GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 06 Oct 2013, 08:24

Le lundi 7 octobre, à la Cour d'Appel du Conseil de Prud' hommes d'Aix-en-Provence, se tiendra une nouvelle audience concernant 5 salarié(e)s qui ont fait appel à la
décision du 5 septembre dernier.
viewtopic.php?f=72&p=122494#p118497

Appel à rassemblement le
lundi 7 octobre 2013
AIX EN PROVENCE
09 h
Cour d’Appel d’Aix en Provence, Chambre Sociale Salle 3, Antenne les Milles, 6 Parc Club du Golf, 13100

Lundi 7 octobre à 9h00 aura lieu une nouvelle parodie d’audience, cette fois ci à la Cour d’Appel du Conseil des Prud’hommes d’Aix en Provence !

FRALIB et le Groupe UNILEVER ulcéré de la décision du 5 septembre dernier du Conseil des Prud’hommes de Marseille qui a prononcé un sursoir à statuer de la demande d’indemnisation de 5 salariés, tant qu’UNILEVER n’applique pas l’Arrêt du 28 février de la cour d’Appel d’Aix en Provence, a conseillé a ces 5 derniers de demander à la Cour de les autoriser à interjeter appel de cette ordonnance.

Il n’y a qu’à prendre connaissance des arguments de FRALIB dans ce dossier qui devrait être adversaire, mais qui conclue en faveur de ceux qui les assignent !!! Adversaires ou complices ????

Nous appelons à un rassemblement lundi 7 octobre 2013 à 9h00 à la Cour d’Appel d’Aix en Provence
Chambre Sociale Salle 3 Antenne les MILLES 6 Parc Club du Golf

Les salariés de FRALIB en lutte.

Encore et toujours :

continuons le Boycott de LIPTON !

ET DE TOUTES LES MARQUES DU GROUPE UNILEVER !!!


http://www.millebabords.org/spip.php?article24491
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 16 Oct 2013, 09:24

Hier, le juge de l'exécution du TGI de Nanterre a reporté sa décision au 22 octobre prochain concernant l'assignation de Fralib par les salariées, afin que celle-ci respecte la décision de justice du 28 février 2013 de la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence qui avait annulé le 3ème PSE et lui demandait d'en présenter un 4ème viewtopic.php?f=72&t=5143&start=300#p85278 . Les salariées avait demandé également au juge de l'exécution, qu'une astreinte soit fixée.

Par ailleurs, devant l’intransigeance du Groupe UNILEVER qui refuse depuis 3 ans toute négociation concernant le maintien de l'activité industrielle et de leurs emplois, le Comité
national de soutien et de lutte aux FRALIB souhaite organiser le samedi 7 décembre 2013 , une journée nationale de boycott de tous les produits d'UNILEVER.


Le jugement qui devait être rendu Mardi 15 octobre par le juge de l’exécution du Tribunal de Grande Instance de NANTERRE que nous avons saisi pour qu’une astreinte soit fixée afin de contraindre le Groupe UNILEVER à respecter les décisions de justice de notre pays a été prorogé d’une semaine est sera donc rendu le 22 octobre prochain.

Par ailleurs, comme nous l’avions annoncé, devant l’intransigeance du Groupe UNILEVER qui refuse depuis 3 ans toute négociation concernant le maintien de notre activité industriel et nos emplois, le Comité national de soutien et de lutte aux FRALIB, à partir des nombreuses initiatives développées par nombre d’associations, syndicats, partis politiques, personnalités et élus locaux, départementaux, régionaux et nationaux, collectivités territoriales, comités d’entreprise et organismes équivalents, a décidé d’étendre le plus largement possible l’appel au Boycott pour contraindre ce groupe a assumer pleinement toutes ses responsabilités dans la casse de notre entreprise.

Pour cela le Comité national de soutien et de lutte aux FRALIB souhaite organiser le samedi 7 décembre 2013 une journée nationale de boycott de tous les produits d’UNILEVER.


http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/ar ... 19614.html


Appel du Comité de soutien et de lutte aux FRALIB :


Image


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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 17 Oct 2013, 19:01

Ce matin, le Conseil des Prud’hommes de Marseille en référé départage a rendu son délibéré concernant 5 salarié(e)s qui avaient saisi le Conseil des Prud’hommes sur incitation de FRALIB et du Groupe UNILEVER viewtopic.php?f=72&t=5143&start=345#p115123 en décidant de sursoir à statuer tant qu’UNILEVER n’applique pas l’Arrêt du 28 février de la cour d’Appel d’Aix en Provence.

Rendu du conseil des prud'hommes de Marseille

Très bonne nouvelle ce matin ; le Conseil des Prud’hommes de Marseille en référé départage a rendu son délibéré dans l’affaire qui avait été évoqué à l’audience du 12 septembre dernier ou 5 salariés concernés par l’annulation des licenciements suite à l’Arrêt du 28 février 2013 de la cour d’Appel d’Aix en Provence, avaient saisi le Conseil des Prud’hommes sur incitation de FRALIB et du Groupe UNILEVER les invitant ainsi à se rendre complices d’une véritable fraude à la loi !!!

La FNAF CGT et l’Union locale CGT d’Aubagne étaient intervenues volontairement dans cette nouvelle procédure et « pseudo-litiges » qui auraient opposé ces salariés à la Société FRALIB.

Le Conseil des Prud’hommes a une nouvelle fois répondu favorablement à notre demande en décidant de sursoir à statuer tant qu’UNILEVER n’applique pas l’Arrêt du 28 février de la cour d’Appel d’Aix en Provence.

Cette nouvelle décision de justice nous conforte dans notre détermination pour poursuivre notre combat juste et légitime.

Cela signifie que ce débat juridique est très loin d’être définitivement tranché, loin de la !!!

Alors que la justice lui impose de présenter un nouveau PSE, FRALIB refuse toujours de le faire.

Nous attendons maintenant avec beaucoup de sérénité le jugement qui doit être rendu le 22 octobre prochain par le juge de l’exécution du Tribunal de Grande Instance de NANTERRE que nous avons saisi pour qu’une astreinte soit fixée afin de contraindre le Groupe UNILEVER à respecter les décisions de justice de notre pays.

http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede mimosa rouge » 20 Oct 2013, 21:44

ce week end j'ai gouté au tilleul ... bon bah c'est du tilleul quoi :-D

j’attends surtout les glaces des anciens pilpa !!! je prefere les glaces youpeee
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 21 Oct 2013, 14:33

mimosa rouge a écrit:ce week end j'ai gouté au tilleul ... bon bah c'est du tilleul quoi :-D

j’attends surtout les glaces des anciens pilpa !!! je prefere les glaces youpeee


Cette digression toute personnelle et superflue est sans intérêt sur le sujet de ce topic ( un brin "trollesque" :mrgreen: )
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 22 Oct 2013, 20:42

Le juge de l'exécution (JEX) du tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) a condamné mardi Fralib, filiale du groupe Unilever, à respecter une décision de justice du 28 février sous peine d'une astreinte de 3.000 à 10.000 euros par jour.
viewtopic.php?f=72&t=5143&start=300#p85278

Fralib doit présenter un nouveau PSE sous peine d'une astreinte de 3.000 euros par jour

NANTERRE, 22 oct 2013 - Le juge de l'exécution (JEX) du tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) a condamné mardi Fralib, filiale du groupe Unilever, à respecter une décision de justice du 28 février sous peine d'une astreinte de 3.000 à 10.000 euros par jour.

Dans son jugement mis à disposition du greffe, il ordonne que l'injonction faite à Fralib par la cour d'appel d'Aix-en-Provence de reprendre "à son début" la procédure d'information et consultation du comité d'entreprise (CE) et de lui présenter "un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) concernant l'ensemble des salariés du site Gémenos soit assortie d'une astreinte".

Après la troisième annulation du PSE par la justice, en février, la direction de Fralib avait mis fin en avril aux contrats de travail des salariés.

Depuis lors, aucune nouvelle procédure n'ayant été lancée par Fralib et l'usine de Gémenos cédée, certains salariés sont allés aux prud'hommes pour obtenir une indemnisation.

Le juge a fixé "à 3.000 euros par jour" l'astreinte "qui commencera à courir à l'expiration d'un délai de huit jours à compter de la notification du jugement".

"A défaut d'exécution dans un délai de 15 jours à compter du début de l'astreinte", elle sera portée à 10.000 euros par jour, "jusqu'à exécution de cet arrêt".

Ces sommes correspondent aux demandes du CE lors de la saisine de cette juridiction.

"C'est la preuve qu'Unilever n'a pas appliqué l'arrêt du 28 février, la décision du JEX nous satisfait pleinement", a réagi Gérard Cazorla, syndicaliste de Fralib, joint par l'AFP.

"Maintenant on va faire valoir les droits des 77 salariés qui devraient travailler chez Fralib au lieu de pointer à Pôle emploi", a-t-il ajouté, précisant que sur ces salariés, 15 étaient des travailleurs protégés qui n'avaient pas été licenciés.

"Nous prenons acte de cette décision, et comme nous l'avons déjà dit, nous allons entamer une dernière procédure dans le cadre de la nouvelle loi" (ANI, accord sur la sécurisation de l'emploi, ndlr), a déclaré Frédéric Faure, Président de Fralib dans un communiqué.

"Un nouveau comité d'entreprise vient d'être mis en place le 15 octobre et nous sommes enfin en mesure d'avancer, en tenant compte du fait que bon nombre de salariés ont déjà tourné la page avec une solution d'emploi et une indemnisation", ajoute-t-il.

Fralib regrette par ailleurs que la décision ne tienne pas compte "des autres décisions intervenues et des reclassements réalisés depuis".

Le JEX a par ailleurs rejeté les demandes de sursis à statuer de Fralib qui avait mis en avant des procédures prud'homales pendantes.

La fermeture en juillet 2011 de l'usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), filiale du groupe agroalimentaire Unilever, la seule en France qui produisait les thés Lipton et les infusions Eléphant, est contestée par une majeure partie des 182 salariés.

Dans un communiqué, les syndicats CGT et CFE CGC ont de nouveau demandé à Fralib de leur céder la marque "Elephant", ainsi que des commandes, "pour permettre la poursuite de l'activité de production et de conditionnement de thé et d'infusions sur le site de Gémenos".

Une partie des salariés ont en effet mis sur pied un projet de société coopérative et participative (SCOP) afin de reprendre le site, avec le soutien des collectivités territoriales.


http://lentreprise.lexpress.fr/gestion- ... 43786.html
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 23 Oct 2013, 08:54

Communiqué de la CGT.fralibvira :

FRALIB:NOUVEAU CAMOUFLET POUR UNILEVER

Le Tribunal de Grande Instance de Nanterre vient de rendre une nouvelle fois, justice aux salariés de Fralib.


Unilever est condamné sous astreinte à exécuter l’arrêt rendu le 28 février 2013 par la Cour d’Appel d’Aix en Provence par lequel elle a annulé toute la procédure, le 3ème PSE et le licenciement des 182 salariés. Le groupe doit reprendre l’ensemble de la procédure, présenter un nouveau PSE pour les 182 salariés comme ordonné par le juge sous peine d’une astreinte de 3 000 € par jour, astreinte portée à 10 000 € par jour si Unilever ne s’exécute pas dans les 15 jours à compter de la notification de la décision.


Cette nouvelle victoire judiciaire est un camouflet supplémentaire pour Unilever qui se croit au-dessus des lois de la République. Elle s’inscrit comme un nouvel encouragement pour les salariés de Fralib qui agissent depuis plus de 1 000 jours pour imposer à Unilever la prise en compte de leur projet de SCOP TI., et s’opposent à la casse de l’outil industriel agroalimentaire et l’emploi dans la région.


Le Comité d’entreprise va immédiatement signifier le jugement rendu ce jour à Unilever.


Après cette nouvelle condamnation, UNILEVER doit enfin assumer ses responsabilités en cédant la marque « Eléphant » aux salariés et des volumes pour permettre la poursuite de l’activité de production et de conditionnement de thé et d’infusions sur le site de Gémenos (13). Dans le même temps, l’ensemble des salariés injustement licenciés doivent être réintégrés dans leur emploi et Unilever doit payer les arriérés de salaires.


Il est également temps que l’Etat assume ses responsabilités et tienne les engagements pris par le Président de la République lorsqu’il n’était encore que candidat à cette fonction pour favoriser la mise en œuvre du projet alternatif porté par les salariés.


La décision de justice rendue ce jour est une nouvelle étape du combat des Fralib. La lutte continue. Les Fralib ne lâchent rien !


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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 25 Oct 2013, 15:28

Hier, les salarié(e)s en lutte ont voulu se faire entendre auprès des plus hautes instances de l'Etat et des pouvoirs publics, afin d'obtenir un rendez-vous avec le conseiller social du président Hollande, Michel Yahiel ( après décision prise à l'issue de leur AG du matin au sein de l'usine ). C'est ainsi qu'ils ont bloqué 6 heures durant l'accès à l'autoroute A50 en
direction de Marseille aux heures de sortie de bureau en particulier, obligeant la police nationale et municipale à dévier la circulation vers d'autres entrées d'autoroute.
Elles et ils ont obtenu l'assurance d'une rencontre mardi prochain à 14 h 30, à l'Elysée avec le conseiller du président de la République dans tous les dossiers sociaux.

"Comment est-il possible que dans notre pays des décisions de justice soient prononcées et que rien ne soit fait pour les faire appliquer?" tempêtait hier Olivier Leberquier, délégué syndical, derrière les big bag d'une tonne de thés installés à l'entrée de l'autoroute A 50 en guise de barricades.

http://www.laprovence.com/article/editi ... endre.html


Toujours licenciés ? Encore salariés ? Chez Fralib, le plan social repart à zéro

Retour à la case départ, ou presque, pour les salariés de Fralib. Trois ans après l'annonce de la fermeture de l'usine de Gémenos (Bouches-du-Rhône), deux ans après l'arrêt de la fabrication des infusions l'Eléphant et du thé Lipton et les premiers licenciements, et un an après la fermeture effective du site, la justice a condamné, mardi 22 octobre, la filiale du groupe Unilever à reprendre toute la procédure conduisant au licenciement de 182 salariés, sous peine d'une astreinte de 3 000 euros par jour.

De là à dire que cette décision du juge de l'exécution du tribunal de grande instance de Nanterre, saisi par le comité d'entreprise (CE) de Fralib, pourrait conduire l'entreprise à réintégrer des salariés déjà licenciés ou à leur verser à nouveau leurs salaires, avec des arriérés, il y a un grand pas.

Pour Amine Ghénim, l'avocat du CE, il est évident que les licenciés vont à nouveau devoir être rémunérés, « car si l'entreprise doit présenter un PSE [plan de sauvegarde de l'emploi, plan social], cela signifie que les gens sont restés des salariés », relève-t-il.


JUGEMENT DES PRUD'HOMMES


La direction de Fralib ne partage pas cette analyse : « Cette décision ne signifie en rien que les anciens salariés sont automatiquement réintégrés, ni qu'ils doivent être payés », indique-t-elle.

Fralib s'appuie sur un jugement du conseil des prud'hommes de Marseille du 18 septembre, qui avait été saisi en référé : un salarié licencié a été débouté de sa demande de versement de son salaire après l'annulation des licenciements, le 28 février.

Mais dans le même temps, le conseil s'est déclaré « incompétent » pour statuer sur la demande de Fralib « de faire constater l'impossibilité de réintégrer ce salarié ». Ce dernier a par ailleurs fait appel de ce jugement.


UN NOUVEAU PLAN SOCIAL


« Un nouveau CE a été mis en place le 15 octobre et nous sommes enfin en mesure d'avancer, en tenant compte du fait que bon nombre de salariés ont déjà tourné la page avec une solution d'emploi et une indemnisation », ajoute la direction de Fralib.

La société indique qu'elle va « engager une nouvelle procédure de licenciement ». Elle va devoir organiser une nouvelle information-consultation du CE et lui présenter un nouveau PSE.

Dans un arrêt du 28 février, la cour d'appel d'Aix-en-Provence, annulant la procédure - et les licenciements - en raison d'irrégularités, avait déjà ordonné à Fralib de la « reprendre à son début ».

Mais, estimant cette décision inexécutable, notamment en raison de l'arrêt de l'activité, Fralib ne s'y était pas pliée, préférant rompre les conventions de reclassement en cours et inciter les salariés licenciés à demander des indemnités devant le conseil des prud'hommes.


ASTREINTES


Le CE de Fralib l'ayant saisi, le juge de l'exécution du tribunal de grande instance de Nanterre a donc confirmé l'injonction de la cour d'appel, en l'assortissant d'astreinte. C'est la première fois que, dans ce dossier, où trois PSE ont déjà été annulés par les tribunaux, que des astreintes sont décidées.

Celle de 3 000 euros court à partir du huitième jour suivant la notification de ce jugement. Son montant sera porté à 10 000 euros à partir du quinzième jour d'astreinte.

Pour le juge, « la réticence de Fralib à exécuter son obligation est suffisamment démontrée en l'espèce pour justifier la nécessité de prononcer une astreinte ».

« Alors que Fralib faisait son interprétation de l'arrêt de la cour d'appel, ce nouveau jugement éclaircit complètement le sujet : toute la procédure doit être reprise, pour l'ensemble de l'effectif de départ », se félicite Olivier Leberquier, délégué syndical CGT.

« Le groupe Unilever va être touché au porte-monnaie, estime-t-on au gouvernement. C'est un levier pour les Fralib. »


http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html


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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 30 Oct 2013, 17:28

Hier, Une délégation de salarié(e)s en lutte était reçue à Paris par le conseiller social de François Hollande, accompagnée par des représentants de l'UL, l'UD et de la fédération CGT.
Il dépend désormais du premier ministre et de son équipe d' imposer à UNILEVER la stricte application de la décision de justice du 28 février dernier qui avait invalidé le 3ème PSE.
http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/

C'est parce qu'ils estiment qu'il y a "urgence" que les salariés en lutte de Fralib ont réclamé une rencontre avec le conseiller social du président Hollande, Michel Yahiel. Urgence parce qu'ils ne perçoivent plus de salaire depuis le mois de mars et que malgré les décisions de justice qui leur ont été favorables (la dernière en date étant le 22 octobre devant le juge de l'exécution qui a demandé à Unilever d'appliquer l'arrêt de la cour d'appel d'Aix qui annulait le 3e PSE), l'ouverture d'un nouveau Plan de sauvegarde de l'emploi n'est toujours pas en place et enfin parce qu'ils ne bénéficient pas du congé de reclassement.

La rencontre s'est déroulée hier après-midi entreles élus du CE, accompagnés par des représentants de l'UL, l'UD et de la fédération CGT à l'Hôtel Marigny à Paris. Pierre-André Imbert, conseiller au cabinet du ministère du Travail de Michel Sapin participait également à cette réunion.

"La nécessité d'une négociation loyale"


L'échange qui a duré un peu moins de deux heures a été "fructueux" selon Olivier Leberquier, délégué CGT. "Nous avons réaffirmé notre attachement à la mise en oeuvre de notre projet alternatif de relance de l'activité industrielle sur le site, porté par les salariés et leurs représentants", expliquait-il dans la soirée à l'issue de cette rencontre. "Nous avons aussi rappelé la nécessité que Fralib et Unilever assument l'ensemble de leurs responsabilités".

Les salariés ont aussi mis l'accent "sur la nécessité que s'engage enfin, avec l'aide des pouvoirs publics, une négociation, loyale, sincère et sérieuse. Et que dans l'intervalle, des dispositifs exceptionnels soient mis en oeuvre pour que les salariés soient remis dans leur droit et qu'ils bénéficient des moyens" pour la mise en oeuvre de leur coopérative.

Positif mais rien de concret

Une rencontre positive mais qui n'a pour l'heure, comme on pouvait s'y attendre, débouché sur rien de concret. Mais Olivier Leberquier se disait satisfait de cette étape, "ils ont reconnu que la situation était burlesque et ont pris en compte notre dossier. Le débat s'est beaucoup orienté sur l'ouverture de négociation pour sortir du conflit", précise-t-il ; le gouvernement y semblerait favorable.

La réponse de Matignon sera donc particulièrement attendue à Gémenos. Car les Fralib attendent que l'État joue son rôle, "il ne peut pas rester impassible" en obligent la multinationale à appliquer les décisions de justice et qu'il soutienne leur projet se Scop.

http://www.laprovence.com/article/econo ... ident.html
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 10 Nov 2013, 19:51

Des personnalités représentatives de diverses sensibilités, organisations et réseaux du mouvement social, politique et intellectuel, ont décidé, en soutien à l'appel des salariés de Fralib, de lancer la mobilisation citoyenne le 7 décembre prochain :

Nous, personnalités représentatives de diverses sensibilités, organisations et réseaux du mouvement social, politique et intellectuel, avons décidé, en soutien à l’appel des salariés de Fralib http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/ar ... 39986.html, de lancer la mobilisation citoyenne le 7 décembre prochain.

Nous proposons à toutes celles et ceux qui le veulent d’organiser localement ce jour-là des actions symboliques dans les supermarchés visant à populariser le boycott d’Unilever. Une page Facebook "Le 07/12 libérez l’Eléphant !" est accessible ici https://www.facebook.com/liberezelephant pour faciliter la coordination des actions au plan local. Merci à toutes et tous, et que vive l’Eléphant ! Pour que vive Fralib : boycott d’Unilever !


http://liberezlelephant.wesign.it/fr
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Denis » 12 Nov 2013, 19:45

et surtout signer la pétition : là -> http://liberezlelephant.wesign.it/fr
Qu'y'en a pas un sur cent et qu'pourtant ils existent, Et qu'ils se tiennent bien bras dessus bras dessous, Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout !

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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 14 Nov 2013, 20:29

La vie " chahutée " des Fralib ( à plus de trois années de lutte ) :

"On se connaît un peu par cœur, on sait qui va être grincheux, de bonne humeur, combien de sucres Untel met dans son café", s'amuse Gérard Cazorla, l'une des figures emblématiques des 77 "Fralib", ces anciens salariés du site de production de Gémenos (Bouches-du-Rhône), d'où sortait, jusqu'en 2011, une grande partie des sachets de thé Lipton et d'infusion de la marque Eléphant. "Au final, on passe plus de temps ici que chez nous avec nos familles", confie d'un air assombri, ravalant son sourire communicatif, le secrétaire CGT du comité d'entreprise.
Mobilisés depuis l'annonce, en 2010, de la fermeture, les Fralib cohabitent depuis l'été 2011 dans leur usine, bordée par le massif provençal de la Sainte-Baume. Avant que la communauté urbaine de Marseille ne rachète le site et les machines en 2012, certains y dormaient même à tour de rôle, afin d'empêcher les dirigeants de Fralib de les déloger pour de bon en emportant avec eux les outils de production.

A l'intérieur du hangar, dans le silence des machines à l'arrêt, flotte encore une entêtante odeur de thé parfumé. C'est pour récupérer la marque Eléphant, née en Provence il y a près de 120 ans, que les anciens salariés se battent. Leur souhait est de redémarrer l'activité sous la forme d'une société coopérative ouvrière de production (SCOP).

ÉPINE DANS LE PIED D'UNILEVER


Les dirigeants de cette filiale agro-alimentaire de la multinationale anglo-néerlandaise Unilever ne s'attendaient certainement pas à un tel bras de fer. De plus, la justice française a rejeté à trois reprises les plans de sauvegarde de l'emploi présentés par l'entreprise, et a enjoint à Fralib de reprendre l'intégralité de la procédure de licenciement de tous les salariés – soit 182 personnes – sous peine d'une astreinte de 3 000 euros par jour. Une épine dans le pied du géant mondial, et une rupture brutale dans la vie des anciens salariés, que la plupart considèrent paradoxalement comme un événement fondateur et salvateur.

Avant, je n'avais pas la parole facile", se souvient Omar Dahmani, ancien opérateur logistique. "Aujourd'hui, je peux parler devant des centaines de personnes, et je ne me trompe plus dans les termes juridiques", poursuit-il, entre deux bouffées de cigarette. Chez cet homme de 47 ans transpire la fierté de tenir tête à une multinationale, mais aussi au gouvernement.

En 2011, le candidat Hollande était venu à Gémenos plein de promesses. Des engagements qu'Omar Dahmani et ses collègues ont récemment rappelé au bon souvenir d'Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif. "On l'attendait à la gare de Lyon. Il ne pensait pas nous trouver là. Quand il nous a aperçus, ça s'est vu dans son regard : il s'est dit 'merde, ils sont là'", s'amuse-t-il, d'une voix éraillée.

De la fierté aussi pour Elodie Groutsche, qui a fêté ses 42 ans le 22 octobre, jour de la condamnation de Fralib à revoir sa copie du plan social sous peine d'une astreinte. "Un beau cadeau d'anniversaire", sourit la syndicaliste, qui compare la fermeture de l'usine à "un grand crochet du droit en pleine figure".

"DES HAUTS ET DES BAS"

Embauchée en 1995 comme comptable, Elodie Groutsche mène une lutte presque familiale. Comme d'autres Fralib, c'est sur son lieu de travail qu'elle a rencontré son mari. "Forcément, au début, on s'est demandé si on menait ce combat tous les deux", se souvient-elle. Une décision risquée, mais facilitée par le statut et le salaire protégés de son mari, membre du comité d'entreprise.

Après avoir passé des heures à éplucher les décisions judiciaires et à élaborer leur projet de reprise d'activité, la majorité des anciens salariés racontent s'être bardés de compétences juridiques et économiques. Sans toutefois occulter les moments de fatigue et d'abattement.

"Forcément, il y a des hauts et des bas. Trois ans, ça vous marque, et ça vous change", concède Rim Hidri. Cette dernière a travaillé sur les chaînes de Gémenos au côté de son mari, qui a quitté l'entreprise en 2006, après onze années de service. "J'ai cette chance, il comprend et soutient ma révolte", assure-t-elle. Une colère aiguisée en mars, lorsqu'Unilever met fin à son contrat de travail, malgré l'annulation du troisième plan social présenté par l'entreprise en février. Cette rupture, contestée par les salariés, prive Rim Hidri et les 63 autres anciens salariés non protégés de revenus pendant cinq mois, et les mène à s'inscrire à Pôle emploi.

PRESSION DES CONJOINTS

Même situation pour Marc Decugis, dont le travail consistait à réparer les machines. Ces engins, il continue à les choyer, et à farfouiller dans les programmes, pour "être prêt quand on redémarrera l'activité". S'il exprime sa fierté de jouer un rôle-clé, il admet qu'ajoutée aux petits soucis du quotidien, "la lutte" lui pèse un peu. "Ici, on se bat tous les jours pour conserver nos emplois. Et à la maison, j'ai trois adolescents, c'est pas toujours un âge facile. Je suis un peu spécialisé dans la gestion de conflits", s'amuse-t-il.

A Gémenos, le combat des Fralib n'a pas été compris dans tous les foyers. "Certains ont été poussés par leurs conjoints à prendre les indemnités au lieu de continuer à lutter", raconte Marc Decugis, qui a choisi d'amener sa femme plusieurs fois à l'usine. "C'est important de les faire participer", affirme-t-il.

"C'est sûr que quelques-uns ont abandonné malgré eux, à cause de la pression des conjoints. Quand il y a de la casse sociale, il y a aussi de la casse familiale", lance Gérard Cazorla. A 55 ans, ce mécanicien d'origine est l'un des deux meneurs des Fralib. S'il est convaincu "d'être dans le juste", ce statut de leader se fait parfois pesant. "C'est lourd, très lourd. Des fois, le moral est atteint, admet-il. On n'a pas le droit à l'erreur, on sait qu'on a des responsabilités par rapport aux autres."

Comme Gérard Cazorla, Olivier Leberquier, autre figure des Fralib, raconte la pression subie. Ce Normand grisonnant de 50 ans, arrivé à Gémenos en 1998, après la fermeture de l'usine Fralib du Havre, assure que "la lutte tue aussi l'individualité et l'intimité". "Tout le temps que tu passes ici, tu ne le passes pas avec ta famille. Ils comprennent, mais c'est dur", déplore le délégué CGT, qui a revêtu son costume de combat, un T-shirt blanc, estampillé du message "Unilever tue l'emploi".

Mais Olivier Leberquier n'entend pas baisser les bras. Pour atténuer les difficultés, il préfère, comme les autres, insister sur les aspects "enrichissants" de la mobilisation. Et cite en exemple l'élaboration du projet coopératif, mais aussi "l'intérêt de certains entrepreneurs pour notre SCOP, ce qui emmerde royalement Unilever".

http://www.lemonde.fr/emploi/article/20 ... 98637.html
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 19 Nov 2013, 09:51

Soirée de soutien aux salarié(e)s de Fralib le 19 décembre 2013 au MOLOTOV 3 Place Paul Cezanne MARSEILLE

Le Molotov et l’Union Locale CGT Marseille Centre organise une soirée de soutien aux Fralib en lutte.
Programme
- 18h : projection de « Pot de thé contre pot de fer »
- 20h : point sur la situation par les Fralib puis discussion.
- 22h : concert HK & Los Fralibos
Tarif 5 euros (10 euros avec boite de tilleul).

http://www.lemolotov.com/?tribe_events= ... n-a-fralib

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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 25 Déc 2013, 19:45

Les salariés de Fralib en lutte depuis 1103 jours viennent de passer leur 4ème réveillon de résistance contre la multinationale UNILEVER.

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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 31 Déc 2013, 09:10

Nouvelle journée nationale de BOYCOTT des produits UNILEVER le 18 janvier prochain :

Le Comité national de soutien et de lutte aux Fralib a décidé d’organiser une nouvelle journée nationale de boycott de tous les produits d’UNILEVER le samedi 18 janvier 2014, et de faire de l’année 2014 l’année du Boycott des marques UNILEVER tant que ce Groupe n’assumera pas ses responsabilités dans la casse sociale de notre Entreprise !!!

Merci de relayer le plus largement possible.


http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/
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