Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en grève

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

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Messagede bipbip » 08 Juil 2017, 17:18

Occupation de la Direccte : le rapport de force paie !

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https://www.solidaires.org/Occupation-d ... force-paie
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Messagede bipbip » 02 Aoû 2017, 01:21

Succes : ils ont eté régularisés

Le sourire de mes camarades, salariés des restaurants "Les orientalistes " régularisés aujourd'hui grace à leur organisation collective, l'appui de leur syndicat l'US CGT Commerce Paris, l'UD CGT 75 et l'intervention de l'inspection du travail.
Un travail collectif magnifique

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Messagede bipbip » 23 Sep 2017, 19:57

Paris mercredi 27 septembre 2017

Rassemblement 14 h devant le Ministère du Travail (Métro Varenne)

TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS, AVEC OU SANS-PAPIERS, DECLARÉS OU NON, ENSEMBLE ON VA GAGNER !

Rassemblement le mercredi 27 septembre 2017 - 14 h devant le Ministère du Travail (Métro Varenne)

Après l’occupation du 27 janvier 2016 des locaux du ministère du travail quai de Jemmapes, le 29 mars 2016, près de 400 sans-papiers occupent la Direction Générale du Travail (DGT), quai de Javel, direction du ministère du travail en charge d’élaborer la loi travail. Ils en seront évacués par la police le 31 au petit matin, à temps pour rejoindre la manifestation contre la loi travail ! Depuis, dans le cadre de la campagne Pour la régularisation de tous les sans-papiers, contre le travail dissimulé, deux nouvelles actions d’occupation des locaux du ministère du Travail ont eu lieu :
 Occupation de la DGEFP, le 23 novembre derrière la gare Montparnasse.
 Occupation de la DIRECCTE d'Aubervilliers, le 6 juillet dernier.
Lors de cette dernière occupation, la première action sociale forte de la présidence Macron, l’État s'est engagé à ce que le cabinet de la ministre du Travail nous rencontre pour discuter de la régularisation de la liste des occupants du 23 novembre, déposée le 20 janvier et de nos trois revendications :
➢ Tout travailleur sans-papiers doit être régularisé sur simple preuve de relation de travail, sans condition de durée, ni de séjour, ni d'emploi
➢ L'Inspection du Travail doit être dotée de prérogatives spécifiques permettant la régularisation sur simple constat d'une relation de travail
➢ Abrogation de la taxe OFII
Aujourd’hui, nous sommes dans la rue pour lutter contre les ordonnances Macron, loi travail XXL, qui continuent à enfoncer tout le monde du travail dans la précarité et donnent les pleins pouvoirs aux patrons. Les sans-papiers en connaissent un rayon en la matière !

En effet, l’État contraint les sans-papiers à la surexploitation, au travail dissimulé ou à l'utilisation de fiches de paie sur la base d'alias (avec la carte de séjour de quelqu'un d'autre), alias que la loi Cazeneuve de 2016 criminalise. Et pour celui qui parvient à obtenir le titre de séjour « salarié », il reste enchaîné à l'employeur pour obtenir son renouvellement chaque année. Cette politique d’asservissement à l’employeur organisée par l’État participe avec d’autre procédés (sous-traitance en cascade, intérim, CDD, contrats de chantier …) à l’objectif des gouvernements successifs et des organisations patronales de faire baisser les conditions d’emploi de l’ensemble des travailleurs. La régularisation des sans-papiers est donc dans l’intérêt de tous les salariés.

Dans ce contexte, le ministère du Travail refuse toujours de débloquer la situation en refusant de reconnaître le travail des sans-papiers. Nous ne lâcherons rien et continuerons nos actions tant que nos revendications ne seront pas satisfaites. L’unité la plus large est nécessaire pour faire reculer le président Macron.

Rejoignez-nous pour obtenir la régularisation de tous les sans-papiers !

Retrait des ordonnances Macron !


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Messagede bipbip » 04 Oct 2017, 20:59

Grève des Travailleurs sans-papiers au BURGER KING de Republique (23 place de la Republique 75003 Paris)

L'ABUS DE VULNÉRABILITÉ : UN SYSTÈME D'EXPLOITATION
BIEN RODÉ DE TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS
DANS LES BURGER KING D'ILE DE FRANCE

Les travailleurs de nuit des Burger King d'IDF se sont mis en grève aujourd'hui, le 3 octobre 2017, au Burger King de Republique, contre leurs conditions de travail indignes et pour leur régularisation.

Ils travaillent 6 jours sur 7, exclusivement, dans les Burger King de République, Gare de l'Est, La Défense, Rosny Sous-Bois, Aulnay Sous-Bois, Neuilly Sur Seine.
Ils font la plonge, nettoient sans équipement de protection, 5 à 6 heures par nuit mais sont payés et déclarés 3 heures par jour. Ils sont contraints d'acheter eux-mêmes les produits d'entretien.

Tous sans-papiers, ils sont recrutés spécialement, du fait de leur vulnérabilité, par la société de Nettoyage « Albiance », sous-traitante de Burger King, qui leur procure (directement ou indirectement) des fausses cartes d'identité italiennes ou portugaises. La société leur fait miroiter une possible régularisation et un salaire correspondant à leur temps de travail.
Une fois en poste, une fausse période d'essai leur est imposée, non déclarée, non payée. A la moindre question, les salariés recoivent des menaces ou des lettres leur demandant un certificat d'authenticité de leur fausse pièce d'indentité fournie ou demandée par le même responsable. Sous prétexte de fausse carte, le salarié est ejecté.

Ces salariés invisibles des Burger King ont décidé de sortir de l'ombre. La CGT les soutient. Ils dénoncent leurs conditions de travail, demandent le paiement des heures qui n'ont pas été payées. Ils souhaitent de nouveaux contrats de travail prenant en compte le nombre d'heures réellement effectuées et la délivrance par leur employeur des documents nécessaires pour leur régularisation.

Au vu des agissements et de la crédibilité douteuse de la société « Albiance », la CGT demande la réembauche directe de ces salariés par Burger King dont la responsabilité est engagée.

Cette situation emblématique met, une nouvelle fois, à jour la forte vulnérabilité dans laquelle se trouvent les travailleurs sans-papiers, démunis d'autorisation de travail et ainsi privés de droits.

Aujourd'hui la circulaire de régularisation du 28 novembre 2012 met à l'écart les salarié.e.s employé.e.s à temps partiel embauché.e.s dans de nombreux secteurs d'activité (nettoyage, commerce, restauration, hôtellerie, grande distribution, activités periscolaires, aide à domicile,…) ; ces salarié.e.s étant en grande majorité des femmes.

Il est temps que ces travailleur.se.s précaires soient reconnu.e.s !

Pour lutter contre le dumping social, contre le travail dissimulé, dans l'intérêt de tous les salarié.e.s, la CGT revendique la régularisation des travailleur.ses.s sans-papiers et le respect du Droit du travail pour toutes et tous !


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Messagede Pïérô » 05 Oct 2017, 14:10

Paris, vendredi 6 octobre 2017

Rassemblement des travailleurs sans-papiers

à 12h, Ministère du Travail, 127 rue de Grenelle, Paris 7e

Après avoir occupé la DIRECCTE (Direction Régionale du Travail et de l'Emploi) à plus de 200 le 6 juillet 2017, la ministre du travail, Mme Pénicaud, s'est engagé à recevoir une délégation de travailleur(e)s sans-papiers de la « Campagne contre le travail dissimule et pour la régularisation des sans-papiers » lancée depuis deux ans et demi et composée de l'association Droits devant !!, des collectifs de sans-papiers du 93 et du 94 ainsi que de l'intersyndicale du Ministère du travail (CGT - SOLIDAIRES - SNU-TEFE).

Le cabinet de la ministre nous a confirmé par écrit que la délégation serait reçue vendredi 6 octobre au ministère rue de Grenelle, pour répondre aux deux revendications majeures de la campagne, à savoir :
• Régularisation de tout(e)s les travailleur(e)s sans-papiers sur simple preuve d'une relation de travail, sans condition de durée de séjour, ni d'emploi.
• Régularisation de toutes et tous sur simple constat d'une relation de travail par l'inspection du travail.

Ce vendredi 6 octobre, des centaines de ces travailleur(e)s se rassembleront au ministère pour accompagner la délégation, vêtus de leurs habits de travail et avec leurs dossiers comprenant les preuves de relation de travail (avis d'imposition, badges d'entreprise, relevés de compte, photos au travail…), notamment pour les travailleurs au noir, les plus surexploités d'entre tous.

Les travailleur(e)s sans-papiers, esclaves des temps modernes, déclarent solennellement au gouvernement macron que leur combat pour l'égalité des droits, contre le patronat voyou, ne cessera pas jusqu'á leur régularisation.

Apres avoir occupe a quatre reprises des instances du ministère du travail, les travailleurs sans-papiers sont prêts a recommencer s'ils n'obtiennent pas satisfaction de leurs revendications ce vendredi 6 octobre.

Mobilisation au ministère du travail
vendredi 6 octobre a midi
angle bd des invalides-rue de grenelle
(métro : varenne-ligne 13)


https://paris.demosphere.eu/rv/57284
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Messagede bipbip » 07 Oct 2017, 18:28

La grève de salariés sans-papiers de Burger King levée après un accord

Les salariés sans-papiers d'une société prestataire de Burger King, qui occupaient depuis mardi le restaurant Burger place de la République, ont mis fin à leur mouvement. Selon la CGT, ils ont obtenu des "garanties" en vue de leur régularisation et du paiement de toutes les heures effectuées.

Employés d'Albiance, une société de nettoyage, sous-traitant de la chaîne de fast-food Burger King, ces salariés dénonçaient leurs conditions de travail et les pratiques illégales de leur employeur.

Il était reproché à Albiance, la société qui les employait de ne pas payer l'intégralité des heures effectuées par les salariés, embauchés pour trois heures par nuit et qui en font "cinq à six" selon la CGT. Les travailleurs disaient aussi ne pas disposer d'équipements de protection, qu'ils devaient acheter eux-mêmes. "Une bonne partie" d'entre eux travaillaient par ailleurs avec de "fausses cartes d'identité portugaises ou italiennes", a indiqué Rémy Picaud (CGT), en estimant que cela "n'arrive pas par hasard".

Paiement des heures sups, matériel de protection, régularisation...

... http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 40967.html
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Messagede bipbip » 11 Oct 2017, 16:13

Très forte action interpro à Versailles

A l appel du syndicat CGT des cheminots de Versailles et de l UD CGT des Yvelines, plus de 150 camarades cheminots et travailleurs sans-papiers sont allés interpeller la direction de l établissement Transilien des lignes N et U, contre les suppressions de postes, les restructurations, la casse du service public ET pour la régularisation et l embauche des nombreux travailleurs sans-papiers qui font "tourner le chemin de fer", en travaillant pour plusieurs sous traitants de la SNCF (pose des rails, nettoyage des gares et des trains...).

En marge du rassemblement, des gendarmes de Versailles ont arrêté des camarades sans-papiers qui s étaient éloignés.
Alertés, les 150 camarades sont allés "faire le siège" de la gendarmerie de Versailles pour exiger leur libération sur le champ.
Après près d une heure de tractations, dans une atmosphère tendue, la détermination des militants CGT a payée et nos camarades ont été libérés !

Le cortège a donc rejoint la manif interpro à Paris....

https://www.facebook.com/cgtcheminots.versailles.1/
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Messagede bipbip » 18 Nov 2017, 23:10

La Campagne Sans-Papiers Debout écrit à l’OIT

Ci-joint le courrier et la note de la campagne adressée ce jour au Bureau de l’Organisation Internationale du Travail.

Les sans-papiers de Droits Devant !, du Collectif des Travailleurs Sans-Papiers de Vitry, et de la Coordination 93 de lutte pour les Sans-Papiers, les travailleuses et travailleurs Philippins de l’Union des Philippins de France (NPSP), les agents du Ministère du travail par le biais de leurs syndicats SUD et CGT

saisissent officiellement l’Organisation Internationale du Travail pour réclamer la fin du travail au noir par asservissement des sans-papiers.

Toutes et tous ensemble ils se rassembleront le 21 novembre devant le Ministère du travail et, manifesteront jusqu’au BIT Paris, où ils seront reçus en délégation.

... https://www.solidaires.org/La-Campagne- ... f-du-21-11
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede Pïérô » 19 Nov 2017, 13:18

Manifestation des travailleurs sans papiers

Paris, mardi 21 novembre 2017
à 13h30, devant le Métro Varenne

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Face à l'exploitation et à la maltraitance des travailleurs et travailleuses sans papiers, une seule réponse : la régularisation !

Depuis trois ans, nous, associations et collectifs de sans-papiers (Association Droits Devant !, Coordination 93 de lutte pour les sans papiers et Collectif des travailleurs sans papiers de Vitry, rejoints cette année par l'Union des Philippins de France), associés à une intersyndicale du Ministère du Travail (CGT-TEFP et SUD Travail) sommes engagés dans une « campagne contre le travail dissimulé et pour la régularisation des sans-papiers ».

Pour ce faire, nous réclamons que la régularisation échappe au bon vouloir de l'employeur : que le sans-papiers puisse déposer et suivre lui-même son dossier ; que la relation de travail puisse être démontrée par tout moyen, y compris par l'intervention des services d'inspection du travail ; que les freins à la régularisation (présentation d'un CERFA, conditions de durée, taxe OFII) soient abrogés.

Cette revendication s'inscrit dans le cadre de la Convention internationale des Nations Unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leurs familles du 18 décembre 1990 et des observations de son Comité de suivi qui rappelle, en 2013, que « la régularisation est le moyen le plus efficace de remédier à l'extrême vulnérabilité des travailleurs migrants et des membres de leur famille en situation irrégulière ».

Elle rejoint également les prises de position du Défenseur des Droits dans son rapport de mai 2016 sur les droits fondamentaux des étrangers en France qui souligne que « s'intéresser au sort et aux droits des travailleurs en situation irrégulière n'est pas antinomique avec la préoccupation liée à la lutte contre le travail dissimulé, bien au contraire… les travailleurs concernés étant aux yeux de la loi et de la jurisprudence, des victimes de cette situation qu'il convient de protéger ».

Les grèves de sans-papiers pointent du doigt aussi l'impasse de la réglementation actuelle qui enchaîne les sans-papiers à leur employeur et les soumet à des conditions de travail inacceptables. La dernière en date à Burger King a permis la régularisation de 24 travailleurs de nuit sans-papiers d'un sous-traitant du nettoyage. Ces salariés ne rentraient pas dans les critères de régularisation actuels et seule la lutte collective a permis le déblocage de leur situation. Dans ce contexte, malgré les nombreuses rencontres des organisations de la campagne avec le Ministère du Travail, les sans-papiers sont toujours maintenus dans la surexploitation et le travail au noir et la demande de régularisation des militants actifs dans les occupations reste toujours sans réponse, alors qu'une liste de 560 d'entre eux a été déposée le 20 janvier 2017 au Ministère du travail.

C'est pourquoi, nous avons décidé d'interpeller le bureau de l'OIT en France. Rejoignez-nous le :

Mardi 21 novembre 2017 13 h 30
devant le ministère du Travail (métro Varenne)

pour aller ensemble devant les bureaux de l'OIT où une délégation sera reçue.

Travailleurs et travailleuses
avec ou sans papiers
declarés ou non
ensemble on va gagner !


https://paris.demosphere.eu/rv/58202
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede bipbip » 30 Nov 2017, 20:55

Soutien contre licenciement d'un travailleur sans-papiers

Paris 15h30 - rv au métro Porte de St-Ouen, puis déplacement jusqu'au siège de ISS

M. TOURE Hamala, membre du Collectif des Travailleurs Sans Papiers de Vitry, a révélé à son employeur qu'il travaillait sous une autre identité. Il a demandé à ISS de signer le document de régularisation : « demande d'autorisation de travail pour conclure un contrat de travail avec un salarié étranger résidant en France » sur formulaire cerfa. ISS après en avoir convenu, a finalement refusé. M. TOURE Hamala est maintenant sous le coup d'une procédure de licenciement.

Nous manifesterons donc vendredi 1er décembre devant le siège de ISS France pour réclamer cette signature et la prolongation du contrat pendant l'instruction de la demande en préfecture.

Sans-papiers: main d'œuvre précaire...

Nous sommes des dizaines de milliers de travailleurs « Sans-Papiers ». Nous travaillons dans le Nettoyage, la Restauration, le Bâtiment, la Voirie. Ce sont les secteurs qui ne peuvent pas délocaliser leur main d'œuvre ; alors les gouvernements successifs ont organisé la délocalisation sur place aux conditions d'emploi de la Roumanie ou de l'Inde. Sans droits, nous sommes obligés d'accepter n'importe quel travail, à n'importe quel salaire. Quand nous sommes licenciés, les employeurs n'hésitent pas à nous jeter sans indemnités. Nous servons de variable d'ajustement.

... enchaînée à un patron

En temps normal, le travailleur est libre de changer d'endroit et d'employeur. Mais ce n'est plus le cas pour nous avec la loi CESEDA de 2006. Quand nous obtenons un titre de séjour dit « salarié », celui-ci n'est que temporaire. Il est lié à l'employeur, et doit être renouvelé chaque année. Il disparaît si l'entreprise fait faillite...

ou si le patron trouve mieux et nous licencie.

Ce n'est pas nous, c'est le patron que l'État régularise

Pas de régularisation sans la promesse d'embauche d'un employeur, le fameux CERFA. Alors si on comprend bien :

1/ après avoir été surexploités par les patrons ; après avoir piétiné la boue des chantiers ; après avoir déchargé des centaines de camions ou lavé des millions d'assiettes dans les restaurants, c'est à nous de faire la preuve de notre utilité future pour l'économie française.

2/ l'État, en conditionnant la présentation d'un CERFA pour nous régulariser, cherche d'abord à régulariser la situation des patrons qui le souhaitent. Et tant pis pour les Sans-Papiers que les patrons préféreront maintenir dans l'illégalité.

ISS doit fournir les documents de régularisation

C'est le cas de M. TOURE Hamala, employé par ISS depuis des années. M. TOURE a révélé qu'il travaillait sous une autre identité. Il a demandé à ISS de signer le document de régularisation : « demande d'autorisation de travail pour conclure un contrat de travail avec un salarié étranger résidant en France » sur formulaire cerfa. ISS après en avoir convenu, a finalement refusé. M. TOURE Hamala est maintenant sous le coup d'une procédure de licenciement.

Nous manifestons aujourd'hui devant le siège de ISS France pour réclamer cette signature et la prolongation du contrat pendant l'instruction de la demande en préfecture.

Il faut retirer des mains des patrons le pouvoir de régularisation des salariés sans papiers

Le gouvernement fait tout son possible pour nous empêcher de réunir les feuilles de paye prouvant une insertion dans le marché du travail, qui est une des conditions de régularisation. Et quand nous parvenons quand même à réunir ces feuilles de paye, il met la décision de signature du cerfa dans les mains des patrons et nous met ainsi en danger de licenciement. Le cas de M. TOURE n'est pas exceptionnel. Tous les jours, des salariés sans papiers se retrouvent licenciés parce qu'ils ont exposé leur situation à leur patron, ou que celui-ci l'a découverte, et qu'il refuse de fournir les documents réclamés par l'État.

Pour cela, nous réclamons que le salarié sans-papier doit pouvoir démarrer et mener au bout les démarches concernant sa régularisation sans devoir dépendre du bon vouloir d'un employeur.

Tout travailleur Sans-Papier doit être régularisé sur simple preuve de relation de travail sans conditions de durée, ni de séjour ni d'emploi.

L'Inspection du Travail doit être dotée d'un pouvoir de régularisation sur simple constat d'une relation de travail

Tant que de la main-d'œuvre sans titre existera, des entreprises existeront pour la surexploiter et tirer les conditions de salaires et de travail de tout le monde vers le bas. Alors, battons-nous tous ensemble pour la

Régularisation globale de tous les Sans-papiers

Rassemblement vendredi 1er décembre 2017 à 15h30 Métro Porte de Saint-Ouen

Collectif des Travailleurs Sans-Papiers de Vitry 94 e-mail : ctspv94@gmail.com ; twitter : @ctspv94

https://paris.demosphere.eu/rv/58660
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Messagede bipbip » 01 Jan 2018, 17:53

Justice. Procès hors norme pour traite des êtres humains

Les conditions de vie des travailleurs sans papiers du salon afro du 57, boulevard de Strasbourg à Paris, avaient suscité l’indignation en 2014. Deux ex-patrons de l’établissement comparaissaient jeudi devant le tribunal correctionnel.

Une organisation quasi mafieuse a sévi au cœur de la capitale. Dix-huit travailleurs sans papiers, tous immigrés, ont été exploités par des gérants du salon de coiffure afro et de manucure du 57, boulevard de Strasbourg, dans le quartier Château-d’Eau. Ils y ont travaillé dans des conditions indignes (pas d’aération ni de ventilation, humidité, installation électrique défectueuse) pour percevoir une rémunération au lance-pierre, en cash et au bon vouloir du patron.

Ce système d’exploitation rodé est au cœur du procès qui a eu lieu, jeudi, devant le tribunal correctionnel de Paris, où deux ex-dirigeants du salon afro ont été cités par la CGT et 15 plaignants pour « traite des êtres humains », lors d’une audience éreintante, qui a pris fin aux alentours de 2 heures du matin. Les accusés, le gérant, Mohamed Bamba, et celui qui aurait été le grand patron, Djililou Akambi Abdu, risquent dix ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende. Le premier avait été condamné en 2016 à de la prison ferme pour travail dissimulé et rétribution inexistante ou insuffisante (lire l’Humanité du 14 novembre 2016).

... https://humanite.fr/justice-proces-hors ... ins-647839
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede bipbip » 13 Fév 2018, 11:38

Une centaine de travailleurs sans papiers en grève en Ile-de-France

Ils s’opposent au projet de loi migration qui veut pénaliser le travail sous une autre identité, et réclament d’être régularisés.

... http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... 1518430279
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede bipbip » 15 Fév 2018, 22:26

Travailleurs migrants. Soutenus par la CGT, les sans-papiers en grève exigent leur régularisation
Alors qu’une centaine de travailleurs sans papiers de six entreprises d’Île-de-France sont en grève depuis lundi, la CGT appelle le gouvernement à retirer le projet de loi qui durcit les conditions de régularisation des migrants par le travail.
Depuis lundi matin, une centaine de travailleurs sans papiers sont en grève sur six sites d’Île-de-France aux côtés de la CGT pour demander leur régularisation : dans l’agence d’intérim parisienne Defi Technology, dans les entreprises de collecte de déchets Sepur et STLG, dans une agence Chronopost de l’Essonne, sur le site du groupe logistique GLS de Roissy et chez le traiteur-restaurateur Event-Thaï.
... https://humanite.fr/travailleurs-migran ... larisation

Cent dix-sept travailleurs sans-papiers lancent la première d’une série de grèves contre le projet de loi Collomb
Une centaine de travailleurs sans-papiers soutenus par la CGT ont entamé une grève illimitée pour leur régularisation en région parisienne lundi 12 février. Mardi 13 février, les agents de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) sont appelés à leur tour à un arrêt de travail par trois syndicats des personnels du Conseil d’État. Le même jour, un collectif d’avocats spécialisés dans le droit des étrangers annonce un boycott des audiences.
« On vit ici, on travaille ici, on reste ici ». Le slogan des grèves de travailleurs sans-papiers de 2008 reprend du service dix ans plus tard. Lundi matin, une centaine de travailleurs sans-papiers, majoritairement originaires de l’Afrique subsaharienne, ont arrêté le travail avec le soutien de la CGT. Six piquets de grève se sont formés à l’entrée d’entreprises de la région parisienne. Une agence d’intérim du douzième arrondissement, ainsi qu’une entreprise de collecte d’ordures ménagères et une agence Chronopost dans l’Essonne sont touchées. Dans le Val-d’Oise, les grévistes se sont réunis devant une boîte de logistique et de transport. Enfin, dans le Val-de-Marne, une société de fabrication de plats cuisinés et une autre de recyclage de déchets sont concernées par le mouvement.
La centaine de sans-papiers en grève, intérimaires pour la majorité d’entre eux, réclament leur régularisation. « Nous avons de gros problèmes avec le traitement des dossiers dans certaines préfectures d’Île-de-France », explique Marilyne Poulain, chargée à la CGT Paris des questions du droit des étrangers. La syndicaliste dénonce la volonté du gouvernement de faire un tri entre des bons et des mauvais migrants : « les migrants économiques sont les travailleurs de ce pays ». Pour elle, « ceux qui bossent ici doivent être régularisés et avoir les mêmes droits que les autres salariés ». Autre sujet d’inquiétude pour ces travailleurs, la présence dans le projet de loi « Asile – immigration » porté par ministre de l’Intérieur de l’article 16, permettant de punir ceux qui travaillent sous une fausse identité. La peine pouvant s’élever à 5 ans de prison et 75 000 € d’amende.
Une difficulté de plus pour ces sans-papiers travaillant le plus souvent sous l’identité d’un membre de leur famille ou d’un ami. Mais aussi un recul depuis les grèves de 2008. Cette année-là, les syndicats les soutenant avaient obtenu la prise en compte des fiches de paie obtenues sous alias dans les dossiers de régularisation. Avec cet article 16, la CGT craint que la responsabilité pénale en cas de fraude passe de l’employeur au salarié. « Quand un employeur embauche quelqu’un qui ne ressemble pas du tout à la photo qu’il nous présente, c’est de sa responsabilité », rappelle Marilyne Poulain qui juge gravement ce retournement de responsabilité.
... https://rapportsdeforce.fr/classes-en-l ... b-02131583
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede bipbip » 17 Fév 2018, 19:29

Interview. Jour et nuit, des travailleurs sans papiers occupent une agence d’intérim à Paris 12e

Depuis lundi, l’agence d’intérim Défi technology du douzième arrondissement parisien est occupée par 33 travailleurs du BTP sans papiers, en grève pour leur régularisation. Avec une détermination sans faille, ils tiennent le piquet jour et nuit, et comptent bien aller au bout de leur mouvement.

Soutenus par la CGT, près de 120 travailleurs sont en grève depuis lundi dans 6 entreprises d’Ile-de-France. Face au refus de leur employeur d’effectuer les démarches nécessaires à leur régularisation, ils sont déterminés à poursuivre leur grève le temps qu’il faudra. Tandis que le gouvernement mène une guerre aux personnes sans papiers, le patronat profite de ces situations de précarité pour exploiter toujours plus tout en piétinant les droits des travailleurs. Mais c’était sans compter sur la combativité de ces travailleurs immigrés, qui ont décidé de prendre exemple sur les luttes victorieuses du passé, qui s’étaient entourées de solidarité et avaient permis de faire régulariser des milliers de travailleurs, en 2008-2009 ou plus récemment comme dans les salons de coiffure du boulevard de Strasbourg à Paris.

Nous sommes allés à leur rencontre sur le piquet de grève des intérimaires de Défi Technology à Paris 12e, et avons interviewé Salif Kané, délégué CGT.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Inte ... -Paris-12e

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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede Lila » 18 Fév 2018, 19:36

Paris : les coiffeuses travaillaient pour 1,43 € de l’heure

Un de prison ferme, plusieurs milliers d’euros d’amende pour « traite d’êtres humains ». C’est la condamnation prononcée ce jeudi à l’encontre du gérant d’un salon de coiffure et onglerie du Xe arrondissement.

« Je suis si contente. J’ai du mal à m’en remettre… Ca y est, on a gagné. C’est la fin ». Aminata ne parvient pas à cacher son émotion au sortir du tribunal correctionnel de Paris, ce jeudi. Après près de quatre année d’une lutte sans relâche, les emblématiques salariés du salon de coiffure afro du 57, boulevard de Strasbourg (Xe) viennent enfin d’obtenir une reconnaissance qu’il n’espéraient plus : l’un de leurs gérants a été condamné — entre autres délits — pour traite d’êtres humains. Mohamed Bamba, a écopé à deux ans de prison dont un avec sursis et mise à l’épreuve durant trois ans. Interdiction définitive de gérer une entreprise et de paraître dans le Xe arrondissement. Il devra, en outre, s’acquitter de 25 000 € d’amende et multiples dommages et intérêtss auprès des victimes. Aminata est tout sourire. Dans cette lutte, la jeune femme a vu, comme ses collègues d’infortune, sa situation régularisée depuis, et exerce toujours dans la coiffure. « Mais pas à Château-d’eau ! », s’exclame-t-elle dans un éclat de rire émouvant. C’est un long combat. Presque une saga, qui vient de s’achever sur cette victoire inédite en France : « A ma connaissance, jamais une action collective de salariés n’a abouti à un tel résultat », se réjouit Marilyne Poulain, responsable à la CGT Paris, qui mène le combat sans relâche depuis quatre ans.

la suite : http://www.leparisien.fr/paris-75/paris ... 549053.php
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