PSA, mobilisation
Posté: 02 Juil 2011, 00:47
çà va bouger dans le secteur :
la bataille commence à Valenciennes le 7 juillet
Sur Alternative Libertaire 93 :
http://libertaires93.over-blog.com/arti ... 18045.html
la bataille commence à Valenciennes le 7 juillet
LES SYNDICATS CGT de : Sévelnor, Renault Douai, Peugeot UMV, Toyota, FM, MCA, Faurécia, STA, Wagon, Visteon, Siéto, Thyssen Krupp, Inoplast, Wymétal, Lisi Automotive Fomer, Mercédès, Bridgestone, Cadence Innovation, Bosal, Plastic Omnium… LES UNIONS LOCALES CGT d’Arras, Auchel, Bruay, Béthune, Liévin, Lillers… LES USTM CGT Nord et Pas de Calais…TOUS ET TOUTES CONCERNÉS !
APPELLENT Á LA MOBILISATION GÉNÉRALE
La Bataille commence, elle sera déterminante !
Sévelnord, Aulnay, Renault, avec leurs réseaux de sous-traitants… les restructurations avec leurs cortèges de suppressions d’emplois sont de nouveau de mise. Une féroce bataille de communication est engagée par les grands groupes PSA et RENAULT. Notamment PSA qui déclare que l’avenir des sites d’Aulnay et de Sévelnord n’est pas d’actualité, et le Gouvernement qui tente de rassurer pour 2011 et 2012…. Mais après ?
Car ce ni de 2011 ni de 2012 dont il s’agit, même si nous assistons à une réduction permanente d’effectifs chaque mois, mais de 2014 et 2015 comme l’annoncent les documents internes de la Direction générale du groupe PSA qui n’avait pas prévue que la CGT puisse intercepter des documents qui ne devaient être dévoilés qu’après le 2ème trimestre 2012…
(C’est-à-dire après les élections présidentielles !)
QU’IMPORTE. IL EST POSSIBLE DÈS AUJOURD’HUI, PAR LA MOBILISATION, D’IMPOSER LA FABRICATION DE NOUVEAUX VÉHICULES POUR QUE, DÈS 2013 et 2014, ILS PUISSENT ÊTRE MIS EN FABRICATION ICI.
Les enjeux sont énormes : empêcher des milliers de suppressions d’emplois et des milliers licenciements !
Ce ne sont pas seulement Sévelnord et Aulnay (avec leurs sous-traitants) qui sont sur la sellette mais l’ensemble de l’industrie, avec ses conséquences et dégâts collatéraux. PSA et Renault ont décidé de continuer (contrairement à leurs déclarations) à délocaliser le maximum de productions dans les pays à bas coûts, ou de faire baisser les coûts ici, d’où la menace sur le SMIC, pour assouvir la soif démentielle des actionnaires. Partout les cadences de travail sont en constante augmentation quand les effectifs sont en constante régression… partout les conditions de travail se dégradent. « Ceux qui resteront » devront assurer la production en étant moins mais avec des cadences poussées au maximum… mais la crainte est aussi les plans de réduction des frais généraux, car partout dans nos usines, ils sont dans les tiroirs des DRH et des services financiers… au programme : externalisations (le Facility Management) des services administratifs, achats, paie, comptabilité… mais aussi des services de la maintenance et les magasins.
Il est important, qu’avant la période des congés, l’ensemble des salariés puisse se mobiliser. Aujourd’hui, ce sont, avec les sous traitants et équipementiers, près de 10 000 emplois dans le Nord/Pas de Calais, qui sont menacés. C’est-à-dire, dans un premier temps, 20 % à 25 % des effectifs des emplois liés à l’automobile dans le Nord /Pas de Calais.
Chez Renault Douai, si le site semble être pérennisé, il va produire avec environ 4000 salariés alors qu’actuellement l’effectif est d’environ de 5500. Il faut savoir que des 57 000 salariés du secteur de 2008, il en reste moins de 50 000 en 2010. Avec les dernières perspectives, C’EST TOUTE UNE INDUSTRIE QUI SERA RAPIDEMENT MENACÉE AVEC DES CONSEQUENCES SUR TOUTE L’ECONOMIE du NORD et du PAS de CALAIS.
Après le Textile, le Charbon, la Sidérurgie, l’Automobile ne peut subir le même sort de destruction massive et ne sera pas sacrifié sur l’autel de la construction européenne, cette fois le plan « Davignon » sera vaincu. Comme pour l’industrie ferroviaire pour laquelle nous sommes toujours en lutte avec la bataille du Rail, il nous faut gagner la bataille de l’Automobile…
NOUS NE LÂCHERONS RIEN !
Sur Alternative Libertaire 93 :
PSA Aulnay et Sevelnord : une petite note pour un gros boucan !
L’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois, le lieu de production de l’actuelle Citroën C3, représente depuis 1973 l’un des plus gros employeurs (avec 3.600 salarié-e-s) de la Seine-Saint-Denis, un département où 16.000 emplois industriels ont été détruits depuis 2008 (mais 50.000 ont été dans le même temps gagnés dans les services), et où le taux de chômage, le plus élevé d’Île-de-France, s’élève à 11.2 % (soit deux points de plus que la moyenne nationale). Surtout que le 93 est un département jeune (30 % de la population a moins de 20 ans) et que le chômage des jeunes augmente (en hausse de 26 % depuis 2008). Il aura donc suffi d’une note interne du 23 août 2009, interceptée par le syndicat majoritaire du voiturier (la CGT) et rendue publique le 09 juin dernier, qui faisait mention de la fermeture programmée de l’usine en 2014 (plus celle de l’usine Sevelnord d’Hordain dans le Nord dès 2013), pour mettre le feu aux poudres puisque 6.200 salarié-e-s se trouvent concerné-e-s. Il n’en fallait pas moins, malgré les avertissements de certain-e-s élu-e-s de gauche interpelé-e-s par la CGT, du maire PS d’Aulnay Gérard Ségura à la députée PC Marie-Georges Buffet, le premier affirmant d’ailleurs avoir reçu des garanties de la direction pour le maintien du site industriel jusqu’en 2016. Les mêmes et d’autres ont également bien rappelé que PSA avait bénéficié de généreuses aides publiques (notamment un prêt d’Etat de 3 milliards d’euros consenti en 2009 à Renault et PSA) pour protéger l’outil de production fragilisé par la crise économique de 2008. On connaît la logique prédatrice du capital : on fait suer le burnous en exploitant à mort le salariat de la boîte, on se goinfre de subventions publiques et autres exonérations de cotisations sociales, et puis dès qu’on a épuisé les ressources locales, on se casse avec la caisse !
Des indices de la restructuration économique…
Il existait des signes avant-coureurs de la catastrophe sociale qui se dessine avec la fermeture du site, et qu’avaient bien compris les salarié-e-s de PSA : en l’espace de dix ans, la production de la nouvelle C3 lancée en janvier 2010 a été divisée par trois, passant de 1800 voitures produites à 684 aujourd’hui réparties entre deux équipes ! Et si la direction explique dans les médias qu’elle souhaite produire plus de véhicules afin d’« améliorer le potentiel » en articulant ergonomie de certains postes et diminution du nombre de retouches, et si certain-e-s représentant-e-s des syndicats FO et CFE-CGC évoquent un coup de pub de la CGT, les délégués CGT comprennent au contraire que la situation est grave, déjà parce qu’il s’agit de produire une augmentation de la vitesse sur la chaîne couplée avec du chômage technique. Pour preuve : la semaine du 29 août jusqu’au 2 septembre sera chômée, au nom d’un « ajustement des volumes » dans le jargon technique de la direction. Déjà en 2008, la direction a fermé une partie des lignes de montage. En septembre 2010, c’est une équipe de nuit qui a fait les frais d’une stratégie qui ne dit toujours pas son nom, mais dont on connaît tant d’exemples précédents, de Renault Vilvoorde en 1997 à Continental Clairoix en 2009. La CGT affirme même connaître le calendrier de la boucherie : septembre 2012, annonce de la fermeture du site d’Aulnay ; janvier 2013, passage à une équipe au lieu de deux ; janvier 2014, fermeture du site. Avec un taux d'équipement de la population française de l'ordre de 80 %, l'enjeu économique pour les constructeurs victimes de la saturation du marché national consiste il est vrai à profiter de la concurrence mondiale en produisant et vendant des voitures aux pays émergents, principalement la Chine…
… aux réponses politiques divergentes !
Les grandes manœuvres visant à radicaliser et politiser un conflit pour le moment larvaire ont déjà commencé. Après les élu-e-s de gauche déjà cité-e-s (PS, PC, mais aussi l’adjoint du maire de Sevran Jean-François Baillon d’Europe-Ecologie-Les Verts), Nathalie Artaud, porte-parole de LO (fortement implantée dans la CGT de PSA), est intervenue pour marquer politiquement le territoire à l’extrême-gauche. A l’opposé du spectre politique, une tentative opportuniste du FN de distribuer le 27 juin des tracts en soutien aux salarié-e-s de PSA afin de cautionner son pseudo-virage social n’a pas vraiment fait mouche. Un comité formé notamment de syndicalistes SUD et CGT ainsi que de militant-e-s du NPA a su rappeler à l’ordre la dizaine de militants frontistes qui avaient fait le déplacement en se croyant conforter par les bons scores du syndicat jaune local (le SIA ou syndicat indépendant de l’automobile ayant pris le relais des anciens CSL et autres CFT, structure proche du patronat et de l’extrême-droite qui a réalisé des scores importants lors de récentes élections professionnelles) : le FN est le pire ennemi des travailleur-se-s. La position communiste libertaire consistera quant à elle à rappeler d’abord son soutien auprès des salarié-e-s des usines PSA (comme lors des luttes pour l’augmentation des salaires en février 2007, le mouvement sur les retraites à l'automne 2010 Nouvelles de PSA Aulnay ou encore récemment pour Ahmed Berrazzel : A PSA Aulnay, non au harcèlement syndical, non au licenciement d'Ahmed Berrazzel !), et à répéter ensuite que la politique antisociale du FN n’induira jamais aucune rupture avec le capitalisme malgré toutes les opérations de communication et les liftings « bleu marine ». Les communistes libertaires affirment enfin que la voie de l’émancipation induira l’expropriation des capitalistes qui se réalisera dans l’appropriation et l’autogestion populaires des moyens de production, cela dans une perspective radicalement démocratique, écologique et anti-productiviste.
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