PSA, mobilisation

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 01 Juil 2011, 23:47

çà va bouger dans le secteur :
la bataille commence à Valenciennes le 7 juillet

LES SYNDICATS CGT de : Sévelnor, Renault Douai, Peugeot UMV, Toyota, FM, MCA, Faurécia, STA, Wagon, Visteon, Siéto, Thyssen Krupp, Inoplast, Wymétal, Lisi Automotive Fomer, Mercédès, Bridgestone, Cadence Innovation, Bosal, Plastic Omnium… LES UNIONS LOCALES CGT d’Arras, Auchel, Bruay, Béthune, Liévin, Lillers… LES USTM CGT Nord et Pas de Calais…TOUS ET TOUTES CONCERNÉS !

APPELLENT Á LA MOBILISATION GÉNÉRALE
La Bataille commence, elle sera déterminante !


Sévelnord, Aulnay, Renault, avec leurs réseaux de sous-traitants… les restructurations avec leurs cortèges de suppressions d’emplois sont de nouveau de mise. Une féroce bataille de communication est engagée par les grands groupes PSA et RENAULT. Notamment PSA qui déclare que l’avenir des sites d’Aulnay et de Sévelnord n’est pas d’actualité, et le Gouvernement qui tente de rassurer pour 2011 et 2012…. Mais après ?

Car ce ni de 2011 ni de 2012 dont il s’agit, même si nous assistons à une réduction permanente d’effectifs chaque mois, mais de 2014 et 2015 comme l’annoncent les documents internes de la Direction générale du groupe PSA qui n’avait pas prévue que la CGT puisse intercepter des documents qui ne devaient être dévoilés qu’après le 2ème trimestre 2012…

(C’est-à-dire après les élections présidentielles !)

QU’IMPORTE. IL EST POSSIBLE DÈS AUJOURD’HUI, PAR LA MOBILISATION, D’IMPOSER LA FABRICATION DE NOUVEAUX VÉHICULES POUR QUE, DÈS 2013 et 2014, ILS PUISSENT ÊTRE MIS EN FABRICATION ICI.

Les enjeux sont énormes : empêcher des milliers de suppressions d’emplois et des milliers licenciements !

Ce ne sont pas seulement Sévelnord et Aulnay (avec leurs sous-traitants) qui sont sur la sellette mais l’ensemble de l’industrie, avec ses conséquences et dégâts collatéraux. PSA et Renault ont décidé de continuer (contrairement à leurs déclarations) à délocaliser le maximum de productions dans les pays à bas coûts, ou de faire baisser les coûts ici, d’où la menace sur le SMIC, pour assouvir la soif démentielle des actionnaires. Partout les cadences de travail sont en constante augmentation quand les effectifs sont en constante régression… partout les conditions de travail se dégradent. « Ceux qui resteront » devront assurer la production en étant moins mais avec des cadences poussées au maximum… mais la crainte est aussi les plans de réduction des frais généraux, car partout dans nos usines, ils sont dans les tiroirs des DRH et des services financiers… au programme : externalisations (le Facility Management) des services administratifs, achats, paie, comptabilité… mais aussi des services de la maintenance et les magasins.

Il est important, qu’avant la période des congés, l’ensemble des salariés puisse se mobiliser. Aujourd’hui, ce sont, avec les sous traitants et équipementiers, près de 10 000 emplois dans le Nord/Pas de Calais, qui sont menacés. C’est-à-dire, dans un premier temps, 20 % à 25 % des effectifs des emplois liés à l’automobile dans le Nord /Pas de Calais.

Chez Renault Douai, si le site semble être pérennisé, il va produire avec environ 4000 salariés alors qu’actuellement l’effectif est d’environ de 5500. Il faut savoir que des 57 000 salariés du secteur de 2008, il en reste moins de 50 000 en 2010. Avec les dernières perspectives, C’EST TOUTE UNE INDUSTRIE QUI SERA RAPIDEMENT MENACÉE AVEC DES CONSEQUENCES SUR TOUTE L’ECONOMIE du NORD et du PAS de CALAIS.

Après le Textile, le Charbon, la Sidérurgie, l’Automobile ne peut subir le même sort de destruction massive et ne sera pas sacrifié sur l’autel de la construction européenne, cette fois le plan « Davignon » sera vaincu. Comme pour l’industrie ferroviaire pour laquelle nous sommes toujours en lutte avec la bataille du Rail, il nous faut gagner la bataille de l’Automobile…

NOUS NE LÂCHERONS RIEN !



Sur Alternative Libertaire 93 :

PSA Aulnay et Sevelnord : une petite note pour un gros boucan !

L’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois, le lieu de production de l’actuelle Citroën C3, représente depuis 1973 l’un des plus gros employeurs (avec 3.600 salarié-e-s) de la Seine-Saint-Denis, un département où 16.000 emplois industriels ont été détruits depuis 2008 (mais 50.000 ont été dans le même temps gagnés dans les services), et où le taux de chômage, le plus élevé d’Île-de-France, s’élève à 11.2 % (soit deux points de plus que la moyenne nationale). Surtout que le 93 est un département jeune (30 % de la population a moins de 20 ans) et que le chômage des jeunes augmente (en hausse de 26 % depuis 2008). Il aura donc suffi d’une note interne du 23 août 2009, interceptée par le syndicat majoritaire du voiturier (la CGT) et rendue publique le 09 juin dernier, qui faisait mention de la fermeture programmée de l’usine en 2014 (plus celle de l’usine Sevelnord d’Hordain dans le Nord dès 2013), pour mettre le feu aux poudres puisque 6.200 salarié-e-s se trouvent concerné-e-s. Il n’en fallait pas moins, malgré les avertissements de certain-e-s élu-e-s de gauche interpelé-e-s par la CGT, du maire PS d’Aulnay Gérard Ségura à la députée PC Marie-Georges Buffet, le premier affirmant d’ailleurs avoir reçu des garanties de la direction pour le maintien du site industriel jusqu’en 2016. Les mêmes et d’autres ont également bien rappelé que PSA avait bénéficié de généreuses aides publiques (notamment un prêt d’Etat de 3 milliards d’euros consenti en 2009 à Renault et PSA) pour protéger l’outil de production fragilisé par la crise économique de 2008. On connaît la logique prédatrice du capital : on fait suer le burnous en exploitant à mort le salariat de la boîte, on se goinfre de subventions publiques et autres exonérations de cotisations sociales, et puis dès qu’on a épuisé les ressources locales, on se casse avec la caisse !

Des indices de la restructuration économique…

Il existait des signes avant-coureurs de la catastrophe sociale qui se dessine avec la fermeture du site, et qu’avaient bien compris les salarié-e-s de PSA : en l’espace de dix ans, la production de la nouvelle C3 lancée en janvier 2010 a été divisée par trois, passant de 1800 voitures produites à 684 aujourd’hui réparties entre deux équipes ! Et si la direction explique dans les médias qu’elle souhaite produire plus de véhicules afin d’« améliorer le potentiel » en articulant ergonomie de certains postes et diminution du nombre de retouches, et si certain-e-s représentant-e-s des syndicats FO et CFE-CGC évoquent un coup de pub de la CGT, les délégués CGT comprennent au contraire que la situation est grave, déjà parce qu’il s’agit de produire une augmentation de la vitesse sur la chaîne couplée avec du chômage technique. Pour preuve : la semaine du 29 août jusqu’au 2 septembre sera chômée, au nom d’un « ajustement des volumes » dans le jargon technique de la direction. Déjà en 2008, la direction a fermé une partie des lignes de montage. En septembre 2010, c’est une équipe de nuit qui a fait les frais d’une stratégie qui ne dit toujours pas son nom, mais dont on connaît tant d’exemples précédents, de Renault Vilvoorde en 1997 à Continental Clairoix en 2009. La CGT affirme même connaître le calendrier de la boucherie : septembre 2012, annonce de la fermeture du site d’Aulnay ; janvier 2013, passage à une équipe au lieu de deux ; janvier 2014, fermeture du site. Avec un taux d'équipement de la population française de l'ordre de 80 %, l'enjeu économique pour les constructeurs victimes de la saturation du marché national consiste il est vrai à profiter de la concurrence mondiale en produisant et vendant des voitures aux pays émergents, principalement la Chine…

… aux réponses politiques divergentes !

Les grandes manœuvres visant à radicaliser et politiser un conflit pour le moment larvaire ont déjà commencé. Après les élu-e-s de gauche déjà cité-e-s (PS, PC, mais aussi l’adjoint du maire de Sevran Jean-François Baillon d’Europe-Ecologie-Les Verts), Nathalie Artaud, porte-parole de LO (fortement implantée dans la CGT de PSA), est intervenue pour marquer politiquement le territoire à l’extrême-gauche. A l’opposé du spectre politique, une tentative opportuniste du FN de distribuer le 27 juin des tracts en soutien aux salarié-e-s de PSA afin de cautionner son pseudo-virage social n’a pas vraiment fait mouche. Un comité formé notamment de syndicalistes SUD et CGT ainsi que de militant-e-s du NPA a su rappeler à l’ordre la dizaine de militants frontistes qui avaient fait le déplacement en se croyant conforter par les bons scores du syndicat jaune local (le SIA ou syndicat indépendant de l’automobile ayant pris le relais des anciens CSL et autres CFT, structure proche du patronat et de l’extrême-droite qui a réalisé des scores importants lors de récentes élections professionnelles) : le FN est le pire ennemi des travailleur-se-s. La position communiste libertaire consistera quant à elle à rappeler d’abord son soutien auprès des salarié-e-s des usines PSA (comme lors des luttes pour l’augmentation des salaires en février 2007, le mouvement sur les retraites à l'automne 2010 Nouvelles de PSA Aulnay ou encore récemment pour Ahmed Berrazzel : A PSA Aulnay, non au harcèlement syndical, non au licenciement d'Ahmed Berrazzel !), et à répéter ensuite que la politique antisociale du FN n’induira jamais aucune rupture avec le capitalisme malgré toutes les opérations de communication et les liftings « bleu marine ». Les communistes libertaires affirment enfin que la voie de l’émancipation induira l’expropriation des capitalistes qui se réalisera dans l’appropriation et l’autogestion populaires des moyens de production, cela dans une perspective radicalement démocratique, écologique et anti-productiviste.


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Re: PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 07 Juil 2011, 13:34

Nous sommes toutes et tous des ouvriers de Sevelnord et d’Aulnay !

A Peugeot-Citroën les licenciements ne doivent pas passer !

Début juin la CGT a publié une note confidentielle du groupe PSA, destinée à un groupe réduit de dirigeants et datée d’août 2010. Cette note interne faisait état de la volonté de réduire les effectifs du groupe en Europe, notamment en France. Cela passerait notamment par la fermeture des sites d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, de Sevelnord à Hordain, dans le Nord, ainsi qu’à Madrid-Villaverde, dans l’Etat espagnol. Pour ce qui est de la France cela impliquerait la suppression de plus de 6.400 emplois directs, avec 3.600 postes à Aulnay et 2.800 à Hordain. Cela signifierait au bas mot la liquidation de plus de 20.000 emplois si l’on tient compte du groupe PSA et des sous-traitants directs de premier niveau et de bien plus encore si l’on considère toute l’activité induite.

L’impact économique et social dans les deux départements français, déjà fortement sinistrés, serait catastrophique pour les conditions de vie de dizaines de milliers de familles ouvrières et populaires. Il en va de même pour l’usine de Madrid, alors que l’on sait les difficultés auxquelles font face les jeunes et les travailleurs de l’Etat espagnol et la manière dont ils « s’indignent » et protestent contre la crise. Le gouvernement convoque Varin…

Le gouvernement a fait mine de s’inquiéter. Eric Besson, l’ancien ministre du délit de sale gueule et de l’identité nationale, actuellement en poste à l’Industrie, a convoqué Philippe Varin, le dirigeant de PSA, pour faire semblant de lui demander des comptes. Varin, l’homme aux 8.907 euros/jour, qui gagne en une journée presqu’autant qu’un travailleur de PSA en un an, a juré que la note en question datait d’il y a plusieurs mois et que rien n’était réellement envisagé. Le site d’informations Médiapart a cependant confirmé la fiabilité de la note révélée par la CGT. La direction de PSA de son côté a souligné « qu’il existait un problème de compétitivité des sites français » et que la fermeture des usines « n’était pas d’actualité ». Il faudrait sans doute comprendre « pas d’actualité immédiate ». La menace sur tous nos emplois est bien présente. et Varin convoque un CCE extraordinaire…

Varin, à son tour, a convoqué un Comité Central d’Entreprise(CCE) extraordinaire le 23 juin pour dire que rien de précis n’était à l’ordre du jour et que surtout il ne fallait pas qu’on s’inquiète ! Mais la direction s’est refusée de s’engager sur quoi que ce soit. On voit mal PSA annoncer juste avant les élections présidentielles et législatives des PSE [1]] sur deux grosses usines du groupe. En fait le plan de démantèlement progressif remonte à bien longtemps et l’annonce des PSE ne devrait se faire, selon la direction qu’en septembre 2012, une fois les élections passées.

Pour ce qui est des menaces, elles ne datent pas d’aujourd’hui. Pour Aulnay, où est produit la C3, c’est pour l’horizon 2014 que PSA laissait déjà planer le doute depuis un certain temps sur la poursuite de l’activité sur l’usine. Pour Sevelnord Fiat, qui est associé à PSA sur place, a annoncé vouloir se désengager dès 2017. La direction cette fois-ci parlerait de fermeture définitive pour 2015, le site ayant déjà perdu la moitié de ses employés entre début 2000 et aujourd’hui ce qui correspond a une partie du plan dévoilé dans les « documents secrets ». Il en va de même dans le cas de l’arrêt de l’équipe de nuit à Aulnay ou le démontage d’une chaine de montage. Depuis l’annonce du document les anciens, les ouvriers ayant le plus d’ancienneté et qui sont le plus proches de l’âge de la retraite, sont convoqués dans les bureaux pour négocier des conditions de départ avec des somme allant de 25 à 40.000 euros. C’est là encore un autre indicateur des intentions de fermeture du site d’Aulnay dans le cadre du plan de « redéploiement des emplois et des compétence » depuis les sites de Seine-Saint-Denis, Aulnay et Saint-Ouen. Car pour d’autres sites du groupe PSA ne cache plus sa volonté de fermer à terme. C’est ainsi que Varin et ses amis menacent le site de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, comme ils ont déjà liquidé celui de Melun-Sénart (pièces détachées) pour transférer partie des activités vers Vesoul.

Le petit jeu de PSA : sonder la réaction des travailleurs

A quoi joue PSA ? Dans une interview à la presse auto spécialisée Jean-Marc Gales, directeur général des marques Peugeot et Citroën, indiquait le 25 juin que le groupe n’a aucune intention de fermer l’une de ses usines européennes : « nous avons besoin de toutes nos usines en Europe et nous allons accroître leur taux d’utilisation, qui n’était que de 81 % en 2008. En 2012, nous prévoyons de passer à 105 % ». Si on lit entre les lignes, ce « taux d’utilisation de l’outil industriel » que souhaite le groupe PSA consiste à faire tourner les sites à plein régime 24h sur 24 et 7 jours sur 7 avec un minimum de salariés.

La note interne publiée par la CGT est peut-être une information qu’a fait fuiter PSA pour l’utiliser comme un ballon d’essai, histoire de sonder la réaction des travailleurs du groupe. C’est peut-être également réellement le résultat d’une boulette d’un cadre qui a laissé échapper l’information sans le vouloir. En tout état de cause, la direction observe de prés l’état d’esprit des travailleurs et, par-delà le groupe, chez les sous-traitants.

Des réactions contrastées sur les sites du groupe

Sur les sites qui ne sont pas directement menacés la réaction des collègues est en général assez circonspecte mais les équipes syndicales de base, cégétistes mais pas seulement, ainsi que les travailleurs les plus combatifs, sont sur le pont, bien conscients de l’enjeu.

A Aulnay il semblerait pour l’instant que l’état d’esprit chez les travailleurs soit à l’inquiétude plus qu’à la colère mais la préoccupation par rapport à l’avenir est suffisamment grande pour que dans les réunions d’information qui ont été organisées tout le monde prenne la parole, y compris ceux qu’on ne voit jamais en réunion ou qui d’habitude sont plutôt discret quand on parle de se bagarrer : c’est le cas de certains chefs ou agents de maîtrise, eux-mêmes inquiets pour leur avenir. Un autre indice de cette inquiétude est le fait que plus de 2.200 travailleurs ont signé la pétition contre les menaces qui pèsent sur Aulnay en 48 heures ces derniers jours.

A Sevelnord la combinaison des attaques contre le site avec la pression qui pèse sur Renault Douai qui ferait perdre à terme prés de 13.000 emplois pour toute la région Nord-Pas-de-Calais dans le secteur auto a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La pression est suffisamment forte pour que l’Union Départementale CGT du Nord ainsi que la métallurgie CGT du Nord-Pas-de-Calais, toutes deux sur une ligne oppositionnelles à la confédération et à Thibault, appellent à une journée de mobilisation à Valenciennes le 7 juillet.

Nous ne partageons pas un certain nombre de conclusions qui sont avancées par la métallurgie du Nord-Pas-de-Calais qui appelle à manifester le 7, notamment l’idée selon laquelle il faudrait suggérer à PSA de lancer un nouveau modèle de voiture ou que les travailleurs devraient proposer telle ou telle politique industrielle pour le groupe. C’est bien les travailleurs qui pourraient décider démocratiquement, de manière planifiée et sous leur propre contrôle, de quelle politique industrielle les classes populaires et les travailleurs ont besoin. Il faudrait pour cela virer les patrons, ceux qui sont bien de chez nous comme les Peugeot et Renault comme ceux qui viennent d’ailleurs, les GM et autres. Dans le cadre actuel, les salariés/es ne peuvent se battre que pour un seul mot d’ordre : le maintien de tous les emplois !

C’est pour cela que le 7 sera bien entendu un rendez-vous pour les travailleurs et les travailleuses de la métallurgie dans le Nord-Pas-de-Calais. Mais avec les délégations de travailleurs d’autres sites de PSA prévus, la mobilisation du 7 pourrait être également un point d’ancrage pour commencer à construire les bases d’un vaste mouvement d’ensemble, de l’ensemble des travailleurs et des travailleuses de PSA, mais plus largement de l’automobile et de la métallurgie ainsi que du reste de l’industrie et des services pour dire que non, nous ne laisserons pas la famille Peugeot et les patrons faire de nous ce qu’ils veulent !

Ce qui est en jeu aujourd’hui sur PSA ce n’est pas seulement une attaque contre tel ou tel site, Sevelnord, Aulnay ou Madrid. C’est une offensive en règle contre tout le secteur auquel on assiste. A Saint-Priest, dans le Rhône, l’équipementier Federal Mogul veut délocaliser vers l’Italie. A Saint-Claude, dans le Jura, le site MBF du groupe Arche qui travaille pour PSA et Renault veut laisser sur le carreau prés de la moitié des 450 salariés. A Douai, comme nous le disions, Renault veut comprimer les effectifs. Si les attaques les plus emblématiques contre Sevelnord ou Aulnay passent, alors le patronat sentira qu’il a les mains libres pour projeter plus de fermetures encore et faire travailler les autres sites dans des conditions encore plus insupportables. « Nous sommes toutes et tous des ouvriers de Sevelnord et d’Aulnay ! » C’est le mot d’ordre qui devrait être sur toutes les bouches et que toutes les organisations syndicales et politiques qui disent défendre les intérêts des travailleurs devraient reprendre et porter en construisant activement la mobilisation et la solidarité, dès à présent.

Localement PSA tente de désamorcer la crise et de se gagner les bonnes grâces de certains syndicats

Après le CCE du 23 juin PSA a organisé des Conseils d’Entreprise ordinaires de fin de mois sur l’ensemble des sites en France. Devant le flou de la direction du groupe PSA et les positions contradictoires en ce qui concerne Aulnay où d’un coté la direction laisse planer le fait qu’aucune décision n’est prise de façon définitive et dit de l’autre que le document publié par la CGT est un document de travail et non une orientation, les directions des sites ont tenu des CE de fin de mois. Ça a été l’occasion pour le groupe d’essayer de monter les travailleurs les uns contre les autres en lançant un certain nombre de syndicats contre la CGT d’Aulnay et les militants cégétistes en général en raison du document révélé en début de mois.

La direction a en effet tenté de planifier une contre-attaque coordonnée contre les militants cégétistes et les équipes syndicales en s’appuyant sur les syndicats corrompus. D’une part l’idée était de faire passer le message aux travailleurs que la CGT ne cherchait rien d’autre dans l’histoire que « de faire une opération de com’ » et que les cégétistes n’ont qu’une idée en tête : nuire et discréditer l’entreprise, favoriser les concurrents, donc casser l’emploi chez PSA. Ceux qui disent ça sont les mêmes qui voudraient fermer deux sites en France et un dans l’Etat espagnol. On croirait rêver !

Une mention spéciale est à décerner à Force Ouvrière Métaux, leader dans le collaborationnisme de classe aussi bien sur le groupe PSA que dans toute la métallurgie. Au cours du CE de Mulhouse FO a demandé « la tête du traitre qui a donné les informations à la CGT ». Peut-être que FO veut faire encore mieux que Carlos Ghosn et l’histoire des faux-espions démasqués de chez Renault ! Ce qui est moins drôle c’est que les délégués de FO ont insisté sur le fait que la CGT n’aurait pas dû publier le « document secret » sans en avertir les autres syndicats et que si ce document était tombé entre les mains de FO Métaux, la fédération des métallos de Jean-Claude Mailly ne l’aurait jamais divulgué à la presse, pour ne pas écorner l’image du groupe et faire peur aux travailleurs avec des rumeurs. Sur ce point FO a été suivie par tous les autres syndicats du site de Mulhouse, à l’exception de la CGT.

Pour les syndicats collaborationnistes, et le cas de Mulhouse est assez illustratif e ce qui se passe ailleurs, le seul moyen de préserver les emplois c’est de « faire la production tous les jours », de « se retrousser les manches » et surtout « produire, produire, produire », pour être « compétitifs ». Avec leurs mots à eux, ces syndicats cherchent en fait à mettre en musique la partition qui leur est donnée par la direction et à la couvrir quand elle décide de fermer [2]

Une même tactique partout, en France comme en Italie ou en Slovaquie : nous faire trinquer !

Comme tous les grands groupes automobiles PSA a « subi » la crise économique. Comme tous les grands groupes capitalistes, une fois la tempête passée (en faisant le gros-dos et en nous faisant supporter le poids de la crise) PSA essaie d’envisager le rebond possible qui pourrait se profiler dans les meilleures conditions possibles. Pour ce faire le groupe table sur sa propre compétitivité, la perte de vitesse de ses concurrents, et surtout sur la manière dont il réussira à nous faire travailler encore plus afin d’accroitre ses marges de manœuvre.

Ce n’est pas en touchant de l’argent public que les groupes de l’automobile font du fric. C’est un élément annexe de leur stratégie même si c’est un élément important. En effet les six milliards concédés par Sarkozy aux groupes automobiles français ont été largement digérés par les actionnaires. Ce que vise la direction de PSA néanmoins c’est de faire plus de fric en jouant sur la seule variable d’ajustement sur laquelle elle peut presser presque indéfiniment, sur nous, les travailleurs… ou en tout cas jusqu’à ce qu’on le lui permette.

Que la direction les ait faites fuiter ou non et que les menaces sur l’emploi se concrétisent ou non, les notes internes de PSA reflètent toute une stratégie que l’on vit au quotidien et qui consiste à faire pression sur l’ensemble des salariés du groupe pour que nous acceptions une charge de travail encore plus importante, avec des conditions de boulots encore plus flexibles et que nous soyons taillables et corvéables selon les bons vouloirs de Varin et de la famille Peugeot. A la clé, ce sont des travailleurs usés, des cadences que même les plus jeunes ont du mal à supporter, des collègues plus fragiles psychologiquement. Mais de tout cela, PSA, ses actionnaires et le gouvernement n’en a rien à faire. Tout ce qu’ils veulent, c’est plus de profits sur notre dos.

Ce n’est pas là un cas spécifique. Dans d’autres groupes, comme Fiat Italie par exemple, Sergio Marchionne et la direction du groupe a fait pression dernièrement, au cas par cas, et avec le soutien de certains « syndicats » sur différents sites (Pomigliano, prés de Naples, Mirafiori, à Turin, Bertone, etc.), pour que les travailleurs acceptent une dégradation de leurs conditions de travail en leur faisant du chantage à la délocalisation. En Europe de l’Est, là où les groupes automobiles font encore plus de fric en payant nos collègues au lance-pierre, ils font de même. C’est ainsi qu’ils menacent par exemple les travailleurs de Trnava (PSA Slovaquie) ou de Pitesti (Renault-Dacia Roumanie) de délocaliser là où les salaires pourraient être encore plus bas, les conditions de travail encore pires, la législation sociale encore plus favorable aux patrons.

Pour ce qui est de la situation de PSA, en dépit de tous les discours de Varin au dernier CCE, il faut s’attendre à ce que la charge de travail pèse de toute façon encore plus si on ne réagit pas. On le sait tout particulièrement à Mulhouse, où désormais le travail du samedi est obligatoire, comme si on n’avait pas assez d’un week-end pour se reposer après des semaines exténuantes. A Poissy, l’ancien site Talbot sur lequel la direction voudrait redéployer l’activité en région parisienne, PSA souhaite mettre en place des équipes de week-end et accélérer encore plus les cadences. Même topo à Rennes où la direction veut mettre en place le travail de nuit. Que ce soit la perte d’emplois, la fermeture de sites ou la dégradation de nos conditions de travail, nous n’avons pas beaucoup de choix : si l’on ne veut pas crever, usés à la chaine de montage ou dans les bureaux, à Mulhouse, Aulnay, Rennes, Madrid ou Trnava, il faut que la direction ravale ses attaques.

Tirer les leçons de Vilvoorde et des bagarres pour l’emploi de 2009

Le PS, par la voix de son nouveau numéro un par intérim, Harlem Désir, a réclamé la signature « d’une convention » entre PSA et l’Etat par laquelle le groupe automobile s’engagerait « au maintien de ses sites de production en France et en particulier du site d’Aulnay, (…) [et que] la meilleure preuve que pourra donner le gouvernement, ce serait qu’une convention engage par écrit le groupe Peugeot au maintien des sites de production en France et en particulier du site d’Aulnay, [car] cette convention aurait dû être la contrepartie obligatoire de l’aide de trois milliards d’euros qui a été attribuée au groupe Peugeot pendant la crise ». Le PC et le Parti de Gauche de Mélenchon ne disent pas grand-chose de différent de leur côté.

D’une part il faut avoir présent à l’esprit ce qui s’est passé pour les travailleurs de Renault Vilvoorde en 1997. Jospin, en instrumentalisant la vague de solidarité qui s’était exprimé à l’égard des travailleurs belges, avait assuré avant les élections que le site n’aurait pas fermé. Une fois au pouvoir le gouvernement PS-PC-Verts s’est assis sur la décision et le site de Vilvoorde a bel et bien fermé. Toutes les conventions que réclament le PS ou le maire « socialiste » d’Aulnay Gérard Ségura n’engagent que ceux qui y croient. Attendre 2012 pour que la « gauche » tire l’oreille de Varin et garantisse nos emplois serait la pire des choses à faire. C’est dès maintenant qu’il faut préparer la contre-attaque !

Après le passage en force de Sarkozy cet automne sur les retraites certains semblent penser que le rapport de force n’est pas suffisant pour stopper les projets de PSA. La direction du groupe quant à elle est prête à lâcher de l’argent par-ci par-là, avec des promesses de retraites anticipées, qui pourraient sembler une solution pour ceux d’entre nous qui sont le plus cassés et fatigués par le travail sur les chaines et en usine. Mais il faut bien retenir une chose des bagarres qu’ont mené les travailleurs au premier semestre 2009, avec des méthodes très radicales parfois (on songera aux Conti, aux Molex, aux Caterpillar, etc.) : on a beau partir avec quelques dizaines de milliers d’euros d‘indemnité de licenciement, une fois qu’on est sur le carreau, c’est l’avenir qui est bouché pour des années, pour nous et nos enfants. L’agent des indemnisations suffit tout juste à payer les traites et nombreux sont les travailleurs licenciés en 2009 et qui ont touché des primes qui aujourd’hui n’ont plus rien. Pour les moins chanceux, ceux de la sous-traitance, la situation est encore pire. A la lumière de l’expérience de ces dernières années, pour nous, la revendication centrale c’est plus que jamais : aucun licenciement et maintien de l’emploi !

On ne peut compter que sur nos luttes : aucun licenciement et maintien de l’emploi !

Se battre pour le maintien de l’emploi implique d’être conséquent. L’enjeu, si l’on tire toutes les leçons des bagarres contre les patrons voyous de 2009 et 2010, c’est que face au licenciement, si les patrons ne sont même plus capables d’assurer ce pour quoi ils nous exploitent, alors il faut que tous ensemble on revendique l’expropriation des entreprises et des sites qui ferment, les maisons-mères comme la sous-traitance, ainsi que leur nationalisation sans rachat ni indemnité sous contrôle des travailleurs.

C’est la base politique de laquelle il faut partir. Basculer dans la revendication d’indemnités n’est pas une solution individuelle. C’est encore moins la base à partir de laquelle on peut unifier la bagarre chez tous ceux qui veulent la mener, à tous les niveaux de la production, chez les donneurs d’ordre, les équipementiers et la sous-traitance. Poser la question de l’expropriation des entreprises qui ferment, sous le contrôle des salariés, c’est enfin un combat parfaitement légitime dont doivent s’emparer les travailleurs. L’Etat, qui est soi-disant « neutre » et défend « l’intérêt collectif », a volé au secours des grandes banques et des grands groupes pendant la crise, plus encore qu’en période normale, en leur faisant cadeaux de milliards, rubis sur ongle. Nous savons qu’entre amis et complices, la bourgeoisie et ses politiciens se font de petits cadeaux. C’est pour cela que c’est par notre seule force que l’on pourra démasquer la démagogie gouvernementale, celle de la droite comme celle de la gauche bourgeoise, interdire vraiment les licenciements, imposer le maintien de l’emploi, de travailler moins pour travailler tous, l’embauche des intérimaires et des CDD, l’indexation de nos salaires sur le coût de la vie, avec 300 euros nets d’augmentation immédiatement et aucun salaire à moins de 1.500 euros. Tout cela passe par la revendication centrale de l’expropriation des entreprises qui licencient et leur nationalisation sous contrôle des travailleurs.

Préparer et coordonner le combat

Ce qui a fait la force des luttes au cours des derniers mois, depuis ce que la presse a appelé « le début de la crise », c’est souvent leur radicalité et souvent capacité d’extension. C’est ainsi qu’on a pu voir, au début de la lutte chez Total pour le maintien des emplois dans le raffinage et contre la fermeture du site de Flandres prés de Dunkerque la grève solidaire des autres sites pendant plusieurs semaines. Les raffineurs sentaient bien que si l’on touchait à Dunkerque c’étaient tous les travailleurs du secteur qui à terme étaient visés. Ce qui a fait défaut ce n’est pas tant la capacité de se battre et la volonté d’en découdre. Les raffineurs l’ont encore démontré cet automne en étant à la pointe du combat. Ce qui a manqué au cours de l’hiver 2010 pour le maintien de l’emploi à Total, un groupe qui brasse des millions, c’est la capacité de coordination d’une lutte qui jusqu’au bout a été contrôlée par une fédération de l’énergie CGT. Au bout du compte la bureaucratie cégétiste a préféré sacrifier Total Flandres plutôt que de prolonger le rapport de force avec le gouvernement et le groupe par la grève générale de tout le secteur à quelques semaines des élections régionales. Si le gouvernement voulait la pénurie d’emplois, c’était avec la pénurie de carburant qu’il jouait, et c’est ce qu’il méritait. Mais la bureaucratie cégétiste de l’énergie, avec Charles Foulard à sa tête, voulait bien montrer ses muscles et canaliser la colère des travailleurs mais ne voulait pas entamer réellement le rapport de force. C’est ce qui caractérise la bureaucratie syndicale à tous les niveaux, et pas seulement dans l’énergie. Au moment même où la lutte devenait décisive, la CGT énergie a trahi la lutte. C’est également ce qui s’est passé aussi cet automne quand le gouvernement et ses CRS, couvert par l’Intersyndicale qui exigeait le respect des biens, a fait enfoncé les piquets de grévistes à Grandpuits

C’est pour cela qu’il nous faut avoir à l’esprit que c’est uniquement par notre coordination à la base, sur l’ensemble des sites en lutte ou mobilisés, entre travailleurs syndiqués et non syndiqués, ainsi que par l’extension du combat et le refus de la lutte site par site que nous réussirons à créer ce rapport de force. Les syndicats, de ce point de vue, se doivent d’être au service de ce que réclament les travailleurs en bagarre et pas l’inverse.

La première étape de la bagarre qu’il faut construire contre les projets de Varin, même s’ils ne doivent être annoncés qu’en 2012, serait donc que l’ensemble des sections syndicales d’entreprises, des UL et des UD, réclament des syndicats un plan de lutte concret pour contrer les menaces de PSA. Le meilleur moyen de garantir ce plan de lutte c’est en commençant dès à présent à s’organiser à la base et à converger le 7 à valenciennes.

Le 7 juillet à Valenciennes, un premier rendez-vous : les licenciements ne passeront pas !

En dépit des divergences que nous avons par rapport à certains mots d’ordre avancés nous considérons que le 7 juillet devrait être un premier rendez-vous pour commencer à construire la mobilisation. Les travailleurs de l’automobile et de la métallurgie du Nord-Pas-de-Calais seront bien entendu mobilisés. Il faut que depuis les autres sites du groupe, et bien au-delà, dans le mouvement syndical combatif, chez l’ensemble des salariés et des étudiants solidaires, on soit également au rendez-vous. L’enjeu est de taille. PSA est un des premiers groupes français. Il faut que la réponse de la classe ouvrière, des salariés et des étudiants de l’Hexagone soit à la hauteur des menaces. Car si cette attaque passe, ce sera l’ensemble de notre camp qui sera affaibli.

Alors bien sûr qu’il faut informer et discuter sur les sites et sur les bassins avec l’ensemble des collègues, par des diffusions de tracts, par des discussions et des échanges. Mais on ne peut pas se contenter de cela. Il faut également gagner du temps. Si la direction de PSA joue la montre, il faut que l’on soit en capacité de notre côté à se préparer au combat pour ne pas avoir à nous bagarrer dos au mur. Avec les collègues les plus combatifs et le soutien solidaires de tous ceux qui voient l’attaque contre l’automobile comme une offensive emblématique il faut préparer des comités de résistance avec des collègues syndiqués et non syndiqués, en CDI ou en CDD, dans les usines et sur tous les départements concernés. En fonction des sites et des situations ces comités seront plus ou moins fournis dans un premier temps. Mais ils seront nécessaires pour faire le lien entre ceux qui sont inquiets mais qui aujourd’hui hésitent à construire la bagarre et ceux qui sont en colère et veulent des perspective. Construire activement la solidarité avec Aulnay et Sévelnord

Les comités de résistance et de solidarité seront également le meilleur instrument afin de construire la solidarité active, avec des caisses de grève notamment, si l’on veut se préparer à un combat qui ne sera pas facile. Il faut reprendre les acquis les plus avancés du mouvement de cet automne sur les retraites. Il faut casser l’idée corporativiste qu’on peut s’en sortir tous seuls, une idée qui tient aussi au fait que la solidarité active ne s’était pas concrétisée depuis très longtemps dans les luttes sociales en France. Dans le cas d’Aulnay c’est tout un bassin qui pourrait se mettre au service de la lutte des travailleurs et relayer leur combat. Au niveau des secteurs les plus combatifs des salariés ce sont les Interpro d’Ile-de-France, à commencer par celle de Saint-Denis qui a vu le jour au cours de la lutte cet automne, qui devraient se remobiliser pour soutenir activement la bagarre à Aulnay. Le pôle universitaire de Paris VIII où nombreux sont ceux et celles qui connaissent quelqu’un qui travaille sur Aulnay pourrait être sollicité et devrait se tourner vers l’usine. Il en va de même pour les lycéens du Nord et de l’Ouest de la Seine-Saint-Denis qui ont été un certain nombre à se mobiliser cet automne aux côtés de salariés. Pour cela il faut que les collègues d’Aulnay, notamment à la CGT, se proposent une politique d’ouverture en direction de toutes celles et de tous ceux qui sont susceptibles de les défendre et de relayer leur combat, chez les salariés du public comme du privé qui dans le 93 subissent aussi les attaques du gouvernement et du patronat, notamment en termes de fermetures de postes dans l’Education.

Mettre sur pied des comité de résistance et de solidarité serait également le meilleur moyen pour exiger des syndicats qu’ils se prononcent clairement sur la question du combat à mener. Ce sera le meilleur outil pour faire que notre lutte, si nous décidons de la mener, soit entre nos mains et ne nous soit pas volée et que les directions syndicales, au lieu de freiner comme cet automne, soient contraintes de répondre au mandat de la rue et des travailleurs mobilisés.

Travailleuses et travailleurs de PSA, salarié/es et étudiants/es solidaires toutes et tous ensemble, à Valenciennes le 7 juillet pour construire un premier rendez-vous qui pourrait être la base de la contre-offensive qu’il faudra mener contre Varin, PSA et tous les patrons voyous, du privé comme du public dans les mois à venir, à partir de la rentrée ! A PSA les licenciements ne doivent pas passer ! Nous sommes toutes et tous des ouvriers de Sevelnord et d’Aulnay !


Vincent Duse, CGT, PSA-Mulhouse
Mulhouse, le 01/07/11.


[1] « Plan de Sauvegarde de l’Emploi » (sic !), nouveau nom des Plans Sociaux [Ndr

[2] Comme la collaboration avec le patronat na pas de limite, au Comité de groupe Européen FO a accepté d’intégrer le groupe de travail sur la compétitivité de l’entreprise sur le segment « monospaces citadins / petits monospaces » au détriment du segment inférieur de production qui concerne les petits véhicules (le segment qui concerne la production d’Aulnay), ce qui revient à militer objectivement pour la fermeture des sites de productions.

http://www.ccr4.org/Nous-sommes-toutes-et-tous-des
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Re: PSA, mobilisation

Messagede bipbip » 22 Juil 2011, 01:17

sur blog Communistes-libertaires de la CGT, http://communisteslibertairescgt.over-blog.net/

Valenciennes 7 juillet : retour sur la manif des PSA

Nous reproduisons ci-dessous le compte-rendu réalisé par les camarades de Partisans du Blog Où va la Cgt ? (http://ouvalacgt.over-blog.com/article- ... 54752.html) et qui relate la manifestationn régionale appelée par l'UD Cgt du Nord et l'USTM (Union Syndicale des Travailleurs de la Métallurgie) Cgt Nord/Pas-de-calais Cgt le 7 juillet dernier à Valenciennes.

Nous partageons beaucoup des remarques de ces camarades (riposte coordonnée de tous les sites en France comme en Espagne, ne pas se placer sur le terrain gestionnaire des patrons et actionnaires mais poser les revendications à partir des intérêts immédiats et à long terme des travailleurs et travailleuses). Nous nous sommes déjà en partie exprimé là dessus (voir ici : http://communisteslibertairescgt.over-b ... 77787.html).

Enfin, la question soulevée par les camarades concernant le "produisons français" mérite effectivement que l'on s'y attarde. En effet, si l'on peut comprendre que le protectionnisme paraisse une solution immédiate face au dumping social et fiscal, on peut légitimement s'interroger sur la validité d'une telle orientation syndicale et politique. En effet, les capitalistes ne défendent pas un territoire, une région, leurs populations, ils défendent leurs profits et ce par tous les moyens. C'est leur pouvoir qu'il faut remettre en cause, et non les conditions inégales de production entre pays. Au fond, c'est comme si on revendiquait que les capitalistes soient les avocats des travailleurs et travailleuses, mais on ne vit pas dans le monde des bisousnours!

Cela étant dit, ce débat car il s'agit d'un débat de la plus haute importance au vu des réponses à la casse de l'outil industriel véhiculées de part et d'autre de l'échiquier politique, et où l'extrême droite est en embuscade à coups de slogans démagogiques, doit être mené sans sectarismes et anathèmes. Nous y reviendrons.




Valenciennes 7 juillet : préparer la bataille pour l'emploi

Les annonces de restructurations dans l’industrie automobile, en particulier chez PSA, a fait déborder le vase : dans une région déjà fortement sinistrée - forte précarité, chômage, salaires au rabais, absence d’avenir total en particulier pour les jeunes – les syndicats CGT Nord/Pas de Calais appelaient à la manifestation. Sortir de la crise pour le capitalisme, cela signifie à nouveau : concentration, disparition d’entreprise, externalisation, délocalisation.

L’ambiance de la manif à Valenciennes était combative et solidaire. Parmi les près de 1000 participants on retrouvait des délégations de travailleurs venus de PSA Mulhouse, de Renault Cléon, de MA-France (un sous-traitant de PSA), d’Alstom, de Bombardier, etc. Plus de quarante entreprises étaient représentées. Colère et inquiétude se faisaient sentir, mais on est déterminé Val 1à lutter contre tous les licenciements, pour le maintien de tous les emplois. Malheureusement pas de délégation de PSA Aulnay dans la manifestation, mais dans le même temps, un débrayage massif d’une heure regroupait sur place 600 ouvriers de l’équipe du matin, paralysant complètement la production.

Le tract des syndicats CGT de la région Nord/Pas de Calais était combatif. Il appelait à la grève et à la mobilisation, indiquant que l’enjeu c’était à nouveau la disparition de milliers d’emplois. Il s’opposait aux « discours et aux promesses » gouvernementaux et à regarder « la réalité en face ». C’est cette volonté de défendre l’emploi par une ample lutte qui s’exprimait dans les cortèges, sur les banderoles, dans les propos des uns et des autres.

Par ailleurs, la CGT du groupe PSA diffusait largement un tract de soutien à la lutte des camarades de Sevelnord et d'Aulnay - manque Madrid ???


La grande question c’est : Comment défendre l’emploi ?

Attendre les prochaines élections 2012, se fier aux politiciens bourgeois de droite comme de gauche ? Ou compter sur nos forces conscientes et organisées pour changer la donne, s’opposer à ce monde de crise, de misère et de souffrance ?

Une perspective se lisait ou s’entendait : il faudrait se mobiliser « pour imposer la fabrication d’un nouveau véhicule à PSA » ou « pour mener la bataille de l’automobile » (selon le tract d’appel). S’opposer aux restructurations capitalistes, défendre tous les emplois passent-ils par une collaboration à la gestion des entreprises capitalistes ? Peut-on imposer aux capitalistes d’autres choix dans une situation de crise de surproduction (notamment de véhicules) où les marchés européens sont en régression de 10 à 15% l’an ? Cette revendication, ne renferme-t-elle pas sur la région, sur la boîte ? Ne divise-t-elle pas le camp ouvrier ? Il faut des revendications sur une base de classe claire.

Les « Jeunes communistes » (liés au PCF) se souciaient de «l’économie française et de ses industries »... Une approche nationaliste et illusoire face à la production internationale d’un capitalisme mondialisé.


L’orientation de la bataille pour l’emploi doit s’opposer à la logique capitaliste et elle doit prendre l’initiative. La riposte doit être offensive et combative : zéro licenciement, maintien de tous les emplois, réduction du temps de travail ! Seul un rapport de force, sur des revendications unissant les travailleurs et leurs familles, mobilisant les régions et unifiant les secteurs en luttes et en révoltes contre la logique capitaliste a la chance de faire reculer capitalistes et politiciens bourgeois.

Un camarade de CGT PSA Mulhouse souhaitait retrouver l’esprit de la solidarité ouvrière dans les luttes à venir : « Nous sommes toutes et tous des ouvriers de PSA Aulnay et de Sevelnord ». Nous rajouterons « Nous sommes aussi toutes et tous des travailleurs de PSA Madrid Villaverde ! » C’est dans ce sens qu’était aussi diffusée dans la manifestation l’annonce du Conseil International des Travailleurs de l’Automobile (CITA) en Mai prochain à Munich, annonce qui a provoqué beaucoup d’intérêt parmi les manifestants.


Bien sûr, il faut aussi se poser la question : quelle est cette société qui brade les acquis ouvriers et l’avenir de la jeunesse ? Ne faut-il pas reconstruire une autre société ayant une autre logique et répartissant l’emploi, le temps de travail et les richesses tant au niveau local, que national et international ? Cela demande de rechercher ensemble des solutions politiques et une organisation politique …

Et c’est dans ce sens que les camarades qui animent ce blog diffusaient largement un tract dans la manifestation.
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5000 licenciés chez PSA

Messagede Yannix » 17 Nov 2011, 08:44

http://www.usinenouvelle.com/article/ps ... ce.N163035

"PSA : les ingénieristes inquiets pour l’emploi et la croissance"

Direction et syndicats des cabinets d’ingénierie travaillant pour PSA craignent les répercussions sur leur secteur de l’annonce, par le constructeur auto, de l’arrêt de 2500 contrats d’ingénierie.

Au lendemain de l’annonce par PSA de l’arrêt de 2 500 contrats avec ses prestataires extérieurs, dont 1600 en recherche et développement, la fédération professionnelle Syntec-Ingénierie "tire la sonnette d’alarme" : "délocaliser la recherche et développement, moteur de la croissance, hors de ses frontières, c’est pénaliser sa compétitivité industrielle", critique un communiqué de son président, Alain Bentéjac.

En ajoutant les 500 CDI supprimés dans sa R&D, c’est 2 100 postes de R&D que PSA supprime en France. Dans le même temps, le groupe automobile fait grimper les effectifs de son centre de R&D de Shanghai de 450 à 1 000 salariés, alors que celui de Sao Paulo en emploie plus de 500, et qu’un site de production indien pourrait bientôt accueillir également de la R&D, selon les syndicats de PSA.

"Nos concurrents européens et internationaux ont compris cette exigence vitale de maintenir une activité de recherche et développement très active sur le sol national, poursuit Alain Bentéjac. C’est ce que montre notamment l’Allemagne dans le secteur automobile."

Altran et Alten, deux des principaux cabinets d’ingénierie de la place, restent prudents et ne souhaitent pas s’exprimer. "Nous attendons d’en savoir plus et de connaître exactement les retombées, pour nous, des annonces de PSA, qui ne sont pas encore des prises de décision", précise une porte-parole d’Altran. Pas question, surtout, de se fâcher avec le constructeur alors que les négociations s’annoncent serrées.

Reclassement

Les syndicats de ces ingénieristes s’inquiètent des retombées sur l’emploi dans leur société, mais pas seulement. "Nous veillerons à ce que les personnes qui rentrent chez nous soient reclassées et pas licenciées", note Jean-Christophe Durieux, délégué syndical CFDT chez Altran. Pour le syndicaliste, "cela fait des années que les constructeurs deviennent de gros systémiers, et sous-traitent de plus en plus, mais jusqu’ici, ils n’avaient pas touché à la R&D, trop stratégique".

Chez son concurrent Alten, un représentant syndical s’attend à de nombreux retours, "mais l’avantage de notre société, c’est qu’on est présent dans beaucoup de secteurs, et dans chaque secteur, chez beaucoup de clients". Il s’inquiète surtout de la stratégie que ces suppressions de postes laissent deviner : "PSA ne veut plus travailler qu’avec des boîtes de service capables de l’accompagner à l’étranger, et nous demande d’être présents en Chine, en Inde, ou au Brésil, afin de baisser les coûts de sa R&D. Mais délocaliser de la connaissance, cela prend du temps. Les industriels qui l’ont fait ont rencontré des problèmes et rapatrié leur R&D."

Alten est à peine présent en Inde, et pas dans les autres pays. Altran, qui a racheté des petites sociétés de R&D en Asie, peut revendiquer une présence, mais dans des structures à une taille insuffisante. La société projette de s’y développer.

Un mouvement que perçoit aussi le Syntec-Ingénierie, qui le dénonce : "les sociétés indépendantes d’ingénierie françaises, pressées par leurs donneurs d’ordre pour des raisons de coûts, délocaliseront leurs prestations innovantes au détriment du développement des savoir-faire technologiques en France".

Tout le monde attend le comité central d’entreprise du 15 décembre chez PSA pour connaître exactement le nombre de postes touché, dans quel site et sur quelles compétences.

----------------------------------------------------------

Et bien voilà, la "messe est dite" ! La Famille Peugeot (http://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Peugeot) "fait le ménage" dans son ingénierie ! Même le capitalisme familial fout le camps ! C'est dire !

Sortez les guillotines camarades !

Yann.
Yannix
 

Re: 5000 licenciés chez PSA

Messagede Yannix » 17 Nov 2011, 16:35

Yannix a écrit:http://www.usinenouvelle.com/article/psa-les-ingenieristes-inquiets-pour-l-emploi-et-la-croissance.N163035


Bizarrement j'ai toujours deux commentaires en attente de modération dans l'article de ce journal (de merde) :

Yannix | 17/11/2011 - 08H59
Ce n'est pas la première fois. Déjà au début 2009 l'industrie automobile a licencié en masse. On sens bien la politique industrielle de la famille Peugeot ce coup -ci
Yann.

Yannix | 17/11/2011 - 09H07
Qu'ils aillent délocaliser où ils veulent, nous on ne pourra plus qu'acheter des vélos. Le fordisme, ils ne connaissent pas chez la famille Peugeot...

Je ne comprends pas. Si vraiment j'avais voulu être méchant, j'aurais ajouté que l'Etat (nos poches) en 2009 y avait mis quelques milliards, pour que ces enflures (de la famille Peugeot) finissent tout de même par licencier. Mais bon, déjà ça, ça passe pas pour le modérateur de "l'Usine Nouvelle" :gratte:

Yann.
Yannix
 

Re: PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 17 Fév 2012, 09:08

Appel à mobilisation PSA Aulnay
manifestation samedi 18 février à 13h30, place du Général de Gaulle gare Aulnay sous Bois

Manifestation contre la fermeture de PSA Aulnay

Appel a la population

Tous les syndicats de PSA Aulnay : CGT-SIA-SUD-CFDT-CFTC-FO-CGC vous appellent à manifester contre la fermeture de PSA Aulnay
Samedi 18 février à 13h30 place du Général de Gaulle gare Aulnay sous Bois

PSA Peugeot-Citroën prévoit de fermer l'usine d'Aulnay en janvier 2014. Nous sommes 3300 embauchés et intérimaires à vivre ce que vivent des centaines de milliers de travailleurs dans tout le pays : suppressions d'emplois, licenciements, fermetures d'usines. Cela ne peut plus durer !

Surcharger de travail les uns et envoyer au chômage les autres pour faire plus de profit !

PSA veut transférer toute la production de la C3 d'Aulnay à l'usine de Poissy et à Mulhouse. Le plan est simple : faire tourner les usines de Poissy et de Mulhouse 24H/24, 7jours /7, et fermer Aulnay. La direction veut surcharger de travail les ouvriers de Poissy et de Mulhouse et leur imposer des horaires de travail inhumains comme le travail de nuit ou le VSD (Vendredi, samedi dimanche) et envoyer au Pôle Emploi les milliers de salariés d'Aulnay.

Les salariés de PSA revendiquent une répartition des productions entre les usines du groupe pour que tout le monde puisse travailler.

PSA une entreprise riche à milliards

PSA est loin d'être en faillite. En 2011, malgré la crise, PSA a failli égaler son propre record de ventes mondiales de voitures de 2010. M. Varin, le PDG de PSA, l'homme qui touche 9 000 € par jour week-end compris, s'est vanté que l'entreprise s'était enrichie en traversant la crise et pouvait disposer d'une trésorerie de 11 milliards.

Tout cet argent est le fruit du travail de milliers de salariés et doit servir à financer le maintient de tous les emplois y compris l'emploi de tous les intérimaires.

L'aide publique à PSA va servir à fermer Aulnay

Le gouvernement a déversé des milliards d'aides publiques (prêts de 3 milliards à taux réduit, crédit impôt recherche, dégrèvement fiscaux, allègements de cotisations sociales, prime à la casse,...).

Avec la fermeture de PSA Aulnay, toute la population est attaquée

La fermeture de l'usine aurait des conséquences sociales dramatiques sur toute la vie de la population, de ses commerçants, des services publics,... Aux 3 300 emplois de PSA Aulnay, il faut ajouter les emplois des sous-traitants et des fournisseurs. Ce sont plus de 10 000 emplois qui seraient supprimés. Comment faire pour retrouver du travail dans un département déjà ravagé par le chômage.

Tous les syndicats de PSA Aulnay :
CGT-SIA-SUD-CFDT-CFTC-FO-CGC
vous appellent à manifester contre la fermeture de PSA Aulnay
Samedi 18 février à 13h30
place du Général de Gaulle gare Aulnay sous Bois


Les salariés de PSA Aulnay
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PSA - Mobilisation des salariés contre la casse

Messagede Nyark nyark » 28 Juin 2012, 09:32

PSA: les salariés d'Aulnay se mobilisent "contre la casse de l'emploi"

Les salariés de l'usine PSA d'Aulnay sont appelés à la grève jeudi, à l'occasion d'un comité de groupe européen, afin de défendre leur site menacé, et qui cristallise les craintes sur l'avenir d'autres sites du fabricant français et de son nouvel allié américain General Motors.

CGT, CFDT, CFTC, SIA (syndicat maison) et SUD ont appelé les salariés du site de Seine-Saint-Denis à la grève, et, de même que la CFE-CGC et FO, à un rassemblement devant le siège parisien de PSA à 10H30 "contre la casse de l'emploi".

"Des délégations de toutes les usines PSA seront présentes, d'Opel Bochum, GM Strasbourg et PSA Madrid", précise la CGT, qui souhaite la mobilisation de tous les salariés de PSA et des sous-traitants. "Il s'agit de dire à la direction: nous savons que vous voulez fermer Aulnay fin juillet, et on vient vous dire que nous nous défendrons", résume Jean-Pierre Mercier.

La fermeture d'Aulnay après 2014 est un scénario à l'étude. La direction s'en défend, indiquant que le projet est caduc, mais refuse de s'engager par écrit sur l'avenir de l'usine qui produit les Citroën C3.

L'alliance de PSA avec GM ainsi que le rapport social figurent aussi à l'ordre du jour de cette réunion, précédée mercredi d'un comité stratégique.

Depuis le rapprochement fin février avec GM, entré dans son capital à hauteur de 7 % et avec lequel PSA va développer des voitures en 2016, les syndicats redoutent les conséquences pour l'emploi. "On nous donne des bribes d'information. On en appelle aujourd'hui à la mobilisation car cela suffit, on ne va pas jouer au chat et à la souris sans arrêt", commente Franck Don (CFTC).

"Valenciennes ne sait pas si demain ils vont faire ou pas une boîte de vitesses, Rennes ne sait pas s'ils vont faire la remplaçante de la C5 ou pas, à Aulnay l'avenir paraît très sombre, à Sevelnord (Nord) il n'y a plus de partenaire, etc... Il faut que la direction nous dise réellement ce qu'elle compte faire", poursuit-il.

"Si avant même l'alliance avec GM, PSA se disait en difficultés, et estimait qu'il y avait un site de trop, on peut penser que la situation ne risque que de s'aggraver une fois qu'on aura créer des synergies avec GM", dit-il.

Ainsi, l'incertitude demeure pour plusieurs sites des constructeurs français et américain.

Par exemple, le site breton de La Janais près de Rennes, qui produit la C5 et la 508, et est particulièrement visé par les mesures de chômage partiel depuis la fin 2011, devrait être fixé le 31 octobre sur le ou les modèles destinés à compenser le prochain arrêt de la production de la C5. La direction a indiqué que la remplaçante de ce modèle pourrait être confié à GM mais que le site pourrait récupérer des véhicules du groupe américain.

Le sort de l'usine de Sevelnord est aussi en suspens, alors que l'italien Fiat qui y fabrique actuellement des utilitaires avec PSA va se retirer en 2017.

Outre-Rhin, la filiale de l'américain GM Opel, qui doit présenter jeudi un plan de développement pour la marque, a donné un peu de répit à l'usine allemande de Bochum (ouest) régulièrement donnée comme condamnée à partir de 2015. Opel propose de faire fonctionner ce site qui emploie 3.200 personnes jusqu'à la fin de la production de la Zafira, fin 2016. Opel étudie en outre la possibilité de produire sur ses sites des modèles d'autres marques. Chevrolet, autre marque de GM, est évoqué par les analystes, mais également PSA.

GM, confronté au même problème de surcapacité en Europe que PSA, s'interroge par ailleurs sur la pérennité de sa seule usine française à Strasbourg qui produit des boîtes de vitesses automatiques et emploie 1.000 salariés.


Source : Libé.

Pour plus d'infos : http://www.cgt-psa-aulnay.fr/
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Re: PSA Aulnay - Mobilisation des salariés contre la casse

Messagede Flo » 28 Juin 2012, 13:15

C''est une véritable hécatombe cette année 2012. Jusqu'à où ça ira ? Marx s'est trompé, le prolétariat ne prendra pas le pouvoir un jour, le patronat l'aura éradiqué entièrement avant, à coup de mise au chômage forcé et de ré-insertion dans les services pour ceux qui sont encore exploitables parce qu'ils ont "la chance" de ne pas avoir plus de 45 ans.
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Re: PSA Aulnay - Mobilisation des salariés contre la casse

Messagede Nyark nyark » 30 Juin 2012, 23:43

PSA Aulnay : la CGT se demande "quel jeu joue" Montebourg

le 30 juin 2012 à 15h23 , mis à jour le 30 juin 2012 à 15h37

Pour Jean-Pierre Mercier, délégué CGT à Aulnay, la volonté d'Arnaud Montebourg de fermer le site PSA d'Aulnay est notoire. "Il a rencontré Varin la semaine dernière, Varin ne lui a rien dit, ça veut dire qu'il s'est fait rouler dans la farine", a estimé le syndicaliste.
Les habitants d'Aulnay inquiets d'une fermeture potentielle de PSALe constructeur automobile PSA Peugeot Citroën va devoir prendre de nouvelles mesures d'économies. Il tiendra un comité central d'entreprise avant fin juillet lors duquel le sort du site de Seine-Saint-Denis devrait être scellé. Les habitants sont inquiets.

Un bras de fer est-il en train de s'engager entre la CGT du site PSA d'Aulnay et Arnaud Montebourg ? Son délégué n'a en tout cas pas du tout goûté la lettre que le ministre du Redressement productif a envoyé au PDG du constructeur, Philippe Varin samedi matin. "Toute la France sait qu'ils veulent fermer Aulnay et qu'ils vont l'annoncer dans les prochains jours, à la seule différence qu'ils ne vont pas annoncer la fermeture mais la reconversion du site", a affirmé à l'AFP Jean-Pierre Mercier, ajoutant qu'il ne croyait pas à une reconversion des salariés."Que la seule personne qui n'ait pas compris ça soit le ministre du Redressement productif, ça en devient choquant", a-t-il ajouté. "Quel jeu il joue ? Il a rencontré (le Pdg Philippe) Varin la semaine dernière, Varin ne lui a rien dit, ça veut dire qu'il s'est fait rouler dans la farine", a estimé M. Mercier.

Dans une lettre adressée à Philippe Varin, le ministre demande que "la direction fasse connaître ses intentions au plus vite et de façon précise" (lire notre article > Montebourg demande des comptes à la direction de PSA) Arnaud Montebourg demande aussi d'"engager sans délai le dialogue social" et annonce la nomination d'un expert gouvernemental pour mieux comprendre la situation réelle de l'entreprise. Pour le délégué CGT, ce que devrait dire M. Montebourg au PDG c'est "arrêtez, suspendez la fermeture de l'usine d'Aulnay".

"Scandale national" en puissance

La CGT réclame que le site d'Aulnay, qui emploie 3.300 salariés, sans compter les sous-traitants, achève la production de la C3 Citroën (450.000 véhicules jusqu'en 2016) et qu'on lui attribue ensuite un nouveau véhicule. Le délégué CGT a également critiqué la promesse de M. Montebourg de présenter "prochainement (...) un plan d'actions pour l'avenir de la filière automobile française". "S'il y a une chose à faire pour aider la filière c'est de contraindre Peugeot et Renault d'arrêter leurs plans de suppressions d'emplois", a affirmé M. Mercier. "Si on veut donner des centaines de millions de fonds publics pour qu'au final l'usine d'Aulnay disparaisse, ça serait un vrai scandale national", a-t-il lancé.
le 30 juin 2012 à 15:23
La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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Re: PSA Aulnay - Mobilisation des salariés contre la casse

Messagede Flo » 01 Juil 2012, 12:07

Interview de Jean-Pierre Mercier sur France 3 IDF
"La société à venir n'a pas d'autre choix que de reprendre et de développer les projets d'autogestion qui ont fondé sur l'autonomie des individus une quête d'harmonie où le bonheur de tous serait solidaire du bonheur de chacun". R. Vaneigem
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Re: PSA Aulnay - Mobilisation des salariés contre la casse

Messagede Flo » 07 Juil 2012, 12:00

PSA Peugeot-Citroën souffre toujours

Publié le samedi 07 juillet 2012 à 11H00

Le premier fabricant automobile français a écoulé en tout 1,62 million de véhicules au premier semestre

Morosité européenne et arrêt des activités en Iran ont contribué au fort recul des ventes mondiales de PSA Peugeot Citroën au premier semestre, accentuant encore la pression sur le constructeur automobile qui devrait annoncer de nouvelles mesures d'économies. Le premier fabricant automobile français a écoulé en tout 1,62 million de véhicules, montés ou en kit, au premier semestre dans le monde, selon un communiqué publié hier. Il a vendu 10,7 % de véhicules montés en moins qu'au premier semestre 2011, ce qui s'explique essentiellement par la mauvaise performance de l'Europe.
« Les marchés traditionnellement les plus porteurs pour les marques Peugeot et Citroën (France, Espagne, Italie) sont en crise profonde », a rappelé PSA. Résultat, ses ventes de voitures particulières et de véhicules utilitaires ont chuté de 18 % sur le vieux continent, à 980 000 unités. Sa part de marché y a baissé d'un point en un an pour tomber à 12,9 %.
Malgré sa volonté d'internationalisation, la part des ventes de PSA hors d'Europe n'a progressé que d'un point sur un an et atteint 39 %. Le groupe a continué de se développer en Chine (+7 % à 209 000), où sa part de marché atteint 3,4 %. En Russie, PSA a écoulé 41 000 véhicules (+17 %). En Amérique latine, en revanche, les ventes ont baissé de 21 %, à 122 000 véhicules, à cause du fléchissement du marché brésilien. Dans le reste du monde, les ventes ont progressé de 12 %, à 124 000 unités.
L'autre coup dur a été l'arrêt des activités de PSA au premier semestre en Iran, l'un de ses gros marchés. Le renforcement des sanctions internationales contre ce pays a eu un fort impact sur le marché : les ventes totales d'éléments détachés y ont dégringolé de 31,3 %.

http://www.lest-eclair.fr/article/a-la- ... e-toujours

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Re: PSA Aulnay - Mobilisation des salariés contre la casse

Messagede Flo » 07 Juil 2012, 12:11

Le cash, clé des négociations entre l’Etat et PSA

Le groupe automobile souffre de gros problèmes de trésorerie, le gouvernement veut soutenir le constructeur sans renouveler l’erreur de 2008.

Si PSA et le gouvernement ont démenti vendredi 6 juillet toute aide financière versée au groupe automobile, le levier financier apparait pourtant comme la clé de l’impasse Aulnay. Et plus largement, du sauvetage de la filière automobile.

Depuis un an, PSA souffre de gros problèmes de trésorerie. L’effondrement des marchés du sud de l’Europe, l’arrêt de la production en Iran mais aussi un trou dans sa gamme produits et l’incapacité à casser ses prix entraineraient des pertes de plus d’un milliard d’euros par semestre. Sur le même laps de temps, l’action PSA a été divisée par trois. Le groupe est aujourd’hui la plus petite capitalisation boursière du CAC 40.

"Le plus problématique, c’est la santé de PSA", résumait un prestataire du constructeur, qui n’a plus aucune visibilité sur ses contrats depuis plusieurs semaines. Cette situation pose la question de son financement sur les marchés, aussi bien pour soutenir sa stratégie d’internationalisation et de montée en gamme, que pour sa restructuration industrielle. En clair, PSA ne pourrait pas supporter seul aujourd’hui le coût de la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et la suppression d’au moins 1 000 postes à Rennes-La Janais (Ille-et-Vilaine).

Derrière PSA, la filière

Les différents contacts depuis le début du mois entre PSA et les pouvoirs publics portent sur un soutien financier de l’Etat pour surmonter cette nouvelle crise. "La question du financement sur les marchés se posera vraiment si la conjoncture reste déprimée une année de plus, souligne Bernard Jullien, directeur du Gerpisa. C’est un des leviers du gouvernement dans cette négociation, le même qu’en 2009".

Mais contrairement à 2009, les pouvoirs publics comptent bien cette fois imposer des contreparties en cas d’aides publiques. Du côté du ministère du Redressement productif, on évoque par exemple la santé des sous-traitants, une question oubliée par les constructeurs ces dernières années. "En 2012, on retrouve les mêmes problèmes de stocks et donc de trésorerie qu’en 2009, met en lumière le maire de Chartre-de-Bretagne et vice-président de l’ACSIA Philippe Bonnin. Il faut les résorber mais dans un prêt participatif. C’est-à-dire que les pouvoirs publics et le constructeur doivent partager un projet stratégique. L’Etat doit venir en soutien sur un contrat d’objectifs, pas pour ménager l’entreprise".

Le député évalue à 2 milliards d’euros la somme nécessaire pour sortir durablement le constructeur de l’ornière. Soit environ le montant de sa capitalisation boursière du constructeur. Contrairement à 2009, le gouvernement devrait cette fois se concentrer sur l’offre et l’outil industriel. Aucun soutien de la demande, comme une nouvelle prime à la casse, ne serait dans les tuyaux.

Canaux de financement

Reste la question des modalités. Une aide directe de l’Etat comme une prise de participation au capital de PSA peuvent être envisagées. Le Fond Stratégique d’Investissement pourrait aussi intervenir pour soutenir le constructeur. Les prochaines semaines s’avéreront décisives après un recul marqué des ventes au premier semestre (-13% dans le monde). Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg dévoilera le 11 juillet son plan de soutien à la filière automobile. PSA présentera le lendemain ses nouvelles mesures d’économie.

http://www.usinenouvelle.com/article/le ... sa.N178318
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Re: PSA Aulnay - Mobilisation des salariés contre la casse

Messagede bipbip » 11 Juil 2012, 10:11

PSA Aulnay : mobilisation intersyndicale le 12 juillet !

PSA Aulnay
Appel à mobilisation le 12 juillet
mardi, 10 juillet 2012 / Sabine Ferry (ici : http://cgt.fr/Appel-a-mobilisation-le-12-juillet.html)
A l’occasion du comité central d’entreprise extraordinaire du groupe PSA, qui se tiendra à Paris, avenue de la Grande Armée, les syndicats CGT, SIA, CFDT, CFTC et SUD appellent les salariés à se mobiliser jeudi 12 juillet prochain.

La mobilisation se fera sur le site d’Aulnay, à travers un mouvement de grève. Un meeting sera organisé sur le parking de l’usine qui rassemblera les deux équipes. Un compte rendu de la réunion sera donné à cette occasion.
http://libertaires93.over-blog.com/arti ... 08010.html
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Re: PSA Aulnay - Mobilisation des salariés contre la casse

Messagede Béatrice » 12 Juil 2012, 20:14

Licenciements programmés chez PSA : 1900 suppressions de postes en 2012 répartis sur les sites de Sochaux , Aulnay et Rennes :


http://www.leparisien.fr/economie/video ... 769746.php
Modifié en dernier par Béatrice le 12 Juil 2012, 20:37, modifié 1 fois.
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Re: PSA Aulnay - Mobilisation des salariés contre la casse

Messagede Ulfo25 » 12 Juil 2012, 20:28

Oula ils sont sûr ces chiffre là ? Moi j'ai entendu 8000 répartis sur toutes la France dont la suppression du site d'Aulnay et 1400 postes sur Rennes sur BFM TV dans la journée. Enfin on ne saura pas avant la fameuse casse en question mais ça craint.
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