Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en grève

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: Des coiffeuses portent plainte pour traite d'êtres humai

Messagede Pïérô » 24 Oct 2014, 09:05

Collectif des cinéastes pour les "sans-­‐papiers"
Appel à la régularisation des grviste du 57
http://www.collectifdescineastespourles ... collectif/


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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede Pïérô » 06 Nov 2014, 11:20

Du travail dissimulé à la traite d’êtres humains

Retour sur la lutte des salariées du 57 bd Strasbourg (Paris)


Cela fait maintenant plus de trois mois que 18 coiffeuses et manucures occupent leur salon, le New-York Fashion, situé au 57 boulevard de Strasbourg, dans le quartier de Château d’eau, à Paris. Avec la CGT, elles dénoncent « leurs conditions de travail contraires à la dignité humaine » et réclament leur régularisation en tant que victimes de « traite d’êtres humains ». Habituellement, ce qualificatif est employé pour les prostituées victimes de réseaux mafieux, pour les mineurs ou pour les personnes handicapées contraintes à la mendicité. Contrairement à la plupart des salariés sans papiers de la restauration, du nettoyage et du BTP qui s’étaient mis en grève en 2008 et 2009, ces femmes récemment arrivées en France ont été employées sans contrat, en dehors de tout cadre légal. Pour comprendre leur revendication, Terrains de luttes revient sur leurs conditions de travail et sur l’histoire de cette lutte qui a commencé début 2014.

« Bâtir des droits sociaux » par la grève

Fatou, Ivoirienne de 42 ans, arrive en France en 2013. Elle commence à travailler comme coiffeuse peu de temps après. Elle est demandeuse d’asile et n’a pas d’autorisation de travail. Elle exerce sans contrat au salon de coiffure New-York Fashion situé 57 boulevard de Strasbourg, à Paris. Le salon est spécialisé, comme beaucoup d’autres dans le quartier, dans les coiffures « afro ». Pour Fatou, c’est « évident de ne pas avoir de contrat, je n’ai pas de papiers ». Elle n’a pas d’horaires fixes, arrive vers 8h30, peut terminer à 23 heures, du lundi au samedi. Elle est payée à la tâche, en fonction du nombre de clients. 40% pour elle, 60% pour le patron. Elle coiffe entre 4 et 15 clients par jour. Le prix des coiffures va de 25 à 100 euros. On lui avait promis un revenu de 250 euros le premier mois puis 400 euros quand les clients seraient fidélisés. Mais elle n’est quasiment jamais payée, en tous cas jamais en totalité. Elle explique : « Si on se fâche, le patron dit : « tu es sans-papiers, tu veux qu’on appelle la police ? » On préfère garder le silence ». Les pauses sont interdites, elle « mange en coiffant les clientes ». Sa collègue Mariam travaille jusqu’au neuvième mois de grossesse. Les locaux ne sont pas ventilés, le sous-sol ne possède aucune ouverture, alors que les salariés manipulent quotidiennement des produits chimiques (teintures, solvants)[1].

18 salarié.e.s travaillent ici : 12 coiffeuses africaines (nigérianes et ivoiriennes en grande partie), 2 caissiers (ivoirien et burkinabé), 4 manucures chinoises. Tous sont sans papiers ou demandeurs d’asile. Le patron a érigé en principe de ne pas avoir dans une même boutique plus de 7 salariés parlant la même langue. Sinophones et anglophones ne parlent pas français, tandis que les francophones ne parlent ni anglais ni chinois. Difficile quand on ne se comprend pas de décider de porter des revendications communes.

De l’ouverture du salon en décembre 2013 jusqu’au mois d’avril, le gérant paie parfois certains de ses employés, en leur interdisant d’en parler aux autres. Dans un salon voisin, au 50 boulevard de Strasbourg, où plusieurs salarié-e-s ont travaillé quelques mois plus tôt, une grève permet d’obtenir plusieurs régularisations. Suivant cet exemple, les manucures chinoises décident de se mettre elles aussi en grève le 22 mai, pour être payées. Elles réussissent à convaincre leurs collègues et contactent la CGT du 10ème arrondissement, bientôt rejointe par l’union départementale et l’US Commerce.

Que demander alors ? Se battre pour obtenir un salaire ? Pour une régularisation ? Un contrat de travail ? Les salarié-e-s décident de demander leur arriérés de salaire non pas sur une base légale comme le SMIC mais selon les critères annoncés au départ par le gérant : 40% du prix des coiffures. C’est après discussions avec les syndicalistes qu’elles déterminent aussi de se battre pour sortir du travail au noir. Marilyne Poulain, permanente de l’UD CGT de Paris en charge des questions de droit des étrangers et qui est présente quasiment à temps plein depuis le début de la mobilisation, explique : « beaucoup d’employeurs leur font comprendre qu’elles ne peuvent pas être déclarées. Donc forcément, ce n’est pas quelque chose qu’elles vont demander, parce qu’elles n’ont pas l’impression que c’est un droit pour elles[2]. »

Pour espérer obtenir une régularisation, un sans-papier doit prouver qu’il travaille depuis plusieurs années. Entre 2006 et 2011, des milliers de travailleurs en situation irrégulière se sont mis en grève dans leur entreprise pour demander leur régularisation. Ils occupaient, pour la majorité d’entre eux, des emplois en CDI, à temps plein, parfois des CDD, dans des restaurants, des entreprises de nettoyage. Ces salariés se saisissaient des droits auxquels ils accédaient déjà pour réclamer en quelque sorte « le reste ». Ils possédaient des fiches de paie et toutes les preuves d’emploi demandées par l’administration pour étudier leur régularisation. Mais ces preuves font défaut aux salarié-e-s du salon de coiffure. Elles n’ont ni contrat de travail, ni salaire légal, ni titre de séjour. La nécessité de matérialiser le lien de travail apparaît comme un préalable à la constitution d’un dossier de demande de régularisation. « Au niveau du droit social c’est important : on n’est pas juste sur une question de régularisation, on doit aussi bâtir des droits sociaux. » précise Marilyne Poulain de la CGT Paris.

C’est d’ailleurs pour cette raison, qu’une fois les contrats et les arriérés de salaire obtenus, les salarié-e-s reprennent le travail plutôt que de continuer à faire grève pour obtenir une régularisation. Ainsi – outre qu’elles gagnent un salaire plutôt que de vivre de la solidarité d’une caisse de grève – elles peuvent continuer à accumuler de nouvelles preuves d’emploi.

Face à la dérobade des patrons : tout perdre ou continuer ?

Le 10 juin, l’activité du salon de coiffure reprend sur des bases légales : les salarié-e-s ont obtenu des contrats de travail, des fiches de paie rétroactives, et ne dépassent plus les 35 heures hebdomadaires.

Pourtant, le gérant n’a pas dit son dernier mot. Il place tout d’abord un nouveau salarié dans le salon, qui tient le rôle de manager et de « surveillant ». Celui-ci est bien connu des coiffeuses, puisqu’il était auparavant rabatteur pour d’autres salons du quartier. Un mois et demi plus tard, c’est lui qui vient annoncer la liquidation judiciaire, et donc la fermeture définitive du salon. Accompagné d’un nouveau gérant, il explique aux coiffeuses que ce sont leurs revendications qui ont conduit à cette situation. Les coiffeuses apprennent alors que la liquidation a été prononcée deux jours plus tôt, et que c’est leur « surveillant » qui les a représentées au tribunal de commerce. C’est ce qu’explique Aminata : « Lui a eu le papier de la liquidation, le 22 juillet, mais nous on n’était pas au courant, il nous a fait travailler jusqu’au 24 juillet. Il est dans l’intérêt du patron. Tout ça, ça a été préparé. »

De fait, la liquidation met un terme aux droits gagnés par la grève, et les salariées se retrouvent sans travail, exposées à une précarité encore plus grande, puisqu’il leur est à présent impossible de retrouver du travail dans le quartier. Pour les coiffeuses, c’est le « déclic ». Elles décident d’occuper le magasin avec la CGT, malgré une visite des policiers appelés par les gérants. Maryline se souvient : « Elles ont dit “on ne partira pas, vous avez cassé nos contrats de travail volontairement, c’est vous qui avez organisé ce dépôt, c’est vous qui avez fait qu’on se retrouve aujourd’hui dans la galère”, et elles n’ont pas voulu quitter la boutique. »

Comment répondre à cette liquidation ? L’occupation du magasin permet aux salarié-e-s de rester soudées et d’organiser une caisse de solidarité. Il s’agit désormais de faire pression sur les pouvoirs publics. Rassemblements en présence d’élus (PS et Front de Gauche) du quartier et conférences de presse permettent de médiatiser la lutte des « coiffeuses ». A cette fin, ce sont également les réseaux d’artistes et d’intellectuels constitués en 2009 qui sont réactivés par la CGT. L’aboutissement de cette stratégie est la sortie en salle le 21 octobre d’un film de soutien réalisé par des cinéastes.

Mais, forts de ces soutiens, comment et sur quelles revendications poursuivre la lutte ? Les Cerfa – formulaires administratifs qui avaient été signés par le patron en vue d’une régularisation – sont désormais caduques. Recrutées parce que vulnérables, les salarié-e-s ne peuvent pas s’appuyer sur leur temps de présence en France (elles sont toutes arrivées récemment), ni sur des liens familiaux en France qui pourraient leur permettre de prétendre à une régularisation au titre de la « vie privée/vie familiale »[3]. Pour la CGT, en rester là reviendrait à envoyer un signal extrêmement négatif aux autres travailleurs du quartier, en leur signifiant l’échec de toute tentative d’amélioration de leurs conditions de travail.

C’est à ce moment-là que les syndicalistes sont amenés à se pencher sur l’organisation qui sous-tend les conditions de travail imposées aux salarié-e-s : surveillance effectuée par les rabatteurs afin d’empêcher les salarié-e-s des différents salons de se concerter, menaces et intimidations rappelant leur vulnérabilité aux salarié-e-s sans papiers, etc. Pour Marilyne Poulain, « c’est les salariés eux-mêmes qui nous en ont parlé et on ne peut pas faire semblant… Eux-mêmes quand ils parlaient à des journalistes, ils disaient “il y’ a une véritable mafia”, c’est eux qui ont donné les mots, ce n’est pas nous. »

Il est alors clair que cette grève ne peut emprunter le même chemin que les grèves de 2008 et 2009, grâce auxquelles des milliers de travailleurs sans papiers ont pu faire valoir leur statut de salariés d’entreprises ayant pignon sur rue pour obtenir leur régularisation. En s’appuyant sur le procès verbal dressé par l’inspection du travail, qui signale clairement des « infractions de travail dissimulé et d’abus de vulnérabilité », les salarié-e-s et la CGT élaborent une réponse : elles dénoncent désormais un système sciemment organisé d’exploitation de la vulnérabilité des salariés.

Faire reconnaître la « traite des êtres humains » : nouvel enjeu de la lutte

Une première plainte est déposée le 6 août par un représentant de la CGT, pour des faits de « travail dissimulé, traite des êtres humains et soumission d’une personne à des conditions de travail contraires à la dignité. » Il s’agit désormais de démontrer qu’il y a bien eu « recrutement de personnes en situation de vulnérabilité à des fins d’exploitation et dans des conditions contraires à la dignité humaine »[4]. C’est autour de cette définition de la « traite d’êtres humains » que CGT et salarié-e-s interpellent les pouvoirs publics, notamment la préfecture, et qu’ils justifient l’attribution de titres de séjour.

L’usage de cette notion dans une lutte syndicale est une première. Habituellement, ce sont plutôt le travail illégal et/ ou dissimulés qui sont dénoncés. Historiquement, ce qualificatif de « traite » s’est imposé au niveau mondial et européen essentiellement en lien avec la pénalisation de la prostitution[5]. Les mots « traite » et « prostitution » sont presque systématiquement accolés dans les règlements et circulaires. À côté des prostituées, les journalistes et les associations (Comité contre l’esclavage moderne, Comité Ensemble contre la traite des êtres humains, etc.) mettent en avant certaines autres figures typiques : les « personnes handicapées » obligées de faire « la mendicité » ou les « domestiques » mal traité.e.s par des couples fortunés. Les victimes sont donc prises dans des formes de domination « mafieuse » (crime organisé) et/ou interpersonnelle (domestique). En revanche, les salariés victimes de travail dissimulé et de conditions de travail contraires à la dignité humaine, sont presque totalement absents lorsqu’il est question de « traite ».

Pourtant, d’un point de vue juridique, la notion de « traite d’êtres humains » n’est pas aussi restrictive, que ce soit dans le protocole de Palerme de 2000 (Nations Unies) ou dans une circulaire signée par Eric Besson en février 2009[6]. C’est d’ailleurs ce que défendent les experts du Bureau International du Travail (BIT) et de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) : « le droit pénal français permet de condamner des formes d’exploitation sans qu’elles constituent un travail forcé. Par exemple, le seul fait de soumettre une personne à des conditions indignes de travail alors qu’on la sait vulnérable suffit pour exposer l’auteur à cinq ans d’emprisonnement »[7]. La définition de la traite des êtres humains ne trace donc pas une frontière nette entre celle-ci et le travail illégal[8]. Les indicateurs nécessaires pour prouver la traite montrent même que la situation des coiffeuses du 57 boulevard de Strasbourg y correspond en grande partie : « un nombre d’heures de travail particulièrement élevé, l’absence de temps de repos, l’accomplissement d’un travail sur plusieurs sites, des conditions d’hygiène ou de sécurité inexistantes » ; « pas de salaire ou très peu » mais également « les violences psychologiques, les menaces ou le chantage affectif (…) l’isolement social (…), un contrôle permanent de la personne »[9]. Sur la base de cette interprétation, la CGT a bâti son argumentation. « L’aspect traite des êtres humains, explique Marilyne Poulain, c’est le recrutement de personnes en situation de vulnérabilité, à des fins d’exploitation et dans des conditions de travail contraires à la dignité humaine. Pour nous, les conditions de travail contraires à la dignité humaine, elles y sont (…) Le recrutement pour nous, d’après ce que les salariés nous ont expliqué, il est assez évident. Justement, ce sont des personnes en situation de vulnérabilité. Tous étaient sans-papiers quand ils ont été embauchés. Donc je veux bien qu’on se pose des questions. Mais quand tous les salariés d’un salon sont sans-papiers ou sans autorisation de travail et qu’on s’aperçoit que sur le boulevard, c’est un peu beaucoup pareil, c’est qu’il y a un système clairement organisé pour s’appuyer sur leur vulnérabilité.»

Pour l’instant, les services de police, en charge de l’enquête préliminaire diligentée par le parquet, sont réticents envers la qualification de la plainte. L’avocat de la CGT écrit ainsi dans une plainte complémentaire déposée le 3 septembre : « fort curieusement, les services de police refusaient d’enregistrer les plaintes en ce qu’elles visaient des faits de traite des êtres humains et de soumission à des conditions de travail indigne, les policiers limitant les plaintes au travail dissimulé en affirmant que cette restriction émanait d’une directive du parquet. » Au-delà du cas de cette lutte, on relève plus généralement une vision policière étroite de la traite. C’est ce que pointait Eric Panloup en 2009, alors qu’il était responsable de la Délégation aux victimes au Ministère de l’Intérieur. Selon lui, les policiers tendent, dans ce genre de situations, à accorder peu de crédit aux victimes considérées comme des délinquants: « Les services de police et de gendarmerie ou les magistrats considèrent les victimes plus facilement comme des auteurs que comme des victimes ; on a tendance assez souvent à considérer les victimes d’exploitation de par leur situation, de par leur entrée sur le territoire, de par l’emploi qu’elles occupent (déclaré ou non), de par les délits qu’elles sont amenées à commettre parfois. En conséquence, tout le processus de protection et d’assistance est de fait annulé, anéanti ou bloqué[10]. » La CGT et les salarié-e-s dénoncent cette approche très restrictive qui laisse peu de place à la reconnaissance des conditions de travail indignes et au système d’exploitation, qualifié de « mafieux » par la CGT, que subissent ces salariées. Cette stratégie syndicale inédite se voit donc contrainte d’insister sur les éléments qui font de ces coiffeuses et manucures des « victimes » plutôt que des « salariés ». La CGT travaille d’ailleurs sur cette lutte avec un avocat pénaliste et avec le Comité contre l’esclavage moderne.

Au-delà du cas des salarié-e-s du 57, l’enjeu est de taille : il porte sur l’ensemble du quartier du Château d’eau, où la CGT estime qu’il y a environ 80 salons de coiffures et 1500 salarié.e.s qui travaillent dans les mêmes conditions. Si une condamnation pour traite des êtres humains est prononcée, la jurisprudence qui pourrait en découler reviendrait en effet à remettre en cause une organisation répandue dans le quartier et à promettre une régularisation à de nombreux autres salariés. La réponse n’arrivera pas avant quelques mois. Mais dans tous les cas, cette lutte démontre, après celles des travailleurs sans papiers en 2008 et 2009, que les syndicats sont capables d’organiser les travailleurs précaires et sans papiers, en déployant des modes d’actions et des revendications adaptés à leurs situations.

Violaine Girard, Etienne Penissat, Lucie Tourette

Pour signer la pétition de soutien aux salarié-e-s en lutte : http://www.collectifdescineastespourles ... g-a-paris/


[1] Entretiens avec Fatou, Mariam et Aminata, 4 septembre 2014.

[2] Entretien avec Marilyne Poulain, 3 octobre 2014.

[3] ASPLAN, 2009, « Travailleurs sans papiers : la précarité interdite », Les Mondes du travail, n°7, p. 49-60. http://www.lesmondesdutravail.net/2013/ ... vail-7.pdf

[4] Communiqué de l’UD CGT Paris http://www.cgtparis.fr/CGT-Paris-la-lut ... ode=calcul du 26 septembre 2014.

[5] Sur l’histoire de cette catégorie et son lien étroit avec la question de la prostitution, lire Miléna Jaksic, De la victime-idéale à la victime-coupable. Traite des êtres humains et sociologie des politiques de la pitié, Thèse pour le doctorat de sociologie, sous la direction de Gérard Noiriel, EHESS, 2011. On peut lire ici un article http://www.cairn.info/revue-cahiers-int ... ge-127.htm qui en reprend certains éléments.

[6] « L’infraction de traite des êtres humains définie à l’article 225-4-1 du code pénal, est « le fait, en échange d’une rémunération ou de tout autre avantage ou d’une promesse de rémunération ou d’avantage, de recruter une personne, de la transporter, de la transférer, de l’héberger ou de l’accueillir, pour la mettre à sa disposition ou à la disposition d’un tiers, même non identifié, afin soit de permettre la commission contre cette personne des infractions de proxénétisme, d’agression ou d’atteintes sexuelles, d’exploitation de la mendicité, de conditions de travail ou d’hébergement contraires à sa dignité, soit de contraindre cette personne à commettre tout crime ou délit. » Circulaire n° IMIM0900054C http://www.gisti.org/IMG/pdf/norimim0900054c.pdf sur les « Conditions d’admission au séjour des étrangers victimes de la traite des êtres humains ou du proxénétisme coopérant avec les autorités judiciaires », 5 février 2009.

[7] BIT et CNCDH http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public ... 177938.pdf , La traite des êtres humains et le travail forcé. Se pencher sur les formes d’exploitation autres que sexuelles, Actes de la réunion technique du 26-27 octobre 2009, p. 25.

[8] op. cit., p. 13.

[9] op. cit., p. 14-15.

[10] op. cit., p. 12.

http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4234
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede Pïérô » 23 Nov 2014, 14:35

. Nouvelle campagne du Collectif des cinéastes pour les sans papiers :
"Les 18 du 57, boulevard de Strasbourg"

. Appel à rassemblement pour interpeller le premier Ministre le 26 novembre

http://www.educationsansfrontieres.org/ ... 51838.html
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede Pïérô » 07 Déc 2014, 00:34

Mardi 9 décembre

Soirée de solidarité avec les salariés du 57

à 18h dans le patio de la CGT (263 rue de Paris à Montreuil).

A Paris, Metro Chateau d'Eau, c'est le quartier des coiffeurs afro. Environ 80 salons à deux pas des gares du Nord et de l'Est, où l'on vient de loin pour se faire faire mèches, tresses et autres tissages. Mais derrière des prix hyperattractifs, il y a quelque 1500 immigrés, essentiellement des femmes, hyperexploités....

PDF : http://paris.demosphere.eu/files/docs/f ... -fname.pdf
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede Pïérô » 16 Déc 2014, 00:28

Vidéo, les 18 du 57 bd de Strasbourg : soirée de solidarité

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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede bipbip » 20 Déc 2014, 14:13

Appel unitaire
57 Bd Strasbourg - Nous exigeons l’application de la loi
Madame la Ministre de la Justice,

Monsieur le Ministre du Travail,

Monsieur le Ministre de l’Intérieur,

Madame la Ministre des affaires sociales, de la Santé et des Droits des Femmes,

Monsieur le Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique,

Monsieur le Défenseur des Droits,

Victimes d’un « système mafieux » qui, abusant de la particulière vulnérabilité de ressortissants étrangers sans-papiers, organise une véritable traite des êtres humains en plein cœur de Paris, dans le pays qui se proclame la patrie des droits de l’homme, les 18 salarié-e-s du 57 Bd Strasbourg sont désormais en lutte depuis le 22 mai 2014, soit depuis plus de 6 mois.

Au péril de leur sécurité - certain-e-s ayant fait l’objet de menaces de mort tout comme les militants qui les soutiennent - ils et elles ont osé briser l’omerta existant dans les boutiques de coiffure et manucure du quartier « Château d’eau » en dénonçant leur sort.

C’est en leurs noms que nous vous écrivons pour qu’à la violence qu’ ils subissent ne s’ajoute pas l’injustice. Car, à ce jour, ils se voient toujours refuser le bénéfice des dispositions de l’article L 316-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile qui prévoit la délivrance d’une carte de séjour temporaire portant la mention « vie privée et familiale » à l’étranger qui dépose plainte contre une personne qu’il accuse d’avoir commis à son encontre l’infraction visée à l’article 225-4-1 du code pénal.

Sans papiers, sans droits, sans contrat de travail, isolé-e-s, sans-domicile fixes pour la plupart, victimes dans leurs pays d’origine, ils et elles sont pourtant sans conteste victimes de « traite des êtres humains » au sens de l’article 225-4-1 du code pénal, à savoir « le recrutement de personnes en situation de vulnérabilité, à des fins d’exploitation et dans des conditions de travail contraires à la dignité humaine ».

Alors que l’État devrait placer ces personnes sous sa protection pour avoir dénoncé ce système organisé d’exploitation, la Préfecture de Police refuse encore aujourd’hui d’examiner leur situation en vue d’une régularisation en tant que victimes de traite.

Alors que les intérêts de toutes et tous sont mis à mal par ces patrons voyous (perte fiscale, perte de cotisations pour les caisses sociales...), le silence et l’immobilisme du gouvernement est incompréhensible et inacceptable.

Cette attitude qui confine à la complicité passive adresse par ailleurs un bien funeste message aux salarié-e-s qui subissent ce système tout en rassurant les patrons qui en profitent !!! Nous exigeons l’application du droit, c’est-à-dire la protection, à commencer par la régularisation, de ces salarié-e-s et la poursuite des employeurs par les services de l’État.

Les théories inacceptables échafaudées autour d’une « peur de l’appel d’air » qui justifient déjà la « gestion » féroce des flux migratoires vont-elles en outre servir à tolérer au XXIe siècle la traite des êtres humains en plein cœur de la Capitale ?

Le combat exemplaire de ces salarié-e-s c’est celui de tous les travailleurs : Celui du respect du Droit du travail pour chacun des salarié-e-s de ce pays !

Le patronat à travers ce système de traite place le principe de dumping social à un niveau inégalé en France.

Alors même que l’article 23 de la déclaration universelle des droits de l’Homme assure un droit de travail décent pour tous, comment vous, ministres en exercice, pourriez-vous accepter une telle atteinte aux principes fondateurs de notre République ?

Un État de droit se doit de protéger toutes celles et tous ceux qui travaillent sur son territoire !

Nous attendons de vous que vous mettiez un terme à cette situation qui n’est plus tolérable et que les droits de ces victimes soient enfin respectés. Paris, le 18 décembre 2014

Premiers signataires :
ACORT, ATMF, CGT Police Paris, CGT Préfecture de Police de Paris, Collectif des cinéastes pour les sans-papiers, Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme, Droits Devant !!, Ensemble !, FASTI, Fédération de Paris du PCF, FSU 75, GISTI, La CIMADE IDF, LDH, MRAP, NPA, ONG Tunisia Woman, PCF 10e, PG 10e, PCF, PG, PG Paris, Parti Socialiste de Gauche, RAJFIRE, Réseau Chrétien Immigrés, RESF, SUD Commerce IDF, Syndicat de la Magistrature, Syndicats de l’inspection du travail (CGT Travail–Emploi Paris, SNTEFP-CGT, SNUTEFE-FSU, SUD Travail), Union Locale CGT du 10e, Union Départementale CGT Paris, Union Syndicale Solidaires, Union Syndicale CGT Commerce Paris, Union Syndicale de la Psychiatrie

http://www.solidaires.org/article49826.html
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede bipbip » 24 Jan 2015, 01:26

Solidaires avec les salarié·es sans papiers du 57 boulevard de Strasbourg !
L’Union syndicale Solidaires appelle à soutenir les salarié‐es du 57 boulevard de Strasbourg à Paris, le mercredi 28 janvier à 17h30 devant Matignon.

Organisé‐es depuis 8 mois par l’union départementale CGT Paris, ils/elles sont toujours en grève et occupent leur lieu de travail depuis 6 mois…

Les pouvoirs publics ne veulent toujours pas prendre en considération ces situations de victimes de la traite d’êtres humains et refusent de leur accorder la protection en conséquent.

Avec un large soutien d’organisations syndicales, politiques et associatives, les salarié‐es continuent de dénoncer cet état de clandestinité dans lequel ils/elles sont maintenu‐es et l’impunité des réseaux de patrons voyous qui surrexploitent de très nombreux travailleurseuses sur Paris.

Nous appelons à un large rassemblement devant Matignon afin d’interpeller Manuel Valls : exigeons la protection des salarié‐es du 57 boulevard de Strasbourg et la délivrance prévue par la loi d’un titre de séjour pour toutes les victimes de la traite humaine !

RASSEMBLEMENT A PARIS LE MERCREDI 28 JANVIER A 17H30
L’ANGLE DE LA RUE DU BAC ET DE LA RUE DE VARENNE, STATION RUE DU BAC

Après 6 mois de grève et d’occupation, la situation des salarié(e)s du 57 se précarise.

Certains n’arrivent plus à payer leur logement, certains sont en centres d’hébergement d’urgence.

La solidarité financière est plus que jamais nécessaire !

Vous pouvez envoyer vos chèques à l’ordre de l’UD CGT Paris (au dos : Solidarité 57 Bd Strasbourg), à l’UD CGT Paris, 85 rue Charlot 75003 Paris.

Voir également en pj le tract de l’UD CGT 75
http://www.solidaires.org/IMG/pdf/Tract ... sbourg.pdf

http://www.solidaires.org/article50071.html
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede Pïérô » 27 Jan 2015, 12:18

Un titre de séjour pour les coiffeurs de Château d'Eau

Le procès pour « menaces de mort » engagé contre leurs employeurs se tiendra lundi 26 janvier au tribunal correctionnel de Paris. Toujours sans papiers pour la plupart, les « 18 du 57 boulevard de Strasbourg » (Paris, Xe arrondissement) interpellent le Premier ministre et demandent leur régularisation, pour devenir « des salariés comme les autres ».

Monsieur le Premier Ministre,

Malgré notre situation de vulnérabilité, dépourvus de titre de séjour pour 14 d'entre nous, victimes dans nos pays d'origine, menacés au quotidien par nos patrons, nous avons décidé de lever la tête, sortir de l'ombre, nous battre, depuis huit mois, et dire stop à la mafia qui nous exploite à Château d'Eau.

Nous avons parlé dans les médias à visages découverts, nous avons pris des risques, nous avons subi des pressions, mais nous avons osé porter plainte pour « Traite des êtres humains » et accepté de travailler avec les services de police.

Depuis, certains d'entre nous ont été menacés de mort, tout comme ceux qui nous soutiennent.

Le 26 janvier, à 9h00, se tiendra au tribunal correctionnel de Paris (29e chambre) le procès pour les menaces de décapitation qu'ont reçues trois des militants qui sont auprès de nous depuis le début et qui ont osé, eux aussi, parler dans les médias.

De nombreux soutiens se sont manifestés autour de nous : des intellectuels, des cinéastes, des comédiens, des syndicalistes, des associations, de nombreux élus et partis politiques, des syndicats de policiers, d'inspecteurs du travail, d'agents de la préfecture de police, de magistrats, d'avocats...

De nombreux journalistes se sont intéressés à notre histoire, nous ont entendus avec attention et nous ont invités sur leurs plateaux télés ou radios.

Un film a été réalisé sur notre combat par de grands cinéastes français.

Pourtant, aujourd'hui, nous ne sommes toujours pas protégés par un titre de séjour alors que les textes de loi le prévoient.

Malgré les différences de langue et de culture qui nous séparent et qui ont été volontairement organisées par nos patrons, afin d'éviter toute concertation et toute rébellion, nous avons réussi à nous unir et nous mettre en grève.

Nigérians, ivoiriens, chinois, sénégalais, burkinabés, maliens, guinéens, francophones, sinophones, anglophones, nous avons su dialoguer pour porter ce combat haut et fort pour nos droits mais aussi pour les droits de tous les travailleurs.

Si nous ne recouvrons pas nos droits, si notre voix n'est pas entendue, ce sera une victoire pour les mafias qui nous exploitent et un recul pour les droits de tous les salariés de France.

Si vous acceptez la violence des hommes qui nous disent : « Tu acceptes ces conditions de travail-là ou c'est le trottoir ! », ce sera un recul pour les droits de toutes les femmes.

Si la traite des êtres humains n'est pas combattue en plein cœur de la capitale, ce sera un recul pour les droits de chaque être humain.

Allez-vous entendre notre appel, Monsieur le Premier Ministre ?

Allez-vous dire aux réseaux qui nous exploitent : « STOP ! La France ne vous laissera pas faire ! » ?

Nous avons des compétences en coiffure afro, en manucure.

Protégés par un titre de séjour, nous pourrons enfin nous reconstruire et être des salariés comme les autres avec des droits et des devoirs. Nous pourrons enfin cotiser et ainsi participer concrètement au renforcement et à la pérennisation du système de protection sociale.

Nous sommes des travailleuses et des travailleurs de France !

Nous sommes aussi la France dans toute sa diversité !

Le 28 janvier à 17h30, nous nous rassemblerons avec nos soutiens devant l'Hôtel Matignon.

Nous vous demandons de recevoir une délégation. Notre voix doit être entendue.

Nous ne voulons pas disparaître ! Notre combat est juste !

Les 18 du 57 Bd Strasbourg


Avec le soutien des syndicats : Union Départementale CGT Paris, Union Régionale IDF CGT, Union Locale CGT du 10e, Union Syndicale CGT Commerce de Paris, Fédération du Commerce CGT, Union Locale CGT du 7e, CGT des personnels relevant des services du Premier Ministre, CGT Police Paris, CGT Préfecture de Police de Paris, CGT Educ'Action Administration Centrale, FSU 75, Union Syndicale Solidaires, Syndicats de l'inspection du travail (CGT Travail Emploi Paris, Syndicat National CGT Travail Emploi, Sud Travail Affaires Sociales IDF, SNUTEFE-FSU), Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, Union Syndicale de la Psychiatrie, Philippe Martinez (Secrétaire Général de la Fédération de la Métallurgie CGT)

Avec le soutien des organisations : ATMF, Collectif des Travailleurs Sans-papiers de Vitry, Collectif de vigilance Paris 12 pour les Droits Etrangers-RESF, Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers, Droits Devant !!, FASTI, FTCR, GISTI, La Cimade IDF, LDH Paris, Le Collectif des cinéastes pour les sans-papiers, MRAP, Réseau Chrétiens Immigrés, RESF, Stop Précarité

Avec le soutien des partis politiques : PCF 10e, PS 10e, Fédération de Paris du PCF, Alternative Libertaire, EELV, Ensemble !, PCF, PG, Front de Gauche Latinos

Avec le soutien des élus :
Jean-Noël Aqua (élu du XIIIe, conseiller de Paris), Eliane Assassi (sénatrice de Seine-Saint-Denis),
Dante Bassino (adjoint au maire du Xe), Julien Bayou (conseiller éégional d'Ile-de-France) Paul Beaussillon (élu du Xe), Hervé Bégué (élu du XIVe, conseiller de Paris), Hélène Bidard (adjointe à la mairie de Paris, chargée de l'égalité femmes-hommes, de la lutte contre les discriminations et des droits de l'homme), Michel Bilis (élu du XIe), Béatrice Bonneau (élue du IIe), Nicolas Bonnet Oulaldj (président du groupe communiste - Front de gauche au Conseil de Paris), Vincent Boulet (adjoint au maire du XIIIe), Ian Brossat (adjoint à la mairie de Paris, chargé du logement et de l'hébergement d'urgence), Marie-George Buffet (députée de Seine-Saint-Denis),
Isabelle Charpentier (élu du XIe), David Cherfa (élu du XIXe), Laurence Cohen (sénatrice du Val-de-Marne), Eric Coquerel (conseiller régional d'Ile-de-France), Emmanuelle Cosse (vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France),
Rémi Féraud (maire du Xe arrondissement de Paris), Jacqueline Fraysse (députée des Hauts-de-Seine),
Fanny Gaillanne (élue du XIXe), Gabriel Gau (adjoint au maire du XIXe), Brigitte Gonthier-Maurin (sénatrice des Hauts-de-Seine),
Delphine Helle (élue de Saint-Denis),
Bernard Jomier (adjoint à la maire de Paris, chargé de la santé),
Pierre Laurent (sénateur de Paris), Dan Lert (adjoint au maire du XIXe), Didier Le Reste (élu du Xe, conseiller de Paris),
Céline Malaisé (conseillère régionale d'Ile-de-France), Marine Malberg (élue du XIe),
Laurence Patrice (élue du XVe), Jean-François Pellissier (conseiller régional d'Ile-de-France), Yves Peschet (élu du IIIe), Christian Picquet (président du groupe Front de gauche au conseil régional de Midi-Pyrénées), Tatiana Poudiot (élue du XIXe), Raphaëlle Primet (élue du XXe, conseillère de Paris),
Sylvain Raifaud (adjoint au maire du Xe),
Danielle Simonnet (élue du XXe, conseillère de Paris), Anne Souyris (élue du Xe, conseillère de Paris),
Eric Thébault (adjoint au maire du XIXe), Dominique Tourte (élu du Xe), Hugo Touzet (élu du XVIIIe),
Léa Vasa (adjointe au maire du Xe), Catherine Vieu-Charrier (adjointe au maire de Paris, chargée de la mémoire et monde combattant).

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-i ... ateau-deau
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede Pïérô » 30 Mar 2015, 06:38

Mardi 31 mars
Rassemblement pour la régularisation des salarié-es du 57

L'Union Départementale CGT de Paris appelle à un large rassemblement le 31 mars à 17h30 près du Ministère de l'Intérieur (Place Chassaigne-Goyon - Métro St Philippe Du Roule) accompagné d'une demande de rendez-vous auprès de Monsieur Le Ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Nous ne lâcherons rien jusqu'à la protection et la régularisation de nos camarades !

Rassemblement le 31 Mars à 17h30 - Près du Ministère de l'Intérieur (Place Chassaigne-Goyon)

http://www.ulcgt11.fr/spip.php?article4614



Jeudi 2 avril

Soirée de rencontre « L'esclavage au 21ème siècle »

Dans le cadre de la semaine d'éducation contre le racisme
Le MRAP Noisy et le MRAP 93 vous proposent une soirée de rencontre l'esclavage au XXIe siècle « Contre la traite des êtres humains, au nom de la dignité humaine, un État de droit se doit de protéger tous ceux qui travaillent sur son territoire. »

Projection du film « Des étrangers dans la ville »
en présence du réalisateur Marcel Trillat

Fuyant la guerre, les persécutions ou la misère, des milliers d'étrangers frappent chaque année à notre porte. Commence alors pour eux un véritable parcours du combattant qui peut durer des années pour obtenir enfin la carte de séjour, visa pour une vie normale.

Au 57 boulevard de Strasbourg à Paris 10, des coiffeuses(eurs), soutenu(e)s par la CGT, luttent, pour la reconnaissance de leur situation de victime d'esclavage. Elles ont porté plainte contre : « traite d'êtres humains, travail dissimulé et faillite frauduleuse ». La longue bataille de ces dix-huit travailleurs a commencé par une première grève, le 22 mai 2014, pour protester contre des conditions de travail inhumaines.

Où en est la situation ? Quelle évolution ? Nous ferons le point avec elles.

Un appel à la solidarité financière sera lancé, lors de la soirée. Une restauration légère et une vente de livres vous seront proposées.

à 19h, Centre Gérard Philippe, 115 rue Jean Jaures, 93130 Noisy le Sec
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede Pïérô » 03 Avr 2015, 10:13

Sans-papiers : Le calvaire des coiffeuses du « 57 »

En conflit depuis huit mois, les coiffeuses de « Château d’eau » sont toujours mobilisées pour obtenir la régularisation de leurs droits. Une action est prévue le 31 mars devant le ministère de l’Intérieur.

Initialement prévu devant la préfecture de Paris, la manifestation des coiffeuses sans-papiers du 57, boulevard de Strasbourg, a dû se dérouler Fontaine Saint-Michel, le 19 mars, faute d’autorisation préfectorale concernant le lieu. Le principe d’un rendez-vous a été pris avec le préfet, « dans les prochains jours », a annoncé Rémi Féraud, maire socialiste du Xe arrondissement, lors de ce rassemblement, huit mois après le lancement d’un mouvement de grève et la fermeture du salon de coiffure qu’elles occupent toujours.

Neuf sur dix-huit salariées espèrent leur régularisation. Cinq sur quatorze sans-papiers ont pu obtenir un titre de séjour temporaire renouvelable sous condition d’emploi, après avoir porté plainte pour « faillite frauduleuse, abus de vulnérabilité, travail dissimulé et traite des êtres humains ». Les coiffeuses du « 57 », un des quelque 150 salons du quartier de « Château d’Eau », attendent de la préfecture une protection minimale leur permettant de vivre et travailler légalement sur le territoire durant la toute la durée de la procédure [1] :

... http://www.politis.fr/Sans-papiers-Le-c ... 30609.html
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede Pïérô » 09 Avr 2015, 06:40

Lutte des 18 salarié-es du 57 bd de Strasbourg : dernière ligne droite pour la régularisation

La bonne nouvelle est arrivée vendredi 3 avril : le Ministère de l’intérieur a annoncé sa décision de régulariser l’ensemble des salarié-es du 57 bd de Strasbourg ! les convocations sont attendues pour mardi 7 avril. D’ici là, l’occupation du salon se poursuit jusqu’à l’obtention des récépissés et La lutte continue concernant notre plainte pour Traite des êtres humains !

... http://www.cgtparis.fr/57-Bd-Strasbourg-Nous-exigeons-l
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede Pïérô » 10 Avr 2015, 11:22

Une grande victoire arrachée par les salarié-es du 57 Bd Strasbourg !

Après 10 mois de lutte et 8 mois de grève contre les patrons mafieux du quartier Château d'Eau à Paris, les coiffeurs et manucures du 57 Bd Strasbourg ont enfin obtenu vendredi 03 avril l'engagement du Ministère de l'Intérieur et de la Préfecture de Police de leur délivrer à toutes et tous une autorisation de travail afin de pouvoir se reconstruire et trouver un emploi.

Il aura fallu 10 mois de lutte acharnée, d'occupation jour et nuit de leur lieu de travail, une plainte contre le système de Traite des êtres humains qui sévit dans ce quartier de Paris, la dénonciation à visage découvert par les salarié-es d'un véritable système mafieux organisé afin de recruter des personnes en situation de vulnérabilité, à des fins d'exploitation, dans des conditions de travail contraires à la dignité humaine, des menaces de mort, des intimidations au quotidien pour qu'enfin l’État se décide à réagir positivement et donner un signal clair aux patrons de Château d'Eau.

Les 9 salarié-es qui n'étaient toujours pas régularisés sont convoqués demain, vendredi 10 avril en Préfecture de Police de Paris pour recevoir leur autorisation de travail.

Elles et ils pourront être enfin des salarié-es comme les autres, qui cotisent, payent des impôts et font valoir leurs droits. C'est une véritable délivrance pour ces femmes et ces hommes qui pourront enfin sortir d'un système organisé d'exploitation et de Traite des êtres humains.

Ces travailleurs, principalement des femmes, ont mené avec détermination un combat juste pour leur dignité, leurs droits mais aussi pour nos Droits, le Droit plus généralement et le respect de la Loi.

Leur lutte a permis de mettre à jour et dénoncer une zone de Non-Droit qui préfigure ce que souhaiterait le Patronat : des salariés sans droits exploitables et corvéables à merci.

Aujourd'hui, c'est une victoire pour elles et eux mais aussi pour l'ensemble des salariés de France.

Nous ne lâcherons rien quant à la plainte pour traite des êtres humains que nous avons déposé avec eux le 6 août 2014 et nous engageons un travail de fond et de longue haleine contre le travail dissimulé dans ce quartier parisien, sous la forme d'un contrat de prévention et de sécurité entre la Mairie de Paris, la Mairie du 10e arrondissement, la Préfecture de Police, l'Inspection du Travail et les syndicats.

Pour la Cgt Paris, c'est une première victoire contre ces réseaux illégaux qui exploitent des milliers de femmes et d'hommes tout en s'appuyant sur l'incohérence des lois françaises sur l'immigration qui se succèdent et sont de plus en plus restrictives.

Maintenir pendant 3 ou 5 années des travailleurs sans-papiers dans la clandestinité avant de pouvoir espérer une régularisation, c'est les laisser à la merci des patrons mafieux et des réseaux d’exploitation.
La Cgt Paris remercie les nombreux soutiens qui se sont manifestés autour de ces salarié-es et la justesse de leur combat : syndicats, associations, partis politiques, élus, cinéastes, intellectuels, riverains de la Capitale et du 10e arrondissement qui ont contribué activement à cette issue positive.

https://www.facebook.com/permalink.php? ... 4778775031
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede spleenlancien » 11 Avr 2015, 11:51

Les coiffeurs sans papiers du « 57 » obtiennent leurs titres de séjour

http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede Pïérô » 12 Avr 2015, 01:22

Victoire des salarié(e)s du « 57 »

Dernier rassemblement au 57 Bd de Strasbourg,
pour lever l'occupation et fêter l'évènement !

Les 9 salarié(e)s du 57 Bd de Strasbourg qui n'étaient toujours pas régularisés ont enfin obtenu aujourd'hui, 10 avril 2015, leur autorisation de travail !
C'est une totale et magnifique victoire du courage, de la persévérance, et de la solidarité. Le pot fraternel spontané qui vient d'avoir lieu à l'UD a été mémorable !

Et ce n'est pas fini ; nous appelons tous les camarades, tous les soutiens, à participer à un rassemblement le lundi 13 avril, à 18H, au salon du 57 Bd de Strasbourg,
pour libérer les lieux, suite à la liberté gagnée.

http://cgtparis.fr/Lundi-13-avril-victoire-des
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Re: Solidarité avec les travailleurs-euses sans papiers en g

Messagede Pïérô » 23 Avr 2015, 17:37

« La grève des manucures a effacé la honte des sans-papiers chinois »

Alors que les coiffeuses et manucures du 57 boulevard de Strasbourg à Paris, viennent d’obtenir un premier pas vers la régularisation après un an de lutte, nous revenons sur le premier conflit qui s’est déroulé l’an dernier au numéro 50 du même boulevard, sous l’impulsion de cinq manucures d’origine chinoise[1]. Entretien avec Ya-Han Chuang, doctorante en sociologie, qui étudie la socialisation politique des immigrés chinois en France et qui a suivi ce conflit.

... http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4703
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