Tipiak-épicerie : grève semi victorieuse

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Tipiak-épicerie : grève semi victorieuse

Messagede Nico37 » 26 Oct 2009, 23:08

L'ouvrier licencié est réintégré après une grève
jeudi 22 octobre 2009

La société Tipiak, près de Nantes, reprochait à un salarié des propos irrespectueux à l'égard du directeur.Elle est revenue sur sa décision en raison, notamment, d'un avis médical.

L'histoire
« Nous sommes satisfaits. Le salarié licencié a été réintégré. » Pascal Jolly, délégué CGT chez Tipiak-épicerie à Saint-Aignan-de-Grandlieu, près de Nantes, respire. Il vient d'apprendre la bonne nouvelle mercredi soir. La direction a transformé sa sanction de licenciement pour faute, à l'encontre d'un ouvrier, en simple mise à pied.

Mardi, quand ils ont appris que le salarié avait reçu sa lettre de licenciement, la totalité des ouvriers de l'usine, soit une soixantaine de personnes, se sont mis en grève. Et ils ont continué leur mouvement mercredi.

L'histoire commence un jour d'octobre en salle de repos et de restauration. Le directeur de l'usine inflige à sept salariés un avertissement parce qu'ils n'ont pas porté leur surblouse sur leur vêtement de travail : « Dans le cadre de notre démarche qualité, cette procédure est en vigueur depuis plusieurs mois », explique le directeur. L'un des salariés le renvoie très vertement dans ses cordes.

Ce comportement, à l'origine de la procédure de licenciement, « n'est pas conforme aux valeurs de l'entreprise, ni aux règles élémentaires de savoir-vivre », commente le directeur.

« Cet ouvrier était dans un état de fatigue et de stress, explique de son côté Pascal Jolly, le syndicaliste. Ses mots ont dépassé sa pensée. D'ailleurs, il s'est excusé lors de l'entretien préalable au licenciement, le mardi 13 octobre. »

Licenciement transformé en mise à pied

La direction envoie malgré tout la lettre le licenciement. Et le personnel cesse le travail ! « C'était une sanction disproportionnée », s'insurge Pascal Jolly. D'autant que l'ouvrier est dans la boîte depuis treize ans et qu'il n'a jamais eu d'avertissement.

La CGT s'inquiète pour l'ouvrier. « Mercredi matin, j'ai saisi la médecine du travail, dit Pascal Jolly. Ce licenciement avait aggravé son mal-être. Nous redoutions d'éventuelles conséquences. L'homme a tout de suite été examiné. »

Ce rapport interpelle la direction : « Cet avis médical a apporté un éclairage nouveau qui nous a amenés à transformer le licenciement en mise à pied », indique le directeur.

L'ouvrier est réintégré. Les salariés reprennent le travail ce matin. « La direction, analyse sobrement Pascal Jolly, nous a écoutés. »

Jacques SAYAGH.
Nico37
 
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