[Freescale (ex Motorola)] Lutte contre les licenciements

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

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Messagede Nico37 » 10 Mar 2010, 20:06

FREESCALE : une attitude inadmissible

Les responsabilités de Freescale :

La direction de Freescale, inféodée aux fonds d’investissement qui possèdent l’entreprise depuis 2006, conduit l’usine de Toulouse à la fermeture.
Ce massacre industriel va se solder par 821 licenciements d’ici fin 2011.
Cette entreprise a réalisé 40 millions d’euros de bénéfices en 2009, malgré la crise.
La caisse de Freescale monde est bien remplie avec 1,36 milliards de dollars.
Elle recrute des intérimaires pour faire des stocks, elle annonce des heures supplémentaires le lundi de Pâques et envisage la possibilité d’autres heures supplémentaires pour fermer l’usine le plus tôt possible.

Cette direction refuse d’assumer la responsabilité sociale de ses décisions qui ne sont pas justifiées. Les licenciements de 236 salariés en novembre 2009 et de 821 salariés en 2011 sont uniquement liés à des choix stratégiques pour augmenter les bénéfices déjà conséquents de Freescale.

Freescale ne propose aucun reclassement sérieux, Freescale fait du vent en promettant un CDI pour tous les licenciés. Les chiffres du chômage, en augmentation et d’un million de chômeurs en fin de droit en 2010, démontrent l’inconsistance de ses promesses. Ce plan de licenciement n’apporte aucune solution sérieuse pour les personnes menacées de licenciement. Malgré cela, la direction tente un passage en force et refuse toujours toute négociation.

La répression envers les salariés qui se défendent :

· Dès la fin du mouvement de grève de 5 semaines en septembre/octobre 2009, la direction a fait pleuvoir les lettres d’avertissement.
· Un gréviste a été licencié pour faute lourde (non démontrée). Ce licenciement a fait l’objet d’une transaction.
· Un délégué syndical a été placé en mise à pied conservatoire et placé sous le coup d’une procédure de licenciement pour des motifs inconsistants.
L’inspection du travail a rejeté la demande de licenciement.
· Un autre délégué syndical a fait l’objet d’une demande de licenciement dans le cadre d’un PSE qui ne le concernait pas, pour supprimer toute représentation CGT, CFDT au CE et liquider le dernier élu cadre de la CGT. Là aussi il y a eu rejet de l’inspection du travail.
· Ce même délégué fait l’objet d’une nouvelle tentative de licenciement économique. Cela malgré le refus précédent de l’inspection du travail.
· Une salariée, impliquée dans la lutte, est mise à pied et licenciée pour des motifs insignifiants. Sa demande de transaction pour au moins conserver le bénéfice des indemnités de départ dues dans le cadre du PSE reste à ce jour lettre morte.

Les comportements et choix de l’entreprise sont inacceptables. Freescale malgré ses beaux discours d’éthique, de responsabilité et de respectabilité a des pratiques de patron voyou. Freescale sacrifie nos vies, notre santé, pour tenir ses objectifs de suppression d’emploi pour faire toujours plus de bénéfice. C’est la lutte de l’humain contre les profits à 2 chiffres.

NON A LA REPRESSION , NON AUX LICENCIEMENTS !

Rassemblement le 19 mars devant le TGI de Toulouse à 9h00.
Tous ensemble !
Pour se défendre contre nos directions et en solidarité avec les salariés de Freescale
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Re: [Freescale (ex Motorola)] Lutte contre les licenciements

Messagede Nico37 » 16 Mar 2010, 23:43

Nous appelons à un rassemblement:
VENDREDI 19 MARS 2010 A 9H DEVANT LE TGI DE TOULOUSE
en solidarité avec les freescales, contre les choix et méthodes de toutes nos directions.


Bonjour,
Nous proposons de noyer les boites mél des dirigeants de freescale avec des messages de soutien.
Merci de faire circuler ce mél autour de vous et d'envoyer cette motion aux 3 adresses mél suivante:

Le PDG, Denis Blanc : denis.blanc@freescale.com
Le DRH, Patrick Roux : patrick.roux@freescale.com
Le PDG Corpo US , Rich Beyer : rich.beyer@freescale.com

Motion de soutien aux Freescale

Ces dernières années vous avez réalisé des profits colossaux.
Après quatre plans de licenciements qui mettent en grande difficulté des centaines de familles vous n’hésitez pas à accroître de manière démesurée les pressions par différents moyens sur tous les salariés.

Cela démontre très simplement, que vous avez besoin de produire alors que dans le même temps vous continuez les licenciements. Cette situation aberrante est provoquée délibérément dans le but de réaliser d’ultimes profits pour l’unique bienfait de vos actionnaires majoritaires et autres fonds d’investissements.

Afin de répondre à de tels objectifs financiers vous n’hésitez pas à mettre en danger la santé des salariés qui ont construit la renommée de l’entreprise.

Nous condamnons fermement cette attitude destructrice.
A ce titre nous demandons que :

· Vous cessiez les menaces et les licenciements pour maintenir la peur, les pressions sur les salariés
· Vous répondiez aux exigences des salariés
· Vous versiez aux salariés les bénéfices dégagés par leur travail, au lieu de les utiliser dans le seul intérêt des actionnaires.

A adresser aux dirigeants de Freescale
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Messagede Nico37 » 18 Mar 2010, 20:16

COMMUNIQUE DE PRESSE de l’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC FREESCALE

Toulouse, le 17 mars 2010


L’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC de Freescale appelle les salariés, les retraités, les demandeurs d’emploi à se rassembler devant le Tribunal de Grande Instance, Place Lafourcade (Saint Michel) à Toulouse, le vendredi 19 mars à 9 heures pour appuyer l’action qu’elle a entrepris en référé pour demander la suspension du PSE concernant 821 suppressions d’emplois et la fermeture de l’usine de production de puces électroniques de Toulouse.
Nous rappelons que la direction a annoncé cette fermeture le 22 avril 2009 et que les licenciements pourront avoir lieu à partir du 2 mai 2011. L’intersyndicale dénonce les objectifs purement financiers de ces licenciements qui n’ont aucune justification économique. Pour preuve, dès le lendemain de la validation du PSE par les syndicats FO et CGC, la direction a entamé une montée en cadence de la production qui se traduit par l’embauche d’une centaine d’intérimaires. Cette volonté de la direction de faire tourner l’outil de production à plein régime s’accompagne d’un retour aux pressions, et aux menaces contre les salariés. Le point d’orgue de cette reprise en main musclée a été le licenciement pour l’exemple d’une salariée qui a joué un rôle important dans les cinq semaines de grève et les nombreux débrayages qui ont suivi.
Pour parachever sa tentative de faire rentrer tout le monde dans le rang, la direction vient de relancer les 2 procédures de licenciement (refusées une première fois par l’inspection du travail) contre les 2 seuls représentants du personnel de l’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC élus au Comité d’Etablissement.

NON A LA REPRESSION.
NON AUX SANCTIONS.
NON AUX LICENCIEMENTS.
NON A CE PSE AUX MESURES SOCIALES INSUFFISANTES ET DISCRIMINATOIRES.
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Messagede Nico37 » 25 Mar 2010, 20:21

Le PSE a été suspendu ce jeudi. Le procès sur le fond a été reporté à jeudi prochain, 1er avril, alors que le patron avait tenté de le maintenir au mardi 23 (donc avant que le jugement de référé sur la suspension ne soit rendu !).

Après avoir été 70 lors de l'audience en référé vendredi 19, nous étions une trentaine mardi 23 au TGI pour demander le report du jugement (rameutée au dernier moment et donc... détournée de la manifestation toulousaine). On rappelle que traditionnellement les procès sur le fond n'ont pas lieu durant le délibéré d'un référé. Mais notre patron se pensait au dessus des lois et usages jurdiciaires : le staff de Freescale Toulouse est même venu mardi pour soutenir la demande de maintien de l'avocat (qui était pourtant à l'origine du report de l'audience en référé !).

Donc deux échecs judiciaires pour le patron, qui font du bien au moral. On se prépare à amener du monde au tribunal jeudi prochain, et on est renforcé dans notre détermination par l'exemple des Philips qui ont déjà obtenu un bonus de 20 000 €..

Sinon on nage en plein paradoxe : la boite va fermer mais le patron, pour sortir une production accrue, a recruté 120 intérimaires, à qui les futurs licenciés doivent apprendre le boulot !
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Messagede Nico37 » 30 Mar 2010, 22:18

RECOURS JURIDIQUE CONTRE LE PSE LES ENJEUX DE LA PROCEDURE

Le 25 mars, le juge des référés nous a donné raison.
Il a ordonné la suspension du PSE
La deuxième étape le 1er avril sera le jugement sur le fond qui décidera si ce PSE est applicable ou hors la loi.
Personne ne peut accepter un PSE inférieur à la loi.
Si le juge du fond casse le PSE, la direction sera contrainte de négocier un nouveau PSE en prenant en compte les motifs retenus par le juge.
Nous avons mandaté notre avocat pour que sa plaidoirie ne poursuive qu’un seul but : améliorer concrètement les conditions de départs décrites par le PSE et ne pas faire un procès « politique » ne débouchant que sur une victoire morale.

Voici les points que notre avocat a plaidés :
- « L’insuffisance des mesures ».
le contenu social du PSE n’est pas à la hauteur des moyens financiers du groupe Freescale.
- « Un PSE discriminatoire et violant le principe d’égalité de traitement ».
Le mode de calcul des indemnités est discriminatoire pour les non cadres, qui doivent bénéficier du même mode de calcul que les cadres, comme le veut la loi. Arrêt de la Cour de cassation du 1er juillet 2009.
Le montant des indemnités qui est décroissant en fonction de la date de départ constitue une discrimination pour tous les salariés qui auront le plus de difficulté à retrouver un emploi (nous ne sommes pas tous des jeunes diplômés). Ceux qui partiront les derniers, avec le moins de chances de retrouver un emploi, toucheront les indemnités les plus faibles.
- « L’insuffisance notoire des mesures de reclassement prévues dans le PSE ».
Aucun non cadre ne s’est vu proposer de reclassement interne au sein de la société, et pour cause…
Le délai de plus d’un an qui nous sépare de la fermeture ne permet pas de connaître les postes de reclassement disponibles au moment de la fermeture.
donc en l’état les salariés ne sont à aucun moment en mesure de savoir s’il existera une alternative au départ, au moyen d’un reclassement interne ou chez un éventuel repreneur.
Le PSE est suspendu dans l’attente de la décision du juge de fond.

Inutile de rappeler l’importance d’être présent le 1er avril à 13h30 heures devant le TGI, place Lafourcade (Saint Michel).

Nous organisons un départ collectif sur le petit parking devant l’usine à 12 heures 45 pour un départ en voiture ou en métro.

Venez nombreux au tribunal jeudi 1er avril à 13h30 heures Pour la défense de vos intérêts

Manifestons notre volonté de voir ce PSE annulé pour que la direction doive le revoir à la hausse.
Nous avons tous à y gagner.

Un appel à débrayer sera lancé à cette occasion.

L’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC 27 mars 2010
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Re: [Freescale (ex Motorola)] Lutte contre les licenciements

Messagede Nico37 » 05 Avr 2010, 10:44

Le plan social Freescale sera-t-il annulé ?
Vendredi 2 avril 2010


Après la suspension du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prononcé jeudi 25 mars par le juge des référés, les salariés de Freescale sont venus en nombre hier après-midi pour demander l’annulation pure et simple de ce plan social devant le tribunal correctionnel.

Face à une salle d’audience trop petite pour accueillir les quelque 150 personnes venus assister aux débats, Me Jean-Marc Denjean, avocat de l’intersyndicale CGT, CFDT, CFTC, s’est appuyé sur le jugement du tribunal des référés pour critiquer la validité de l’accord de méthode qui a présidé à l’élaboration du plan social.

Pour l’avocat des salariés, le plan social proposé aux 800 salariés menacés de perdre leur emploi fin 2011 ne peut se justifier en l’état. Me Denjean dénonce, en effet, « l’absence totale de mesures reclassement interne proposées aux ouvriers et techniciens qui constituent 80 % des salariés concernés. » Il juge également les primes de départs dégressives attribuées aux salariés pour quitter rapidement l’entreprise discriminatoires vis-à-vis des plus démunis qui seront les derniers à quitter leur emploi.

Face à ces accusations, Me Thierry Viala a souligné le caractère exemplaire du plan social négocié deux ans avant la fermeture programmée du site. Pour le conseil de la direction de Freescale la procédure, ne saurait d’ailleurs être entachée d’illégalité puisqu’elle a été entièrement visée par l’inspection du travail. Le jugement sera rendu le 13 avril.

Le Dépêche 02/04/2010
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Re: [Freescale (ex Motorola)] Lutte contre les licenciements

Messagede Nico37 » 14 Avr 2010, 18:24

Dernières nouvelles de Freescale : le jugement sur le PSE a été rendu ce mardi 13 avril :

- le juge demande la suppression de la dégressivité des indemnités en fonction de la date de départ (le PSE prévoyait 40 000 € pour départ en 2010 puis 25 000 € début 2011et seulement 15 000 € pour un départ à la fin du PSE).
- par contre il valide le reste du PSE, en particulier il justifie un traitement différent pour les indemnités cadres et non-cadres (contre la jurisprudence actuelle).

Il coupe en fait la poire en deux : le patron, du coup, dit qu'il a gagné, puisque son PSE est validé mis à part un article ! Mais l'intersyndicale "des "minoritaires" CGT-CFDT-CFTC peut aussi le dire, puisqu'en fait beaucoup vont y gagner entre 15 000 et 25 000 €.

Le patron doit maintenant convoquer un CCE pour modifier le PSE. Nous ne savons pas encore s'il va finasser ou tout simplement donner à tous les 40 000 € d'indemnité "de type 3". En tout cas il n'a plus de prétexte pour bloquer les formations prévues, ni les "suspensions de contrats" pour ceux qui veulent essayer un autre job (il avait fait un chantage au juge là-dessus).

L'intersyndicale envisage de faire appel du jugement ( en particulier sur la discrimination cadres-non-cadres), mais cette première phase judiciaire a quand tourné à l'avantage des travailleurs...

La lutte continue...
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Re: [Freescale (ex Motorola)] Lutte contre les licenciements

Messagede Nico37 » 16 Avr 2010, 21:13

CE QUE NOUS AVONS GAGNÉ

A deux reprises un tribunal a donné raison aux salariés qui se sont opposés au PSE que la direction de Freescale tente de nous imposer avec le concours de ses syndicats maison.
Nous sommes satisfaits de ce premier résultat.
Comment une direction a-t-elle pu passer le filtre "syndical majoritaire sensé défendre nos intérêts" en réussissant à imposer un PSE jugé discriminatoire et inégalitaire à deux reprises par la justice ?
Pourquoi a-t-il fallu la lutte des salariés et de leur intersyndicale CGT-CFTC-CFDT pour réussir à rétablir le cours des choses et imposer nos revendications ?
Pourquoi a-t-il fallu affronter une contre-offensive de ces "syndicats maison" qui ont organisé une pétition de soutien au PSE de la direction qu'ils avaient pourtant jugé défavorable. Comment être défavorable en CCE le 12 février et favorable dans une pétition le 06 avril au même PSE ?
Ils ont feint de défendre les intérêts collectifs en montant une catégorie contre une autre pour mieux diviser et affaiblir tous les salariés. La pétition illustre cette trahison et le plus grave c'est qu'ils ont trompé les "400" pétitionnaires et ainsi se sont définitivement discrédités aux yeux de tous les salariés de Freescale.

Ces décisions des tribunaux sont une étape importante pour la suite de notre lutte. En sachant que ce n'est pas fini, beaucoup reste à faire.


Ce que nous avons obtenu et qui est d'importance :

Nous allons tous avoir une indemnité fixe identique, que nous partions tout de suite ou à la notification des licenciements, à la fin de l’activité.
Cela concerne les 821 salariés de la production. Cette indemnité fixe doit être de 40 000 €, c’est un minimum.
C’est un changement considérable qui va nous donner la possibilité de modifier nos choix pour les 2 années à venir :
Nos choix de formations, particulièrement pour les plus jeunes d'entre nous
Nos annuités retraite, avoir 2, 3, 4 trimestres de cotisations retraites supplémentaires ce n’est pas rien.
Etc
Oui, c'est grâce à notre lutte et ces résultats en sont la démonstration.
Nous avons toujours défendu les intérêts de tous et avons abouti à l’amélioration de notre situation à plusieurs reprises durant la grève et devant les tribunaux.

Nous allons poursuivre cette voie qui est la seule pour défendre les intérêts de tous pour le présent et l’avenir !

Dans les jours à venir nous organiserons une AG pour vous rendre compte en détail de la situation, pour en discuter et prendre collectivement les décisions nécessaires pour la suite.

L’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT Freescale
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Re: [Freescale (ex Motorola)] Lutte contre les licenciements

Messagede Nico37 » 24 Avr 2010, 21:41

Freescale : 400 salariés signent une pétition

La majorité silencieuse commence à hausser le ton chez Freescale. En seulement deux jours, 400 salariés sur les 831 concernés par l'arrêt de l'activité de production fin 2011 ont signé une pétition contre l'arrêt du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Saisi par l'intersyndicale minoritaire (CGT, CFDT, CFTC) le juge des référés avait en effet suspendu le plan. Le Tribunal de Grande Instance de Toulouse a finalement validé la semaine dernière la quasi-intégralité du PSE sauf une clause sur les indemnités de départ dégressives notamment pour les seniors et personnes handicapées. La direction doit réécrire cette clause et la soumettre pour avis au comité d'entreprise dans les prochains jours. « Cette action en justice n'a eu qu'un effet : mettre en danger une cinquantaine de salariés qui ont soit retrouvé un emploi en CDI soit qui allaient entrer en formation. Ce sont eux qui ont spontanément lancé la pétition » explique Jean-Marc Ferrand, déléguéCFE -CGC de l'intersyndicale majoritaire. Les salariés qui ont retrouvé un emploi ailleurs sont pris entre le marteau et l'enclume. Michel*, agent de maintenance âgé de 48 ans est dans cette situation : « Mon nouveau job en CDI est payé 600 € de moins que mon emploi chez Freescale où j'avais 25 ans d'ancienneté. Si la prime de 40 000 € est remise en cause, tous mes efforts s'effondrent. Cette somme était censée compenser ma baisse de revenus pendant cinq ans » explique-t-il. Même son de cloche chez Christophe Mailhé, quinze ans d'ancienneté lui aussi dans la maintenance. « Moi aussi je perds 600 euros par mois depuis que j'ai commencé dans mon nouvel emploi au début de l'année. Si on m'enlève les indemnités je ne passe plus. J'ai une famille à nourrir ! » s'alarme-t-il.

Le casse tête des salariés
Gérard*, 46 ans a lui aussi trouvé un emploi. «Quand le plan a été suspendu à cause de l'action en justice, soit je rejoignais mon nouveau poste en démissionnant et je n'avais aucune indemnité soit je renonçais à ce reclassement » raconte l'ex-Freescale. Son patron a accepté de retarder jusqu'en mai l'embauche mais tous ne sont pas aussi compréhensifs. « Un de nos salariés a trouvé un emploi mais ne peut toujours pas le rejoindre car rien n'est figé. Son patron qui a embauché un intérimaire en attendant ne peut plus attendre et risque de recruter l'intérimaire ! Les minoritaires mettent l'emploi en danger » regrette Pascal Canizares (Unsa majoritaire) qui rappelle que l'indemnité de départ moyenne est de 70000 €.

*Les prénoms ont été changés


Indemnités de départ : les Freescale s'appuient sur la décision du tribunal

Toulouse/Ce jeudi, l'Intersyndicale Freescale avait ressorti la tente PC militaire, les nappes jaunes provençales et la banderole « Freescale pas mort » devant son siège toulousain, avenue. Eisenhower. Cela fait pile un an, que la direction de Freescale a rendu publique l'annonce du licenciement de 236 salariés de la téléphonie mobile et de 821 salariés de la production, suivie d'un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prélude à la fermeture en 2 011 de l'atelier de fabrication. Saisi par l'Intersyndicale CGT-CFDT-CFTC, le TGI de Toulouse a jugé le 13 avril dernier « discriminatoire et réputée non écrite la clause

[…] fixant un régime dégressif selon la date de départ pour les indemnités spécifiques ».
REVERS POUR LA DIRECTION
Hier, l'Intersyndicale s'est félicitée de ce revers pour la direction et a réclamé la prise en compte de nouvelles propositions portant sur ces indemnités de départ lors du prochain comité central d'entreprise (CCE), prévu le 29 avril. Les porte-parole de l'Intersyndicale ont demandé hier « une indemnité plancher minimum de 90 000 € pour tous les salariés de la production, jusqu'à la date définitive de départ ». Actuellement, « les gens partent avec 40 000 € de prime fixe s'ils quittent l'entreprise cette année. L'indemnité devient dégressive s'ils reportent leur départ à mai 2011, elle tombe alors à 25 000 €» ont indiqué ces mêmes porte- parole. La direction de Freescale a confirmé de son côté que les points litigieux soulevés par le tribunal sur les indemnités de départ seront réexaminés lors du prochain CEE, sans en dire plus sur le contenu des propositions qui y seront apportées. L'alliance FO-CGC-UNSA, majoritaire dans l'entreprise, ne s'est pas associée à l'action judiciaire de l'Intersyndicale CGT-CFDT-CFTC, alias « les Frescales », qui est majoritaire dans le secteur de la production, directement condamné par ces départs.

Une fin programmée
Rappelons que 1 600 personnes étaient employées début 2009 sur le site toulousain de Freescale. A terme il ne restera qu'un peu moins de 500 personnes sur place 2011.

250 personnes qui travaillaient dans le secteur de la téléphonie mobile (puces) ont déjà quitté l'entreprise.
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Re: [Freescale (ex Motorola)] Lutte contre les licenciements

Messagede Nico37 » 07 Mai 2010, 18:50

COMUNIQUE DE PRESSE FREESCALEsuite aux CCE et CE du 7 mai 2010

Freescale : patron et syndicats voyou !

La direction de freescale refuse d’appliquer la décision du TGI avec la complicité de FO et de la CGC. En effet Freescale a réécrit l’article du PSE réputé discriminatoire par le juge mais en laissant la même discrimination. Le juge dit que la prime de licenciement est discriminatoire pour tous les salariés car la prime est dégressive :
40 000 € en 2010, 25 000 € en 2011 et 15 000 € à la fin d’activité.
L’emballage change mais le résultat c’est la même chose :
40 000 € en 2010, 25 000 € en 2011 et 15 000 € à la fin d’activité.
Lors des CCE et CE d’aujourd’hui, FO et ses acolytes ont émis un avis favorable et défendu la position de la direction.
D’autre part le jugement renvoie les parties autour de la table pour rediscuter : la direction fidèle à sa position depuis l’annonce de nos licenciements refuse toute discussion et impose son diktat avec la complicité de FO, de la CGC et du gouvernement français.
Dans une interview au journal les Echos du 5 mai 2010, Rich Beyer le PDG de la multinationale freescale déclare au sujet de la fermeture de la fabrication à Toulouse : « …, le soutien du gouvernement français a été excellent. ». Dans cette même interview, Freescale se vante d’une bonne situation pour envisager leur entrée en bourse après avoir licencié 17 000 salariés dans le monde dont 1333 à Toulouse depuis 2007.

Les salariés en grève réunis en AG à l’issue du CCE ont décidé de poursuivre leurs actions.
Patron voyou ?
Oui car Freescale refuse d’appliquer la décision de justice, pratique la discrimination, réprime des salariés par des licenciements individuels illégaux, a embauché plus de 180 intérimaires pour fermer plus rapidement, licencie massivement dans une entreprise qui fait des millions de bénéfice et a plus d’un milliard de dollars en caisse,…
L’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC, le 07/05/10.
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Re: [Freescale (ex Motorola)] Lutte contre les licenciements

Messagede Nico37 » 11 Mai 2010, 19:23

Freescale : le patron s’asseoit sur le jugement qui l’oblige à modifier les indemnités de départ

Un jugement du 13 avril obligeait le patron de Freescale (821 licenciements prévus) à revoir la partie indemnitaire de son PSE : le juge considérait comme « discriminatoire » la dégressivité des indemnités en fonction du moment du départ.
Eh bien le patron, après deux séances de pseudo-négociation avec le syndicat FO, a obtenu l’avis positif de celui-ci pour maintenir les mêmes propositions d’indemnités (40 000 € pour un départ en 2010, 25 0000 € pour un départ début 2011 et 15000 € pour ceux qui resteront jusqu’à la fermeture de la production. L’intersyndicale CGT-CFDT-CFTC a bien sûr été mandatée par une AG pour contester devant le TGI cette mouture qui n’est nouvelle que dans son emballage (le patron prétendant indemniser la perte prématurée des avantages sociaux offerts par Freescale !)

Et dans le même temps la direction veut relancer à fond la production (proposition massive d’heures sup, 200 intérimaires dans l’usine, annonce d’une prime de rendement…) de cette usine !

Mais elle a bien du mal à motiver les travailleurs. Débrayages et AG continuent, malgré les premiers départs et les stages de formation.
A suivre…

COMMUNIQUE DE PRESSE FREESCALE suite aux CCE et CE du 7 mai 2010

Freescale : patron et syndicats voyou ! Vendredi 7 mai 2010 18:25

La direction de Freescale refuse d’appliquer la décision du TGI avec la complicité de FO et de la CGC. En effet Freescale a réécrit l’article du PSE réputé discriminatoire par le juge mais en laissant la même discrimination. Le juge dit que la prime de licenciement est discriminatoire pour tous les salariés car la prime est dégressive :
40 000 € en 2010, 25 000 € en 2011 et 15 000 € à la fin d’activité.
L’emballage change mais le résultat c’est la même chose :
40 000 € en 2010, 25 000 € en 2011 et 15 000 € à la fin d’activité.
Lors des CCE et CE d’aujourd’hui, FO et ses acolytes ont émis un avis favorable et défendu la position de la direction.
D’autre part le jugement renvoie les parties autour de la table pour rediscuter : la direction fidèle à sa position depuis l’annonce de nos licenciements refuse toute discussion et impose son diktat avec la complicité de FO, de la CGC et du gouvernement français.
Dans une interview au journal les Echos du 5 mai 2010, Rich Beyer le PDG de la multinationale freescale déclare au sujet de la fermeture de la fabrication à Toulouse : « …, le soutien du gouvernement français a été excellent. ». Dans cette même interview, Freescale se vante d’une bonne situation pour envisager leur entrée en bourse après avoir licencié 17 000 salariés dans le monde dont 1333 à Toulouse depuis 2007.

Les salariés en grève réunis en AG à l’issue du CCE ont décidé de poursuivre leurs actions.
Patron voyou ?
Oui car Freescale refuse d’appliquer la décision de justice, pratique la discrimination, réprime des salariés par des licenciements individuels illégaux, a embauché plus de 180 intérimaires pour fermer plus rapidement, licencie massivement dans une entreprise qui fait des millions de bénéfice et a plus d’un milliard de dollars en caisse,…

L’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC, le 07/05/10.
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Re: [Freescale (ex Motorola)] Lutte contre les licenciements

Messagede Nico37 » 16 Mai 2010, 17:41

INTERVIEW RICH BEYER, PDG DE FREESCALE Les échos du 05/05/10

Le fabricant de semiconducteurs sort de plusieurs années de restructurations. Il devrait prochainement entrer en Bourse, explique son PDG aux Echos. Le 13ème fabricant mondial de semiconducteurs devrait prochainement entrer en Bourse. Ex-division semiconducteurs de Motorola, Freescale a été rachetée en 2006 par un consortium mené par le fond Blackstone, pour un montant record de 17,6 milliards de dollars. Ont suivi des années de restructuration -17.000 licenciements au total -y compris en France, où le groupe fermera d’ici 2011 son usine de Toulouse qui emploie 827 personnes. La semaine dernière, Freescale a publié un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 22%, à 1 milliard de dollars, et a réduit ses pertes opérationnelles à 61 millions de dollars, contre 251 un an plus tôt.

On évoque actuellement la possibilité d’une entrée en bourse de Freescale. Confirmez-vous ?

Nous verrons le timing, mais ce serait dans la logique des choses. Notre conseil d’administration va se réunir pour en discuter. Ce qui est sûr, c’est que cette introduction serait un signal fort en direction du marché, qui marque notre retour aux affaires.

Freescale a vécu de lourdes années de restructuration. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Nous avons en effet fait face à d’importantes difficultés ces derniers temps. Il y avait, dans le milieu des semiconducteurs, des incertitudes sur nos capacités à rebondir, et il est vrai que le déclin de nos ventes pouvait conduire à une crise majeure. Aujourd’hui, nous redressons la barre. Nos résultats trimestriels le montrent. Notre business a commencé à redémarrer au troisième trimestre 2009, avec une reprise dans notamment l’automobile, qui pèse pour 35% de nos revenus. Au quatrième trimestre, le secteur industriel a également redémarré, et la bonne nouvelle, c’est que l’activité communication tend également à rebondir, avec des équipementiers comme Cisco, Alcatel qui investissent de nouveau. Nous sommes sortis de la récession.

Comment expliquez-vous cette reprise ?

C’est d’abord l’ensemble du marché qui redémarre très vigoureusement, bien davantage que prévu. Les pays émergents, comme la Chine, l’Inde, ou le Brésil tirent clairement le mouvement, mais le rebond est également visible aux Etats-Unis, voire en Europe. Cette reprise est selon moi une forme de rattrapage. Durant la crise, les consommateurs ont été très conservateurs sur leurs dépenses, s’inquiétant du chômage, de leur logement, et réduisant drastiquement leurs achats. Le mouvement a peut-être été trop fort, et maintenant, les gens rattrapent leurs achats. Les programmes publics de soutien, comme la prime à la casse dans l’automobile, ont également eu un effet décisif.

Et concernant Freescale ?

Nous avons su nous redresser grâce à un strict contrôle des dépenses, en restructurant notre activité, coupant les recrutements, et réduisant les frais fixes. Egalement, nous nous sommes attelés à notre problème de dette. Nous avons emprunté de l’argent à de meilleurs taux pour rembourser les échéances. Cela nous a permis de réduire notre dette de 10 à 8 milliards de dollars, et de repousser nos échéances de remboursement à la fin de cette décennie, plutôt que 2014. Et dans le même temps, nous avons maintenu nos dépenses de marketing et de recherche et développement, ce qui nous a permis de nous renouer avec les ventes.

Avez-vous fait évoluer votre modèle de fabrication ? Actuellement, nous nous concentrons sur les technologies plus accessibles, comme celles basées sur du 8 pouces de diamètres de plaques de silicium. Nous nous situons entre les fabricants fabless [sans usines, NDLR] et ceux qui intègrent toute la chaîne. Ainsi, 70% de notre production se fait en interne, le reste étant sous-traité.

Vous avez décidé de fermer le site de Toulouse en 2011. Pourquoi cette décision ?

La fermeture de Toulouse est une décision économique. Nous développons là-bas des puces sur des tranches de silicium de 6 pouces de diamètre, soit de vieilles technologies. On a retardé au maximum l’échéance, mais l’usine était obsolète. Il ne s’agit pas de délocalisation, de fermer pour ouvrir ailleurs, mais d’une problématique d’innovation. D’ailleurs, si je regarde les indicateurs de productivité, celle du site Français est tout à fait comparable à celle de nos sites japonais ou américains. De même, le soutien du gouvernement français a été excellent.
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Re: [Freescale (ex Motorola)] Lutte contre les licenciements

Messagede Nico37 » 02 Oct 2010, 13:42

APPEL A LA GREVE samedi 2 octobre 2010 POUR DEFENDRE NOS RETRAITES
L’intersyndicale lance un appel à la grève qui couvre la période du vendredi 1 octobre à 20h40 jusqu’au dimanche 3 octobre à 7h20.
MANIFESTATION A TOULOUSE
Rendez-vous pour les Freescale : 10h00 place Saint-Cyprien (devant le musée des abattoirs), sous la banderolle Freescale


Précipités vers la sortie ? Par CGT FSL Toulouse, mercredi 29 septembre 2010 à 19:19

Pas de réunion d’information par les chefs d’équipe suite au dernier CE. Pourtant la direction s’est clairement positionnée (voir compte rendu CE sur les panneaux de vos syndicats). A quoi joue la direction ?

Après plus de 6 mois de glissement pour la date de fermeture de Toulouse-Fab, initialement prévue à partir de mai 2011 et, maintenant que les sorties du FAB arrivent bon an mal an à se faire à coup d’embauche d’intérimaires, voilà que le Staff Toulousain semble décidé à ne plus laisser d’autres glissements s’installer et à nous précipiter vers la sortie fin 2011.

Ce glissement, lié d’une part à la reprise d’activité du secteur automobile et à la pénurie de semiconducteurs, d’autre part à la baisse de productivité de Toulouse Fab et au retard pris par les américains sur la qualification des technologies à transférer, semblait pourtant arranger quelques hauts managers qui au travers de leurs commentaires nous disaient que, quelques mois de plus d’activité seraient toujours bons à prendre. Ce discours va donc peut être changer dans les jours à venir pour laisser place au rituel chantage à l’emploi, qui comme vous vous en doutez, sera repris à l’unisson par le trio FO, CGC et UNSA.

Affaire de gros sous oblige ! Un soi disant repreneur serait prêt à s’installer dans les locaux, mais voudrait démarrer son activité début 2012, avec bien sûr, pour faire prendre la sauce, dans le panier de la mariée, quelques personnes de Toulouse Fab. Quel repreneur alors que la direction ne parle que de « discussions sérieuses » et invite les salariés à surtout chercher d’autres solutions à l’EPE.

Ne nous y laissons pas prendre. Freescale n’est pas une entreprise philanthropique. (Trois ans sans augmentation de salaire, pas de Bonus Plan pour TLS-Fab, des licenciements abusifs, 3 plans de licenciement depuis 2007, le chômage partiel… et les CRS) Derrière tout cela, il y a de quoi rendre encore plus juteuse, la fermeture de la FAB !

Mais les commandes sont bien là. Il y a aussi des stocks à faire que ce soit pour les produits que nous arrêterons comme pour ceux qui vont être transférés vers les US (ECQ100 oblige). On va donc nous demander de mettre les bouchées doubles ! Aujourd’hui 7000 plaquettes semaine ; le plus rapidement possible 9000 !

Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas accepter cette situation. L’hypothétique réindustrialisation partielle devrait profiter en priorité à tous ceux et celles qui n’auraient pas trouvé de travail à la fermeture et qui désireraient poursuivre une activité salariale et non pas profiter à la direction et à ses quelques nervis, pour service rendu.

Nous devons profiter de la manifestation de samedi prochain 2 octobre pour montrer que les employés du FAB sont bien là et qu’il faudra compter sur leur détermination pour défendre leurs intérêts. Pour les employés non concernés par ce PSE, pour indiquer à la direction que nous ne nous laisserons plus « balader ».

L’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC, le 28 septembre 2010

A Freescale : FO / CGC / UNSA Silence radio sur les retraites !

Ne nous étonnons pas de « l’oubli », de la part de la coalition FO CGC & UNSA, d’appeler aux journées d’actions nationales sur les retraites ni même de leur l’omission de relayer la position de leurs centrales syndicales respectives, au travers des panneaux d’affichage !

Ce manque d’alignement sur les positions de leurs centrales syndicales, ne semble pas déranger la direction. Etrange ne trouvez-vous pas ? En d’autres temps la direction se serait fendue d’un discours à l’auditorium.

L’objectif de cette coalition est clair : la défense des intérêts de la direction et bien sûr au passage, de leurs intérêts personnels. Vous aurez le loisir de vérifier nos dires lors du reclassement, à la fermeture de Toulouse Fab ! Vous avez déjà pu le constater lors du licenciement de nos collègues de CPG qui on eu le tort de leur faire confiance et que la coalition a trahi, tout en abritant ses membres en dehors du périmètre des licenciements.

Le gouvernement feint d’ignorer les deux dernières démonstrations de forces de la part de bon nombre d’entre vous, mais soyez en certain, c’est la bonne solution pour faire plier le gouvernement et relancer la discussion sur le financement de nos retraites. Si le 23 septembre, alors même que beaucoup de cortèges n’avaient pas encore commencé, l’Élysée s’est vu contraint de minimiser l’ampleur du mouvement par une déclaration vaseuse… nous sommes sur le bon chemin !

La date de samedi 2 octobre a été retenue pour une nouvelle journée d’action Nationale.

Elle doit permettre à tous ceux qui n’ont pas pu participer aux précédentes manifestations de venir s’exprimer dans la rue afin que le gouvernement retire ce projet injuste et que s’installent de véritables négociations.

Pas de crainte à avoir de la part de vos responsables! Pas de crainte à avoir du mauvais temps !

Soyons nombreux dans la rue pour demander une retraite décente pour vous, vos parents, enfants, petits enfants…

L’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC, le 28 septembre 2010
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Re: [Freescale (ex Motorola)] Lutte contre les licenciements

Messagede bipbip » 20 Oct 2011, 16:18

infos, communiqué de presse intersyndical

COMMUNIQUE DE PRESSE INTERSYNDICALE CGT-CFTC

En réaction à notre demande d'annuler la fermeture du Fab Freescale Toulouse, la direction annonce lors d'un CCE extraordinaire ce matin 20 octobre 2011 :

«S’il n’y a pas de repreneur et compte-tenu des demandes d’inventaire des clients, les starts s’arrêteront en avril 2012 et donc les notifications auront lieu en juin 2012».

Voila la réponse à nos arguments clairs et factuels qui démontrent la viabilité de l’usine et l’absurdité industrielle et économique de cette fermeture.


L’intersyndicale CFTC-CGT, continuera à se battre contre la destruction de nos emplois et ses conséquences industrielles et humaines.

Ce plan de licenciement c’est la mise à la porte de 821 salariés directs, de centaines d’intérimaires et de 4 à 5 fois plus d’emplois induits. On oublie trop souvent les conséquences humaines (divorces, maladies, perte du logement principal…) qui s’ajoutent à la destruction du tissu industriel toulousain.


Toulouse le 20/10/2011
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Re: [Freescale (ex Motorola)] Lutte contre les licenciements

Messagede bipbip » 13 Aoû 2012, 15:39

A la rentrée c'est chomedu pour les Freescale

L’usine Freescale de Toulouse s’arrête sans bruit malgré 500 licenciements

Mercredi 8 août 2012, par lohann // Freescale .

L’usine de l’américain Freescale à Toulouse vient de s’arrêter définitivement au coeur de l’été, dans la plus grande discrétion malgré le licenciement annoncé de 500 personnes..

Au moment où PSA Peugeot Citroën ou le groupe Doux accapare l’attention sociale, l’arrêt de la production chez Freescale, quelques jours avant la date initialement prévue du 10 août, est passé quasiment inaperçu..

Cet arrêt ne surprend personne. Cela fait plus de trois ans que la direction du fabricant américain de semi-conducteurs Freescale (ex-Motorola) a annoncé, le 22 avril 2009, la fermeture de son atelier toulousain de fabrication de galettes de silicium et le licenciement des salariés, au nombre de 821 à l’époque..

Depuis, environ 300 salariés ont trouvé un nouvel emploi, selon la direction..

L’arrêt de l’activité ne laisse pas seulement pour seule perspective aux employés celle du plan de sauvegarde de l’emploi. En devançant la date du 10 août et en autorisant depuis mardi soir les salariés à rester chez eux, Freescale les dépossède de leurs derniers jours, d’une ultime manifestation de cohésion, après "trois années à attendre une date de licenciement qui ne vient pas", disent les délégués CGT Didier Zerbib et Eric Hirson..

Certains, en vacances, n’apprendront la nouvelle qu’à leur retour, disent-ils..

En 2009, Freescale, qui ne la jugeait plus rentable, se donnait jusqu’à fin 2011 pour fermer cette unité de fabrication de composants principalement destinés à l’industrie automobile. Freescale promettait alors d’offrir "un CDI pour chaque salarié licencié"..

Le géant américain maintient par ailleurs à Toulouse son activité de Recherche et développement, qui emploie environ 500 personnes..

Malgré la mobilisation du personnel dans les mois qui ont suivi l’annonce de fermeture, malgré les tentatives de la dernière chance menées par la CGT, l’arrêt de la production paraissait depuis des mois être devenu inéluctable..

L’arrivée d’un nouveau gouvernement avait suscité un ultime semblant d’espoir. Mais la mission confiée à un conseiller du ministre du Redressement productif pour essayer de maintenir l’activité s’était soldée par un échec mi-juillet..

A petits feux, la production a ralenti, jusqu’à cesser fin juillet..

"Il n’y avait plus rien à faire à l’usine, c’était humainement pénible", dit Serge Ramos, délégué FO..

Quatre cents lettres de licenciement devraient partir, comme prévu, le 10 août. Une centaine d’autres partiront plus tard pour le personnel chargé du démontage et les salariés protégés comme les représentants du personnel..

Il y a quelque temps déjà que la direction, les partenaires sociaux et les institutions concentrent leurs efforts sur le reclassement..

Les 300 reconversions revendiquées par la direction sont un résultat "médiocre", dit le cégétiste Didier Zerbib. Il promet une assignation aux prud’hommes à l’issue du congé de reclassement qui garantit aux salariés un revenu jusqu’à mai 2013 car, pour lui, le motif économique des licenciements ne tient pas..

Même annoncé, cet arrêt n’est pas un augure favorable dans une région qui, après s’être longtemps singularisée par son dynamisme grâce à l’aéronautique, est elle aussi rattrapée par la crise..

Toulouse vit dans l’angoisse d’une réorganisation annoncée le 5 juillet sans plus de précisions par Sanofi. Le groupe pharmaceutique, qui emploie environ 600 personnes à Toulouse, devrait détailler son plan en septembre..

C’est à ce moment-là aussi que le voyagiste Fram, dont le siège est à Toulouse, pourrait préciser ses projets de restructuration..

Toulouse était le dernier site de production de Freescale en Europe..

Libération - Le 8 Aout 2012.
http://www.collectifcontrelespatronsvoy ... article647
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