Des salariés de Prodipact en grève
A l’appel du syndicat Force Ouvrière (FO), majoritaire à 70 % au sein de l’entreprise Prodipact (filiale du groupe Schneider Electric), une grève des salariés a démarré hier matin, mobilisant dès la fin de la matinée plus de 50 % du personnel de production, dont la majorité sont des femmes.
Le site de Montmélian compte près de 200 salariés dont 146 à la production et 50 en “structure” (administratif).
Cette grève est programmée jusqu’à la fin de la semaine (deux heures le matin, deux heures l’après-midi et deux heures la nuit). Si aucun accord avec la direction n’est intervenu passé ce délai, des grèves surprises seront programmées à tout moment.
Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, une première réunion avec les représentants FO de l’entreprise et la direction a eu lieu le 12 mars dernier. Le syndicat demandait pour les salariés une augmentation de 2 % (avec un plancher minimum de 40 € pour les salaires les plus bas), 1,5 % à titre individuel, la revalorisation à 65 % de la part de l’entreprise pour les tickets restaurant, la mise en place d’une prime vacances de 100 € par salarié et une prime d’ancienneté revalorisée de 10 %.De son côté, la direction a proposé 0,6 % d’augmentation générale et 0,7 % à titre individuel, la part entreprise pour les tickets-restaurants passant de 52 à 54 %. Des propositions qui ne répondent pas aux attentes des salariés.
Le chiffre d’affaires de Prodipact Montmélian en 2013 s’élève à 162 millions d’euros en progression de + 23 % par rapport à 2012 (131,6 M) avec un résultat d’exploitation 2013 de plus de 13 M d’euros. Les dividendes versés en 2013 aux actionnaires s’élèvent à 7,6 M d’euros. « Il est temps de mettre Prodipact et ses salariés au niveau qu’ils méritent, nous sommes plus une simple usine de production mais bel et bien le seul “Flexcenter européen” », précise Pierre Didio, du syndicat FO, chargé du secteur départemental du secteur privé.
