Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2015...)

Nucléaire, OGM, projets inutiles, ZADs ...

Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2015..

Messagede bipbip » 19 Mai 2018, 17:07

Communiqué de la mairie de Douarnenez occupée

En réponse aux expulsions : occupation de la mairie de Douarnenez

Nous, soutiens aux habitant-e-s de la ZAD de NDDL, sommes réuni-e-s à la mairie de Douarnenez, lieu de pouvoir local, pour exprimer notre opposition aux expulsions en cours.
Nous occupons la mairie, autours d’un casse-croûte pour défendre une idée de société plus à même de relever les défis environnementaux et sociaux qui nous font face.
Nous rédigeons ce texte sous l’œil des caméras de la gendarmerie et de la police municipale qui ont été dépêchées sur place suite à cette occupation.
Nous nous opposons à l’usage systématique de la violence par l’Etat.

Contre les expulsions à la ZAD comme ailleurs, du pays, des facs, des squats,...DALC’H MAD (« tiens bon ») !

Bisous, et à bientôt !


https://brest.mediaslibres.org/spip.php?article1030

Suivi samedi 19 mai
https://zad.nadir.org/spip.php?article5855

Dimanche 20 mai: Appel à mobilisation et à reconstruction de la zad

Dim. 12h Bellevue - zad vitam aeternam !

Ce dimanche, nous appelons à converger sur la zad après cette seconde vague d’expulsion pour que l’opération policière et les destructions cessent enfin, pour que le printemps arrive vraiment. Et parce qu’en ce jour de pentecôte et malgré ces semaines dramatiques, la nouvelle doit se propager : zad vitam aeternam !

Au programme de ce week-end prolongé : travaux des champs et semis printaniers, plantation d’épouvantail à gendarmes, repas syndical, constructions, concours d’insultes littéraires, apéro sur bétaillère, fête et feu sacré, musiques fantasques et projections de renom. Un lieu commun naîtra ce dimanche quelque part dans le bocage. Il faudra l’entourer et y festoyer. Prévoyez de quoi camper !

Dans l’ordre :

Dès 12h à Bellevue sous le hangar de l’avenir : repas syndical

A partir de 14h :
- Epouvantails : fabrication d’épouvantails à gendarmes et plantations sur les champs de la zad pour qu’ils ne reviennent jamais. Habillages d’épouvantail et incantations vaudoues bienvenues
- Cultures : départ sur divers jardins et champs pour des travaux de printemps et semis entravés des semaines durant par le dispositif policiers. Amenez des outils de jardin.
- Balades et ballades sur les chemins du bocage
- Assemblages et travail de charpente pour que la zad se reconstruise

A partir de 16h :
- Quolibets : En cas de restes égarés de membres du dispositif policier, grand concours d’insultes littéraires ! - Apéro prolongé

A partir de 18h :
- Repas prolongé - Début de la fête, danses, concerts

A la nuit tombée :
- Feu de camps - Projections, popcorn. jean-luc Godard a snobbé Cannes, il sera parmis nous.

Au petit matin :
- l’important c’est d’être là pour le petit dej’


https://zad.nadir.org/spip.php?article5850
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2015..

Messagede bipbip » 21 Mai 2018, 19:41

Notre-Dame-des-Landes : pique-nique et semailles pour rebondir
Deux jours après la deuxième vague d’expulsions sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes, les militants se sont réunis pour reconstruire, mais aussi travailler aux champs. Une journée qui a peu mobilisé. Fatigue, fortes tensions internes et un certain abattement. Mais la volonté de rester est bien enracinée.
... https://reporterre.net/Notre-Dame-des-L ... r-rebondir

Actions/Rassemblements en solidarité Part 4
On recense ici toutes les actions décentralisées/rassemblements de soutien qui sont organisés. Ça nous donne vraiment de la force sur place de voir l’ampleur de la mobilisation. Le fait de voir toutes ces démonstrations de solidarité, de colère et de détermination, doit empêcher la préfète de dormir paisiblement !
SI vous vous organisez par chez vous pour peser dans le rapport de force, faites-nous le savoir à soutienzad (@) riseup.net
Voici les récits Part1 - Part2 - Part3 - ceux de Samedi 14 et ceux de Dimanche 15 !
ICI sont recensées les communiqués de soutien, ici les mots de soutien qu’on reçoit par paquets de 1000, et ici la liste des rassemblements
https://zad.nadir.org/spip.php?article5867
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Messagede bipbip » 26 Mai 2018, 13:06

Habiter la zad, rencontres et échanges les 26 et 27 mai

HABITER LA ZAD, OUVRIR D’AUTRES MONDES

Rencontres et échanges pour défendre les différentes formes d’habiter la ZAD

26 et 27 mai sur la ZAD et à Notre-Dame-des-Landes

Image

Les destructions des habitats de la ZAD en cours depuis le 9 avril tentent de faire disparaître, petit à petit, les traces de la présence d’autres mondes ici. Des habitats ont disparu, des habitant.e.s ont mal, beaucoup se demandent comment continuer à habiter ici. Suite à ces interrogations un groupe d’habitant.e.s, de paysan.e.s, de naturalistes en luttes et de soutiens se sont retrouvés pour ouvrir ce champ de réflexion. Nous organisons ce week-end prochain du 26 et 27 mai, deux journées pour lancer les premières pistes collectives d’une réflexion complexe, conflictuelle et nécessaire sur les modes d’habiter la ZAD et les perspectives d’avenir de l’habitat sur la zone. Le programme mêle des temps de témoignages de celles et ceux qui vivent le quotidien des lieux, de celles et ceux qui le traversent ponctuellement, et de certain.e.s qui l’observent d’un peu plus loin. L’envie pour ce week-end est d’avoir de longs moments de partages et débat sans enjeux de décision à court terme le premier jour afin de pouvoir échanger sur nos manières de vivre ici. La matinée du deuxième jour sera un moment d’élaboration collective des suites de ce que nous voulons porter ici. L’après-midi une contre-réunion publique est organisée à Notre Dame des Landes. Nous invitons toutes les personnes proches de ce qui s’élabore ici à venir participer à ces moments d’échange. Car même si les temps sont incertains, que les corps et les esprits sont fatigués, ce week-end peut être l’impulsion humble d’une reconquête de la lutte pour habiter autrement le monde, ensemble.

Programme : https://zad.nadir.org/spip.php?article5876


En soutien en Maxime. Appel à rejoindre ganté de rouge la manif du 26 mai, à Nantes et partout en France.

En soutien en Maxime. Appel à rejoindre ganté de rouge la manif du 26 mai, à Nantes et partout en France.

Mardi 22 mai, Maxime s’est fait arracher la main droite par une grenade en défendant la zad de Notre-Dame-des-Landes. Il fuyait une charge policière non loin du hameau détruit de la chateigne. Cette mutilation a eu lieu dans le cadre d’une opération militaire qui dure désormais depuis un mois et demi. Dès le 9 avril, les gendarmes ont fait un usage quotidien de cette arme nommée dans leur jargon GLI-F4. Elle contient 25 grammes de TNT, on peut voir un peu partout les cratères noirs qu’elle a creusés dans la terre du bocage. Il était évident qu’elle causerait des blessés, et des blessés graves. Des dizaines de personnes en ont senti les éclats dans leur chair en quelques semaines. Des pieds ont été broyés, des peaux lacérées. Aujourd’hui c’est une main qu’elles ont déchiquetée.

Ces armes n’ont d’autre but que de terroriser les manifestants en faisant peser sur eux le risque des blessures qu’elles entraînent. Cette peur là, nous sommes nombreux ici à l’avoir ressentie. Des explosions en rafale qui vous étourdissent et vous rendent sourds de longues minutes, hébétés dans les gaz. L’angoisse d’être aveuglés et donc incapables de les voir arriver, ne sachant où fuir, nous la connaissons bien désormais. C’est la technique qu’ils ont appliqué chaque jour : d’abord les gaz puis une pluie de grenades. Paniqués dans les nuages en entendant autour d’eux une explosion répétée, en recevant la terre qu’elles soulevaient sans savoir s’il s’agissait d’éclats, ou tout simplement en tombant blessés ? A propos de Maxime, d’un groupe aggressif, mais la même chose s’est produite lors du pique-nique pacifique initié par les cheveux blancs le 11 avril. La même chose s’est produite avec des tracteurs. Tous les jours. Il les ont envoyées à plusieurs centaines de mètres grâce à des fusils lanceurs à longue portée, sans voir où ni sur qui elles atterrissaient. Il les ont fait cracher à la tourelle de leurs blindés en tirs tendus. Qu’on ne nous dise pas qu’elles ont une visée autre qu’offensive.

Qu’on ne nous dise pas non plus que la mutilation de Maxime est une bavure ou un accident. La préfète peut ravaler ses regrets hypocrites. Cette amputation est la menace toujours contenue dans la pratique du maintien de l’ordre, la condition de son efficacité sur la population. C’est afin de camoufler cette évidence que le récit des autorités transforme systématiquement ceux qui en sont victimes en responsables. On nous dit en l’occurence que Maxime armait son bras pour lancer la grenade sur les forces de l’ordre. Ce serait donc sa faute si sa main a été amputée par l’explosion d’une arme de guerre lancée sur quelques manifestants par un des 1600 gendarmes présents ce jour-là. Comme si l’un d’entre nous pouvait sciemment concevoir l’idée d’attraper une grenade dégoupillée contenant du TNT...L’acte de ce jeune homme a consisté à se saisir de ce qu’il croyait être une grenade lacrymogène pour la lancer loin des autres manifestants afin qu’ils aient le passage libre pour fuir les gendarmes sans étouffer dans les gaz. Un geste d’attention que des dizaines d’opposants ont accompli ces dernières semaines. Un geste pour prendre soin de celles et ceux qui nous entourent. Une marque de solidarité qui a transformé son avenir et que nous n’oublierons pas. Nous appellerons donc dans l’immédiat à rejoindre la manifestation de samedi 26 mai à nantes et partout en France, armés de notre colère, de nous y retrouver et d’y arborer un gant rouge.

Des habitant.e.s de la zad.

RDV à la manif à Nantes, 14h30 au miroir d’eau et aussi devant le CHU à la fin de la manif pour exprimer notre soutient à Maxime


https://zad.nadir.org/spip.php?article5902
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Messagede clateuf » 27 Mai 2018, 20:50

Communiqué
Notre-Dame-Des-Landes, la police mutile en toute impunité

Après une première vague d'expulsion particulièrement violente sur la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes il y a un mois (+ de 11 000 grenades lancées et plus de 250 blessé-e-s dont plusieurs graves), l'Etat a lancé une deuxième vague il y a quelques jours.
Comme on pouvait malheureusement s'y attendre, les violences policières furent encore très fortes, un manifestant a été mutilé par une grenade offensive qui lui a explosé à hauteur de sa main. Le pouvoir s'est empressé à grand renfort de relais médiatiques de disculper les « pauvres » forces du désordre en surnombre « lâchement » attaquées par quelques dizaines de Zadistes.
Rappelons que le ministère de l'intérieur a dépêché sur place plus de 15 000 gardes mobiles accompagnés de blindés et d'un hélicoptère pour une dizaine d'expulsions. Le but réel de ces opérations était et est bel et bien de « casser » du Zadiste pour anéantir la résistance sur place et décourager les personnes voulant venir soutenir la lutte.
La violence physique comme sociale de l'Etat s'affiche chaque jour un peu plus, les seuls casseurs sont Macron et sa clique. Il est temps d'organiser la résistance et de passer à l'offensive !

Juste une étincelle Noire - Fédération Anarchiste - 23/05/2018
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Messagede bipbip » 02 Juin 2018, 20:03

Manger l'espace, et éradiquer toute forme de vie, le rouleau-compresseur en marche continue à effacer...

Près de 900 hectares de la Zad pourraient revenir au département
Si la nouvelle se confirme, elle pourrait considérablement changer la donne concernant l’avenir des terres agricoles de la Zad de Notre-Dame-des-Landes. Ouest France a révélé hier jeudi 31 mai que l’État avait pris « discrètement » la décision de revendre 895 hectares de terres au département. Le quotidien précise que cette vente se fera « soit au prix des domaines, soit à un prix fixé à l’amiable ». Citant une source ministérielle, il ajoute que « dès l’annonce officielle, qui tombera avant la fin de l’été, il faudra encore six mois pour mettre en œuvre cette décision ».
... https://reporterre.net/Pres-de-900-hect ... epartement

Sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes, les « conflits d’usage » opposent anciens exploitants agricoles et zadistes paysans
Ils sont zadistes et paysans et veulent continuer à cultiver les terres qu’ils occupent à Notre-Dame-des-Landes. Seulement, les agriculteurs expropriés les réclament. La préfecture s’est donnée jusqu’en octobre pour régler ces délicats conflits d’usage.
Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), reportage
... https://reporterre.net/Sur-la-Zad-de-No ... nt-anciens
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2015..

Messagede bipbip » 13 Juin 2018, 20:14

N’être pas gouvernés

Des communautés d’une vaste région du sud-est asiatique rejettent obstinément leur intégration aux État-nations. Cette zone, c’est la « Zomia » — « Zo » signifie « retiré » et « Mi » le « peuple ». 100 millions de personnes y vivent, loin des gouvernements des plaines, sur une superficie correspondant à environ 55 % de l’Union européenne. L’auteur, fort d’une lecture du libertaire James C. Scott, nous invite à considérer la ZAD nantaise comme une formulation possible, à bien moindre échelle, de cette expérimentation non-étatique.

... https://www.revue-ballast.fr/netre-pas-gouvernes/
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Messagede bipbip » 26 Juin 2018, 20:53

Photos - Elles étaient nos maisons et nos lieux de vie
Rubrique nécrologique comme devoir de mémoire contre l’amnésie suicidaire. Elles étaient nos maisons et nos lieux de vie.
... https://zad.nadir.org/spip.php?article5905


Sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes, la bataille des terres continue souterrainement
Sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes, les expulsions ont cessé, mais l’avenir des terres n’est en rien assuré. Les tenants d’une agriculture productiviste veulent reprendre le terrain, alors que les néo-paysans zadistes défendent leurs « fermes à taille humaine ». L’Etat et le conseil départemental laissent planer l’incertitude sur leurs décisions.
Après l’épisode violent des expulsions, on pourrait croire le calme enfin revenu, sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes. Le bruit des grenades ne couvre plus celui des oiseaux, les gendarmes se font moins nombreux, les routes rouvrent à la circulation, 15 conventions d’occupation précaires (COP) pour des projets agricoles ont été signées entre les zadistes et la préfecture. « Le processus de retour à une situation de droit sur la zone est en bonne voie. Mme la préfète est confiante sur le fait que chacun, avec sa propre sensibilité, a désormais à cœur de contribuer à sa réussite », écrit dans un courriel à Reporterre la préfecture de Loire-Atlantique.
Mais en coulisses, la bataille des terres, elle, se poursuit. L’avenir des 1.650 hectares de la Zad reste incertain. Les convention COP signées avec les zadistes sur 140 hectares ne sont valables que jusqu’à la fin de l’année 2018. « Il s’agit d’une phase transitoire […]. Ces projets doivent encore faire l’objet des autorisations agricoles nécessaires », écrit la préfecture dans son communiqué. D’ailleurs, aucun agriculteur de la Zad ne peut se prévaloir d’un droit pérenne à y cultiver, tous n’ayant pour l’instant que des COP arrivant à échéance à la fin de l’année. « Il aurait fallu geler la situation avec les COP pour au moins deux ans, regrette Vincent Delabouglise, du collectif d’agriculteurs opposants à l’aéroport Copain 44. C’est le temps qu’il faut pour dépatouiller les questions de propriété et d’usage. Mais ce n’est pas dans la temporalité du gouvernement, qui a besoin de montrer que ça se solutionne rapidement. »
Tout reste donc à régler, alors qu’une autre annonce est venue rebattre les cartes : fin mai, Ouest France révélait que l’État avait pris acte de la revente au département de Loire-Atlantique de 895 hectares de terres de la Zad. « Les services de l’État travaillent à cette hypothèse », se contente d’indiquer la préfecture à Reporterre. La confirmation officielle devrait venir avant la fin de l’été, puis la vente se faire dans les six mois qui suivent. Le prix reste à déterminer. Ces terres avaient été achetées par le département depuis 1974 en vue du projet d’aéroport, puis vendues à l’État en 2012 afin de permettre sa mise en œuvre. À l’annonce de son abandon au début de l’année, la Loire-Atlantique avait lancé une procédure juridique pour les récupérer. Une façon de reprendre la main alors que le département avait fortement défendu le projet d’aéroport.
... https://reporterre.net/Sur-la-Zad-de-No ... s-continue
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2015..

Messagede bipbip » 05 Juil 2018, 21:27

Dissolution de l’Acipa

La question qui ressort, qu’on se pose tous à la sortie de cette assemblée de votes pour ou contre la dissolution de cette composante du mouvement de Nddl, c’est : « … Mais pourquoi dissoudre ? Pourquoi ceux qui en ont assez n’ont-ils pas purement et simplement démissionné ?? « ( Ce qui d’ailleurs aurait été envisagé par l’Acipa elle-même au cas où le vote aurait ( soi-disant ), pu conclure à la poursuite de l’Acipa… ).

... https://nantes.indymedia.org/articles/42076
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2015..

Messagede bipbip » 05 Juil 2018, 23:02

ZADenVIES : semaine de rencontres à Notre-Dame-des-Landes

Echanges, transmission, rencontres des luttes, ateliers, création d’habitats mobiles...

Après les grenades, les lacrymos, les buldozers, la violenence dévastatrice... l’espoir repousse !

La ZAD est en vies et la convergence des luttes toujours d’actualité ici comme ailleurs. Du 7 au 14 juillet, il y aura des ateliers, chantiers, discussions, actions... Partageons autour des différentes manières d’habiter, de construire, de cultiver, de prendre soin, de vivre ensemble, de lutter et de se soutenir.

Image

Programme : http://www.zadenvies.org/
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2015..

Messagede bipbip » 20 Juil 2018, 10:16

ACIPA

On ne va quand même pas se quitter comme ça ?

Situation étonnante que cette AG extraordinaire de l’ACIPA du 30 juin 2018 :

Plus de 900 votants – plus de 300 personnes présentes – 531 OUI - 389 NON – Une vingtaine de bulletins Nuls ou Abstensions.

Les militants présents à cette assemblée générale ont pourtant exprimé majoritairement le souhait de voir l’ACIPA continuer, des déclarations de comités de soutien allaient dans le même sens. Or, la forte quantité de "pouvoirs nominatifs" (environ 400) a entraîné un résultat pour la dissolution, contredisant l’esprit de la salle et des comités.

Les idées échangées et les réactions à la lecture de notre argumentaire nous ont laissés largement espérer continuer l’aventure, ensemble. Sur cette "vague" porteuse du nombre important de votants pour le NON, nous pensons lancer une nouvelle association citoyenne. Car nous, le groupe opposé à la dissolution, sommes toujours là et réfléchissons à une suite qui permettra de nous retrouver.

Parmi nos objectifs ?

Une partie de ceux-ci se trouve dans les statuts de l’ex-ACIPA et d’autres les complèteront.

Nous nous engageons dans un rôle d’information au plus près de la réalité du terrain sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et un rôle de mobilisation pour :

- Accompagner le développement, l’existence et la pérennisation des projets de vie agricoles, écologiques, artisanaux, éducatifs, sociaux et culturels sur la ZAD. Nous venons d’apprendre que la création d’un Fonds de dotation est confirmée.

- Refuser l’acquisition par certains agriculteurs candidats à l’agrandissement et aux pratiques peu respectueuses de l’environnement, des terres cédées au département.

- Protéger la biodiversité, les forêts et les bois, les cours d’eau, les plans d’eau et les zones humides, les sites et paysages situés dans le secteur géographique concerné avec les espèces végétales et animales et biotopes qui les peuplent.

- Nous opposer à la disparition programmée des terres agricoles et de la paysannerie, soutenir le choix d’autres manières solidaires de vivre, d’habiter, de travailler et de cultiver. Favoriser un usage partagé et une gestion collective des terres agricoles.

- Continuer, comme nous le faisions toutes et tous, à participer aux instances de fonctionnement mises en place par l’ensemble du mouvement. L’idée est de rester en liaison avec les comités de soutien, les habitants de la ZAD, l’association ACB, le groupe Sentiers, les Naturalistes en lutte, COPAIN 44 et la Coordination sous sa prochaine nouvelle formule...

Plus largement :

- Agir en faveur de la sauvegarde de l’Environnement en promouvant des aménagements sobres et harmonieux selon le principe "Eviter, Réduire, Compenser".

- Soutenir, encourager les luttes contre les Grands Projets Inutiles et Imposés. Le groupe GPII de la Coordination vient de se joindre à nous.

- Contribuer à la réflexion sur le développement des transports en général, notamment le transport aérien.

- Appuyer les actions d’associations dont les objectifs sont communs aux nôtres.

- Porter les valeurs de non-violence et de solidarité.

Chers ex-adhérents de l’ACIPA et chers comités de soutien, si pour vous comme pour nous, le grand vide laissé par la disparition de l’ACIPA après toutes ces années de lutte est inconcevable, rejoignez-nous.

Nous réfléchirons avec vous à la mise en place d’un fonctionnement vous permettant d’être acteur de la vie de l’association que nous allons créer et auteur de décisions à prendre.

Etre prêts au plus tard en septembre est une nécessité.

Pour le groupe opposé à la dissolution :

Christian GRISOLLET - Isabelle BAGAGLIA - Joël QUELARD.

Contact si vous voulez vous associer : nddl.poursuivre.ensemble@orange.fr

Merci d’indiqueexpédition de messagesr vos coordonnées :

→ Particulier : Nom, prénom(s), adresse postale, tél., adresse électronique. Si appartenance à un comité de soutien, lequel ?

→ Comité de soutien : Nom et adresse électronique au minimum (n° de tél. très utile néanmoins).

A bientôt, nous vous recontacterons

Ps : pour chaque comité, il vous est possible bien sûr de fournir vos coordonnées en répondant directement à ce message pour vous faire (re)connaître des autres comités, mais en mettant également en copie l’adresse ci-dessus.


https://zad.nadir.org/spip.php?article6036
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2015..

Messagede bipbip » 31 Juil 2018, 21:15

Le tour de France des Zad : à Notre-Dame-des-Landes, repos estival avant une nouvelle bagarre

L’opération d’expulsion de la Zad de Notre-Dame-des-Landes a laissé des zadistes divisés au sujet de la stratégie à adopter face à l’État. L’automne pourrait les ressouder alors qu’arriveront déjà à terme les baux d’occupation très contraignants signés par une partie d’entre eux.

... https://reporterre.net/Le-tour-de-Franc ... -avant-une
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2015..

Messagede bipbip » 31 Juil 2018, 21:51

La fin de la ZAD, le début de quoi ?

De ce que c’était la ZAD, quelque chose est fini, ou au moins se transforme. On a besoin de faire le point sur où on en est, et où on va. « On », c’est quelques personnes d’un même groupe qui se sont retrouvées pour écrire ce texte. Des habitant.e.s de la ZAD ont signé des COPs avec l’État. Pour nous c’est la fin de quelque chose. On a été nombreux.ses à participer à faire ce pari. Certain.e.s l’ont fait en se sentant un peu coincé.e.s, voire obligé.e.s par la grosse pression des flics mais aussi par celle des camarades. Les gens qui écrivent cette texte ne sont ni vraiment convaincu.e.s que c’était une bonne idée, ni que c’était une mauvaise idée. On a essayé de tenter quelque chose dans la situation, et ça ne nous a pas semblé pire comme option même si ça ne fait pas rêver. Si personne n’avait rien signé, peut être que tout aurait été rasé. Mais peut être qu’on aurait perdu moins de soutien, moins de dignité, qu’on se détesterait moins entre nous et qu’on aurait pas perdu plus de maisons. On ne saura jamais. Ça nous semble plus intéressant de partir d’où on en est maintenant et de réfléchir aux conséquences.

Avec toutes ces années de lutte ensemble on a déjà acquis plein de choses, dont plein de choses qu’on ne perdrait pas même si tout s’arrêtait là. Certain.e.s habitant.e.s commencent a partir d’ici parce que ce n’est plus ce qu’illes voulaient vivre ; d’autres pensent rester. On partage beaucoup d’analyses sur la situation de la ZAD, mais on fait des choix pratiques différents dans une situation très compliquée et pour l’instant assez désagréable.

Qu’est-ce que c’était la ZAD ?

Il y a quelques années, on s’était demandé « qu’est-ce que la ZAD ? »1. La ZAD telle qu’elle a existé depuis une dizaine d’années était issue de l’action directe : le fait même d’y habiter était illégal. Une diversité de tactiques était mise en place pour résister à un projet et à ce qu’il représentait : des sabotages de pelleteuses aux semis collectifs sur les terres en « zone travaux » en passant par les résistances des habitant-e-s aux expropriations de maisons et de fermes par l’État ou encore par des contre-expertises.

C’était aussi un endroit où on essayait de construire une autre réalité, où l’on était moins dépendant-e-s de l’État et du capitalisme. On apprenait à être plus autonomes pour des choses pratiques comme la construction, le soin ou la nourriture comme pour des façons de nous organiser ensemble sans suivre les réglementations officielles.

La ZAD était aussi une communauté plus ou moins ouverte : avec des vécus communs, une entraide et des conflits entre celleux qui y vivaient, mais où chacun-e pouvait aussi venir passer quelques jours, quelques semaines, voire s’installer. Même si ce n’était pas évident pour tout le monde d’y trouver sa place, c’était un lieu de rencontres entre des gens issu.e.s de mondes très différents, des militant.e.s aux zonard.e.s, des squatteur.euse.s aux paysan.ne.s.

Tout ça se faisait grâce à quelques idées qui nous semblent assez largement partagées : lutter contre l’aménagement et la gestion du territoire ; essayer de s’écarter des logiques de dominations. Et ça s’est diffusé, notamment après l’opération César pour faire écho un peu partout, avec des soutiens à ce qui se passe ici mais aussi avec la création d’autres ZADs et plus largement la diffusion d’une forme de résistance. À l’époque, on se demandait : comment éviter la dépolitisation et la récupération par l’État de notre mouvement ?

Ce qui est fini

Il nous semble qu’une bonne partie de ce qui faisait cette ZAD dont on parlait alors est fini : non seulement il n’y a plus de projet qui fédère des oppositions multiples mais c’est n’est plus un énorme squat.

Pour la plupart d’entre nous, la lutte contre l’aéroport n’était pas le but final, mais faisait partie d’une lutte plus globale contre « le monde qui va avec ». Par contre, on a tou.te.s des avis différents sur ce que ça veut dire exactement. Tant qu’il y avait le projet d’aéroport, c’était une évidence pour beaucoup que ça valait le coup d’être là et d’occuper le terrain. Des dizaines de milliers de personnes étaient d’accord pour se rassembler contre le projet d’aéroport mais elles ne le sont pas forcément pour protéger la ZAD. Même entre habitant.e.s on se demande si ça fait vraiment sens pour la lutte plus globale de rester ici squatter un bout de terrain à la campagne, et si on peut continuer à faire exister ici quelque chose qu’on trouve pas ailleurs. Depuis l’abandon du projet, il y a plus de débat sur où et comment construire parce qu’on n’imagine plus que tous les bois, les friches et les champs sont menacés. Par exemple, ça a moins du sens en termes de défense de construire des cabanes dans les arbres alors que les forêts ne risquent plus d’être rasées. Il y a même des gens qui aimerait reconstruire seulement là où il y avait d’anciens hameaux. Physiquement et psychologiquement ça change comment on voit et on vit la ZAD.

Ça n’est plus un squat géant où l’on est tou.te.s des pirates et où l’on fait tous les règles du jeu nous même. Après l’abandon du projet on a décidé plus ou moins collectivement de commencer un processus de négociation avec l’État sur l’avenir de ces terres. Maintenant qu’on a signé des COPs, il y a une forme de légalisation qui s’installe, même si c’est encore précaire. Qu’on le veuille ou non, ça change quelque chose de fondamental sur ce qu’est la ZAD.

L’ouverture de la ZAD est peut être en danger. Même avec les meilleures intentions entre nous (et ce n’est pas toujours facile d’y croire en ce moment), avoir pris des engagements envers l’État fait que ce n’est plus aussi évident de laisser des nouvelles personnes venir, construire où elles veulent et faire leur projets pirates comme elles l’imaginent. Chercher à avoir une certaine sécurité amène d’autres conséquences. Si on veut faire quelque chose avec cet endroit qui donne encore envie, il faudra qu’on admette ça, puis qu’on trouve des moyens de garder des espaces pour les pirates.

C’est bien possible que on se sente restreints en termes de risque pour les stratégies de lutte illégales contre « le monde qui va avec ». On comprends très bien pourquoi il y a des gens qui se sont dissuadés de nous soutenir politiquement et matériellement depuis qu’on a choisi de suivre plutôt le chemin que le gouvernement nous a « suggéré », et également pourquoi des gens d’entre nous ne veulent plus habiter là.

Ce qu’on ne pourra pas nous reprendre

Penchons nous sur ce qui s’est construit, pendant toutes ces années de luttes. Nombreux sont les outils que nous avons essayé de faire vivre : le cycle des douze, l’équipe médic, la facilitation sont autant d’expériences pour les luttes d’aujourd’hui, ici et ailleurs.

De nombreux liens se sont noués ici, des gens improbables se sont rencontrés, des écologistes radicaux aux paysan.ne.s en luttes, des citoyens engagés aux squatteur.euse.s anarchistes. Ces liens sont certainement mis à mal par les tensions qu’on traverse ces derniers mois, mais ils nous ont affectés durablement. On garde les enseignements d’une volonté commune de travailler et de produire ensemble, toujours pour redistribuer de façon équitable. Il s’agit du non marché à prix libre, mais aussi d’alimenter les solidarités nouées avec les grévistes ou encore d’étendre notre soutien aux manifestant.e.s blessé.e.s ou incarcéré.e.s. Dans nos tentatives d’autogestion partagée, on a aussi découvert puis fait découvrir d’autres luttes parallèles, telles le racisme ou le sexisme. Des gens qui venaient lutter contre l’aéroport commençait par partager des tâches ménagères et se retrouvait par exemple dans des réflections sur le validisme.

On a aussi appris et partagé plein de compétences qu’on aurait jamais imaginé comme le facilitation de discussion, l’agriculture avec des tracteurs ou la soudure, mais aussi la préparation de bouffes collectives véganes, la battucada, les premiers secours, etc. Et tout cela, nul.le ne nous le reprendra, pas même la répression étatique.

Nous avons tenté, quelque fois avec succès, de vivre sans État, sans police, ni prisons ou hôpitaux psychiatriques. On a fait l’expérience des embûches qu’on rencontre sur cette voie avec beaucoup de moments de doutes ou d’échecs, mais aussi avec plein de fois où on a fait mieux qu’ailleurs. Par exemple avec le cycle des douze – organe de médiation des conflits personnels fonctionnant sur le volontariat et le tirage au sort, l’atelier de co-écoute fonctionnant notamment sur le concept de bienveillance, des groupes de paroles traitant de nos addictions, des lieux de sevrage, etc.

Cette lutte n’a pas seulement arraché l’abandon du projet d’aéroport. Elle nous a aussi permis d’acquérir les liens, les expériences de vie, les compétences et les moments forts et chouettes qu’on a vécus depuis toutes ces années. Ça nous donne une confiance en nous qu’ensemble on peut être capables de faire plier l’État malgré la force de sa répression.

Il reste encore à continuer le travail de mémoire, à laisser des traces pour que ces expériences alimentent une culture des luttes qui puisse resservir ailleurs.

Espoirs pour le futur

Nous pensons qu’une page se tourne sur la ZAD. Il nous semble que ce qui se fera ici sera très différent de ce qui s’y faisait avant. Dans ce sens, une ZAD est morte. Mais c’est aussi le moment de se réorganiser pour la suite. Certain-e-s d’entre nous ne s’y retrouvent plus ou sentent que c’est le moment d’aller s’impliquer ailleurs ou de (re)devenir nomades. Pour d’autres, c’est une nouvelle lutte qui commence ici, avec plein des choses à construire et à faire – avec continuités et des choses nouvelles. Nous espérons qu’en gardant des liens, ces deux choix puissent se renforcer mutuellement. Mais qu’est-ce qui nous motive ici pour la suite ?

La ZAD peut déjà être un endroit où habiter et avoir accès à des terres collectivement alors que c’est très difficile ailleurs. On espère que les gens qui y passeront et y habiteront continueront d’essayer de construire une autre réalité. On veut continuer à avoir une agriculture collective non-marchande qui alimente les résistances ici et mais aussi ailleurs – cantines militantes, lieux en luttes en ville.

Il ne faudra pas que nos ambitions se limitent à faire un truc un peu cool et différent dans notre coin : s’il n’y a plus quelque chose de visible et d’ouvert sur l’extérieur qui s’y passe, la ZAD aura beaucoup moins d’intérêt à nos yeux et aux yeux de nos ami.e.s ! Les autorités seraient bien content.e.s si nous présentions le visage lisse des néoruraux bio, inventif.ve.s mais pas trop. C’est à nous de nous battre pour que cela n’arrive pas et que la zone garde son ouverture et sa diversité. Comment s’y prendre ? Par exemple, en soutenant les luttes pour le droit au logement, la défense des habitats légers, mobiles et auto-construits, en ville comme à la campagne ; en maintenant des lieux d’accueil sur la ZAD et des équipes volontaires dédiées ; en restant ouvert.e.s aux initiatives non agricoles ou non marchandes ; en n’essayant pas d’invisibiliser la diversité des points de vue ; et en continuant d’inventer des stratégies multiples pour contrecarrer les volontés de contrôle des « autorités ». Les dynamiques autour du soin ne doivent pas s’éteindre, mais se renforcer. Il ne s’agit pas seulement de l’équipe médic et des formations aux premiers secours en manif, mais aussi du soin par les plantes, avec les jardins médicinaux et la cabane de transformation et des groupes qui se forment à la phytothérapie2, ainsi que des dynamiques autour de vieillir ensemble, comme le projet « Vivre à tout âges sur la ZAD »3. Si la ZAD retrouve un peu de stabilité, certaines personnes aimeraient pouvoir fonder un collectif de vie autour d’un projet qui tenterait un vrai accompagnement des personnes en détresse psychique ou souhaitant lutter contre leurs addictions4.

Un autre atout de la ZAD, c’est de pouvoir offrir de l’espace pour héberger des rencontres, des ateliers et des formations autogérées et non marchandes, qui auraient plus de mal à se réaliser si elles devaient payer pour occuper un espace. La ZAD doit ainsi continuer à combattre ouvertement et activement le capitalisme et les dominations. Elle peut continuer à partager et faire vivre des idées et des luttes. Elle peut rester un lieu de convergence des luttes, en fournissant une aide logistique ou organisationnelle. L’action directe, qui ne se concentre plus sur la défense du lieu et le combat anti-aéroport, peut aller vers les autres luttes. Face aux blocages de l’État répressif, on n’a pas réussi à faire ce qu’on voulait sur de nombreux points, mais on désire ardemment que les luttes pour reprendre en main nos vies se répandent partout ailleurs et que les liens qui se sont tissés ici y aident.

Quelques occupant-e-s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes qui font partie du POMPS Juin 2018


https://zad.nadir.org/spip.php?article6049
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2015..

Messagede digger » 12 Aoû 2018, 10:00

Les Radis-Co à la #ZAD #NDDL

Nous pourrions vous expliquer en détail notre point de vue sur ce qui s’est passé à la Zad ces derniers mois, cette dernière année, et même plus loin encore. Nous pourrions vous raconter nos déceptions, nos blessures, nos sentiments de trahison, et le fait que plein de nos compagnon.ne.s de luttes aient fini par partir, écœuré.e.s et meurtri.e.s.
Nous pourrions, mais ce serait faire couler encore plus d'encre pour des histoires qui en ont déjà beaucoup eues.
Ce que nous voulons vous dire, c’est qu’il reste une partie de la ZAD qui continue de porter les mêmes valeurs que lorsque nous avons rejoint cette lutte contre "le monde de l’aéroport", une partie qui préfère prendre le risque de tout perdre plutôt que piétiner ce en quoi elle croit. Nous sommes un peu sonné.e.s, mais nous tentons de faire vivre quelque chose qui nous ressemble, et pour le moment ça prend, entre autres, la forme d’une assemblée hebdomadaire.
Ce texte a pour objectif de vous dire que nous sommes encore là, mais c’est surtout une invitation à nous rejoindre, parce qu’on ne conçoit pas les choses sans vous…

Les Radis-co, c’est quoi ?

C’est un réseau affinitaire regroupant des occupants et occupantes de la ZAD de Notre dame des Landes qui veulent défendre par l’action directe les idées d’autonomie, d'entraide, de respect du vivant, et de lutte contre l’autorité et toutes les formes de dominations, contre l’économie et ses logiques d’exploitation.

Une assemblée ouverte tous les lundis à 13h12 à la Grée

Elle a pour objectif de se coordonner entre différents groupes et individu.e.s, échanger des informations, organiser des actions, dans un cadre de discussion horizontal - que nul.le n'y soit plus important.e ou légitime qu'un.e autre, et que chaque parole puisse s’exprimer, sans être niée, méprisée ou passée sous silence.
Nous resterons vigilant.e.es et n’hésiterons pas à réagir aux actes d’oppressions, de discrimination ou aux tentatives de prise de pouvoir et au besoin exclure de nos échanges celles et ceux qui s’en rendraient responsables de manière répétée.
N.B. : Nous nous sommes d’abord réuni.e.s pour nous organiser entre personnes ne se reconnaissant pas dans la « stratégie administrative ». Cela ne signifie pas que nous excluons par principe les personnes qui ont déposé des projets auprès de la préfecture, mais qu’il soit clair que cet espace n’est PAS consacré à ces stratégies (il en existe déjà d’autres pour cela)

1.1.2. Un lieu physique d’accueil et d’information à la Grée, avec des permanences fixes

(le lundi et le jeudi), des outils collectifs (ligne téléphonique, accès à @, moyens d’impressions, …), pour se rencontrer, recevoir et informer les personnes qui (re)viennent sur zone (revue de presse, infokiosque, cartographie, et ce qui peut vous sembler utile) et centraliser des propositions (par le biais d’une boite à idées, d’un carnet de contacts, …).

1.1.3. Des moyens de communication à distance

un site web https://zadresist.antirep.net, une ligne téléphonique (demandez par mail), adresse mail radis-co@riseup.net, (et bientôt une page internet dédiée, une liste mail, …)

Ici, sur la Zad, on a d’abord l’intention de :

- S’organiser pour des (re)constructions/(ré)occupations de lieux détruits ou expulsés sur la Zad, et soutenir les copaines qui ont déjà commencé à agir en ce sens ;
- Préparer la défense et en cas d'échec la réoccupation des lieux qui ont choisi de ne pas se soumettre à l'impératif administratif imposé par l'état au travers de la préfecture ;
- Faire en sorte que les forces du désordre toujours présentes sur la Zad ne s'y sentent pas les bienvenues ;
- Favoriser l’auto-formation (politique, tactique, sécurité informatique, communication, …) ;
- Soutenir d'autres (espaces de) luttes.

Ce qui nous porte / sur quoi on aimerait avancer :

- Remise au centre de nos préoccupations du monde sensible, autres animaux, végétaux... humains
- Défendre la nature, dont nous faisons partie, pour ce qu’elle est, et non pour son "utilité"/sa marchandisation
- Prendre le temps d’être en connexion avec ce qui nous entoure. Se réapproprier ses rythmes de vie
- Favoriser des modes d'échanges non marchand, la gratuité/le partage, sortir des questions de rentabilité, de productivité, de méritocratie
- Favoriser les squats, les réquisitions de lieux vides, l'occupation des lieux de pouvoirs et des projets inutiles
- Remise en cause de l'appropriation des terres
- Renforcer et tisser des liens et des échanges à l'international avec d'autres luttes
- Partage/échanges de nos moyens et de nos savoirs
- Favoriser la reconversion (notamment agricole, mais pas que) vers des pratiques sans exploitation
- Créativité, humour et audace dans nos actions, ne pas se prendre (trop) au sérieux
- Imaginer d’autres moyens d’organisation pour prendre des décisions collectives que les réunions ou assemblées
- Pas de hiérarchie, pas de paternalisme, pas d'élitisme
- S’opposer aux pratiques autoritaires, notamment dans nos espaces de lutte et les visibiliser
- Pratiquer la "décroissance", lutte contre la logique de consommation et l'exploitation industrielle
- Aller vers l’autogestion, participer à construire et diffuser des pratiques autonomisantes
- Mettre en place et tenir des cadres qu’on décide de se donner ensemble
- Lutter contre l’apathie, le mépris et le conformisme ambiant
- Sortir de l'idée que choisir un mode de vie alternatif suffit. Visibiliser le système des privilèges.
- Lutter contre les oppressions et discriminations racistes, sexistes, homophobes, transphobes, spécistes, validistes, âgistes, classistes etc.
- Prôner l’anarchisme pour des bases sociales communes, considérantes, incluantes et égalitaires

Nous vous appelons à nous rejoindre :

- Physiquement, pour ceux et celles qui sont proches, ou de passage, en participant aux assemblées du lundi, en passant à l'accueil à la Grée ou à venir défendre une installation sans droits ni titre ;
- De chez vous, en nous aidant à créer ou recréer un réseau « affinitaire » plus large, en nous faisant partager vos luttes, vos idées, vos infos, vos interrogations… On s’adresse aussi à celles et ceux qui sont parti-e-s de la Zad, et avec qui on n’a pas envie de perdre le lien.
Contacts : radis-co@riseup.net, site https://zadresist.antirep.net

Dès à présent gardons le contact, prenons contact, de prêt ou de loin.

Les radis-co

https://nantes.indymedia.org/articles/42345
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2015..

Messagede digger » 12 Aoû 2018, 10:48

Communiqué suite à l’action de blocage de la #D281 #ZAD #NDDL la nuit du vendredi 10 aout 2018

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Ce vendredi au petit jour, une poignée de gendarmes, ont détruit des habitats reconstruits dans la zone libérée (zone non-motorisée) à l’Est de la ZAD.
Débitées en billots, les charpentes de la « Eugette » et de la « tour d’A. », ainsi le matériel entreposé qui ont été détruits par les coups des forces militaire, n’attendaient qu’une nouvelle vie.

C’était sans compter sur notre colère,celle d’occupants et occupantes déterminés-ées, disséminée aux quatres coins de la Zone à défendre.
Après deux mois de surveillance constante, à être photographié-e-s par des agents en véhicules banalisés. Après avoir subi sur le terrain les premières pressions de milices de la FNSEA (syndicat agricole productiviste, pollueur, proche de l’extrême droite). Après les nombreu-ses bléssé-e-s et emprisonné-e-s, apres davoir vu détruire maisons et jardins pendant les deux phases d’expulsions. Après avoir fait confiance au processus de négociation pour obtenir un ralentissement efficace sur les routes traversant la ZAD, et n'ayant jamais abouti…, ces nouvelles destructions ont ravivé l’étincelle!

Déja dans la journée, la rumeur se propageait et la colère montait. Une fois le soleil laissant place à une lune curieuse, les premiers hurlements de loups et de louves appelaient à rassembler sa meute « Ils ne veulent pas nous laisser vivre, nous ne les laisserons pas dormir "».

Partout le mot était le même: à chaque destruction il y aura réaction.

Les restes inutilisables de « La Eugette » et la « tour d’A. » nourrirent un feu de joie sur la RD281, sécurisée pour les circonstances (avec des banderolles). Les premières pioches s’affairaient comme pour tatouer dans le bitume le message suivant : « vous détruisez nos maisons nous détruirons vos illusions de paix sociales et vos boulevards de répression».

Nous réclamons donc :
La libre installation sur la ZAD de notre dame des landes, et particulièrement au sein de la zone libérée (dite "zone non-motorisée")
Le gel des terres et la reconnaissance d’un espace à visée autonome et autogestionnaire
La fin des destructions, des patrouilles et contrôles incessants des forces de l'ordre.
Avec ou sans toits, avec ou sans projets, nous luttons et continuerons de lutter contre tous les aménageurs de nos vies/du désastre.

Nous appellons chacun et chacune qui le peuvent à rejoindre et à réoccuper le bocage pour que la ZAD reste un espace de lutte et d'organisation hors norme.


https://zadresist.antirep.net/article156-Communique-suite-a-l-action-de-blocage-de-la-D281-ZAD-NDDL-la-nuit-du-vendredi-10-aout-2018
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2015..

Messagede bipbip » 23 Aoû 2018, 20:09

Semaine intergalactique sur la ZAD du 27 août au 2 septembre 2018

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/// du 27 août au 2 septembre 2018 - semaine intergalactique sur la zad.

Après la victoire tant attendue contre le projet aéroport, nous tentons de sortir enfin d’un printemps brutal. Celui-ci a été marqué par deux phases d’expulsions au cours desquelles le gouvernement s’est consacré à se venger de l’affront qu’avait représenté la zad pendant tant d’années. Ces opérations policières massives ont causé beaucoup de blessé-e-s et entraîné la destruction d’une partie lieux de vie de la zad ainsi qu’une longue présence militaire. Mais l’Etat a dû renoncer à aller plus loin et à éradiquer notre présence dans ce bocage. La résistance sur le terrain, les solidarités ailleurs et le processus de négociation ont abouti à un statu quo sur le maintien de dizaines d’habitats, espaces communs ainsi que des activités sur la majeure partie des terres prises en charge par le mouvement. Néanmoins, ce que nous avons réussi à conserver aujourd’hui pourrait très vite être attaqué de nouveau, administrativement, politiquement ou militairement. Alors que la zad se remet de ses plaies, se recompose, que les travaux des champs et les constructions reprennent, nous nous projetons sur les combats des prochains mois. Ceux-ci nous dépassent et se relient à d’autres menés partout dans le monde. Ils concernent l’usage collectif et respectueux de la terre, le partage des communs, la remise en question des états-nations et des frontières, la réappropriation de l’habitat, la possibilité de produire et d’échanger en se libérant des carcans marchands, les formes d’auto-organisation sur des territoires en résistance et le droit d’y vivre librement...

Après plus de deux ans de travaux réguliers et un nouveau mois de chantier cet été, la semaine du 27 août au 2 septembre sera celle de l’inauguration de l’ambazada, espace destiné entre autres à accueillir sur la zad de Notre-dame-des-Landes des luttes et des peuples insoumis du monde entier. Pour pendre dignement cette crémaillère-là, nous ne pouvions que convier à une nouvelle semaine intergalactique. Nous souhaitons qu’elle contribue à se redonner de l’élan et des horizons avant les mobilisations de la rentrée ici et ailleurs.

/// Rencontres ouvertes entre territoires en batailles et en quête d’autonomie

Des questions n’ont cessé pour notre part de nous habiter tout au long de la saison passée, celles entre autres de l’ancrage dans la durée sans se laisser domestiquer, de l’entre-soi ou de la porosité de nos mouvements, du rapport de force plus ou moins frontal avec l’Etat et de possibilités que des victoires se prolongent. Nous avons dû trouver nos propres réponses partielles dans l’urgence, nous avons dû faire des choix décisifs face aux tanks et sous une pression dramatique. Nous voulons reposer ces enjeux et les recroiser avec d’autres territoires nés de batailles et ayant tracé leur propre chemin. Une partie de la semaine sera donc consacrée à des rencontres ouvertes avec des invités du Wendland en Allemagne, de Christiania au Danemark, du quartier libre des Lentillères en France, d’Errekaleor au Pays Basque ou encore d’Exarchia en Grèce . Chacun de ces territoires nous racontera la manière dont il s’est emparé de ces problématiques et ouvrira un débat croisé.

A une autre échelle, des peuples entiers résistent toujours de par le monde à l’assimilation culturelle et à l’idéologie libérale. Un moment de rencontres spécifiques à ce sujet au cours de la semaine est aussi en cours de préparation.

/// Jonctions historiques et héritages révolutionnaires

Nous vous proposerons aussi de voyager au cours de diverses soirées à travers des décennies de luttes marquantes dans différents pays européens. L’Italie révolutionnaire des années 70, les mouvements autonomes allemands des années 80 ou l’écologie radicale anglaise et anticapitaliste des années 90, entre autres, ont reconfiguré le langage politique, les pratiques d’actions et d’organisation. Nous replonger dans ces histoires vibrantes, ce sera partir en quête d’héritages et d’imaginaires qu’elles nous donnent pour penser le présent.

/// Autres contenus, chantiers et rencontres simultanées sur d’autres champs de lutte

- Divers autres contenus sont en cours de programmation, notamment :

- un après-midi de rencontre avec une militante kurde sur le mouvement de libération des femmes au Kurdistan, et son rôle au sein de la société.

- Une présentation de la situation politique, sociale et des luttes au Mexique suite aux élections présidentielles de juillet et à la campagne de la candidate indigène Marichuy.

- Témoignages de personnes sans papiers à Nantes et des groupes qui organisent leur soutien dans les squats et dans leurs démarches administratives. Un point sur la loi "asile-immigration". Le retour d’expériences d’un groupe qui a organisé cet hiver l’occupation de l’université de Nantes avec des personnes sans papiers et un aperçu de la situation actuelle.

- Les matinées seront consacrées à des chantiers sur divers lieux pour renforcer les communs de la zad, ainsi qu’à faire tourner l’orga logistique de la semaine.

- Les participant.e.s sont les bienvenu.e.s à proposer des contributions aux diverses discussions annoncées. Il est possible de nous contacter pour faire des propositions supplémentaires d’ateliers et discussions. Nous avons cependant fait le choix général de favoriser quelques grandes thématiques et temps communs pendant lesquels avancer ensemble plutôt que de superposer une multiplicité de discussions en parallèle.

- Des rencontres se pensent en parallèle sur d’autres lieux de la zad avec des groupes de syndicalistes ou d’étudiant.e.s qui consacreront certaines journées de la semaine à tirer un bilan de leurs mobilisations de l’année et se pencher sur la suite. Des croisements entre les un.e.s et les autres et la semaine intergalactique sont à prévoir . /// Prévenir de votre venue et l’organiser

Dites-nous si vous voulez venir !! Nous avons besoin de prévoir la logistique à l’avance, et donc de connaître le nombre de participant-e-s (pour cette semaine, nous avons prévu des infrastructures pour environ 300 personnes). Nous souhaitons que les participant-e-s restent la semaine entière afin de prendre le temps d’une élaboration collective. Merci de nous dire avant le 31 juillet combien d’entre vous seront présent-e-s et à quelles dates. Des structures de cantine seront organisées sur place, mais n’oubliez pas de prendre une tente et un duvet pour dormir.

Dites-nous également quelle-s langue-s vous parlez afin d’organiser la traduction. Tell us wich langage you speak to organize the translations.



Programme de la semaine intergalactique

Ce programme est soumis à des changements et compléments d’ici fin août. N’oubliez pas de vous inscrire à l’avance en écrivant à : intergalaczad@riseup.net

# toute la semaine : expo photo "territoires en bataille"

— Lundi 27 août :

# 10h : accueil / présentation de la semaine

# 14h : Ce lundi puis tous les jours, après le repas de midi à l’heure du café, annonces diverses et présentations libres des participant.e.s aux rencontres.

# 15h : Témoignages de personnes sans papiers à Nantes et des groupes qui organisent leur soutien dans les squats et les démarches administratives. Point sur la loi "asile-immigration" Retour d’expériences de personnes qui ont organisé depuis l’automne l’occupation de l’université de Nantes avec des personnes sans papiers puis l’ouverture d’une succession d’autres squats.

# 17h : Discussion autour du livre "Se battre pour des espaces, se battre pour nos vies : les mouvements squats aujourd’hui" - avec le collectif "squatting everywhere" + comment s’organiser face à la loi anti-squat qui pourrait être validée en septembre et criminaliser les occupations en France comme c’est déjà le cas dans d’autres pays européens.

Ce livre présente une série de voyages dans un mouvement aux multiples facettes, avec des retours sur des luttes locales, des expériences de répression et des récits sur les formes de vie collective nées d’espaces squattés dans diverses villes et pays à travers le monde : de Rio de Janeiro à Istambul, en passant par Seattle et l’Australie. Pour plus d’infos : http://www.edition-assemblage.de/fighting-for-spaces/

# 20h30 : Voyage à travers des décennies de lutte (voir appel) - épisode 1 - intervento sur les mouvements révolutionnaires italiens des années 70

— Mardi 28 août

# 10h : Balades et récits sur la zad

# 15h : Une présentation de la situation politique, sociale et des luttes au Mexique suite aux élections présidentielles de juillet et à la campagne de la candidate indigène Marichuy. Retour sur la rencontre de milliers de femmes ce printemps dans le caracol de Morelia (Chiapas) organisée par le mouvement zapatiste de l’EZLN.

# 17h : Voyage à travers des décennies de lutte - épisode 2 - retour sur les mouvements autonomes allemands des années 80

# 21h : Rétrospective de films du collectif OGAWA sur la décennie de lutte (70’s) contre l’aéroport de Tokyo-Narita au Japon

"Dans ce qui constitue le précédent le plus frappant et le plus significatif à Notre-Dame-des-Landes, l’expropriation de terres agricoles pour la construction de l’aéroport de Tokyo-Narita commença en 1966. D’ici à 1971 avait débuté une décennie de batailles meurtrières entre l’État et les fermiers qui refusaient de céder leurs terres. Ce furent ces batailles hautement exemplaires qui, d’après le témoignage de nombreux militants français de l’époque, inspirèrent leurs propres affrontements directs et physiques avec la police dans les rues de Paris et d’autres villes. La série de films du collectif Ogawa se donne pour mission de raconter l’histoire de la lutte, non pas à posteriori mais bien à mesure qu’elle a lieu. Si elle compte parmi les films les plus intelligents et les plus exaltants qu’il nous ait jamais été donné de voir, c’est parce qu’elle propose, de façon inséparable, aussi bien la chronique directe de ces événements que leur réflexion immédiate (par ceux-là-mêmes qui vivent ces événements, les paysans en lutte de Sanrizuka). Ils nous donnent à voir et à entendre à la fois la mêlée du champ de bataille et la stratégie qui s’y déploie au jour le jour – tout autant que l’impact de ces longues années de résistance sur la vie quotidienne et la pensée de ceux qui se sont retrouvés un jour obligés de se battre, contre une force qui voulait les déloger. L’alliance de précision et de lyrisme à l’œuvre dans les films d’Ogawa Productions tournés à Sanrizuka leur donne une valeur d’exemple : un exemple qui n’est pas fait pour être cité, mais bien pour être reproduit, sur le terrain du cinéma comme sur celui de la lutte politique."

Pour plus d’infos : https://www.zintv.org/Notre-camera-sera ... -les-coups

— Mercredi 29 août

# 10h : Chantiers/ logistique

# 15h : Présentation du mouvement de libération des femmes au Kurdistan et son rôle au sein de la société.

# 17h : Une Flotille de la liberté pour Gaza regroupant une quarantaine de participant.e.s de 16 pays, est partie le 21 juillet de Palerme pour briser le blocus de Gaza. Sarah Katz qui a vécu deux ans à Gaza racontera l’attaque israelienne et son emprisonnement. Pierre Stambul, de l’UJFP, expliquera comment le sionisme a fabriqué un Etat d’apartheid.

# 21h : Voyage à travers des décennies de lutte - épisode 3 - les mouvements écologistes radicaux et anticapitalistes anglais des années 90, des road protests, street party à la montée en puissance du mouvement antimondialisation.

— Jeudi 30 août

# 10h : "Développement ou autonomie ? Quelques pistes à partir de l’opposition aux mines en Guyane" avec des personnes de la revue z

# 14h : Ouverture des rencontres entre territoires en bataille/zones en recherche d’autonomie (voir appel) avec la participation d’habitantes du Wendland (Allemagne), de Chistiania (Danemark), des Lentillères (France), d’Errekaleor (Pays basque), de la zad de Notre-Dame-des-Landes (France) : Naissance et apparition d’un territoire en bataille - Habiter un territoire //

# 21h : Concert avec Portron Portron Lopez + Portron Portron touaregs + Culture émotion + Channel plus à Bellevue....

— Vendredi 31 août

# 10h puis 14h : Suite des rencontres ouvertes entre territoires en bataille/zones en recherche d’autonomie : Entre-soi et porosité du territoire - S’organiser

# 21h : Voyage à travers des décennies de lutte - épisode 4 - retour sur les mouvements français de 2005 à 2017 - des émeutes de 2005/CPE à la loi travail en passant par les zads

— Samedi 1er septembre

# 9h : chantiers / logistique

# 10h : Projection et présentation de la lutte contre l’extractivisme au Vénézuela avec un camarade de la libertalia, une coopérative autogestionnaire.

# 15h : Suite et fin des rencontres ouvertes entre territoires en bataille/zones en recherche d’autonomie : Les inspirations du passé - Durer, se projeter, au-delà des défaites et des victoires

*** Soirée d’inauguration de l’ambazada ***

# 19h : Apéro-chansons avec une invitation aux participant.e.s de tous pays à venir avec des chants de chez eux

# 20h : Buffet international

# 21h : Bal plus ou moins trad et boum.

— Dimanche 2 septembre

# 10h : Remise en état et grasse mat’

# 15h : Discussion sur Bure et l’instruction en cours

# 21h : Ciné-club de l’ambazada : "La porte du paradis" de Michael Cimino

Le film culte qui a coulé la plus grosse société de production d’Hollywood - sur la fronde tournoyante de migrants, prostitués, paysans, face aux armées de mercenaires des grands propriétaires terriens dans l’amérique de la fin du 19e.

Pour tous contacts, inscriptions, questions : intergalaczad@riseup.net Le programme complet de la semaine intergalactique sera bientôt en ligne sur : https://zad.nadir.org/

https://zad.nadir.org/spip.php?article5975
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