Luttes dans le batiment et construction, BTP ...

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: Luttes dans le BTP

Messagede mimosa rouge » 28 Jan 2015, 18:45

Tu caricature mon propos !
Évidemment que les planchers et plateforme provisoires c'est pas une solution à tout. Je n'ai pas écrit cela du tout !!
Il y a aussi l'échafaudage par exemple et puis la aussi tu caricature, je dis bien que l'usage de la PIR est fait avec abus pour appliquer une "sécurité " à l'économie et ne pas ralentir le mouvement managerial d'individualisation. Pas que la gazelle est à bannir dans les travaux ou on ne peut pas faire autrement, j'indiquait par exemple la "Finition" d'un lot
Et l'exemple du toit j 'aurait dû être plus précis: je parle de toit-terrasse en fait. Mais c'est vrai que la j'avoue ne pas avoir écrit précisément ma pensée...
[quote] et nous avons rarement vu un escalier avec main courante, équiper un échafaudage roulant pour accéder aux différents plateaux !
/quote]
:gratte: l' échelle c'est pas obligatoire ! Il existe des escaliers métalliques pour les chantiers équipe de grues et des escaliers d'échafaudage (dont j'ai oublié le nom...). L'échelle ça reste dangereux et privilégier un escalier c'est la sécurité.

Et puis comme la campagne de la cnt-ait est à destination explicite des chantiers je ne vois pas ce que vient faire le travail de maintenance... Mais là, la solution c'est gazelle entreposé à tout les étages et basta ! Sachant que la PIR est équipé de roue, il suffit d'en avoir à chaque niveau puisque la manutention n'est pas un obstacle sur une surface "finie".
Mais je pense qu'on va commencer à faire mal aux mouches si on va sur ce terrain.
La campagne de la cnt-ait est réactionnaire déjà du point de vue ou elle se place, c'est-à-dire les chantiers.
Modifié en dernier par mimosa rouge le 28 Jan 2015, 19:34, modifié 1 fois.
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede ARTHUR » 28 Jan 2015, 19:15

Caricature non (même si c'est semble-t-il aujourd'hui, l'expression de la plus grande liberté démocratique), mais lecture tendant à être attentive et collective.
L'échange permettant d'affiner le propos, afin de construire une position syndicale de base et de classe au delà des organisations.
Avec la CNT-canal AIT cela semble difficile pour l'instant.

Fraternelles Salutations Syndicalistes
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede ARTHUR » 05 Fév 2015, 16:43

Pas d’augmentation de salaires dans le BTP d’Ile-de-France en 2015.
Le patronat francilien est une belle bande de charognes

La première fois depuis des années que le patronat de merde de l’Ile-de-France nous saquent les augmentations de salaires. Alors que celles-ci ne permettaient même pas de compenser l’augmentation des prix. Enfoirés, dégueulasses, fumiers !!!!! C’est notre première réaction.

Ouvriers, ETAMs, si vous n’avez le droit que de sucer des cailloux en Ile-de-France, vous le devez personnellement à votre patron. Oui, c’est bien la feignasse incapable d’aligner deux parpaings qui va se garder votre pognon par procuration. Cette charogne de patron, vous la voyez tout les jours, vous savez qu’il ne faut rien en attendre.

La suite sur: http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article713
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede ARTHUR » 19 Fév 2015, 09:38

A l’impossible conciliation....nulle et attendue
Petit écho de prétoire


Par un matin neigeux de la banlieue sud, Ablaye [1] a retrouvé le mandaté du syndicat, en audience de conciliation avec pour la partie adverse, un nouvel avocat.

En effet et pour le même camarade, nous avions précédemment tenté, en référé, d’obtenir, déjà au moins, le règlement total dû des salaires, afin de lui permettre une inscription momentanée au Pôle Emploi. Alors qu’en référé, nous produisions un contrat en CDI et temps complet pour l’ensemble de la période, la partie adverse nous sortait de faux contrats, de fausses attestations et une plaidoirie alambiquée.

Comme il fallait s’y attendre le Conseil des Prud’hommes se déclara incompétent, en référé.

C’est la raison pour laquelle nous revenions devant lui cette fois dans une procédure sur le fond.

La suite sur: http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article724
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede bipbip » 25 Fév 2015, 03:35

Quand les ouvriers du BTP reprennent goût à l’action

Une grève massive, qui déjoue la division en filiales du géant du BTP Vinci. Du jamais-vu depuis plus de trente ans en Ile-de-France et dans le bâtiment : près de 700 travailleurs en grève, 5 grands chantiers bloqués et près de 2.000 ouvriers qui se croisent les bras. Récit de cette grève exemplaire par un militant syndicaliste gréviste.

Après la grève de l’an passé chez Vinci qui avait démontré la capacité de mobilisation des travailleurs pour leurs revendications, le collectif CGT-Vinci Ile-de-France a décidé, avant que la négociation annuelle obligatoire (NAO) commence, d’organiser un rassemblement devant le siège de Vinci à Rueil-Malmaison, le 6 novembre 2014. Le collectif CGT-Vinci s’est particulièrement impliqué dans cette initiative, et plus de 500 salariés ont répondu à l’appel. Cette forte mobilisation a encouragé plusieurs délégués de divers syndicats, notamment de la CGT et de la CFDT, à envisager un prolongement à cette action.

Le 7 janvier des délégués de 15 entreprises se réunissaient à Rungis, en intersyndicale [1]. Tirant les leçons de la grève de l’an dernier il fut décidé qu’aucune NAO ne serait signée séparément dans chaque filiale avant d’avoir obtenu une négociation globale avec la maison-mère.

La sauce commence à prendre

Un premier tract d’information fut largement distribué aux travailleurs, réclamant une négociation avec Vinci, avec comme date butoir le 28 janvier.

Une deuxième réunion de l’intersyndicale fut fixée au 4 février 2015. Ce jour-là, le constat fut fait que Vinci ignorait l’intersyndicale et manœuvrait pour diviser. Mais Vinci n’a pas réussi à diviser l’intersyndicale. Dans aucune entreprise, aucun accord NAO n’a été signé. Jamais auparavant, autant d’entreprises n’avaient mené une telle action collective concertée.

Tentatives de division de Vinci

Pour enrayer le mouvement collectif naissant, Vinci, dans certaines entreprises, a proposé des augmentations pour empêcher la grève. Chez Sogea, où le syndicalisme est fort, elle a proposé 1,5% d’augmentation générale pour les ouvriers qui touchent moins de 2.500 euros brut, avec comme argument : « Pour 0,5% de moins que ce que vous demandez cela ne vaut pas le coup de faire grève ».

La réponse a été claire et nette : le 4 février, l’intersyndicale a lancé un mot d’ordre de grève reconductible à partir du lundi 9 février 2015.

Les salariés ont massivement répondu à l’appel sur les chantiers et se sont mis en grève pour des augmentations de salaire et d’autres revendications annexes sur la base d’une revendication de 2% d’augmentation générale des salaires pour tous au minimum. La CFDT proposait 1,5 % mais la CGT ne l’a pas accepté. Aujourd’hui la pratique a montré que c’était une erreur de vouloir baisser le niveau des revendications.

Les propositions des directions des entreprises Vinci (entre 0,3 et 0,5% en moyenne d’augmentation de la masse salariale) ont été majoritairement refusées par les syndicats.

Alors que le Groupe Vinci annonce 2,5 milliards de résultats en 2014, et bénéficie de toutes les mesures gouvernementales (crédit d’impôt compétitivité-emploi, pacte de responsabilité…), c’est l’austérité salariale pour les salariés !

Blocage partiel, puis total

Le premier jour de grève, seul le blocage de la circulation des marchandises et des camions de béton fut organisé. Le deuxième jour, le blocage fut total. A l’exception de tout ce qui concernait la sécurité et la santé. Citons parmi les chantiers touchés par la grève :
• celui de la station de traitement des eaux d’Achères ;
• le chantier de la Canopée aux Halles-Châtelet ;
• celui du stade Arena à Nanterre ;
• le chantier Smarov à Saint-Cyr-l’Ecole ;
• le chantier Veolia à Aubervilliers.

Cette grève a été massive, du jamais vu depuis plus de trente ans en Ile-de-France et dans le bâtiment : plusieurs centaines de travailleurs en grève (près de 700), 5 grands chantiers bloqués ainsi que plusieurs autres chantiers des entreprises Bateg, Dumez, GTM, Sicra, Sogea-IDF, TPI, CBC… Sur l’ensemble de l’Ile-de-France, sur les grands chantiers ce sont près de 2.000 ouvriers qui n’ont pas travaillé. Ce mouvement a même suscité une autre grève pour une prime de chantier chez NGE-Gantoli.

On démarre ensemble, on termine ensemble

Après quatre jours, la grève s’est achevée victorieusement le vendredi. Le mouvement, démarré simultanément sur la plupart des grands chantiers, s’est terminé tout aussi simultanément, sans qu’il s’effiloche. C’est déjà une grande réussite de mobilisation collective.

Le silence des médias a été assourdissant sur cette grève massive d’une semaine.

L’esprit de solidarité et la ténacité dans l’organisation de la grève (malgré le manque de préparation sur certains chantiers) fut incroyablement élevé.

Soulignons le courage des camarades combatifs qui se sont mobilisés dès 4 ou 5 heures du matin durant toute la grève.

Sympathie même chez les non-grévistes

Il faut aussi remercier les ouvriers non grévistes de certaines entreprises qui n’ont pu travailler du fait des blocages des chantiers, et qui ont manifesté leur solidarité avec nous. Malgré les tentatives de leur direction de les monter contre les grévistes au nom de la « liberté du travail » et qui ne voulait pas les payer. Aussi, l’esprit « un pour tous, tous pour un » conscience élémentaire d’appartenir à une même classe exploitée s’est manifesté avec force.

Pour faire face aux patrons, il n’y avait pas que des délégués, il y avait la classe ouvrière. Les délégués ont été portés et poussés par les travailleurs. Ainsi les négociations NAO chez Dodin se sont déroulées sur le lieu de la grève, sous le contrôle des travailleurs en grève.

Un SMS ridicule de Vinci aux élus du personnel

La fédération CGT de la Construction-Bois-Ameublement a manifesté sa solidarité. Plusieurs secrétaires fédéraux ont apporté leur soutien aux grévistes. Certains patrons de Vinci ont osé envoyer le SMS suivant aux élus du personnel : « N’écoutez pas les personnes extérieures à l’entreprise. »

Génial ! Aucune entreprise de Vinci ne peut prendre seule de décisions sans l’aval du « pouvoir central » extérieur, mais on nous demande de ne pas écouter nos camarades de l’extérieur ! La bourgeoisie veut éviter à tout prix que les travailleurs agissent comme une classe, une force collective, mais comme des individus serviles. Mais là, aussi Vinci a échoué.

Une grande victoire régionale

Certains pensent que nous n’avons pas atteint complètement nos objectifs. Mais pour juger d’un succès ou d’un échec il faut envisager l’ensemble du mouvement et sa préparation. Sans le succès du 6 novembre, la préparation de la lutte, la formation d’une intersyndicale, aurions-nous obtenu ce que nous avons obtenu ? Ce fut une grande victoire régionale qui n’a pas de précédent et qui permet d’espérer d’autres mobilisations plus importantes, seules garantes de succès plus importants.

Penser que l’on peut s’en sortir seul est une illusion. Le patron nous accuse de refuser des augmentations individualisées. Mais pourquoi se fait-il tirer l’oreille pour augmenter l’ensemble des salariés ? C’est qu’il sait lui, qu’il y a une contradiction totale entre son intérêt de patron (gagner le plus possible sur le dos des ouvriers) et augmenter les salaires. Ce que les ouvriers gagnent en plus, c’est ce qu’il gagne en moins ! C’est la bataille éternelle entre la bourgeoisie et classe ouvrière tant qu’existera le système capitaliste d’exploitation de l’homme par l’homme.

Notre grève et sa réussite ont servi d’exemple à d’autres grèves comme sur le chantier d’Achères, chez NGE où les travailleurs ont obtenu 150 euros par mois de prime que leurs patrons leur refusaient depuis juillet.

Une force collective = des résultats

Encore une fois, cette grève nous as montré que la question de l’organisation et la conscience d’appartenir à un collectif, à une classe aux intérêts en opposition totale avec ceux du patronat, sont fondamentales. Là où une lutte donne des résultats, c’est qu’une force organisée collective existe, et là où se construit une force organisée, des luttes fructueuses peuvent se mener. Là où il y a eu une résistance sans faille, des organisations syndicales d’entreprises solides, formées de militants convaincus, les patrons se mordent les doigts.

Pour mener la lutte correctement, pour avoir une perspective de classe et organiser la lutte dans un esprit collectif, le militant ouvrier doit se battre avec et dans sa classe.

Cette lutte et les luttes des dernières années nous ont instruits sur le fait suivant : nombre de négociations n’en sont pas vraiment car elles ne s’appuient sur aucun travail sur le terrain. Nombre de délégués ne font pas confiance aux travailleurs. Ils sont sur le terrain défavorable de la soumission au patronat, dans la recherche systématique d’un compromis sans rapport de force et qui se termine souvent mal pour les travailleurs.

Les maillons faibles de la lutte

Patronat et salariés, nous ne sommes pas des « partenaires sociaux » comme on veut nous en persuader. Il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas sur un pied d’égalité avec nos patrons. Alors que le mouvement de grève était au plus haut et nous mettait en position de force, certains délégués, à l’encontre de la décision de l’intersyndicale ont tenté de négocier seuls ou n’ont pas su résister face aux pressions de leurs patrons. Ce comportement a dès le début affaibli le rôle de l’intersyndicale qui n’a pu jouer pleinement son rôle d’interlocuteur central pour les négociations et pour coordonner la lutte.

Mais les délégués CGT ont été fermes et ont défendu le principe : « On a commencé ensemble, on finira ensemble. » Il faut bien comprendre que cette situation, qui a affaibli la force du mouvement, n’est pas le résultat d’un comportement d’un ou deux délégués « achetés par le patronat ». Le caractère et le comportement individuel est secondaire et n’est que l’illustration de l’état de conscience de classe et de l’organisation syndicale.

Nécessité d’une vie syndicale d’entreprise

Souvent, en fait, il n’existe pas de véritable syndicat d’entreprise qui fonctionne vraiment, mais des individus syndiqués. Même quand la CGT est la seule représentante sur une entreprise, il n y a pas fonctionnement collectif. En revanche le patron, avec sa force et son pouvoir économique, sa discipline, son service du personnel (DRH), la mobilisation des cadres (certaines cadres avouent « je suis obligé de suivre »), ses règles disciplinaires, ses mesures discriminatoires envers les meneurs... est très bien organisé. Nous ne pouvons en dire autant des syndicats dans de nombreuses entreprises.

Certains syndicats ou délégués, au lieu de défendre l’intérêt général, défendent leur situation, et leur faiblesse ou leurs intérêts sont au cœur de leur activité. Ce comportement conduit les travailleurs à perdre confiance en leur force, et il n’est pas possible pour eux de faire l’expérience que leur lutte unie les conduits à faire plier le patronat.

Ouvriers, agents de maîtrise et cadres, quelle unité ?

On sait que la CFDT ou la CFTC au niveau national sont des « partenaires » du gouvernement qui promulgue des lois contre l’intérêt des travailleurs. Nous avons néanmoins œuvré pour qu’existe une intersyndicale. En effet, l’unité des salariés et l’unité syndicale à la base est favorable à la lutte. Nous nous y serions opposés dans le cas contraire ou si, au cours de la lutte, elle était devenue un obstacle.

S’est posé au cours de la lutte le problème d’une possible unité ouvriers, agents de maîtrise et cadres. L’unité absolue entre ces trois catégories est un rêve. Plusieurs raisons à cela. Si, formellement, ces trois catégories ont en commun d’être des salariés, elles ne jouent pas le même rôle dans la production. Les ouvriers sont directement au cœur de la production, ils ont un lien étroit, direct, avec la production. Les agents de maîtrise et les cadres sont dans les bureaux, ils ont des tâches qui mettent en avant leur individualité. La notion de émérite individuelé est bien accepté par eux, au contraire des ouvriers.

Le patron utilise très bien cette différence d’état d’esprit pour manipuler et diviser les salariés. Néanmoins, il faut savoir identifier ce qui peut amener les agents de maîtrise et une fraction des cadres à la lutte ou, du moins, à se montrer solidaires. En excluant les cadres supérieurs qui ne seront jamais solidaires des travailleurs car ce sont en fait des patrons. Pour mener un mouvement commun, il faut bien distinguer les revendications de chacun et les limites objectives de la lutte engagée.

Héroïsme individuel à Achères

C’est dans la lutte que se révèlent les positions de chaque organisation et leur tactique. Grâce la lutte on peut également savoir à qui on a à faire. La lutte est à la fois sélective et unificatrice. Elle permet de savoir qui a vraiment envie de se battre.

Une anecdote : un ouvrier de chez Eiffage a été solidaire de la grève sur le chantier d’Achères. Son patron a aussitôt décidé de le muter ailleurs. Lors du dernier jour de grève, les grévistes ont rendu hommage à cet acte de solidarité et ont demandé la réintégration de ce camarade sur le chantier en menaçant de poursuivre la grève. Finalement ce travailleur est revenu sur le chantier. C’est la solidarité entre les travailleurs qui l’a permis. Belle illustration d’une prise de conscience d’appartenir à une même classe.

Conclusion provisoire : C’est dans la lutte que les travailleurs font l’expérience concrète de la lutte de classe, que leur conscience s’éveille et se consolide.

Gymnastique révolutionnaire

Les militants combatifs ont là un terrain favorable pour leur faire comprendre que tout acquis est une victoire, mais une victoire temporaire, sans cesse remise en question par le patronat ou le pouvoir. Il ne faut pas oublier que les lois votées au niveau national par le Parlement sans y être forcé par la lutte des travailleurs ne sont jamais en notre faveur. Voir la loi issue de l’Accord national interprofessionnel (ANI) ou, actuellement, la loi Macron. Toutes en faveur du patronat.

Voilà pourquoi les travailleurs doivent élever leur niveau de lutte, ne pas se cantonner à des revendications locales ou régionales, mais les élever au niveau national en une lutte de toute la classe contre le pouvoir politique de la bourgeoisie vers le but vers lequel l’histoire les entraîne, l’abolition de leur état d’esclaves du capital.

Un militant syndicaliste gréviste


[1] Y étaient représentées les fédérations CGT, CFDT, FO et CFTC, et des délégués des entreprises suivantes : Sogea-TPI, Sogea-IDF, GTM-Bâtiment, GTM-TP, Dumez, Chantiers modernes, Bateg, Sicra, CBC, Botte Fondation, EMCC, Dodin CB, Petit, Delair-CFD, Lainé-Delau, Solumat.

http://www.alternativelibertaire.org/?Q ... ers-du-BTP
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede mimosa rouge » 28 Fév 2015, 17:19

http://larotative.info/mouvement-de-gre ... x-880.html

Ce vendredi 27 février, les salariés de l’entreprise Pieux Ouest se sont mis en grève. Ils réclament notamment une augmentation des salaires et l’embauche en CDI de tous les intérimaires.

L’entreprise Pieux Ouest, basée à Tours, est spécialisée dans les pieux de fondations en béton. Elle intervient notamment sur le chantier de ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux.

La boîte compte 37 salariés. Les revendications des grévistes, votées en assemblée générale, comprennent notamment :

l’arrêt des intimidations sur le personnel ;

le versement d’une prime d’éloignement ;

l’augmentation des salaires et la mise en place d’un 13ème mois ;

l’embauche en CDI de tous les intérimaires avec reconnaissance de l’ancienneté ;

la création de vrais postes de chefs de chantiers (agents de maîtrise), car les chefs d’équipe (convention ouvrier) exercent de fait ce travail.

revendications en PJ
revendications gève pieux ouest février-mars 2015.pdf
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede mimosa rouge » 03 Mar 2015, 00:12

tract grève Pieux Ouest (recto).pdf
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tract grève Pieux Ouest (verso).pdf
(218.21 Kio) Téléchargé 149 fois


Tours : La CGT tient le piquet de grève à l'entreprise de construction Pieux Ouest
Nouvelle République (en ligne)
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede mimosa rouge » 03 Mar 2015, 13:14

http://larotative.info/greve-chez-pieux ... a-884.html
Un entretien avec un salarié syndiqué et délégués du personnel de PO sur le site la rotative
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede ARTHUR » 03 Mar 2015, 18:23

Martin Bouygues, nouveau Zombie Directeur Général

Son décès médiatique de 45 minutes annoncé par l’AFP ce samedi matin aura suffit à transformer Martin Bouygues de PDG à ZDG (Zombie Directeur Général).

L’AFP s’excuse platement. L’information en continue a encore frappé et a raconté n’importe quoi comme d’habitude. Ce type de journalisme ne produit que le pire et au mieux du vide. Il n’est pas que l’apanage que de l’AFP et des chaines d’actu en continu mais bien la dérive d’une profession vers l’instantané que nous devons plus que jamais lire et regarder avec recul.

Il n’empêche que le mal est fait. A cette annonce, l’équipe de direction survivante a pris l’initiative. Ils ont déjà sorti le plan B du nom de Zombies !!! 11 Mort et Cie

http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article729
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede Pïérô » 05 Mar 2015, 13:57

Villiers-sur-Marne : les ouvriers d’une boîte de démolition séquestrent leur patron

Les ouvriers de Démolisseurs et bâtisseurs réunis, "en grande partie des travailleurs maliens" d’après Le Parisien ne sont plus payés depuis décembre. Le patron dit qu’il a déposé le bilan, mais ne leur file aucun élément qui leur permettrait de toucher ce qui leur est dû. Alors ils ont occupé les locaux de la boîte et séquestré le patron.

... http://paris-luttes.info/villiers-sur-m ... ers-d-2775
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede mimosa rouge » 05 Mar 2015, 21:20

regardez sur le site de la fédération CGT http://construction.cgt.fr/ le nombre impressionnant de lutte recensé dans le BTP cette semaine et la montée progressive les semaines précedente. Maintenant il va falloir changer de stratégie et ne plus attendre les NAO pour partir vraiment ensemble dans la branche : on a tous les même revendications ! (ce qui est normal !) ou alors on est confronté aux mêmes probleme (fraude et liquidations frauduleuses ...).
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede mimosa rouge » 07 Mar 2015, 09:57

A Pieux Ouest, les copains ont signé un accord ... Disons que c'est en demi teinte mais il y a quand même du bon comme la création d'une indemnité d'éloignement pour tous les jours de grand déplacement (vendredi inclus) en plus de l’indemnité conventionnelle qui prend en charge les frais de grand déplacement. Et ils ont obtenue une prime de fin d'année équivalent à un demi salaire brute (sans autre critère que l'absence) et une seconde prime variable mais sans notion de bénéfice de l'entreprise qui reste à négocier. Bref ...
En tout cas ils reviennent de très loin et ce mouvement doit être analysé comme une "contre attaque" je pense, une offensive-défensive ... :gratte: ou un premier acte d'une pièce longue pour leur cas. Il faudra aussi tirer un bilan de leur bataille pour le reste de la profession et de l'interpro locale .

en PJ, le communiqué de jeudi, jour le plus chaud et résumant bien le contexte :
communiqué grève Pieux ouest 2015( 05 mars ).pdf
(231.42 Kio) Téléchargé 151 fois


et celui de la veille, tout aussi explicite :
communiqué grève Pieux ouest 2015( 04 mars ).pdf
(146.39 Kio) Téléchargé 176 fois
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede Pïérô » 13 Mar 2015, 01:42

Fin de grève chez Pieux Ouest

Lundi 9 mars, les salariés de l’entreprise de BTP Pieux Ouest ont repris le travail. Ils étaient en grève depuis le vendredi 27 avril. Communiqué du syndicat local construction CGT 37, qui fait un bref point sur ce qu’ont gagné les grévistes.

Avant-hier matin, les grévistes de l’entreprise Pieux Ouest sont retournés au chantier.

Ils ont réussi, après une semaine de grève, à trouver un accord vendredi 6 mars après de dures négociations face à une direction qui ne voulait rien lâcher ! Pour autant de sérieuses avancées ont été obtenues : une augmentation de l’indemnité de grand déplacement, une prime journalière d’éloignement qui revient à reconnaître que les grands déplacements sont une contrainte, une prime annuelle équivalente à un demi mois de salaire.

Les grévistes ont tenu bon dans une lutte offensive, les pressions étaient nombreuses. Tout n’a pas été gagné, mais ils ont montré leur force, sont restés solidaires et unis et ont obtenu de réelles avancées.

Une analyse de cette lutte plus approfondie suivra.

Le syndicat local construction CGT 37.

http://larotative.info/fin-de-greve-che ... t-899.html
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede ARTHUR » 16 Mar 2015, 09:57

Veni, vidi …vidi ?
Chronique critique d’une lutte syndicale chez Vinci

(Les textes en italique sont issus de l’article analysé ici)

Le journal Alternative Libertaire a publié dernièrement un article sur une grève dans le groupe Vinci, qui durant le mois de février dernier a bloqué pendant 5 jours quelques chantiers phares [1], du Major, en région parisienne.
Si nous constatons, et pouvons apprécier l’ampleur de ce mouvement, nos conclusions rejoignent-elles celles de nos camarades communistes-libertaires ?

Comme nous le faisons pour toute information concernant notre industrie, nous la soumettrons donc ici à une première analyse considérant, comme nos anciens du syndicalisme révolutionnaire, que si : « la réflexion acquiert, ce que l’action conquiert », autant ne s’agit-il pas de prendre nos vessies pour les lanternes de la révolution. L’éventuelle victoire du prolétariat sur le Capital ne peut, en effet, s’envisager qu’au prix de la lucidité, et d’une solidarité effective dans l’action syndicale quotidienne.

La suite sur: http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article736
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Re: Luttes dans le BTP

Messagede mimosa rouge » 16 Mar 2015, 21:59

Sans remettre en cause le fond de votre critique (juste sur bien des points) je précise que le copain qui a écrit ce texte n'est pas à AL et encore moins "communiste-libertaire". On ne peut pas dire que c'est une réflexion de la revue AL, après qu'ils y trouvent un intérêt c'est discutable.
Je connais bien le copain, et il est de formation "marxiste-léniniste"
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