PSA, mobilisation

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: PSA, mobilisation

Messagede Ulfo25 » 14 Juil 2012, 13:34

Le problème, dans la grande partie des cas, revient toujours à l'argent. Ils est évident que les grosses entreprises se joue de leur statut pour imposer des règles de plus en plus "inhumaines" si je puis dire. Mais la faute, en partie du moins, en revient également aux consommateurs (moi et une grande partie d'entre nous y compris ) qui sont à la recherche constante du moins cher pour qualité "équivalente". C'est en partie cette loi de l'offre et de la demande qui peut contraindre certaines entreprises à délocaliser pour pouvoir satisfaire leur(s) client(s) potentiel(s). Bien que souvent un objet payé plus cher et fabriqué en France ou en Europe au pire des cas se retrouve plus rentable que les produits chinois car ils ont une résistance beaucoup plus élevée. C'est pour ça qu'il faut changer les mentalités à la fois des patrons mais aussi des consammateurs pour avoir des résultats plus réussis en l'état actuel des choses et dans le système dans lequel nous vivons. Après ça pourrais servir de transition vers un autre système plus viable humainement.
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Kzimir » 16 Juil 2012, 00:09

Communiqué d'AL

Face à la crise, la seule solution, à Aulnay comme ailleurs, est l’expropriation des capitalistes !

A PSA, les licenciements c’est maintenant !


Les intentions de PSA étaient déjà connues depuis longtemps mais la direction a officialisé jeudi 12 juillet un plan de licenciements massif qui s’accompagne de la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois. Alors que l’entreprise continue de faire des bénéfices et d’engraisser ses actionnaires, ce sont 8000 salarié-es qui vont être sacrifié-es sur l’autel de la « compétitivité », à Aulnay mais aussi sur le site de La Janais, près de Rennes. Au-delà, ce sont des milliers d’emplois qui sont menacés chez les sous-traitants de PSA et autant de familles qui vont plonger un peu plus dans la précarité.

Même si l’industrie automobile n’est pas à l’image de la société écologiquement responsable que nous voulons construire, nous ne pouvons rester les bras croisés quand une entreprise s’apprête à supprimer des emplois et à liquider les outils de production pour servir la soif de profit des capitalistes aux commandes.

Face à cela, seule la lutte des travailleuses et des travailleurs peut imposer la sauvegarde de l’emploi par la reprise en main de l’entreprise sous contrôle des salarié-es. A Aulnay comme ailleurs, la réponse au terrorisme patronal, c’est l’expropriation du capital et la réquisition des machines pour préparer l’autogestion et la reconversion écologique de la production. Les plans de licenciements vont se multiplier, il va donc falloir multiplier les ripostes pour se débarrasser des donneurs d’ordre irresponsables et mettre réellement la production au service de la population.

Face à la crise, la seule solution, à Aulnay comme ailleurs, est l’expropriation des capitalistes !

Alternative libertaire, le 13 juillet 2012
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 18 Juil 2012, 11:21

Le plan social de PSA, site par site :
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... um=twitter
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Flo » 19 Juil 2012, 13:12

Pour la petite histoire

Comment General Motors a imposé la fermeture de PSA Aulnay contre l’Iran (avec vidéo)
Dimanche 15 juillet 2012

Un cadre dirigeant de PSA ne cache pas sa colère face à la décision du groupe de fermer le site d’Aulnay. Selon lui cette fermeture a été imposée indirectement par Général Motors, qui détient 7 % du capital du groupe depuis février 2012.

Ce dirigeant, qui préfère on s’en doute conserver l’anonymat, affirme que Peugeot n’avait nul besoin de cette entrée au capital qui serait le résultat de tractations politiques occultes. Il faut en effet savoir que Peugeot réalise 4 % de son chiffre d’affaire en Iran, et fabrique pour ce pays un grand nombre de pièces détachées. Toujours pour ce cadre, le groupe américain aurait exigé l’abandon immédiat de toute vente, livraison ou partenariat avec l’Iran, ce qui condamnait le site d’Aulnay, qui fabrique précisément ces pièces détachées.

D’autres sites seraient selon ce même informateur condamnés à court terme et pour les mêmes raisons, tels ceux de Rennes et de Vesoul.

Ce serait le Président de PSA lui-même, Philippe Varin, qui aurait décidé de ce partenariat « politique » avec GM, sans que l’on comprenne exactement pourquoi. A moins que l’on apprenne que tout ce petit monde fréquente ces fameux cénacles plus ou moins occultes où se prennent désormais les décisions en Occident. Car suite à cette décision la production automobile de l’Iran a baissé de plus de 36% au cours des trois derniers mois, selon des statistiques du ministère de l’Industrie citées par l’agence Isna qui a expliqué cette situation par un « manque d’argent » des constructeurs.

La production est tombée à quelque 241.500 véhicules durant le premier trimestre de l’année iranienne (du 21 mars au 20 juin), selon ces chiffres.

L’Iran, premier producteur d’automobiles au Moyen-orient, avait construit plus de 1,5 million de véhicules en 2011/2012.

Peugeot est partenaire du principal constructeur automobile iranien Iran Khodro, qui fabrique localement des 405 et 206 en intégrant toutefois encore 5 à 10% de pièces importées de France. Ces deux modèles représentent environ 40% de la production iranienne de voitures particulières.

PSA n’est de surcroît pas le seul grand groupe français à faire les frais de la politique américaine au Moyen-Orient, sur laquelle François Hollande et le gouvernement français entendent s’aligner plus que jamais, autrement dit plus encore que Nicolas Sarkozy. Le groupe Total ou encore le nucléaire Français, EDF, sans parler de notre industrie d’armement, auraient tout intérêt à rompre avec le bellicisme américain et à se rapprocher des positions russes.

Si Sarkozy avait d’ailleurs ménagé la Russie sur fond d’intérêt national, rien n’indique qu’il en soit de même pour la gauche sioniste désormais aux manettes, et qui compte en ses rangs de nombreux éléments anti-russes. En clair des agents américains, généralement juifs.

Il est peu probable que les médias officiels, entièrement contrôlés par les lobbies atlantistes et sionistes expliquent aux Français les conséquences de la politique anti-iraniennes des dirigeants français. Il reste à souhaiter que les salariés de PSA s’informent sur le Net et demandent des comptes à leurs dirigeants.

Pour la première fois, un syndicaliste a rompu avec la langue de bois sur ce sujet dans cette interview :




"La société à venir n'a pas d'autre choix que de reprendre et de développer les projets d'autogestion qui ont fondé sur l'autonomie des individus une quête d'harmonie où le bonheur de tous serait solidaire du bonheur de chacun". R. Vaneigem
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Flo » 19 Juil 2012, 13:14

La CGT d'Aulnay répond à F. Hollande

Image

sur le blog du PCF du Jarnisy (54)http://www.lexpress.fr/pictures/708/362661_jean-pierre-mercier-le-13-juillet-2012-a-aulnay-sous-bois.jpgLe responsable syndical CGT à l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, Jean-Pierre Mercier, a jugé "insuffisants" samedi les propos de François Hollande sur le plan social au sein du groupe, estimant que l’Etat avait "les moyens d’interdire la fermeture" du site et "les licenciements".

"Le seul point commun qu’on a avec François Hollande, c’est la reconnaissance du fait que Peugeot a menti pendant 12 mois à l’opinion publique. Les dirigeants avaient décidé de fermer l’usine d’Aulnay dès 2010, la fermeture de l’usine n’a rien à voir avec la baisse des ventes en 2012", a dit M\. Mercier à l’AFP.

"Pour le reste", les propos du chef de l’Etat sont "insuffisants", a poursuivi le leader syndical.



"Pour nous, l’Etat a les moyens d’interdire la fermeture de l’usine et les licenciements. Récemment, il a interdit à Peugeot de vendre près de 200.000 véhicules à l’Iran, qui est le premier marché international de Peugeot. S’il peut faire cela, il peut interdire les licenciements", a-t-il affirmé

http://reveilcommuniste.over-blog.fr/ar ... 91361.html

.
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Ulfo25 » 19 Juil 2012, 15:13

Bien entendu que l'Etat pourrait se donner ces moyens. Mais il ne se donne pas cette peine qui serait contraire aux grandes lois du maître étasunien à qui on obéit comme un bon toutou.
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Flo » 21 Juil 2012, 00:51

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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 21 Juil 2012, 22:44

La CGT de Aulnay appelle les salariés à manifester mercredi prochain ( 25 juillet ) devant le siège de PSA à Paris :

RPT-La CGT Aulnay appelle les salariés de PSA à manifester à Paris
vendredi 20 juillet 2012 11h38

PARIS, 20 juillet (Reuters) - Les représentants CGT de l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ont appelé vendredi les salariés du constructeur automobile à se rassembler mercredi devant le siège parisien où se tiendra un nouveau Comité central d'entreprise (CCE) sur la restructuration.

"La CGT appelle tous les salariés du groupe à venir manifester à Paris pour protester contre le plan de suppressions de 8.000 emplois, en débrayant si besoin", a déclaré Jean-Pierre Mercier, représentant de la CGT Aulnay.

Interrogé sur un appel à la grève sur tous les sites du groupe, il a répondu: "Nous n'avons pas encore une telle capacité de mobilisation."

La direction de PSA a convoqué le 25 juillet un comité central d'entreprise extraordinaire pour détailler aux syndicats les mesures qu'il entend prendre afin de redresser la situation financière du groupe et réduire ses surcapacités.

PSA a annoncé jeudi dernier la fermeture de son usine d'Aulnay et la suppression de 8.000 postes supplémentaires dans l'espoir d'enrayer ses pertes. (Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)


http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt ... 8A20120720
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 22 Juil 2012, 00:23

En complément
Plusieurs syndicats du site PSA à Aulnay (CGT-SIA-CFDT-CFTC-Sud) appellent à un rassemblement le 25 juillet devant le siège du groupe à Paris à l'occasion d'un CCE sur le plan de suppressions de 8.000 postes en France.

"A Rennes La Janais, Renaud Nicolas, délégué FO, a expliqué que les syndicats avaient réservé trois cars pour venir à Paris le 25 juillet. Ils partiront très tôt le matin de Rennes pour une arrivée prévue à Paris vers 10H00".
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 22 Juil 2012, 00:25

En complément, plusieurs syndicats du site PSA à Aulnay (CGT-SIA-CFDT-CFTC-SUD) appellent à un rassemblement ce 25 juillet devant le siège du groupe à Paris.
"A Rennes La Janais, Renaud Nicolas, délégué FO, a expliqué que les syndicats avaient réservé trois cars pour venir à Paris le 25 juillet. Ils partiront très tôt le matin de Rennes pour une arrivée prévue à Paris vers 10H00"
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Flo » 23 Juil 2012, 17:41

Le rassemblement est effectivement confirmé :

Rassemblement devant le siège de PSA - Paris

Ce mercredi 25 juillet, jour où le gouvernement présentera son "plan stratégique de relance" pour l'ensemble de la filière automobile, les salarié-es de PSA (Peugeot-Citroën) Aulnay dont le site doit fermer en 2014 ( soit 3300 emplois directs et plus de 7000 emplois indirects, supprimés en Seine-St-Denis) se rassembleront devant le siège du groupe à Paris (75 avenue de la grande armée. 75016). Les ouvrier-es de PSA Rennes ( - 1500 emplois) seront également présent-es, ainsi que des salarié-es venant d'autres sites PSA.

Il est important que le maximum de camarades de Solidaires d'Ile de France (et donc des différentes organisations membres de notre Union syndicale) qui peuvent se rendre disponibles, viennent manifester leur solidarité (avec leurs badges et drapeaux). Des soutiens extérieurs conséquents seront évidemment bien utiles et appréciés. Cela pèsera aussi dans le choix que devront faire les travailleur/euses de PSA au retour des congés : engager l'épreuve de force contre les suppressions d'emplois (c'est l'option de Solidaires et de SUD Auto), ou négocier le Plan Social (c'est notamment le choix du SIA).

Le rendez-vous est à 11 H 00. Pour se rendre chez les patrons de PSA, prendre le RER A sortie Charles de Gaulle-Etoile (puis 700 mètres à pied ou M° Porte Maillot ou M° Argentine).

Pour terminer sur une info porteuse d'espoir : un Comité de Lutte a commencé à se mettre en place à PSA Aulnay, avec essentiellement des militants de SUD et de la CGT. La 1ere décision du Comité a été l'appel à l'action de mercredi.

Lien : http://www.demosphere.eu/node/31322
Source : http://www.solidaires.org/article41692.html
Source : https://communismeouvrier.wordpress.com/2012/

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Re: PSA, mobilisation

Messagede Tobold Sonnecor » 24 Juil 2012, 07:22

http://tendanceclaire.npa.free.fr/conte ... df-398.pdf

Je suis pas trop là pour faire ma pub, mais y'a un truc qui est intéressant, c'est ça:

La direction de PSA prévoit de produire 450 000 voitures à Aulnay avant la fermeture et, pour le moment, elle n’a pas les moyens de faire fabriquer la C3 ailleurs (les chaînes de Poissy le peuvent déjà, mais le nombre d’ouvriers sur place est insuffisant, vu qu’ils ont deux autres modèles à faire).Une grève d’Aulnay à la rentrée ou à l’automne serait donc efficace pour frapper PSA au portefeuille.


450000 voitures, c'est pas rien... Là ils ont quand même des cartes en main pour bien les faire chier...

Et sinon, si le comité de grève, avec syndiqués et non-syndiqués se met en place, et qu'il tourne bien, ça peut être vraiment pas mal...
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 25 Juil 2012, 01:03

Comité de lutte çà me plait bien. Et il serait bien que cela s'étende sur tout les sites de PSA et que çà se bouge à la base, et que çà converge en coordination de lutte ...

Tract SUD Auto :

Suppressions dʼemplois PSA

Cʼest sur tous les sites quʼil faudra lutter !

PSA vient dʼannoncer 8300 suppressions dʼemplois, dont la fermeture de lʼusine de PSA Aulnay (plus de 3000 emplois) et la suppression de 1400 emplois dans lʼusine située à côté de Rennes. Au total, plus de 6500 emplois seront des « départs imposés », et les salarié-e-s des entreprises sous-traitantes seront également touchés : plus de 30.000 emplois en France sont donc en danger !

Depuis des mois, les équipes syndicales SUD à PSA et ailleurs rappellent que cette situation est à la fois la responsabilité de PSA dans ses mauvais choix stratégiques, dʼune logique financière et capitaliste détruisant lʼemploi pour les profits des actionnaires, et dans un contexte dʼaustérité européenne. En faisant le choix de supprimer plusieurs dizaines de milliers de postes, nous répondons à PSA : ASSASSIN ! Il nʼest pas question pour Solidaires dʼaccepter une seule suppression de poste, une seule négociation pour pousser les gens à partir, et de laisser les salarié-e-s se faire licencier. Les chiffres parlent dʼeux mêmes : des milliards dʼeuros de lʼétat pour le groupe PSA, prime a la casse, chômage partiel financé par la collectivité (APLD), augmentation du chiffre dʼaffaires du groupe à 60 milliards dʼeuros....
Et PSA aurait besoin dʼargent ?

Certains syndicats disent quʼil faut accepter la fermeture de lʼusine, et les suppressions de postes sur les autres sites, en négociant avec la direction. Dʼautres disent quʼil faut négocier (ou « arracher ») des indemnités de licenciement les plus fortes possibles, en laissant croire aux salarié-e-s quʼil est plus important de « se faire acheter » pour son départ que de résister et de se battre pour maintenir nos emplois, alors quʼil y a 5 millions de chômeurs/ses en France. PSA, pendant des années, aura exploité des centaines de milliers de salarié-e-s, qui pour beaucoup auront laissé leur santé dans leur travail. Il est temps dʼexiger de PSA lʼarrêt immédiat du plan de suppression dʼemploi, le maintien des effectifs, et des conditions de travail correctes dans les lieux de production, dans la plus large unité syndicale possible.

Le groupe PSA a le choix de ne pas licencier, et de ne pas fermer lʼusine de PSA Aulnay, de ne pas pousser au chômage toutes/tous les salarié-e-s des entreprises sous-traitantes ; lʼétat doit aussi prendre ses responsabilités. Pour les équipes syndicales SUD, les solutions existent pour faire face à cette situation : mise en place dʼun plan dʼensemble de la filière automobile assurant lʼavenir et maintenant tous les emplois du secteur, notamment à PSA (en intégrant les sous-traitants) ; imposer un plan national d’innovation et de développement de lʼautomobile du futur, intégrant les impératifs écologiques ; mise en place dʼun fonds patronal mutualisé, financé par les entreprises du secteur de lʼautomobile (Renault, Toyota, etc.) pour maintenir lʼactivité. Cʼest aussi lʼinstauration dʼun droit de véto pour les comités dʼentreprise contre les licenciements collectifs, afin que cette situation puisse être combattue avec les armes quʼil faut !

Avec les milliards accumulés par Peugeot depuis des années
ni fermetures de sites,
ni suppressions dʼemplois !

23 juillet 2012



Et que çà converge plus largement en front social :

Image
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Tobold Sonnecor » 25 Juil 2012, 03:27

CGT Michelin

http://www.cgt63.fr/joomla2/images/trac ... es_psa.pdf

Comité de lutte çà me plait bien. Et il serait bien que cela s'étende sur tout les sites de PSA et que çà se bouge à la base, et que çà converge en coordination de lutte ...


Y'a que comme ca que ca peut gagner
Tobold Sonnecor
 

Re: PSA, mobilisation

Messagede Flo » 25 Juil 2012, 11:25

Peugeot PSA, laboratoire du capitalisme financier

Les dirigeants du groupe PSA veulent ouvrir la voie à de nouvelles réformes du marché du travail. Ces chantres de la flexibilité sont des piliers du Medef, qui alimentent l’organisation patronale en contributions idéologiques et, il y a quelques années, en participant à la caisse noire de l’UIMM. Ils comptent aussi quelques bons amis au sein du gouvernement.

Les commentateurs avisés ont peu relevé l’étrange proximité qui lie étroitement Peugeot-Citroën (PSA) à l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) et au Medef. Frédéric Saint-Geours est un bel exemple de ces relations qui ont en commun une doctrine, celle d’un capitalisme financier sans entrave.

Directeur général des marques du constructeur automobile PSA, numéro deux du groupe, Saint-Geours a rappelé récemment que PSA était en négociation en vue d’un accord de compétitivité dit de « flexibilité » dans l’usine de Sevelnord (Nord), à Hordain. Un accord cynique puisque dans un document interne, daté de 2010, dévoilé par la CGT en 2011, l’usine devrait fermer ses portes en 2015 et laisser sur le carreau 2 600 salariés. En cours, la négociation n’a pourtant pas fait grand bruit au sein des ministères clés du gouvernement.

La course à la compétitivité

L’accord de compétitivité illustre cependant la façon de penser du groupe PSA. Le constructeur se veut une entreprise globale, associée au géant américain General Motors (qui détient 7 % du capital de PSA), présente sur tous les marchés, jouant à fond la concurrence mondiale, où le salarié d’Aulnay-sous-Bois, de Rennes ou de Sevelnord est opposé frontalement au travailleur indien, slovaque, etc. La stratégie du constructeur y est énoncée très clairement : « Poursuivre l’ajustement des capacités à la demande commerciale, grâce au compactage des usines et à l’adaptation des effectifs ». Traduction : Sevelnord doit se plier aux règles de la concurrence, comme le site d’Aulnay-sous-Bois qui, étant moins compétitif que celui de Trnava en Slovaquie, pays à bas coût de main d’œuvre, doit fermer ses portes.

Saint-Geours applique les préceptes de la très influente UIMM qu’il préside. Ce qui lui vaut aussi d’être membre du conseil exécutif du Medef. Restée puissante au sein de l’organisation patronale, l’UIMM [1] a publié en février 2012 un « Pacte social pour une industrie compétitive », qui propose notamment une « flexisécurité du marché du travail » et des accords de compétitivité-emploi imposant flexibilité horaire et salariale. La contribution des industriels au débat public lors de la campagne présidentielle, a défini une ligne, largement défendue par la patronne du Medef, Laurence Parisot.

Pour mettre un terme « à la perte de compétitivité qui pénalise fortement » les industriels, l’UIMM a identifié « trois enjeux de compétitivité » : « le développement des compétences, la réforme du marché du travail et la revitalisation du dialogue social. S’y ajoute la proposition d’un choc de compétitivité en réformant et pérennisant le financement de la protection sociale », résume le « pacte social ».

Ces enjeux de compétitivité étaient au centre des débats lors de la conférence sociale des 9 et 10 juillet. La patronne du Medef y a notamment milité pour un transfert des cotisations sociales vers la TVA et la contribution sociale généralisée (CSG), cette dernière option ayant la faveur du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

Le partage des rôles

Un terrain d’entente sous le signe de la compétitivité est-il sur le point d’être formalisé avec le gouvernement de Jean-Marc Ayrault ? Le gouvernement a lui-même lancé le grand chantier de la compétitivité à l’occasion de la conférence sociale, et a confié à l’ancien dirigeant d’EADS, Louis Gallois, une mission sur ladite compétitivité des entreprises pour préparer la mise en œuvre de mesures avant la fin de l’année.

Les industriels de l’UIMM ont réussi à imprimer leur marque. Certes, Frédéric Saint-Geours a été à bonne école : il fut en 1981 dans le cabinet de Louis Mermaz au ministère des Transports, et devint, de 1984 à 1986, directeur de cabinet du secrétaire d’État au Budget Henri Emmanuelli. Un socialiste qui a trouvé « plus que surprenants » les propos de Philippe Varin, patron de PSA, sur le coût du travail en France, et n’a pas éprouvé le besoin de s’exprimer sur le plan social en cours. Nouveau président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts, Henri Emmanuelli, est désormais au cœur de la boîte à outils de l’État, qui finance les industriels au travers du Fonds stratégique d’investissement (FSI).

Fi donc des menaces lancées par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, après l’annonce choc d’un plan de suppression de 8 000 postes dans PSA ! Les dirigeants du groupe PSA respectent un programme fixé depuis plusieurs années. Philippe Varin peut réclamer dans les médias une « baisse massive du coût du travail pour restaurer ses marges », un moyen de « maintenir les capacités d’innovation » de la filière automobile. Et surtout d’empocher sa part des profits. En 2010, Varin a quasiment triplé sa rémunération, touchant 3,25 millions d’euros. Frédéric Saint-Geours, alors directeur financier, a doublé le montant de la sienne, soit 1,26 million d’euros. Et les membres du directoire ont été gratifiés de 120 000 euros de prime exceptionnelle. La même année, la direction fixait les grandes lignes des futurs plans sociaux.

Sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, Philippe Varin peut s’exprimer en toute tranquillité. Les coulisses de PSA révèlent une endogamie capitalistique qui pourrait mettre dans l’embarras le gouvernement. Ainsi, chez Péchiney, Varin y a rencontré Martine Aubry, qui fut directrice générale adjointe du groupe à la fin des années 1980, le grand patron étant à l’époque Jean Gandois, ancien dirigeant du CNPF, ancêtre du Medef, aujourd’hui sollicité par le gouvernement...

Devenu président du Cercle de l’Industrie en mai, Philippe Varin y a côtoyé l’un de ses vice-présidents, Pierre Moscovici, aujourd’hui ministre de l’Économie. Et le ministre socialiste connaît bien la famille Peugeot : il tutoie et apprécie Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance du groupe, et Christian Peugeot, directeur des affaires publiques.

La mise au jour du système

Le scénario du plan social démenti puis confirmé est un classique pour PSA : 2012 rappelle 2007. La rumeur de la suppression de 10 000 emplois en France et en Europe avait circulé pendant plusieurs mois et fut confirmée par l’ancien PDG du groupe, Jean-Martin Folz, qui annonça finalement la suppression de 5 000 emplois en 2007, après les 7 000 de 2006. La même année 2007, les actionnaires empochaient 317 millions d’euros de dividendes...

2007 fut une année faste en révélation : la presse dévoile l’existence d’une caisse noire au sein de l’UIMM. Frédéric Saint-Geours, alors directeur général d’Automobiles Peugeot, succède à Denis Gautier-Sauvagnac à la tête d’une UIMM dans la tourmente. L’enquête judiciaire avançant à grands pas, Saint-Geours avoue que parmi les dix principaux donateurs de l’Epim (entraide professionnelle des industries de la métallurgie), la fameuse caisse noire antigrève de l’UIMM, Peugeot figurait en deuxième position.

Peugeot apportait une obole de 49 140 euros pour « fluidifier » les relations sociales, selon le bon mot de Gautier-Sauvagnac, ancien membre du conseil de surveillance de Vallourec (en 2006), entreprise qui était le premier donateur de la caisse noire.

« En 2007, 153 entreprises ont cotisé à l’Epim pour un montant de 675 000 euros », admet Saint-Geours. « Quelque 574 000 euros ont profité à deux ou trois entreprises » qui ont traversé des conflits sociaux en 2007, indique vaguement le dirigeant de PSA. A cette période, en pleine campagne pour la présidentielle, le site d’Aulnay-sous-Bois était engagé dans un mouvement de grève qui a duré près de deux mois.

Toujours à la même époque, les déboires de la puissante UIMM n’ont en rien changé la ligne idéologique du Medef. En octobre 2007, Denis Kessler, ancien vice-président du Medef et éminence grise du baron Ernest-Antoine Seillière lorsque celui-ci pilotait l’organisation patronale, lâchait cette déclaration de guerre : « II faut défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ». Au nom de la compétitivité.

Les infortunes des uns font la fortune des autres

Que ce soit aujourd’hui Philippe Varin, hier Jean-Martin Folz, Christian Streiff ou Jacques Calvet, la famille Peugeot a toujours été aux commandes du groupe. C’est Thierry Peugeot qui est récemment sorti du bois et a fait bloc derrière Philippe Varin quand celui-ci a lancé son appel à la baisse du coût du travail, justifiant ainsi la suppression de milliers d’emplois.

Pourtant la famille Peugeot fait partie des grandes familles du capitalisme français qui ont quitté le pays depuis longtemps. Une étude publiée en 2011 par le magazine économique de suisse romande Bilan, intitulée : « Les 300 plus riches de Suisse », a comptabilisé le patrimoine des 44 grosses fortunes françaises exilés en Suisse.

Ces familles ont cumulé une trentaine de milliards d’euros dans le paradis fiscal. En cinquième position, la famille Peugeot dont la fortune, logée dans le canton de Vaud, a été évaluée entre 1,2 et 1,6 milliards d’euros...

http://www.politis.fr/Peugeot-PSA-labor ... 19103.html

"La société à venir n'a pas d'autre choix que de reprendre et de développer les projets d'autogestion qui ont fondé sur l'autonomie des individus une quête d'harmonie où le bonheur de tous serait solidaire du bonheur de chacun". R. Vaneigem
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Flo
 
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