les salariés de Pilpa occupent leur usine

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede bipbip » 28 Déc 2012, 12:10

les salariés de Pilpa montent la garde pendant les fêtes autour de leur usine menacée

Les Pilpa se battent pour sauver leurs emplois
Ils veillent sur leur usine pendant les fêtes


Les 122 salariés du glacier carcassonnais Pilpa, menacés de licenciement, ont mis en place une surveillance continue de leur usine pendant les fêtes. Depuis le 22 décembre et à Noël, les employés se relaient pour effectuer un tour de garde et ils continueront de le faire le 31 décembre et le 1er janvier. Ils entendent empêcher le nouveau propriétaire de profiter de la fermeture annuelle pour déménager les machines.

Les 122 salariés et leur syndicat CGT se battent depuis des mois pour empêcher la fermeture de leur usine, annoncée en juillet 2012 par R&R, entreprise de droit anglais détenue par le fonds d’investissement américain Oaktree Capital Management. Les salariés défendent l’idée que Pilpa est non seulement rentable, mais d’une profitabilité supérieure à R&R en France. Ils soupçonnent le groupe anglais de ne vouloir récupérer que les licences pour les glaces Oasis et Disney et de se débarrasser d’un concurrent.
"On est vigilant : ces gens-là sont capables de déménager le matériel en plein plan social, pour le réinstaller ailleurs ou pour l’empêcher de resservir à un éventuel repreneur ou au personnel actuel dans une autre configuration", explique pour la CGT, Christophe Barbier. "Sans machines, le personnel ne pourrait espérer être repris ou mener à bien le projet actuellement à l’étude de se constituer en coopérative".
http://www.cgt.fr/Ils-veillent-sur-leur-usine.html

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Messagede Béatrice » 06 Jan 2013, 11:30

Pendant les vacances de Noël, les 122 employés sont restés présents sur le site. Leur objectif : s'assurer que leur outil de travail n'allait pas disparaître.

http://videos.tf1.fr/jt-13h/a-l-usine-p ... 49124.html
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Re: les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede Béatrice » 20 Jan 2013, 16:34

Les 122 salariés du glacier carcassonnais Pilpa ont obtenu une nouvelle victoire devant la justice contre la direction qui veut fermer leur usine et auquel le juge a interdit jeudi de procéder en l'état au licenciement collectif, a-t-on appris de source syndicale.

Les salariés du glacier Pilpa remportent une nouvelle victoire devant le juge


Les 122 salariés du glacier carcassonnais Pilpa ont obtenu une nouvelle victoire devant la justice contre la direction qui veut fermer leur usine et auquel le juge a interdit jeudi de procéder en l'état au licenciement collectif, a-t-on appris de source syndicale.
Le juge des référés a estimé que la direction de Pilpa devait produire un nouveau plan social, a indiqué Rachid Aït-Ouakli, délégué CGT.

Le même juge avait déjà donné raison aux salariés le 11 décembre en suspendant la procédure de licenciement collectif parce que les mesures de reclassement proposées étaient "manifestement" insuffisantes au regard des moyens du groupe propriétaire, le géant européen de la glace R&R Ice Cream, entreprise de droit anglais détenue par le fonds d'investissement américain Oaktree Capital Managemen. Il avait demandé à la direction de revoir sa copie et de présenter un nouveau plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Celle-ci a depuis porté ses offres de reclassement en France de 8 à 77, et proposé de reprendre les discussions.
Mais les salariés estimaient que le PSE devait être repris de zéro et sont donc retournés devant le juge.
Celui-ci a constaté jeudi que "la société Pilpa n'a pas repris une procédure de consultation sur la base d'un nouveau plan de sauvegarde de l'emploi"; il "maintient en conséquence l'interdiction de procéder au licenciement collectif des salariés en l'état", selon le texte de l'ordonnance lu par Rachid Aït-Ouakli.
Pilpa a été rachetée par R&R en septembre 2011. La direction annonçait quelques mois après, en juillet 2012, la fermeture de l'usine de Carcassonne, mettant en cause des "surcapacités" en France et la nécessité de réduire les coûts pour "sauvegarder la compétitivité" du groupe.
Les syndicats soutiennent que l'usine est rentable et accusent la direction de vouloir transférer l'activité vers d'autres établissements où le surcroît de production serait assumé par une main d'oeuvre précaire.


http://www.leparisien.fr/flash-actualit ... -2489335.p

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Re: les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede Béatrice » 06 Avr 2013, 09:14

Le conflit social entre les salarié(e)s de Pilpa se durcit. Lors de la réunion du dernier CE où était présenté le 2ème PSE, la colère est montée d'un cran.

( Pour rappel : le 11 décembre 2012, le PSE avait été invalidé en l'état par la justice ) :
viewtopic.php?f=72&t=6852&p=83484&hilit=pilpa#p83484

Carcassonne : les salariés de Pilpa "refusent d’être sacrifiés sur l’autel de la finance"

Vendredi 5 avril 2013, par cclpv // Pilpa

A pied. Voilà comment Lionel Rolland, PDG de Pilpa et de R & R France, est reparti de l’usine de crèmes glacées, hier, à 12 h 30. Sa voiture de location, elle, est restée sur le parking. Car devant les grilles, les salariés avaient dressé une barricade de palettes à laquelle ils avaient mis le feu : "Nous ne séquestrons personne mais nous empêchons les véhicules de sortir, c’est tout", confiait l’un d’entre eux.

"On a vidé notre sac"

L’heure est donc au durcissement des positions dans ce conflit social qui dure maintenant depuis le mois de juillet 2012. Les nerfs sont à vif. Voilà pourquoi la salle du comité d’entreprise où était présenté le second plan de sauvegarde de l’emploi a été envahie.

Pour que la direction sache qu’en dehors des circuits de la représentation syndicale, l’exaspération est à son comble. Que la colère sourde est en train de monter : "On a vidé notre sac", lâchait ainsi un salarié après la lecture d’un texte lors de la réunion.

"Nous, dans le Sud, nous sommes fiers et travailleurs"

Un texte sans ambiguïté : "D’un revers de manche, vous balayez ce que les femmes et hommes de Carcassonne ont mis 40 ans pour créer et développer notre usine de crèmes glacées. Vous, en seulement neuf mois, vous voulez la rayer de la carte de France ! De quel droit pouvez-vous faire une chose pareille ?"

Le discours a ainsi duré sur un ton marqué de détermination et d’indignation : "Nous, dans le Sud, nous sommes fiers et travailleurs et sachez que ce que nous avons créé nous appartient et nous le garderons. Nous refusons d’être sacrifiés sur l’autel de la finance. Vous avez autour de vous des gens en souffrance qui risquent de perdre leurs emplois, leurs maisons, leurs biens et leur équilibre familial. Y a-t-il donc si peu de cœur dans les hautes sphères de R & R ?"

"Plan de sabotage de l’emploi"

Du côté du plan de sauvegarde de l’emploi, nommé “plan de sabotage de l’emploi” par Rachid Aït-Ouakli, délégué CGT, la direction a repris, à peu de chose près, les propositions de reclassement faites en fin d’année. A savoir : 80 postes en France et 24 à l’étranger.

"On ne voit pas ce qui a changé depuis la dernière fois", pestait Christophe Barbier, secrétaire du comité d’entreprise. En assemblée générale, les salariés ont réaffirmé leur souhait de constituer une Scop et attendent des politiques qu’une procédure de préemption des terrains soit conduite. Un rendez-vous est prévu aujourd’hui avec Jean-Claude Perez...

Les Pilpa organisent une soirée de solidarité le 6 avril, au Chapeau Rouge à Carcassonne.

Le Midi Libre - 5 avril 2013


http://www.collectifcontrelespatronsvoyous.com/
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Re: les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede Béatrice » 12 Avr 2013, 15:56

Les salarié(e)s de Pilpa sot prêts à déposer un recours en justice contre le deuxième PSE présenté le 4 avril dernier par la direction :

Carcassonne. Les Pilpa préparent la risposte

Les représentants des salariés de Pilpa s'apprêtent à déposer un recours contre le deuxième plan social présenté le 4 avril dernier par leur direction. Un retour devant la justice destiné à dénoncer cette deuxième mouture qu'ils considèrent comme un «copier-coller» de la première. Rachid Aït-Ouakli, délégué CGT, observe par exemple que le plan 2 prévoit encore moins de reclassements (80 contre 82) en France que le précédent. «Ce plan n'est pas sérieux. Quand le taux d'occupation de tous les autres sites du groupe est en baisse, on veut nous y envoyer ? Et je rappelle que lors du premier PSE (plan de sauvegarde de l'emploi), la direcition disait que les reclassements sur les autres sites français les mettraient en péril !»Ce nouveau recours devrait intervenir après le 25 avril, date à laquelle le cabinet d'expertise Progexa aura livré son rapport aux représentants du personnel.

Le projet de scop se précise

En attendant, les Pilpa peaufinent leur projet de maintien de l'emploi et de l'activité industrielle sous forme de Société coopérative et participative, une Scop qui serait chapeautée par une autre entité : une Société coopérative immobilère (SCI). Le principe ? Il faut d'abord que la ville transfère son pouvoir de préemption du terrain à l'Agglo qui seule, à la compétence en matière industrielle. La Scop, l'Agglo, ainsi que les citoyens lambda ou des entreprises pourraient alors souscrire à la SCI dont ils deviendraient sociétaires. Des entreprises pourraient par ailleurs louer du terrain à la SCI.

Reste l'activité elle-même. Le projet, qui devrait être ficelé vers le 15 mai, ne consisterait pas seulement à conserver la fabrication de glaces - d'ailleurs pas en concurrence avec le marché des marques Pilpa - mais aussi à diversifier. Des pistes telles que la production d'empañadas sont à l'étude. Ce qui est sûr, c'est que l'activité s'appuiera exclusivement sur les producteurs locaux. En termes d'emploi, la Scop démarrerait avec 30 à 35 personnes, avec montée en puissance au fur et à mesure du développement de l'activité.


http://www.ladepeche.fr/article/2013/04 ... poste.html
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Re: les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede Béatrice » 27 Avr 2013, 10:31

La balle est dans le camp de l'Agglo : réunion hier entre le président de Carcassonne Aglloo et les représentants du personnel : prochaine réunion du conseil d'agglomération
sur l'avenir du site : le 31 mai prochain.

Carcassonne. Pilpa : la balle est dans le camp de l'Agglo

Mi-chèvre, mi-chou. Les Pilpa sont ressortis des locaux de Carcassonne Agglo dans l'expectative. Il leur faudra en effet attendre le 31 mai et la prochaine réunion du conseil d'agglomération pour savoir si, oui ou non, l'Agglo souhaite récupérer le droit de préemption du site.

Après plusieurs demandes infructueuses de rendez-vous, le dernier envoi, en recommandé avec accusé de réception, a en tout cas permis de faire réagir Alain Tarlier. C'est donc à la demande du président de Carcassonne Agglo qu'a eu lieu l'entrevue d'hier avec les représentants du personnel.
«Je ne décide pas tout seul», rappelle dit Alain Tarlier

Ceux-ci ont donc réitéré leur demande de transfert de compétence. De quoi s'agit-il ? En matière de préemption du site Pilpa, seule la commune a le droit. Les salariés de Pilpa souhaitent donc que la ville transfère ce droit de préemption à l'Agglo qui, elle, a la compétence économique.

À la sortie de l'entretien, pendant lequel les Pilpa ont rappelé la nature de leur projet de Scop (Société coopérative et participative), Alain Tarlier a expliqué que sa position personnelle (favorable) n'avait pas varié : «Je ne suis pas une girouette. Mais je ne suis pas dieu le père non plus et je ne décide pas tout seul ; il y a 73 communes dans l'Agglo. Je les ai donc invités à assister au prochain conseil d'Agglo, le 31 mai prochain, qui décidera s'il souhaite transférer cette compétence.»

D'ici là, les Pilpa peaufineront leur stratégie vis-à-vis du deuxième plan social présenté par leur direction. A l'issue de la troisième réunion paritaire, le 16 mai, ils devraient contester ce plan qu'ils jugent «scandaleux» devant la justice. D'autant plus scandaleux qu'ils viennent d'obtenir le renouvellement de leur certification de qualité IFS qui, non content de prouver la valeur de l'outil industriel, consacre les compétences du personnel.
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Re: les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede Béatrice » 20 Mai 2013, 09:35

Les salarié(e)s de Pilpa en lutte contre la fermeture de leur usine refusent de négocier le 2ème PSE proposé par la direction de l'entreprise et
peaufinent leur projet alternatif ( SCOP ).

A Carcassonne, les Pilpa attaquent le plan social et réclament 27 M€

Une fois encore, les salariés en lutte contre la fermeture de leur entreprise, ont été catégoriques : ils refusent de négocier le plan social proposé par la direction. D'ailleurs, ils ont annoncé leur intention de saisir la justice, pour la deuxième fois. "Le premier plan social a été annulé par la justice au terme d'une procédure en référé, rappelle Rachid Aït-Ouakli. Mais cette fois, nous lançons une procédure classique pour dénoncer le contenu du plan".

Les Pilpa estiment que les volets social et économique sont susceptibles d'être mis en cause par la justice. "Sur le plan social, ce deuxième plan de sauvegarde de l'emploi reste insuffisant, poursuit le délégué syndical CGT. Compte tenu de la puissance du groupe R & R, les moyens financiers ne sont pas à la hauteur". "Le groupe R & R vient d'être vendu pour 850 000 €, poursuit Christophe Barbier, secrétaire du comité d'entreprise. Il fait de gros bénéfices et a augmenté son chiffre d'affaires en 2012. Le groupe a des moyens et doit les mettre à disposition des salariés de Pilpa". Sur le plan économique, "la direction ne nous a pas transmis tous les documents que nous avons demandés", précise Rachid Aït-Ouakli. De son côté, la direction assure avoir fait ce qu'il fallait en "renforçant significativement les mesures sociales d'accompagnement". Ce sera donc au tribunal de grande instance de Carcassonne de trancher. L'audience devrait avoir lieu dans le courant du mois de juin.

L'usine et la marque pour le préjudice

Parallèlement à cette démarche judiciaire, les salariés poursuivent leur projet de création de Scop (lire ci-contre). Et hier, ils ont aussi ouvert des négociations syndicales avec la direction. Leurs revendications sont simples : ils exigent les clés de l'usine. "Nous demandons que R & R nous rétrocèdent les murs, les bâtiments, les machines et la marque Pilpa, qui se sont développés grâce au travail de générations de salariés depuis plus de 40 ans, expliquent les représentants du personnel. Par ailleurs, nous demandons un fonds de roulement nécessaire pour lancer le projet innovant de Scop, seule alternative créatrice d'emplois, ainsi que toutes les actions qui devront permettre aux salariés de vivre dignement et de retrouver du travail". Et de conclure : "Pour le préjudice que nous allons subir pour la fermeture de l'usine, nous demandons la valeur du rachat de Pilpa, soit 27 M€». La direction a demandé un temps de réflexion… Aujourd'hui, les salariés acceptent donc l'idée que le groupe R & R quitte Carcassonne. Mais pas à n'importe quel prix. Il doit laisser l'outil de travail aux salariés qui veulent relancer une activité, tout en accompagnant dignement ceux qui souhaitent quitter l'entreprise. Le bras de fer est donc loin d'être terminé.


http://www.lindependant.fr/2013/05/17/l ... 755468.php
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Re: les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede Béatrice » 09 Juin 2013, 10:20

Le maire de Carcassonne menace les ministres Montebourg et Hamon d’interdiction de séjour à Carcassonne s’ils n’aident pas les salariés de Pilpa à créer la Scop qui sauvera leurs emplois.


Carcassonne. La ville à fond avec les salariés de Pilpa


Le maire menace les ministres Montebourg et Hamon d’interdiction de séjour à Carcassonne s’ils n’aident pas les salariés de Pilpa à créer la Scop qui sauvera leurs emplois.

Moins d’une semaine après leur intervention devant les élus de Carcassonne Agglo, les salariés de Pilpa ont pris la parole devant le conseil municipal. Une même cause entraînant les mêmes effets, les élus carcassonnais ont voté à l’unanimité la délégation de droit de préemption à l’agglomération. Ceci pour contrecarrer les plans de la direction de Pilpa, et de sa tutelle le groupe R & R, de procéder à une vente localement «inique», «inhumaine», «scandaleuse».

Ce vote majorité-opposition réunie s’est conclu par une «standing ovation» pour les salariés de Pilpa qui mènent «un combat digne et exemplaire». Dans son propos préliminaire avant la prise de parole de deux délégués de l’entreprise, Jean-Claude Perez a déclaré : «Il y a deux ans, lorsque R & R avait acheté Pilpa, les délégués syndicaux nous avaient alertés. Ce rachat n’obéit pas à une logique économique, nous avaient-ils prévenus. Malheureusement ils avaient vu juste».

À la suite d’Amandine Carrazoni, «ce pillage industriel est la conséquence d’un vide juridique, qui nous oblige à penser autrement le marché de l’emploi», le député-maire a consenti qu’il y ait urgence à changer très vite la législation. Une seule voix discordante s’est fait entendre, dans les rangs de la majorité, celle de Guibril N’Diaye. L’intervention de cet élu pointant du doigt les conséquences du futur centre commercial Rocadest sur la zone Cité II, n’a pas été appréciée par le maire. Entre le fleuron Pilpa et l’abandon de Cité II, par le groupe Casino, il n’y a pas photo pour Jean-Claude Perez. «Si Casino veut investir à Carcassonne, je suis preneur», a rétorqué le premier magistrat.

La mise en vente de Pilpa et la liquidation des emplois qui en découle ont subi un tir de barrage qui vaut aux salariés de la société le soutien général. Le maire a clos le débat par un coup de gueule en direction des ministres du gouvernement : «Soit Montebourg, Hamon et Garot nous aident et nous les ferons citoyens d’honneur de notre ville, soit ils ne nous aident pas et ils seront interdits de séjour à Carcassonne !».


http://www.ladepeche.fr/article/2013/06 ... pilpa.html
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Re: les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede Béatrice » 10 Juil 2013, 08:36

Les salariés de l'usine de crèmes glacées Pilpa ont trouvé un accord avec leur direction. La production s'arrêtera ce jeudi, les lettres de licenciement vont être prochainement envoyées, mais les représentants du personnel sont arrivés à négocier sur les primes de licenciement, les primes de formation et, surtout, les aides pour monter leur société coopérative participative.
Le vendredi 5 juillet, les Pilpa manifestaient pour "célébrer" leur année de lutte.

Carcassonne : les salariés de Pilpa ont trouvé un accord avec leur direction

Les salariés de l'usine de crèmes glacées Pilpa ont trouvé un accord avec leur direction. La production s'arrêtera ce jeudi, les lettres de licenciement vont être prochainement envoyées, mais les représentants du personnel sont arrivés à négocier sur les primes de licenciement, les primes de formation et, surtout, les aides pour monter leur société coopérative participative.

La production de crèmes glacées de l'usine Pilpa va cesser ce jeudi matin. Après un an de lutte, les salariés vont donc recevoir leur lettre de licenciement. Mais ils ont également obtenu de leur direction, le groupe R&R Icecream, de sacrées avancées sociales. Tout d'abord, sur leurs primes de licenciement : les moins de 50 ans toucheront ainsi entre 14 mois et 28 mois de salaire brut ; les plus de 50 ans, entre 16 et 34 mois. Soit, au total, une prime de 50 000 € en moyenne par salarié.

Des moyens pour monter la Scop

Sur le volet formation, les salariés qui quittent le site toucheront 6 000 € pour se reconvertir. En revanche, une somme de 180 000 € sera allouée à la société coopérative participative (Scop) qui est en train de se monter pour que les employés accèdent à la formation professionnelle nécessaire. Cette Scop bénéficiera également d'une ligne complète de production, d'un outillage d'une valeur de 815 000 €, et du financement d'un cabinet d'expertise pour son développement économique à hauteur de 30 000€.

Des négociations abouties même si les représentants des salariés restent prudents : "Nous ne serons heureux que lorsque nous verrons nos crèmes glacées sortir de la Scop", avance Rachid Aït-Ouakli, délégué du personnel CGT.



http://www.midilibre.fr/2013/07/09/carc ... xtor=RSS-5
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Re: les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede Béatrice » 12 Juil 2013, 16:42

Fermeture de l'usine Pilpa de Carcassonne après 40 ans d'existence :
La dernière assemblée générale d’hier matin a marqué la fin définitive de la production de glaces sous le nom de cette marque. Une page se tourne et une autre reste à écrire : celle du projet de coopérative de quarante salariés.

Carcassonne. Pilpa : poignante dernière journée

Pilpa, c’est fini. La très émouvante assemblée générale d’hier matin a marqué la fin définitive de la production de glaces sous le nom de cette marque. Une page se tourne et une autre reste à écrire : celle du projet de coopérative de quarante salariés.

Soudain, en pleine phrase, la voix de Christophe Barbier s’étrangle. Les larmes sont là, qui menacent d’inonder les joues du délégué du comité d’entreprise de Pilpa.

Nous sommes dans la salle où, depuis un an, presque toutes les semaines les Pilpa ont organisé leur lutte contre le plan social brutalement annoncé le 5 juillet 2012 par la direction prévoyant la fermeture du site et le licenciement des 124 salariés. Pour la dernière fois, les Pilpa sont réunis ici en assemblée générale. Un peu tristes, inévitablement. Fiers, à juste titre, d’un combat qu’ils achèvent la tête haute. Dignes. «On est une famille et on restera toujours une famille», dit encore Christophe Barbier et les applaudissements envahissent la salle.
Pleurs et gorges serrées

En ce dernier jour théorique de production de glaces, les Pilpa ont décidé de ne pas bosser. Ils ont déserté la ligne de fabrication. Merde à la fin ! Sébastien, un cadre responsable de la maintenance confie : «Aujourd’hui, ça va encore. Mais hier, c’était très dur. Les gens pleuraient sur les lignes de production.»

Lui n’est pas licencié. L’encadrement va rester sur le site quelques mois, pendant la transition. La plupart des autres salariés, environ soixante, s’engagent dans un programme de formation-reclassement pour lesquels les représentants du personnel ont obtenu une enveloppe de 6 000 € par personne (lire notre édition du mercredi 10 juillet).

Quarante et un salariés s’embarquent quant à eux et dès aujourd’hui dans le projet de coopérative (Scop) qu’ils mûrissent depuis des mois. Vivement la sortie des premiers bacs de crèmes glacées ! s’impatientent-ils déjà. Si tout va bien, la Scop devrait entrer dans sa phase de production au premier trimestre 2014. Dans les prochaines semaines, elle se structurera autour d’un organigramme de direction et d’encadrement.

À 56 ans - et 35 dans la boîte, Didier, qui a archivé toute cette année de lutte en photos et coupures de presse pour que la mémoire demeure vive, ne fera pas partie de l’aventure Scop. Il y a deux ans, déjà, il avait passé et réussi le concours pour entrer dans la fonction publique territoriale. A quatre ou cinq ans de la retraite, comme pour l’ensemble des salariés de Pilpa, pour lui une autre aventure commence.

Rachid Aït-Ouakli, le délégué du personnel reprend la parole. Pour dire que les messages de soutien ont afflué ces derniers jours. Les Fralib en ont notamment envoyé un, auquel nous ajoutons le nôtre.


http://www.ladepeche.fr/article/2013/07 ... urnee.html
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Re: les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede Béatrice » 12 Aoû 2013, 08:02

Licenciés début juillet, trente «Pilpa» s’investissent bénévolement dans la reprise de leur activité ( SCOP ).

Carcassonne. Trente «Pilpa» licenciés fabriquent leur propre Scop

Licenciés début juillet, trente «Pilpa» s’investissent bénévolement dans la reprise de l’activité sous la forme coopérative. Et autour de leur savoir-faire : la crème glacée.

Impeccable dans sa tenue anthracite, il évoque son parcours et son expérience avec la grande distribution. Face à cet ex-commercial licencié de Boncolac... des ex-salariés riés de Pilpa dans le rôle de futurs employeurs. De futurs sociétaires plutôt. Dans le bureau du local syndical, ça turbine sec ! «Au bout d’un an de lutte, ils auraient pu partir en vacances. Eh ben non ! Ils bossent bénévolement», résume Rachid Aït-Ouakli, le délégué CGT du personnel.

Autour du trépied des représentants du personnel, Maxime Jarne, Christophe Barbier et Rachid Aït-Ouaki, ils sont une trentaine d’anciens salariés à s’investir dans le projet de SCOP, la reprise de l’activité par les employés sous la forme coopérative. Maintenir l’emploi sur le site : durant un an, ils ont ferraillé sans relâche pour cet objectif, contre un plan social cynique.

L’usine a fermé ses portes le 8 juillet. 113 ouvriers ont été licenciés. Les lettres sont arrivées le 18 juillet. Pour onze autres, des salariés protégés, le licenciement interviendra dans six mois.

Le combat mené ardemment par les Pilpa leur a permis de négocier à la hausse avec la direction tant pour le reclassement du personnel que pour le dessein de Scop. Ils ont même réussi l’impensable il y a six mois : obtenir l’aide technique et financière de la maison mère R & R Ice Cream qui les a sacrifiés. Soit une enveloppe de 815 000 € pour l’achat de matériel inhérent au démarrage de la Scop et 30 000 € pour les études de marché. Mieux encore : le maintien d’une ligne de production et la possibilité de fabriquer des crèmes glacées. Comme préconisé par le cabinet Progexa, l’activité sera d’abord reprise autour du cœur de métier : la glace.
Comportements d'achat

La gamme se déclinera par la suite en produits laitiers (beurre, yaourts, crème fraîche).

Cinq groupes de travail se sont constitués pour défricher le terrain. Chargée de la partie commercialisation, une commission interroge des consommateurs, cette semaine, dans les rayons des grandes surfaces audoises et toulousaines. Portant sur les comportements d’achat des consommateurs en matière de crème glacée, ces questionnaires vont permettre d’élaborer les fabrications à venir. Pour mitonner des «gelati», encore faut-il disposer de la matière première, le lait et sa crème. Et de préférence, comme voulu par les Pilpa, produits localement.

Des rencontres se multiplient avec des producteurs de lait audois, plus largement de la région (y compris midi-pyrénéenne, notamment dans l’Aveyron) ainsi qu’avec les élus de la chambre d’agriculture. Selon Rachid Aït-Ouakli, le débouché commercial préfiguré par la Scop arrive à point nommé pour les producteurs inquiets de la fin des quotas annoncée et de la libéralisation du prix d’achat.

Les futurs glaciers investiront dans des machines à pasteuriser, histoire de maîtriser de A à Z la transformation. Qui dit pasteurisation, dit aussi embouteillage et vente au détail de lait de vache et de brebis. Outre les grandes et moyennes surfaces, les «free center», les centres de vacances et autres campings, a priori ciblés pour la vente, un magasin in situ est à l’étude.

Scop : un modèle d'économie solidaire

Organigramme et objectifs chiffrés définis en septembre: c’est l’échéance que se fixent les futurs sociétaires, histoire d’être dans les clous et de démarrer la Scop au premier trimestre 2014. À ses débuts, la structure coopérative devrait tourner avec une quinzaine de sociétaires avant de monter en puissance, jusqu’à 35 personnes, la première année. 1 million de litres de glace : c’est aussi, a priori, l’objectif de production pour la première année de fonctionnement de la Scop. Une étude de marché, en cours de réalisation et étayée par le défrichage actuel permettra aux repreneurs d’établir la stratégie a adopter. Entre autres contacts, une délégation a été reçue au ministère de l’Économie sociale et solidaire et entendue dans le cadre du projet de loi de Benoît Hamon. A la députée du Calvados qui les a audités, les délégués ont dit et redit leurs revendications: en cas de fermeture d’usine, les salariés sont prioritaires pour la reprise; toute cessation d’activité de boîtes viables est légalement impossible.

repères
Le chiffre : 1

million de litres > de glace. C’est ce que projette de fabriquer la Scop , la première année de son démarrage, soit à partir du premier trimestre 2014.


http://www.ladepeche.fr/article/2013/08 ... -scop.html
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Re: les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede Béatrice » 25 Avr 2014, 17:56

Les anciens salariés de chez Pilpa, produisent désormais leurs premières glaces dans la société coopérative fondée à Carcassonne : "La belle Aude". Epilogue d'un conflit douloureux. Le nouveau propriétaire britannique avait fermé l'entreprise à peine rachetée, 99 salariés avaient été licenciés.

http://languedoc-roussillon.france3.fr/ ... 61977.html
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Re: les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede bipbip » 18 Juin 2014, 23:19

Pris de NVO

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Re: les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede Pïérô » 14 Juil 2015, 10:53

Coopérative

Des crèmes glacées à la qualité artisanale et au bon goût de... luttes sociales

La coopérative de production de crèmes glacées La Fabrique du Sud prépare sa seconde saison estivale avec sa marque La Belle Aude. Ayant pris la suite de l’usine Pilpa, fermée par un fonds d’investissement, ces ex-salariés de l’entreprise réinventent de nouvelles façons de travailler, plus démocratiques et plus respectueuses du consommateur et de l’environnement. Reportage au sein de leur fabrique de Carcassonne.

... http://www.bastamag.net/Des-cremes-glac ... s-sociales
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Re: les salariés de Pilpa occupent leur usine

Messagede Pïérô » 13 Oct 2016, 23:18

Le Figaro économie fait la promo de cette forme d'autogestion :

Crème glacée : La Fabrique du Sud a trouvé la bonne recette

La PME produit des glaces sur un site industriel qui, il y a trois ans, était voué à la fermeture.

http://www.lefigaro.fr/societes/2016/10 ... ecette.php
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