Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en grève

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: 3ème vague de grève des travailleuses-eurs sans papiers

Messagede Pïérô » 03 Avr 2010, 11:32

Un immeuble du VIe arrondissement de Paris, occupé depuis décembre par quelque 250 travailleurs sans papiers en grève pour leur régularisation, a été évacué jeudi matin par les forces de l’ordre.

Appel unitaire :

Appel unitaire à la mobilisation citoyenne !

L’ensemble des organisations signataires ci-dessous, réunis ce jeudi 1er avril 2010, condamnent l’évacuation par les forces de l’ordre de ce matin des sites de grève des travailleuses et travailleurs sans papiers de la rue du Regard et de l’avenue Daumesnil.

Depuis 6 mois, 6000 travailleurs sans papiers sont en grève. Ils travaillent ici, ils cotisent, paient des impôts et n’ont aucun droit en retour et risquent quotidiennement l’expulsion. Après avoir été désavoué dans les urnes, et au lendemain de la présentation par M. E. Besson en Conseil des Ministres de son nouveau texte sur l’immigration, le gouvernement a décidé d’employer la manière forte. La brutalité policière utilisée a notamment provoqué l’hospitalisation d’un militant de la CGT.

Les organisations signataires :
. condamnent cette évacuation qui constitue une atteinte au droit de grève de ces travailleurs
. réaffirment leur soutien total à la grève des travailleuses et travailleurs sans papiers pour leur régularisation
. exigent que le Ministre du travail M. E. Woerth reprenne les négociations et rédige une nouvelle circulaire sur des critères simplifiés et harmonisés au plan national pour mettre fin à l’arbitraire préfectoral
. appellent les militant-e-s et l’ensemble des citoyen-ne-s à apporter leur soutien et leur protection aux sites de grève
. font appel à la solidarité active et financière de l’ensemble des citoyen-ne-s et à la multiplication des comités de soutien
. marquent leur volonté d’organiser, en accord avec les grévistes et les 11 organisations syndicales et associatives qui coordonnent le mouvement, des initiatives fortes de mobilisations et de solidarité dans les plus brefs délais.


Alternative Libertaire, Les Alternatifs, F.A.S.E, Gauche Unitaire, Lutte Ouvrière, NPA, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Parti Communiste des Ouvriers de France, Verts, Europe Ecologie
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Re: 3ème vague de grève des travailleuses-eurs sans papiers

Messagede Pïérô » 25 Avr 2010, 18:51

deux films sur vimeo sur la question :

- Sur l’exploitation des sans papiers maliens autour de Montreuil et le rôle de Bouygues et des grandes entreprises dans cet esclavage moderne. + Extrait d’“Afrique 50“ de René Vautier :
http://vimeo.com/10788039.

- Paris 20e : des travailleurs sans papiers sont en grève depuis plus de 150 jours. Ils racontent :
http://vimeo.com/10584437
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Re: 3ème vague de grève des travailleuses-eurs sans papiers

Messagede Pïérô » 29 Mai 2010, 00:33

Les travailleurs-euse sans papiers occupent les marches de l’opéra Bastille

Les travailleurs sans papiers en grève depuis 7 mois ont décidé avec les 11 syndicats et associations qui les soutiennent d’occuper les marches jusqu’à l’obtention d’un texte de régularisation.

. . . . . . . . Image

http://grevesanspapiers.blogspot.com/20 ... piers.html

appel à soutenir et amener nourriture, couvertures, etc...
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Re: 3ème vague de grève des travailleuses-eurs sans papiers

Messagede Pïérô » 08 Juin 2010, 11:20

Après une expulsion manu-militari, l'occupation des marches bastille a repris et tient toujours.
Il y a besoin de soutien, par la présence, par l'apport de fric ou nourriture, et avec la pluie, de baches, parapluies, parasols...
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Re: 3ème vague de grève des travailleuses-eurs sans papiers

Messagede Pïérô » 26 Juin 2010, 13:10

La lutte paie...

Déclaration des 11 :

Une avancée significative pour les travailleurs-e-s sans papiers

Le Ministère de l’Immigration a publié le 18 juin 2010 un texte exposant de nouveaux critères de régularisation pour les travailleur-e-s sans papiers. Ce texte représente une avancée significative.

Le 1er octobre 2009, les onze organisations syndicales et associations signataires de la lettre au Premier Ministre (CGT, CFDT, UNSA, Solidaires, FSU , Ligue des Droits de l’Homme, Cimade, RESF, Autremonde, Femmes Egalité, Droits Devant) avaient demandé au Gouvernement un texte avec des critères améliorés, simplifiés, objectifs, uniformes sur tout le territoire national et garantissant l’égalité de traitement entre tous les salariés.
L’absence de réponse à ce texte avait été à l’origine du mouvement de grève du 12 octobre 2009.

Ce texte et ces critères sont maintenant publiés. Il faut désormais les mettre en oeuvre et veiller à leur application loyale, pour permettre la levée des piquets de grève.

Il semble que la tentation existe encore au sein du Ministère de l’Immigration d’ajouter un critère relatif à la durée du séjour en France. Un tel critère serait contradictoire avec la logique du texte, qui repose exclusivement à juste titre sur la prise en compte de l’activité salariée.

Tel qu’il a été publié, ce texte témoigne d’une évolution significative.
Désormais les travailleurs et travailleuses sans papiers sont regardés -par les pouvoirs publics eux-mêmes- non plus comme des migrants illégaux mais comme des salariés, qui remplissent une fonction positive dans notre économie, qui ne prennent le travail de personne, et qui doivent se voir reconnaître la totalité de leurs droits de salariés. Au début du mouvement, nous avions dit : « Nous ne voulons plus de travailleurs sans droits dans notre pays ». Un pas considérable est en passe d’être franchi dans cette direction.

Ce résultat est dû avant tout au courage des 6250 grévistes. Au travers des pires difficultés, ils ont su maintenir leur unité et leur volonté farouche d’aboutir. Ils ont été épaulés par la mobilisation tenace de centaines de travailleuses sans papiers des « services à la personne ».
L’avancée obtenue leur appartient.

Elle a pu intervenir grâce à la détermination commune des « Onze » organisations syndicales et associations parties prenantes de ce mouvement, ainsi qu’au puissant courant de solidarité qui s’est développé autour de cette lutte. L’engagement de certains employeurs dans le cadre de « l’approche commune » a lui aussi contribué aux progrès accomplis.

La lutte des travailleurs et travailleuses sans papiers prend une valeur d’exemple qui, au-delà d’eux, concerne tous les salarié-e-s de notre pays.

Paris, le 21 juin 2010


En même temps je trouve que cela fait un peu victoire en demi-teinte, il va falloir encore travailler clandestinement pendant une bonne période visiblement, et de nombreux points restent en suspens....
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Re: 3ème vague de grève des travailleuses-eurs sans papiers

Messagede Pïérô » 09 Oct 2010, 16:45

Cité nationale de l’histoire de l’immigration investie :

. . . . . . . . . . . . Image

600 travailleurs sans papiers faisant partie des 6804 grévistes ont investi la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, porte Dorée, à Paris, dans le XII° arrondissement jeudi 7 octobre au matin.

Cette action a pour objectif de faire, une fois de plus, pression sur le gouvernement et son ministère de l’Immigration au regard du blocage des dossiers déposés par les grévistes.
Elle avait été décidée lors de la réunion des onze le vendredi 25 septembre.

Cette occupation réunit les grévistes qui n’ont pas retrouvé de travail mais aussi ceux qui , grace à leur cerfa y sont retournés. Ces derniers, continuent à travailler et reviennent chaque soir à la Cité où un pointage a été décidé par les délégués, cet après midi.

Les revendications :
- respect des engagements de l’Etat
- délivrance d’un récépissé - en attente de la fabrication de la carte - avec autorisation de travail pour les 6804 grévistes.
- refus de la loi Besson

Aujourd’hui la lutte se recentre sur l’avenir de tous les grévistes qui doivent tous être régularisés, quelle que soit leur situation. C’est la revendication phare du comité des délégués.
D’autre part, le courrier envoyé par les onze pour réclamer la tenue du comité de suivi (figurant dans l’addendum), n’a toujours pas reçu de réponse.

Suite à l’occupation de la Cité de l’immigration, une rencontre s’est tenue le jour même au ministère de l’immigration entre des représentants de la CGT et du ministère. Après quelques échanges peu amènes, semble-t-il, rendez vous serait pris pour la semaine prochaine.

La cité
A la cité, les grévistes sont plutot bien accueillis, des modalités d’occupation des espaces différents ont été établis et le musée n’est pas fermé. Il est prévu dès demain la possibilité de visite avec un conférencier, par groupe de trente. (Un certain nombre de travailleurs sans papiers avaient du reste fait part de leur désir de visiter le musée de l’histoire de l’immigration dès leur arrivée. Malheureusement, la salle était fermée...)

Besoin de soutien

Les travailleurs sans papiers ont besoin du soutien de tous, y compris financier, de la population, les élus, les personnalités afin de déboucher sur un protocole favorable à tous les grévistes.
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Re: 3ème vague de grève des travailleuses-eurs sans papiers

Messagede Pïérô » 28 Jan 2011, 20:55

Intervention policière ce jour.

Communiqué de presse de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration :

Fermeture au public de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration

Le jeudi 7 octobre 2010, le palais de la Porte Dorée abritant la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration (CNHI) avait été envahi par environ 500 sans-papiers, soutenus par certaines organisations syndicales, dont la CGT. Le 9 décembre 2010, ceux-ci ont accepté de lever l’occupation permanente de jour comme de nuit et ont été autorisés à utiliser transitoirement deux salles de travail dans le bâtiment, à condition de respecter les règlements de visite et de sécurité et de laisser la CNHI fonctionner normalement.

Cependant, les personnels de cette institution, mais aussi de l'Aquarium et de la Réunion des Musées Nationaux (RMN), ont rencontré des problèmes récurrents sur le site, où la situation s’est progressivement enlisée et dégradée : jauges des salles dépassées, non respect des règles intérieures, insalubrité, personnes stationnant ou circulant en trop grand nombre dans les espaces ouverts au public.

En conséquence, les usagers ont progressivement déserté la Cité et les activités normales de l'établissement ont été gravement perturbées.

Des incidents sérieux, et notamment des menaces à l’encontre du personnel, sont intervenus à la fin de l’année 2010 et au début du mois de janvier.

Une démarche a été engagée par les responsables de l’établissement afin d’améliorer la situation sur le site. Elle n’a pas rencontré de succès auprès des occupants et de leurs soutiens.

En conséquence, pour garantir la sécurité des personnes et des biens, les instances de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration ont décidé de mettre fin, ce jour, aux accords antérieurs et de fermer l’établissement au public pour mettre un terme à l’occupation.


communiqué de la LDH :

Libérez la CNHI !

Depuis des mois, les travailleuses et travailleurs sans papiers grévistes réclament du gouvernement une reconnaissance de leur qualité de travailleur et qu’il soit mis fin à la discrimination qu’elles et ils subissent.

S’ils ont trouvé place à la CNHI, la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, c’est non seulement parce que les pouvoirs publics, depuis trop de temps, tergiversent et tentent d’épuiser les grévistes en délivrant au goutte à goutte des autorisations provisoires de séjour, mais aussi dans le but de rappeler, dans ce lieu symbolique, l’apport économique, social et humain à la France de ces femmes et de ses hommes issus de l’immigration.

Cette occupation pacifique avait été rendue possible et paisible grâce à un accord avec la direction de la CNHI. Or, aujourd’hui, soumise à la pression du gouvernement, cette dernière a de fait jugé bon de dénoncer cet accord en faisant appel à la police, qui depuis ce matin empêche les grévistes de pénétrer dans le hall du palais de la Porte dorée.

La LDH demande le retrait immédiat des forces de police, la réouverture de la CNHI à ces visiteurs qui, pour être singuliers, qui sont tout autant légitimes que les autres.

Face à des travailleurs qui ne veulent que le respect de leurs droits, il est plus que temps que le gouvernement le reconnaisse et mette en place les moyens de la régularisation rapide de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs sans papiers.

La LDH, partie prenante de la grève des sans-papiers depuis son début au sein du groupe des onze organisations syndicales et associatives, appelle à se rendre devant la CNHI pour manifester notre soutien aux personnes et notre refus de la force comme réponse à des revendications sociales légitimes.

Paris, le 28 janvier 2011



Point grève des travailleurs sans papiers au 28/01/11 :

Les travailleurs sans papiers n’occupent plus la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration depuis ce matin.

A 9h ce matin, heure de l’entrée quotidienne des grévistes dans la Cité, un comité d’accueil un peu particulier attendait les grévistes : une dizaine de cars de CRS.
Ils ont donc été empêchés de pénétrer dans le musée, celui-ci restant fermé au public.
Un rassemblement d’une centaine de personnes - soutiens et militants compris de la CGT, RESF, LDH, Autremonde, ....- s’en est suivi devant les grilles, pendant de longues heures malgré le froid mordant. Quelques élus encharpés sont venus soutenir le mouvement (PS, PG, EE,....)
Vers 15h, R. Chauveau et F. Blanche ont pris la parole à la sono : relecture de l’accord (trahi) entre la CNHI et la CGT et commentaire des deux communiqués de presses de la Préfecture de police de Paris et de la direction de la CNHI.(voir pièces jointes) et rappel des rendez-vous devant les différentes préfectures et rassemblement du lendemain place de la République pour les femme sans papiers.
La CGT a déjà alerté ses avocats concernant la rupture de l’accord par la CNHI.
Vers 15h30 le rassemblement se dirige en manifestation jusqu’à la Porte Dorée et bloque le carrefour des Maréchaux. A compter de 17h, de nouveaux soutiens et grévistes arrivent, grossissant un peu le rassemblement. Poussés par la police pour débloquer le carrefour, tout le monde emprunte l’avenue Daumesnil en manifestation avant de se faire pousser en direction du M° M. Bizot vers 18h.

Les pressions réitérées régulièrement par le gouvernement pour que la CNHI soit évacuée ont trouvé leur traduction concrète, en ce jour de fin de semaine, pendant que les médias font la Une sur la révolution tunisienne et les manifestations qui s’ensuivent dans les autres pays d’Afrique du Nord.
Le gouvernement ne semble toujours pas disposé à appliquer les textes qu’il a pourtant édicté par la voie de feu son ministère de l’immigration : l’article qui précise qu’un récépissé de trois mois renouvelable avec autorisation de travail doit être remis immédiatement à chaque personne qui dépose un dossier de régularisation par le travail n’est pas respecté.
C’est notamment ce que la préfecture de Paris n’hésite pas à entériner dans son communiqué du jour : le nombre de récépissés distribués ne correspond toujours pas au nombre de dossiers déposés depuis le mois d’août. L’obligation d’une réponse à la demande dans un délai maximum de 4 mois, ne l’est pas plus.

. Jeudi 27, les grévistes du 93 ont occupé la MOE de Seine St Denis, pendant la matinée, afin d’accélerer et de favoriser le traitement des demandes déposées.

. Samedi 29, rassemblement Place de la République à l’Appel de Femmes Egalité et Droits Devant pour les femmes sans papiers. Les premiers OQTF viennent de tomber en complète contradiction avec les accords conclus.

. Mardi 2 février Rassemblement à la préfecture des Haits de Seine
. Mardi 2 février 17h, rassemblement devant la préfcture de Créteil où le préfet va recevoir une délégation CGT, suite au rassemblement-repas réussi du 14 janvier.




Communiqué du Collectif de vigilance Paris 12 pour les droits des étrangers :

Fermeture de la CNHI aux travailleurs sans papiers en greve.

La direction de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration a décidé de fermer ses portes aux travailleurs sans papiers grévistes malgré l’accord établi en décembre dernier qui garantissait l’accueil des grévistes en journée dans des locaux qui leur étaient réservés. Un important déploiement des forces de l’ordre devant les grilles bloque depuis ce matin, vendredi 28 janvier 2011, l’accès à la CNHI.

• Nous protestons devant ce non respect d’un accord et la rupture de la convention établie et signée par la direction de la CNHI et la CGT.
• Nous dénonçons la violence brutale et indigne qui est faite à ces travailleurs et travailleuses en lutte pour leur régularisation. • Nous demandons la réouverture et l’accueil immédiat des grévistes.
• Nous réclamons au gouvernement le respect de ses engagements du 18 juin 2009.
• Nous exigeons la délivrance immédiate des récépissés concernant les 3000 dossiers
déposés par les syndicats depuis août 2009 et qui sont toujours sans réponses .
• Nous appelons les citoyens, les syndicats, les partis politiques à venir apporter leur soutien sur place devant la CNHI à la Porte Dorée Paris 12 .


Comité de soutien aux travailleurs sans papiers grévistes 12e : SUD PTT 12e, SUD Rail12e, UL_CGT 12e,ATTAC 12e, Ligue des Droits de l’Homme 12e, Commune Libre d’Aligre,CNT- nettoyage, PS 12e, PC 12e, Les Verts 12e, Gauche Alternative 12e, NPA 12e, PG 12e et des citoyens du 12e Lutter pour la régularisation des travailleurs sans papiers C’est agir pour tout les travailleurs

Le collectif de vigilance Paris 12 pour les droits des étrangers­ RESF
Attac Paris 12e, Bougeons la gauche, CGT Saint Antoine, CGT Cheminots gare de Lyon, la Chorba, CIMADE, Commune libre d’Aligre, FCPE 12e, Gauche alternative 12e, LDH 12e, Les petits Baudelaire, Les Verts 12e, Maison des étudiants des états de l’ouest africain, NPA 12e, PCF 12e, PG 12e, PRG 12e, PS 12e, SEM (Synergie Europe Méditerranée), SUD rail gare de Lyon, SUD PTT 12e, Zone de Droit et des habitants du 12e.
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Re: 3ème vague de grève des travailleuses-eurs sans papiers

Messagede bipbip » 03 Mar 2011, 15:24

Paris, samedi 5 mars : concert - débat
où en est-on pour les grévistes du XXe ?

concert, débat, fête de solidarité " Des papiers ? Pour tous ! "

Plus d’un an après le début de l’acte 2 de la lutte, où en est-on pour les grévistes du XXe ?

Débat, projection et concert le Samedi 5 mars 2011 à partir de 17 heures à L’Usine, 23/25 rue Ramponeau à Paris XXè (M° Belleville)

Plus d’un an après le début de l’acte 2 de la lutte (12 octobre 2009), après la levée des 4 piquets de grève Solidaires et CGT du XXe (Multipro, Thial-Ly, ENM, Selpro) il y a quelques mois, où en-est on pour les grévistes du XXe ?

Sur les 77 dossiers déposés à la préfecture de police de Paris par des grévistes du XXe, 54 ont déjà été régularisés et le résultat final pourrait avoisiner les 65 régularisations. Même si la détermination des grévistes a été sans faille, bravant le temps, le froid, les agressions et provocations patronales, l’endettement et la perte de leur logement, ce résultat n’aurait pas été possible sans le soutien de la population, des riverains et du comité de soutien unitaire.

Tractages, collages d’affiches, manifestations, concerts de soutien, collectes sur les marchés, ventes sur les braderies, courses de nourriture, mise sous pression des patrons récalcitrants, confection des dossiers, accompagnements en préfecture, négociations patronales et préfectorales, c’est une activité hebdomadaire, et quotidienne pour certains, qui a rythmé et rythme encore cette lutte entamée voilà 16 mois ! Militants politiques, syndicaux, associatifs, élus, population, chacun a trouvé sa place. Bravo à tous, surtout aux sans-papiers ! La lutte continue !

Venez fêter ces régularisations avec nous !

Débat à 17H - Concert à 19H + projections vidéo, exposition photos et repas

Organisés par le comité de coutien unitaire du XXème : AC 19/20, AL Paris Nord-Est, FASE, PG 20, Droit des femmes 20e, EELV 20, LDH 20, MRAP 20, JC 20, NPA 19/20, CGT 20, LDH 20, PCF 20, PS 20, RESF 20, Solidaires
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Re: 3ème vague de grève des travailleuses-eurs sans papiers

Messagede bipbip » 19 Mar 2011, 10:14

Appel à actions et rassemblements le 23 mars :

Pour la reconnaissance et la régularisation
des travailleurs sans papiers !
Le gouvernement doit respecter ses engagements!

Agissons ensemble le 23 Mars !
Pas de travailleurs sans droits dans les entreprises !


« L’emploi de travailleurs étrangers sans titre de séjour est une réalité économique aujourd’hui dans notre pays, en particulier dans les secteurs tels que le BTP, l’hôtellerie–restauration, le gardiennage sécurité, le nettoyage et le nettoiement, les services à la personne, la sous-traitance et le travail temporaire… »

Le 8 mars 2010, en pleine grève des travailleurs-euses sans papiers, luttant depuis le 12 octobre 2009 pour leur régularisation, des employeurs du Cac 40 comme de petites et moyennes entreprises, avec les organisations syndicales (Cgt, Cfdt, Unsa, Solidaires, FSU) intervenant aussi au nom des associations ( la Cimade, la Ligue des Droits de l'Homme, Femmes Egalité, RESF, Autremonde et Droits Devant) écrivaient ces lignes et concluaient:

« ...il est urgent de formuler des critères objectifs de délivrance d'autorisation de travail et de séjour pour les étrangers qui en sont dépourvus... »

Suite aux négociations ouvertes avec les organisations syndicales, le gouvernement publie le 18 juin 2010 un texte (dit addendum) définissant des critères et procédures permettant la régularisation des travailleurs-euses sans papiers en France, grévistes ou non, et ce quelle que soit l'entreprise.

Aujourd'hui, sans compter ceux des salarié(e)s non grévistes, 3900 dossiers ont été déposés. Mais force est de constater que les engagements et les textes ne sont pas respectés :
…/…


§ Les régularisations tombent au goutte-à-goutte.
§ Des employeurs "perdent patience" et licencient des grévistes sous prétexte que leurs dossiers dorment dans des préfectures depuis des mois.
§ D’autres préfectures ignorent superbement les engagements et les textes, et délivrent des obligations de quitter le territoire (OQTF) à tour de bras.
§ D’autres encore, comme la préfecture de police de Paris, rechignent toujours à régulariser les travailleurs intérimaires, régularisation pourtant prévue par les textes, et reviennent constamment à la charge pour tenter de renégocier à la baisse ce que le gouvernement a concédé.

Le mouvement exceptionnel engagé par les travailleurs-euses sans papiers a déjà permis de faire la démonstration que ces salarié(e)s ne prennent le travail de personne et participent aussi à la création des richesses du pays. Ils font le travail que personne ne veut faire dans les conditions qui leur sont imposées. Et le plus souvent, comme nombre de salariés de notre pays, ils payent des impôts et cotisent aux organismes sociaux. Ils paient tout, mais n’ont droit à rien…

Agiter la fermeture administrative des entreprises qui emploient des travailleurs sans papiers (comme le prône le dernier projet de loi sur l'Immigration) vise à faire de ces salarié(e)s une menace pour l'emploi des autres salarié(e)s. Cette « sanction » renforcera le travail « au noir » et permettra en réalité à certains patrons d’exercer un chantage supplémentaire sur les conditions de salaires et de travail des salariés sans titre de séjour valable et pourtant au travail.

La régularisation des travailleurs-euses sans papiers est la seule réponse sérieuse pour en finir avec la surexploitation de ces salarié(e)s et la mise en concurrence de tous contre tous !

· Pour réaffirmer ces principes, notamment la mise en œuvre et le respect des critères de régularisation déjà obtenus, applicables partout et à tous dans le respect de l'égalité au travail,
· Pour exiger l'accélération des régularisations,

Les organisations syndicales et les associations du « groupe des Onze » soussignées appellent à des rassemblements et autres initiatives publiques le 23 mars 2011, date à laquelle doit se réunir à Paris la « commission de suivi » (Direction de l’Immigration, Direction générale du Travail et organisations syndicales) des textes issus des négociations du 18 juin 2010.


Paris, le 17 mars 2011


RASSEMBLEMENT A PARIS
23 mars 2011 à 13h
Métro Saint François Xavier
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Des coiffeuses portent plainte pour traite d'êtres humains

Messagede spleenlancien » 30 Aoû 2014, 09:18

Le Monde avec AFP a écrit:Des coiffeuses sans papiers du quartier de Château-d'Eau à Paris, avec la CGT-Commerce, qui les soutient, ont porté plainte au début d'août pour « traite d'êtres humains, travail dissimulé, faillite frauduleuse, escroquerie, conditions de travail indignes, abus de vulnérabilité, rétribution inexistante ou insuffisante ».

Depuis le 24 juillet, une vingtaine de salariées originaires de la Côte d'Ivoire, de la Guinée, du Nigeria ou du Mali occupent à tour de rôle leur salon boulevard de Strasbourg, près de la gare de l'Est. Elles étaient payées « à la tâche » — ce qui est illégal —, soit environ 400 euros par mois en travaillant sept jours sur sept, de 9 heures à 23 heures.

Elles se sont mises en grève le 22 mai et ont obtenu au début de juin, sous la pression de la CGT, des contrats de travail. Mais, le 8 juillet, l'employeur a déposé le bilan. Salariées et CGT ont alors porté plainte un mois plus tard.

« UNE ZONE DE NON-DROIT DU TRAVAIL »

« On est dans un véritable système d'exploitation organisé de travailleurs vulnérables. Elles travaillent dans des conditions déplorables avec des produits chimiques achetés à bas prix », a déclaré Marilyne Poulain, responsable à la CGT du commerce parisien, lors de la conférence de presse organisée vendredi 29 août dans le salon de coiffure. « C'est une zone de non-droit du travail. Il faut que les services de police enquêtent et assurent la protection de ces salariées », a-t-elle poursuivi.

Aminata (de Guinée, 19 ans), Massandie (de Côte d'Ivoire, 25 ans) et Aïcha (du Mali, 42 ans) témoignent toutes des intimidations des nombreux exploitants de salon du quartier. « On nous dit que c'est une cause perdue. Gagner le smic à Château-d'Eau, ce n'est pas possible ! Si nous perdons cette lutte pour obtenir des indemnités et des papiers, cela enverra un très mauvais signal pour les gens qui travaillent ici », a souligné Massandie. « Ils se moquent de nous et nous disent qu'on ne va plus jamais trouver du travail sur le boulevard », a poursuivi Aminata.

Dans l'après-midi, la CGT a écrit une lettre ouverte au préfet de police de Paris, lui demandant une « protection immédiate » pour les salariées « par l'obtention d'un titre de séjour ». Le syndicat rappelle que dans la circulaire Besson de février 2009, « il est important que le salarié qui porte plainte puisse avoir accès au travail pour sortir du milieu dans lequel il a subi une exploitation » et « ne pas renouer avec le milieu de la traite ou de la prostitution ».


http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
spleenlancien
 
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Re: Des coiffeuses portent plainte pour traite d'êtres humai

Messagede Pïérô » 03 Sep 2014, 08:19

Rassemblement de soutien le vendredi 5 septembre 2014 devant le salon 57 Bd de Strasbourg 75010 PARIS à 11 heures (M°Château d’eau)
http://cgtparis.fr/CGT-Paris-la-lutte-des-salarie-e-s

Point presse du 29 août 2014
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Re: Des coiffeuses portent plainte pour traite d'êtres humai

Messagede bipbip » 18 Sep 2014, 01:30

Communiqués CGT et Solidaires

Des syndicalistes et un militant politique menacés de mort au 57 Bd Strasbourg

Deux militants de la CGT Paris et un militant du PCF 10e engagés aux côtés des « salariés du 57 » ont été violemment pris à partie et menacés de mort hier soir devant le salon de coiffure du 57 en présence d’une équipe de tournage de France 3.

Trois plaintes pour « Menaces de mort » ont été déposées hier soir au commissariat du 10e.
Depuis le 24 juillet, date à laquelle les coiffeurs et manucures ont décidé d’occuper leur salon jour et nuit suite à sa liquidation judiciaire, nous n’avons cessé d’alerter les autorités quant à la montée des pressions et des menaces vis-à-vis des grévistes et des militants qui les soutiennent dans ce quartier dirigé par des patrons « mafieux ».

Il serait temps que la Préfecture de police et le ministère de l’intérieur prennent conscience de la gravité de la situation et prennent les dispositions nécessaires pour protéger les salariés, notamment en leur délivrant un titre de séjour qui leur permettra de sortir de la clandestinité.

Faudra-t-il qu’il y ait des blessés pour que la Préfecture de police et le ministère de l’intérieur se décident enfin à réagir ?




Solidarité aux "salarié-es du 57" en lutte et aux soutiens menacés de mort

L’Union syndicale Solidaires affirme sa solidarité avec les "salarié-es du 57" en lutte mais aussi avec les deux militants de la CGT Paris et le militant du PCF 10e menacés de mort hier soir devant le salon de coiffure du 57 Boulevard de Strasbourg à Paris.

Cette lutte dure depuis mai 2014 et concerne une vingtaine de travailleuses et travailleurs, pour la majeure partie sans-papiers, qui étaient exploité-es sans scrupules. Elle avait dans un premier temps permis d’obtenir des promesses de régularisation par le travail et de déclaration à l’URSSAF. Mais le gérant a organisé en juillet la faillite de sa société pour couper court à ses promesses.

Les salarié-es, la CGT et leurs soutiens n’ont cessé de subir des pressions et des menaces jusqu’à l’incident d’hier qui démontre la gravité de la situation, et qui met en lumière les conditions d’exploitation et les rapports de domination indignes à l’encontre des travailleuses et travailleurs sans-papiers.

L’Union syndicale Solidaires revendique la régularisation et la liberté de circulation de tous et toutes les sans-papiers.

Paris, le 17 septembre 2014

http://www.solidaires.org/article48932.html
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Re: Des coiffeuses portent plainte pour traite d'êtres humai

Messagede bipbip » 24 Sep 2014, 08:04

Rassemblement de soutien aux « salarié-e-s du 57 »
vendredi 26 septembre

Communique CGT Paris

Stop au système mafieux !
Régularisation des victimes !


Rassemblement de soutien aux « salarié-e-s du 57 », coiffeurs et manucures en lutte contre le système d'exploitation du quartier Château d'eau

Après avoir dénoncé leurs conditions de travail et d'exploitation, « les salarié-e-s du 57 », avaient gagné au mois de juin une grande bataille par l'obtention du paiement des arriérés de salaires, enfin des contrats de travail, un salaire fixe, des CERFA et des fiches de paie rétroactives… Les patrons du quartier ont alors organisé la liquidation judiciaire. Le gérant, sans en informer les salarié-e-s, a déposé le bilan et a ensuite essayer de les mettre à la porte en les menaçant d'expulsion du fait de leur situation administrative sur le territoire en appelant une nouvelle fois la police.

En organisant la faillite, ils ont mis un coup d'arrêt brutal à la poursuite de l'activité et à leur possibilité de régularisation. Ils leur ont d'ailleurs dit qu'« à château d'eau, ça ne changerait pas, que les salariés ne seraient jamais déclarés ! »

Les salarié-e-s ont alors décidé, avec la CGT Paris, l'US commerce Paris et l'Union Locale du 10ème, d'occuper le salon nuit et jour et de porter plainte notamment pour « Traite des êtres humains ». La tension ne cesse de monter dans le quartier.

Des menaces de mort ont été proférées à l'encontre de deux militantes de la CGT Paris et d'un militant du PCF 10e. Les salarié-e-s sont l'objet d'intimidations et de menaces quotidiennes.

Malgré cela, soutenus par de nombreuses organisations et le « collectif des cinéastes pour les sans-papiers », ils sont toutes et tous déterminé-e-s à dénoncer ce système mafieux basé principalement sur le travail dissimulé et le recrutement de personnes en situation de vulnérabilité à des fins d'exploitation et dans des conditions contraires à la dignité humaine. Après 2 mois de grève et d'occupation, il est urgent que les autorités, restées jusque là silencieuses, prennent leurs responsabilités pour faire cesser cette situation et protéger enfin les salariés en leur délivrant un titre de séjour.

Après la naissance d'une petite fille sur le piquet dimanche, qu'attend la préfecture de police pour répondre à leurs demandes légitimes ?

Nous appelons l'ensemble des structures, des organisations, des citoyens à venir soutenir cette lutte exemplaire et le courage de ces femmes et ces hommes :

le vendredi 26 septembre 2014 à 18h
RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN
DEVANT LE SALON DE COIFFURE -
57 Bd DE STRASBOURG 75010 PARIS

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Re: Des coiffeuses portent plainte pour traite d'êtres humai

Messagede bipbip » 05 Oct 2014, 13:11

Emission sur sur FPP du mercredi 1er octobre 2014 : La grève des coiffeu(r)ses du Bd de Strasbourg

avec Christine Kermoal (UL CGT), Fatou et Alphonse Tougouma, gréviste
Ou la grève des coiffeuses et coiffeurs employé(e)s dans le salon du 57 Boulevard de Strasbourg (75010) révèle une série d’escroqueries dans un système mafieux , et des soutiens - responsables syndicaux et élus de l’arrondissement menacés de mort ...

à télécharger : http://www.educationsansfrontieres.org/ ... _paris.mp3
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