COP, Construire un contre-sommet climat

Nucléaire, OGM, projets inutiles, ZADs ...

Re: COP21, Paris 2015 : Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 18 Déc 2016, 16:11

COP21, un an après : Résister aux fossoyeurs de la planète

Hormis quelques timides avancées en matière d’écologie, ­l’après-COP 21 s’est surtout soldé par des effets d’annonce inconséquents. Il est nécessaire de se rappeler les enjeux de la question climatique et de continuer la lutte.

Nous savions ne rien pouvoir attendre de la COP21, des chefs d’État, dirigeants d’entreprises et financiers. Pourtant, le tapage médiatique et l’activisme militant provoqués par l’événement avaient fait progresser la prise de conscience parmi la population. Mais l’actualité – attentats, état d’urgence et guerres impéria­listes – a eu pour effet d’évacuer des esprits la préoccupation climatique, au profit d’un climat de peur et d’autoritarisme. Il est temps de changer le climat social, pas le climat. Pour cela, un bref rappel s’avère nécessaire.

Des solutions officielles insuffisantes

L’objectif fixé par la COP21 était d’éviter un réchauffement global égal ou supérieur à 2 °C. Un réchauffement de 2 °C impliquerait la diminution des rendements agricoles (famines pour 200 000 personnes), un manque d’eau potable (1,8 milliard de personnes concernées), augmentation du niveau de la mer (10 millions de personnes seraient touchées), extension de la zone de paludisme (50 millions de morts), extinction de 15 à 37 % des espèces vivantes. Au-delà de 2 °C, les conséquences seraient encore plus dramatiques : les rendements agricoles pourraient s’effondrer, le manque d’eau potable pourrait toucher 4 milliards de personnes, l’augmentation du niveau de la mer jusqu’à 300 millions de personnes, l’extension de la zone de paludisme 400 millions de personnes, l’extinction des espèces vivantes (cette sixième extinction est déjà entamée) pourrait menacer l’humanité elle-même.

Pour éviter d’atteindre les deux 2 °C, il faudrait réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) de 25 % d’ici 2020 et de 80 % d’ici 2050 (par rapport à 1990, ce niveau ayant augmenté depuis). Pour les pays « développés », principaux émetteurs de GES, l’objectif serait encore plus important : réduire les émissions de 40 % d’ici 2020 et de 95 % d’ici 2050.

Pour la France, les principales sources d’émission de GES sont les transports (environ 28 %), l’agriculture (21 %), l’industrie (18 %), l’habitat et le tertiaire (18 %), l’énergie (12 %), les déchets et autres (3 %). La déforestation, qui serait responsable d’une augmentation de 17 % des émissions mondiales de GES, exerce également une influence sur le réchauffement climatique.

Les solutions officielles – principalement géo-ingénierie et greenwashing – seront largement insuffisantes. Il faut réduire drastiquement la consommation globale de matières premières et d’énergie. Ceci suppose, à minima : l’abolition de l’obsolescence programmée et sociale, des produits à usage unique, emballages jetables et suremballages ; développement des circuits courts, des transports et équipements collectifs, des technologies douces (low tech), amélioration de l’isolation des habitats, production priorisant les besoins les plus fondamentaux. Au-delà, certains choix sociaux seront très certainement nécessaires (par exemple, abandon du numérique, ou conservation avec des abandons compensatoires dans d’autres domaines).

De tels changements entreront nécessairement en contradiction avec la logique du capital. Pour assurer sa croissance, le capitalisme doit toujours produire davantage, en consommant toujours plus de matière et en exploitant toujours plus de force de travail. Produisant toujours plus avec proportionnellement moins de force de travail, le capital éprouve déjà des difficultés à se valoriser, générant une profonde crise systémique. S’il poursuit sa course désespérée à la valorisation, il provoquera nécessairement des crises écologiques majeures : pénurie de ressources, donc arrêt du système et récession brutale, ou extinction d’espèces entraînant celle de l’espèce humaine elle-même. Si, inversement, les nécessités écologiques sont sérieusement prises en compte, les mesures qui en découleront ne pourront qu’aggraver la crise économique. Pour limiter l’ampleur du réchauffement climatique, il faut sortir du capitalisme !

Les États font preuve d’un autoritarisme croissant : lois liberticides, recours à l’état d’urgence prolongé, poussée des extrêmes droites, traduisent une tendance à la mise en place d’états d’exception potentiellement permanents. Avec le capitalisme, les contraintes écologiques s’appliqueront dans le sens d’une justice de classe. Les classes les plus aisées auront toujours accès à une consommation élevée, au confort matériel et technologique, aux zones d’habitation les plus favorables ; les plus pauvres devront s’accommoder de conditions matérielles extrêmement dégradées. Une telle situation entraînerait de nombreuses contestations sociales. L’arsenal répressif et liberticide développé sans limites par les États actuels constituera un outil idéal pour briser les révoltes sociales et asseoir l’ordre de classe en contexte de crise écologique. Il faut donc lutter sans plus attendre, pour une société libertaire, où les décisions seront prises à la base, dans le sens de l’intérêt et du bien-vivre, et non pas par des élus qui ne représentent qu’eux-mêmes et défendent leurs intérêts de classe.

Selon l’ONU, le nombre de réfugié.es climatiques s’élèverait à 250 millions aux alentours de 2050. A titre de comparaison, toujours selon l’ONU, le nombre de réfugié.es actuel serait de 65 millions. Les États capitalistes européens sont déjà dépassés par le million de réfugié.es syriennnes et syriens. Comment parviendront-ils, dans les décennies à venir à gérer l’afflux, bien plus important, de migrantes et de migrants climatiques ? Avec la tendance actuelle, se multiplieront les réactions nationalistes, racistes et xénophobes. Contre cette société inhumaine, nous devons défendre la liberté de circulation et d’installation, l’entraide internationale et la perspective d’une société cosmopolite ! Le réchauffement climatique traduit la crise systémique globale. La riposte doit se traduire par une lutte anticapitaliste, autogestionnaire, antiraciste et internationaliste. À crise globale, lutte globale !

Floran (AL Marne)


La COP22 à Marrakech

Le fameux accord de Paris issu de la 21e conférence sur le climat (COP21) est entré en vigueur le 4 novembre 2016, tandis que la COP22 (du 14 au 18 novembre à Marrakech) s’est présentée comme la conférence de sa mise en œuvre, bien qu’elle se soit ouverte sur l’élection D. Trump, ennemi autoproclamé de toute mesure environnementale. D’ailleurs, les mesures promises à Paris de transition économique vers un modèle moins consommateur ne viennent pas, écrasées sous un système de croissance, de consommation et de concurrence inchangé*. Quelle est donc la valeur de cette énième COP de Marrakech ? Un pur produit diplomatique, où les communautés les plus touchées écologiquement tentent de réclamer, via les trop maigres financements mondiaux, leur dû aux puissances qui ont détruit leurs écosystèmes, pendant que les pays émergeants comme l’Inde négocient comme les autres leur droit à polluer. En marge, les opposantes et opposants de la COP22 ont tenu une mobilisation importante, contre les énergies fossiles, ou faisant le lien entre problématiques migratoires et écologiques. Mais la seule prise de conscience, sans le pouvoir, n’a aucun effet concret.

* D’intéressants articles sur les projets et législations qui doivent décliner les objectifs climatiques, ainsi que leur difficultés patente, sur les sites www.euractiv.fr.

http://www.alternativelibertaire.org/?C ... sister-aux
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Re: COP21, Paris 2015 : Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 12 Mai 2017, 17:37

Ariège : l'agence BNP Paribas de Foix bâchée par des activistes écologistes

Tôt ce vendredi matin, plusieurs activistes écologistes ariégeois, membres du collectif des Urgentistes du climat, ont bâché et fermé totalement l'accès à la BNP Paribas de Foix.

Le collectif dénonce "l’impunité dans laquelle se trouve la banque malgré sa responsabilité dans l’industrie de l’évasion fiscale, et ses lourds financements aux énergies fossiles responsables du changement climatique"

... http://www.ladepeche.fr/article/2017/05 ... limat.html
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Re: COP, Construire un contre-sommet climat

Messagede Grouni.G » 19 Juin 2017, 23:27

Salut,

on commence à parler de la cop 23? c'est dans pas longtemps...
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Re: COP21, Paris 2015 : Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 07 Déc 2017, 11:42

Grande mobilisation : pas un euro de plus pour les énergies du passé

Dimanche 10 décembre 2017 / Mardi 12 décembre 2017

Rejoignez la mobilisation nationale au moment du sommet du climat à Paris pour rappeler que le nucléaire n’est pas une solution face au changement climatique !

Du 10 au 12 décembre prochains, mobilisons nous en masse pour dire haut et fort : pas un euro de plus pour les énergies du passé !

Le 12 décembre prochain, deux ans après l’adoption de l’Accord de Paris, la France accueillera un sommet international “Finance et climat”.

Le compte n’y est pas : les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter à un rythme soutenu, les États ne tiennent pas leurs engagements et accordent des subventions, aides au développement ou prêts à l’industrie fossile et aux promoteurs des fausses solutions, au premier rang desquels le nucléaire. Les banques et les compagnies d’assurances soutiennent elles aussi les projets destructeurs du climat.

Maintenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C, c’est à dire une terre vivable et vivante, impose de stopper ces financements à leur source : pas un euro de plus ne doit aller vers les activités destructrices du climat. Les financements doivent être intégralement réorientés dans le soutien à la transition vers des sociétés justes et durables.

350.org, Alternatiba, les Amis de la Terre France, ANV-COP21, Attac France, Bizi !, le CRID, la Fondation pour la Nature et l’Homme, le Réseau Action Climat France, Oxfam France, le REFEDD préparent ensemble des mobilisations de masse, pour faire entendre nos voix.


Le 10 décembre, vous pourrez participer à un Tribunal des peuples qui, après les témoignages des personnes impactées jugera la finance climaticide.

Le 12 décembre, nous nous retrouverons au lever du soleil, pour une action de masse, dans un lieu iconique de Paris pour faire entendre haut et fort notre voix et appeler la France et la communauté internationale à passer enfin aux actes et exiger l’exemplarité de la France.


http://www.sortirdunucleaire.org/Grande ... s-pour-les
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Re: COP, Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 10 Déc 2017, 21:32

Déclaration commune d’habitant.e.s de territoires en lutte face au sommet climat du 12 décembre à Paris

Le 12 décembre à Paris, à l’occasion du du second anniversaire de la COP 21, se tiendra un sommet international sur l’économie et la transition énergétique. Face à cette nouvelle opération de marketing vert, des habitant.e.s de territoires en lutte - de Bure à Roybon en passant par Notre Dame des Landes, des collines aveyronnaises, en passant par le plateau de Millevaches, à la ceinture maraîchère dijonnaise ou les côtes du finistère - se sont regroupé.e.s pour une déclaration commune. Il s’agit de rendre visible - avant, pendant et après le sommet - la manière dont le gouvernement Macron poursuit en réalité un ensemble de projets d’amènagement destructeurs et nuisibles. Cette déclaration met en avant la vitalité des résistances en cours face à ces projets mortifères et porte un calendrier commun tout au long du mois de décembre pour continuer à densifier ces luttes.

Urgence dans les territoires comme dans la rue !

Habitant.es de zones menacées ou à défendre, nous nous sommes réuni.es à plusieurs reprises pour décréter ensemble un mois d’urgence des luttes de territoire. En effet, le mois de décembre qui approche risque fort de recouvrir un sens particulier pour nous, à au moins deux titres.

D’abord, ce sera l’occasion pour le gouvernement Macron – le 12 décembre – de célébrer les deux ans de la farce tragique que fut la COP21. Nul doute que notre Banquier national se fera une joie de se revendiquer héritier de l’accord sur le climat, et de se poser en champion incontesté de la "croissance verte", à peine un mois après avoir soutenu publiquement un projet destructeur de mine d’or en Guyane, et pris position, par la voix de son ministre, en faveur de l’enfouissement des déchets radioactifs.

De la COP 21, nous retenons pour notre part l’amertume d’avoir vu les principaux responsables du saccage climatique se rassembler impunément fin 2015 et prétendre avoir les solutions à leur propre folie, et la colère d’avoir vu nos manifestations interdites sous couvert d’état d’urgence. Mais nous nous rappelons aussi l’arrivée à Versailles et la joie débordante d’une tracto-vélo venue de Notre-Dame-des-Landes et rendant superflue commune après commune l’application stricte de ce nouveau régime d’exception…

Deux ans plus tard, le souvenir de ces convois venus de l’Ouest, mais aussi de l’Est et du sud-Est est encore bien vivace, d’autant plus que décembre 2017 pourrait bien être un mois charnière dans la lutte contre le projet d’aéroport. Il verra en effet se clore la "médiation" à l’issue de laquelle le gouvernement devrait statuer sur le sort de Notre-Dame-des-Landes. Qui sait, alors, si nous ne devrons pas retourner chercher les bâtons que nous avions plantés symboliquement près de la ferme de Bellevue en octobre 2016 pour, de nouveau, défendre la ZAD ? Qui sait si, en cas d’abandon, Notre-Dame-des-landes ne servira pas à faire mieux accepter une expulsion violente du Bois Lejuc, à Bure, ou de la forêt occupée de Roybon ? Quelque part dans ce champ de possibles, un moment historique se jouera dans tous les cas et nous nous tenons prêt.es à le saisir au vol.

L’heure de la convergence

C’est donc depuis ce double contexte que nous parlons, et que nous prétendons mettre le doigt sur ce qui, au-delà de la singularité de nos luttes, nous tient ensemble et nous anime. Quoi de commun en effet entre un éco-quartier à Dijon, un aéroport à Notre-Dame, une poubelle nucléaire à Bure, un transformateur électrique à Saint-Victor, une usine à pellets sur le plateau de Millevaches, une centrale à Biomasse à Gardanne, des forages miniers en pleine forêt amazonienne, une autoroute à Strasbourg, une autre entre Saint-Étienne et Lyon, une usine à gaz à Landivisiau, des mines en Centre Bretagne, de l’extraction de sable en baie de Lannion, etc. ? Sans doute beaucoup plus qu’il n’y paraît, en réalité.

En bloquant des logiques d’aménagement capitaliste du territoire, nous partageons au moins un certain amour des bocages, des montagnes, des plateaux, des plages, de la mer et des forêts. Nous partageons aussi une volonté de réappropriation de savoir-faire divers et, à travers eux, une intuition de ce que serait une vie plus indépendante des logiques de contrôle et de profit. Enfin, nous avons en commun d’être aux prises avec un certain type de discours écologique institutionnel, tel que celui porté par la COP21 : celui-là même qui maquille l’accumulation énergétique en "transition", qui promeut le nucléaire comme une énergie décarbonée donc "propre", qui verdit grossièrement aéroports et Center Parcs pour les rendre acceptables, qui vend sous les termes de smart et de green une dépossession totale de nos vies par des métropoles devenues intelligentes et connectées.

C’est assez pour nous convaincre de la possibilité d’une déclaration commune et de la nécessité d’un calendrier commun. Et c’est pourquoi nous, habitant.es de divers territoires en lutte, affirmons :

• que nous ne sommes pas dupes des grand-messes environnementales et de leurs commémorations ; • que nous lutterons partout contre la destruction des terres agricoles et des forêts, que ce soit à la campagne (comme à Bure, à Roybon, à NDDL ou sur le plateau de Millevaches), autour des villes (comme à Strasbourg ou Gonesse) ou dans leur sein même (comme à Dijon) ; • que le gouvernement ne se débarrassera pas discrètement de la question de NDDL, et que c’est sous notre regard et à portée de nos voix qu’il devra se prononcer ; • qu’en cas de maintien de l’aéroport, nous sommes encore prêt.es à venir défendre la ZAD depuis nos territoires respectifs ; • qu’en cas d’abandon, celui-ci ne sera ni la pilule faisant accepter d’autres projets, ni une vitrine sympathique pour l’expulsion violente d’autres zones occupées. Nous appelons à la plus grande vigilance quant à la situation à Bure et à Roybon, tout au long de l’hiver !

Nous nous affirmons donc solidaires les un.es des autres, et prêt.es à nous soutenir mutuellement tout le long du mois de décembre et au-delà !

Calendrier commun des territoires en lutte :

2 décembre : Manifestation à Saint-Affrique contre le transformateur électrique RTE de Saint-Victor-et-Melvieu (plus d’infos : douze.noblogs.org) 6 – 12 décembre : pour la Saint-Nicolas, appel de Bure à une semaine d’actions décentralisées en réaction aux annonces d’Hulot. (plus d’infos : burestop.eu / vmc.camp) 9 décembre : Manifestation sur le plateau de Millevaches contre l’usine à pellets de Carbon Ingen’r Bugeat Viam (CIBV) (contact : biomassecritique@riseup.net) 16 décembre : Fête de la forêt de Roybon (plus d’infos : zadroybon.wordpress.com)

Pour des événements annoncés ultérieurement, il sera possible de consulter tout au long du mois de décembre l’agenda de zad.nadir.org , entre autre.

En parallèle de ce calendrier, d’autres événements organisés par ailleurs :

8 décembre : Journée européenne contre les Grands Projets Inutiles et Imposés (événements à Lyon, Nièvre, Toulouse, le Havre...) 10 décembre : Tribunal des peuples à Paris (plus d’infos : pasuneurodeplus.info) 12 décembre : Actions à l’occasion de l’anniversaire de l’accord de Paris : sommet climatique à l’île Seguin

Premiers Signataires :
AVEYRON = L’Amassada (cabane et mouvement de lutte contre le transfo aux mille éoliennes) BRETAGNE = Grain de sable dans la machine (baie de Lannion) / Collectif Monts d’Arré BURE = Plein de chouettes hiboux de Bure / Bure Stop 55 / L’EODRA (association d’élus opposés à Cigéo – Bure) / CEDRA (Collectif haut-marnais contre l’enfouissement) CENTER PARCS = Center Parcs Ni Ici Ni Ailleurs (coordination contre les Center Parcs de Roybon, de Poligny et du Rousset) / Des habitant.es de la forêt de Roybon / comité de rédaction de De Tout Bois (revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon) / Assemblée d’opposant.es à Center Parcs (Jura) / Collectif jurassien d’opposant.es à Center Parcs / Collectif Geai du Rousset 71 / Groupe libertaire 71 / SOS Forêt Franche-Comté / CÉVENNES = Bogues / DIJON = Quartier libre des Lentillères / LYON = Collectif ZAD Lyon / MONTAGNE LIMOUSINE / PLATEAU DE MILLEVACHES = Collectif Biomasse critique / NDDL = Des habitant.es de la zad et opposant.es à l’aéroport de nddl et son monde / SAINT-ETIENNE = Assemblée de lutte contre l’A45 / le collectif ZAD 31 ... et plus encore


https://zad.nadir.org/spip.php?article4909
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Re: COP, Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 12 Déc 2017, 11:45

Lens mardi 12 décembre 2017

Gaz de houille - Rassemblement Action pour le climat

Le 12 décembre, Emmanuel Macron accueillera plus de 50 chefs d’État et de gouvernement, des grands dirigeants du secteur de la finance, pour un sommet "finance climat" pour marquer le deuxième anniversaire de l’adoption de l’Accord de Paris .

Il s’agit aussi pour lui d’une opportunité de vanter l’exemplarité de la France en matière de politiques climatiques - quand bien même l’État, ses institutions publiques et les investisseurs privées continuent d’investir dans l’industrie fossile. Les subventions, prêts et autres financements accordés à l’industrie fossile sont tout simplement inacceptables.

Ils doivent cesser immédiatement si nous voulons respecter les engagements de l’Accord de Paris, et maintenir le réchauffement climatique au plus près des 1,5°C. Tant que l’argent coulera à flots vers l’industrie fossile, toute tentative de contenir le dérèglement climatique et de soutenir le développement des énergies du futur sera vouée à l’échec.

Dans notre proche région (Avion et Divion) deux projets d’exploitation de gaz de houille sont en cours.

Ce même jour, une action est organisée au niveau national pour symboliser une vague en mouvement, souligner notre volonté de nous libérer de l’emprise de l’industrie fossile et ouvrir des alternatives 100% renouvelables, ancrées dans les territoires.

Pour notre région, c’est à Lens que nous nous retrouverons le mardi 12 décembre à Lens avec flambeaux ou casseroles à partir de 16h30 au rond point Bollaert et de 18h00 sur la place de la mairie.


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https://zad.nadir.org/spip.php?article4948
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Re: COP, Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 20 Sep 2018, 19:25

Nouvelle vague d’actions contre Société Générale, qui persiste dans sa politique climaticide !

Paris, le 15 septembre 2018 – Au cours de la semaine de mobilisation du 8 au 15 septembre, un millier d’activistes d’ANV-COP21 et des Amis de la Terre ont mené des actions non-violentes de désobéissance civile pour exhorter Société Générale, la banque française numéro un des énergies sales, à annoncer la fin de ses soutiens à l’industrie fossile. Au cours de deux journées nationales d’action à une semaine d’intervalle, ce sont 80 actions au total qui ont visé les agences Société Générale partout en France. Alors que le Sommet climat de San Francisco qui s’est achevé cette nuit aurait pu être une occasion pour la banque de revoir sa politique, il a malheureusement été une nouvelle occasion manquée pour la banque française. En conséquence, Les Amis de la Terre et ANV-COP21 maintiennent leur appel à une « opération nettoyage » massive de son agence centrale parisienne le 14 décembre, jour de la clôture de la COP24, si Société Générale ne revoit pas sa politique.

... https://www.anti-k.org/2018/09/20/nouve ... imaticide/
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Re: COP, Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 07 Oct 2018, 10:33

Quand la mobilisation prend tout le monde par surprise

Climat : Quand la mobilisation prend tout le monde par surprise

Quelque 150 000 personnes en France, dans plus de 100 villes. La mobilisation du 8 septembre dernier est la plus grande jamais connue en France sur les questions climatiques. Quelle est l’origine de cette mobilisation ? Quelle forme a-t-elle prise ? Quelles suites possibles pour qu’elle pèse réellement sur les politiques gouvernementales ?

La mobilisation que d’aucuns espéraient lors de la COP21, fin novembre 2015, a donc eu lieu ce 8 septembre 2018. La Marche pour le climat de 2015, organisée par la Coalition Climat 21, avait été interdite suite aux attentats du 13 novembre : à la place il y avait eu des « chaînes humaines » et 317 gardes à vue pour celles et ceux qui avaient osé tourner en rond place de la République et ne pas se disperser à l’annonce d’un ordre que personne n’avait entendu.

L’étincelle

Le 28 août dernier, Nicolas Hulot a démissionné de ses fonctions de ministre de l’Écologie et de la Transition. Prenant tout le monde par surprise, il a dénoncé son impuissance à faire bouger les choses. Ce n’était pas le gouvernement ni les précédents qu’il incriminait, mais d’une part les lobbies des industries productives et énergétiques, et d’autre part le manque de mobilisation de la société. Ainsi, il invitait chacun•e à se remettre en question personnellement, dans le contexte de sidération dont notre société fait preuve face au dérèglement climatique et à la chute de la biodiversité.

Venant après un nouvel été au cours duquel le réchauffement climatique a donné des signes très concrets de sa réalité (canicules, incendies, inondations, fonte de la calotte glacière…), cette annonce a suscité une forte émotion. Quand Maxime Lelong, 27 ans, journaliste sans activité militante particulière, a lancé un événement sur Facebook nommé « Marche pour le climat », l’engouement a été immédiat : en deux jours, 20 000 personnes avaient déjà signalé leur intérêt. L’annonce de sa démission par Nicolas Hulot a ici fait office d’étincelle.

À ce titre, il est intéressant de noter que cela faisait des mois que des ONG travaillaient à faire du 8 septembre la « Journée mondiale d’actions locales pour le climat ». Il s’agissait d’organiser une pression internationale sur le GCAS, sommet pour le Climat qui allait se dérouler la semaine suivante en Californie. Si, vue de France, cette date ne faisait pas particulièrement sens, une trentaine d’actions étaient cependant déjà prévues, et un rassemblement sur la place de l’Hôtel-de-Ville avait été déclaré à la préfecture, annonçant la présence d’environ 500 personnes.

Une Marche « Je suis Charlie » pour le Climat

Mais avec l’étincelle provoquée par la démission de Nicolas Hulot, la mobilisation a changé d’échelle et a surpris tout le monde. Les organisations investies dans la Journée mondiale pour le climat ont cependant rapidement mis leur infrastructure au service du mouvement qui se développait. Ainsi, l’ONG 350.org a proposé de multiples ressources en ligne (modèles d’affiches et de tracts revendiquant la sortie des énergies fossiles, vidéos à diffuser sur les réseaux sociaux pour favoriser la mobilisation, nombreux outils de coordination, etc.) ainsi qu’un accompagnement aux personnes souhaitant organiser une action locale (allocation de budget pour imprimer des tracts et des banderoles, formations collectives pour les organisateurs et organisatrices et les collectifs, etc.). Cependant, jusqu’au matin même du 8 septembre, les services de l’État et les organisations n’imaginaient pas une telle affluence (tandis que les premiers imaginaient 1 000 personnes à Paris, les organisations pariaient sur 5 000 : ce sont finalement 50 000 personnes qui ont été présentes).

Le samedi 8 septembre donc, sont descendues dans la rue des dizaines de milliers de personnes pour qui ce mode d’action est loin d’être une habitude. On y voyait tous les âges, des jeunes aussi bien que des âgé•es. Peu de racisé•es, peu de classes populaires. Une foule assez comparable à celle qui était descendue dans la rue le 11 janvier 2015 pour la marche « Je suis Charlie ».

« Stoppons l’industrie fossile »

Ces deux marches ont plus d’un point commun. Elles adviennent suite à une étincelle, un événement précis qui a marqué les esprits et provoqué un besoin de descendre dans la rue. Elles regroupent autour d’un mot d’ordre générique « Je suis Charlie » / « Marche pour le climat », mais ne défendent pas un projet politique spécifique. Elles sont de l’ordre de l’indignation, de la dénonciation, du ras-le-bol, du « ça suffit ».

Il y avait peu de drapeaux dans les cortèges. Peu de slogans, quasiment pas de revendications, de préconisations. Sur les pancartes individuelles, on pouvait lire « Planète en danger », « Il n’y a pas de planète B », « Moins de plastique, + de bio », et même « Merci Nicolas Hulot d’avoir essayé » ou encore « Je suis de plus en plus chaud•e, et toi ? ». Du côté des ONG, Attac et Alternatiba portaient le mot d’ordre « Changeons le système, pas le climat », tandis que 350.org avait préparé à Paris une immense banderole « Pour la justice, stoppons l’industrie fossile ». Nos collectifs locaux d’AL ont été présents dans plusieurs rassemblements, et des collectifs de luttes étaient présents partout en France (contre Europacity, en soutien à Notre-Dame-des-Landes, contre la centrale de Gardanne, contre le gaz de schiste…). Cependant, la foule était largement constituées de personnes non organisées, qui certes se faisaient la promesse de ne plus attendre que le changement vienne d’en haut, mais dont la bonne résolution semblait trop souvent se résumer à faire désormais « pipi sous la douche ».

La bonne nouvelle, c’est donc qu’une partie non négligeable de la population est fortement préoccupée par le dérèglement climatique, et est prête à changer ses comportements, à commencer par descendre dans la rue un samedi alors que ce n’est pas son habitude.

La question qui nous taraude en revanche, c’est de savoir si cette préoccupation va permettre de faire évoluer la réalité en termes d’organisation effective de la lutte. C’est ainsi que nous pouvons et devons agir dans au moins deux directions. D’une part, nous impliquer activement dans les collectifs locaux de lutte, notamment ceux qui portent une forte radicalité en termes d’ambition de transformation sociale, tout en n’étant pas à l’abri d’une récupération et d’une intégration par le système capitaliste. D’autre part, agir notamment dans nos syndicats pour que la question écologique soit, de façon permanente et non négociable, prise en compte dans nos stratégies et revendications, et qu’on ne puisse plus dire que la défense de l’emploi se fait au détriment des enjeux écologiques. La convergence des luttes sociales et écologiques n’est pas une option : c’est un défi.

Adeline (AL Paris Nord Est)


http://www.alternativelibertaire.org/?C ... r-surprise
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Re: COP, Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 11 Oct 2018, 20:01

Marche pour le climat
samedi 13 octobre 2018

Le #13Octobre 35 villes remettent ça pour le climat !

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Samedi, 8 septembre dans toute la France plus de 150 000 personnes ont pris part à la journée mondiale d'action pour le climat

En France, cette journée prend une signification toute particulière : il s'agit de la première mobilisation de la société civile depuis la démission de Nicolas Hulot.
Comme l'explique Clémence Dubois, porte parole de 350.org, "la démission de Nicolas Hulot nous rappelle que la France n'est pas une exception : partout dans le monde, les dirigeants politiques continuent de tergiverser, voire ont renoncé à agir pour le climat. Pourtant, il est encore temps d'agir, et nous le faisons, partout dans le monde, comme nous l'avons démontré aujourd'hui." #IlEstEncoreTemps

L'enjeu est désormais d'inscrire ce sursaut citoyen dans la durée. Beaucoup de personnes sont venues à cette marche de manière spontanée, sans appartenir à aucune organisation. Il faut poursuivre la mobilisation. Les médias indépendants et de nombreuses ONG diffusent de précieux conseils sur la manière de changer concrètement son quotidien - des petits gestes qui sont de grands gestes pour la planète. Mais il est également important de rejoindre des associations, des collectifs, des mouvements ou des mobilisations près de chez soi, pour agir collectivement. Car le changement climatique nécessite un changement radical de nos manières de vivre en société : l'écologie doit devenir la priorité numéro un de toutes les politiques, car aucune politique n'est possible sans l'écosystème rend la vie humaine possible. #IlEstEncoreTemps

Le #13Octobre partout en France et en Europe nous marcherons de nouveau pour le climat.
Paris, Genève, Luxembourg, en tout plus de 35 villes marcheront pour le climat.
Plus qu'une marche pour le climat Paris qui a pour l'instant 48 000 inscrits et inscrites.


https://www.facebook.com/events/2217054808575846/
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Re: COP, Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 19 Oct 2018, 14:33

À Marseille comme dans 80 villes, le succès des marches pour le climat
Samedi 13 octobre, des dizaines de milliers de personnes ont marché pour signifier la nécessité d’agir contre le changement climatique. Un succès inattendu et spontané. Reporterre a suivi la marche à Marseille. Récit en photos.
Marseille (Bouches-du-Rhône), reportage
... https://reporterre.net/A-Marseille-comm ... -le-climat


Après les marches pour le climat, «l’amorce d’une rupture avec le néolibéralisme»
Pour Nicolas Haeringer, de l'ONG 350.org, le succès des manifestations comme celles de samedi témoigne d'un réveil citoyen quant à l'urgence de la situation et la nécessité d'agir.
Sur les banderoles, on pouvait lire, «Changeons le système, pas le climat», «Chaud devant», «Aux arbres citoyens !»… Samedi, alors que de nouveaux records de températures ont été atteints, en moyenne neuf à dix degrés au-dessus des normales saisonnières (avec notamment 27,2°C à Paris, où il n’avait pas fait aussi chaud à cette période de l’année depuis 1921), ils étaient environ 120 000 selon les organisateurs (soit presque autant que le 8 septembre, quand 130 000 personnes étaient descendues dans la rue) à manifester dans toute la France au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Et ce, peu de temps après la publication du dernier rapport du Giec, dans lequel les experts climat de l'ONU appellent le monde à engager des transformations «rapides» et «sans précédent», s’il veut limiter le réchauffement à 1,5°C. Entretien avec Nicolas Haeringer, coordinateur de l’association 350.org, un «mouvement citoyen mondial pour relever le défi climatique».
... https://www.liberation.fr/france/2018/1 ... me_1685248
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Re: COP, Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 19 Oct 2018, 20:13

Rassemblement « Unis pour le climat »

Mantes-la-Jolie (78) samedi 20 octobre 2018
à 14h, Mairie Mantes-la-Jolie, 31 Rue Léon Gambetta

Pas de plan B pour la planète - Il est temps d'être sérieux

C'est maintenant une question de survie : réchauffement climatique, effondrement de la biodiversité, pollution de l'eau, de l'air et des sols, déforestation massive.

Les humains et la plupart des espèces sont en situation critique.

Nous sommes des milliers impliqué.e.s au quotidien dans des actes écologiques :

manger local et sans pesticides
trier, recycler et réduire nos déchets
rouler à vélo, covoiturer...

Mais cela ne suffit plus!

Il y a urgence vitale, il y a urgence politique

Rassemblons nous nombreux : il est plus que temps que nos élu.e.s s'engagent sur des mesures concrètes et durables!

Samedi 20 octobre 14h devant la mairie de Mantes la Jolie

C'est un premier rassemblement, ce mouvement s'inscrit dans la durée.

#Unispourleclimat


https://paris.demosphere.eu/rv/64655

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Re: COP, Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 21 Oct 2018, 19:04

Marche pour le climat : les petits pas, ça ne suffit pas

Récit de la manifestation parisienne du 13 octobre

Samedi 13 octobre, des lecteurs de lundimatin se sont rendus à la manifestation parisienne pour le climat, ils racontent.

Jamais la catastrophe n’a été plus évidente que sous son aspect écologique. Hélas, les marches pour le climat et la mobilisation écolo en restent pour l’instant à des formes de lutte tout à fait respectueuses de ce qui ravage quotidiennement la planète, c’est-à-dire l’économie, les multinationales et les gouvernements qui soutiennent leurs activités. Pourtant, Nicolas Hulot a lui-même efficacement diagnostiqué le problème : « On s’évertue à maintenir ou à réanimer un modèle économique marchand qui est la cause de tous ces maux ». Force est de constater que le mouvement écologique dominant ne s’évertue aucunement à supprimer ou à mettre hors d’état de nuire ce « modèle économique marchand » qui lui cause bien du souci. Puisque néanmoins toute sorte d’esprits inquiétés par cette situation ont choisi de se rassembler à l’occasion de « marches pour le climat » mensuelles, nous nous sommes rendus à celle du 13 octobre et nous vous livrons quelques impressions.

... https://lundi.am/Marche-pour-le-climat- ... suffit-pas
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Re: COP, Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 22 Oct 2018, 19:11

« Plus qu’une marche pour le climat », mais est-ce suffisant ?

Ce samedi 13 octobre, 100 000 personnes ont participé à des « marches pour le climat » dans 80 mobilisations à travers la France. Moins qu’en septembre suite à la démission de Nicolas Hulot, malgré les conclusions inquiétantes du rapport du GIEC, sorti la semaine dernière.

Sous des températures record du mois d’octobre, des « simples citoyens », des familles, des personnes de tout âge, ont défilé dans une ambiance festive et bon enfant à Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, ou Rennes. À Paris, la marche s’est déroulée entre les places de l’Opéra et de République. En tête de cortège, une banderole indiquait qu’« Il est encore temps », faisant référence à l’appel à l’action lancé par des youtubeurs célèbres.

Au cœur des mobilisations pour le climat, une tension se dresse entre la nécessité perçue de responsabiliser les citoyens afin qu’ils adoptent un mode de vie soutenable, et le fait que des gestes individuels ne suffiront pas pour éviter la catastrophe écologique. Le modèle de croissance infinie que prône le capitalisme est incompatible avec un environnement qui, lui, a une finitude : c’est ce que répètent inlassablement des intellectuels de la gauche écologique, comme la Canadienne de renom, Naomi Klein.

Changer les comportements individuels ou changer de système

Mais l’appel « Il est encore temps » oscille entre conseils de gestes écologiques à adopter (manger végétarien, moins prendre l’avion, limiter ses déchets) et dénonciation d’acteurs économiques précis. Sont pointés du doigt : le lobby patronal, Business Europe qui agit pour freiner les objectifs de l’Union européenne sur le climat ou la banque Société Générale qui investit majoritairement dans des énergies fossiles. Le projet de la Montagne d’or en Guyane est également ciblé. Cependant, lors de la manifestation de samedi, peu d’adversaires étaient réellement désignés. « On est plus chaud, plus chaud, plus chaud que le climat » ou alors « les petits pas, les petits pas, ça suffit pas », pouvait-on entendre. « Cela ne me semble pas très pertinent », commente Elsa, une étudiante présente à la marche : « Cela met l’ambiance, mais à part ça… » Les responsables économiques ou politiques étaient également largement absents des pancartes.

Pour autant, les organisateurs de la marche semblent avoir conscience de la nécessité de créer un rapport de force avec les pouvoirs. Pour Élodie Nace, membre du groupe organisateur Alternatiba : « il faut entrer en désobéissance civile, et d’ailleurs c’est ce qu’on fait, notamment contre des acteurs comme les banques et les multinationales qui aggravent la situation. » Les prises de paroles sur la Place de la République en fin de marche se font derrière une banderole clamant : « Changeons le système, pas le climat ». Cyril Dion, réalisateur du documentaire Demain, est intransigeant : « aucun gouvernement ne renoncera à faire de nous des producteurs-consommateurs, il faut les forcer à le faire. » Même constat pour Ludovic dont la chaîne YouTube Osons Causer a participé à l’appel « Il est encore temps » : « ils ne changeront pas, donc c’est à nous, citoyens, de nous bouger, et mettre un rapport de force avec les décideurs et les politiciens ».

Serait-ce une opportunité pour créer une autre forme de mouvement social laissant place à la créativité des formes de lutte ? C’est ce qu’espèrent les organisateurs. En tout cas, les partis politiques (La France Insoumise, Génération.s.) étaient relégués en fin de cortège, pour laisser la place aux associations, ONG, et collectifs. Pour autant, les Français ne se sont pas mobilisés en masse, et ce malgré le rapport du GIEC et ses conclusions alarmistes, même si on ne peut enlever à la mobilisation de ce samedi une certaine énergie et optimisme. Rarement autant de manifestants s’étaient rassemblés pour le climat, avec une distribution aussi large sur le territoire, et ce pour la deuxième fois en deux mois. Il y avait dans l’air comme l’espoir que quelque chose de nouveau était en train de se créer, avec des solutions concrètes proposées, notamment à travers le « village des solutions » installé à la Place de la République.

S’agit-il des prémices d’un mouvement social de masse ? Les associations et les ONG auront-elles la capacité de structurer ces aspirations à agir pour le climat et à les transformer en revendications concrètes et immédiates ? Seul l’avenir nous dira ce que ce mouvement nous réserve.


https://rapportsdeforce.fr/pouvoir-et-c ... t-10152337
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Re: COP, Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 02 Nov 2018, 15:49

De retour d’Ende Gelände

Parti·es avec un petit groupe de boulanger·ères de l’Internationale Boulangère Mobile, nous avons participé au camp action climat d’Ende Gelände 2018, à Durën, du 25 au 28 octobre.

... https://expansive.info/De-retour-d-Ende-Gelande-1239
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Re: COP, Construire un contre-sommet climat

Messagede bipbip » 02 Nov 2018, 18:48

Rise for climate: Citizen Mobilisation,

le 3 novembre de 12h à 14h devant le parlement européen, place du Luxembourg, Bruxelles

Image

https://dunkerque.demosphere.net/files/ ... 81d8b9.jpg
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