Tricastin :

communiqué du CAN84- 17/09/2013

Ce n’est que le 6 août 2013 qu’EDF a déclaré à l’ASN une évolution anormale de tritium* radioactif sous les réacteurs nucléaire n°2 et n°3 de la centrale nucléaire du Tricastin. L’inspection conduite le 28 août révèle que ces niveaux anormaux de radioactivité sont constatés en fait depuis le mois de juillet 2013. Tout comme à Fukushima, l’eau radioactive est pompée et stockée dans des cuves puis rejetée vers le Rhône et la méditerranée. Le Collectif antinucléaire de Vaucluse exige de l’Autorité de Sûreté Nucléaire l’ordre de mise à l’arrêt immédiat de la centrale nucléaire du Tricastin.

L’ASN a mené le 28 août 2013 une inspection sur le site du Tricastin qui a révélé la présence anormale de tritium dans les eaux souterraines à l’intérieur de la centrale nucléaire. C’est au cœur de l’enceinte géotechnique en béton construite dans le sous-sol du site que la contamination se produit. L’enceinte est constituée par une paroi verticale en béton de 60 cm d'épaisseur et de 12 mètres de profondeur sous les réacteurs qui vise à emprisonner l'eau souterraine contaminée.

Les eaux souterraines mortelles sont pompées par EDF afin que leur niveau reste inférieur à celui de la nappe phréatique environnante puis stockées dans des réservoirs et rejetées dans le Rhône.

Les inspecteurs de l’ASN ont constaté qu’EDF avait procédé à plusieurs mesures dans les eaux souterraines de la centrale, qui ont bien révélé la présence d’un volume anormal de tritium ; les inspecteurs de l’ASN n’ont pu que constater qu’EDF n’avait toujours pas identifié l’origine des fuites ni des équipements responsables.

Pourtant l’autorité nucléaire se contente de demander à EDF de remettre "au plus vite" en conformité les installations, validant ainsi la contamination radioactive en cours.

Le CAN84 dénonce cette irresponsabilité, cette complicité avec les criminels si similaire à l’attitude des autorités japonaises à Fukushima.

Le tritium est un « isotope » généré lors de la réaction nucléaire à l’intérieur des réacteurs nucléaire et se retrouve aussi dans le « circuit primaire ». C’est l'un des principaux radionucléides émis au quotidien par les réacteurs nucléaires à eau pressurisée et les installations de traitement du combustible nucléaire usé, tritium nécessaire à la bombe atomique.

Rien ne prouve non plus à cette heure que d’autres radionucléïdes, en plus du Tritium, ne s’échappent pas aussi de la centrale nucléaire.

Le Collectif antinucléaire de Vaucluse exige l’arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du site nucléaire du Tricastin et de l’ensemble des installations nucléaires du pays. Il y va de la vie de toute la population et de la survie du pays.

* Le Carbone 14 radioactif et le Tritium sont les deux radionucléides les plus rejetés dans l’atmosphère chaque jour par une centrale nucléaire en fonctionnement quotidien. Plusieurs dizaines de milliers de m3 de Tritium par an et par réacteur contaminent ainsi le vivant et l'environnement. En moyenne un seul réacteur de 900 MWe a des rejets liquides annuels de tritium d’environ 10 TBq auquel s'ajoute une activité radiative gazeuse (autre forme du Tritium) d'environ 0,3 TBq rejetée par la cheminée de rejets du réacteur de 900 MWe.

Le Tritium [3H] ou [T] est l’isotope radioactif de l’hydrogène [H]. A ce titre, il peut se substituer aux atomes d’hydrogène qui constituent l’un des quatre éléments fondamentaux (avec le carbone, l’azote et l’oxygène) de la matière organique, donc des corps vivants. Ainsi le tritium pénètre facilement dans l'organisme, à travers le cycle de l'eau et entraîne une exposition interne. Le tritium dont la période de nocivité est de 12,3 années s'élimine peu à peu de l'organisme en environ 10 jours (période biologique) après avoir produits ses dégâts qui se traduiront des années plus tard par des cancers.

http://www.coordination-antinucleaire-sudest.org/
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Béatrice » 10 Oct 2013, 08:11

Centrale Nucléaire du Tricastin : Explosion d’une pompe, 3 salariés contaminés :

Trois salariés de la centrale nucléaire du Tricastin ont été touchés lundi 7 octobre 2013 par des liquides radioactifs lors de l’explosion d’un système de pompe hydraulique* au coeur de la zone contrôlée, entre les réacteurs 3 et 4. Aucune information de la Direction EDF n’a filtré jusqu’à présent mais on peu supposer que c’est lors d’opération de pompage de tritium que l’accident s’est produit. En effet depuis le mois de juillet une fuite de tritium est en cours dans cette centrale sans que EDF puisse en préciser l’origine. Le CAN84 a demandé le 25 septembre dernier à l’ASN de prononcer sans attendre la mise à l’arrêt de la centrale et des 4 réacteurs.
http://coordination-antinucleaire-sudes ... min%C3%A9s

Communiqué du Collectif antinucléaire de Vaucluse/CAN84 :

Tricastin : Nous sommes dans une situation pré-Fukushima

Au dessus des lois, de la démocratie, du peuple

Depuis des années, Areva et EDF et le CEA bafouent la réglementation, ne respectent pas les prescriptions, se comportent comme un Etat dans l’Etat, décident de polluer et contaminer l’air et l’eau chaque jour et chaque nuit, de porter atteinte à la vie et à la santé des français.

Les mises en demeures présentées par l’ASN à Areva et à EDF restent lettres mortes depuis des années. Chaque jour, comme le CAN84 le dénonce, la situation empire.

Encore le 29 Juillet 2013 dernier l’Autorité de Sûreté Nucléaire à mis en demeure 6 filiales d’AREVA, EURODIF Production, COMURHEX, SOCATRI, AREVA NC, SET du site du Tricastin et FBFC du site de Romans-sur-Isère, de respecter les prescriptions des décisions de l’ASN d’un mois plus tôt (26 juin 2012) et d’améliorer leurs moyens de gestion des situations d’urgence dans le cadre des actions post-Fukushima (ASN : Décision n° 2013-DC-0362 à décision n° 2013-DC-0367)

Depuis le mois d’août 2013 des fuites élevées de Tritium ont lieu à la centrale nucléaire EDF du Tricastin, passant de 15Bq/l à plus de 680Bq/l. Là encore l’exploitant nucléaire ne fait pas face à la situation et le tritium radioactif continu à être rejeté par EDF et a contaminer le canal de Donzère et le Rhône.

Au mois de mars 2013 c’était une ligne THT d’Areva qui explosait au Tricastin. Quelques mois plus tard c’est une autre ligne THT de sortie de la centrale nucléaire EDF qui défaille. Plusieurs mois plus tôt c’est un transformateur qui prend feu.

En 2011, les inspections conduites révèlent l’ampleur de la menace : béton des murs éclaté en nombreux endroits, lacunes en matière de surveillance des activités sous-traitées et du respect des règles de radioprotection, non prise en compte ni validation des modifications dans les opérations, non-respect des plans de qualité lors des interventions, absence de documents justificatifs, balisage non-conforme aux prescriptions radiologiques au dessus de la piscine du bâtiment réacteur (BR), mauvaise coordination entre les intervenants notamment intérimaires, absence d’appareil de contrôle de radioactivité lors de leurs interventions et absence de suivi mensuel de l’ensemble des appareils de radioprotection rendant caduques les mesures de radioactivités, absence de procédures dans le cas d’une indisponibilité prolongée d’une source principale externe,...

Il faut fermer immédiatement et sans condition le site nucléaire du Tricastin

La semaine passée, le 25 septembre 2013, le Collectif antinucléaire de Vaucluse/CAN84 a adressé une mise en demeure à l’ASN exigeant qu’elle prononce la mise à l’arrêt des 4 réacteurs EDF du Tricastin suite aux défaillances à répétition de la centrale.

Tricastin est le plus important site nucléaire et chimico-nucléaire militaro-civil de France et d’Europe.

Tricastin représente aujourd’hui une poudrière atomique qui menace toute la Provence et le pays et les pays limitrophes. Il faut le fermer immédiatement, sans aucune condition suspensive et définitivement.

Les syndicats de Areva dénoncent les mensonges et la désinformation de la Direction : Il y a un risque d’explosion et de radioactivité ; et une menace sanitaire pour tout le bassin sud de la vallée du Rhône dont Avignon.

Les représentants syndicaux de FO et de la CGT du Comité Hygiène-Sécurité accusent la direction de "désinformation et de mentir par omission" Ils lui reproche de ne pas préciser que l’incident en cours porte sur l’injection de CIF3 (Trichlorure de Chlore), un gaz très dangereux qui peut se liquifier et en cas de pression trop haute : exploser et disperser des particules radioactives.

L’organisation Next-up avec qui le CAN84 procède à des prélèvements et analyses autour du site du Tricastin, suite à la fuite toujours en cours à la centrale nucléaire EDF en proximité des installations Areva, accentue l’action pour connaître la vérité : "Nouveaux prélèvements en cours, les enjeux sont colossaux : Si des résidus de fission (césium, …) issus des défauts (dont fissures) des cuves des réacteurs étaient découverts cela serait une catastrophe non seulement pour la SA-EDF qui devrait fermer immédiatement la CN du Tricastin, mais aussi sanitairement pour tout le bassin sud de la Vallée du Rhône qui serait impacté par une contamination radioactive ingérable notamment pour Avignon !"

http://coordination-antinucleaire-sudes ... -Fukushima
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Béatrice » 13 Oct 2013, 16:59

Fukushima :
Les eaux radioactives vont probablement toucher les USA et le Canada au début de l’année prochaine.
De plus en plus de scientifiques pensent et affirment que la situation à Fukushima dai ichi est hors de contrôle humain.

Fukushima : catastrophe sans fin
Les Jeux Olympiques sous la menace de la contamination.

Les eaux radioactives vont probablement toucher les USA et le Canada au début de l’année prochaine.

« Comme la fuite de radiations à Fukushima semble pratiquement impossible à arrêter, il y a encore des mesures que les gouvernements du monde entier devraient prendre pour en prévenir les pires conséquences. L’un d’eux serait l’annulation des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.

Les estimations scientifiques prédisent que le flot radioactif vers l’est à travers le Pacifique atteindra probablement les côtes de l’Oregon, État de Washington, et le Canada en début d’année prochaine. La Californie sera probablement affectée plus tard cette même année.
Parce que le flux continu de l’eau du site du réacteur sera pratiquement impossible à arrêter, un flot radioactif va continuer à migrer à travers le Pacifique affectant Hawaii, l’Amérique du Nord, Amérique du Sud et, éventuellement, l’Australie pendant plusieurs décennies.
Nous ne parlons que des courants océaniques, cependant, les poissons nagent des milliers de miles et ne suivent pas nécessairement les courants. Comme indiqué dans la Partie I, les gros poissons concentrent la radioactivité plus efficacement, et des thons contenant du césium de Fukushima ont déjà été capturés au large de la côte de la Californie . Les Algues aussi concentrent efficacement les éléments radioactifs.

Quand je pense à l’avenir de Fukushima, il me semble que la fuite de rayonnement est pratiquement imparable. Les niveaux de rayonnement dans les bâtiments 1, 2 et 3 sont maintenant si élevés qu’aucun humain ne peut entrer ni s’ approcher des cœurs fondus. Il sera donc impossible d’enlever ces noyaux pendant des centaines d’années voire jamais.

Compte tenu de ces problèmes en cours, comment le Premier ministre japonais Shinzo Abe peut -il dire que Tokyo est sûre pour les Jeux Olympiques ? Il a dit qu’ « il n’y a absolument aucun problème » et « la situation est sous contrôle. » Ne comprend-il pas que des quartiers de Tokyo sont déjà contaminés par la radioactivité et que son gouvernement déverse dans la baie de Tokyo des cendres provenant de l’incinération de milliers de tonnes de débris radioactifs provenant le tsunami et tremblement de terre ? Est-ce là que les athlètes nageront ?

Que faire s’ il y a une nouvelle émission majeure de rayonnement avant les Jeux Olympiques ? Les jeunes qui ont effectué un entraînement rigoureux pendant des années ne doivent en aucun cas être exposés à radioactivé de l’air, de la nourriture ou de l’eau.
Et comment Abe peut-il envisager de dépenser tout cet argent pour loger les gens dans des logements onéreux et de construire des stades etc., alors que son propre peuple – 160.000 réfugiés de Fukushima – vit dans des cabanes, que des millions de gens vivent encore dans des zones hautement radioactives et que le complexe Fukushima est hors de contrôle ? »

Note :
De plus en plus de scientifiques pensent et affirment que la situation à Fukushima dai ichi est hors de contrôle humain.
Les ingénieurs nucléaires ont accumulé là bas des quantités d’énergie énormes dont ils ont perdu le contrôle.
Les fuites dans l’océan risquent de durer des dizaines d’années ; la récupération des coeurs fondus est impossible ; personne ne peut s’en approcher sous peine de mort.
Aucune technique actuelle ne permet de reprendre la maîtrise de la situation. Des experts américains sont ou doivent arriver sur le site… Pour l’instant la gestion de la catastrophe par Tepco semble avoir été mauvaise (euphémisme).

source : http://www.vivre-apres-fukushima.fr/

La présence de Césium dans les urines des enfants semble être asez fréquente au Japon


Publié le 9 octobre 2013
Le niveau « normal » du césium radioactif dans l’organisme humain est Zéro : cette substance n’existe pas dans la nature et elle cause des dommages au corps humain.

On a trouvé récemment du Césium dans les urines d’enfants autour de Tokyo ; mais ce n’est pas un phénomène nouveau.

Depuis 2011 on trouve du césium dans les urines des enfants dans une vaste zone au Nord du japon . Les niveaux n’étaient pas élevés.
Dans la ville de Tokyo, on a trouvé du césium dans l’urine des enfants dès 2011. En 2013 il en a été trouvé entre 0,04 Bq/l et 0.43 Bq/l.
Dans la préfecture d’Akita (Ouest-japon), en 2012 il avait été trouvé de 0,7075 à 0,1 Bq/l dans les urines.

En 2012, on a trouvé du Césium dans 141 enfants de la préfecture de Fukushima. La plupart étaient en dessous de 10 Bq/l et au moins 1 enfant était à 17,5 bq/l
Au début de 2012 dans la région du Tohoku (la région Nord-est de Honshu, l’île principale du Japon) et au sud jusqu’à Chiba ( près de Tokyo) un groupe citoyen et l’ACRO ont trouvé des enfants ayant entre 0,30 Bq/l et 3,21 Bq/l de césium dans les urines.

Dans la préfecture de Miyagi en 2013, un groupe citoyen et l’ACRO ont trouvé entre 0,25 et 1,18 Bq/l.
Dans la préfecture d’Iwate, début 2013 on a trouvé des enfants qui avaient de 0,5 à 1 Bq/l de Césium dans les urines.
Dans la plupart des groupes testés les aliments contaminés ont été estimés responsables de la contamination des enfants. Certains ont eu une amélioration après que les parents aient changé les habitudes de consommation alimentaire.
Il est signalé également que beaucoup de réserves d’eau municipales sont encore contaminées au japon par le Césium.

Note :
On n’a mesuré ci dessus que les Césiums. Il est évident que les 3 réacteurs fondus-explosés n’ont pas relâché que du césium :
De suite après l’accident, ils ont émis une « bouffée » d’Iode 131, émetteur Bêta et Gamma qui se fixe préférentiellement dans la thyroïde
Il y a aussi le strontium 90, émetteur Bêta (plus difficile à détecter que le césium, émetteur Gamma puissant)
On parle trop rarement du Plutonium 239, émetteur Alpha très dangereux et difficile à détecter
et bien d’autres..

Que signifient ces chiffres :
D’abord que la contamination des enfants japonais est diffuse et non pas limitée aux environs de Fukushima
Que l’alimentation leur apporte du Césium
Que l’irradiation interne due au Césium (et autres) vient s’ajouter à l’irradiation externe pour ceux qui vivent en zone contaminée.

http://www.vivre-apres-fukushima.fr/
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Béatrice » 28 Oct 2013, 17:33

Centrale Nucléaire du Tricastin ( suite ) : arrêt en urgence du réacteur numéro 2 engorgé par les boues du canal de Donzère

( la situation catastrophique de la Centrale Nucléaire du Tricastin est quasiment passée sous silence par les médias audiovisuels, exception faite des magazines diffusés par
les médias régionaux ! ).

Communiqué de la Coordination Anti-nucléaire Sud-Est :


Tricastin : arrêt en urgence du réacteur numéro 2 engorgé par les boues du canal de Donzère

+ dernières minutes 28/10/2013 de Next-up

Jeudi 24 octobre 2013 :
Encore une alerte au Tricastin. Le canal de Donzère-Montdragon dans lequel les réacteurs nucléaires puisent l’eau indispensable à leur refroidissement n’assure plus sa fonction. Engorgées par les boues véhiculées par les pluies de ces dernières 24 heures, les pompes se sont bloquées et le réacteur n°2 a donc du être arrêté en urgence. La suite est aléatoire et EDF, comme à l’accoutumé affirme qu’il n’y a pas de danger !

Encore une nouvelle situation de crise sur le site nucléaire du Tricastin et une menace nucléaire sur la Provence. Alors que la fuite de tritium radioactif entre les réacteurs 2 et 3 se poursuit sans que EDF ne soit en capacité d’identifier son origine et d’y mettre un terme et qu’une pompe a "explosé" la semaine passée en projetant des substance contaminées sur 3 travailleurs : ce sont les pluies qui menacent à présent l’ensemble de la centrale nucléaire.

Avec les fortes précipitations de ces derniers jours, les eaux du canal de Donzère-Mondragon se sont chargées en boue. Les pompes qui prélèvent l’eau du canal pour refroidir une partie des installations nucléaires n’ont donc plus pu fonctionner normalement, le liquide de refroidissement devenant visqueux et les pompes incapables de pomper. Bloquées par des sédiments et des détritus diverses les grilles de protection de la prise d’eau des pompes empêchent en plus le pompage de l’eau indispensable au refroidissement des réacteurs pour éviter leur explosion. Le réacteur 2 s’est mis en alerte d’urgence et son arrêt automatique s’est enclenché à la suite de cette perte de refroidissement.

L’état des 3 autres réacteurs nucléaires est inconnu et nécessite de sérieux contrôles par EDF dans une situation plus que tendue. Quelles vont être les interventions techniques possibles ? pour déblayer les grilles : un bateau de dragage qui va en plus remuer les sédiments contaminés ? L’envoi de plongeurs-suicide pour dégager les grilles de prise d’eau alors que des fuites radioactives se poursuivent depuis près de 3 mois ? Et pour évacuer le trop plein de chaleur et d’énergie accumulé ? : balancer dans l’atmosphère la vapeur portée à un haut degré de chaleur ? Et comment relancer les pompes peut-être engorgées de boues ? la sagesse et la seule mesure technique durable n’est-elle pas l’arrêt des 4 réacteurs à bout de souffle dont l’un est criblé de fissures menaçantes ?

En pleine nuit, un geyser de vapeur d’eau de près de 100 m de haut, s’échappe du bâtiment de la centrale nucléaire. Le surplus d’énergie nucléaire produite ne pouvant être évacué et la surchauffe des installations en cours contraignent à des lâchers en toute urgence afin de pouvoir relancer éventuellement le réacteur nucléaire en situation précaire.

A cette heure (22h30), alors que l’ASN n’a toujours pas répondu à la mise en demeure du 25 septembre dernier que lui a adressé le CAN84 au sujet de la fuite de radioactivité, la menace de perte de contrôle par EDF de ses installations est loin d’être évacuée.

Le refroidissement : une autre grande menace comme à Fukushima

C’est une situation totalement nouvelle et qui n’a jamais vraiment été envisagée lors de la conception des centrales nucléaires à laquelle les nucléocrates se trouvent confrontés : la qualité médiocre de l’eau de refroidissement. Pas assez "liquide" et fluide elle ne peut pas jouer le rôle dévolu, bloque le fonctionnement des pompes de prélèvement, perturbe le débit nécessaire et à terme peut les détériorer. Le circuit primaire ne peut plus être refroidi par le circuit secondaire de refroidissement via les 3 échangeurs Générateurs de Vapeurs (GV) pilotés par le pressuriseur, car ceux-ci n’ont plus la capacité d’assurer correctement leurs fonctions.

Cette situation "inédite" confirme la possibilité de perte totale et brutale d’eau de refroidissement des 4 réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin (comme de toutes celles situées en bord de fleuve) d’autant que le canal du Rhône de Donzère-Mondragon située au long de la centrale nucléaire et dans lequel la centrale pompe (et rejette) son eau est bloqué en aval par le barrage écluse-géante André-Blondel dont l’impressionnante hauteur manométrique de plus de 22 mètres (la plus haute d’Europe) n’est pas sans risque de rupture. En 1998, un grave accident, la rupture de l’une des portes de l’écluse, a failli provoquer le drame si la seconde porte avait cédée : une immense vague "tsunami" aurait déferlé en contre-bas et aspiré en amont toute l’eau du canal qui se serait retrouvé alors totalement à sec. Plus une goutte d’eau, en quelques secondes, pour refroidir les réacteurs nucléaires. Scénario terrible possible d’autant que la zone du Tricastin est une zone sismique !

Encore de nouveaux scénarios de sécurité à intégrer dans la mise en scène illusoire des mesures post-Fukushima que les pro-nucléaires tentent de présenter comme "la garantie des garanties" car maintenant "nous avons tout compris" grâce à notre joyeux "retour d’expérience" (la sinistre et toujours en cours catastrophe nucléaire de Fukushima) .


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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Béatrice » 04 Nov 2013, 18:31

Démonstration scientifique et sociologique : les scénarios officiels de gestion de catastrophe nucléaire sont de l'enfumage :

Communiqué de la Coordination Anti-nucléaire Sud-Est :

Samedi 2 novembre 2013, le CAN84, en association avec Next-Up organisation, a organisé une contre-démonstration de crise nucléaire face à la mascarade de l’exercice programmé par le lobby et les autorités le 7 novembre prochain sur et autour du site nucléaire du Tricastin. Une opération démystification salutaire en direction des médias pour leur permettre de tenter de regagner un peu de liberté de ton et de regard face au rouleau-compresseur du conditionnement idéologique exercé par le lobby nucléaire et ses relais politiciens depuis 50 ans.

Enfiler une combinaison complète NBC (nucléaire bactériologique chimique) avec masque filtrant et bottes adéquates et rendre hermétique le tout demande de très longues minutes. Trop longues de toute évidence pour que la population puisse échapper à la contamination mortelle d’un nuage radioactif. D’autant que la-dite population ... ne possède pas cet équipement minima. Et ensuite : comment envisager un confinement dans un bureau, une habitation, un véhicule qui ne possède pas d’équipement de filtration de particules et de radiation ? Le scotch au long des embrasures de portes et fenêtres n’est d’aucun secours. D’autant qu’il faut bien que l’air circule dans le lieu si on ne veux pas mourir étouffé-e. Et si on se promène à vélo en ville ou dans la campagne ? Quel recours, quel lieu de protection ? Où se trouvent les bunkers tout équipé en matériels et vivres pouvant accueillir des dizaines de personnes, des centaines de personnes, des milliers de personnes, des dizaine de milliers de personnes ? Et ce confinement illusoire pour combien de temps ? un jour ? une semaine ? un mois ? une année ? dix ans ?

Entre le moment où la catastrophe nucléaire se produirait (et les autorités reconnaissent que c’est possible aussi en France), le temps nécessaire pour effectuer les mesures, de déclencher l’alerte, que les sirènes soient entendues dans un rayon de 1km, 2km, 3km, 5km, 10km, ... que la population comprenne que quelque chose se produise : rien ne peut concrètement se passer comme l’ont concocté le lobby et les autorités. Ce sera évidement la panique. Celle des travailleurs du site qui chercheront à se protéger en s’éloignant rapidement du lieu, celle de la population qui tentera de fuir tout azimut en allant chercher ses enfants à l’école et réunir la famille pour déguerpir fissa, celle des services de sécurité qui ne pourront peut-être pas se déplacer du fait de l’inutilisation des routes soit trop encombrées soit impraticables en cas de séisme ou d’inondation, celle des forces militaires qui seront sollicitées mais ne voudront peut-être pas appuyer sur la gâchette malgré l’ordre donné pour contenir les foules, celles des déserteurs des structures et responsables officiels (comme ceux de Areva à Fukushima).

C’est pour dénoncer le dogmatisme idéologique des nucléocrates et démontrer concrètement l’absurdité de tout scénario de gestion de "crise" nucléaire ("crise" pour ne pas prononcer le mot d’une réalité impitoyable : catastrophe nucléaire, tout comme le mot "nucléaire" a été imposé par les dominants à la place du terme réel de "destruction atomique") que le CAN84 et Next-Up ont déployé cette démonstration. Une démonstration technique avec de nombreux matériels professionnels "nucléaires" et une retransmission des valeurs de radioactivité sur grand écran, l’intervention et les explications de Pierre Péguin (Docteur es-science), et la mise en situation d’habitant-es plongé-es en situation de catastrophe nucléaire. En présence de la presse et d’élu.

« Ce type d’exercice national ridicule manipule la population et les médias », a condamné Jean Revest du Can84. « J’ai la conviction de plus en plus forte que l’on nous prépare à la catastrophe, a poursuivi Pierre Péguin, physicien nucléaire à la retraite. Cet essai, je le vis comme une provocation. On reconnaît qu’un accident est possible. » Et Serge Sargentini, coordinateur France de Next-Up, qui officiait à la manipulation du matériel de préciser « le scénario des autorités n’est pas crédible car avec le sens du mistral, c’est le sud du site nucléaire du Tricastin qui sera la première victime, or ce n’est pas là que l’exercice est programmé »

La surveillance exercée par les forces de gendarmerie et autres personnels de d’espionnage politique des citoyens sur cette initiative a aussi été l’occasion pour les antinucléaires de les informer d’une réalité dont ils ignoraient eux-mêmes les impacts sur la santé et sur la vie. Certains personnels murmurant en aparté qu’eux-mêmes fuieraient. D’autant qu’ils ne seraient pas forcément équipés de combinaisons NBC et qu’ils avaient aussi des enfants à aller récupérer.

Le lieu choisit pour cette opération de démystification, à la lisière du site nucléaire du Tricastin et face à la sinistre Socatri, est une ferme. Le lieu de vie d’une famille entière, parents, enfants et petits-enfants dont l’habitat n’est pas raccordé à l’eau potable et qui est contrainte de s’alimenter à l’eau du puits... contaminé. Les prélèvement et analyses éffectués à l’initiative des antinucléaires viennent de révéler une contamination au tritium radioactif. Horreur car toute ingestion d’eau tritiée est de nature à générer des atteintes aux cellules, aux organes, à l’ADN. Et une jeune femme enceinte de quelques mois vit là et boit cette eau ! Au quotidien.

La monstruosité nucléaire et celle des élus locaux à leur service ne connaît pas de limite.

La seule protection efficace contre la radioactivité et une catastrophe nucléaire est d’aller à la source du problème et non de tenter misérablement d’en traiter les conséquences. La seule protection rationnelle et humaine contre la catastrophe nucléaire et les contaminations quotidiennes est la mise à l’arrêt immédiat et sans condition des installations nucléaires.


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