[Freescale (ex Motorola)] Lutte contre les licenciements

[Nico37]

Suite à L’AG qui a eu lieu jeudi au changement des équipes 1 et nuit, les salariés ont demandé de convoquer une Assemblée Générale de tous les salarié-e-s de l’entreprise et de tous les syndicats.

La CGT et la CFDT appellent tous les salarié-e-s de l’entreprise (cadres, techniciens et ouvriers) à une AG LUNDI 27 AVRIL 2009 A 14H30 à la cafétéria.

REUNION DE NEGOCIATION DU 24/04/09

Cette première réunion est plus une mise en place qu’une réelle négociation.
Quelques points importants y ont tout de même été abordés :

Calendrier :
Programmation de 8 premières réunions.
Une par semaine tous les jeudi à 9H00
(sauf la semaine de l’ascension où la réunion aura lieu le mercredi).

Annonce de la direction :
La direction travaille à un possible accord pour permettre des départs volontaires, avant la mise en application d’un nouvel accord de méthode, sans ouvrir un plan de licenciement (PSE).
On devrait en savoir plus à la prochaine réunion.
Pour la CGT, on ne pourra juger de la pertinence d’un accord que lorsque la direction nous en aura donné le contenu.
La direction souhaite que les syndicats limitent les communications avec les medias.
Pour la CGT, nous restons libres de communiquer ou pas, selon ce que nous jugeons utile pour défendre les salarié-e-s.

Proposition de la direction :
La direction acceptera quasiment toutes les demandes de congés sans solde (ou suspension du contrat de travail) pour les personnes qui ont un projet ailleurs. Cela concerne les salarié-e-s menacés de licenciement (production et CPG).
Pour la CGT, dans la mesure où cela satisfait les demandes de salarié-e-s qui ont la possibilité de partir travailler ailleurs mais qui ne veulent pas démissionner sans les indemnités qui vont être négociées, nous sommes d’accord avec cette mesure et prêts à signer un accord dans ce sens.

Mise en place d’un « point carrière » constitué d’un ou plusieurs cabinets de reclassement.
Nous ne comprenons pas bien la finalité de ce « point carrière », on attend des précisions.

Prorogation des mandats des syndicats pour avoir les mêmes personnes aux négociations jusqu’en 2011.
Pour la CGT, il n’est pas question d’enlever le droit de s’exprimer qu’ont les salarié-e-s.
En effet, cela signifie qu’il n’y aurait pas d’élections professionnelles, comme prévu en 2010.
Pour nous il est important que les salarié-e-s puissent au travers des élections professionnelles contrôler et sanctionner (si besoin) les syndicats qui ne les représenteraient et ne les défendraient pas correctement.
Pour la CGT, il n’est pas question de céder sur cette question de démocratie élémentaire.

Calendrier previsionnel des événements pour CPG et la prod :
Nous avons demandé à la direction de nous informer sur les projets qu’elle avait concernant la séparation de CPG et la fermeture de la production.
La direction a répondu :
-CPG : pas de calendrier, on peut estimer que ce sera fini fin 2009 dernier délai.
-Production : Les modalités de l’arrêt prévu en 2011 dépendront des résultats des négociations et du contenu de l’accord de méthode.
Pour la CGT :
-CPG et production : la manière dont vont se passer les choses dépendent pour une part importante de cet accord de méthode.
Tous les salarié-e-s doivent intervenir.
Prochaine étape :
Assemblée générale lundi à 14h30 à la cafeteria.
Les équipes de journée, l’équipe de nuit, les cadres de CPG ont déjà annoncé qu’ils y seront.
On doit tous et toutes y venir.

La CGT, le 24 avril 2009

[Nico37]

Aujourd'hui mise en place intersyndicale et 1iere AG de tout le personnel.

- intersyndicale : tous les syndicats (CGC/CFTC/CFDT/FO/UNSA/CGT) avec comme fonctionnement : on informe les AG et on suit les décisions des AG. Toute signature d'accord doit etre validé par l'AG. En résumé on est aux ordres de l'AG souveraine. On verra si tous les syndicats suivent jusqu'au bout, mais si certains trahissent vu l'état d'esprit des salariés ils ont intérêt à se faire fournir des gardes du corps par la direction;-))

- AG : Bonne Ag avec environ (chiffre réel, ni police ni syndicat) 600 salarié-e-s de toutes les équipes et secteur de la prod. et de la R&D, interventions de salarié-e-s, de la CFDT, de FO et de la CGT.

- Décision de l'AG :
Des AG par équipe sont prévues demain et ce week end.
L'AG a décidé de faire des AG de toute l'usine, tous les lundi à 14h30 contre l'avis des syndicats (sauf CGT et CFDT) de l'intersyndicale.
Appel à la manif du 1er mai derrière une banderole commune Freescale, on y sera massivement.
Les salarié-e-s ont manifester clairement leur position, il faut qu'il paye sinon...
Ils ont clairement exprimé qu'ils se tenaient près à passer à l'action dès le moment venu.
Les reclassements ont été évoqués et des chiffres du ministère du travail ont été donnés par un salarié (après un an : 24% CDI, 35% chômage, 23% précaire, 7% en formation et 10% perdu dans la nature).
Chaque équipes et catégorie de personnel vont élire des salarié-e-s pour participer aux négociations.

- délégation négo. : Chaque équipe et catégorie de personnel vont élire des salarié-e-s pour participer aux négociations avec les syndicalistes. Pour la prochaine réunion de négo, on a comme seul problème qu'ils sont trop de volontaires pour venir représenter leurs collègues;-))) Le contenu des négo est decidé par l'AG. Pour l'instant on construit nos revendications avec comme objectifs de les voter à la prochaine AG.

- pb structures syndicales : On est confronté à des problèmes avec certaines de nos structures CGT qui nous descendent car on appelle pas au maintien du site de prod. Le problème étant que c'est techniquement impossible et que surtout on n'est pas suivi par les salarié-e-s sur ce point. Difficile de lutter sans les salarié-e-s même si ce n'est pas une position des plus pratique de valider les licenciements et de lutter "que" pour du fric et des hypothétiques reclassements.
-Mélenchon et PC : Les politicards pointent leurs sales nez, le PC nous a contacté pour nous dire que le responsable departemental du PC et Mélenchon (PG) serait devant l'usine mercredi. Le front de gauche pour la campagne européenne quoi !
Ils voulaient qu'on appelle les salarié-e-s à sortir devant l'usine pour les rencontrer. On leurs à dit Niet, et qu'il nous appellent quand ils arrivent on fera sortir 1 ou 2 syndicalistes CGT pour leurs dire ce qu'on pense des politicards (on n'a pas encore preparé notre intervention mais on s'oriente vers un truc dans l'esprit : le dos de notre carte d'électeur, c'est une carte ANPE, alors vous... Après avoir fait copain copain avec les médias à qui ont dit régulierement leurs 4 verités sur leur travail, on va se faire des nouveaux potes dans le milieu des politicard, c'est chouette le licenciement !!

[Nico37]

"Le Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d'ici et leurs amis"
"Les Collectifs pour une politique de paix et d'amitié entre les habitants du pays"

Bonjour,

Nous vous faisons parvenir un texte du Rassemblement que nous allons diffuser auprès des ouvrier(e)s de l'usine Freescale (ancienne Motorola) à Toulouse.
Comme vous le savez sûrement, cette usine doit être fermée prochainement, ou du moins plus de 800 licenciements sont annoncés par la Direction.

Notre propos n'est pas d'appeler à une mythique " convergence des luttes" sur l'idée "nous avons les mêmes ennemis et les mêmes intérêts", mais d'intervenir pour ouvrir de nouveaux chemins politiques possibles.

Ainsi, notre axe d'intervention est : "Notre travail compte ; nos années passées à l'usine, au chantier, à l'atelier ne peuvent pas disparaître comme ça ; la vie de chacun compte, elle ne peut pas être réduite à des chiffres, des pourcentages etc...".
Après "l'immigration choisie" qui provoque la persécution et les 26.000 expulsions et met l'ouvrier non français dans les mains de la police et du patron, se met en place avec les licenciements "l'ouvrier choisi" par le patron : celui qui va rester (dans quelles conditions ?) ou celui qui va être licencié (dans quelles conditions ?).

Le but politique de "l'ouvrier choisi", c'est de détruire la personne, de l'anéantir, de lui enlever tout courage et toute confiance et ainsi empêcher toute capacité à s'organiser collectivement.

Au Rassemblement, nous nous battons pour les droits pour tous, pour que le travail dur soit reconnu et respecté. Nous refusons l'idée que l'ouvrier n'a pas d'autre choix que d'être choisi comme une tomate sur le marché et que sa vie lui échappe.

C'est là-dessus que nous allons ouvrir des discussions à la porte de l'usine. Toute personne voulant y participer peut prendre contact pour les dates et heures d'interventions.

Amicalement,

---------------------------------------------------
Notre site :
http://ouvriersgensdici.free.fr
Tél. : 06-13-06-94-62

Rappel :
Le "Rassemblement des ouvriers sans-papiers gens d'ici et leurs amis" ainsi que les "Collectifs pour une politique de paix et d'amitié politique entre les habitants du pays" se proposent de vous prévenir régulièrement des différentes initiatives qu'ils prennent ou auxquelles ils participent.

Cela se fait au travers d'une "Lettre d'informations" mensuelle ou au gré des événements.
Si vous pensez que cette lettre peut intéresser des gens que vous connaissez, faites-là leur parvenir, ou faites-nous connaître leur mail ; mais si par contre vous ne voulez pas recevoir les lettres suivantes, faites-nous le savoir.

L’expulsion est une politique contre le pays (.pdf)

[Nico37]

- Vote de l'AG sur des revendications : ok pour les reclassement mais avant tout indemnisation : 150 000€ + 2 mois de salaire par année d'ancienneté + prime carence ANPE de 6 mois de salaire.
Pour l'instant la prime de 150 000 € est non negociable mais on sait tous et toutes qu'il faudra la revoir à la baisse. Pour autant il est clair qu'on ne se contentera pas d'une prime à la Continental de 50 000€.
- Il est de plus en plus question de mener des actions à l'exterieur de la boite mais un effet très interessant: la "simple " organisation de la lutte en autonomie par les salarié-e-s en lien avec les syndicats auquel les salarié-e-s ont confiance (surtout CGT mais aussi CFTC et de manière moindre CFDT), a permis de faire avancer nos négociations. La direction va nous faire une proposition avec une avancée substentielle selon leurs dires. Il semble que la lutte intra muros autogérée mette déjà la direction en difficulté car ilz veulent eviter l'explosion et la sortie de l'entreprise. La lutte gérée par les salarié-e-s leur enlève la "facilité" de n'avoir à negocier qu'avec les syndicats et les nombreuses possibiliés de manoeuvrer les syndicats. Les syndicats qui essayent de calmer le jeu et d'etre raisonnables se font jeter violemment par les salarié-e-s lors des AG de site et d'équipe, comme dans les couloirs de l'entreprise. Si bien que les 3 syndicats proches du patron ont quasi disparu du site. Ils sont convoqués par les salarié-e-s lors de leurs AGs. Lors de la dernière AG de site, les salarié-e-s ont demandé à chaque syndicat de se positionner clairement sur le fait qu'il obéirait et défendrait les décisions prises en AG.
- Nos pratiques d'autogestion de la lutte sont tres bien reçues avec toutes les difficultés de mise en place réelle que vous pouvez imaginer, mais ça fonctionne jusqu'à maintenant. Les salarié-e-s y adhèrent massivement et nous reconnaissent dans l'apport de ces pratiques.

[bajotierra]

Ils auront 70 000

[Nico37]

Les 1ers débrayages ont eu lieu + diff' de tracts aux automobilistes etc.

Freescale Toulouse : Les salariés exigent des reclassements et des indemnisations
vendredi 5 juin 2009
Après l’annonce par la direction du groupe de la fermeture en 2011 du site Freescale (ex Motorola) de Toulouse, les 1 700 salariés dont 700 ingénieurs et cadres, soutenus par le syndicat CGT, demandent que tout soit mis en œuvre pour assurer le reclassement d’un maximum de salariés. Et l’attribution d’une prime de préjudice comprenant une partie fixe de 150 000 € pour chaque salarié licencié.
Dans un communiqué de presse ils précisent que cette somme qui doit leur permettre « de tenir le coup pour les années de crise à venir… est tout à fait réaliste aux vues de la situation financière de l’entreprise. » Pour appuyer cette demande, le communiqué publié par la CGT précise que la direction a répété à l’envi « que l’état des finances de Freescale est très bon. »

[Nico37]

Normalement on part en grève à partir de ce soir. L'équipe de nuit commence puis les 2 équipes de journée poursuivent le mouvement demain.
On verra les équipes de week end demain soir.
La direction n'a pas bougé d'un poil sur la négo d'aujourd'hui et à même reculé sur le financement des formations (payée en partie sur la prime de licenciement).
Le bilan dans les AG: c'est que lorsqu'on sort comme la semaine dernière la direction nous entend, lorsqu'on reste dans l'usine comme cette semaine, elle ne bouge pas, donc on sort en grève.

Voila je resume mais c'est ça.

Vive la lutte on les aura.

[Nico37]

CFDT-CFTC-CGT

Toulouse le 08 septembre 2009

LA GREVE, MAINTENANT

Lundi 7 septembre, l’assemblée générale a réuni un peu plus de 300 salariés. 256 d’entre eux se sont prononcés pour la grève, dont 158 pour un départ immédiat.

Cette décision a fait suite à notre courrier du 31 août, par lequel nous avions mis la direction en demeure de nous faire des propositions sérieuses d’indemnités, en précisant bien qu’il s’agissait de notre dernière tentative de conciliation. Elle n’en a pas tenu compte.

En réponse à ce courrier, M Blanc a rencontré les organisations syndicales le 7 septembre pour leur déclarer que «la direction a déjà beaucoup discuté pendant 14 réunions, mais cela n’a pas été efficace bien qu’elle ait fait beaucoup d’avancées.
La direction est prête à discuter de modalités d’adaptation. Sur les indemnités votre revendication n’est pas sérieuse et la direction a une autre démarche (l’emploi, se donner le temps…) et elle a déjà reclassé 35 personnes».

L’intersyndicale a ajouté : Quand vous parlez d’indemnités conséquentes dans votre information aux salariés, de quoi parlez-vous ? Denis Blanc a répondu « ce sont les propositions actuelles et M Roux complète que ces propositions actuelles sont conséquentes en les prenants dans leur globalité (DBM, formation…) elle s’est engagée à trouver un emploi ».

Depuis le début ils n’ont jamais modifié leurs propositions. Ils nous promettent un CDI, et refusent de réévaluer le montant des indemnités.

Le mouvement de grève est amorcé. Nous appelons tous les salariés de l’entreprise à se joindre à cette grève, c’est la seule façon d’amener la direction à prendre en considération nos demandes.

L’intersyndicale de l’AG, le 07/09/2009

[Nico37]

On est en grève depuis lundi, à priori on continue la semaine prochaine sans problemes.
On bloque les accès à l'usine 24h/24 et 7 jours sur 7. on laisse passe les personnes mais très peu de vehicules. L'idée est d'empêcher la direction de sortir des produits. Cela permet en plus d'avoir des voitures garées partout devant l'usine et rend notre action très visible en plus des piquets aux 3 accès du site. Pour l'instant ça marche avec un moment "chaud" où il a fallu s'opposer au départ d'une camionnette (on s'est couché et assis devant et derriere et on a obligé la direction à vider la camionette des cartons avant de laisser partir le vehicule). On a le droit à des constats d'huissier mais pas de probleme avec la police ou la justice, pour l'instant.
Les grévistes sont essentiellement des ouvrier-e-s avec 3 cadres et des techniciens. La production tourne quasiment plus avec des présences non grevistes insuffisentes ( de 5 à 20 ouvrier-e-s non grevistes par equipes sur des effectif de 93 à 135.).
On a mis en place un comité de grève qui fonctionne bien et 2 AG par jour.
On a un problème de couverture mediatique mais on y travaille.
On a mis en place une caisse de grève qui se remplit bien auprès des automobilistes et des cadres non grévistes de l'entreprise.
Les personnes non gréviste sont pour l'instant majoritairement en soutien du mouvement.

Vive la lutte autogérée !

PS : pour la caisse de grève : chéque à l'ordre de la CGT Freescale a envoyer à : CGT freescale, Avenue Eisenhower, 31000 toulouse.

Les salariés de Freescale en grève pour exiger une prime de licenciement

Social. Rentrée agitée chez le fabricant d'électronique pour l'automobile où un comité de grève a été constitué hier.




Un mouvement très suivi.

Environ trois quarts du personnel de production de l'usine Freescale de Toulouse, qui fabrique des puces électroniques et qui doit fermer en 2011, étaient en grève hier pour exiger une prime de licenciement. «Nous sommes en grève car la direction ne veut pas discuter de nos revendications et reste sur une proposition de reclassement de 100% du personnel. Nous, on ne croit pas à cette promesse et on revendique une prime de licenciement décente», a déclaré Laurent Montoni, représentant syndical CGT au CE. «La production est pratiquement paralysée, a-t-il ajouté, et nous resterons en grève tant que la direction ne nous proposera pas une indemnité de licenciement». La société américaine a annoncé le 22 avril sa décision de supprimer les 800 emplois de fabrication d'ici à fin 2011.

________________________________________________________________________________________________________

Des salariés stoppent la production

Que restera-t-il dans deux ans du site toulousain de Freescale où travaillent 1 600 personnes ? Le fabricant de composants électroniques pour l'automobile (des circuits intégrés qui font par exemple lever les vitres ou réguler la vitesse de votre voiture) va licencier, beaucoup licencier : huit cents postes dans la fabrication d'ici 2011 et deux cent trente autres dans l'ingénierie à CPG, une filiale qui fait de la recherche et développement sur la téléphonie, où un plan social est ouvert depuis le 3 août dernier.

La situation est très tendue chez l'ex-Motorola où les salariés et les syndicats sont divisés. CGT, CFDT et CFTC, mais aussi du personnel non-syndiqué, ont constitué hier un comité de grève. Ils s'étaient déjà désolidarisés du syndicat majoritaire, Force ouvrière, qui appelle à la poursuite des discussions avec la direction. Pour les quelque deux cents grévistes (pour la plupart des équipes de production) qui ont campé hier à l'entrée du site, avenue Eisenhower, le dialogue est rompu. « Nous demandons des indemnités de licenciement correctes, martèle Didier Soulet (CFDT). Il manque des zéros. La proposition de la direction est méprisante. » Après les premiers débrayages dans les équipes de nuit lundi soir, le comité de grève veut imposer « un mouvement dur ». Sur les postes de fabrication, on est d'autant plus inquiet que l'on voit mal comment des techniciens avec trente ans de boîte vont pouvoir se recycler. « Passé 50 ans, c'est le chomedu » résume un gréviste. Plus loin, un homme de 39 ans, « quinze ans d'entreprise, non syndiqué mais motivé », a fait le calcul : s'il part, il percevra 50 000 € pour solde de tout compte. « Des cadres vont partir avec 190 000 €, d'autres avec 30 000 €. C'est vraiment injuste. La grève, ça va être dur mais s'il faut faire des sacrifices, c'est maintenant. Je suis même prêt pour cela à prendre un crédit… »

Chez FO, le délégué Serge Ramos réclame de la patience : « Le plan social pour CPG a suspendu les négociations. Elles doivent reprendre en octobre, il n'y a pas de blocage avec la direction. Le niveau des indemnités est insuffisant, on est loin du compte, mais attendons de nous remettre autour de la table pour en discuter. Et n'allons pas maintenant nous tirer une balle dans le pied… »
Une trentaine reclassée
Pour le directeur général de Freescale, Denis Blanc, la stratégie du groupe reste inchangée : « Permettre à chacun de retrouver un emploi en CDI. Nous employons déjà quinze personnes à plein temps dans un cabinet de reclassement. Et nous avons signé un accord inédit sur la formation professionnelle, avec 14 000 € pour chaque salarié. Déjà, une trentaine de personnes a retrouvé du travail et une cinquantaine s'est engagée dans un processus de formation. Et 230 offres d'emploi nous sont parvenues ». Pour autant, les contours de la reconversion du site, après 2011, restent flous : « On explore toutes les pistes, dit Denis Blanc. Il y a des entreprises intéressées, elles ne sont pas toutes françaises ». Lesquelles ? Dans quel secteur d'activités ? « Je ne peux pas répondre à cela. »

[Vilaine bureaucrate]

Les salarié-e-s de Freescale defileront a Toulouse demain jeudi 17, journée de manifestation organisée pour la convergence des luttes.

[rubion]

Sur la lutte a Freescale j'ai lu un article interessant dans le journal révolution internationale que voici:
http://fr.internationalism.org/ri404/fr ... utter.html

Rubion

[L'autre facteur]

Comminiqué de la CGA

À Freescale comme ailleurs, l'État défend le Capital

Jeudi 17 septembre le tribunal a autorisé la direction de Freescale à recourir à la force publique pour rétablir la libre circulation des marchandises produites dans l'usine de Toulouse, ce qu’elle a fait dès le vendredi matin. Les salarié-e-s en grève depuis deux semaines ont décidé de maintenir les piquets de grève aux entrées de l'usine tout en levant le blocus afin d'éviter l'affrontement avec les CRS. On peut compter sur la vitalité et la détermination des travailleurs en lutte pour mener d'autres actions dans les jours qui viennent, en particulier en convergence avec les autres boites mobilisées de la zone.

La CGA est solidaire de tous les salarié-e-s qui refusent la fatalité des licenciements et qui par leurs actions montrent clairement qu'ils ne sont pas dupes des discours qu'on leur sert sur la crise et les adaptations nécessaires à la reprise.

Les choses sont extrêmement claires aujourd'hui :
* aux banquiers et aux industriels, l'État distribue l'argent des contribuables,
* aux salarié-e-s qui luttent avec détermination l'État distribue les coups de matraques, les assignations au tribunal, et les condamnation pénales comme pour les six de Continental.

A très court terme il est nécessaire que les salarié-e-s s'opposent fermement aux licenciements en faisant tout pour qu'ils coûtent le plus cher possible aux patrons, en argent mais aussi en nuisances. Au delà de cette indispensable résistance, il est urgent que l'ensemble des producteurs se saisissent de la question de la production, de son contrôle et de ses finalités.

Spéculation, profits, accumulation de capital sont des fléaux qu'il faut éradiquer. C'est aux producteurs-consommateurs qu'il appartient de décider de ce qu'ils produisent pour le bien commun. Pour cela il faudra mettre fin au régime des exploiteurs et des profiteurs. Pour cela il faudra mettre en place une société sans profit, fondée sur l'égalité économique et sociale. Pour nous barrer la route il y a et il y aura l'union sacrée de l'État et du Capital qui nous criminalise et nous réprime. Il n'y a pas d'autre alternative que de lutter pour les renverser.

Vive la lutte sociale ! Non aux licenciements ! Solidarité avec les salari-é-e en lutte !

[Nico37]

SECTION SNESUP UNIVERSITE TOULOUSE LE MIRAIL

Les salariés de Freescale (usine de composants électriques) sont intervenus au congrès de l'UTM pour protester contre le fait qu'il y a un représentant de la direction de Freescale qui siège au congrès en tant que personnalité extérieure alors que la direction de Freescale veut fermer l'usine de Toulouse et licencier 1100 salariés.

Les membres du congrès de l'UTM ont voté à l'unanimité moins deux absentions cette motion :

Les membres du congrès (CA, CS, CEVU, CTP) de l'Université de Toulouse le Mirail, réunis le 24 septembre 2009, apportent leur plein et entier soutien aux salariés de Freescale victimes de licenciements financiers et abusifs. Ils appellent la direction de Freescale à ouvrir immédiatement de véritables négociations en particulier sur les indemnités avec les salariés.

Motion votée par le congrès à l'unanimité moins 2 abstentions.

Des salariés de Freescale bloquant un dépôt de bus évacués par la police à Toulouse

(AFP) – Il y a 5 heures

TOULOUSE — Plusieurs dizaines de salariés de l'usine Freescale, qui bloquaient depuis mercredi matin le principal dépôt de bus de Toulouse, ont été évacués en début d'après-midi par les forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les salariés, mobilisés contre les menaces de licenciement dans leur entreprise, ont été délogés par les forces de l'ordre alors qu'ils effectuaient un sit-in devant les grilles de l'entrepôt.

Aucun incident n'a opposé les policiers aux salariés, qui sont encore restés sur place pendant une heure, avant de quitter les lieux pour regagner leur entreprise.

"Il n'y a a pas eu de résistance de notre part", a déclaré à l'AFP Eric Hirson, délégué CGT chez Freescale, qui a dénoncé l'action de la police.

Une centaine de salariés de Freescale ont participé au blocage du dépôt de bus, qui a commencé à 05H30, perturbant très sérieusement les transports toulousains. Le trafic était redevenu normal en début d'après-midi.

La direction de Freescale (composants électroniques) a annoncé fin avril un plan de fermeture en 2011 de la fabrication, qui compte 800 personnes, et se séparera dans les prochaines semaines de son activité téléphonie (236 emplois).

Lors d'un comité d'entreprise mardi, la direction de Freescale a annoncé que la société américaine Intel reprendra son secteur "téléphonie", conservant 53 des 236 emplois actuels.

"C'est une très bonne nouvelle", a déclaré Eric Hirson, espérant que des solutions seront également trouvées pour les ouvriers du secteur fabrication.

"Notre direction est sourde, on continuera nos actions jusqu'à ce qu'elle accepte d'ouvrir de véritables négociations", a-t-il dit, précisant que quelque 300 salariés du secteur production étaient actuellement en grève.

[L'autre facteur]

Freescale/Toulouse: l'aéroport perturbé
AFP
28/09/2009 | Mise à jour : 07:48 |
Des salariés de l'usine Freescale de Toulouse, en grève depuis trois semaines, perturbaient la circulation aux abords de l'aéroport de Toulouse-Blagnac ce matin. Les salariés, une centaine selon les organisateurs, 80 selon la police, se sont placés avant 06h00 sur les accès autoroutiers où ils "ralentissent la circulation en distribuant des tracts aux automobilistes", a indiqué un délégué syndical.

Un porte-parole de l'aéroport évaluait les embouteillages à plus de 500 mètres aux abords de la plateforme aéroportuaire peu avant 07h00, "faisant craindre que de nombreux passagers ratent leur avion".

En grève à l'appel d'une intersyndicale CGT-CFDT-CFTC contre les conditions de la fermeture de leur unité de fabrication, qui doit aboutir au licenciement de plus de 800 salariés à la fin 2011, les salariés ont multiplié depuis une semaine les actions spectaculaires pour faire connaître leur mouvement. Ils ont bloqué un dépôt de bus mercredi, envahi le conseil d'administration de la faculté du Mirail puis de la gare de Toulouse jeudi, effectué un barrage filtrant aux portes d'Airbus vendredi matin.

[L'autre facteur]

Interview et photos sur Le Monde
http://www.lemonde.fr/economie/portfoli ... id=1115932