Nucléaire, alertes et dangers

Nucléaire, OGM, projets inutiles, ZADs ...

Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Béatrice » 15 Aoû 2012, 21:12

Le Collectif Antinucléaire 13 est notifié par le Conseil d’État du rejet de son recours pour l’annulation du décret autorisant le démantèlement de l’ATPu (Atelier Technologique de Plutonium) à Cadarache. Analyse de la décision :

Atelier de Plutonium Cadarache

Rappel du contexte

Après la « découverte » en octobre 2009 d’une importante sous-estimation du stock de plutonium présent sur le site (8,7 kilos pour une seule « boîte à gant », alors qu’il y a plus de 300 unités à démanteler), le Collectif Antinucléaire 13 souhaitait mettre en lumière les graves dangers liés à ce démantèlement (risque de départ d’une réaction en chaîne incontrôlée, haute toxicité des matériaux manipulés [1], contrôle laxiste des stocks de plutonium et des filières de stockage ultérieur).

Nous dénoncions la méthodologie de démantèlement erronée présentée dans le dossier d’enquête publique, qui ne tenait pas compte de l’état initial de l’installation, et nous demandions l’annulation du décret afin que soient mises en place une nouvelle enquête publique et une nouvelle étude de dangers informant le public de la situation réelle.

Premier motif du rejet par le Conseil d’État : une logique pour le moins « confuse »

1/ le Conseil d’État explique que « les insuffisances d’une étude de dangers ne sont susceptibles de vicier la procédure que si elles ont pu avoir pour effet de nuire à l’information complète de la population ou si elles ont été de nature à exercer une influence sur la décision de l’autorité administrative » [2].

2/ le Conseil d’État reconnaît que « l’étude de dangers (.... ) a sous-estimé la quantité de matières fissiles et, de ce fait, sous-évalué l’ampleur du risque inhérent au démantèlement de l’installation(...) » et que « les insuffisances dont est entachée l’étude de dangers ont été de nature à peser sur la définition des modalités selon lesquelles l’opération litigieuse devait être menée ». [3]

3/ Néanmoins, le Conseil d’État décrète (méthode Coué ?) qu’« elles (les insuffisances) n’ont.. ..pas exercé d’influence sur le choix effectué, par l’auteur du décret.... ni nuit... à l’information du public »

4/ Le Conseil d’État ayant décidé que ni l’auteur du décret, ni le public n’ont été influencés, le point 1/, nerf de la guerre, et pourtant étayé par le point 2/, bizarrement, ne s’appliquerait pas : « dans ces conditions, le moyen tiré de l’irrégularité de la procédure d’enquête publique doit être écarté ; » [4].

CQFD ! Balayée l’information au public, malgré tous les dysfonctionnement reconnus par le Conseil d’État.

Deuxième motif du rejet : faire confiance à ceux qui ont cautionné les erreurs initiales

En effet le Conseil d’État a également rejeté la requête du Collectif Antinucléaire 13, au motif qu « il appartient à l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) de définir les prescriptions selon lesquelles doivent être effectuées les opérations de démantèlement » [5]. Les opérations avaient été momentanément suspendues en octobre 2009, et sont dorénavant soumises à « des conditions de reprise progressive » [6] fixées par l’ASN. La dernière autorisation a d’ailleurs été délivrée au CEA le 5 juin 2012, veille de la séance au Conseil d’Etat [7].

Comment oublier que c’est cette même autorité qui avait donné son accord au décret initial de démantèlement, basé sur des données et une méthodologie erronées, et qui reconnaît aujourd’hui que « les conséquences potentielles sur les travailleurs pouvaient être importantes » [8] ? Pourquoi aujourd’hui faire confiance à l’ASN alors qu’hier ils se sont lourdement trompés ? Précisons que l’ASN avait « été saisie pour la rédaction du mémoire en défense de l’État » [9], dans le référé que nous avions déposé sur le même dossier. La boucle est bouclée...

Cette décision du Conseil d’État permet donc que les opérations de démantèlement suivent leur cours dans la plus grande opacité au mépris du public et de ses craintes largement justifiées. Le Collectif Antinucléaire 13 aura néanmoins fait tout son possible pour montrer que la comptabilité des stocks d’un produit aussi dangereux que le plutonium relève du plus grand des bricolages !

Collectif Antinucléaire 13
Marseille, le 6 août 2012

[1] Une dizaine de milligrammes provoque la mort d’une personne ayant inhalé en une seule fois des oxydes de plutonium.

[2] Rapport de décision du Conseil d’État.

[3] Rapport de décision du Conseil d’État.

[4] Rapport de décision du Conseil d’État.

[5] Rapport de décision du Conseil d’État.

[6] Rapport de décision du Conseil d’État.

[7] http://www.asn.fr/index.php/S-informer/ ... -de-l-ATPu

[8] http://www.asn.fr/index.php/S-informer/ ... -de-l-ATPu

[9] Rapport de l’ASN 2011, page 438.
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede altersocial » 16 Aoû 2012, 17:26

La Collectif Antinucléaire 84 (Vaucluse) appelle à la mobilisation en organisant un marche "pour la vie" contre le nucléaire :

Une "Marche pour la Vie" du 18 au 25 août 2012
190 km sur les routes du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, du Gard et de la Drôme
pour l'arrêt immédiat du nucléaire

http://www.coordination-antinucleaire-sudest.org

A l'appel du Collectif antinucléaire de Vaucluse (CAN84) une "Marche pour la Vie" aura lieu du 18 au 25 août 2012 sur les routes du Vaucluse, du Gard et de la Drôme, au coeur du triangle de la mort nucléaire Cadarache-Marcoule-Tricastin. Un seul mot d'ordre réunira les marcheurs à pieds, à vélo, à cheval, en rollers, qui relieront sur près de 200km les 3 sites nucléaires civils et militaires... : arrêt immédiat du nucléaire! Oui à la vie!

En finir sans attendre et une bonne fois pour toute avec le crime quotidien de la destruction atomique : tel est le sens et l'objectif de la "Marche pour la Vie" initiée par le CAN84.

Les citoyennes et citoyennes relieront par étapes sur 8 jours les 3 sites emblématiques de l'obscurantisme scientiste et des atteintes à la santé et à la vie qu'ils imposent aux populations et aux territoires. Le trajet pourra s'accomplir en totalité ou par étape le matin ou l'après-midi et selon les modalités de chacun : à pieds, à cheval, à vélo, en rollers, à dos d'âne, ou par tout autre moyen.

A chaque étape une "escouade" de volontaires se rendra dans le village ou la ville-étape pour rencontrer la population locale, l'informer, la documenter et l'appeler à l'action contre le crime nucléaire. Des photos de victimes du nucléaire seront exposées.
A chaque étape les élu-e-s locaux seront interpellé-e-s pour prendre position, par une délibération du Conseil municipal, pour la mise à l'arrêt des installations nucléaires qui portent atteinte au quotidien par leur contaminations radioactives à la santé et à la vie.
A chaque étape sur les lieux nucléaires une rencontre-discussion sera proposée aux salarié-e-s du nucléaire et à leurs organisations syndicales
A l'étape du soir sera organisée une rencontre favorisant les discussions, projets d'actions, concertations (les musiciens sont invités à apporter leur instrument de musiques à corde, à vent et percussions)

Les personnes qui souhaitent participer à cette "Marche pour la vie" sont invité-e-s, à préciser par courriel aux organisateurs ( collectifantinucleaire84@hotmail.fr ) les étapes auxquelles elles envisagent de participer. Le CAN84 invitent les particuliers et les collectifs à s'organiser pour du co-voiturage jusqu'au point de départ de l'étape retenue. Le CAN84 met à disposition une affichette à reproduire et apposer dans les localités et lieux-relais, un visuel à faire circuler par internet ainsi qu'un tract-parcours-programme reproductible.

Pour en savoir plus sur le parcours, le déroulement : http://www.coordination-antinucleaire-sudest.org

Tel : 06 60 76 04 03 - collectifantinucleaire84@hotmail.fr -



De plus initiative des militants antinucléaires vers les syndicats du nucléaire afin d'amorcer le dialogue :

Dans le cadre de la "Marche pour la Vie pour l'arrêt immédiat du nucléaire" qui aura lieu du 18 au 25 août 2012 sur les routes du Vaucluse, du Gard et de la Drôme, au coeur du triangle de la mort nucléaire Cadarache-Marcoule-Tricastin, le Collectif antinucléaire de Vaucluse (CAN84) vient de proposer une rencontre aux salarié-e-s et aux syndicats des sites nucléaires de la région.

Conscient que le propos et les mots pourront heurter les syndicats et salariés-e-s du nucléaire, peut habitués au débat avec les antinucléaires, le Collectif antinucléaire de Vaucluse fait le pari de l'intelligence commune.

Rappelant que les citoyens-nes regroupé-e-s au sein du CAN84 sont comme eux des salarié(e)s, des syndiqué-e-s ou non et des habitant-e-s du département et de la région, des parents et grand-parents soucieux de leur santé et de leur vie, de celle de leur famille et des territoires, le CAN84 explique les raisons pour lesquelles ils s'opposent à la poursuite du principe de la destruction atomique (le "nucléaire") qu'elle soit militaire ou civile : Cela pose problème pour les salariés du nucléaire tout comme l'activité de destruction atomique pose un sérieux problème pour toute la planète, pour la santé et à la vie de milliards d'habitants et de tout le vivant sur terre.

Soucieux du présent et du devenir, le CAN84 souhaite que puisse s'instaurer un dialogue entre les salarié-e-s du nucléaire et les antinucléaires résolus, et ouvrir par-delà les incompréhensions, les méconnaissances, les anathèmes rapides et les peurs : un premier contact. Le CAN84 affirme à l'adresse des syndicats et salariés du nucléaire : « nous ne sommes pas ennemis, nous sommes des humains soumis à une atteinte et menace quotidienne et à des rapports de domination qu'il nous appartient de transformer, pour nous et pour les générations futures ».

Et pour le CAN84 il y a extrème urgence, notamment dans la région la plus nucléairisée d'Europe dont toutes les installations nucléaires sont implnatées sur des failles sysmiques.
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Risque nucléaire en Belgique

Messagede altersocial » 20 Aoû 2012, 09:42

"Tous les réacteurs de Doel et Tihange sont potentiellement à risque"
L'ensemble des 7 réacteurs nucléaires en Belgique sont susceptibles de présenter des dangers, et pas seulement Doel 3, affirme lundi Eric van Walle, du Centre d'étude de l'énergie nucléaire (CEN) dans Het Laatste Nieuws. "En réalité, tous les réacteurs de cette génération, dans le monde entier, peuvent présenter des anomalies."

Les problèmes constatés sur la cuve du réacteur de Doel sont liés à une erreur au niveau de la fabrication qui peut être imputée au producteur mais aussi au matériau utilisé et au processus de fabrication de l'époque.

D'autres cuves fabriquées et livrées par la Rotterdamsche Droogdok Maatschapij dans les années 70 pourraient donc présenter elles aussi des fissures. Dans le monde, il y a encore à l'heure actuelle 22 cuves livrées par cette société, dont la moitié aux Etats-Unis.

De son côté, le vice-Premier ministre Johan Vande Lanotte (sp.a) critique vertement dans De Standaard et Het Nieuwsblad la gestion des dossiers de Doel 3 et Tihange 2 par l'AFCN, l'Agence fédérale pour le contrôle nucléaire. Il se montre particulièrement sévère envers le directeur général de l'AFCN, Willy De Roovere, qu'il accuse de "créer la panique" après que celui-ci a déclaré samedi, dans De Morgen, qu'"il y a plus de 50% de chances que la cuve du réacteur de Tihange présente les mêmes anomalies que Doel".

Des critiques partagées par le secrétaire d'Etat à l'Energie, Melchior Wathelet (cdH), qui parle lundi dans De Morgen d'un "message catastrophe" de la part de M. De Roovere.
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede bipbip » 23 Aoû 2012, 17:44

Bugey : un déchargement de gravats radioactifs dans une carrière

Bugey - Déchargement de gravats radioactifs dans une carrière

Le 9 août 2011, un camion provenant de la centrale nucléaire du Bugey a déchargé des gravats présentant des traces de radioactivité dans une carrière utilisée pour stocker des déchets non radioactifs. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a déposé une plainte.

La centrale nucléaire du Bugey est implantée au cœur de la région du Bugey, sur la commune de Saint-Vulbas (Ain), à 19 kilomètres d’Ambérieu-en-Bugey et à 35 kilomètres à l’est de Lyon. Le site du Bugey abrite notamment un réacteur de la filière graphite-gaz en cours de démantèlement (réacteur n° 1).

Le 9 août 2011, la centrale nucléaire du Bugey a procédé à l’évacuation d’une benne de gravats considérés comme des déchets conventionnels vers une carrière régulièrement utilisée par EDF et autorisée à recevoir ces matériaux.

Le camion a été contrôlé à la sortie de la centrale pour vérifier l’absence de radioactivité et pour confirmer le caractère conventionnel de son chargement. La présence de radioactivité a été détectée, mais le signal sonore et la barrière empêchant la sortie des véhicules ne fonctionnaient pas. Seul un gyrophare s’est déclenché, mais n’a pas été repéré immédiatement.

Quelques minutes après la sortie du camion, la direction de la centrale a identifié le problème. Cependant, le conducteur du camion n’a pas pu être prévenu avant d’avoir déchargé.

Le service radioprotection du site s’est rendu sur place et a établi une cartographie radiologique. Au point de contamination le plus élevé, le niveau de radioactivité était environ 3 fois supérieur au niveau naturel observé sur le site. EDF a procédé à la récupération du chargement le 10 août pour le réacheminer sur le site du Bugey.

L’ASN a conduit une inspection le 11 août afin de comprendre les circonstances de cet incident et vérifier que l’ensemble du chargement avait été récupéré par EDF. Il en résulte notamment que les gravats qui sont sortis du site le 9 août sont issus du chantier du réacteur n° 1 situé dans le local « HM 504 » qui n’est ni une zone réglementée au titre de la radioprotection, ni une zone à déchets conventionnels. Les inspecteurs de l’ASN ont constaté que ce local présentait deux sources de contamination radioactive : un regard de collecte des eaux perdues ainsi qu’une cuve et divers matériels placés sur rétention.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" a porté plainte pour ces graves défaillances le 26 juin 2012.

Déchargement Bugey - Plainte, pdf : http://groupes.sortirdunucleaire.org/IM ... ve_PDF.pdf

Pour en savoir plus sur cet incident : http://www.asn.fr/index.php/content/view/full/127954

SOURCE/ RESEAU SORTIR DU NUCLEAIRE
http://danactu-resistance.over-blog.com ... 47960.html
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Nouvel incident nucléaire

Messagede ivo » 05 Sep 2012, 18:25

Incident à la centrale nucléaire de Fessenheim, deux personnes légèrement brûlées selon EDF
fr info
Un incident a eu lieu mercredi à la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus ancienne du parc électronucléaire français. Plusieurs personnes ont été blessées, selon les pompiers, qui sont toujours en intervention. Le groupe EDF indique qu'il ne s'agit pas d'un incendie mais d'un "dégagement de vapeur" et que deux personnes ont été "légèrement blessées" aux mains.

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Dans un premier temps, les pompiers du département ont fait état d'un incendie de nature chimique qui s'est déclaré mercredi après-midi vers 15h45 à la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin. Toujours selon les pompiers, plusieurs personnes ont été blessées, mais ils ne peuvent pas pour l'instant préciser leur nombre et l'état des victimes.

Les pompiers du Haut-Rhin "sont en cours d'intervention, avec une cinquantaine d'hommes sur place", a précisé un officier du Codis.

Deux personnes légèrement brûlées aux mains, selon EDF

EDF indique pour sa part que deux personnes ont été légèrement brûlées aux mains "à travers leurs gants". Le groupe indique qu'il ne s'agit pas d'un incendie mais d'un "dégagement de vapeur qui a sans doute déclenché les systèmes incendie", lors d'une opération de maintenance, explique une porte-parole.

"Il ne s'agit pas d'un incendie, c'est un petit problème" qui a eu lieu "dans des bâtiments auxiliaires de la zone nucléaire, mais pas dans le bâtiment du réacteur", a-t-elle ajouté.

La préfecture a également réagi indiquant qu'il s'agissait "d'un dégagement de vapeur d'eau oxygénée produit par l'injection dans un réservoir de peroxyde d'hydrogène qui a réagi avec l'eau".

La plus vieille centrale de France

La centrale de Fessenheim, la plus ancienne du parc électronucléaire français, doit être fermée d'ici 2017 selon une promesse faite aux écologistes par François Hollande lors de la campagne des élections présidentielles. Installée au bord du Rhin, elle comprend deux réacteurs de 900 mégawatts qui ont été mis en service en 1977.
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede bipbip » 07 Sep 2012, 00:33

Communiqué de presse du Réseau "Sortir du nucléaire" du 5 septembre 2012

Nous avons contacté Jean-Marie Brom, physicien nucléaire et chercheur au CNRS. Il souligne que ce problème a été précédé par 23 autres incidents survenus depuis le redémarrage du réacteur n°2 de Fessenheim, le 8 mars 2012. Tous ces incidents étaient liés à des problèmes de maintenance. Même s’ils restent "mineurs", ils contribuent à "routiniser" les problèmes, et apportent une preuve claire que la sûreté nucléaire est clairement dégradée.

Grave problème à la centrale de Fessenheim :
nouvelle preuve d’une sûreté dégradée, la centrale doit être fermée d’urgence


Un accident chimique et plusieurs blessés

Ce mercredi 5 septembre, un dégagement de vapeur d’eau oxygénée a blessé huit salariés à la centrale de Fessenheim, dont deux qui ont été brûlés aux mains. Les informations dont nous disposons, en partie contradictoires, ne permettent pas encore d’envisager l’ampleur des dégâts. Mais d’ores et déjà, ce problème est un symptôme évident d’une sûreté dégradée..

Cet accident chimique met en jeu des substances connues pour leur toxicité, qu’ EDF aurait normalement dû savoir manipuler correctement. L’accident étant intervenu pendant la maintenance des réacteurs, peut-on y voir une nouvelle preuve de la dégradation des conditions de travail des salariés et, en particulier, des sous-traitants ?

Fessenheim doit être fermée immédiatement !

Fessenheim, qui a largement dépassé les 30 ans de fonctionnement, est connue pour sa vétusté. Ses problèmes de sûreté, dénoncés depuis des années, sont de notoriété publique : radier trop mince, situation en contrebas du grand canal d’Alsace, piscines de combustible vulnérables à une chute d’avion... Par ailleurs, un "départ de feu" s’y était déjà produit en avril dernier.

Investir des millions d’euros dans des travaux colossaux et qui resteront dans tous les cas insuffisants n’a aucun sens. Fessenheim met en danger les travailleurs et toute une région, y compris nos voisins allemands et suisses, qui eux ont décidé de s’affranchir de la menace nucléaire. Nous refusons que cet évènement soit le signe annonciateur d’une plus grosse catastrophe qui mettrait la France et l’Europe devant le fait accompli. Ce n’est pas dans 5 ans qu’il faut fermer Fessenheim mais immédiatement !
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Gr ... entrale-de
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede altersocial » 14 Sep 2012, 11:52

Possibles fissures sur un réacteur nucléaire en Belgique

En Belgique un second réacteur nucléaire présente de possibles fissures. Le site de Tihange, près de Liège, est actuellement à l’arrêt, et pour le relancer l’exploitant doit prouver qu’elles sont sans risque. En août 8000 possibles fissures ont déjà été repérées sur un réacteur de la centrale de Doel, lui aussi à l’arrêt.
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Ulfo25 » 15 Sep 2012, 13:53

Article d'Yves Lenoir sur le nucléaire et se que représenterais comme coûts les fameux 50% en 2025 promis par Hollande.

Lien : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article130051
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede ivo » 21 Sep 2012, 19:10

La centrale nucléaire de Chinon reste sous surveillance renforcée
fr info
Épinglée pour la deuxième année consécutive par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour ses manquements en matière de radioprotection et de formation des personnels, la centrale atomique de Chinon (Indre-et-Loire) va rester "sous surveillance renforcée".

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"Le site a arrêté de plonger. Nous constatons quelques signes de progrès, mais ils ne sont pas à la hauteur de ce que nous attendions", juge le gendarme du nucléaire. L'ASN pointe notamment "un manque de culture" des intervenants en matière de radioprotection, ainsi que "des fragilités du site dans ce domaine."

Avec Saint-Alban (Isère), la centrale atomique de Chinon fait partie des deux unités les moins performantes du parc nucléaire français. Et elle va rester "sous surveillance renforcée" durant un an encore, le temps de mener à son terme le plan de rigueur mis en œuvre par EDF depuis 2010.

Mise en service entre 1982 et 1987, la centrale de Chinon compte quatre réacteurs à eau pressurisée de 900 MW. Le réacteur B2 subira l'an prochain une visite décennale afin de décider de la prolongation éventuelle de son exploitation pour dix années supplémentaires.

Les 27 sites inspectés par l'ASN en 2011 doivent subir une visite approfondie en octobre de cette année.

commentaire
Comme tous ceux qui habitent proche de cette centrale, je sais de sources sûres que ce n'est que la partie visible de l'iceberg concernant cette centrale... quand on sait certaines anecdotes, c'est "juste" une épée de Damocles nucléaire au dessus de nos têtes mais à part ça, elle continue de fonctionner comme si tout allait bien.
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede Béatrice » 24 Sep 2012, 20:19

Québec confirme la fin du nucléaire et son refus du gaz de schiste


Enfin une bonne nouvelle pour l’environnement et les êtres vivants ?

Québec confirme la fin du nucléaire et son refus du gaz de schiste

Le nouveau gouvernement québécois a, dès le lendemain de sa prise de fonction (mercredi), annoncé la fermeture de l’unique centrale nucléaire de la province. De plus, le moratoire sur l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste sera maintenu.

A peine le nouveau gouvernement québécois installé, celui-ci a déjà fait part de son projet quant à la politique énergétique du pays et plus particulièrement en ce qui concerne le nucléaire et le gaz de schiste. En effet, le premier conseil des ministres a eu lieu jeudi et Pauline Marois, Première ministre, a déclaré qu’elle mettait en œuvre "l’engagement pris lors de la campagne de procéder à la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2". Cette centrale, ouverte en 1983 et arrêtée depuis fin juillet en raison d’une panne, devait être rénovée pour poursuivre son activité.

Le remplacement du réacteur avait alors été évalué à 1,9 milliard de dollars. Un chiffre qui avait de quoi motiver la décision de fermeture. "Je veux que ce geste devienne un symbole pour le Québec, pour l’environnement et le bien-être des générations futures", a déclaré Mme Marois lors d’une conférence de presse. Elle a par ailleurs tenu à préciser avoir demandé un rapport devant permettre à la fermeture de se faire "correctement". La majeure partie de l’électricité du Québec continuera donc à provenir des immenses barrages hydro-électriques du nord de la province.

Ajouté à cela, la ministre québécoise des Ressources naturelles Martine Ouellet a également indiqué que le gouvernement indépendantiste souhaitait "un moratoire complet, tant sur l’exploration que sur l’exploitation du gaz de schiste". En ce moment même, le rapport d’un comité d’évaluation environnementale et stratégique sur le gaz de schiste enquête d’ailleurs sur l’impact de cette industrie. Alors que le nucléaire et les gaz de schiste font l’objet d’un vaste débat mondial, la ministre a toutefois affirmé ne pas voir "le jour où il y aura des technologies qui permettront une exploitation sécuritaire", rapporte l’AFP.

Depuis la découverte en 2007 de vastes réserves de gaz non conventionnel dans la vallée du Saint-Laurent, 31 puits d’exploration ont été forés par l’industrie, suscitant des craintes de contamination des nappes phréatiques, comme cela s’est produit dans l’Etat américain de Pennsylvanie (nord-est).
Source :
http://www.maxisciences.com/%E9nerg...


http://www.millebabords.org/spip.php?article21550
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede ivo » 02 Oct 2012, 08:48

Les centrales nucléaires françaises inquiètent Bruxelles
fr info
Le Figaro a pu consulter un rapport de la Commission européenne sur la sécurité du parc nucléaire européen. La plupart des critiques concernerait 19 centrales françaises.

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Les 19 centrales françaises où il y aurait des "insuffisances" © IDÉ

La Commission européenne est en train de réaliser un rapport sur la sécurité dans les centrales nucléaires d'Europe. La situation est "en général satisfaisante", mais le commissaire à l'Energie Gunther Oettinger reconnait "des centaines d'insuffisances". Surtout en France. La commission ne montrera à cet égard "aucune complaisance".

Des défaillances dans 19 centrales françaises

D'après le Figaro, qui confirme ce que le journal Die Welt a publié dans un premier temps, Gunther Oettinger chiffre à 25 milliards d'euros les travaux de mise en conformité des centrales.

Les "insuffisances" notées dans le rapport concerneraient, entre autres, 19 centrales nucléaires françaises, "mais aucune fermeture n'est préconisée par Bruxelles" écrit le quotidien français. Quatre centrales ont également été visitées par des experts européens (Cattenoun, Chooz, Fessenheim et Tricastin).

Le Groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sûreté nucléaire (ENSREG), qui a mené les tests, parle "d'un coût d'investissements en France de l'ordre de 100 à 200 millions d'euros par centrale", selon Philippe Jamet, un de ses représentants.

Rapport en cours de finalisation

Les informations publiées dans les journaux allemand et français n'ont pas été démenties. Mais la porte-parole du commissaire à l'Energie tempère : "nous sommes en phase de finalisation de rapport". Le document publié serait un document de travail dont les éléments ne seront pas nécessairement repris dans le rapport final.

Le commissaire à l'Energie présentera son rapport à ses collègues de la Commission mercredi. Il espère que la commission sera en mesure de le soumettre aux dirigeants de l'UE lors du sommet des 18 et 19 octobre.

Que dit le rapport ? Les précisions à Bruxelles de Quentin Dickinson

"Ce rapport vient confirmer que le nucléaire français n'est pas plus sûr que les autres" (Greenpeace)

Pour Greenpeace-France, "ces résultats démontrent une nouvelle fois qu'il va falloir aller bien au-delà de la fermeture de Fessenheim. Le débat sur l'énergie qui arrive doit être l'occasion de discuter et d'acter une véritable sortie du nucléaire en France", explique Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire de l'ONG, ajoutant, "ce rapport vient confirmer que le nucléaire français n'est pas plus sûr que les autres, bien au contraire".
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede ivo » 26 Oct 2012, 09:20

Une fuite radioactive à la centrale de Flamanville
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7 commentaires
Alors qu'il était en phase de redémarrage après des opérations de maintenance, un des réacteurs de la centrale nucléaire de Flamanville, dans la Manche, a dû être arrêté à froid jeudi. En cause : une fuite radioactive de près de six heures à l'intérieur d'un bâtiment. Aucun blessé n'a été signalé.

Image
La centrale de Flamanville, située en bord de mer, compte deux réacteurs. Un troisième, de type EPR, est en construction. © Maxppp

L'incident a été classé provisoirement au niveau 1 sur l'échelle INESqui va de 0 à 7, précise l'Autorité de sûreté nucléaire dans un communiqué. Jeudi soir, le gendarme du nucléaire indiquait avoir été informée dans la matinée par EDF "qu'une fuite est survenue sur une ligne auxiliaire du circuit primaire du réacteur n°1 de Flamanville" la veille, à 23h15.

7.000 litres d'eau contaminée par heure

Si l'Autorité affirme que la fuite "a été confinée dans le bâtiment réacteur tout au long de l'événement" et a été "arrêtée à 5h00", le débit de la fuite (7.000 litres par heure selon EDF) a imposé la mise en œuvre des consignes de mise à l'arrêt à froid du réacteur, pour permettre de faire baisser rapidement la pression et la température de l'eau.

Aucune contamination selon EDF

EDF précise dans un communiqué que la fuite était survenue "à la suite de l'éclatement de la vitre d'un instrument de mesure relié à un circuit auxiliaire du circuit primaire". Toujours selon EDF, "Les trois intervenants présents au moment de l'opération de redémarrage n'ont pas été blessés, les examens médicaux ont montré qu'ils n'avaient subi aucune contamination"
. Le coût de la journée d'arrêt, lui, est évalué à un million d'euros.
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Centrale de Golfech : EDF S.A. hors la loi

Messagede altersocial » 02 Jan 2013, 01:49

EDF condamnée en appel !

Lundi 3 décembre, la Cour d’appel de Toulouse a condamné EDF à 4 000 euros d’amende et à 4 500 euros de dommages et intérêts dans l’affaire du déversement radioactif qui avait eu lieu en janvier 2010, à la centrale de Golfech. Une telle condamnation est une première en France !

Située entre Agen et Toulouse, la centrale nucléaire de Golfech est implantée en bordure de la Garonne, à environ 40 km à l’ouest de Montauban. Elle est constituée de deux réacteurs à eau sous pression d’une puissance de 1300 MW et est exploitée par EDF. En janvier 2010, plusieurs centaines de litres d’effluents radioactifs provenant de la centrale ont été déversés dans le milieu naturel.

Rappel des faits :

Le 18 janvier 2010, 450 litres d’effluents radioactifs (selon une estimation d’EDF) provenant de la centrale de Golfech ont été accidentellement déversés dans le milieu naturel.

Cette fuite pose le problème des faibles doses de radioactivité. L’exposition régulière à ces faibles doses explique vraisemblablement les excès de leucémies et de cancers aux environs des centrales nucléaires. Ce phénomène sanitaire a été constaté à l’étranger, et particulièrement en Allemagne... mais le sujet est encore tabou en France.

Quelques mois avant cet incident, les associations locales avaient montré la présence, dans les algues de la Garonne, de tritium (forme radioactive de l’hydrogène) lié au fonctionnement de la centrale.

Procédure :

Le 5 novembre 2010, le Réseau “Sortir du nucléaire“, FNE Midi-Pyrénées et les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, soutenus par de nombreuses associations locales, ont décidé de déposer plainte (voir la plainte, en document joint). Le Parquet n’ayant pas poursuivi ces faits, EDF a été citée directement devant les juridictions.

L’audience en première instance s’est tenue le jeudi 26 janvier 2012, au tribunal de police de Castelsarrasin (voir le compte-rendu, en document joint). Le Parquet a retenu deux infractions et a requis une amende de 1 000 euros pour chacune d’entre elles.

Le 29 mars 2012, le tribunal a relaxé purement et simplement EDF, et ce, malgré les réquisitions du procureur de la République. Le Réseau a donc décidé de faire appel.

L’audience devant la Cour d’appel de Toulouse a eu lieu le 1er octobre 2012. L’avocat général, représentant du Ministère public en appel, a requis une condamnation pour deux des trois infractions soulevées.

Le 3 décembre 2012, la Cour d’appel a condamné EDF à 4 000 euros d’amende et à 4 500 euros de dommages et intérêts pour les défaillances techniques ayant conduit au déversement de janvier 2010. Cette condamnation sans précédent marque un tournant dans la jurisprudence nucléaire française !

EDF a décidé de déposer un pourvoi en cassation.

Pour en savoir plus :
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Go ... ors-la-loi
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede altersocial » 10 Fév 2013, 13:04

23 janvier 2013 : France : Belleville sur Loire : Arrêt du refroidissement de la piscine d’entreposage du combustible du réacteur n° 2

Le 23 janvier 2013, alors que le réacteur n° 2 était en fonctionnement, un départ de feu a été détecté vers minuit dans le local contenant une des pompes assurant le refroidissement de la piscine d’entreposage du combustible du réacteur n° 2. La deuxième pompe était en arrêt pour maintenance depuis le 10 janvier.

Un tel problème n’a rien d’anodin : si les combustibles ne sont plus refroidis, une réaction en chaîne pourrait se produire. La catastrophe de Fukushima a bien montré à quel point l’absence de refroidissement des piscines pouvait constituer un problème majeur. L’Autorité de sûreté nucléaire a sommé EDF de prendre des mesures urgentes sur ce point, faisant apparaître des dysfonctionnements sur certains sites.

Tout en maintenant un vernis de rigueur technique, EDF laisse cependant la maintenance partir à la dérive. En effet, à Belleville, la seule pompe du système de refroidissement en service a été affectée par un incendie alors que la deuxième était en arrêt pour maintenance suite à un problème. Les choses ont finalement bien tourné... mais jusqu’à quand ?

La piscine d’entreposage du combustible a deux fonctions. D’une part, elle reçoit l’ensemble des assemblages du coeur du réacteur pendant les arrêts pour rechargement, d’autre part, elle sert à l’entreposage des assemblages usés dans l’attente de leur envoi vers une usine de traitement. Durant cette période, qui peut atteindre plusieurs années, les assemblages usés perdent une grande partie de leur radioactivité et de leur puissance résiduelle. Le refroidissement de la piscine est nécessaire pour évacuer la puissance résiduelle dégagée par les éléments combustibles présents. Ce refroidissement est assuré par un circuit appelé PTR qui comporte deux voies redondantes : chacune d’elle peut assurer, à elle seule, le refroidissement de la piscine.

Les équipes d’EDF et les secours extérieurs sont intervenus rapidement à la suite de la détection d’un départ de feu dans le local de la pompe d’une des deux voies du circuit PTR. Les équipes se sont assurées de l’extinction complète du départ de feu. L’exploitant a arrêté la pompe endommagée.

Lors de cet évènement, la pompe de la deuxième voie se trouvait à l’arrêt pour maintenance depuis le 10 janvier, à la suite de problèmes de vibrations.

En cas d’indisponibilité simultanée des deux voies du circuit PTR, l’exploitant dispose de 8 heures pour retrouver une voie de refroidissement, conformément aux spécifications techniques d’exploitation (STE).

Après analyse technique durant la nuit, l’exploitant a remis en service la pompe en arrêt pour maintenance, afin de retrouver la disponibilité partielle du système de refroidissement de la piscine combustible dans le délai imposé par les STE. Pendant la durée où le refroidissement de la piscine n’a pas été assuré, la température a augmenté d’un peu moins d’un degré par heure, pour atteindre 26°C environ. La valeur maximale autorisée par les STE est de 50 °C. Au-delà, l’exploitant doit mettre en service des moyens alternatifs de refroidissement de la piscine.

La pompe remise en service connaissant à nouveau des vibrations anormales, EDF l’a arrêtée de manière préventive. L’ASN a demandé à l’exploitant de retrouver rapidement un fonctionnement fiabilisé sur au moins une des deux files du circuit de refroidissement PTR. EDF a engagé dans l’après-midi du 23 janvier les opérations devant permettre de réparer les deux pompes et fait expédier sur le site des matériels neufs.

Ces matériels neufs s’avérant incompatibles avec les pompes installées à Belleville, EDF a rétabli le refroidissement sur une des deux voies PTR le 24 janvier vers 3 heures du matin, en reconditionnant le moteur de la pompe qui avait fait l’objet du départ de feu dans la nuit du 22 au 23 janvier, qui était intact.

La deuxième voie a été remise en service le 25 janvier à 6 heures 30 en récupérant un moteur qui avait été démonté sur le réacteur n°1 en décembre 2012.

Dans le cadre du traitement de l’évènement significatif de sûreté générique déclaré par EDF le 25 juillet 2012, EDF s’était engagé à installer avant le 31 décembre 2012 sur au moins une voie PTR par réacteur, un moteur de pompe permettant de garantir le refroidissement de la piscine combustible en cas de séisme. Les deux moteurs actuellement installés sur le réacteur n°2 de Belleville ne respectant pas ces exigences, l’ASN a demandé à EDF de déclarer un nouvel évènement significatif de sûreté concernant cet écart et d’installer rapidement des moteurs conformes.

EDF étudie actuellement les conditions d’intervention permettant d’installer sur les deux voies les matériels neufs reçus sur site.

L’ASN a mené une inspection sur le site toute la journée du 23 janvier. La lettre de suite en sera publiée sur www.asn.fr.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement de l’installation.

Compte tenu de la défaillance simultanée, pendant 6 heures puis 15 heures, des deux voies du circuit de refroidissement de la piscine d’entreposage, l’ASN a classé cet incident au niveau 1 de l’INES.

http://www.asn.fr/index.php/Les-actions ... ncidents...
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Re: nucléaire, alertes et dangers

Messagede ivo » 01 Mar 2013, 10:19

Spectaculaire incident à la centrale nucléaire du Tricastin dans la Drôme
fr info
INFORMATION FRANCE BLEU DROME ARDECHE | Un incident a eu lieu dans la soirée de jeudi à la centrale nucléaire du Tricastin, dans la Drôme. Il s'agit d'un problème électrique ayant provoqué un éclair et un grand bruit qui ont inquiété des dizaines de riverains. Rien de grave cependant, assure EDF.

Un incident sur le site d'une centrale nucléaire fait toujours craindre le pire. Mais, pour cette fois au moins, rien de grave au Tricastin, dans la Drôme.

Vers 20 heures ce jeudi soir, les riverains de la centrale ont entendu un énorme claquement dans l'air, précédé d'un flash bleu très intense. L'information a été révélée par France Bleu Drôme Ardèche.

F.BleuDrômeArdèche @FranceBleuDA
#Drôme Le réacteur n°1 en arrêt automatique suite à un incident électrique ce soir à la centrale nucléaire du Tricastin

L'incident a eu lieu, précisément, sur la ligne évacuant l'électricité du réacteur numéro un ; un isolateur qui lâche, et c'est le court-circuit. L'arrêt du réacteur est simplement une réaction automatique en cas d'incident, mais on ne sait pas quand il sera remis en marche. EDF l'assure : "Aucun danger pour la sûreté des installations".

commentaires:
Quoi qu'il arrive, les problèmes qui tourne atour de sûreté nucléaire ne seront jamais graves. Quand un incident survient, la plus grande crainte du responsable local, ce n'est pas la sécurité, mais la diffusion de l'information. Mal gérée elle serait un frein à sa carrière. Qu'il se rassure, c'est dans tous les grands organismes français la même chose.

Et un incident de plus. Mais nous sommes les meilleurs, jamais, jamais grave ! Le jour où on avouera que c'est grave, les poules auront des dents et les chevaux se prendront pour des boeufs.

et oui ç'est du spectacle. le jour où ça petera aussi ce sera trétrétrézoli ....
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
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