Goodyear en lutte

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: Goodyear en lutte

Messagede Nyark nyark » 07 Mar 2013, 21:00

Goodyear: l'avenir de l'usine d'Amiens-Nord débattu, des heurts avec la police
Créé le 07-03-2013 à 10h52 - Mis à jour à 19h46

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Plusieurs centaines de salariés de Goodyear France étaient rassemblés jeudi matin et faisaient brûler des pneus devant le siège de leur entreprise à Rueil-Malmaison, où s'est ouvert un CCE sur le projet de fermeture de l'usine d'Amiens-Nord. (c) Afp




RUEIL-MALMAISON (Hauts-de-Seine) (AFP) - Six ans après un premier projet de restructuration, les salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord ont violemment manifesté jeudi devant le siège français du fabricant de pneus à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), à l'occasion d'un nouveau comité central d'entreprise sur le projet de fermeture du site.

Dans la rue pavillonnaire d'ordinaire paisible, quelques heures après la manifestation, flottait encore une âcre odeur de gaz lacrymogène et de pneus brûlés, vestige d'échauffourées entre manifestants et forces de l'ordre, que la direction de Goodyear a condamnées.

Aux jets de bouteilles ou de projectiles de la part des salariés ont répondu gaz lacrymogènes et jets violents des canons à eau de la police, pour repousser plusieurs centaines de manifestants venus de la Somme.

Bilan: des blessés légers de part et d'autre (six chez les manifestants avec des arrêts de travail, selon la CGT, et 19 dans les rangs de la police, selon une source policière), un camion anti-émeutes à la tôle partiellement calcinée et des dizaines de bouteilles, cannettes et coquilles d'oeufs jonchant le sol. Un manifestant, brièvement interpellé, a finalement été libéré.

"Le monde ouvrier en a marre de se faire écraser!", a affirmé, énervé, Jean-Louis Ditte, mécanicien de 48 ans dont "24 de Goodyear". "Ce déploiement de forces de l'ordre, c'est de la provocation", a renchéri Philippe Dufaux, opérateur de 43 ans, depuis 13 ans à Amiens-Nord. "Nous, on veut juste protéger nos familles", a-t-il ajouté.

Après six ans de lutte, les salariés disent garder espoir, alors que la direction a annoncé fin janvier son projet de fermer l'usine, "seule option possible après cinq années de négociations infructueuses", selon elle, pour sauvegarder la compétitivité des secteurs tourisme et agricole du groupe.

"Les effets d'annonce de la direction jouent sur le moral des salariés", a déploré Christophe Verecque, salarié non syndiqué, énumérant "le projet de 400 suppressions de postes d'abord, puis 800, ensuite un plan de départs volontaires, et le projet avorté de Titan...."


Malgré la diminution drastique des volumes de production, les salariés d'Amiens-Nord, dont certains disent ne plus travailler qu'une heure ou deux par jour, affichent un attachement fort à leur usine.

Nouvelles actions en justice pour faire annuler le plan

Les élus ont aussi voulu préserver l'emploi lors du CCE qui portait notamment sur les conclusions du rapport d'expertise Secafi. Selon ce dernier, il faudrait à Goodyear injecter 100 millions d'euros pour remettre à flot l'activité tourisme et 20 millions pour l'activité agraire qui a perdu en Europe 22.5 millions d'euros en 2012, a rapporté la CFE-CGC.

Les syndicats ont fait des propositions alternatives à la fermeture de l'usine d'Amiens-Nord, qui menace 1.173 emplois directs et environ 500 indirects.

La CFDT défend notamment un plan seniors qui pourrait concerner environ 400 personnes ainsi que, comme la CFE-CGC, l'ouverture de négociations sur un plan de départs volontaires (projet abandonné en 2012 par la direction).

La CGT met en avant, seule, un projet de Scop (société coopérative et participative) qu'elle détaillera la semaine prochaine.

Pendant la réunion, les élus CGT et CFDT ont voté quatre résolutions qui vont permettre au CCE d'entamer des actions en justice pour dénoncer des "irrégularités", selon eux, dans la procédure d'information-consultation du CCE et du comité d'entreprise européen. Ils vont aussi faire constater le "défaut d'information sur la situation économique du groupe au CCE" et l'"indigence du PSE au regard des moyens du groupe".

CGT et CFDT estiment par ailleurs que la direction a opéré un transfert de production dissimulé d'Amiens-Nord vers d'autres sites du groupe, ce qui, selon Mickaël Wamen est "constitutif d'une restructuration frauduleuse".

"La réorganisation a commencé il y a pas mal de temps", a aussi affirmé Didier Raynaud en soulignant: "Aujourd'hui, nous sommes à 2.600 pneus de tourisme par jour pour une capacité de 22.000".

Leur avocat Me Fiodor Rilov a précisé que toutes les actions en justice seraient lancées "dans les prochains jours". Elle permettront de "mettre en échec le projet de la direction, comme en 2006", année où, le 7 mars, elle annonçait son intention de supprimer plus de 400 postes, estime-t-il.


Vous l'avez peut-être vu aux infos, mais dans la mesure où on suit cette lutte, je poste quand même.
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Re: Goodyear en lutte

Messagede Béatrice » 08 Mar 2013, 21:35

Vidéo des affrontements entre la police et des ouvriers de "Goodyear"

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Re: Goodyear en lutte

Messagede bipbip » 13 Mar 2013, 01:12

Communiqué d'Alternative libertaire

Goodyear : les médias et le PS toujours du même côté de la matraque

Le rituel est connu : dès que les opprimé-e-s se révoltent, ils et elles sont qualifiés d’ « extrémistes » de « violents » et sont infantilisés par des journalistes. Les patrons voyous, les flics ripoux, les hommes ou femmes politiques corrompus n’ont pas droit au même traitement médiatique, loin de là !
Le 7 mars avait lieu une manifestation des salarié-e-s de l’usine Goodyear d’Amiens au siège de l’entreprise à Rueil-Malmaison, où se tenait un comité central d’entreprise sur l’avenir des 1 173 emplois concernés. Cela fait maintenant près de six ans que ces salariés vivent sous la menace d’une fermeture du site, ballotés par des promesses de reprise. Pression sur l’emploi, dégradations des conditions de travail, stress, sont leur lot quotidien.

La manifestation s’est rapidement transformée en affrontement avec la police qui a donné du tonfa, du flash-ball et du gaz lacrymogène. S’est ensuivi un déchaînement médiatique contre les syndicalistes de l’usine. Nombre de journalistes ont affiché leur mépris de classe. Le soir même, sur RTL, l’inénarrable Marc-Olivier Fogiel, sommait Mickaël Wamen, de la CGT de « condamner » cette violence. Peu avant, c’était Pascale Clark qui l’étrillait sur France Inter, http://www.acrimed.org/article4003.html, qualifiant le comportement ouvrier de « belliqueux ». Cette attitude servile n’est pas sans rappeler celle de David Pujadas, http://www.youtube.com/watch?v=56WjT1mqYvs, qui avait rappelé à la loi Xavier Mathieu, militant CGT de l’usine Continental dans son journal télévisé.

Pourtant la colère des Goodyear est légitime. Comme est légitime la colère des milliers de personnes licenciées chaque mois, alors que les profits des grandes entreprises restent mirobolants, http://lexpansion.lexpress.fr/entrepris ... 86237.html. La violence c’est celle de ces patrons de leurs actionnaires qui jettent les gens dans la misère après avoir profité de leur travail jusqu’au bout. La violence c’est celle de la police toujours là pour défendre les riches et celle de la justice toujours là pour condamner les révoltés. Cette violence c’est la violence du capitalisme.

Que fait le gouvernement « socialiste » face à cette violence ? Rien de plus, rien de moins que Sarkozy et sa clique. Goodyear, ArcelorMittal, Sanofi, PSA, Virgin : la stratégie est la même. On fait un peu d’agitation devant les caméras pour la communication gouvernementale, http://www.lepoint.fr/economie/montebou ... 043_28.php, puis on savonne la planche aux salarié-e-s en lutte, et s’ils s’obstinent, on leur envoie les CRS, et on traîne les syndicalistes en justice, http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/04 ... 04452.html.

Suite à la manifestation du 7 mars, la réaction du gouvernement a été de condamner les ouvrières et les ouvriers de Goodyear. Sur RMC et BFM-TV, le secrétaire du parti au pouvoir Harlem Désir, a déclaré sur un ton compassé « comprendre » leur réaction, mais « condamner les violences ». Pire le premier flic de France, Manuel Valls, a déclaré, entre deux coups de menton, que la justice serait saisie, http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... lences.php.

Les ouvrières et les ouvriers de Goodyear ont raison ! Contre les licenciements collectifs et l’arbitraire patronal :
. droit de veto des travailleuses et des travailleurs ;
. blocage des dividendes des actionnaires
. réquisition/autogestion des sites viables

Alternative libertaire, le 11 mars 2013
http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle5246
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Re: Goodyear en lutte

Messagede bipbip » 15 Mar 2013, 02:40

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Re: Goodyear en lutte

Messagede Pïérô » 21 Mar 2013, 12:48

Rassemblement GOODYEAR le vendredi 22 mars à Rueil Malmaison
à l’occasion du prochain comité central
à 8h30 devant le siège social de Goodyear (8 rue Lionel Terray - 92 506 Rueil Malmaison).

Un site a été mis en place pour coordonner un collectif contre le PSE Goodyear : http://www.contrepsegoodyear.com.
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Re: Goodyear en lutte

Messagede Béatrice » 23 Mar 2013, 20:11

La CGT a présenté samedi un projet de Scop (coopérative), destiné à maintenir la production de pneus agricoles de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord (1.175 salariés) menacée de fermeture, devant quelque 200 personnes.

Goodyear Amiens : la CGT a présenté son projet de Scop aux salariés

La CGT a présenté ce samedi, devant quelque 200 personnes, un projet de Scop (coopérative), destiné à maintenir la production de pneus agricoles de l'usine Goodyear d'Amiens (1175 salariés) menacée de fermeture. Une opération menée au lendemain d'une manifestation dans le calme des ouvriers de la Somme, devant le siège de Goodyear, à Rueil-Malmaison (Hauts-se-Seine), où se tenait un comité central d'entreprise sur le projet de fermeture.

«Le projet de Scop prévoit le maintien de l'activité agraire associé à un plan de départs volontaires avec le maintien de l'activité tourisme pendant 24 mois», a expliqué le représentant de la CGT Mickaël Wamen, à l'issue de la réunion de samedi, qui s'est tenue à huis clos. Aucun chiffre n'a été rendu public par la CGT et les participants, qui avaient reçu pour consigne de ne pas parler à la presse.


Une procédure en cours contre la fermeture de l'usine

La CGT veut réserver «l'exclusivité» du contenu du projet à la direction de Goodyear, a indiqué son avocat Me Teodor Rilov. «La direction de Goodyear ne dit pas qu'elle n'en veut pas : qu'elle nous réunisse le plus vite possible pour que nous puissions le lui présenter», a-t-il déclaré.

«On a bien indiqué aux salariés que la scop n'est pas la solution mais une solution», a souligné de son côté Mickaël Wamen. Ce dernier a rappelé qu'une procédure judiciaire était en cours pour obtenir l'annulation du projet de fermeture de l'usine, qui sera examinée le 17 mai par le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine). La CGT souhaite aussi la mise en place du plan de départs volontaires proposé à l'été 2012, puis retiré faute d'accord entre les partenaires sociaux.

«La Scop ne verra le jour que si les salariés décident que ce projet est bien le leur, a insisté Me Teodor Rilov, l'avocat de la CGT. On va continuer de leur donner des chiffres de plus en plus détaillés et au fur et à mesure, ils vont pouvoir se positionner».

Nouvelle réunion dans deux semaines

Le nombre des salariés de la future Scop n'est pas fixé, a indiqué Mickaël Wamen : « Tous les salariés peuvent y adhérer». Le chiffre d'affaire prévisionnel, le résultat net, le volume d'activité et le prix de vente moyen ont eux été annoncés aux salariés présents ce samedi mais n'ont pas été rendus publics. Une nouvelle réunion d'information est prévue dans deux semaines.

«On ne sait pas trop où on va ; si ça peut marcher, c'est intéressant», a réagi Stéphane, 46 ans, ouvrier chez Goodyear depuis 12 ans. «Maintenant, il n'y plus beaucoup de solutions, il faut prendre ce qui se présente», a commenté de son côté Jackie, 47 ans.

L'usine Goodyear d'Amiens-Nord produit actuellement 400 pneus agricoles par jour et 2800 pneus tourisme bon marché alors qu'elle a la capacité d'en produire respectivement 800 et 15 à 20 000, précise Mickaël Wamen. Selon lui, les effectifs sont répartis par moitié dans ces deux secteurs.

Le gouvernement cherche un repreneur

Mickaël Wamen a également rappelé que le gouvernement s'est lancé à la recherche d'un repreneur pour l'activité de pneus agricoles de l'usine d'Amiens. Le représentant du personnel avait annoncé vendredi cette décision du gouvernement de solliciter l'Agence française pour les investissements étrangers (AFII), peu avant la fin du CCE. Il avait précisé que l'organisme, placé sous la tutelle du ministère de l'Economie, avait jusqu'à fin mai pour trouver ce repreneur.

La direction n'a pas confirmé vendredi le délai avancé par le syndicaliste, un porte-parole indiquant qu'à ce stade, le groupe n'avait «pas de contacts officiels de repreneurs, ni de propositions». Elle a ajouté qu'elle étudierait toutes les offres qui se présenteront, y compris la Scop. La direction avait indiqué qu'elle «procèderait à un examen approfondi du dossier».

Le plan de sauvegarde de l'emploi présenté le 31 janvier prévoit 1173 suppressions de postes. Il est basé uniquement sur des départs contraints, à des conditions moins favorables que celles de 2012. Un nouveau CCE devrait se tenir le 22 mai.


http://www.leparisien.fr/economie/emplo ... 664775.php
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Re: Goodyear en lutte

Messagede Pïérô » 25 Mar 2013, 03:54

Goodyear, un film
film de Mourad Laffite, "Good Year, la mort en bout de chaine"
produit et édité par Images Contemporaines et que l'on peut commander en DVD ici : http://www.lesmutins.org/boutique/produ ... rubrique=8

Image

Après "Chronique d'une délocalisation annoncée", réalisé de 2006 à 2009 et retraçant la lutte des 1300 salariés de l'usine Goodyear d'Amiens Nord, ce second volet, "La mort en bout de chaîne", aborde les risques de cancers dus aux expositions de produits chimiques.

Au cours du tournage, le réalisateur, Mourad Laffitte s'est retrouvé en possession d'un rapport accablant pour les directions successives. Ce rapport, établi en 2007 à la demande du Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) suite à un article de la revue Que choisir, place en haut du tableau les pneus de la marque Goodyear en raison de leur haute teneur en produits toxiques.

Aujourd'hui, pour des centaines d'ouvriers, en plus de la fermeture de leur usine, plane aussi le risque de maladies graves dues à l'exposition prolongée à certains produits utilisés dans la composition des pneus. Pour le réalisateur, il était nécessaire de revenir plus longuement sur ce problème.

Good Year, la mort en bout de chaîne (52mn)


bande annonce de ''La mort en bout de chaîne'' : http://vimeo.com/41008430
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Re: Goodyear en lutte

Messagede bipbip » 27 Avr 2013, 02:00

La direction de Goodyear rejette le projet de scop pour l’usine d’Amiens

La direction de Goodyear a rejeté, vendredi 26 avril, le projet de scop (coopérative) de la CGT, destiné à maintenir la production de pneus agricoles de l’usine d’Amiens-Nord, menacée de fermeture. "Ce projet de scop n’est pas une solution de reprise viable des activités agricoles de Goodyear dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique", écrit le fabricant de pneumatiques dans une lettre adressée aux salariés.

La direction motive son rejet en expliquant qu’"alors que la lettre d’intention du 19 mars adressée par la CGT Goodyear Amiens-Nord parlait d’une reprise de l’ensemble des activités agricoles de la zone, le projet se limite en réalité à la seule activité de production de pneumatiques agricoles de l’usine". Elle fait valoir qu’"aucune garantie d’emploi n’est par ailleurs offerte".

Ce projet exigerait, selon la lettre de la direction, que le groupe poursuive son activité de recherche et développement agricole, une "approche qui n’est pas envisageable, Goodyear ayant clairement exprimé son intention d’arrêter son activité qui génère une perte annuelle de près de 20 millions d’euros".

Pour elle, la solution proposée par la CGT, syndicat majoritaire à l’usine d’Amiens, "consiste en réalité en une simple activité de sous-traitance de production pour le compte de Goodyear" et "n’apporte donc pas de solution au problème des pertes récurrentes de l’activité".

UN PROJET "BALAYÉ D’UN REVERS DE LA MAIN"

"On est extrêmement surpris parce qu’on a remis le projet de Scop à la direction il y a à peine deux jours, le 23 avril, et déjà ils répondent négativement", a immédiatement réagi Mickaël Wamen, le représentant de la CGT, ultra majoritaire à Amiens-Nord.

"C’est vraiment un manque de sérieux évident de la part d’une multinationale qui balaie d’un revers de la main un projet fiable, intelligent, qui permet de sauver un maximum d’emplois, de garantir l’avenir industriel d’un site dans les mêmes conditions qu’un autre repreneur qui s’appelait Titan" – un temps pressenti pour reprendre le site avant de finalement y renoncer –, a affirmé M. Wamen.

Tout cela prouve, selon le syndicaliste, "que Goodyear n’a pas d’autre ambition que de fermer le site", qui compte 1 175 salariés, comme annoncé par la direction du fabricant de pneus le 31 janvier. L’usine d’Amiens-Nord emploie 1 175 salariés.

"La direction n’a jamais dévié de son objectif de PSE (plan social), de fermer complètement l’usine", a renchéri Virgilio Mota da Silva, délégué Sud à Amiens-Nord. Dans ces conditions, la Scop "était un projet mort-né, mais la direction s’en est quand même amusée. Depuis le début, on savait qu’ils ne donneraient jamais ni les brevets, ni les moules" de fabrication des pneus, a-t-il ajouté.

LA CGT ÉVOQUE SIX CANDIDATS

La CGT, citant des sources internes, avait indiqué mardi qu’il y aurait six candidats, dont deux sérieux, à la reprise de l’usine d’Amiens-Nord, même si cela n’a pas été confirmé par la direction ou par l’Agence française pour les investissements étrangers (AFII), chargée par le gouvernement de trouver des repreneurs d’ici à la fin mai .

"Ils vont encore nous endormir avec les repreneurs. Ils vont nous dire qu’ils en ont trois ou quatre, qu’ils vont voir lequel est le plus sérieux. Et finalement, ils feront comme à Petroplus", a déclaré le délégué du syndicat Sud.

S’il a été rejeté par la direction, le projet de coopérative ne sera pas "abandonné" mais au contraire "étoffé", et présenté comme prévu samedi matin à Amiens à des salariés chez qui la Scop a suscité un "certain engouement", selon Mickaël Wamen. Pour lui, le fabricant américain de pneumatiques a commis en fermant la voie à la Scop "une nouvelle erreur stratégique", qui va constituer un "élément juridique supplémentaire" dans le combat judiciaire qui oppose depuis plus de six ans le syndicat majoritaire à la direction.

http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
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Re: Goodyear en lutte

Messagede Nyark nyark » 30 Avr 2013, 15:21

mardi 30 avril 2013
Déclaration CGT Goodyear réunion du 30 avril 2013
Par CGT le mardi 30 avril 2013, 14:47


Mesdames, Messieurs,
Vous nous réunissez ce jour pour obtenir dans le cadre d’une réunion un accord permettant de restreindre le périmètre d’application des critères d’ordres des licenciements au seul établissement d’Amiens nord.
Au-delà de l’immoralité d’un tel dispositif, nous contestons sa validité juridique, aucun accord ne peut déroger à la loi et si par une pirouette habituelle, un ou des soit disant syndicats venaient à approuver ce projet d’accord, la CGT vous informe que nous dénoncerions immédiatement celui-ci !!!
Mais, car il y a un mais, avant de proposer de limiter le périmètre des licenciements, il va falloir que vous obteniez le feu vert pour la mise en œuvre de votre projet de fermeture, ce qui est loin d’être le cas, cela fait plus de 6 ans que vous cherchez à liquider des centaines d’emplois à Amiens nord et pour le moment et jusqu'à preuve du contraire vous n’avez jamais obtenu l’autorisation de le faire.
Cette réunion est donc illicite et plus que prématurée, il y a des alliances contre nature et bien souvent nous constatons qu’un syndicat valide toutes vos demandes, d’ailleurs nous nous souvenons qu’il y a 3 ou 4 ans pour le même objet certains avaient validé votre demande mais le tribunal avait invalidé l’accord !!!!

Le 17 mai 2013, nous serons au TGI de NANTERRE pour une nouvelle fois vous rappeler à la réalité, la justice française va vite vous faire remettre les pieds sur terre, de même aux USA Goodyear va très bientôt découvrir que nous avons largement de quoi calmer vos ardeurs.

Bien sûr, votre attitude est condamnable, mais que dire de celle de soi-disant syndicalistes qui se reconnaîtront, qui valident tous vos souhaits, la CGT Goodyear Amiens nord a, lors du dernier scrutin, réalisé une percée historique dans le collège cadre, à 2 voix près nous obtenions un siège dans ce collège, preuve que le syndicat qui ne cesse de « magouiller » à vos cotés est de plus en plus contesté, la CGT au niveaux national chez GDTF augmente encore sa représentativité, nous avons la majorité absolue, les salariés ne se sont pas trompés, ils reconnaissent notre aptitude à les défendre sans faille !!!

Le scrutin à Amiens nord à rappelé à la direction et ceux qui l’accompagnent que nous avons l’adhésion du plus grand nombre, malgré des manœuvres honteuses et des écrits visant à nous détruire, le résultat des élections à Amiens nord nous donne encore plus de légitimité pour parler au nom des salariés d’Amiens nord.
Avec 2 sièges sur 2 au second collège et surtout une différence de voies ÉNORME, nous obtenons la totalité des sièges de ce collège, pour information nous faisons 113 voies à la CGT contre 17 pour ceux qui se disent catégoriels.
Au 3° collège nous faisons 47% des voies, il ne manque que 2 bulletins pour mettre en retraite ceux qui depuis des années brillent par leur absence sur le site mais valident toutes dans les instances.
Enfin dans le collège ouvrier, nous maintenions le pourcentage obtenu il y a deux ans.
La CGT Goodyear augmente donc à Amiens nord sa représentativité, c’est un nouveau énorme revers pour la direction Goodyear et une nouvelle leçon pour ceux qui pensent que le syndicalisme c’est du protectionnisme, que cela permet juste d’obtenir des places confortables dans des organismes nationaux….
Nous avons un combat à mener et nous le mènerons à son terme, peut importe les manœuvres et magouilles, nous démontrerons d’ici peu que les Goodyear Amiens nord sont debout.
Nous répétons que l’accord proposé pour limiter le périmètre est contraire à la loi et si un accord venait à être signé nous ferions valoir notre droit d’opposition.
À bon entendeur…..et au 17 MAI 2013

POUR LES 1173 SALARIES D’AMIENS NORD….
LE SEUL ET UNIQUE SYNDICAT SUR AMIENS NORD LA CGT


http://blog.cgt-goodyear-nord.com/

Le rassemblement de soutien sera posté dans l'agenda dès que l'heure en sera connue.
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Re: Goodyear en lutte

Messagede Béatrice » 29 Mai 2013, 17:05

La direction de Goodyear France a annoncé mardi l’échec des tentatives destinées à trouver un repreneur de son usine d’Amiens-Nord, ce qui devrait condamner le site à fermer, menaçant 1 173 emplois. Elle a également rappelé les raisons pour lesquelles elle écartait le projet de SCOOP porté par les salariés en lutte.

Pas de repreneur pour l’usine Goodyear d’Amiens-Nord

Mardi 28 mai 2013, par lohann // Goodyear

La direction de Goodyear France a annoncé mardi l’échec des tentatives destinées à trouver un repreneur de son usine d’Amiens-Nord, ce qui devrait condamner le site à fermer, menaçant 1 173 emplois.

Le groupe a indiqué en avoir informé le comité central d’entreprise (CCE). Il a précisé que trois fabricants de pneumatiques, qui s’étaient manifestés dans un premier temps, n’avaient pas donné suite et que deux fonds d’investissement, sans expérience dans le secteur, avaient été écartés faute de garanties. Goodyear a ajouté par ailleurs que le projet de Scop (coopérative) formulé par la CGT ne représentait pas une « solution au problème des pertes récurrentes de l’activité ».

« La procédure d’information-consultation se poursuit dans la perspective de la prochaine réunion du comité central d’entreprise qui devrait se tenir au cours du mois de juin prochain », a poursuivi la direction.

La recherche de repreneurs engagée par l’Agence française des investissements internationaux (AFII), lancée en février et qui vient de s’achever, a été « très exhaustive » et menée « à travers le monde, notamment en Asie, en Europe et en Amérique du Nord », selon la direction du groupe. « Trois manufacturiers de pneumatiques ont souhaité recueillir davantage d’informations. A l’issue de leur étude, aucun n’a souhaité donner suite », a-t-elle précisé.

Selon elle, « deux fonds d’investissement, sans expérience dans l’industrie des pneumatiques, ont exprimé un intérêt (mais) ces offres ne présentaient cependant aucune assurance quant à la pérennité de l’activité, ni aucune garantie d’emploi ».

La direction a également « rappelé (au cours de ce CCE) en quoi le projet de Scop proposé par la CGT Amiens Nord consistait en réalité en une simple activité de sous-traitance de production pour le compte de Goodyear » et « n’apportait donc pas de solution au problème des pertes récurrentes de l’activité ». « Aucune garantie d’emploi n’était par ailleurs offerte », a-t-elle insisté.

Goodyear France a enfin indiqué avoir « rappelé les informations factuelles qui démentent formellement les allégations de délocalisation évoquées par certains représentants du personnel ». « Toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension des données chiffrées » ont été « communiquées aux représentants du personnel », a-t-elle conclu.


http://www.collectifcontrelespatronsvoy ... article860

Et aussi :
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... =747498145
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Re: Goodyear en lutte

Messagede Béatrice » 03 Juin 2013, 19:03

L'usine Goodyear d'Amiens-Nord était bloquée par des piquets de grève lundi 3 juin au matin, à l'appel de la CGT, afin de permettre aux salariés de se rendre le même
jour à l'audience en référé au tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre.


La CGT met en cause les liens entre Goodyear et Titan


L'usine Goodyear d'Amiens-Nord était bloquée par des piquets de grève lundi 3 juin au matin, à l'appel de la CGT, afin de permettre aux salariés de se rendre le même jour à l'audience en référé au tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre. Fiodor Rilov, l'avocat du comité central d'entreprise (CCE), demande la suspension de la procédure d'information et de consultation des représentants du personnel engagée dans le cadre du projet de fermeture du site. Le CCE estime ne pas disposer d'informations suffisantes.

L'avocat a assigné Goodyear, mais aussi l'Américain Titan, le candidat à la reprise qui a jeté l'éponge en janvier. Le CCE soupçonnant le premier de délocaliser l'activité d'Amiens-Nord chez le second, sur le continent américain, où Goodyear lui a vendu il y a quelques années toutes ses usines de fabrication de pneus agraires.

Goodyear a déjà démenti l'existence d'une telle délocalisation. Mais le CCE affirme ne pas disposer d'informations assez claires sur les liens entre ces deux pneumaticiens. Une fois encore, l'avenir des 1 173 salariés d'Amiens-Nord est suspendu à cette audience. La direction a en effet annoncé qu'aucun repreneur n'avait été trouvé pour cette usine.

La recherche a été menée par l'Agence française des investissements internationaux auprès de 57 entreprises dans le monde, selon le gouvernement. Parmi elles, 5 ont signé un accord de confidentialité sur leurs tractations. Mais "aucun des candidats n'a été en situation de présenter une offre engageante", avait indiqué le 29 mai un communiqué commun d'Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, et de Michel Sapin, ministre du travail.

"MADE BY TITAN"

Jeudi 30 mai, sur France 3 Picardie, M.Montebourg a donné des détails sur cet échec. "Les 5 repreneurs [potentiels], a-t-il précisé, se sont heurtés aux difficultés que Goodyear leur a opposées : outil [de travail] très dégradé, mais surtout, Goodyear [ne leur] a pas donné accès à son réseau de distribution et de commercialisation."

Néanmoins, "l'usine est parfaitement vendable, a-t-il assuré, si Goodyear, comme on le fait en cas de reprise, accepte l'utilisation de la marque, l'utilisation de son réseau de distribution, c'est-à-dire de donner une sorte de licence d'usage de la marque" au repreneur. "Ça n'a pas été le cas." Une telle position revient, selon M. Montebourg, "d'une certaine manière, à bloquer toute forme de reprise".

A l'approche de l'audience au TGI, de nouveaux éléments sont venus renforcer les craintes de la CGT. La découverte, le 29 mai, par des salariés de l'usine d'Amiens-Nord, de pneus Goodyear "made by Titan", constatée par huissier, a, pour le syndicat, accrédité sa thèse d'une délocalisation de l'activité en cours et en douce sur le continent américain.

Dans un courrier adressé au Monde le 29 mai, Maurice Taylor, le PDG de Titan, avait opposé à cette interprétation le fait qu'il n'est pas possible "de transporter des pneus par bateau vers l'Europe en raison des coûts de fret et de la valeur du real brésilien".

Le même argument est repris par Goodyear, dans une note interne du 30 mai. "Goodyear et Titan ne sont liés par aucune licence de marques en Europe", peut-on y lire, et "il n'existe aucun projet de délocalisation de l'activité agricole d'Amiens-Nord, où que ce soit". D'ailleurs, "l'importation massive en Europe de pneus agricoles fabriqués au Brésil" se "heurterait à des coûts de transport prohibitifs qui rendraient ces pneus invendables sur le marché européen."

Certes, poursuit le groupe, des pneus agricoles "made by Titan", donc forcément importés du continent américain, sont bien présents dans l'usine d'Amiens-Nord. Mais dans le stock total, ils sont "généralement moins de 100, que Goodyear achète à Titan, indique la note interne. Ces quelques pneus appartiennent à une catégorie pour laquelle la demande en Europe-Moyen-Orient-Afrique [EMEA] est très faible. Ils nous permettent de compléter notre gamme à la demande de certains clients. C'est une pratique constante depuis de nombreuses années et cette information est tout à fait connue des représentants des salariés", affirme la direction.

COMPLEXITÉ

La CGT dit toutefois n'en avoir jamais été informée. Dans un second courrier reçu par Le Monde, daté du 30 mai, Maurice Taylor, le PDG de Titan, donne une version différente de celle de Goodyear, qui montre la complexité des liens entre les deux groupes.

Il y a des pneus "Goodyear manufacturés par Titan à Amiens du fait que Goodyear se charge de tous les services, y compris la garantie et le service après-vente pour tout pneu vendu sous le nom de Goodyear dans la zone EMEA", écrit M. Taylor. Ce qui, pour M. Rilov, "est l'aveu que Titan possède une licence Goodyear, pour vendre des pneus en EMEA", où Titan ne dispose pas de sites. Les fabricants de tracteurs "John Deere, Case, AGCO, Caterpillar, etc., qui tous fournissent à la zone EMEA des équipements en provenance d'Amérique du Nord et du Sud, sont munis de pneus Goodyear, poursuit M. Taylor. Il est donc normal que ces derniers soient produits par Titan" sur le continent américain, avant d'être transportés en EMEA.

De plus, écrit encore M. Taylor, "il peut arriver que ces équipements soient munis de pneus Titan car Goodyear honore la garantie sur certains d'entre eux, et nous remboursons Goodyear de ce coût".

A l'inverse, Titan "assure le service après-vente aux Etats-Unis d'équipements faits dans la zone EMEA" par Goodyear, précise M. Taylor. "Par exemple, Titan procure la garantie sur les pneus Goodyear installés sur les tracteurs Massey-Fergusson, manufacturés par AGCO [en France] et exportés aux Etats-Unis et au Canada."

Des explications qui, pour M. Rilov, confirment que "tout est intégré entre les deux groupes". Sollicitée, la direction de Goodyear n'a pas répondu à nos questions.


http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
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Re: Goodyear en lutte

Messagede altersocial » 03 Juin 2013, 20:47

L'usine Goodyear d'Amiens bloquée par des salariés

Les accès de l’usine Goodyear à Amiens-Nord, menacée de fermeture, ont été bloqués lundi par des salariés alors que la justice examinait la validité du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) concernant le site qui compte 1 173 salariés, a constaté une journaliste de l’AFP.

Peu après 4 heures, à la sortie de l’équipe de nuit, une centaine de salariés en grève se sont rassemblés devant l’entrée de l’usine où ils ont allumé un feu, ainsi qu’à l’entrée du dépôt où sont stockés les pneus fabriqués sur place, distante d’une centaine de mètres.

Un peu plus tard, les grévistes, dont certains portaient un tee-shirt rouge siglé CGT, proclamant «Goodyear patrons voyous !», ont déposé des pneus sur la route qui passe devant l’usine située dans la zone industrielle d’Amiens-Nord. Ils les ont incendiés, bloquant ainsi en partie la circulation tout au long de la journée. «On bloque l’usine pour défendre nos emplois», a déclaré à l’AFP Franck Jurek, secrétaire adjoint du comité d’entreprise. «On fait brûler des pneus, c’est symbolique», a-t-il indiqué, précisant que les pneus utilisés étaient des pneus usagés livrés par un agriculteur.

Le tribunal de grande instance de Nanterre, saisi en référé par le comité central d’entreprise (CCE) de Goodyear, a examiné lundi la validité du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui prévoit la fermeture de l’usine, annoncée le 31 janvier par la direction de Goodyear France. Celle-ci avait indiqué le 28 mai ne pas avoir trouvé de repreneur pour le site.

Une quarantaine de salariés de Goodyear se sont rendus en car à Nanterre pour assister à l’audience du TGI qui a mis sa décision en délibéré au 20 juin. «Pour nous, que la décision soit rendue le 20, le 18 ou le 17, peu importe. Ce qui compte c’est qu’ils soient déboutés», a commenté Mickaël Mallet, élu CGT, interrogé par l’AFP. Les salariés reprendront le travail mardi à 6 heures, a-t-il précisé. «La procédure est complètement illégale et entachée d’irrégularités», a assuré de son côté à l’AFP Mickaël Wamen, élu CGT, soulignant «les résultats exceptionnels de Goodyear au premier trimestre». «Quand on fait des bénéfices comme ça, il n’y a pas de raison de fermer une usine.»

Un bras de fer oppose depuis 2007 la direction de Goodyear et les syndicats de l’usine d’Amiens-Nord. La justice a déjà à deux reprises, en 2008 et 2010, empêché la mise en œuvre de plans sociaux, prévoyant respectivement 402 et 817 suppressions d’emploi sur le site d’Amiens-Nord.
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Re: Goodyear en lutte

Messagede Béatrice » 03 Juin 2013, 21:16

Mise en délibéré de la décision de justice concernant la validité du PSE ( plan de sauvegarde de l'emploi ) concernant le site Goodyear d'Amiens-Nord le 20 juin prochain.

Goodyear : décision du tribunal attendue le 20 juin

La décision du tribunal de Nanterre concernant la validité du plan de sauvegarde de l'emploi sur le site Goodyear d'Amiens-Nord, dont la fermeture a été décidée fin janvier, a été mise en délibéré au 20 juin.
Des salariés du site Goodyear d'Amiens-Nord ont fait le déplacement à Nanterre pour assister à l'audience du tribunal de grande instance, lundi 3 juin 2013.

Les salariés de l'usine Goodyear attendaient la décision du tribunal de pied ferme. Une partie d'entre eux s'était donnée rendez-vous à l'aube, devant l'usine d'Amiens-Nord pour en bloquer l'accès. Certains ont même fait le déplacement à Nanterre pour assister à l'audience du tribunal de grande instance portant sur la validité du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), qui prévoit la fermeture du site employant 1.173 salariés. Une décision mise en délibéré au 20 juin, a annoncé le tribunal. Ce dernier, saisi par le comité central d'entreprise (CCE) de Goodyear, a refusé la demande de renvoi formulée par son avocat, Me Fiodor Rilov.

Au cours de l'audience, ce dernier a expliqué que le CCE n'avait pas reçu d'informations "précises, loyales et complètes" pour rendre un avis sur le projet de restructuration. A ce titre, Me Rilov a demandé des "explications sur la restructuration, son objet et ce que l'activité restructurée va devenir". "Cette information loyale, c'est ce que nous cherchons à faire depuis le début", a rétorqué l’avocat de Goodyear, qui a réaffirmé les difficultés d'un groupe confronté à un "endettement considérable".

Les conditions posées par Goodyear "trop exigeantes"

Plus tôt dans la matinée, le ministre du Redressement productif avait jugé sur BFMTV/RMC prudent, faute de repreneurs, de "se préparer dès maintenant au reclassement des salariés". La direction de Goodyear avait annoncé le 28 mai ne pas avoir trouvé de repreneur pour le site d'Amiens-Nord. "Nous avons eu quatre (repreneurs) qui sont repartis" parce que "les conditions strictes faites par Goodyear étaient trop exigeantes", a expliqué Arnaud Montebourg. Dans ces conditions, le ministre a demandé au fabricant de pneus "de nous aider à assouplir les conditions dans lesquelles il est prêt à organiser la reprise, ça suppose quand un repreneur se présente, qu'on donne la possibilité d'utiliser le réseau de distribution".


http://www.metronews.fr/info/goodyear-d ... pGWfiMlyc/
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Re: Goodyear en lutte

Messagede Béatrice » 21 Juin 2013, 17:40

La demande de suspension du «plan de sauvegarde de l'emploi» a été rejetée. La CGT prévoit de faire appel.

La justice ouvre la voie à la fermeture de Goodyear-Amiens

La demande de suspension du «plan de sauvegarde de l'emploi» a été rejetée. La CGT prévoit de faire appel.

Le juge des référés de Nanterre (Hauts-de-Seine) a rejeté jeudi la demande de suspension du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de l’usine d’Amiens-Nord vouée à la fermeture et qui compte 1 173 salariés. Il constate «l’absence de trouble manifestement illicite dans l’information et la consultation du comité central d’entreprise (CCE) sur le projet de fermeture de l’établissement d’Amiens-Nord», dans une décision dont l’AFP a obtenu copie.

Le CCE de Goodyear et le syndicat CGT de l’usine d’Amiens-Nord avaient assigné l’entreprise de pneumatiques, contestant avoir reçu des informations «précises, loyales et complètes» pour pouvoir rendre un avis sur le projet de restructuration. Dans un communiqué, la société Goodyear a indiqué «prendre acte» de la décision de justice qui «confirme la régularité de la procédure d’information-consultation».

«Il est maintenant prioritaire de se focaliser (...) sur la finalisation du PSE et plus particulièrement sur la négociation des mesures d’accompagnement» qui «devront aller dans le sens des préoccupations légitimes des salariés et des pouvoirs publics», a ajouté l’entreprise. Un nouveau comité central d’entreprise doit se tenir le 25 juin prochain. Contacté par l’AFP, Mickaël Wamen, représentant CGT, a estimé que cette décision «ne change rien sur le fond de la stratégie mise en œuvre pour démolir le plan social de la direction».

Il a annoncé que le syndicat et son avocat allaient faire appel de la décision du tribunal de Nanterre, après avoir consulté les salariés du site d’Amiens-Nord. Quelque 250 d’entre eux se sont réunis en début d’après-midi sur le parking de l’usine, selon la préfecture. Le CCE de Goodyear avait d’ores et déjà annoncé, mercredi, avoir engagé une nouvelle procédure judiciaire visant à obtenir l’annulation du PSE.

Cette nouvelle action, également en référé, porte notamment sur «l’insuffisance en terme de contenu du PSE», selon l’avocat du CCE et de la CGT Fiodor Rilov. Une audience doit se tenir le 6 septembre au TGI de Nanterre. Mickaël Wamen a également rappelé la procédure de «class action» démarrée aux Etats-Unis et pour laquelle une date devrait être connue fin juin, ainsi que l’initiative de deux députés de la Somme pour lancer une enquête parlementaire sur la décision de Goodyear de fermer le site d’Amiens-Nord.

La direction de Goodyear France avait annoncé le 28 mai ne pas avoir trouvé de repreneur pour le site d’Amiens-Nord dont elle avait annoncé la fermeture le 31 janvier. Lors de l’audience du 3 juin dernier, Me Rilov avait fustigé la présence à Amiens-Nord de pneus «made by Titan», le groupe américain un temps évoqué comme candidat pour reprendre le site. Titan avait également été attaqué par Me Rilov, une assignation jugée irrecevable.

Un bras de fer oppose depuis 2007 la direction et les syndicats de l’usine. A deux reprises, en 2008 et 2010, la justice a empêché la mise en œuvre de plans sociaux, prévoyant respectivement 402 et 817 suppressions d’emploi sur le site d’Amiens-Nord.


http://www.liberation.fr/economie/2013/ ... ens_912490
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Re: Goodyear en lutte

Messagede Béatrice » 26 Juin 2013, 10:55

C'est aujourd'hui que les députés doivent voter ou non la création d'une commission d'enquête parlementaire qui se penchera sur le projet de fermeture de l'usine Goodyear
d'Amiens-Nord ( 1173 emplois sont menacés ! ).

Goodyear: une nouvelle réunion aujourd'hui

Dans le cadre de la procédure d'information et de consultation censée aboutir à la fermeture de l'usine de pneumatiques Goodyear d'Amiens-Nord (1 173 emplois menacés), le Comité central d'entreprise (CCE) de Goodyear se réunit aujourd'hui au siège du groupe, à Rueil-Malmaison.

Après avoir vu la justice lui donner raison jeudi contre la CGT et le CCE qui dénoncent le bien-fondé de cette procédure, la multinationale américaine estime qu'« il est maintenant prioritaire de se focaliser (...) sur la finalisation du projet de plan de sauvegarde de l'emploi et plus particulièrement sur la négociation des mesures d'accompagnement. » Ces éléments figurent à l'ordre du jour du CCE qui se tient donc ce matin dans les Hauts-de-Seine. Des éléments dont la CGT Goodyear et la majorité des élus du CCE ne veulent pas entendre parler.

Jeudi, devant les salariés de l'usine amiénoise, l'avocat de la CGT et du CCE Fiodor Rilov avait affirmé que tant que la procédure d'expertise demandée par le Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) durerait, elle ferait obstacle au processus de fermeture. Par ailleurs, c'est demain que les députés doivent voter ou non la création d'une commission d'enquête parlementaire qui se penchera sur le projet de fermeture de l'usine Goodyear.


http://www.courrier-picard.fr/region/go ... xtor=RSS-2
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