Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2013-2014)

Nucléaire, OGM, projets inutiles, ZADs ...

Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2013-2014)

Messagede Nico37 » 01 Jan 2013, 19:55

Sévère mais juste !

L’affaire des deux jeunes filles mineures et fugueuses retrouvées à Notre-Dame-des-Landes entraîne un certain nombre de commentaires, çà et là, de la part de ces « braves gens qui n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux ».
Parmi toutes ces réactions, celle-ci, postée sur Orange Actu, me semble mériter le prix Manuel-Valls des commentaires en ligne :
« Il faudrait pour limiter l’action de ces groupes anarchistes les punir individuellement autrement que par le tribunal dont ils se moquent. Leur supprimer toutes aides et allocations pour un temps relativement long. Les priver du droit de vote pour des années également, ce qui libérerait certaines bonnes consciences politiques qui les soutiennent car ils comptent sur leurs voix. Et cela pour commencer… »
Supprimer le droit de vote aux anarchistes, voilà une idée grandiose, « pour commencer » ! Et pour continuer, on pourrait leur interdire l’accès à certaines fonctions : général de brigade, archevêque de Paris, miss France…


[Parce que nous nous battons contre l'aéroport mais aussi son monde, fachos hors de nos vies !] Breizh journal et autres blogs/sites fachos/identitaires surfent sur notre lutte contre l’aéroport de Notre Dame Des Landes pour propager leurs idées à gerber !

Les articles du blog breizh journal sont pas mal relayés par des camarades de lutte sur le net : blogs, sites internets, mailing listes, réseaux sociaux… Or en parcourant bien le blog on remarque assez vite le fascisme prégnant chez son auteur : Louis-Benoît GREFFE , malgré la « subtilité » qu’il met à le cacher.

On aurait envie de gueuler un peu sur les camarades que l’on avait prévenus de ce fait il y a déjà plus d’un mois, mais en sachant que ce blog était identitaire, pourquoi on n’a pas réagi tout d’abord en écrivant un petit billet… un peu par peur de lui faire de la pub, puis par oubli mais oui… on s’en mord pas mal les doigts au vu de la popularité croissante de Breizh journal !(car oui le faf qui écrit les billets a des qualités d’écriture et d’investigation, mais bordel c’est un faf !).

Donc on rattrape notre oubli vraiment stupide !, et on espère que notre billet permettra à tous/toutes ceux/celles qui se battent contre l’aéroport, mais aussi contre son monde, de boycotter Breizh journal, de diffuser l’info autour d’eux/elles et d’être plus vigilant-e-s sur les blogs/sites qui relaient les infos sur NDDL !

Le fascisme ne passera pas ! Ni sur la ZAD, ni ailleurs ! Solidarité avec toutes les victimes des identitaires et fafs en Grèce, à Lyon, en Italie, aux USA et là où toute leur haine de l’autre et des différences se manifestent.

Solidarité avec les immigrées, les homosexuels, les féministes… qui subissent leur haine.

Battons-nous pour une vie collective, égalitaire et solidaire ! Pour un monde sans frontières !

Ci-dessous des extraits d’articles du blog Breizh journal commentés par nos soins, du mieux qu’on peut :

« Comme les Juifs désormais minoritaires en Israël, mais qui enterreront d’eux-mêmes tous les plans de paix et progresseront dans l’oppression du peuple palestinien, les protestants d’Irlande du Nord sont appelés à se radicaliser. »

N.B : pour Breizh journal, tous les juifs d’israël seraient donc des oppresseurs ? Nous soutenons la reconnaissance du droit à l’auto-détermination pour les palestinien-ne-s, mais peut-être faudrait-il faire la différence entre juifs et sionistes… à moins que pour Breizh journal les juifs soient tous des oppresseurs, voire plus…?

« Ainsi, lui, Henri VII, prétendant à la couronne de France – et non de Bretagne – a le courage de prendre une position que même les nationalistes Bretons dans leur désordre terrible ne sont pas capables de prendre. Preuve s’il en fallait encore de l’échec désastreux du nationalisme politique Breton. »

N.B : de beaux relents nationalistes identitaires, la reconnaissance du « courage » d’un royaliste… c’est de mieux en mieux…

Extrait d’un article sur la fécondité bretonne (sic) : « Plus sérieusement, cela permet d’instiller aux élus et à la population Bretonne le discours selon lequel leur région amputée n’est pas si dynamique que cela, et que pour échapper au déclin, elle a besoin des mêmes expédients que la France : le recours, les vannes grandes ouvertes, à une immigration « de travail » durable alors même que le taux de chômage des jeunes français explose et que de nombreux secteurs peinent à embaucher. »

N.B : de la belle propagande du FN à la sauce identitaire bretonne mêlée à une volonté de rétablir notre fécondité pour mieux purifier la… »race »?! On se rapproche en fait plutôt du bloc identitaire….peut mieux faire ?

Et bien si peut mieux faire puisque dans l’extrait qui suit, il se met à justifier le tabassage des groupuscules fafs envers des féministes qui souhaitaient dénoncer une manif contre le mariage gay… manif plutôt dirigée contre les gays en tant que personnes en fait, mais bon pour Louis-Benoit, les gays sont surement une engeance abominable et contre-nature (sic) ! Breizh journal pourrait en fait être un parfait rédacteur pour le bloc identitaire ! Avec ses idées xénophobes, identitaires, racistes et justifiant la violence néo-nazie, il risque d’aller loin dans les milieux fafs ce « journaliste »… L’extrait qui conclut donc notre référencement de propos fafs, mais en fouillant vous en trouverez d’autres… :

« Le député d’Orange (Ligue du Sud) Jacques Bompard, condamne la violence des militantes de Femen, qu’il qualifie de « militantes d’extrême-gauche ». Elles avaient troublé l’ordre de la manifestation anti-mariage gay à Paris le 18 novembre. L’AFP et la « grande presse » ont minimisé le fait que les militantes de FEMEN avaient agressé la manifestation et se sont ingéniés à présenter ladite manif comme un rassemblement de réacs homophobes et dépassés. »

Pour info supplémentaire, Louis-Benoît GREFFE, l’auteur principal du blog facho Breizh journal, est un ancien journaliste (parti en octobre 2012) du flochingtonpost, un autre journal identitaire breton qui ne cache pas ses affinités avec des groupuscules identitaires :

http://leflochingtonpost.wordpress.com/ ... e-et-adsav

Et il est aussi un ancien journaliste de l’ABP (Agence Bretagne Presse)…

On en profite aussi pour signifier que Novopress, qui est parfois pas mal référencé, et qui se présente comme un site de presse est aussi un site facho !

Plus d’infos sur les mouvements fachos/identitaires, leurs nouvelles stratégies et leurs violences actuelles :

http://rebellyon.info/-Facho-.html
http://droites-extremes.blog.lemonde.fr
http://scalp-reflex.over-blog.com
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 02 Jan 2013, 23:58

Geneviève, l'autre lycéenne fugueuse, rentre chez elle 02/01

Geneviève était en fugue depuis près d'un mois.

La jeune fille, qui se trouvait à Notre-Dame-des-Landes avec les opposants à la construction de l'aéroport, a retrouvé sa mère mercredi.

Après un mois de fugue, elle rentre finalement chez elle. Geneviève, la lycéenne du Puy-en-Velay qui avait disparu le 4 décembre et qui résidait à Notre-Dame-des-Landes parmi les opposants à la construction de l'aéroport, a retrouvé sa mère mercredi et décidé de rentrer à la maison en sa compagnie. «Elle avait donné rendez-vous hier à sa mère pour une rencontre à Nantes à 16h30 aujourd'hui (…). Elle a décidé de rentrer», a en effet déclaré le procureur du Puy-en-Velay, Jacques Louvier, précisant que les deux femmes étaient en chemin vers le domicile familial.

« Heureuse » à Notre-Dame-des-Landes

Geneviève, 16 ans, et son amie Camille, 17 ans, deux lycéennes de Haute-Loire, avaient fugué le 4 décembre dernier, prétextant aller à l'infirmerie, pour rejoindre les opposants au projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Les parents des lycéennes avaient alors alerté les médias, puis fait appel à la justice, allant jusqu'à porter plainte pour «soustraction de mineures».

Camille, de son côté, avait été récupérée samedi dernier par ses parents sur le site. Mais Geneviève, elle, refusait de quitter Notre-Dame-des-Landes, car elle se sentait «heureuse» parmi les opposants au futur aéroport, et en accord avec ses idées anarchistes. «Je me reconnais dans le combat des anti-aéroport, un projet qui menace la nature sans être nécessaire. On défend une cause juste», affirmait-t-elle dans Le Parisien-Aujourd'hui en France. Sa mère en avait alors appelé à la «compassion» des adultes entourant sa fille pour la convaincre de rentrer chez elle.

De leurs côtés, le procureur de la République du Puy-en-Velay et le SRPJ de Clermont-Ferrand, chargé de l'enquête, avaient indiqué que le recours à la force publique pour récupérer la lycéenne fugueuse n'était pas l'option privilégiée et que «l'idéal était qu'elle change d'avis», craignant que cela n'entraîne la détérioration d'une situation déjà explosive sur place. Une inquiétude relayée par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui avait jugé qu'il serait «dangereux d'envoyer des gendarmes» pour la récupérer dans le campement des opposants à l'aéroport.


C’est bien foutu la société 01/01

Certaines personnes s’inquiètent du fait que la présence de “fugueuses” puisse nuire à la lutte. Nous ne chassons personne d’ici et nous ne kidnappons personne, nous ne forçons personne à rester ici, surtout pas les relous qui se sentent obligés de faire acte de présence. En l’occurence, à propos des violences subies par la famille de Camille venue la chercher, il convient de donner quelques éléments de contexte, commodément oublié dans les récits des médias et notamment de la presse écrite. Des récits entendus de témoins oculaires directs de la scène, Camille ne souhaitait pas suivre ses parents. Ceux-ci la forçaient physiquement à les suivre quand des personnes sont intervenues et que le ton est monté.

Ce qui nuit à la lutte, ce sont ceux qui se réapproprient tout et à n’importe quel prix, c’est parfois l’alcool, le manque de communication, les crises d’ego sur-aigues, le sexisme, l’homophobie entre autres, les journalistes “suceurs de sang”, le non respect de tous les êtres vivants et celui des décisions personnelles de chaque individu.

Pour en revenir à Geneviève, nous ne pouvons pas lui imposer de rentrer chez elle, de lui dire qu’elle n’est pas la bienvenue, parce que c’est faux, en tout cas, aux dernières nouvelles, elle aurait pris la décision de partir pour ne pas voir tout un bataillon de soldats venir la chercher, ne pas avoir à être mise de force dans une voiture ou subir un interrogatoire. Et pour ceux qui s inquièteraient vraiment trop, on vient de recevoir cette information :

« Pour le procureur de la République Jacques Louvier, la décision de Geneviève de rejoindre Notre-Dame-des-Landes n’a rien d’un coup de tête : “L’audition (de Camille ndlr) confirme qu’il s’agit d’un acte réfléchi, pensé, qui répond à un engagement”. Les deux adolescentes “avaient parlé de leur projet d’aller rejoindre les opposants à la construction de l’aéroport à leurs proches. Elle défend son idéal”, a-t-il poursuivi. Ainsi, ramener la jeune fille de force alors qu’elle a mûri son projet pourrait conduire à une détérioration des relations avec sa mère, a estimé le procureur. »

M. Valls a aussi déclaré « qu’il serait dangereux “d’envoyer des gendarmes” pour récupérer Geneviève à Notre-Dame-des-Landes. Les relations entre les opposants au projet d’aéroport et les forces de l’ordre sont déjà tendues à l’extrême. »

Ouais elles sont super tendues les relations, d’ailleurs Manuel, si tu pouvais dire à tes gendarmes de garde de quitter la zone, ça nous ferait des vacances

(Encore) À propos des “fugueuses”, on a reçu ce texte, qui détaille un autre aspect du monde qui va avec cet aéroport et contre lequel on lutte : La domination des adultes sur les “enfants”/”mineurs” :

En France, la majorité pénale, au sens strict, est fixée à 18 ans.
Mais, par abus de langage, beaucoup la font commencer bien plus tôt, à 13 ans, voire à 10 ans, car à compter de cet âge, l’enfant fautif est pris en charge par la justice de façon personnelle.
Concrètement, le mineur reconnu coupable d’infraction fait l’objet :
• à partir de l’âge de 10 ans : de mesures de protection, de surveillance et d’éducation ;
• à partir de l’âge de 13 ans : de sanctions éducatives (notamment dans des centres éducatifs fermés) et, exceptionnellement, de peines d’emprisonnement en centre de détention spécial.

Source : service-public.fr

C’est bien foutu la société

Ah les grand-es moralisateurices s’en donnent à cœur joie, des milliers de fugues passent inaperçues, mais l’envie de vivre autre chose de deux jeunes fait la une de l’actualité. Un peu comme pour les otages, quand il s’agit de journalistes la corporation s’en inquiète quotidiennement, mais il suffit qu’illes soient libéré-es pour que l’actualité devienne hebdomadaire pour les autres, autant dire insignifiante, il en ira de même des fugueureuses.

Dans ce cas d’ailleurs peut on parler de fugue ? Une fugue c’est une fuite, un échappatoire, la nécessité à moment donné de quitter un quotidien qui vous étouffe, qui vous opprime, pour aller ailleurs, n’importe où. Quelqu’un parmi les journalistes qui se perdent en délire collectif, s’est-il posé la question de savoir si ces jeunes n’ont pas plutôt souhaité-es faire un voyage, vivre autre chose, se laisser guider par leurs désirs ? Sans les connaître, sans les avoir croisé, j’attendrai que Camille et Geneviève précisent si pour eulles c’était une fugue ou une vogue.

En tous cas il semble que leur voyage réponde à au moins un des slogans entendu dans la lutte contre le projet d’AGO : ”en finir avec leur monde” et ce monde s’articule autour de la famille nucléaire, privant les moins âgés de libre choix, les plaçant sous la tutelle de parent-es, des jeunes jugé-es incapables de discernement pour ce qui concerne leurs envies de rencontre, d’évasion, d’éducation, etc… Sauf dans un cas, si illes commettent un délit pénal. Là c’est pas tout à fait pareil, si illes font une connerie ce ne peut être à cause de l’environnement familial, ce ne peut être à cause de leur environnement social de merde, la seule possibilité c’est qu’illes soient responsables individuellement, leur environnement pourra être une circonstance plus ou moins pénalisante, mais c’est eulles seul-es qui en seront responsables. Imaginons que Geneviève et Camille, aient plutôt choisi-es dans leur périple de vivre de chapardage, prenant à droite et à gauche dans quelques commerces de quoi subsister et qu’illes aient déjà été en contact avec la justice pour des faits identiques. Illes seraient des délinquant-es récidivistes, pénalement responsables. Illes auraient la porte du cachot ouverte et les grand-es moralisateurices du moment en appelleraient à la sévérité de la ”justice”.

Et oui chères camarades, selon eulles, vous êtes assez âgé-es pour vivre en prison mais bien trop jeunes pour vivre libre. Vous ne pouvez vous résigner à ce constat ? Si c’est le cas, tant mieux et je suis de tout cœur avec vous, mais cette lutte est encore bien plus difficile à mener que celles des zadistes, c’est une lutte permanente, totale, contre tousses et d’abord contre soi-même, contre ce qu’on veut nous inculquer ou qu’on nous a inculqué. Des prisons il y en a de toutes sortes, famille, école, usine, morale, … vouloir les détruire est un combat de toute la vie.

Si les réactions journalistiques sont si violentes, si les commentaires sur les blogs ou sites ”d’infos” sont si durs, c’est parce que Geneviève et Camille ont osé-es remettre en cause la famille et leur dépendance à l’autorité parentale, illes ont osé-es proclamer qu’illes étaient en droit de choisir ce qu’illes voulaient faire de leur vie, librement. Illes ne sont pas mineur-es, mais aptes à faire les choix qui les concernent, vitalement responsables. Les familles s’inquiètent nous dit-on, heureusement qu’illes s’inquiètent, illes ont décidés que c’est d’eulles que devait venir l’éducation apportée aux plus jeunes et illes n’ont jamais pensé-es à leur apprendre à vivre libre, illes n’ont jamais pensé-es à leur expliquer ce que pourrait être le quotidien sans eulles, illes s’inquiètent parce que ces deux jeunes ne sauraient pas (selon eulles) se débrouiller, se protéger, … Illes s’inquiètent parcequ’illes ont pris soin de ne pas leur apprendre tout ça. Pour les garder égoïstement sous leur aile, pour conserver leur pouvoir, illes les ont privé-es de ces confrontations à l’indépendance, illes leur ont appris à se prononcer en fonction des choix qu’illes leur proposent, sans jamais les avoir associé-es à la définition de ces choix, ou alors simplement sur des sujets secondaires.

Illes s’inquiètent surtout, parce que les unes et les autres se rendent compte, qu’en fait les jeunes n’ont pas besoin d’eulles, que les parent-es ne sont utiles aux jeunes que tant qu’illes n’ont pas la possibilité de se nourrir par eulles-mêmes (et encore ce pourrait être aussi un besoin assumé par la société, comme cela c’est apparemment passé pour Camille et Geneviève, nourri-es par le partage de dons de tous horizons).

Ce qui alimente la déferlante de commentaires haineux, moralistes et finalement très cons, sur la toile, c’est la peur de tousses ces ”adultes” qui voient bien que la supercherie de l’autorité parentale est ici mise au grand jour, en pleine lumière. Illes voient bien que rien ne peut empêcher une personne quel que soit son âge de partir. Pourquoi faut-il ”ne pas laisser les enfants sans surveillance” ? Parce que sinon illes se rendraient compte de l’inutilité de la famille, illes se rendraient compte qu’illes peuvent se laisser guider par leurs désirs. Le problème étant que personne aujourd’hui ne les a éduqué à mesurer les risques, à faire attention, à évaluer une situation ”hors cadre familial”, … L’éducation se borne à apprendre à respecter l’autorité, à travailler, à apprendre des choses dont la plupart d’entre nous n’ont que faire. Rares sont les adultes qui préparent les enfants à l’indépendance, illes sont éduqué-es à être autonome dans une société de juges, de patron-nes, de représentant-es, … une société de flics.

On nous parlera sans doute bientôt de risque d’acte pédophile auxquels les deux ami-es se sont exposé-es, sans jamais remettre en cause le pouvoir que se donnent les ”adultes” sur les ”enfants” ou les ”hommes” sur les ”femmes”, comme partie responsable de ces actes, sans jamais se poser la question de savoir si l’éducation au respect total des choix de chaque personne petite ou grande, ne serait pas la meilleure protection à toutes les violences auxquelles sont exposées les individu-es jugé-es plus faibles.

Vous le savez aussi Geneviève et Camille, tout le monde a accès à toute la pornographie possible sur internet ou à la télé, illes mettent le sexe au centre de toutes relations, mais c’est votre choix de route qui va être jugé irresponsable. Que voulez-vous, la pornographie leur rapporte beaucoup de fric, votre liberté zéro. Vous n’avez pas le droit d’avoir des envies, des désirs qui sortent de ce qu’illes estiment de ”bonne morale” si ça ne leur rapporte rien, le flirt hétéronormé à la limite, mais pas plus, vous verrez les moralistes réactionnaires, vont vous le rappeler très bientôt, avant d’aller se branler devant la dernière vidéo XXX, ou de retrouver leur amant-e hors de leur ”famille”, noyau familial sacré quand ça les arrange (certain-es même y accompliront des fantasmes bi ou homosexuel à deux ou plus, soyez-en sûr-es).

On pourrait discourir encore longtemps sur ce que Geneviève et Camille, parmi tant d’autres mettent en lumière par leur choix et la façon dont illes ont mené-es leur périple, tous ce que leur expérience met en lumière comme carences dans ”la bonne éducation”, comme carences dans la société, mais pour moi un fait est certain, cette vogue [si il s'agit bien d'une vogue (?)] autonome et autant que je puisse en juger organisée, est une pierre (et pas la moindre), de la fin de leur monde !!
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede bipbip » 04 Jan 2013, 00:22

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ManiFestiZAD, côté pratique

Rappel Pratique et Politique

Cette manifestive se déroule dans un cadre de lutte contre l’aéroport et son monde. Les personnes vivants sur place sont sous pression militaire depuis 80 jours. Elles ne sont pas là pour s’occuper des manifestants. En ce sens le Manifestizad est pris en charge en grande partie par des soutiens extérieurs. Nous appelons à ce que chacun soit autonome lors de son passage (gérer ses poubelles, sa bouffe, ses vêtements et bottes, etc...).
Un espace bénévole sera à votre disposition à l’entrée du site même du Manifestizad pour coordonner toutes les bonnes volontés.

De plus, ici plusieurs centaines de personnes vivent dans une certaine promiscuité depuis les destructions et réoccupations ; il n’est pas évident pour tout-e-s de voir défiler devant leurs lieux de vie des milliers de personnes, il est donc attendu la plus grande bienveillance de la part des manifestants. Si votre de but est de "visiter" la ZAD, le Manifestizad n’en est pas le bon moment. Merci de respecter ces espaces de vie.

D’un point de vue plus politique, tous ces concerts et cette affluence peuvent être perçus comme un évênement consummériste. L’organisation se fait de manière autogérée pour chacune de ses infrastructures et au contraire des festivals habituels, ici c’est bien vous qui allez le faire vivre. C’est à vous prendre soin les uns les autres, de partager vos ressources et de prévenir tout incident. Que personne n’oublie que quelques soient les évênements se déroulants sur la ZAD, nous sommes toujours attendus au tournant et que le moindre accident fera les choux gras de nos ennemis.

En outre, ce n’est pas un festival d’été, c’est une manifestive d’hiver dans une zone humide et froide. Nous ne pouvons faire dormir tout le monde dans des lieux chauds et secs, venez couverts et organisés : il est indispensable de prendre bottes, vêtements de pluie et de rechanges, sacs de couchage, ...

Bonne manif’ à tout-e-s, Que notre révolte soit fête !

https://zad.nadir.org/spip.php?article972
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 04 Jan 2013, 00:46

Carcassonne. Opération péage gratuit par les opposants au projet de Notre-Dame-de-Landes

Ce jeudi matin, de 10h à 11h, une trentaine d’opposants au projet de construction d’un aéroport à Notre-Dame-de-Landes (Loire-Atlantique), ont organisé une opération péage gratuit, à hauteur de l’échangeur de Carcassonne Ouest. L’action, pacifique, s’est déroulée sous escorte de la gendarmerie nationale, qui a sécurisé les lieux.

Les manifestants, qui arboraient des gilets fluorescents jaunes, agitaient également des pancartes et autres drapeaux avec des inscriptions du type : “Stop à l’Ayraultport”, “Basta les grands projets inutiles imposés, ni à Notre-Dame, Ni ailleurs”, ou encore “Solidarité avec les expulsés de Notre Dame des Landes. Vinci dégage !”.

Pour mémoire, Vinci sera le concessionnaire de l’aéroport du grand ouest qui verra le jour dans La Loire-Atlantique, et les ASF sont sa propriété, d’où l’action des militants à Carcassonne.
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 05 Jan 2013, 06:17

L'OPPOSITION S'ANNONCE BRUYANTE EN 2013

Entre tracteurs et concerts reggae, l'opposition au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes s'annonce bruyante et rythmée dans le bocage nantais en 2013, au moment où la discussion voulue par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault risque fort de tourner au dialogue de sourds.
Les opposants au projet qui campent dans la pluie et le froid sur le site prévu pour la construction de l'aéroport du grand-Ouest ont prévu de relancer leur mouvement vendredi avec un "Festi-ZAD", trois jours de musique sous chapiteaux. Mercredi, plus de 7.500 personnes avaient annoncé sur Facebook leur intention de s'y rendre.

Après la grande mobilisation de mi-novembre, qui a vu entre 13.000 et 40.000 manifestants converger sur le site, les anticapitalistes de la Zone d'aménagement différé (ZAD) ont fait parler d'eux lors de heurts sporadiques avec les gendarmes chargés de les expulser. La présence de deux jeunes fugueuses, dont une refuse de regagner son domicile, n'a pas forcément donné une bonne image du mouvement, d'où l'intérêt pour les opposants de reprendre l'initiative sur le terrain médiatique: l'Acipa, la principale association d'opposants au projet, vient d'annoncer une chaîne humaine pour le 11 mai et un autre festival musical les 3 et 4 août.

"Nous travaillons à ce que la mobilisation soit de plus en plus importante", confie à l'AFP Julien Durand, porte-parole de l'Acipa.

Le calendrier joue en faveur de ces derniers, estime "Sophie", une occupante de la ZAD qui, comme ses camarades, refuse d'être identifiée sous son vrai nom. Le gouvernement ayant annoncé fin novembre un report de six mois des opérations de défrichage, les bûcherons ne pourront revenir qu'en juillet-août.

"Ce sera l'été, il y aura plein de gens qui pourront être libres pour venir nous soutenir", espère la jeune femme.

"Il y aura plusieurs dizaines de milliers de personnes, ce sera un camping permanent. Si l'Etat décide de passer en force, ce sera très difficile à gérer", pronostique José Bové, l'eurodéputé écologiste, qui voit mal comment les pouvoirs publics pourraient justifier la présence pendant des mois de milliers de CRS sur place.

Tentant de désamorcer le dossier, M. Ayrault, en première ligne en tant qu'ancien député-maire de Nantes et fervent partisan de l'aéroport, a mis en place une commission du dialogue qui a entamé ses auditions juste avant Noël et devra rendre un rapport fin mars. Mais le gouvernement a exclu que cette commission puisse retoquer le projet dans son ensemble et certains opposants comme l'Acipa ont décidé de boycotter ses travaux.

"La commission, c'est une blague", tranche "Sophie", qui s'attend à ce que les trois sages nommés par le Premier ministre ne remettent pas en cause le bien-fondé du projet. "Ca va mettre l'Etat en position de vouloir passer en force", prévoit-elle.

Du côté des partisans du projet, à savoir l'ensemble des élus PS et UMP de la région, les positions sont tout aussi tranchées. "Ce n'est ni la violence ni des hurlements qui décident à la place de l'application du droit que le suffrage universel est seul à donner", plaide Jacques Auxiette, président PS du Conseil régional des Pays de la Loire, qui dénonce la présence de "professionnels de la guérilla venus d'Europe et d'ailleurs". "On doit être capables de faire des grands projets en France", argumente-t-il.

Le groupe Vinci, concessionnaire du projet qui doit remplacer l'actuel aéroport de Nantes, n'exclut désormais plus un retard dans l'ouverture de l'infrastructure, prévue en 2017 pour un coût qui dépasse 550 millions d'euros. Les travaux proprement dits ne démarreraient plus au mieux qu'au deuxième semestre 2014.

Pour les retarder, les opposants multiplient les recours juridiques, dont un, ayant trait à la loi sur l'eau, doit être tranché en mai par les institutions européennes. "On va faire en sorte que petit à petit, l'esprit d'un moratoire se mette en place", résume le porte-parole de l'Acipa.

Pour José Bové, le rapport de la commission du dialogue pourrait permettre au gouvernement de se sortir du dilemme sans se déjuger si les sages reconnaissent que le projet n'est pas viable économiquement. "2013 pourrait être la fin de ce projet inutile et imposé", espère-t-il.


La préfecture met en danger des milliers de personnes

Etonnant communiqué que celui émit par la prefecture hier après-midi. La première moitié est entièrement consacrée à expliquer que la préfecture n'aurait pas été prévenue et n'aurait pas non plus réussi à nous joindre.
Outre le fait que les contacts étaient visibles sur le site depuis près d'un mois et que nous recevons environ 200 mails par jour, l'équipe sanitaire avait appelé la préfecture il y a 15 jours de cela pour se mettre en relation. Le but étant d'être sure qu'ils puissent accéder sur zone. Il leur avait été répondu que la préfecture laisserait faire l'évênement et n'interviendrait pas sur site. Cela semblait coincider avec la demande émise par la commission de dialogue. Etrangement, selon le cabinet du prefet, notre interlocuteur n'aurait pas transmis les informations et serait actuellement en congés. Cela ne nous semble pas
très crédible... Effectivement, la préfecture n'a pas interdit cette manifestation festive. Pourtant, depuis ce matin, tout est bloqué aux entrées de la ZAD. Que ce soit de la nourriture, des structures, du materiel médical et même les toiles de tente des manifestants! En gros tout ce qui peut servir de près ou de loin au bon déroulement de la ManiFestiZAD. La majorité du matériel de sonorisation et quelques chapiteaux étant deja sur place, la manifestation aura bien lieu. Toutefois la sécurite sanitaire des participants s'en trouve fortement impactée : plus d'abris ni de tentes pour dormir au chaud la nuit, plus de matériel médical de premier secours et une tension évidente ne pouvant conduire qu'à des affrontements.
Loin de vouloir calmer la situation, la préfecture semble donc vouloir créer de nouveaux champs de batailles. Par cette situation, elle fait surtout en sorte de favoriser les accidents sanitaires lors de cette manifestation festive. Elle en assumera pleinement les conséquences. Cette manifestation se voulait festive, si les provocations continuent nous n'hésiteront pas à déplacer la manifestation au centre ville de Nantes.

Contact Presse : 06 43 28 23 90
Contact Mail : festizad@riseup.net


Concert à Notre-Dame-des-Landes: les gendarmes filtrent les accès (AFP)

NOTRE-DAME-DES-LANDES — La gendarmerie filtrait étroitement vendredi soir les accès au site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), où les opposants tentaient d'organiser un concert de soutien à leur mouvement.
Des barrages étaient installés sur les principales voies d'accès à la Zone d'aménagement différé (ZAD) prévue pour la construction du futur aéroport nantais, ont constaté des journalistes de l'AFP. Certains accès, comme la D281, ont été bloqués temporairement, même pour les personnes arrivant à pied.
Si des voies sont interdites à la circulation, "c'est pour garantir l'accès des secours", a expliqué à l'AFP le directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique Patrick Lapouze, en ajoutant notamment que les pompiers de deux centres de secours près de Notre-Dame-des-Landes avaient été mis en alerte pour la durée de la manifestation. "Nous ne prenons pas les choses à la rigolade, on se donne les moyens de venir au secours des gens", a-t-il affirmé.
Dans un communiqué, les organisateurs du festival - prévu pour durer jusqu'à dimanche - avaient accusé la préfecture de mettre "en danger des milliers de personnes".
"Depuis ce matin, tout est bloqué aux entrées de la ZAD. Que ce soit de la nourriture, des structures, du matériel médical et même les toiles de tente des manifestants", ont dénoncé les opposants à l'aéroport, qui estiment que "la sécurité sanitaire des participants s'en trouve fortement impactée: plus d'abris ni de tentes pour dormir au chaud la nuit, plus de matériel médical de premier secours et une tension évidente ne pouvant conduire qu'à des affrontements".
"La majorité du matériel de sonorisation et quelques chapiteaux étant déjà sur place, la manifestation aura bien lieu", assuraient les organisateurs dans leur communiqué.
"Cette manifestation se voulait festive, si les provocations continuent nous n'hésiterons pas à déplacer la manifestation au centre ville de Nantes", avertissent-ils.
Sur place, quatre chapiteaux, deux grands et deux moyens, étaient dressés vendredi, alors que la préfecture les avait interdits , mais les préparatifs pour l'organisation du Festi-ZAD prenaient du retard à la tombée de la nuit. Seuls quelques centaines de jeunes, équipés de tentes, attendaient dans la boue le début du festival, dont le programme annonçait la présence de groupes de musique rap, reggae ou punk. Les scènes étaient en cours d'installation et l'électricité n'était toujours pas raccordée.
Une association, Technoplus, a installé une "zone de relaxation" avec trois tentes, afin de venir éventuellement en aide à des festivaliers ayant besoin de repos. Selon Stella, membre de l'association, 20 bénévoles se tiennent prêts à intervenir et peuvent distribuer des préservatifs, ainsi que des éthylotests.
Sur la page Facebook du Festi-ZAD, plus de 8.600 personnes avaient annoncé vendredi soir leur intention d'assister à l'événement.
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 05 Jan 2013, 23:26

Le FestiZad contre l’aéroport a débuté à Notre-Dame-des-Landes Christophe JAUNET 05/01

Bottes aux pieds, vêtements chauds, sacs de couchage et tente sur le dos, toute la journée de vendredi, des milliers de personnes ont déferlé vers Notre-Dame-des-Landes, où se déroule ce week-end un festival politico-festif contre le projet d’aéroport. Il est organisé par les occupants illégaux de la Zad (zone d’aménagement de l’aéroport rebaptisée par les opposants « zone à défendre »).

Un festival bricolé

Une quarantaine de concerts sont programmés jusqu’à dimanche soir. Les premiers dès ce soir. Mais à 18 h, alors que la nuit tombait, toutes les scènes n’étaient pas encore alimentées en électricité. Les festivaliers s’activaient à creuser des tranchées dans le champ boueux pour faire passer les câbles.

D’autres donnent un coup de main pour déplacer la petite caravane qui sert de toilettes sèches, installer la buvette, un poste de secours, des poubelles… C’est un grand atelier de bricolage ! Malgré l’interdiction préfectorale, « nous avons pu installer trois chapiteaux, sur les cinq prévus », montre Lucie, un faux prénom. Cette Grenobloise, arrivée depuis trois jours « pour défendre ce lieu », reconnaît que « l’organisation se fait à l’arrache ».

Les gendarmes filtrent les accès

Une route départementale est totalement interdite à la circulation. À 1 km du festival, les gendarmes mobiles bloquent les camions chargés de matériels nécessaires à monter les chapiteaux. Plusieurs barrages des forces de l’ordre filtrent les accès au site. Les véhicules sont fouillés.

Les occupants de la Zad n’apprécient pas et accusent la préfecture de « mettre en danger des milliers de personnes. La préfecture n’a pas interdit cette manifestation festive. Pourtant tout est bloqué aux entrées de la Zad […]. La sécurité sanitaire des participants s’en trouve impactée : plus d’abris ni de tentes pour dormir au chaud, plus de matériel médical de premiers secours, et une tension évidente ne pouvant conduire qu’à des affrontements. »

Les organisateurs menacent : « Loin de vouloir calmer la situation, la préfecture semble vouloir créer de nouveaux champs de batailles […]. Si les provocations continuent, nous n’hésiterons pas à déplacer la manifestation au centre-ville de Nantes ». Jeudi, la préfecture avait indiqué que le FestiZad n’avait pas été déclaré aux autorités, mais que l’État en assurerait « au mieux » la sécurité.

Contre l’aéroport et pour les concerts

Les festivaliers arrivent de la France entière et de l’étranger, surtout attirés par les concerts et le côté « alternatif » de ce festival autogéré.

Tous ne sont pas de farouches opposants à l’aéroport. D’ailleurs, beaucoup sont très mal informés sur le projet. « On a fait 500 km. On partage le combat contre l’aéroport, mais s’il n’y avait pas la musique, on n’aurait pas fait le déplacement », avouent quatre copains arrivés de Beauvais. Une jeune Grenobloise revendique davantage « un acte militant pour défendre ce lieu ». Combien sont-ils exactement ? Impossible à dire.




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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 06 Jan 2013, 22:30

Que notre volonté soit fête !

Pendant 3 jours, nous proposons d’exprimer de manière festive notre rage contre toutes celles et ceux qui décident de nos futurs loin de nous. Contre toutes celles et ceux qui, pour leurs seuls intérêts personnels, sont prêts à foutre en l’air des milliers d’hectares de notre héritage le plus précieux. Le monde de l’aéroport est un monde de guerres, de pauvreté et de misère, d’aliénation des populations et de destruction de l’environnement. Un monde d’ennui, un monde de mort ! Si justement, il y a un mal contre lequel la Fête Libre est souveraine, c’est bien l’ennui. Dans sa forme mentale, policière, policée, forcée ou consommée, peu importe. La Fête Libre et la Lutte Radicale s’entremêlent en un flot de créativité qui répand les germes de la subversion. La Fête Libre c’est la vie. Et la vie ce n’est pas cet aéroport !

Nous n’attendrons pas demain pour vivre ! Le grand soir, c’est ce soir, demain matin et demain soir. Ce soir, nous sortons les enceintes et nous faisons la fête. Bien sur, pas une fête conditionnée, standardisée, tarifée. Un festival n’est pas politique. Une fête évolue en acte politique dès lors que chacun et chacune en devient actrice, où l’espace réquisitionné devient autogéré, lieu d’échange, de création, de tolérance. Ce qui est expérimenté ici aujourd’hui sert à concevoir demain au quotidien. Dans une Zone d’Action Festive, nous sommes autonomes, nous ne dépendons que de nous mêmes. Une Fête Libre n’a pas de hiérarchie. Qu’on soit dans l’orga ou simplement de passage, nous y sommes toutes et tous chez nous. La réussite de nos actions n’est le résultat que de notre seul effort commun. « Créer c’est Résister, Résister c’est Créer ! »

La Fête Libre, éphémère, brise parfois le cours d’une histoire, d’un projet. Si périssable soit-elle, elle engendre des semences d’idées et de désirs, jusque-là inconnus, et qui, souvent, lui survivent. Celles et ceux qui parlent de révolution et de lutte sans comprendre ce qu’il y a de subversif dans une Manifestation Festive, de positif dans le refus des dogmes, des contraintes et des cloisonnements, celles-ci et ceux-là ont dans la bouche un cadavre. Mais laissons leurs illusions à celles et ceux qui pensent tout posséder, tout contrôler. Qu’ils soient rouges ou gris, en passant par le noir, le vert, le rose et le bleu, ils nous ont toujours trahis ! Ne soyons plus complices de notre propre soumission à leurs sociétés pseudo-démocratiques, ou même pseudo-libertaires, et à leurs modes de pensée. Nous avons déjà choisi. Les coupables ne seront pas Ayrault ou Vinci. Les coupables seront toutes celles et ceux qui n’auront rien fait contre l’aéroport, contre ce monde injuste et destructeur. Il n’y a pas de méchant système, juste une somme d’individuelles lâchetés...

La Liberté absolue offense, déconcerte. On préfère alors invoquer la maladie, la démoralisation ou encore la déviance pour légitimer son oppression. Qui nous juge n’est pas né à l’esprit, à cet esprit de Liberté que nous voulons dire, et qui est pour nous bien au-delà de ce que vous appelez la liberté. Gare à vos logiques, Mes-sieurs-dames, vous ne savez pas jusqu’où notre haine de la logique peut nous mener. Il faut lutter sans plus attendre pour l’apparition concrète de l’ordre mouvant de l’avenir. Les forces réactionnaires à l’œuvre dans notre pays ne laisseront à aucun prix, tout en affirmant le contraire, une véritable contestation se développer en dehors de celle qu’elles ont pris soin d’organiser elles-mêmes. Des ordres injustes existent : nous satisferons-nous de leur obéir, tacherons-nous de les amender, allons-nous obéir jusqu’à ce que nous y ayons réussi, ou les transgresserons-nous sur le champ ? On estime en général devoir attendre d’avoir persuadé la majorité de les altérer. On pense que si l’on résistait, le remède serait pire que le mal. Or c’est de la responsabilité du gouvernement et du capital que le remède soit pire que le mal. C’est eux qui le rendent pire !

Alors jetons notre vote, pas un simple bout de papier, mais toute notre influence. Une minorité est impuissante tant qu’elle se conforme à la majorité. Ce n’est du reste plus une minorité, mais elle devient irrésistible quand elle la bloque de tout son poids. La Victoire sera pour celles et ceux qui auront su faire le désordre sans l’aimer. Il nous reste, dans les limites où il nous appartient d’agir avec efficacité, à témoigner en toutes circonstances de notre attachement absolu à l’Autonomie de nos existences. Non pas seulement en assurant individuellement la sauvegarde de ce principe, non pas seulement en élevant une faible protestation contre chaque violation qui en est faite, mais encore en recourant, le cas échéant, aux moyens d’agitation générale les plus propices. Notre participation à cet acte de Résistance à l’ordre établit est salutaire, nous devons prendre soin de cette Liberté si fragile que nous nous sommes réappropriée. Nous sommes toutes et tous coupables de refuser leur aéroport et le monde qui va avec !

Nous résistons à l’avenir probable dans le présent, car nous faisons le pari que ce présent offre encore matière à Résistance, qu’il est peuplé de pratiques encore vivantes même si aucune n’a échappé au parasitage généralisé qui les implique toutes. Nous montrons à toutes celles et ceux qui voudraient nous voir rentrer dans le rang ou envoyer au purgatoire, que nos modes de vies Autonomes et Festifs sont bien plus fertiles que leur vieux monde décrépi plein de projets inutiles. Ce monde fascisant qui n’a su répondre à l’expression de nos désirs que par la répression et la calomnie. Nous leur donnons ce spectacle fascinant d’une horde sauvage qui, sans chefs et sans moyens, construit un espace accessible à toutes les classes, à toutes les populations. Nous offrons à la face de ce monde nos Alternatives et nos Solidarités afin de semer nos Idées et nos Désirs. Ces germes nous survivront et finiront d’effriter petit à petit les fondements de cette société réactionnaire...

Nous ne sommes pas nées pour être possédées, pour être subalternes aux ordres, serviteurs ou instruments utiles de tout souverain de part le monde. Nous sommes nées pour marcher sur la tête des rois, apprenons à marcher seules ! Nous briserons celles et ceux qui, dans leur monde qui se meurt, n’ont que l’ambition de mourir avec lui. Aux réactionnaires qui veulent que l’histoire fasse machine arrière, à tous les soumis, indécis, suppôts de la tradition, aux apologues de la masse, à tous les serviles qui se complaisent dans les lambris ministériels, opposons notre entêtement : votre aéroport ne se fera pas et votre vieux monde, nous le briserons !

« Au vent qui sème la tempête, se récolte les jours de Fête »


Plusieurs milliers de personnes au «festiZad» de Notre-Dame-des-Landes 06/01

Le festival organisé par les opposants au projet d'aéroport se terminait dimanche soir.

Le FestiZad, le festival organisé à Notre-Dame-des-Landes par les opposants au futur aéroport nantais, touchait à sa fin dimanche soir, les trois jours de concerts ayant été suivis sans incident notable par «plusieurs dizaines de milliers de personnes», selon les organisateurs, plusieurs milliers, selon les autorités.

Depuis vendredi, «la fréquentation totale doit s’élever aux alentours de 30.000 personnes», a estimé auprès de l’AFP un «zadiste» chargé de la communication sur le festival.

De leur côté, les gendarmes ont estimé samedi soir à environ 8.000 le nombre de personnes présentes depuis la veille, tandis que la préfecture de Loire-Atlantique en comptait au moins 5.000.

La boue a quelque peu perturbé le festival dimanche, selon le zadiste. «Le sol a perdu de sa stabilité, a-t-il expliqué, nous forçant à démonter la scène principale. Le festival se poursuit sur une seule scène, comme prévu pour la journée de dimanche, mais plus petite» que celle envisagée, a-t-il dit.

Les concerts programmés dans la nuit de samedi à dimanche se sont terminés vers 8 heures dimanche, tandis que le «scène techno» a baissé le rideau vers midi.

Selon la préfecture de Loire-Atlantique, les secours ont procédé à neuf interventions, débouchant sur 5 hospitalisations, «dont trois pour des problèmes de consommation de substances».

«Les gens sont en train de partir», avait indiqué en milieu d’après-midi le directeur de cabinet du préfet, Patrick Lapouze, qui a précisé que des contrôles routiers «ciblés alcoolémie et stupéfiants» seraient effectués par les forces de l’ordre. «Il ne faut pas que les gens repartent s’ils ne sont pas en état de conduire», a-t-il justifié.

Patrick Lapouze a déploré «le manque total d’organisation», notamment en terme de parkings, rappelant en outre que c’est la préfecture qui avait organisé «le service médical sur le site».

Au total, quatre chapiteaux – sur sept prévus – avaient été dressés sur la ZAD (zone d’aménagement différée, rebaptisée «zone à défendre» par les opposants), en dépit de l’interdiction de la préfecture. Un arrêté préfectoral avait interdit du 3 au 6 janvier le transport et l’installation sur la zone de «chapiteaux, tentes et autres structures itinérantes de plein air».

La gendarmerie avait installé des barrages vendredi sur les principales voies d’accès au site, «pour garantir l’accès des secours», avait expliqué à l’AFP Patrick Lapouze. Mais les organisateurs du festival avaient accusé vendredi la préfecture de mettre «en danger des milliers de personnes».

L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est destiné à remplacer en 2017 l’actuel aéroport de Nantes Atlantique. Sa concession a été confiée par l’Etat au groupe Vinci.

Le projet, cher au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, suscite une très vive opposition. En novembre, une manifestation avait réuni entre 13.000 et 40.000 personnes.
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede digger » 07 Jan 2013, 17:06

Dernière Sommation Un petit guide pour aider " toutes celles et tous ceux qui n’ont pas suffisamment d’expérience de ce genre de chose à mieux se préparer pour faire face à la violence des « forces de l’ordre » et surtout à pouvoir les ralentir efficacement."
https://zad.nadir.org/spip.php?article1000
Breizh journal et autres blogs/sites fachos/identitaires surfent sur la lutte contre NDDL
Une mise au point pas inutile sur le jeu de ce torchon, qui ne représente pas plus une quelconque tendance de la lutte à NDDL que au sein du mouvement breton. L'un comme l'autre ne sont que des faire-valoir pour la progression des idées néo-fascistes.
https://zad.nadir.org/spip.php?article1001
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede K.O.A.L.A » 08 Jan 2013, 08:22

Docu sur la lutte contre l'aéroport : When the trees shake(Quand les arbres s'agitent)

http://archive.org/details/ZadNddlQuand ... TreesShake
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 09 Jan 2013, 00:19

Les beaufs réacs s'expriment à Notre Dame Des Landes, mais passeront-ils à l'offensive?...
...encouragé par le maire Jean Paul Naud


Ah, la campagne, on connait bien. On aime la nature, les animaux qui nous entourent et qu'on élèvent, la solidarité qui peut parfois s'y nouer. Mais faut bien l'avouer, c'est aussi souvent le refuge des propos et comportements des plus fachos et réacs... et on a pas mal eu à batailler personnellement contre cela. On est paysans parce que l'on aime la terre et ce qu'elle peut nous enseigner, en terme de respect des différences, de l'importance de chaque être vivant, même de celui qui parait le plus insignifiant... mais on se demande si certain-ne-s de nos collègues y voient la même chose...

Alors on est pas trop étonné d'entendre sur France Inter qu'un "paysan" de Notre Dame Des Landes est prêt à tirer au fusil sur les camarades zadistes. On l'est encore moins lorsque l'on entend dans ce même enregistrement, fait par un journaliste surement à la botte des socialos, des gars dans le bistrot de NDDL, lâcher tous leurs ressentiments nauséabonds sur les camarades zadistes.
On retrouve donc de tout dans leur discours nauséeux, beauf et proche des fachos. Du mensonge lorsqu'ils mentionnent un soi-disant péage obligatoire sur la D281, alors qu'il s'agissait d'un faux péage Vinci à valeur humoristique (mais bon l'humour avec eux, ça se résume à comparer une vache à une femme...urk ! mais déjà entendu dans des bistrots et caves du 44). Y'a aussi le bon vieil argument du "bon à rien" (sic)... Peut-être que pour eux "bon à rien" signifie ne pas pointer au bistrot tous les jours, ils voulaient en fait dire "bon à rien...boire" non ?...

Sérieusement, comme tout bon beauf des campagnes, ils parlent de choses qu'ils ne connaissent pas. Ont-ils été voir les cabanes de la ZAD, ont-ils lu les nombreux textes écrits par les camarades, les potagers qui nourrissaient une centaine de personnes, la boulangerie zadiste qui nourrit toujours pas mal d'habitant-e-s de NDDL et des environs, la chèvrerie... ?

Et puis même, ils n'ont pas torts d'être bons à rien nos camarades dans un système qui vous rend esclaves de vous-mêmes, qui vous enchaînent par des crédits de toute sorte dans un boulot commun pour une maison aux normes pour une vie aux normes ! Bon à rien pour le système peut-être, mais pour eux-mêmes pas du tout, car ils prennent le temps de réfléchir, de discuter et d'agir collectivement, de tâtonner, de bricoler pour trouver quelque chose qui sera véritablement bon pour eux/elles, pour le reste du monde et pour la nature.

Ce seraient plutôt eux les bons à rien, ces beaufs de campagnes qui n'arrivent pas à rentrer des vaches égarées au bout de deux jours ! (non mais on se fout de qui ?!). On imagine bien leur "agriculture de pro", comme ils disent, avec ses pesticides, ses engrais chimiques qui nous tuent au quotidien. Ce seraient plutôt d'eux dont on devrait avoir peur !

Quand aux arbres coupés (qui d'ailleurs ne le sont plus depuis longtemps par décision collective sur la ZAD, et qui sont "replantés" via des appels à plantation), à la D281 et ses chicanes et trous dans la route... peut-être préféreraient-ils que l'aéroport se réalise et élimine complètement cette route et les arbres qu'ils ont l'air de tant chérir (hypocrisie!)?! On voudrait après nous faire croire qu'ils sont contre l'aéroport, non mais on se fout encore de notre gueule !

En fait, si on est autant en colère, c'est parce qu'à la fin de cet enregistrement de france inter-socialo et dans un enregistrement précédent, on entend Jean Paul Naud (Jean Paul Nigaud ?), maire de Notre Dame Des Landes, déblatérer une nouvelle fois ses discours de terreur, propres à ne pas calmer les réacs du coin ! Ce bon vieux maire de NDDL, toujours prêt à veiller sur la propreté de son territoire, comme il y a deux ans, où il avait demandé, par lettre au préfet, l'expulsion rapide de tous/toutes les zadistes.

Cette fois-ci, les zadistes, et les jeunes en général, sont assimilés à des pollueurs en puissance, des envahisseurs d'un bourg si tranquille habituellement... merde on s'est trompé jean paul ! On croyait que c'était Vinci et le parti socialo les envahisseurs et pollueurs mais apparemment on doit pas être du même bord. Ah oui, on avait oublié, tu es contre l'aéroport en facade, mais par derrière tu collabores, comme d'autres élus des communes concernées par le projet, avec le PS, pour que les impacts du projet éventuel (mais pour vous certain, c'est pour cela que les zadistes vous dérangent tant...hein, hein...) ne nuisent pas trop à tes électeurs/trice-s, et donc à toi-même.

Tu es aussi coprésident du collectif des élu-e-s qui doutent de la pertinence du projet d'aéroport(CEDEPA) (sic). Ah, nous on croyait qu'il n'y avait pas de doute sur la question... mais au fait comment cela se fait qu'il existe toujours ce collectif composé de ce genre d'élu-e-s? Petite question personnelle à la coordination des opposant-e-s à l'aéroport de NDDL (en fait seulement composée de partis et d'associations) qui compte quand même Debout La République dans ses rangs... y'a de quoi être fière quand même (sic).

Pour finir, Jean Paul Naud ne plonge pas du tout dans la caricature politicienne en affirmant que les habitant-e-s de NDDL sont majoritairement contre l'aéroport de NDDL mais massivement contre les zadistes... c'est pas comme si les dons et soutiens de toutes sortes affluent pas mal du bourg de NDDL... Mais en fait Jean Paul, tu n'es plus du tout à l'écoute de tes électeur-trice-s, qu'est-ce que tu fais là alors ? Ce n'est plus l'heure d'être à la récré et d'avoir peur des plus débrouillards que toi jean paul. Il faut changer de bac à sable dans ces conditions là....

Mais ne t'inquiète pas jean paul, tu retrouveras tes petits camarades au bistrot après la fin de la lecture de cet article, et vous pourrez ressortir toutes vos vieilles saloperies bien crasses sur les zadistes en rigolant comme des bons beaufs que vous êtes. Et pourquoi pas préparer la prochaine charge* contre les zadistes à coups de pétoires et de hochets ?

A moins que d'ici là on te vire de la mairie... Ce sera peut-être l'heure de sonner la fin de la récré ?

Des paysans bio du 44, membres du CLCA

* On rigole mais lors de la nuit de samedi à dimanche, au cours du festizad, des habitant-e-s du coin ont gueulé des insultes xénophobes, homophobes, genre: "bande d'enculés"(sic) en direction de plusieurs camarades et d'un membre du CLCA, puis, deux heures plus tard, tagués une dizaine de camions de slogans pro-aéroport et pro-Vinci. L'un d'entre nous se souvient de la lutte contre le projet de centrale nucléaire du Carnet (44), où des petits fachos du coin tiraient à coups de fusils sur les manifestant-e-s sous les yeux des flics, ont brûlé plusieurs bus et voitures de camarades venu-e-s lutter contre ce projet... et tout cela avec le soutien tacite du maire. Bientôt la même à NDDL... ?

Le lien vers les enregistrements de France Inter : http://www.franceinter.fr/depeche-un-fe ... des-landes

Lire aussi En réponse aux mensonges et aux courbettes de Jean-Paul Naud et Philippe Grosvalet par rapport au événements aux Ardillières début mars : http://zad.nadir.org/spip.php?article252
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 09 Jan 2013, 22:48

Défendre La Chataigneraie

A Notre-Dame -des-Landes

« Enfin, je dois encore te dire ça : beaucoup d'entre nous ignoraient la saveur de la liberté, et ils ont appris à la connaître ici, dans les forêts, dans les marais et les périls, en même temps que l'aventure et la fraternité (...).
Si ce n'est ainsi qu'il faut faire, quoi faire?
Et si ce n'est maintenant, quand alors? »
(Primo Levi, Maintenant ou jamais)

A l'ouest de la Lande de Rohanne, dans la Châtaigneraie, un petit village a été bâti dans le temps d'une semaine, sans autorisation préalable. Cet ensemble de maisons de bois se divise en deux parties : l'une destinée à dormir et à soigner, l'autre composée d'une grande cuisine, une salle de réunion, une taverne et une manufacture. Près de quarante mille personnes rassemblées le 17 novembre contre un projet d'aéroport et pour la ré-occupation du bocage que dépeuplaient les forces de l'ordre depuis le 16 octobre, en rasant des maisons anciennes, confluèrent de Notre-Dame -des -Landes vers la forêt. Dès lors commença, plus qu'un chantier : une oeuvre, une oeuvre commune. Tel jour au son d'un duo de saxo et d'accordéon grimpé sur un toit, tel autre sous une pluie battante ; toujours dans la boue et sous les espèces d'une fraternité communicative. Un de ces moments de pur bonheur où l'on pourrait croire qu'un tel déploiement de forces libres est facile et durerait toujours. Pourtant, tout a été accompli sous la pression jamais relâchée des gendarmes, des hélicoptères, des déclarations menaçantes des notables, et dans la conscience que le reste du monde n'avait pas changé, qu'il regorgeait de dispositifs hostiles, braqués contre nous dès lors que nous démontrions par l'exemple que nous n'avions pas besoin d'eux pour nous conduire.

Une telle oeuvre est le fruit de ce qui, autrefois, portait le beau nom d'émotion populaire : un ébranlement d'être qui engendre ce cri : ça suffit ! On a tout supporté jusque-là, les mutilations et les prothèses, la mise à l'encan de tout ce qui vit, le bétonnage des sols, la programmation et la traçabilité de tous les déplacements, des sentiments et des gestes, et les discours des imposteurs pour faire avaler tout cela. Mais il aura suffit qu'à Notre-Dame-des-Landes les machines de l'Etat viennent ravager, sous haute protection policière et après des années de tension, le potager du Sabot, les cabanes des bois de la Saulce et de Rohanne, des Cent chênes et de la Bell'ich, les vieilles fermes du Rosier, des Planchettes, de La Gaité et quelques autres, pour que la colère remonte des profondeurs. Autant de destructions, autant de blessures, autant de raisons d'apporter dans la Z.A.D. ( Zone d' Aménagement Différé, devenue Zone A Défendre) tout ce que nous avions de meilleur : matériel pour reconstruire, vêtements, nourriture, literie, forces, rêves et pratiques qui se conjuguent pour figurer une conception concrète du monde, foncièrement opposée à celle de l'entreprise Vinci dont les édifices ( aéroports, parkings, autoroutes ...) reposent sur la dévitalisation froide, préalable, des territoires qu'elle occupe, pour plaquer ses décors en béton massif. Auprès d'eux, quoi de plus frêle que ces assemblages de bois, de paille et d'argile, que nous façonnons : des châteaux de cartes gonflés de sève, de vie, qui ressemblent à nos rêves mais sculptés dans la matière, et que nous défendrons comme on défend sa peau.

Un « kyste », déclare l'Etat chirurgical ; une « zone de non-droit » selon les barons du département. Est-ce en vertu de tels commentaires qu'il existe des juges pour exécuter la sentence de Vinci – faire table rase – en bannissant systématiquement ceux qui comparaissent en justice pour faits de résistance aux gendarmes ? Mais ceux qui distribuent si généreusement leurs forces sont chez eux dans la Z.A.D., et c'est une manière de crime de les arracher à un sol et à un milieu qui redonne le souffle et la vie à toutes sortes de déracinés. Ce bocage, ainsi habité, est un refuge et un commencement.

« Mes bottes me manquent » a écrit un jeune tailleur de pierres emprisonné pour cinq mois. Les bottes et la boue, la vie commune, les animaux de rencontre, les coups de griffe des ajoncs, l'épuisement, le pain de chaque jour, les feux dans la brume, les barricades habitées, les planches transportées et cloutées, les frondes forgées, la nourriture offerte ... C'est la vie même, sous la forme d'une brèche aux mille contours par où s'engouffrent les mille visages de l'avenir, que veulent canaliser ou anéantir les spéculateurs du vivant.

Cette brèche, il faudra la tenir ouverte et pour cela, défendre ce lieu « jusqu'à l'extrême limite » ; parce qu'il incarne l'un des terrains que nous offre la vie pour éprouver nos forces effectives et mesurer ( la mesure d'aimer, c'est d'aimer sans mesure ) nos chances de faire de notre passage d'enfants perdus sur la terre une aventure directe, âpre, éblouissante.

Patrick Drevet, à la Châtaigneraie, le 7 janvier 2013
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 11 Jan 2013, 00:12

SOUTIEN AUX INCULPéES de la ZAD /NOTRE DAMES DES LANDES 10/01

Notre Dames des Landes Z.A.D ACTION A PARIS Solidarité avec tous les inculpéEs le 16 janvier 09.00 24 em chambre correctionnelle ( Entrez individuellement dans le palais, ce sera plus facile pour entrer dans le palais de justice et ainsi être visible dans la salle d’audience ou tout du moins devant la salle ) pour soutenir nos poteESSES accuséEs de dégradations.et refus de prise ADN tags... et les personnes incarcérées à Nantes (par exemple six mois ferme pour un camarade pour avoir voulu dégager un garde mobile déguisé en manifestant d’une barricade)

Rassemblement devant le Palais de Justice à 11h30 métro Cité, si par mesures "de sécurité répressive" la station Cité était fermée au public BUS 38 67 métro Chatelet ou St Michel... Ramener de quoi pique niquer..... Venez Nombreux contre toute l’illégitimité de la répression.de plus en plus active contre nos espaces de liberté de pensée. Ne vous laissez pas impressionner par le dispositif policier qui sera surement mis en place pour nous empêcher de nous rassembler et exprimer notre mécontentement face à ce système qui utilise la répression pour nous formater et qui nous engage à reproduire un système, qui de toute évidence augmente les inégalités entre les individuEs, qui donne tous les droits et le confort à une certaine minorité s’enrichissant méprisant les droits les plus élémentaires d’unE être humainE qui devient de plus en plus riche et pour la majorité de plus en plus pauvre, ce qui suppose de problème de logements, des problèmes pour se soigner normalement, pour seulement se nourrir normalement dans la 5em puissance mondiale et normalement considérée comme le pays des droits de la Femme et de l’Homme . La lutte continue !

Collectif IDF ZAD

PS VINCI tire la majorité des ses profits en construisant des prisons totalement inhumaines complètement automatisées qui empêchent maintenant toute relation entre les prisonniers ou même des relations un tant soi peu humaine s avec le maton si par hasard un homme a envie de se suicider, il ne peut plus appeler à l’aide La France est visée par L’O.I.P.( Observatoire International des Prisons) et les rapport d’Amnesty International comme pour entretenir les prisons les plus inhumaines d’Europe...
Nico37
 
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 11 Jan 2013, 23:00

Saines et sauves

Pendant cette longue absence, je n'en ai pas moins gueulé sur Twitter, sur divers sujets — les connards homophobes, les crétins machistes qui s'assument pas (et même ceux qui s'assument), la surveillance, les élitistes, les bigots, les flics, la répression, les pollueurs, les capitalistes. Et ce sera pareil cette année. Je n'ai toutefois pas trouvé matière à écrire un vrai post, surtout parce que ça m'aurait donné l'impression d'enfoncer des portes ouvertes.

Mais je voulais revenir sur une histoire dont les grands médias nous ont rebattu les oreilles avec une médiocrité affligeante, à savoir la "fugue" de Camille et Geneviève, les deux lycéennes qui ont osé s'échapper de leur lycée pour aller rejoindre la Zone A Défendre de NDDL.

Ils disent que c'est une fugue. Que c'est pas bien, que ce sont des jeunes en pertes de repères, que leurs parents faut les comprendre. Et surtout, surtout, ils insistent bien sur leur âge. Des "jeunes filles", des "adolescentes" voire des "ados" (ce diminutif qui décrédibilise encore plus les paroles et les actes de quelqu'un). Bref, des gens irresponsables.

Putain de merde. Le nombre de fois où j'ai eu envie d'exploser la radio/l'ordinateur.

Ces filles se sont débrouillées toutes seules. Autonomes. Elles ont eu le courage de partir pour aller donner un coup de main, se sentir utiles, lutter. Elles ont eu le courage d'accomplir ce que je n'ai pas su faire : partir vraiment, aller lutter concrètement, joindre leurs gestes à la parole, prendre leurs idées en main, faire.
Et leurs parents, au lieu de se poser des questions sur la force de ce geste, de les féliciter pour leur investissement politique, vont les chercher de force, alors que Camille les avaient invités à venir voir comment ça se passait.

C'est pourtant ce qu'on prône, nan, en méritocratie ? Les self-made (wo)men, tout ça… Des gens qui se prennent en main (dixit mes profs).

Aaaah oui. Mais il y a un petit problème. Plusieurs, en fait.

D'abord, elles vont quand même voir des gens ultra-dangereux.
Des anarcho-autonomistes. Des délinquants. Des opposants au gouvernement qui utilisent des méthodes de protestation très très louches, comme les débats, les concerts, le plantage de choux-fleurs, l'écriture de tracts (activité qui rappelle la période souvent évoquée avec un ton paternaliste et condescendant, genre c'était-pas-sérieux-et-ça-a-pas-marché, mai 68).
C'est tellement suspect que l'autre soir, au JT de France 2, la journaliste disait que Camille n'avait "subi aucune agression". Avec deux sous-entendus : "c'est bizarre" et "si elle avait eu quelque chose, ça aurait forcément été la faute des anarchistes".
Mais dites-moi, c'est qu'on avait peur hin. C'est sûr que depuis deux mois, c'est vraiment les Zadistes qui font le plus preuve de violence. J'aurais eu plus peur qu'elle se fasse taper par des flics, personnellement.

Ensuite, ce sont des gens qui n'ont pas eu envie de suivre des voies toutes faites. Ça, ça ne plaît pas, ni aux parents, ni à l'opinion, ni aux flics, ni aux journalistes de France 2, ni aux ministres. Ces ingrates qui osent défier le système qui les nourrit !

Et puis, et puis, leur âge.
La place des mineurs, c'est à la maison chez papa-maman. Sûrement pas en train de prendre des initiatives.
Les mineurs ne doivent pas trop réfléchir.
Ou plutôt si. Ils doivent réfléchir à se trouver une "bonne place" dans la société. Et pour ça, ils doivent ingurgiter ce qu'on leur sert à l'école. Que la démocratie c'est le bien, que le capitalisme ça va forcément avec et que c'est tout ce qui existe pour éviter les dictatures. Et par-dessus tout, que l'enfant ou l'adolescent a une place bien définie (celui pour qui on décide), tandis que l'adulte a le rôle du décideur.
Et que ces rôles ne changeront jamais.
Alors autant l'accepter.
Autant se résigner.
Les mineurs doivent réfléchir selon des normes imposées "pour leur bien".
Les mineurs doivent être continuellement protégés, et ce sont les gentils adultes qui vont le faire.

Que… quoi ? Qu'entends-je ? L'autogestion ? Mais vous n'y pensez pas ! Des enfants ? Se protéger eux-mêmes ? Ils en sont incapables, voyons. Ils sont faibles. Ils sont inexpérimentés. Et l'expérience, bien sûr, ne s'acquiert qu'à l'école dans les bras des adultes. Pas sur les routes ou en construisant des cabanes en rondins.

Ceux qui contestent cette vision des choses doivent en permanence se justifier de leurs idées : la domination des adultes sur les enfants n'est pas admise et remise en question par grand monde. Elle semble couler de source.
Non, je ne dis pas qu'il ne doit jamais y avoir d'adultes pour donner quelques repères aux enfants.
Non, je ne pense pas qu'un enfant de cinq ans doit pouvoir faire ce qu'il veut.
Non, je ne suis pas contre la notion de respect, au contraire. Je veux juste que ce respect soit exactement le même de l'adulte pour l'enfant que de l'enfant pour l'adulte. Sans que plus personne ne dise "mais enfin, c'est évident, on ne doit pas le même respect à quelqu'un de 10 ans qu'à quelqu'un de 40".
Oui, je connais des gens de tous âges qui défendent ces idées.
Non, ce n'est pas lié à une rébellion passagère contre mes parents. C'est politique. Ça s'inscrit dans un refus du monde tel qu'il est, dans un refus de toutes les oppressions et de toutes les inégalités.
(Et suivent les habituelles approximations sur l'autogestion) : Non, je n'ai jamais dit qu'il ne devait pas y avoir de règles, anarchie ≠ anomie. Non, ça ne conduit pas au chaos. Oui, ça a déjà été expérimenté et ça a très bien marché, ça existe toujours aujourd'hui.

A l'école, on nous dit qu'on doit être « responsables ».
Responsable, pour eux, ça veut dire rentrer dans le rang. Faire plaisir aux profs. Être sage, ne rien déranger. Ne pas faire partie des statistiques de la délinquance juvénile, "problème fondamental de nos sociétés actuelles". Se "prendre en main", mais selon leurs règles.
Si tu ne corresponds pas à ce schéma (et même pas besoin de caillasser des voitures, hein, suffit d'avoir des idées un peu bizarres), tu es décrété inexpérimenté, immature, idéaliste. Bref, la définition habituel du "jeune" par les adultes.
On doit tous s'excuser d'être libres, mais encore plus quand on est jeune, femme, pas très hétéro et pas très blanc.
Le fugueur ou la fugueuse est toujours supposé instable, victime de problèmes familiaux, etc. Toujours sans but.
Nous sommes trop jeunes pour comprendre, trop jeunes pour penser par nous-mêmes. On nous rabâche ça tous les jours, mais la justice des adultes peut quand même nous foutre en prison quand ça les arrange. Toujours ça de potentiel contestataire en moins.

Ce qui est drôle, c'est de voir les journalistes qui aimeraient bien pouvoir dire que les deux filles ont été maltraitées, mais qui sont bien obligés de rapporter leurs réactions : elles étaient en sécurité, elles se sentaient en accord avec elles-mêmes, et utiles à une lutte.

Je me suis surprise à apprécier les déclarations du proc. Il les prend au sérieux, lui ; beaucoup ont considéré cet acte comme quelque chose d'irréfléchi. Des mineures qui s'engagent, réellement, dans un vrai combat politique, pas juste pour "jouer les rebelles", ça n'existe pas dans l'idée qu'ils se font de la jeunesse.

Il suffit de voir les premiers paragraphes, lamentables, précédant cette interview de Geneviève dans Le Parisien.
"Le manteau de cuir clouté, les rangers de bûcheron et le pantalon camouflage n’y font rien. Derrière son look un peu rude, Geneviève cache mal sa petite bouille d’adolescente."
"Les deux ados, qui se revendiquent anarchistes, voulaient goûter à la vie en communauté sur fond de contestation écolo."
On a droit aux classiques. "Elle essaye de faire rebelle mais en fait c'est un cœur tendre"… "Elle se revendique anarchiste" = "elle ne sait pas vraiment ce que c'est, elle est trop petite pour ça, elle ne se rend pas compte, elle ne l'est pas vraiment, c'est juste une attitude". Je passerai sur le sous-entendu condescendant sur le combat même de tous les zadistes.

Cet excellent article d'un zadiste (Lisez la suite, j'ai envie de le citer en entier. Faut juste ignorer les fautes d'accord dues à une louable volonté de parité du langage...) dit :
Si les réactions journalistiques sont si violentes, si les commentaires sur les blogs ou sites ”d’infos” sont si durs, c’est parce que Geneviève et Camille ont osé remettre en cause la famille et leur dépendance à l’autorité parentale, illes ont osé proclamer qu’illes étaient en droit de choisir ce qu’illes voulaient faire de leur vie, librement. [...] Les familles s’inquiètent nous dit-on, heureusement qu’illes s’inquiètent, illes ont décidés que c’est d’eulles que devait venir l’éducation apportée aux plus jeunes et illes n’ont jamais pensé à leur apprendre à vivre libre, illes n’ont jamais pensé à leur expliquer ce que pourrait être le quotidien sans eulles, illes s’inquiètent parce que ces deux jeunes ne sauraient pas (selon eulles) se débrouiller, se protéger, … Illes s’inquiètent parce qu’illes ont pris soin de ne pas leur apprendre tout ça. [...]
Illes s’inquiètent surtout, parce que les unes et les autres se rendent compte qu’en fait, les jeunes n’ont pas besoin d’eulles, que les parent-es ne sont utiles aux jeunes que tant qu’illes n’ont pas la possibilité de se nourrir par eulles-mêmes (et encore ce pourrait être aussi un besoin assumé par la société, comme cela c’est apparemment passé pour Camille et Geneviève, nourri-es par le partage de dons de tous horizons).

L'âge adulte n'est pas beaucoup mieux, mais au moins, tes pairs te considèrent comme un interlocuteur légitime.
Jamais on ne prend au sérieux le désir de révolte des enfants. Suffit de taper "children rebellion" dans son moteur de recherche : des images de petits garçons qui boudent, des solutions pour endiguer la "rébellion" de vos enfants qui ne veulent pas manger leurs épinards. Des analyses de psychologues disant que "ça les aide à se construire", aka "ça va passer, c'est normal, circulez, rien à voir". C'est ça, la révolte des enfants, pour beaucoup d'adultes.

Il est très difficile de trouver des informations sur les mouvements de mineurs des années 70 en France. Il y en a un peu plus sur les grèves d'enfants de 1911 en Angleterre, parce que leurs revendications paraissent aujourd'hui raisonnables : baisse du prix des livres scolaires, suppression des châtiments corporels. Ça ne vient pas d'une volonté de taire ces évènements. C'est juste que tout le monde s'en fout.

Les quelques discours positifs sur la jeunesse aujourd'hui servent juste à encourager leur engagement dans La Vie Politique pour dire "aaaah, les jeunes, l'aveniiiiir". Genre "ouf, heureusement que vous êtes là pour réparer les conneries des générations précédentes". Quand on s'intéresse à nous sans nous dénigrer complètement, c'est pour nous mettre sur le dos un engagement forcé. De manière raisonnable et "adulte", nous allons devoir « améliorer le système ». Pas nous révolter contre notre condition et contre le monde qui va avec. Jamais.
On demande aux élèves de respecter leurs profs sous prétexte d'une "reconnaissance de l'expérience et du savoir". Et alors ? On doit féliciter chaque prof de tout ce qu'il/elle sait en disant « merci maître » ?
Ça ne veut pas dire qu'on ne peut/veut rien apprendre d'eux (sinon je n'irais pas en cours de violon). Ça ne veut pas dire qu'on n'estime pas le travail qu'ils ont fait pour en arriver là. Ça veut juste dire que ce n'est pas ce qui doit déterminer les relations prof-élèves.

J'ai tellement envie que les gosses, ensemble, reprennent en main leur vie, leurs libertés, soient conscient de l'aliénation et aillent contre elle. Et même que les majeurs se joignent à eux.
L'aliénation des enfants fait partie d'un système, comme toutes les formes d'oppression. Elle témoigne d'un fonctionnement plus global. On ne sera pas assez de milliers de mômes pour la détruire. Il ne s'agit pas d'une guerre contre "les adultes", mais contre le monde qui leur permet d'être "les adultes", d'avoir le pouvoir qu'ils ont, et surtout de ne pas voir eux-même l'oppression qu'ils exercent sur les mineurs.

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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede digger » 12 Jan 2013, 14:27

Ca s'agite sur la ZAD avec pas mal de mouvements de flics depuis cette nuit.
Alors si vous pouvez suivre d'un peu plus près dans les heures qui suivent....
https://zad.nadir.org/spip.php?article1036
digger
 
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Pïérô » 13 Jan 2013, 01:39

Appel à une journée internationale de dénonciation des violences d’Etat !

. . . . . . . Image

Invitation à participer et relayer l’appel à la JOURNEE INTERNATIONALE DE DENONCIATION PUBLIQUE DES VIOLENCES D’ETAT

Le Samedi 26 janvier 2013 créons des espaces d’expressions publiques festifs et artistiques là ou nous le voulons ! http://zad.nadir.org/spip.php?article990

Victimes d’irréparables violences policières (fractures, hémorragies internes, éclats de grenades, surdités, yeux crevés…) plus de 120 blessé(e)s en deux jours lors de la dernière opération policière) et d’une forte répression politique (des centaines de procès et d’arrestations, et deux prisonniers politiques à ce jour), des occupant(e)s de la ZAD - Zone à Défendre contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes - auxquels s’associe l’ACIPA, lancent une invitation à dénoncer publiquement les violences d’Etat le 26 janvier, dans toutes les villes de France et d’ailleurs.

Ces violences ont été extraordinairement choquantes, mais les occupant(e)s politiques de la ZAD ne sont évidemment pas les seuls à subir des violences d’Etat. Violences symboliques, légales, judiciaires, policières, militaires, institutionnelles, présomption de culpabilité, discriminations, humiliations, déportation de sans-papiers, contrôle de nos vies... sont autant de formes de violences ordinairement subies par la population. Invitation est donc lancée à toute personne qui se sentirait concernée à dénoncer aussi ces autres formes de la violence d’Etat.

Cet appel porte au delà des frontières, en résonance avec d’autres luttes contre la dictature économique et les grands projets inutiles qui l’accompagnent, en Italie (No TAV), en Espagne, en Russie (Kimski), au Brésil (Mouvement des Sans-Terre)...

A la violence d’Etat, nous avons décidé de répondre par des actions non-violentes, des marches festives, artistiques, conviviales et fédératrices. Il n’y aura pas d’organisateurs officiels, ni de programme prédéfini. Toute action artistique est donc la bienvenue (théâtre de l’opprimé, Chorales Républicaines de Sérénité (CRS), expos photos, projections vidéos, musique,...).

La marche de Nantes partira à 15 h de la place de la Petite Hollande.

Nous appelons a :
vous coordonner avec les comités de soutien de la zad - la liste est disponible sur zad.nadir.org.
relayer l’appel le plus largement possible afin que des espaces d’expressions fleurissent partout

Exprimons nous publiquement et collectivement, que les idées fusent, et que soit une nouvelle fois démontrée la force de l’auto-organisation populaire !

ZAD partout !

Quelques idées : Projection de vidéos ; chorales ; expositions (photos, musée des armes des "forces de l’ordre", témoignages...) ; théâtre-forum ; théâtre de l’opprimé ; clown ; ateliers divers (survie en garde à vue...) ; conférences gesticulées etc.

Témoignage : Une liste de textes, videos, idées en tout genre pourra vous être envoyée par mail : gadnv@riseup.net

Liste des comités de soutien à la ZAD : http://zad.nadir.org/spip.php?rubrique34&lang=fr

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