Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede altersocial » 09 Nov 2012, 21:15

:arrow: Candia

Les salariés de Candia bloquent une usine pour protester contre les fermetures de site

Image

Au lendemain de l'annonce de la fermeture de trois sites de conditionnement, les salariés de l'usine Candia du Lude ont mis à l'arrêt la production et bloqué la collecte de lait vendredi 9 novembre au matin.

Un comité d'entreprise en présence du directeur général, Maxime Vandoni, a eu lieu vendredi matin sur le site qui emploie 190 salariés. Pendant ce temps, une trentaine d'employés se trouvaient devant l'entrée de l'usine où ils ont disposé des palettes et deux braseros, empêchant la collecte du lait.

Les salariés avaient également installé devant l'usine un mannequin avec un autocollant Candia sur le tee-shirt et l'inscription : "Vandoni tête de mort". En outre, ils ont écrit à la bombe de peinture sur des cartons "Ici cimetière Candia", au pied d'un grillage face à l'usine. Des vestes de travail étaient posées sur le grillage. Des représentants des salariés doivent rencontrer à 16 h 30 en préfecture le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll, ancien député du département.

Interrogé à ce sujet en marge de l'inauguration du premier salon du "made in France", à Paris, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a dénoncé des "dégâts liés à dix années de laisser-faire et d'abandon de l'industrie française".

UNE BAISSE DE 20 % DES EFFECTIFS

Outre le site du Lude dont la fermeture est prévue pour la mi-2014, le groupe a annoncé jeudi la fermeture des sites de Saint-Yorre (Allier) et de Villefranche-sur-Saône (Rhône) d'ici à la fin 2013. La fermeture de trois des huit sites de conditionnement du groupe va entraîner une baisse des effectifs de 20 %, Candia employant 1 450 personnes. En revanche, les éleveurs ne sont pas touchés puisque la collecte auprès des 12 400 producteurs restera inchangée.

Pour les 313 personnes qui devraient perdre leur emploi, "Candia s'engage à proposer à chacun d'eux une offre de reclassement" dans l'entreprise et examinera les options de reconversion industrielle des sites.

L'usine du Lude produit du lait UHT en briques, du lait aromatisé et de la crème liquide. Selon une source syndicale, le site du Lude produit 3 millions de litres de lait et crème liquide par semaine.


:arrow: Mamie Nova

Mamie Nova : les salariés de la laiterie occupent toujours le site

En pleine restructuration, le laitier Novandie qui produit les célèbres yaourts Mamie Nova veut supprimer 76 postes sur 168 sur le site breton de Marcillé-Raoul et fermer celui de Rozet-Saint-Albin (Aisne) qui emploie 100 personnes.


L'activité de la laiterie Novandie de Marcillé-Raoul (Ille-et-Vilaine) était toujours paralysée jeudi en raison de l'occupation du site par les salariés inquiets de la restructuration annoncée, a-t-on appris auprès de la direction. Un comité central d'entreprise était en cours ce jeudi pendant lequel « on va parler du fond », ce qui pourrait permettre de débloquer la situation, a déclaré Olivier Sainte-Beuve, le directeur du site. Ce dernier avait été retenu avec un autre dirigeant du site pendant deux nuits par les salariés, mais il ont pu regagner leur domicile mercredi soir, a indiqué M. Sainte-Beuve. « Il n'y a eu aucun problème, tout s'est très bien passé », a-t-il dit. Sur le site, « l'activité est totalement arrêtée. Le lait en stock est perdu progressivement » pour la consommation humaine, a-t-il ajouté.
Suppression totale de 176 emplois

Filiale du groupe alimentaire Andros, Novandie veut supprimer 76 emplois sur 168. Le « redimensionnement » du site de Marcillé-Raoul s'inscrit dans le cadre d'une restructuration de Novandie (1.300 salariés), qui comprend également la fermeture d'un site à Rozet-Saint-Albin (Aisne) employant 100 personnes. La direction de Novandie avait confirmé en juillet vouloir supprimer 176 postes à Rozet-Saint-Albin et Marcillé-Raoul. Le site breton, qui produit des yaourts Mamie Nova et du lait de soja, doit voir sa production ramenée à 15.000 tonnes par an, contre 25.000 actuellement. Elle était de 65.000 tonnes en 2005. A Marcillé-Raoul, les syndicats réclament notamment que les suppressions de postes s'effectuent par le biais de départs volontaires et de préretraites et s'accompagnent d'une garantie d'emploi jusqu'en 2018 pour les salariés restants.


:arrow: Novandie

Deux dirigeants d'une laiterie retenus depuis 48 heures par les salariés

Deux dirigeants d'une laiterie, à Marcillé-Raoul (Ille-et-Vilaine), près de Rennes, étaient retenus depuis 48 heures, mercredi, par une cinquantaine de salariés qui dénoncent la suppression de près de la moitié des postes, et exigent la tenue d'un comité central d'entreprise sur le site.

Le directeur du site, Olivier Sainte-Beuve et le directeur des ressources humaines (DRH), ont passé une deuxième nuit dans l'usine occupée depuis le début de la semaine par une cinquantaine de salariés qui se relaient toutes les huit heures. Cette laiterie Novandie appartient au groupe Andros.

Mardi soir "encore, on nous a fait savoir très fortement qu'on ne souhaitait pas nous voir partir", a expliqué, mercredi à Sipa Olivier Sainte-Beuve, joint par téléphone. "Dans notre esprit, nous ne souhaitons pas provoquer les salariés en exprimant fortement notre volonté de sortir, afin de maintenir le dialogue. Si on sortait aujourd'hui, il n'y aurait plus grand monde pour poursuivre les échanges", a-t-il ajouté.

L'adjoint au commandant de la compagnie de gendarmerie de Vitré a confirmé ne pas avoir reçu jusqu'à présent de demande "d'exfiltration" des cadres. "Il n'y a pas de souci d'ordre public pour l'instant. Tout se passe très calmement. Les cadres n'ont pour l'heure pas exprimé leur volonté de sortir", a déclaré le capitaine Gilles Oakes à Sipa.

Les salariés protestent contre la suppression de 76 postes sur 168 dans cette usine entre février et juin 2013 en raison d'une surcapacité de production, et exigent notamment des conditions de départ très éloignées des propositions de la direction. "La direction propose entre deux et quatre mois de salaires, nous nous exigeons 50.000 euros au titre du préjudice moral", a expliqué à Sipa, Emile Marion, délégué CFDT.

Les salariés demandent par ailleurs qu'un comité central d'entreprise prévu jeudi au siège de Novandie, à Maronne (Seine-Maritime), se tienne sur le site de Marcillé-Raoul.
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede altersocial » 01 Déc 2012, 19:11

:arrow: Raynal et Roquelaure

Agen. Débrayage et grève à Raynal et Roquelaure

A l'usine Raynal et Roquelaure, à Sainte-Livrade, depuis l'annonce par le groupe du transfert de 22 postes vers l'unité de production de Capdenac-Gare et de la suppression de 19 postes, les réunions s'enchaînent. «Nous ferons un débrayage d'une heure, lundi, indique le délégué du personnel Eric Antraygues. Le mercredi 5 décembre, nous ferons une journée de grève, avec une manifestation, à partir de 10 heures, devant l'usine. Très peu de gens vont accepter d'être transférés sur Capdenac-Gare. Ce n'est pas 19 emplois qui vont être supprimés, c'est plus».

Dans un communiqué, l'intersyndicale indique : «Pour les salariés de l'usine Raynal et Roquelaure, l'annonce de la délocalisation de la fabrication des boîtes de conserve et de la suppression et/ou du transfert de 41 emplois engendrent l'incompréhension mais aussi pour l'intersyndicale une forte inquiétude concernant la pérennité de notre usine.

Boussard et Gavaudan

En effet, en 2010, COFIGEO, la maison mère de Raynal et Roquelaure, s'est associée au fonds d'investissement Boussard et Gavaudan (anciens de Goldman Sachs) pour créer la Compagnie des Minquiers qui, en avril 2011, a lancé une OPA sur COFIGEO… Les indicateurs de rentabilité de l'entreprise sont excellents. Pourtant, nous constatons l'absence d'investissements sur les structures d'une usine de Sainte-Livrade vieillissante. D'autre part, le 14 novembre, la direction a informé une partie du personnel de la prise de participation dans une société concurrente à Lourdes.

Au vu des résultats de l'entreprise et dans le contexte économique et social actuel, les salariés de Raynal et Roquelaure, dont la productivité ne peut être remise en cause, n'accepteront pas sans lutter la mise sur le carreau de nombreux foyers dès le mois de juillet».


:arrow: Candia

Sarthe. Le personnel bloque l'accès de Candia au Lude

Troisième action de grève depuis l'annonce de la fermeture du site programmée en 2014. Les salariés de Candia, au Lude, ont débrayé toute la journée d'hier.

Image

Braseros sortant ses flammes hautes, café bien chaud ou jus d'orange sont à disposition des salariés en grève. Depuis le début de matinée, hier, ils bloquent à l'aide de palettes l'entrée du site, empêchant les camions d'accéder ou de sortir de l'usine. C'est leur troisième action de grève depuis que la direction du groupe leur a annoncé la fermeture du site en 2014. 2014, ça paraît loin mais c'est demain. Ils se voient déjà licenciés, pensent à la maison qu'ils ont à payer.


« On attend le plan social »

« On pourrait se proposer pour un poste dans un autre site du groupe, mais quand son conjoint travaille au Lude, il faut être sûr qu'elle retrouve un boulot », s'interroge Fabrice Jocher, 39 ans et père de deux enfants. Un collègue s'approche. Il n'est pas contre une mutation, mais le prix des maisons à Nantes n'est pas le même qu'au Lude. Il faut s'y retrouver quand même. Christophe Surut, 40 ans, a lui aussi « 20 ans de boîte ». « On attend vraiment le plan social, en janvier 2014, pour voir où on va. » Une banderole se hisse sur la passerelle, on peut y lire « Candia fournisseur de Pôle emploi ».

Le Lude, opération ville morte

Au nom de la CFDT, Romain Pottier voit à travers cette action un signe de solidarité de l'ensemble des sites Candia. Le prochain mouvement se tiendra dans la commune, le personnel espérant que les commerçants, les habitants participeront à l'opération Le Lude, ville morte. Elle pourrait avoir lieu samedi 8 décembre, date à confirmer.

Patrick Corvaisier, secrétaire du CHSCT et maire-adjoint au Lude, annonçait hier la mise en place d'une cellule psychologique dans l'usine, à l'initiative de la direction, ce vendredi, de 9 h à 17 h et vendredi 14 décembre. Comme d'autres personnels, l'élu espère que l'expertise du ministère sur les lignes de production crème et Candy'up démontre qu'elles peuvent rester au Lude.

Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, devrait rencontrer à nouveau le personnel en février. Tandis que le comité central d'entreprise a demandé une étude précise de l'activité Candia dont les résultats devraient être connus début janvier. Autant d'actions, locales ou nationales, auxquelles se raccrochent ces salariés.
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede altersocial » 19 Déc 2012, 14:05

:arrow: imprimerie CCL Label (étiquetage pour l'agro-alimentaire)


Atur (24) : suppressions de postes annoncées à l'imprimerie CCL Label

Les salariés ont fait un débrayage devant l'imprimerie, ce mercredi matin. La production d'étiquettes et d'emballages agroalimentaire est au ralenti depuis trois semaines

Image

Un peu plus de vingt salariés ont débrayé ce mercredi matin devant leur entreprise CCL Label au Val d'Atur. L'imprimerie produit des étiquettes et des emballages pour l'agroalimentaire. Elle compte 42 salariés.

Le groupe a annoncé lundi huit suppressions de postes. Les salariés refusent cette mesure en expliquant qu'ils se trouvent déjà, de manière générale, en effectifs limités, même si la production est au ralenti depuis trois semaines.

Un comité d'entreprise doit se tenir le 3 janvier 2013. Les délégués CGT demandent qu'une expertise comptable soit réalisée par un cabinet indépendant afin de déterminer précisément la situation financière de l'entreprise.
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede altersocial » 20 Jan 2013, 10:22

:arrow: Candia

Les salariés de Candia à St-Yorre se mettent en grève et occupent l'usine [Mis à jour]

A l'image de leurs collègues également menacés dans l'Ouest, à Ludes, les salariés de Candia à St Yorre veulent une meilleure indemnisation de départ. L'usine fait partie des trois sites qui doivent fermer. Une expertise des comptes du groupe est attendue le 17 janvier.

Image

Jeudi 17 janvier, vers 4h, à leur prise de service, les salariés de l'usine Candia, basée à St-Yorre (Allier) ont décidé de bloquer le site et d'entamer une grève illimitée.
Un mouvement de colère, sous l'égide de la CFDT, motivé par les décisions annoncées par le groupe, suite à la fermeture programmée de cette usine, qui emploient 106 personnes. Des décisions qui concernent les modalités de départ des salariés, que ces derniers considèrent comme insuffisantes. Les salariés réclament en effet une prime de départ de 65 000 euros par employé.

Un processus en cours
La société Candia, qui fait face à une baisse chronique des ventes de lait, avait annoncé en 2012 un projet de réorganisation industrielle, prévoyant la fermeture de trois de ses sites, dont l'unité de conditionnement de lait de St-Yorre. En novembre dernier, suite à cette annonce, le préfet de l'Allier, Benoît Brocart, avait organisé une réunion concernant cette situation préoccupante. Il avait alors placé les dirigeants de Candia devant leurs responsabilités, et notamment sur la manière dont Candia envisageait de répondre aux exigences de réindustrialisation et de revitalisation du site, ainsi que de reclassement des salariés.

Une grève à Lude depuis le 9 janvier
Parmi les autres sites du groupe Candia menacés de fermeture, celui basé à Lude, dans l'ouest de la France, est également bloqué par une grève à durée indéterminée. La fermeture est programmée pour 2014. Sur place, quelques 190 salariés sont concernés. Ils sont en grève depuis le 9 janvier dernier, et occupent le site. La direction leur a proposé une reprise des négociations du plan de sauvegarde de l'emploi, le 21 janvier prochain. Ce plan ne les a, semble-t-il, pas convaincus. Le troisième site menacé est basé à Villefranche-sur-Saone, dans le Rhône. Ce jeudi 17 janvier, une expertise des comptes de Candia doit être dévoilée à Paris. Candia produit environ 1.5 milliard de litres de lait par an, 500 millions sous marque Candia, et un milliard sous marque distributeur. Ses ventes d'élèvent à quelque 1,2 milliard par an.

:arrow: VIDEOS
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede altersocial » 26 Jan 2013, 18:42

:arrow: LU

Grève et débrayages à l'usine LU de Cestas (33)

Depuis le début de la semaine, les employés interrompent par tranches de deux heures le travail pour réclamer des augmentations de salaires

Image

Les salariés de l'usine LU de Cestas qui fabrique les biscuits Mikado, Granola, Pépito ou Petit Ecolier cessent le travail par tranches de deux heures sur le site de production depuis le début de la semaine.

Regroupés devant l'usine, ils empêchent également les camions de franchir le portail d'entrée.

Cette mobilisation s'inscrit dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), période où les conditions salaires et de travail sont négociées entre direction et partenaires sociaux.

:arrow: VIDEO

"Nous réclamons entre 3 et 3,5% d'augmentation. La direction nous a proposé 0,5% au 1er mars et 0,6% au 1er octobre. C'est inacceptable", indique Stéphane Sedeau, délégué syndical CGT.

Les salariés dénoncent aussi un changement de la grille des salaires dans l'entreprise et la prise en charge par les employés d'une partie de la contribution du forfait social sur l'intéressement et la participation.

550 CDI travaillent sur le site de Cestas appartenant au groupe Kraft Foods. Ce mouvement est national. Sur les 15 autres sites en France, des débrayages ont également eu lieu en début de semaine.

La suite du mouvement à Cestas sera votée demain en assemblée générale.
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede altersocial » 13 Fév 2013, 12:01

:arrow: Les Moulins Maurel

Moulins Maurel : la bataille pour l’emploi s’intensifie

N°116-Les salariés des Moulins Maurel à Marseille ne veulent pas être liquidés en novembre 2013. C’est pourquoi ces ouvriers, de la plus ancienne minoterie de Marseille couplée à une semoulerie ont décidé de se battre pied à pied contre leur direction qui veut mettre à bas un concurrent pour ses autres moulins. Une table ronde est prévue prochainement en Préfecture pour justement essayer de trouver une solution : la reprise de la minoterie par un indépendant… La bataille ne fait que commencer.

Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Fraisnor en lutte

Messagede Pïérô » 11 Juil 2013, 13:52

Fraisnor est une usine agroalimentaire spécialisée dans la fabrication des lasagnes, près d’Arras (Feuchy).
Un redressement judiciaire est prononcé le 6 mars, la liquidation le 22 mai. Depuis, les machines ont cessé de fonctionner mais l’usine est occupée en permanence par les ouvrier-es.

Les « Fraisnor » en lutte : du gaz contre le chloroforme

« Cette indifférence va nous contraindre d’imaginer des actions plus radicales. Pour info, les bouteilles de gaz sont prêtes ! » (Tract CGT, 26/06.) C’est sur cet avertissement qu’une trentaine d’ouvrier-es de Fraisnor interpellent les pouvoirs publics à Arras, le 26 juin dernier. Depuis février, ces salarié-es sont engagés dans une lutte pour garder leur emploi et ne pas sombrer dans la misère. En face, les pouvoirs publics ont tout fait pour noyer la contestation et fermer l’usine.


Fraisnor est une usine agroalimentaire spécialisée dans la fabrication des lasagnes, près d’Arras (Feuchy). Des lasagnes de cheval, blaguerons-nous ? Pas à Feuchy, mais le scandale Findus/Spanghero (entreprise française qui a acheté la viande de cheval déguisée en viande de bœuf) finit par faire sombrer la trésorerie déjà fragilisée de cette entreprise de 110 salarié-es. Le redressement judiciaire est prononcé le 6 mars, la liquidation le 22 mai. Depuis, les machines ont cessé de fonctionner mais l’usine est occupée en permanence par les ouvrier-es.

« Faut faire du bruit…faire exploser un truc »

Pendant l’AG du 36e jour d’occupation, Christian Delépine, délégué CGT, et ses camarades de blocage ont la même hargne des débuts. Ça a commencé par des manifestations à Arras, au Louvre-Lens et même au salon de l’agriculture pour tenter d’« interpeller l’opinion et les pouvoirs publics » et trouver des solutions politiques à la faillite conduite par le patron Alain Leemans. Ce dernier, à entendre Christian, est « un petit capitaliste qui a perdu en rachetant l’entreprise il y a quelques années ». Et qui, durant le mouvement, s’est éclipsé habilement derrière les offres de reprise des politiques.

Suite aux premières actions, rien ne bouge vraiment et les salarié-es décident de forcer la main : le 11 mars, deux d’entre eux montent sur des cuves de stockage et obtiennent la venue du ministre de l’agroalimentaire, Guillaume Garot. Du 15 au 23 avril, trois salariés marchent jusqu’à l’Élysée pour rencontrer un conseiller de Hollande. Ils vont à la rencontre des ouvrier-es de PSA-Aulnay en lutte contre la fermeture de leur usine et, plus localement, ils reçoivent le soutien des ouvrier-es de l’abattoir Doux à Graincourt (près de Cambrai), eux aussi menacés de licenciements. Enfin en mai, un délégué CGT se met en grève de la faim : « neuf jours, neuf kilos en moins », ironise Christian. « Mais on n’a rien obtenu, ça a été un échec total ». Échec car l’usine ferme le 31 mai malgré les « coups médiatiques » et les convergences d’infortune. Se sentant trahis par les politiques et seuls dans leur lutte, les grévistes finissent par brûler une machine et l’effigie du patron, parti se réfugier dans sa coquette maison bruxelloise. Des bouteilles de gaz sont installées sur le toit, en guise de menace contre la préfecture et la CUA, véritables fossoyeurs de l’usine.

« Faut qu’ils se calment les Fraisnor »

Dixit, en sourdine, un adjoint du préfet. Juste avant, il s’adressait aux salarié-es occupant le hall de la préfecture par un hautain « qu’est-ce qui vous arrive ? » Comme si la préfecture ne savait pas. En février, celle-ci soutient moralement les Fraisnor, des comités de pilotage sont organisés et la CUA promet le 15 mars de racheter les locaux et d’injecter 1,5 million dans la trésorerie. Un espoir pour les salarié-es. La CGT s’inquiète tout juste de quelques conditions (demande d’exonération fiscale), mais Philippe Rapeneau, président de la CUA, s’empresse de répondre « la CGT ne devrait pas s’emballer comme cela […], tout ce qu’il y a à faire c’est "wait and see" » (L’Avenir de l’Artois, 10/04). Or début mai, les ouvrier-es découvrent le pot aux roses. La promesse de la CUA avait une condition : la non-liquidation judiciaire de l’entreprise. Mais celle-ci est préparée en sous-main et prononcée le 22 mai. Comme d’habitude, l’objectif était de gagner du temps par de faux espoirs pour calmer la contestation. On nous dira que tout a été fait pour sauver les Fraisnor, que c’est la faute à la désindustrialisation et à la crise. Mais les masques sont déjà tombés. En témoigne l’arrogant adjoint du préfet et ses subalternes policiers qui se sont dépêchés de verbaliser les voitures des salarié-es venus protester.

« Chez moi, je tourne en rond donc je reste tant qu’on est pas éjectés »

Malgré ces coups de massue répétés, la lutte est encore vivace dans l’usine occupée. Mais Christel et ses copines ne se font pas d’illusions et parlent déjà entre-elles de la suite. « On a deux solutions : le CSP [contrat de sécurisation professionnelle qui n’a rien de sécurisant] qui prévoit une formation et un salaire à 80% pendant un an, ou le RE [retour à l’emploi… précaire] géré par Pôle Emploi. Parmi nous, il y en a qui veulent faire aide-soignante, auxiliaire de vie, etc. »

L’amertume est dans l’esprit de chacune. En faisant la visite de l’usine encore réfrigérée, Véronique, fière de ses 14 ans d’usine, note que derrière les 110 salarié-es, il y a 110 familles promises à la précarité. Outre l’affectif, il y a surtout des salarié-es qui ont lutté mais qui n’obtiennent rien de plus. Comme pour les autres fermetures d’usine, la classe dominante joue la même partition : le patron ferme l’usine, le politique promet le « redressement productif » et lance des contre-feux. Restent les ouvrier-es coincés entre la croyance encore persistante d’une social-démocratie qui va les aider et la nécessité de lutter pour garder leur emploi et éviter la précarisation. Le rapport de force reste inégal et il le restera si, au-delà d’une solidarité entre secteurs qui font naufrage, une convergence plus large ne se crée pas.

http://labrique.net/numeros/numero-36-e ... tte-du-gaz
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede altersocial » 10 Déc 2013, 13:58

:arrow: Délifrance :

Délifrance à Landévant. Le barrage filtrant levé, la grève se poursuit

Image

Ce mardi, les salariés de Délifrance entament leur 12e journée de grève à Landévant.

Le barrage filtrant mis en place sur la RN 165 à hauteur de l’usine a été levé peu avant 10 h.

Les négociations sur les conditions de départ dans le cadre d’un plan de restructuration avaient repris ce week-end. Elles n’ont finalement pas abouti.



Rencontre ce mercredi

Les représentants du personnel attendent beaucoup de la réunion qui doit se tenir ce mercredi avec le directeur des ressources humaines. La production de l’usine de pain et de viennoiseries industrielles est à l’arrêt depuis le vendredi 29 novembre.
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede Pïérô » 06 Avr 2014, 13:05

Vico à nouveau dans la rue

Vico fait de gros bénéfices et les salariés n’en profitent pas tant que ça.

Deux jours de suite, à l’appel de la CGT, qui a le soutien de Sud solidaire, ils ont cessé le travail durant trois heures. Ils doivent le refaire aujourd’hui, promet un syndicaliste qui évalue la participation à ce mouvement à 70 % des ouvriers, représentant environ la moitié des 300 salariés, auxquels s’ajouteraient d’autres membres du personnel. Des revendications essentiellement salariales ont suscité cette action, notamment parce que les dernières négociations (NAO : négociations annuelles obligatoires) ont abouti à des revalorisations trop peu importantes au goût des représentants : «L’augmentation est moins importante que l’année dernière et nous n’avons eu que trois réunions, nous en aurions voulu cinq».

L’âge du personnel est abordé parmi les revendications puisque au moins 40 départs à la retraite auront lieu d’ici 2017. Ils évoquent des conditions de travail difficiles pour une population vieillissante, s’interrogeant sur l’annonce de la venue d’un «petit robot» pour aider, s’inquiétant pour l’avenir du personnel. Ils se demandent quand allaient intervenir les embauches annoncées «en janvier, en février puis en mars». Quant aux jours fériés travaillés, ils assurent que leur majoration financière n’était pas perceptible car «noyée» dans l’annualisation.


http://www.lechatnoir51.fr/2014/04/vico ... a-rue.html
et http://www.lechatnoir51.fr/article-mani ... 20397.html
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede bipbip » 16 Fév 2015, 15:16

Soutien au ex-salariés de Nutré-Triskalia le 17 février 2015 à Rennes

Le Comité de soutien aux ex-salariés de Nutréa-Triskalia victimes des pesticides vous appelle à venir nombreux soutenir Pascal Brigant et Claude Le Guyader pour faire reconnaître leurs maladies professionnelles et les préjudices qu’ils ont subis. Claude et Pascal seront défendus par Maître François Lafforgue

Le mardi 17 février 2015 à 9h00 devant la Cour d’Appel du Tribunal des Affaires de Sécurité Sociales Place du Parlement à Rennes

Pascal Brigant et Claude Le Guyader qui souffrent d’hypersensibilité aux produits chimiques multiples (M.C.S) après avoir été intoxiqués par des pesticides sur leur lieu de travail se battent depuis maintenant cinq ans avec d’autres salariés de la société Nutréa-Triskalia pour faire reconnaître leurs maladies professionnelles et annuler leurs licenciements.

Après la condamnation le 11 septembre dernier de Nutréa, devant le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale de Saint Brieuc pour « faute inexcusable de l’employeur » lors des accidents du travail dont furent victimes leurs collègues Laurent Guillou et Stéphane Rouxel, Pascal et Claude espèrent que la Cour d’appel de Rennes leur rendra également justice. La gravité et le caractère particulièrement invalidante de cette maladie environnementale émergente, qu’est l’hypersensibilité au produits chimiques multiples doit enfin être reconnue par la Mutualité Sociale Agricole et inscrite au tableau des maladies professionnelles.

Le Comité de soutien : Solidaires, Attac, LDH, Eaux et Rivières de Bretagne, Confédération Paysanne, EELV, UDB, Fase, P.G ,Sauvegarde du Trégor, Sauvegarde du Penthiève, Agir pour un Environnement et un Développement Durable (AE2D)....

http://rennes-info.org/Soutien-au-ex-salaries-de-Nutre
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede Pïérô » 21 Aoû 2015, 11:37

Crise du porc. La CGT refuse que le salarié soit la "variable d'ajustement"

Les salariés CGT de l'agroalimentaire Breton (Kermené- E. Leclerc, Salaison Celtiques - Intermarché, Bigard et Cooperl) refusent d'être les "dindons de la farce" d'une industrie porcine en crise. Réunis, ce mercredi matin, à Pontivy, en présence de Thierry Gourlay, secrétaire régional et de Joseph D'Angelo, secrétaire national agroalimentaire, les représentants syndicaux dénoncent "un système qui fonctionne à l'envers". "On ne peut être que d'accord avec les éleveurs chacun doit pouvoir vivre de son travail", a martelé le premier, craignant notamment que les demandes des groupes de transformateurs portent sur le coût du travail.

"3.300 emplois ont été détruits" "Comment peut on demander moins d'impôts et plus d'aides ?", s’interroge le secrétaire national, conspuant notamment "le Medef et la FNSEA qui portent des exigences qui n'ont rien à voir avec le porc" et rappelant, dans le domaine de la volaille, "que Doux, c'est 1 milliard d'euros d'aides en 15 ans avec les résultats que l'on connait". "Avec nos impôts sont financés des stratégies industrielles qui nous mettent dans une vis sans fin avec toujours les mêmes grands perdants", explique Joseph D'Angelo. Des propos illustrés par Ronan Le Nezet, délégué CGT des Salaisons celtiques (Pontivy - Intermarché) : "à chiffre d'affaire constant, à 6,6 milliards d'euros par an, 3.300 emplois ont été détruits dans la filière porcine en Bretagne entre 2005 et 2013".

... http://www.letelegramme.fr/morbihan/pon ... 744433.php
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede bipbip » 27 Fév 2016, 13:57

Lamballe. Des salariés de la Cooperl en grève
A l'appel des syndicats CFDT, CGT et FO de la Cooperl, plusieurs centaines de salariés ont débrayés ce jeudi sur le deux sites du groupe. Ils ont notamment bloqué le site lamballais et l'une des entrées de la ville. Un nouveau débrayage est prévu ce vendredi dès 5 h.
... http://www.letelegramme.fr/cotes-darmor ... 5ApQori.99


Lamballe. Pas d'accord à la Cooperl, la grève reconduite pour Lundi
Le mouvement de grève à la Cooperl à Lamballe s'est poursuivi ce vendredi, après une journée de jeudi de forte mobilisation. Le début des négociations annuelle obligatoire entamées ce vendredi matin n'ont pas abouti. La grève est reconduite pour lundi.
... http://www.letelegramme.fr/cotes-darmor ... 6DWJFyt.99
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede bipbip » 04 Mar 2016, 16:04

Lamballe. « Nous, salariés Cooperl en grève, nous allons tenir ! »

Les salariés entament leur 7e jour de grève. Un mouvement inédit à la Cooperl. Ils sont déterminés à ne pas fléchir devant une direction qui campe sur ses positions.

9 h, jeudi. Une centaine de salariés de la Cooperl sont déjà réunis dans la salle municipale de Maroué. Chacun commente la vidéo postée sur Youtube intitulée « Lettre ouverte des salariés Cooperl à M. Commault ». Elle raconte la situation et les conditions de travail des salariés. Extraits : « Nous ne demandons pas d’augmentations de salaires, mais juste garder nos acquis… Venez passer une semaine sur la chaîne… Soyez humain… On en a assez de payer pour vous… »

Un mouvement inédit

Les salariés ont entamé leur 6e jour de grève. « C’est du jamais vu. Mais on continue. On veut du dialogue avec la direction », martèlent-ils. « Cette grève, c’est un mouvement inédit à la Cooperl ».

... http://www.ouest-france.fr/bretagne/lam ... ir-4071188



Lettre ouverte des salariés cooperl À Monsieur Commault!!!

Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede bipbip » 05 Mar 2016, 17:46

Des miettes !

Chiry-Ourscamp : Lustucru accorde 30 € aux salariés après 4 jours de grève non payés

Palettes en flammes, mines graves. Ce jeudi, les ouvriers de Lustucru, à Chiry-Ourscamp, ont poursuivi leur mouvement de grève commencé lundi soir. Vers 19 heures, l’intersyndicale a finalement signé un accord avec la direction : 30 € d’augmentation sont accordés contre les 20 initialement décidés lors des négociations annuelles obligatoires (NAO).

Les grévistes demandaient initialement entre 50 et 100 € puis avaient accepté de descendre à 40. Les jours de grève ne seront pas payés et les syndicalistes assignés ce vendredi devant le juge des référés pour le blocage doivent se rendre au tribunal de Compiègne même si la direction a promis de se désister. Epilogue de quatre jours de bras de fer avec « une direction qui n’est plus ce qu’on a connu » selon Jacques Duriez, délégué CGT.

... http://www.leparisien.fr/oise-60/chiry- ... 595793.php
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Industrie agro-alimentaire : blocages, grèves, ...

Messagede Pïérô » 16 Mar 2016, 18:42

Blois : Germanaud doit fermer en août, les salariés en grève

La direction du groupe Turenne-Lafayette, auquel appartient l'usine Germanaud de Blois, a annoncé lundi la fermeture définitive du site en août prochain. Le personnel s'est aussitôt mis en grève.

... http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir ... ve-2653676
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Suivante

Retourner vers Monde du travail

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 9 invités