Tensions chez ArcelorMittal à Reims
Charge de travail qui augmente, suppression de postes, négociations annuelles qui débutent : des salariés expriment leur « ras-le-bol ».
À Reims, chez Arcelor, on n’a pas l’habitude des grèves. » Ce sont des salariés qui le disent. Hier, pourtant, les trois équipes qui se relaient tout au long de la journée ont observé des débrayages de deux heures, rue Émile-Druart. Sur les quatre syndicats de l’entreprise, trois ont appelé à observer ce mouvement : FO, la CFDT et la CGT. Une cinquantaine de salariés ont observé le mouvement le matin, le site rémois comptant 180 salariés et 50 intérimaires.
« En fait, c’est un gros ras-le-bol qui s’exprime. On a fusionné neuf sites l’an passé et celui de Montataire, dans l’Oise, est en train d’être fermé. Beaucoup d’économies ont été faites et des postes supprimés. La direction appelle cela des doublons mais nous, on voit la charge de travail augmenter, sans compensation », détaille Sébastien Rehmet, délégué syndical CGT. Son collègue, délégué syndical central CFDT, Didier Mauget, complète la liste des griefs : « Le logiciel pour les payes a changé en janvier et depuis, nous n’arrivons jamais à avoir un compte juste. On a des écarts de 10 à 300 €... »
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