PSA, mobilisation

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 27 Mar 2013, 19:20

Les salariés de PSA Aulnay ont investi l'annexe du ministère du travail afin d'obtenir une rencontre entre le ministère et les syndicats concernant les menaces
de licenciements disciplinaires et poursuites pénales qui pèsent sur 8 militants :

http://cgt-psa-aulnay.fr/communique/les ... ravail-791

Quant à l'assignation relative au PSE dont les les syndicats SUD et CGT ont demandé l'annulation en justice, le Tribunal de Versailles se prononcera le 8 avril prochain sur la
désignation de la juridiction compétente, Versailles ou Paris :

http://www.collectifcontrelespatronsvoy ... article835
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 31 Mar 2013, 12:04

Un compte rendu semaine

PSA-Aulnay : Les hauts et les bas de la semaine écoulée

Cette semaine, la grève qui est entrée mercredi dans sa onzième semaine, mais surtout le moral des grévistes auront connu des hauts et des bas..

Mardi 26 mars : le TGI de Versailles renvoie l’assignation de la direction par la Fédé des Métaux CGT au nom de tous les syndicats CGT PSA pour « insuffisance du PSE » au 8 avril. Déception des 150 à 200 présents, embrouilles entre les syndicats et leurs avocats, une manif improvisée se heurte à la police, quelques blessés..

Mercredi 27 : au contraire les 120 Citroën qui sont allés au Ministère du Travail pour demander la réouverture de négociations tripartites n’ont aucun problème avec la police. Ils obtiennent même la promesse de l’ouverture de ces négociations dès vendredi..

Jeudi 28 : la police met fin rapidement à l’occupation du Medef et finalement embarque d’une façon parfois musclée la centaine de grévistes « pour vérification d’identité ». Ils seront relâchés quelques heures plus tard..

Vendredi 29 : le soutien financier récolté nationalement permet de donner à chaque gréviste complet quelque 1200-1300 €. Pour les ouvriers de la chaîne, cela représente pas loin du salaire mensuel. Un point incontestable marqué par la grève et qui souligne son impact dans le pays et dans bien des boîtes..

Autre point marqué aux yeux des grévistes : la réouverture des négociations vendredi après-midi. Certes le représentant de la direction refuse tout net de discuter du PSE pour lui déjà signé par les syndicats majoritaires, SIA en tête (absents d’ailleurs de ces négociations). Seule la question de l’abandon des sanctions, mais extrêmement importante pour les grévistes, reste sur la table. Après quelques heures, la poursuite de ces discussions est remise à mercredi 3 avril..

Aujourd’hui : le moral n’est donc pas au plus bas. Il y a l’espoir de faire revenir PSA et le gouvernement sur les sanctions. On sait que 10 sont menacés de licenciements dont 2 (sans protection syndicale) sont déjà effectivement licenciés..

D’un autre côté, cette semaine, le nombre de grévistes est resté stagnant à son plus bas niveau. Et la direction a confirmé ce vendredi 29 qu’elle avait l’intention de démarrer la production le 8 avril. A cette date une équipe sur deux travaillerait pendant que l’autre serait en chômage technique donc payée. Ce pendant 4 semaines. Puis jusqu’aux vacances les deux équipes devraient être progressivement fusionnées alors que de plus en plus de travailleurs devraient être mutés (principalement à Poissy où près de 400 le sont déjà)..

Mardi 2 avril, jour de reprise après le long weekend de Pâques sera donc décisif..

Aulnay-sous-Bois, vendredi 29 mars 2013
Le Collectif Contre Les Patrons Voyous et licencieurs



diaporama et photos : http://www.collectifcontrelespatronsvoy ... article836
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 03 Avr 2013, 06:42

Citroën Aulnay : une douzaine de nouvelles procédures de licenciement font monter la tension

Ce mardi 2 avril la tension était de nouveau montée parmi les 200 grévistes présents à la boîte.

La direction prévoit de faire voter le PSE élaborée par elle le 19 avril. Elle a besoin pour cela de l’avis des CHSCT donné au moins 15 jours avant le vote. Ce matin elle a donc convoqué les 3 CHSCT des ateliers Ferrage, Montage, Peinture. Les grévistes ne l’entendant pas de cette oreille se sont rendus à ces 3 réunions qui n’ont pu se tenir.

Une heure après les sanctions tombaient, apportées directement par les huissiers en permanence dans l’usine : une douzaine de nouvelles procédures de licenciements dont 3 délégués.

Les réunions sont à nouveau prévues pour demain matin, mais cette fois au siège de PSA et pas à Aulnay. Un vague chantage a été fait aux grévistes : les procédures de licenciement seraient annulées si les CHSCT de demain ne sont pas perturbés.

Par ailleurs la négociation PSA-gouvernement-syndicats doit reprendre demain après-midi. Peugeot a déjà dit qu’il n’entendait négocier que sur les sanctions et pas sur le PSE. Les nouveaux licenciements ne sont-ils qu’une manière de préparer ces négociations en amenant les grévistes à se concentrer sur l’unique sujet que veut imposer la direction (sujet de la plus haute importance pour les grévistes qui comptent maintenant 22 licenciés ou futurs licenciés dans leurs rangs) ? Ou, plus grave, est-ce une nouvelle provocation pour créer délibérément l’incident irréparable dans l’usine, qu’elle aurait déjà sacrifiée ? Rappelons qu’elle prévoit de relancer la production dans 5 jours lundi prochain 8 avril… du moins c’est ce qu’elle a annoncé (une équipe sur deux au boulot, l’autre en chômage technique).

Aulnay-sous-bois le mardi 2 avril 2013
Le collectif contre les patrons voyous et licencieurs
http://www.collectifcontrelespatronsvoy ... article837
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 14 Avr 2013, 01:45

Joli coup, manifestation à l'intérieur du conseil national du PS.



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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 15 Avr 2013, 19:47

Un article intéressant relatif à la caisse de solidarité des salariés de PSA Aulnay qui sont en grève depuis le 16 janvier pour protester contre la fermeture de leur usine en 2014.
( où il est soulageant de constater que la solidarité et la fraternité ne sont pas de "vains mots", puisqu'elles se manifestent auprès des salariés de PSA en lutte ).

A PSA Aulnay, le retour des caisses de grève, un classique des luttes durables
500 salariés de PSA Aulnay sont en grève depuis le 16 janvier pour protester contre la fermeture de leur usine en 2014. Pour compenser en partie leur perte de salaire, ils remplissent une caisse de solidarité. Historiquement, l’opération est classique. Mais d’une rare intensité pour l’époque.


des PSA d'Aulnay, le 18 mars 2013 à Paris. REUTERS/Jacky Naegelen -

Gare Saint-Lazare à Paris, les passants défilent. L’heure est au trajet, direction le boulot. Délicat pour les grévistes de PSA Aulnay-sous-Bois de capter l’attention, malgré les grands moyens: pancarte maxi format, chasuble jaune et porte-voix. Ils militent contre la suppression de 8.000 postes et la fermeture de l’usine d’Aulnay en 2014, annoncées l’été dernier par Philippe Varin, le PDG de PSA Peugeot-Citroën. «Versez dans la caisse de solidarité, nous sommes en grève depuis le 16 janvier», entonne un salarié.

Cette caisse, c’est leur trésor de guerre pour atténuer l’impact d’une fiche de paie vierge. Les grévistes d’Aulnay ne produisant plus, leur employeur n’est pas astreint à son obligation de rémunération. Le principe est le même dans le public: les journées de grève ne sont pas payées. Mais dans le privé, un accord de fin de grève peut prévoir la rémunération de tout ou partie du salaire des grévistes.
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«Ça ne risque pas d’arriver à PSA, vu ce que ce conflit leur coûte. Presque aucune voiture ne sort de l’usine et ils rémunèrent en plus des cadres d’autres sites pour surveiller les salariés mobilisés», commente Sylvain Pattieu, historien qui prépare un livre sur les grévistes de PSA. Fin mars, leur cagnotte s’élevait à 290.000 euros. «Le montant est assez exceptionnel », admire Michel Pigenet, historien des mouvements sociaux.

Les caisses de grève, systématiques dès que le conflit dure

La caisse de solidarité est un outil ancien. Avant l’autorisation du droit de grève en 1864 et la légalisation des syndicats vingt ans plus tard, déjà des soutiens financiers s’organisaient clandestinement. Les caisses de grève perpétuelles sont rares. «L’organisation permanente est loin d’être une tradition du syndicalisme français», explique Michel Pigenet. Seule la CFDT dispose de sa propre réserve.

Dès que l’interruption de travail dépasse la semaine, l’ouverture d’une caisse de secours se présente comme une nécessité. C’était le cas des mineurs en 1963 et leurs 35 jours de grève, les horlogers de Lip en 1973. Ou plus récemment, la grève des McDonald en 2001 et celles pour les retraites en 2010. Et aujourd’hui, PSA.

«J’aurais aimé qu’on compense complètement les pertes de salaires. Mais, nous limitons la casse», estime Serge Fournet le président du Fonds de soutien aux salariés de l’automobile 93. Soit aider Didier, au montage depuis 17 ans, à payer son loyer. Ou David, chauffeur à PSA depuis 11 ans, dont les enfants sont âgés de 2 et 7 ans, «au remplissage du frigo».

Les ouvriers, seuls, ont récolté une part importante de cette caisse de grève. Ils traiînent leurs boîtes, destinées à recevoir quelques pièces de monnaie. «Nous avons ramassé 11.300 euros, notre record!», s’exclame Serge, lors de la manif du 5 mars. Presqu’autant que lors des actions «péages gratuits» organisées à Saint-Arnoult (10.000 euros en deux heures), deux fois plus que les 5.000 euros récoltés à Senlis, propriété de la Sanef, dont Peugeot-Citroën est actionnaire. Puis il y a eu les collectes devant Fedex, la Poste, Air France. Mais aussi les grands magasins, les gares, les hôpitaux. Partout où il y a du passage.

Leur lutte est populaire. «Plus que PSA Aulnay, c’est toute la Seine-Saint-Denis qui est touchée. Il y a les sous-traitants, les services à proximité et le chômage qui atteint déjà un taux élevé dans le département», analyse Sylvain Pattieu.

Chaque jour, l’association reçoit des dons, «allant de 5 à 1.000 euros, et venant de la France entière, mais aussi de Suisse, d’Allemagne», précise Serge. Aussi, sur le site internet du Fonds de soutien aux salariés de l’automobile 93, les internautes peuvent donner en ligne. Les municipalités où résident les travailleurs menacés participent aussi à l’effort, 17.000 euros d’aides individuelles via les CCAS, en février. Enfin, la CGT de Seine-Saint-Denis a versé 30.000 euros.

«Les moyens de collecte sont les mêmes depuis toujours, ce qui a évolué, c’est la médiatisation, Internet, qui remplace les déplacements sur les marchés à travers la France entière, comme l’avaient fait les mineurs en 1963», compare Guy Groux, directeur de recherche au Cevipof.

Dépasser la division syndicale

Depuis 1864, les caisses de grève sont souvent gérées par les syndicats. Mais à PSA, c’est le Fonds de soutien aux salariés de l’automobile 93, une association créée en octobre 2012 pour aider financièrement les ouvriers endettés, qui s’en charge. Un mode opératoire atypique qui n’étonne guère, tant la partition syndicale est forte à PSA.

«Dans cette usine, le droit syndical ne remonte qu’à 1982. Avant, la CGT et la CFDT étaient clandestines, seuls existaient officiellement les organisations maison», explique Michel Pigenet. Cet organe ad hoc est aussi un gage de non discrimination et d’égalité entre les salariés. «Sa force, c’est d’être au-dessus des syndicats. Beaucoup de grévistes sont non-syndiqués. Nous rassemblons tout le monde», dit fièrement Serge Fournet, lui-même militant à la CGT et convaincu que les syndiqués n’ont pas plus de légitimité qu’un salarié non-adhérant à diriger la mobilisation. «Il ne faut pas être naïf, tempère Stéphane Sirot, socio-historien, spécialiste de l’histoire et de la sociologie des grèves, l’extrême gauche affiche toujours une volonté d’ouverture, mais les syndicats ne sont jamais loin derrière.»

Les règles de partage de la cagnotte ont été votées lors d’une Assemblée générale, convoquée par le comité de grève, lui aussi indépendant des syndicats. Pour toucher une indemnité, les salariés doivent avoir participé au moins une semaine à la mobilisation. Ils perçoivent alors 80 euros. 200 euros pour quinze jours, 500 euros pour trois semaines et 800 euros pour le mois complet.

Trop peu pour Karim, qui ne pouvait se permettre de continuer.

«J’ai fait grève pendant deux semaines, mais j’ai deux enfants à charge, un crédit à rembourser et ma femme ne travaille pas.»

En février, sur 500 grévistes, 400 ont ainsi été indemnisés. Si l’on déduit ceux qui n’ont pas atteint la semaine minimum et ceux qui ont choisi de ne pas récupérer leur chèque, comme Karim.

«Malgré mon interruption de travail, ma fiche de paie s’élève à 1.000 euros, donc mes 200 je les laisse aux collègues qui luttent encore.»

Pour calculer le montant de leurs indemnisation, les ouvriers présentent d’abord leurs badges, estampillés d’un autocollant «gréviste», pour vérifier le pointage des jours de grève, leurs fiches de paie reçues la veille, et les aides individuelles perçues par l’intermédiaire des CCAS.

Une lutte exemplaire

Outre le soutien financier, la caisse de grève est un symbole. Elle génère un espace de solidarité autour des salariés en lutte. «Faire exister une caisse, c’est faire exister un conflit. C’est une stratégie pour le faire durer et rassembler l’opinion publique autour d’une cause sociale», explique Stéphane Sirot. Le socio-historien note aussi que le conflit à PSA est atypique par rapport aux mouvements sociaux contemporains. Depuis les années 1950, la grève vivait son troisième âge, comme le définit l’auteur dans La grève en France, une histoire sociale, XIXe - XXe siècle (Odile Jacob, 2002). La tendance était alors au débrayage: arrêts de travail de quelques heures, ou journées de mobilisation ponctuelles comme pour les retraites de 1995. Contraste. A PSA, la grève actuelle est intense, fédératrice. Et surtout, sans interruption.

Michel Pigenet la décrit comme une «lutte exemplaire, une lutte emblématique des relations actuelles entre direction et salariat. Le rapport des forces sociales n’est plus en faveur des travailleurs».

Pour la caisse du mois de mars, Serge est confiant.

«Chaque matin, en AG, nous votons la reconduction de la grève. 250 salariés, sur 2.800 à Aulnay, sont vraiment déterminés. La collecte se poursuit, les collectivités nous ont promis 100.000 euros de subventions.»

Et ça irrite certains. «Ces aides publiques sont illégales. Les collectivités ont un devoir de neutralité lors d’un conflit social. Elles n’ont qu’à augmenter leurs subventions pour les CCAS qui redistribueront aux grévistes», s’insurge Claude Jaillet, responsable de l’association de contribuables à Drancy, qui s’appuie sur une contribution similaire, annulée en 2008, à Saint-Denis.

Son association a porté réclamation auprès du préfet de Seine-Saint-Denis. Elle espère la saisine du tribunal administratif en référé afin d’annuler la délibération du conseil municipal octroyant 5.000 euros de subvention à la caisse de solidarité de PSA Aulnay. Elles pourraient contraindre les grévistes à rembourser les sommes allouées par les municipalités.


http://www.slate.fr/story/70673/psa-aul ... s-durables
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 17 Avr 2013, 12:27

Deux syndicalistes CGT ont reçu à leur tour vendredi dernier, leur lettre de licenciement :

Les grévistes de PSA réclament la levée des sanctions

Deux nouveaux licenciements


Image

La température est montée de quelques degrés hier au sein de l’usine PSA d’Aulnay, promise à la fermeture en 2014. Vers 10h30, le cortège des grévistes déboulait à l’atelier de montage, derrière une banderole fustigeant la « criminalisation de l’action syndicale ». Au premier rang, quatre hommes un peu plus silencieux que les autres. Il s’agit des militants CGT licenciés pour « faute lourde ». Deux d’entre eux, Julien Méléar et Onay Bunul, l’ont été en février et ont depuis porté leurs dossiers devant les prud’hommes. Rachid Aslimi et Abdelghani Gherram ont reçu leur lettre de licenciement vendredi dernier. Leurs points communs : tous sont pères de famille, militants CGT, et contestent les faits qui leur sont reprochés.

« PSA m’accuse d’avoir lancé un œuf, des boulons et d’avoir empêché les gens de travailler. C’est faux! Faire grève, c’est devenu un crime », soupire Rachid Aslimi, 34 ans. « J’ai reçu un choc », dit Abdelghani, qui assure avoir songé au suicide et en avoir été dissuadé par « des camarades ». Parmi les motifs invoqués pour justifier son renvoi, le syndicaliste s’est vu reprocher d’avoir joué du tambour à proximité de non-grévistes, une « agression sonore », selon la lettre de la direction. Il est aussi accusé d’avoir entravé la production. « C’est n’importe quoi, soupire-t-il. Le tambour, j’en jouais souvent 10 à 15 minutes, pour mettre de l’animation. Je n’ai jamais agressé ou insulté quelqu’un ».

Le comité central d’entreprise reporté au 29 avril

Autour d’eux, les grévistes étaient unanimes hier : « On ira jusqu’au bout pour qu’ils soient réintégrés ». La levée des sanctions est devenue l’enjeu de ce mouvement propre à l’usine d’Aulnay, qui dure désormais depuis plus de trois mois. C’est d’ailleurs ce qu’ont réclamé les manifestants lors de leur intrusion samedi dernier au conseil national du PS à Paris. « Ca fait plaisir de voir que les copains se battent pour nous », confiait hier Julien Méléar. Le quadragénaire remettait les pieds à l’usine pour la première fois depuis deux mois. « Depuis que j’ai été licencié, je me suis inscrit au Pôle emploi mais il n’y a aucune offre », assure-t-il.

Interrogée hier, la direction a refusé de se livrer au moindre commentaire sur l’ensemble de ces sanctions. Dans l’atelier de montage, quelques dégradations ont été commises (carrosseries rayées, poubelles renversées). Les non-grévistes ont observé le défilé de loin. « Ce n’est pas comme ça que la production reprendra », commentait l’un d’entre eux. 30 à 50 voitures sortent désormais en moyenne de l’usine chaque jour. Hier, la direction du groupe a annoncé le report au 29 avril du comité central d’entreprise qui doit marquer le début de la restructuration (prévoyant la fermeture de l’usine). Le 26 avril, la justice se prononcera sur les recours formés par la CGT et Sud.
Source:
Le Parisien


http://cgt-psa-aulnay.fr/presse/les-gre ... ctions-827
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 20 Avr 2013, 11:44

Commentaire de Marie-Laure Dufresne-Castets avocate des travailleurs de PSA Aulnay sur l'aspect judiciaire de leur lutte :

http://cgt-psa-aulnay.fr/video/aspect-j ... astets-834

Aspect judiciaire de la lutte à PSA Aulnay : interview de M.L. Dufresne-Castets
Interview Bellaciao
18/04/2013
Avocate du mouvement social (syndicats, militants politiques), Marie-Laure Dufresne-Castets défend actuellement les travailleurs de PSA Aulnay.

Le constructeur prévoit 11 000 suppressions d’emplois et la fermeture de l’usine du site de Seine-Saint-Denis.

Une demande en justice, tendant à faire reconnaître l’insuffisance patente du plan de sauvegarde de l’emploi, a été déposée par la fédération des travailleurs de la métallurgie CGT et plaidée par M° Marie-Laure Dufresne-Castets le 11 avril dernier au Tribunal de grande instance de Paris, qui doit rendre son délibéré le 26 avril prochain.

Ainsi que nous l’a expliqué Marie-Laure, contrairement aux tissus de mensonges propagés à tout-va par la direction et ses porte-parole de tous ordres, le soi-disant plan de reclassement n’est en réalité qu’un "catalogue de vagues intentions" in-susceptible d’être qualifié comme tel.

Pas vraiment de quoi "être fier" donc, contrairement à ce que pérorait le conseil de Peugeot. Ainsi notamment, le travail patient et minutieux du cabinet Dufresne-Castets a permis de mettre à jour le mécanisme qui vide le plan même de sa substance : en effet, loin d’être reclassés au sens de la loi (qui exige des "offres écrites et précises", ce que la jurisprudence a développé comme devant être, notamment, un engagement ferme), les salariés devront candidater à d’autres postes (!) et leurs candidatures seront examinées par le " pôle mobilité emploi" de Peugeot, composé uniquement de membres de la DRH !

C’est donc dans ce cadre qu’intervient cette interview, qui remet les pendules à l’heure sur le plan juridique et technique, qui défait la propagande perpétuelle que peut se payer la famille Peugeot grâce aux millions extorqués de la sueur des travailleurs, et qui vient ré-affirmer ici l’honneur et la dignité de tous les salariés en lutte à Aulnay.
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 22 Avr 2013, 09:38

Aujourd'hui, les salarié(e)s de PSA Aulnay vont recevoir des délégations de salarié(e)s en lutte de diverses entreprises : Frainor, Fralib, Danone, Pilpa, Pic'or...

Lundi 22 avril : rassemblement de lutte à PSA Aulnay !

Communiqué de presse de la CGT PSA Aulnay
21/04/2013

Ce lundi 22 avril, les salariés de PSA Aulnay en grève depuis 14 semaines accueillent des délégations de salariés d'entreprises de l'agroalimentaire qui subissent des plans de licenciement et des fermetures d'usines.

A l'origine de ce rassemblement, des salariés de l'entreprise Frainor en liquidation judiciaire, située à Arras, qui fabrique des pâtes, ont décidé de faire une marche d'Arras à l'Elysée pour protester contre des promesses non tenues.

Ils ont décidé de faire étape ce lundi 22 avril à midi à l'usine de PSA Aulnay. La Fédération CGT de l'agroalimentaire a saisi l'occasion pour élargir ce rassemblement à des délégations de salariés d'entreprise de l'agroalimentaire qui subissent des plans de licenciements ou des fermetures d'usine.

Seront présentes à se rassemblement des délégations des entreprises de Fralib, de Danone, de Pilpa, de Pic'or, de la chocolaterie de Dijon, de Val d'Aucy de Nicolas, de Moulins Maurel.

Des prises de parole seront organisées et un barbecue de lutte sera préparé par les salariés de PSA Aulnay.

Lundi 22 avril à partir de 11h30 sur le parking de l'usine
Rassemblement et barbecue de lutte contre les licenciements et les fermetures d'usine

Jean-Pierre Mercier
DS CGT PSA Aulnay et DS Central adjoint CGT du groupe PSA


http://cgt-psa-aulnay.fr/communique/lun ... aulnay-836
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 23 Avr 2013, 17:45

Demain 24 avril, se tiendra l'AG des actionnaires de PSA :

Rassemblement de protestation organisé par la CGT de PSA
Mercredi 24 avril à partir de 9h, 75 avenue de la Grande Armée
Seront présents les salariés en grève d’Aulnay depuis 15 semaines ainsi que des délégations des usines du groupe.

AG des actionnaires de PSA : des décisions scandaleuses et révoltantes !

Communiqué de presse de la CGT PSA
23/04/2013

Un contexte très particulier
Cette assemblée générale se tient dans un contexte très particulier :
• La direction s’apprête à mettre en œuvre, dans les prochaines semaines, son plan de 11000 suppressions d’emplois, comprenant notamment la fermeture d’Aulnay et 1400 licenciements à Rennes. Les salariés d’Aulnay, en grève depuis le 16 janvier, pour obtenir un CDI pour tous et une préretraite pour les anciens, se heurtent à une direction intransigeante qui prétend qu’elle n’a pas les moyens de satisfaire les revendications.
• Lors des discussions salariales, la direction a annoncé qu’il y aurait 0 % d’augmentation générale des salaires en 2013, ce qui se traduira par une perte de rémunération pour les salariés du groupe.
• La direction a annoncé dans les prochaines semaines l’ouverture de discussions sur un « accord de compétitivité » pour baisser le « coût du travail », à la sauce de ce qu’elle a fait à SevelNord (blocage pluriannuel des salaires, suppression de RTT, mobilité forcée …).

Des propositions révoltantes
Tout ceci n’empêche pas M. Varin de mettre à l’ordre du jour de l’assemblée des actionnaires des résolutions absolument scandaleuses :
• Résolution n°15 et 16 : L’accord de l’assemblée des actionnaires est sollicité pour autoriser M. Varin à acheter, avec l’argent de l’entreprise, des actions PSA en bourse (opération dite de « rachat d’actions ») pour un montant pouvant aller jusqu’à 320,44 millions € et l’autoriser à détruire tout ou partie des actions PSA achetées.
• Résolution n°17 : L’accord des actionnaires est sollicité pour l’attribution d’actions gratuites aux mandataires sociaux et « à certains salariés choisis par le Directoire », c’est-à-dire aux dirigeants de l’entreprise ! Pour la modique somme de 0,85 % du capital social soit 30,1 millions €. Un joli bonus qui ne dit pas son nom !

La CGT constate qu’on est bien loin de la description catastrophiste que M. Varin veut donner de la situation financière de l’entreprise et qu’en tout état de cause, la priorité reste encore d’enrichir les plus riches.

La CGT exige le retrait immédiat de ses résolutions scandaleuses et demande que les 350 millions € que M. Varin est prêt à gaspiller en rachat-annulation d’actions et en distribution d’actions gratuites soient utilisés pour financer, à Aulnay comme à Rennes, une préretraite à partir de 55 ans, afin d’éviter le licenciement de seniors qui n’ont que très peu de chance de retrouver un travail.

M. Montebourg et M. Louis Gallois resteront-ils silencieux ?
Cette politique de rachat-annulation d’actions qui avait coûté à l’entreprise plus 3 milliards ces 14 dernières années avait été critiquée en juillet 2012 par M. Montebourg suite au rapport Sartorius.
La CGT interpelle le Ministre ainsi que le représentant du Gouvernement au sein du Directoire PSA, M. Louis Gallois devant cette gabegie.
Ce gaspillage continuera t-il dans un silence complice ?

Rassemblement de protestation organisé par la CGT de PSA
Mercredi 24 avril à partir de 9h, 75 avenue de la Grande Armée
Seront présents les salariés en grève d’Aulnay depuis 15 semaines ainsi que des délégations des usines du groupe.



http://cgt-psa-aulnay.fr/communique/ag- ... tantes-840
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Nyark nyark » 24 Avr 2013, 14:49

Rétropédalage chez PSA : Aulnay "fermera bien en 2014"
le Mercredi 24 Avril 2013 à 09:00 mis à jour à 12:30


Le directeur financier de PSA Peugeot-Citroën a annoncé mercredi matin que l'usine d'Aulnay-sous-Bois pourrait fermer dès 2013. Conséquence, selon lui, du mouvement social qui perturbe la production sur le site depuis le début de l'année. La direction est revenue sur ses propos en fin de matinée en indiquant qu'il n'y avait pas "de modification de calendrier".

Rétropédalage chez PSA. Mercredi matin, le directeur financier du groupe a annoncé que l'usine d'Aulnay-sous-Bois, qui doit arrêter toute activité en 2014, pourrait fermer plus tôt. Une annonce contredite par la direction un peu plus tard dans la matinée.

Un mouvement social touche le site depuis plusieurs mois et cela commence à avoir des répercussions sur la production, avait expliqué le directeur financier du constructeur automobile, Jean-Baptiste Chatillon. "Nous nous sommes complètement organisés pour produire la C3 à Poissy (Yvelines), donc nous avons cette possibilité. Ce n'est pas tant que nous voulions fermer en avance, mais nous pourrions y être contraints par un petit nombre de personnes qui continuent de perturber notre usine". Jean-Baptiste Chatillon n'a pas clairement voulu dire "quand" cela se produira, mais il avait laissé entendre que cela pourrait arriver dès cette année.

"Il n'y a pas de modification de calendrier"

Une information démentie par la direction de PSA un peu plus tard dans la matinée qui a assuré que "l'arrêt de la production est planifiée en 2014" dans son usine d'Aulnay-sous-Bois. "Il n'y a pas de modification de calendrier", a insisté le constructeur automobile, "le groupe a besoin de cette période restant à couvrir d'ici cette date pour produire les Citroën C3 que ses clients lui demandent et pour maintenir les salariés du site en activité".

"On ne marche pas au chantage" (CGT)
Pour le secrétaire général de la CGT du site, Philippe Julien, cette déclaration est un "chantage habituel des patrons". Il n'est pas surpris par les propos de la direction : "C'était ce qu'ils avaient prévu de faire, de toutes façons. Quand ils parlaient d'une fermeture en 2014, c'était en fait en janvier 2014". Il estime que PSA veut "coller sur le dos des grévistes" cette anticipation, "ils se servent de ce prétexte parce qu'ils sont en échec complet devant la détermination des grévistes".

Un autre responsable CGT, le délégué Jean-Pierre Mercier, a quant à lui affirmé que les salariés "ne marchaient pas au chantage". Il considère que la direction de PSA "ne respecte aucun engagement, aucune promesse".

Environ 200 salariés se sont rassemblés mercredi matin devant le siège parisien du constructeur où se tient l'assemblée générale des actionnaires. PSA a annoncé une baisse des ventes de 6,5% au premier trimestre 2013.

PSA Peugeot-Citroën a lancé un vaste plan de restructuration en France. Il touche plus de 11.200 personnes dont 3.000 salariés du site d'Aulnay.

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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 25 Avr 2013, 19:11

Demain 26 avril, le TGI de Paris rendra sa décision sur les assignations déposées par les syndicats CGT et Sud.


PSA Aulnay : dans l’attente du jugement de vendredi 26

Jeudi 25 avril 2013, par thomas // PSA

Lundi 22 avril, au même moment où la direction PSA repoussait à jeudi 25 une rencontre avec la CGT Aulnay, un de ses membres laissait entendre que l’usine pourrait être fermée avant l’heure, c’est-à-dire avant la fin 2013. Sans aucun doute un coup de pression sur les travailleurs d’Aulnay (grévistes et non grévistes) dans l’épreuve de force engagée. D’autant plus que ce vendredi 26 le TGI de Paris doit rendre sa décision sur les assignations déposées par les syndicats CGT et Sud. De celle-ci dépend l’annulation ou pas du présent PSE et son éventuelle renégociation.

D’où toutes manœuvres de la direction avant la sentence en particulier la proposition de passer un deal avec la CGT et les syndicats, celle-ci abandonnant l’idée d’aller en appel si la sentence du TGI ne lui est pas favorable contre l’abandon de toutes les sanctions et menaces de sanctions contre grévistes et militants. Pour le moment l’opinion des grévistes reste bien en grosse majorité : pas question d’arrêter la grève si, en plus de l’abandon de toutes les sanctions, il n’y a pas l’assurance formelle d’un CDI, à PSA ou ailleurs, pour tous les salariés d’Aulnay.

C’est d’ailleurs pour prouver leur détermination que quelques dizaines d’entre eux ont , mardi matin, occupé quelques heures l’usine voisine de Saint-Ouen dans le 93. Puis mercredi manifesté à 150 devant le siège de PSA sur les Champs Elysées. Ledit siège avait d’ailleurs été bunkerisé et protégé par d’importantes forces de l’ordre pour permettre au conseil d’administration d’annoncer la distribution aux actionnaires et hauts dirigeants du groupe de la coquette somme de 350 millions €. Au moment où PSA entend supprimer plus de 11 000 emplois, ses dirigeants pouvaient craindre en effet que ce soit considéré comme une provocation et propre à provoquer un gros accès de colère.

Aulnay-sous-bois le mercredi 24 avril 2013

Le collectif contre les patrons voyous et licencieurs


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Re: PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 02 Mai 2013, 01:10

Toulouse, samedi 11 mai
Soirée de soutien aux ouvriers de PSA

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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 07 Mai 2013, 19:37

Plusieurs dizaines de salariés de l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois ont occupé mardi 7 mai 2013 des locaux de la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle à Paris.

Les salariés de Peugeot-PSA envahissent la direction générale de l'emploi à Paris

EMPLOI - Plusieurs dizaines de salariés de l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois en grève ont occupé mardi matin des locaux, à Paris, de la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle.

Faire pression sur le gouvernement pour qu'il intervienne "sérieusement" dans le dossier de PSA-Aulnay. Alors qu'ils sont en grève depuis plus de trois mois mois, les salariés de l'usine Peugeot-PSA d'Aulnay-sous-Bois ont investi ce mardi matin les bureaux de la direction générale du Travail, dans le 14e arrondissement de Paris. Depuis plusieurs semaines, ils multiplient les actions-surprises de ce type.

Objectif : obtenir un texte de protocole de fin de conflit avec la direction. Les grévistes réclament notamment que PSA "efface l'ardoise" contre les salariés faisant l'objet de procédures disciplinaires et que les grévistes ne soient la cible d'"aucune discrimination" par la suite dans le déroulement du plan social prévu pour l'usine, vouée à la fermeture. Quatre salariés ont été licenciés et des procédures sont en cours pour trois autres, des délégués syndicaux.

Suppression de 11.200 emplois


Les grévistes réclament par ailleurs que l'ensemble des salariés, grévistes ou non, bénéficient de l'APLD (activité partielle de longue durée) déclenchée pour avril et mai à Aulnay.

Une délégation, composée notamment de représentants des syndicats CGT et CFDT, a été reçue dans la matinée par des responsables de la délégation générale à l'emploi. De son côté, le ministère du Travail a obtenu de PSA qu'il remette un texte mardi après-midi, "ce qui reste à voir", a commenté Jean-Pierre Mercier, délégué CGT à l'issue de la rencontre, mais aucune date de négociations n'a encore été fixée, selon cette source.

Le 30 avril, le comité d'entreprise de l'usine, qui emploie quelque 3.000 personnes, a entériné le plan de sauvegarde de l'emploi, prenant ainsi acte de sa propre fermeture. Celle-ci est programmée dans le cadre d'un vaste plan de restructuration qui entre mai 2012 et mai 2014 verra la suppression de plus de 11.200 emplois dans le groupe.

Source: Metro


http://cgt-psa-aulnay.fr/presse/les-sal ... -paris-860
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 10 Mai 2013, 02:06

Rencontre avec des ouvriers de PSA Aulnay à l’Insoumise (Lille)

Extraits d’une discussion qui a eu lieu le dimanche 21 avril 2013 à l’ Insoumise (bibliothèque occupée) à Lille. Une journée de rencontre avec des ouvriers de PSA Aulnay en grève reconductible et illimitée depuis le 16 janvier 2013 avait été organisée. Au terme d’un troisième mois de grève, les ouvriers reviennent sur les raisons de leur combat, les étapes de la grève et les enjeux d’une véritable convergence des luttes.

sur SONS EN LUTTES : http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article605
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Re: PSA, mobilisation

Messagede bipbip » 18 Mai 2013, 00:23

Suspension de la grève à PSA Aulnay

Après quatre mois de grève, les salariés de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) renoncent à leur recours contre la direction. Ils ont voté vendredi 17 mai en assemblée générale la suspension du mouvement, a annoncé la CGT dans un tract. La direction a confirmé avoir conclu un accord avec le syndicat et a ajouté dans un communiqué que "ce conflit concernait environ 130 personnes sur les 2 500 salariés du site". Le travail reprendra normalement à l'usine mardi prochain, a déclaré Jean-Pierre Mercier, représentant CGT à PSA-Aulnay.
En échange, la CGT indique avoir obtenu l'annulation des poursuites pénales et disciplinaires contre certains grévistes et l'assurance que les jours de grève ne seront pas décomptés dans le calcul notamment du 13e mois, "ce qui atténue fortement les pertes financières de la grève". Seule la CGT n'avait pas voté le plan de sauvegarde de l'emploi validé fin avril par la direction et les autres syndicats.

... http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
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