
Je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer...

voilà à quoi on arrive quand l'objectif révolutionnaire, et d'émancipation radicale et générale est complètement oubliée dans le syndicalisme.
Nucléaire : omerta sur les accidents du travail ?
Nous sommes le 6 novembre 2007. Dominique Samson est en train de souder un robinet sur un tuyau du bâtiment réacteur de la centrale nucléaire de Paluel (Haute-Normandie) quand la machine servant à aspirer les particules radioactives – le déprimogène – s’arrête. « Le temps que je me dégage, en quelques secondes je me retrouve contaminé », raconte Dominique Samson dans les colonnes de Mediapart. L’arrêt de la machine l’expose immédiatement aux radio-éléments émis par l’opération.
Ce salarié d’Endel, une société spécialisée dans la maintenance industrielle et filiale de GDF-Suez, est entendu aujourd’hui devant le Conseil des Prud’hommes. Il demande une indemnisation pour les préjudices d’anxiété et de bouleversement des conditions d’existence. « A ce jour, Dominique, comme d’autres salariés sous traitants du nucléaire, ne sait pas si l’exposition à laquelle il a été soumis va déclencher une pathologie dans un avenir plus ou moins proche, souligne dans un communiqué l’Union départementale CGT de Seine-Maritime. Ne pas savoir est déjà une douleur à part entière pour lui et ses proches, douleur d’autant plus forte que son employeur, pourtant fautif, ne lui apporte aucun soutien ».
Et pour cause : dans les 48 heures qui suivent l’exposition, celle-ci n’est pas déclarée par Endel comme accident du travail auprès de la Sécurité sociale. En octobre 2009, Endel est condamné à une contravention pour défaut de déclaration d’un montant de... 135 euros. Mais le sous-traitant de GDF-Suez s’oppose à cette ordonnance pénale. Et le litige se retrouve devant le tribunal de police de Rouen, avant de terminer devant les Prud’hommes. Bien que le Code du Travail oblige les employeurs à rédiger pour chaque salarié une fiche d’exposition, l’Union départementale CGT déplore que les entreprises n’hésitent pas « à user de tous les moyens pour que leurs responsabilités futures soient écartées ».
Survenant sur les lieux du travail en centrale nucléaire, la contamination radioactive est un accident du travail et doit donner lieu à indemnisation, estime pour sa part l’association Henri Pézerat. « Le combat pour la reconnaissance de tous les accidents du travail, des expositions et maladies professionnelles, comme celui de changer le travail pour ne pas y laisser sa peau, est un combat que nous mènerons jusqu’au bout, tant dans les entreprises que devant les tribunaux », promet l’Union départementale CGT.
C'est effectivement un problème stratégique du mouvement antinucléaire : il doit s'appuyer sur les travailleurs du nucléaire avec des revendications en terme de sécurité, de conditions de travail, etc, qui se traduisent concrètement par arrêter le nucléaire pour passer à d'autres types d'énergies plus propres, génératrices de plus d'emploi, de meilleurs conditions de travail etc.Kzimir a écrit:En fait la question c'est : est ce qu'un plan de reclassement des salarié-e-s a été prévu ? Parce que si la fermeture de la centrale se traduit par du flou ou par un déclassement professionnel pour ceux et celles qui y travaillent, on peut comprendre la réaction des syndicats, même si lu comme ça ce tract fait un peu peur.
http://www.cgtnord.fr/2015/05/communiqu ... eaire.htmlRESTRUCTURATION INACCEPTABLE DE LA FILIERE NUCLEAIRE
L'Etat a décidé de saborder la filière nucléaire satisfaisant à une logique financière et de compétitivité au détriment d'une logique industrielle répondant aux besoins actuels et futurs. La direction d'AREVA lors de la rencontre de ce matin avec les représentants syndicaux a confirmé un vaste plan social de l'ordre de 3 à 4 000 emplois supprimés en France et de 5 à 6 000 au niveau mondial.
Ce gigantesque plan social est accompagné de l'ouverture de négociations d'ici fin mai portant sur tous les sujets contenus dans l'ANI : temps de travail, forfait cadres, gel des salaires, mobilité, gel total des embauches.
La CGT revendique un débat national pour un sujet majeur qui concerne tous les citoyens. Les élus de la République doivent prendre leur responsabilité.
La CGT prend toutes les dispositions pour obtenir une réunion de l'ensemble des OS en Europe avec sa Fédération IndustriALL Europe.
La CGT, dans ce cadre, qui touche l'ensemble de la filière EDF, AREVA, Alstom, CEA, Vallourec… avec ses
Fédérations organise le 23 juin les Assises Nationales de la Filière Industrielle Nucléaire.
La loi de Transition Energétique, contestée par la CGT car ne répondant pas aux enjeux de la COP21 *, est déjà appliquée par les grands groupes énergétiques alors même qu'elle n'est pas encore votée au Parlement.
La FTM et la FNME vont dans les jours à venir poser la question de la mobilisation des salariés dans un cadre unitaire.
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