Michelin en lutte

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 12 Oct 2013, 11:37

Les salariés maintenaient la fermeture des portes de l'usine ce week-end.
Michelin : ces jeunes qui bousculent les syndicats

Acteurs des différentes manifestations (blocage de l’usine et du périphérique), ces ouvriers à peine trentenaire sont en première ligne. Portraits.

La fatigue se lit tout de suite sur leur visage. De toutes les manifestations depuis mardi, Éric (33 ans) et Jonathan (26 ans) ont le regard perdu devant les cendres encore fumantes des carcasses de pneus. L'œil noir aussi. Cerné. Les jours qui viennent sont incertains, tout comme leur avenir à Joué-lès-Tours. « Quand je suis arrivé chez Michelin il y a quatre ans et demi, on m'a dit que c'était familial. Voyez le résultat ! » grogne Jonathan.

Les mots sont durs. La colère n'est pas loin. Depuis l'annonce de la suppression de 730 postes en juin, Éric a préparé l'arrivée de son premier enfant. Le calme avant la tempête. Mardi soir, il a spontanément emprunté la bretelle d'accès du périphérique avec des collègues, non syndiqués comme lui. « C'était la seule façon d'être vu. Il fallait faire une action spectaculaire, pour que tout le monde sache les drames qui se nouent ici pour chacun de nous, nos familles. » Le délégué CGT Claude Guillon le reconnaît à demi-mot : « Dire que les syndicats ont été débordés par la base serait un peu exagéré. Je pense qu'elle nous a précédés… »
Jonathan et Éric n'avaient jamais connu pareille situation. Mais ont décidé d'accepter une mutation. Laurent, 38 ans, hésite encore : « On est dans un vrai bourbier. On accepte les suppressions et Michelin ne nous donne rien en échange. Moi, j'ai 9 ans d'ancienneté et on me propose 32.000 €. C'est 5.000 € de moins pour quelqu'un qui travaille depuis plus de 30 ans. Il y a de quoi virer à l'écœurement quand on sait que le groupe a fait 3,5 milliards d'euros de bénéfices… »
Et Jonathan de conclure : « C'est le moment de bouger. On ne lâche rien. C'est pour notre vie. Et puis, on a senti une vraie solidarité. On se sent unis. Et on est là pour les anciens qui sont sûrement dans des situations plus dramatiques que nous. On est sûrement plus mobiles qu'eux, même si c'est aussi pour nous un déchirement familial ou relationnel. »

A l'heure où nous mettions sous presse, les salariés maintenaient la fermeture des portes de l'usine ce week-end.
http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... ts-1647226
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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 14 Oct 2013, 17:00

Au moment où le groupe supprime des emplois en France, Michelin s’apprête à ouvrir une nouvelle usine en Inde, avec exonérations fiscales et dérogations du droit du travail à la clé.
Michelin mis en cause pour des atteintes aux droits humains en Inde :
http://www.bastamag.net/article3399.html

Nouveau reportage photos et vidéos sur la journée d'hier :
http://www.solidaires37.org/spip.php?article789

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La paralysie gagne Michelin

Plus rien ne rentre ni ne sort de l’usine de Joué-lès-Tours depuis mardi dernier. Le conflit se durcit.

Octobre noir à l'usine Michelin de Joué-lès-Tours. Mardi dernier, 800 salariés, leurs familles et des sympathisants défilaient dans les rues de la ville à grand renfort de banderoles et de slogans. L'ouverture d'un comité central d'entreprise et des premières négociations sur les mesures individuelles d'accompagnement et de reclassement n'a pas fait long feu. Des manifestants interrompent la réunion de l'après-midi. La direction quitte la table. Les Bib's vont alors crier leur colère sur le périphérique et réitéreront leur geste le lendemain matin.

Mercredi 10 octobre : l'usine est alors fermée à toute circulation extérieure à l'arrivée de la première des trois équipes journalières. Des feux de pneus sont allumés. Les syndicats demandent alors une reprise des négociations avant le 23 octobre. Et acceptent les quatre dates avancées par leur direction : 15, 18, 23 et 25 octobre à Joué-lès-Tours, non plus à la Maison des associations mais probablement dans une salle de la mairie. « On a gagné une bataille mais pas la guerre », dira Antoine Salguero, délégué central Sud-Michelin.
Jeudi et vendredi : l'usine marche au ralenti. Les ouvriers débrayent deux ou trois heures sur leur temps de travail. Plus aucun camion n'entre ou ne sort. Un nouveau bras de fer se dessine entre syndicats et direction. Les premiers demandent désormais le paiement des heures de grève « partiel ou étalé ». Refus de la direction. Les ouvriers « tiennent » leur usine.
Et le temps qui passe n'arrange pas les affaires du manufacturier. Les nappes calandrées fabriquées à Joué – et qui entrent dans la fabrication du pneumatique – sont désormais bloquées ou ne sont plus produites dans la bonne cadence. Conséquences : l'usine de Cholet ne peut plus travailler et met en congés du personnel. Roanne en fera autant ce lundi. Une nouvelle semaine commence. Très tendue.

Bruno Pille
http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... in-1648083
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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 17 Oct 2013, 12:47

Négociations au point mort
Après cinq heures de discussions, les syndicats et la direction de Michelin se sont quittés sans solutions. Le bras de fer continue après huit jours de grève : http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... rt-1651885

Les Michelin "enfument" leur direction



Toujours rassemblés devant l'usine de Joué-lès-Tours, les salariés de Michelin brûlent désormais des pneus au pied des locaux de la direction. Aucun mouvement à l'extérieur n'est annoncé pour la journée.

La fumée noire qui s'échappe de l'usine Michelin à Joué-lès-Tours n'est pas prêt de s'arrêter. Les salariés en colère viennent de lancer de nouveaux foyers, dont certains au pied des locaux de la direction du site. Le bâtiment est en train de noircir, et la fumée monte vers les fenêtres.

La direction de Michelin a, de son côté, fait appel à un huissier pour constater les dégâts. Il était sur place vers 16 h.

Les salariés bloquent l'usine de Joué-lès-Tours depuis neuf jours, empêchant les camions d'entrer et sortir, ce qui provoque des arrêts de production dans d'autres usines de France, d'Italie et d'Espagne. Les manifestants entendent maintenir la pression et dénoncer la première journée de négociation qui, hier, n'a pas permis de trouver un accord sur le départ des salariés encadrés par les mesures d'âge. La négociation reprendra ce vendredi à Ballan-Miré.

D'ici là, les salariés promettent plusieurs actions "coup de poing" en dehors du site. A plusieurs reprises, la semaine dernière, ils avaient bloqué la circulation sur le périphérique ouest de l'agglomération tourangelle : ils ne devraient pas récidiver aujourd'hui. Ils devraient néanmoins agir vendredi et peut-être durant le week-end s'ils n'obtiennent pas satisfaction.

http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... on-1652540


Harlem shake MICHELIN

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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 20 Oct 2013, 13:43

les salariés lèvent le blocus, reprise du travail lundi
http://www.lanouvellerepublique.fr/Tout ... di-1655096

infos sur les derniers jours sur Solidaires 37
http://solidaires37.org/
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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 23 Oct 2013, 01:26

Situation tendue à l'usine Michelin de Joué-lès-Tours

PAR RACHIDA EL AZZOUZI LE 21 OCTOBRE 2013

Après deux semaines de blocage de l'usine, les salariés du site Michelin de Joué-lès-Tours en Indre-et-Loire ont repris le travail lundi, condition mise par la direction pour reprendre la négociation sur la mise en œuvre d'un plan social de 726 suppressions de postes.

« Il faut faire quoi ? Brûler l’usine, séquestrer la direction pour qu’on parle du drame social qui se joue ici ? Les gars ne comprennent pas. Ils veulent durcir le mouvement, ils n’ont plus rien à perdre, ils se sentent tellement isolés, abandonnés des élus locaux et nationaux aveuglés par la super-communication du groupe. » Délégué Sud à l’usine Michelin de Joué-lès-Tours en Indre-et-Loire, où 726 emplois sur 936 vont être rayés de la carte du numéro deux mondial du pneu dans le cadre d’un vaste « projet de réorganisation », Olivier Coutant craint de ne pouvoir contenir la désespérance des troupes dans les jours qui viennent.

Depuis deux semaines, la colère est maximale et l’usine paralysée, faute d’un accord entre syndicats (Sud, CGT, CFE-CGC, CFDT) et direction sur le dispositif d’accompagnement social. Dans cette usine peu habituée à montrer du muscle, à bloquer les rocades et à brûler des pneus, le blocus est inédit et non sans conséquence à l’échelle du groupe. En France comme à Cholet et Roanne, mais aussi en Italie, en Espagne, des sites se voient contraints de tourner au ralenti, voire au chômage partiel, n’étant plus approvisionnés par Joué-lès-Tours en nappes calandrées, ce composite fait de câbles métalliques noyés dans la gomme qui sert à fabriquer des pneus.

« Michelin est secoué par ce conflit. Ils n’ont pas l’habitude. C’est le siège à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) qui met la pression sur la direction du site pour conclure les négociations », analyse Olivier Coutant.

Principal point d’achoppement entre syndicats et direction ? Les mesures d'âge de départ à la retraite anticipée dans cette usine où trois quarts de l’effectif a plus de 50 ans. Le manufacturier attend qu’elles génèrent le départ de 360 salariés, les syndicats entendent qu’elles bénéficient aux personnes nées dès septembre 1960, soit presque 500 salariés. « Les propositions de la direction sont scandaleuses, inférieures au dernier plan social de 2009 qui avait vu à Montceau-les-Mines le départ de 350 salariés mais uniquement sur la base du volontariat. Ce PSE de 2009, c'est notre base de départ pour la négociation. Nous voulons des contreparties à la hauteur du préjudice subi », explique Olivier Coutant.

Vendredi 18 octobre, la sortie de crise était très mal engagée. La direction décidait d'ajourner les négociations prévues « à cause du blocus et des dégradations ». Elle menaçait d’aller en référé pour obtenir gain de cause et posait comme condition non négociable pour revenir à la table des discussions la fin du blocus. Ce que syndicats et salariés refusaient en bloc. « C’est trop facile. On négocie d’abord puis on cesse le mouvement si on obtient des garanties », martelait l’intersyndicale. Finalement, ce dimanche 20 octobre, en début d’après-midi, de guerre lasse, 80 % des Bibs ont levé la main pour la fin du blocus. Les négociations vont donc reprendre ce lundi 21 octobre ainsi que le ballet des camions à l’entrée et à la sortie de l’usine.

« La direction a gagné. Les salariés sont à cran. Ils ont très peur. Ils se souviennent du plan social de 2006 à l’usine de Poitiers. À l’époque, le site avait été bloqué durant plusieurs semaines, Michelin avait suspendu les négociations et beaucoup de salariés étaient partis avec le minimum. Ils craignent de revivre cela », analyse Olivier Coutant. Le délégué Sud ne cache pas sa déception de voir le blocus levé mais il comprend les salariés qui n’écartent pas de nouveaux débrayages si la direction persiste à négocier a minima. Car les Bibs de Joué-lès-Tours comme leurs syndicats, qui ont tenté vainement de repousser l'échéance du plan social à 2019-2020 pour que les mesures d'âge profitent à un maximum de salariés (550 sur 730), craignent que l’accompagnement du PSE, tel que dicté par la direction, n’envoie dans la précarité les quinquagénaires qui constituent le gros du bataillon.

« Ils nous vendent les ateliers de transition professionnelle (dispositif d’accompagnement personnalisé vers un projet professionnel externe - ndlr), où le salarié suit des formations, fait des stages. Mais avec une moyenne d’âge aussi élevée, à la sortie de ces ateliers, quel patron va se battre pour récupérer des vieux de 55 ans ? Aucun. Les gars ne retrouveront pas de boulot mais le chômage », s’indigne Olivier Coutant. L’intersyndicale est d’autant plus furieuse que le groupe prévoit, via sa filiale Michelin Développement, la création de 730 nouveaux emplois dans le bassin de Tours, mais il n’envisage pas d’y reclasser prioritairement les salariés de Joué-lès-Tours. « Ces emplois ne sont pas pour nous car nous ne sommes pas formés, nous disent-ils, mais c’est eux qui, depuis trente ans, ne forment plus les ouvriers. »

La Roche-sur-Yon, un projet de bonne foi ou un artifice médiatique ?

Plus inquiétant encore pour les syndicats de Joué-lès-Tours mais aussi ceux des autres sites français : le sentiment que le géant du pneumatique « a enfumé le gouvernement » en juin dernier avec son plan de réorganisation, présenté comme inévitable compte tenu du marché européen « devenu extrêmement concurrentiel » et de la chute de la demande de pneus poids lourds, « plus une posture médiatique qu’un choix industriel ». Sa promesse d’investir 800 millions d’euros de 2013 à 2019 pour permettre à ses usines françaises d’atteindre les meilleurs standards de compétitivité en Europe et de développer son centre de recherche mondial à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) est « un leurre », estiment-ils. « 800 millions d’euros, c’est ce qu’ils auraient dû normalement investir », pointe Olivier Coutant, qui rappelle que « le groupe restructure non pas parce qu’il rencontre des difficultés économiques mais pour augmenter sa rentabilité ».

L’une de leurs grandes interrogations réside dans le projet de Michelin de transformer son site de La Roche-sur-Yon (Vendée) en un pôle industriel qui accueillera une partie des activités poids lourds de Joué-lès-Tours pour produire, d’ici à 2019, 1,6 million de pneus par an, soit le double du niveau actuel. Crainte confirmée par les experts du cabinet Secafi que l’intersyndicale a sollicité.

Dans leur rapport, consulté par Mediapart, ces derniers sont circonspects : « Nous ne voyons pas d’intérêt économique à annoncer une augmentation de croissance sur la France à l’horizon 2015-2016 alors que la principale usine européenne demeurerait en sous charge et ne permettrait pas à la ligne produit de profiter de la massification en chargeant son site le plus productif en Europe. L’annonce du plan de développement de La Roche-sur-Yon et tout particulièrement la phase d’augmentation importante des capacités de production à compter de 2016 n’aurait pu être qu’une posture médiatique permettant à certains intervenants de qualifier ce projet de "globalement positif", malgré la suppression de 726 postes sur le bassin de Tours. »

« Devant l’ensemble des déséquilibres économiques contenus dans l’évolution de l’empreinte industrielle qui nous a été présentée, nous ne pouvons croire à une absence de "savoir-faire financier" de Michelin, poursuivent-ils. Nous ne voulons pas remettre en cause totalement la "bonne foi" des présentations de la direction. Mais nous ne pouvons l’accepter globalement. Pour Secafi, un élément majeur a été ignoré dans cette présentation, c’est la fermeture d’un autre site poids lourds au cours de la période étudiée. »

À Joué-lès-Tours comme à La Roche-sur-Yon, on craint de revivre « un remake de Poitiers ». « Lorsque Michelin a fermé son usine poitevine en 2006, Joué-lès-Tours devait devenir le pôle d’excellence du poids lourd. Sept ans plus tard, ils nous sacrifient pour se recentrer sur La Roche-sur-Yon. Ils leur servent le même discours qu’à nous. Ils ne disent plus "vous serez un pôle d’excellence mais une grosse unité de production européenne" », souligne Olivier Coutant. René Bocquier, son homologue Sud de La Roche-sur-Yon, n’est pas rassuré : « Plus qu’un engagement formel face au CCE des plus hautes instances de l’entreprise, nous exigeons une clause pénale à insérer dans l’accord sur le volet social de l’arrêt de l’activité poids lourds de Joué-lès-Tours prouvant que La Roche-sur-Yon ne sera pas le prochain site rasé dans quelques années. »

René Bocquier garde en mémoire un autre mauvais souvenir : « Au début des années 80, Michelin a construit un immense bâtiment à La Roche-sur-Yon pour construire des tissus métalliques. Il était prévu 200 embauches. De magnifiques machines sont arrivées. Elles sont restées cinq ans puis elles sont parties et il n’y a jamais eu d’embauches. »

À La Roche-sur-Yon, l’inquiétude a gagné les salariés, poursuit le syndicaliste : « Quand on a appris que Joué-lès-Tours serait sacrifié, on ne s’est pas réjouis. On sait qu’on peut y passer nous aussi un jour. On sait aussi qu’en contrepartie de cet investissement, on va nous demander une flexibilité accrue. Cela n’enchante personne de bosser le dimanche à l’âge que l’on a, peut-être les jeunes, mais pas moi, à 57 ans. » Cet été, l’usine a tourné même le 15 août. « C’est la première fois que je vois cela en 37 ans de maison », constate René Bocquier.

Son directeur de site veut les emmener, lui et ses camarades syndicalistes, en tournée européenne dans les sites Michelin, en Allemagne, en Italie, où la flexibilité est maximale. Il veut leur « montrer que l’avenir, c’est ça ou la restructuration ». À Roanne, aussi, où l’usine Michelin tourne en 4×8 depuis 2009 avec des dimanches activés ou désactivés selon le rythme de production, les syndicats ont eu droit à la même invitation. « Mais à quel prix pour la santé des salariés ? » demande Jérôme Lorton. Délégué Sud à Roanne et membre du comité d’entreprise européen Michelin, il voit déjà les ravages du 4×8 sur ses collègues, sur leur santé physique, mentale, leur vie de famille…


http://www.mediapart.fr/journal/france/ ... -les-tours
https://www.facebook.com/pages/Soutien- ... n=timeline
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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 23 Oct 2013, 21:33

Appel à manifestation demain jeudi à 11h à Tours
NOTRE AVENIR SE CONSTRUIT
PAR NOS LUTTES
JEUDI 24 OCTOBRE : Tous dans la rue
L’intersyndicale a décidé de faire de cette journée un moment fort.

Appel à un rassemblement

le 24 Octobre 2013 à 11h00

Place de la liberté à TOURS

L’appel à la grève du 07 octobre est maintenu sans avancées concrète de la part de l’entreprise
Michelin, champion du monde … de la fourberie.
Passer d’un effectif de 926 salariés à 200 en un peu moins de 2 ans, et cela sans faire de vagues, relève d’une certaine aptitude à tromper son monde.
Le 10 juin 2013, Michelin a décidé de fermer l’activité poids-lourd sur le site de Joué les Tours.
Depuis cette date, Michelin a déjà mystifié les salariés, mais aussi les responsables politiques locaux, en dissimulant ses intentions désastreuses connues aujourd’hui, et qui vont aboutir à la casse d’un outil de production performant et reconnu au niveau européen et mondial dans le groupe Michelin.
A l’heure actuelle, les propositions de l’entreprise concernant les mesures d’accompagnement social sur le site de Joué-Lès-Tours sont nettement insuffisantes.
Ce que nous vivons chez Michelin à Joué les Tours, des milliers de salariés le vivent tous les jours en France. Presque tous les jours les médias annoncent des plans de licenciements ou des fermetures d'usines.
En plus de tous les licenciements, c'est la précarité qui explose. Combien d'entre nous seront obligés de se contenter de pointer à pole emploi ?
Ces attaques des patrons contre nos emplois ne peuvent plus durer. Nous devons tous réagir.

NOTRE AVENIR SE CONSTRUIT
PAR NOS LUTTES
JEUDI 24 OCTOBRE : Tous dans la rue
L’intersyndicale a décidé de faire de cette journée un moment fort.
Appel à un rassemblement
le 24 Octobre 2013 à 11h00
Place de la liberté à TOURS


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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 24 Oct 2013, 17:02

Manif dynamique avec grosse pêche et beaucoup de bruit.
Photos et vidéos sur site Solidaires 37
. http://solidaires37.org/spip.php?article798
. http://solidaires37.org/spip.php?article797
. http://solidaires37.org/spip.php?article799
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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 26 Oct 2013, 13:45

D'autres photos et vidéo dans article NR :
http://www.lanouvellerepublique.fr/Tout ... rs-1662166
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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 29 Oct 2013, 14:13

Des avancées pour les " Bib’s "
Michelin : Une avancée dans les négociations

Au lendemain de la manifestation dans les rues de Tours, les négociations autour du plan social à Michelin Joué-lès-Tours ont fait un bond en avant.

Syndicats et direction avaient rendez-vous ce matin pour la troisième négociation de la semaine. Après l'échec des deux premières, les salariés avaient mis la pression la veille en défilant dans Tours. On ne saura sans doute pas le lien de cause à effet mais force est de constater que la direction de l'entreprise a décidé pour la première fois de faire des avancées dans le sens des syndicats.

Concernant les mesures d'âge de fins de carrières qui constituaient pour le moment, le principal point de blocage, la direction a décidé d'étendre le dispositif aux salariés nés jusqu’au 30 juin 1959. Rappelons que les syndicats voulaient au départ une extension jusqu'au 1er janvier 1960, tandis que la direction se limitait au 30 septembre 1957. Cette étendue du dispositif permet d'y faire entrer 424 salariés contre 250 au départ.

Toujours dans ce dispositif de fins de carrières, les salariés concernés ont obtenu 1/3 de temps de travail annuel payé à 100 % et 2/3 d'inactivité payé à 75 % (Rappelons que les mesures prônées au départ étaient 2/3 de temps de travail, 1/3 d'inactivité à l'année et un ensemble payé à 75% du salaire actuel de l'employé).

Au sujet des mobilités internes et externes, les syndicats soulignent une augmentation des primes (30 000 euros au lieu de 25 000 pour la mobilité interne, jusque 45 000 euros pour la mobilité externe selon l'ancienneté et une meilleure rémunération des ateliers de transition professionnelle), ainsi qu'une amélioration des dispositifs avec une meilleure prise en charge des salariés (aides diverses, financières ou non).

Enfin au sujet des 200 emplois restant à Joué-lès-Tours, les syndicats ont obtenu que ceux-ci seront choisis sur la base du volontariat.

Après cette réunion, les syndicats soulignent les avancées obtenues dans ces négociations qui paraissent enfin sur la bonne voie.

N'oublions pas malgré tout, que cette situation reste une casse sociale sans précédent en Indre et Loire. Une casse notamment causée par une erreur stratégique de l'entreprise et qui va bouleverser des centaines de vies. La moindre des choses étant pour l'entreprise de dédommager ces personnes.

http://matfanus.blogspot.fr/2013/10/mic ... s-les.html
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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 04 Nov 2013, 02:42

« Du trASH et DeS bAISerS ! »

Ca avait fait les J.T. nationaux : le 10 juin dernier, l’usine Michelin de Joué-Les-Tours
annonçait la suppression de 730 postes sur 900 pour l’activité poids lourds d’ici à
2015. 81% de rabais !
Ils avaient tous rappliqué : médias, protagonistes politiques locaux ou nationaux, pour
« s’insurger »… Le temps d’un quotidien. Il y avait là, du sensationnel à rafler dans la détresse
ouvrière (on la volait encore !), une image à cultiver dans des interventions stériles
où tout n’était que ravalement de façade narcissique organisé, parfaitement conscients que
cette représentation ne durerait que le temps de passer à d’autres destructions : PSA, Alcatel
(et demain, à qui le tour ?) …
Demain, ils seraient ailleurs, sur un autre « bon coup », les prédateurs.

Il y avait eu l’été et le temps d’encaisser.

Le 8 octobre, les « Bibs » étaient rassemblés : 800 personnes pour une journée de manifestation
dans les rues de leur ville, occupation de la rocade, pneus brûlés (quelques riverains
se sont plaints des mauvaises odeurs) pour épandre leur colère jusqu’au ciel ; on allait les
jeter et briser leur vie, obsolescence programmée. Le succès de ce rassemblement les a
confortés dans la lutte.
Tandis que le « grand » patron fuyait par la porte de service accompagné de ses bien trop
nombreux gardes du corps quand ils ont envahi l’usine, les « Bibs » qui mettaient le feu au
Bibendum, sont restés soudés comme des métallos, solides comme un poids lourd.
La direction avait instauré un calendrier de négociations : on leur proposait des miettes et
du foutage de gueules. Le droit de gagner moins.
Du 8 octobre à ce jour, bien qu’alertés, les médias nationaux, les 95% du « gratin » politique
les ont ignorés, autruches, têtes dans le sable.
Seuls, les médias régionaux ont assuré la couverture.

Lâchés les Bibs !

Maigre et décalée mais satisfaisante jubilation quand leur combat avait atterri sur les ondes
de la TV nationale portugaise.

Ici, en France, on entretenait le silence, malgré cette consternante et admirable obstination
à franchir les barrières.
Le 24 octobre, les laissés pour compte organisaient une manifestation flamboyante dans
les rues de Tours avec fumigènes, pétards, slogans percutants et « assassins », jusqu’à la
préfecture qui avait pris le soin de déblayer la place.
Ils sortaient de leur carcan et dépassaient leurs propres limites. Bilan : des avancées dès le
lendemain, dans le cadre des négociations avec la direction. Ils devenaient trop bruyants.
La solidarité payait et même s’ils savaient qu’avec Michelin, on peut crever, rien ne leur
interdisait de s’offrir des rustines.
Dans toute cette douleur où les liens du sang de l’usine, sans distinction de générations,
s’étaient forgés en quelques jours, où toute l’indifférence de ces dernières années avait
été balayée d’un couperet, il ne manquait plus que l’unité des luttes pour s’offrir des limousines,
des perspectives, des utopies qui n’en étaient pas!
Ils étaient leçon de respect, de courage et de vies.

M.M
http://demainlegrandsoir.org/IMG/pdf/DLG90.pdf
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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 11 Nov 2013, 14:57

Michelin : les négociations presque terminées, la CGT ne signera pas

Les négociations autour du plan social à Michelin Joué-lès-Tours sont maintenant presque terminées, les syndicats et la direction ayant abordé l'ensemble des points du plan social. Il reste à discuter des points techniques, mais l'accord est maintenant quasiment fait.

Lors de la dernière réunion de négociations qui s'est tenue hier, l'intersyndicale a notamment obtenu des améliorations au niveau des ATP (ateliers de transition professionnelle) et des avancées pour les travailleurs reconnus handicapés (ce qui peuvent partir avant le 30 juin 2019 en retraite pourront rentrer dans les mesures de fin de carrière). Ils n'ont en revanche pas obtenu d'augmentation de la prime à la création d'entreprise (fixée à 15 000 euros par Michelin), ni le paiement des jours de grève du mois d'octobre (Michelin a seulement concédé un étalement).

Les syndicats rendront compte de l'accord ce soir et demain aux salariés. Ceux-ci se réuniront par la suite (vraisemblablement la semaine prochaine) en assemblée générale pour donner leur avis sur cet accord.

Chez les syndicats, la CGT a annoncé lundi dernier qu'elle ne signerait pas l'accord et qu'elle quittait l'intersyndicale. Joints par téléphone, les délégués de la CGT à Joué-lès-Tours n'ont pas donné suite à mes appels.

De son côté, Olivier Coutant, secrétaire du comité d’entreprise et délégué SUD à l’usine de Joué-lès-Tours, joint également par téléphone, déclare que les représentants SUD se plieront à l'avis de l'assemblée générale : "Notre position est claire depuis le début, nous faisons parti des négociations pour obtenir le maximum, mais nous ferons ce que veulent les salariés, car nous ne négocions pas pour nous, mais pour eux. Si ils acceptent l'accord nous le signerons, sinon non."

Pour que l'accord soit entériné, il faut que deux syndicats sur les quatre présents à la table des négociations (CGC, CFDT, CGT et SUD) en soient signataires. Dans le cas contraire un accord à minima, sans obligation de signatures sera mis en place.

La position de la CGT ne remet donc pas en cause pour le moment l'accord négocié à un point près : L'entreprise a accordé lors de la négociation d'hier, une augmentation de 500€ par année d’ancienneté en plus de la prime supra-conventionnelle déjà négociée, mais à la condition qu'un accord unanime (c'est à dire les quatre syndicats cités plus haut) soit signé.

Les premiers licenciements pour les salariés qui ne souhaitent pas entrer soit dans le plan de mesure d'âges (pour ceux nés avant le 30/06/1959) ou dans les mutations (mobilité interne) devraient intervenir dès mars prochain.

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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 17 Nov 2013, 15:47

Michelin : Les salariés votent l'accord

A Joué-lès-Tours, les salariés de Michelin se sont prononcés en faveur de l'accord du plan social négocié depuis plusieurs semaines par l'intersyndicale avec la direction.

Réunis jeudi en Assemblée générale, les salariés se sont prononcés massivement à main levée en faveur de l'accord proposé par la direction, après négociations avec les représentants syndicaux. Comme ils s'étaient engagés, la CFDT, la CGC et SUD suivront l'avis des salariés en signant l'accord, la CGT elle ne signera pas. Une position expliquée par Claude Guillon, délégué CGT : "Notre position nationale est que ce plan social n'est pas justifié économiquement, donc nous n'avons pas à le signer". Pour autant, la CGT a pris part aux négociations depuis le début, ce que justifie le délégué : "Même si nous refusons le plan social, une fois que nous savions que c'était acté, l'objectif était d'obtenir le maximum pour les salariés. Là il en manque, notamment sur la mobilité externe où la prime supra-conventionnelle n'est pas à la hauteur".

"Le moins pire"

Pour Olivier Coutant, du syndicat SUD, majoritaire à Joué-lès-Tours, cet accord est le "moins pire" qu'ils pouvaient obtenir. Le secrétaire du comité d’entreprise souligne également que l'intersyndicale a réussi à obtenir des avancées importantes par rapport au projet initial de la direction. "Des avancées que l'on a obtenu aux forceps, en se battant seuls, sans soutien extérieur" rappelle-t-il. Pour autant, Olivier Coutant ajoute "que cela reste un plan social non justifié économiquement qui va engendrer des difficultés, notamment pour les salariés qui ont aux environs de 50 ans et qui n'entrent pas dans les mesures d'âges". Le syndicaliste admet également être amer et aurait préféré ne pas avoir à signer cet accord : "Là on a un peu la gueule de bois car il ne faut pas oublier que cela reste un plan social malgré tout. C'est pas facile de le signer, mais si on ne le fait pas, les salariés vont partir avec le minimum légal, à moins de s'engager dans des procédures juridiques longues et compliquées, ce que personne n'a envie".

Si Olivier Coutant est amer, c'est avant tout envers la direction du géant du pneumatique : "L'entreprise n'a pas été réglo avec les salariés qui méritaient mieux. Ce n'est pas normal de les laisser dans le doute aussi longtemps, d'avoir dix réunions pour arriver à cet accord".

"Les perdants c'est nous"

Du côté des salariés, le ton oscille aussi entre soulagement de voir le bout du tunnel et amertume également. Beaucoup rappellent que le finalité est et restera la perte de leur emploi, l'obligation de déménager ou de retrouver un emploi, chose peu évidente vu la conjoncture actuelle. "Je ne vois pas quel employeur voudra de moi" dit l'un d'eux avec un certain désarroi, tandis qu'un collègue précise "c'est une casse sociale et humaine même avec les indemnités. Au final c'est nous les perdants pas la boite qui continuera d'engendrer des bénéfices qui se chiffrent en milliards".

Sur l'accord qu'ils ont voté, tous sont unanimes, si ils ont voté pour l'accord c'est plus par dépit, par peur de se retrouver sans rien, comme ce fut le cas pour les employés du site de Poitiers. "Ça ne veut pas dire que l'on accepte le plan social, simplement il faut comprendre que ça fait des mois que l'on est dans le doute, qu'on n'a pas de réponses à offrir à nos proches, il est temps que tout ça se termine" ajoute l'un d'eux. Des mois d'attente usantes pour ces salariés qui ajoutent une pression supplémentaire sur leurs épaules. Selon les syndicats les arrêts de travail sont en hausse depuis deux mois, "certains sont tombés en dépression, d'autres viennent avec la boule au ventre. Il y a eu jusqu'à 15 % des effectifs en arrêts de travail dans certaines équipes" précise un salarié syndiqué.

L'accord devrait être signé par les syndicats le 27 novembre, lors du prochain comité central d'entreprise.

http://matfanus.blogspot.fr/2013/11/mic ... ccord.html
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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 29 Nov 2013, 17:47

Presse nationale, AFP

Michelin: La suppression de 706 emplois à Joué-les-Tours enterinée

ECONOMIE – La CGT n’a pas pris part au vote...

Les syndicats SUD, CFDT et CGC ont signé ce mercredi un plan social prévoyant la suppression de 706 emplois sur le site Michelin de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), lors d'un comité central d'entreprise sur place, a-t-on appris auprès de ces syndicats.

La CGT n'a pas pris part au vote, lequel entérine un accord conclu le 18 novembre avec les syndicats signataires. Le plan prévoit la suppression de 706 postes sur 906, dans le cadre d'un arrêt programmé de la production de pneus poids-lourds dans l'Indre-et-Loire. Un plan social avait déjà touché l'usine Michelin de Joué-Les-Tours en 2009, avec la suppression de quelque 340 postes sur 1.300.

«C'est le moins pire des accords»

Cet accord conclut trois mois de négociations émaillés par plusieurs grèves et un blocus de l'usine entre le 8 et le 21 octobre.

Le secrétaire du comité d'établissement Olivier Coutant (SUD) a réagi après le CCE: «Ca ne nous convient jamais d'avoir à signer des suppressions d'emploi. Mais c'est le moins pire des accords. 85% à 90% des salariés l'avaient approuvé.»

De son côté, le président du groupe Michelin, Jean-Dominique Sénard, a assuré: «J'ai le sentiment que nous avons passé une étape difficile». Le dirigeant s'est dit «heureux» que l'accord soit signé. «Il est l'expression de ce que doit être le dialogue social en France où les uns et les autres expriment leurs revendications et au bout compte arrive un accord», a-t-il dit.

Avec AFP
http://www.20minutes.fr/societe/1255633 ... -les-tours


Presse locale

Le grand patron de Michelin en Touraine pour entériner le plan social

Jean-Dominique Senard, le directeur du groupe Michelin, a signé l'accord avec les syndicats de fermeture partielle du site, et promis l'implantation à Tours de Michelin Solutions.

Jean-Dominique Senard, le directeur du groupe Michelin, était en personne à l'usine Michelin de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) ce mercredi matin.

> Les syndicats, sauf la CGT, et le "big boss" ont officialisé l'accord de fermeture partielle de l'usine, et la fin de la production des pneus poids-lourds, annoncée en juin dernier. Sur les 920 salariés actuels, seuls 200 resteront sur le site. Des syndicalistes ont quitté la table ronde pour faire entendre leur mécontentement, certains sont revenus, d'autres sont restés. Il n'y a pas eu de manifestation.

> La liste des 200 salariés qui resteront à Joué jusqu'en 2019 sera connue en janvier. Pour les autres, les premiers départs sont annoncés en mars, puis au printemps, les derniers avant la fin septembre. Certains pourront intégrer d'autres usines du groupe, dont celles de La Roche-sur-Yon (Vendée) et de Cholet (Maine-et-Loire).

> Le directeur du groupe n'a donné aucune information sur l'avenir du site, plusieurs hectares qui vont sans doute intéresser les collectivités locales et les promoteurs.

> En revanche, Jean-Dominique Senard a confirmé l'installation de Michelin Solutions en Touraine, centre d'expertise européen, avec 30 emplois dans un premier temps, 200 à la clé. Le lieu ? Personne ne le sait encore.

http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... al-1703073

Et le plus interessant pour la fin

Michelin : le plan social entériné

Le plan social du site Michelin de Joué-lès-Tours a été comme prévu entériné aujourd'hui avec trois organisations syndicales signataires de l'accord (SUD, CFDT, CGC). Comme elle l'avait annoncé, la CGT n'a pas apposé sa signature. Je vous invite à lire l'article de France Bleu sur cette signature http://www.francebleu.fr/infos/michelin ... al-1056774.

La NR a décidé de retenir la venue de Jean-Dominique Senard, le PDG de Michelin. Il en ressort une interview en vidéo bienveillante avec le "Big Boss" pour reprendre les mots du journaliste. Je ne reviendrai pas sur les paroles "langue de bois" et "brosse à reluire" de M. Sénard, mais rappelons seulement que c'est la première fois que celui-ci venait en Touraine et qu'il n'avait jusqu'à présent, jamais souhaité rencontrer les organisations syndicales, ni les salariés de Joué. Ce que ces derniers avaient vécu à juste titre comme un mépris.

Ce n'est pas le seul mépris que les salariés ont du subir depuis le mois de juin. Le Canard Enchainé et l'Humanité reviennent d'ailleurs aujourd'hui sur la proposition reçue par les salariés d'acquérir des actions du groupe comme "éléments de la reconnaissance de votre contribution pendant les années passées chez Michelin"...

Quant à l'installation de "Michelin Solutions" à Tours louée dans l'interview de la NR par le PDG du groupe, celle-ci ne concernera pas les salariés du site de Joué-lès-Tours. Cette annonce aura simplement permis à Michelin de calmer les élus locaux dans leurs revendications. Quelques emplois d'ingénieurs, dont on ne sait pas grand chose, ni leur nombre puisque pour reprendre les mots de M. Sénard : "ça ira jusqu'à 200, je l'espère..."

Rappelons enfin que Michelin s'est engagé à maintenir une activité sur le site de Joué uniquement jusqu'en 2019. Au delà, rien ne dit que le site ne fermera pas définitivement. Concernant les 200 postes restant, il y aura 166 postes pour les ouvriers, le reste étant des postes de cadres et collaborateurs.

En ce jour de signature du plan social, mes pensées vont à l'ensemble des salariés du site de Joué-lès-Tours. Je les remercie de m'avoir permis de suivre leur lutte au cours de laquelle ils ont montré une dignité exemplaire. Enfin, je leur souhaite du courage pour l'avenir. Car on ne le rappellera jamais assez, mais dans un plan social il y a toujours de la casse et ici comme souvent, les perdants se trouvent du côté des salariés qui voient leur vie bouleverser en l'espace de quelques mois.

http://matfanus.blogspot.fr/2013/11/mic ... erine.html
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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 04 Déc 2013, 15:26

Michelin, fini de Joué

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Re: Michelin en lutte

Messagede Pïérô » 29 Mar 2014, 11:45

Reportage de TV Tours : "Sans détour".
vidéo à voir sur le blog de Solidaires 37 : http://solidaires37.org/spip.php?article848
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