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Tati en lutte

MessagePosté: 30 Avr 2017, 19:43
de bipbip
Tati se déclare en cessation de paiement contre l'avis des syndicats

Le vichy rose de nouveau au tribunal : l'enseigne de mode à bas prix Tati qui emploie 1700 personnes est en cessation de paiement depuis vendredi, ouvrant la voie à un probable redressement judiciaire pour changer de mains, 10 ans à peine après avoir été reprise par le groupe Eram.

"J'ai déclaré hier (vendredi) la cessation de paiement des sociétés du pôle Agora qui comprend la marque Tati", a déclaré à l'AFP Michel Resseguier, le dirigeant d'Agora Distribution, qui regroupe Tati et les autres enseignes à bas prix du groupe Eram.

Tati, en difficulté depuis plusieurs années, a été mis en vente en février par son propriétaire. L'enseigne emploie plus de 1.700 personnes et exploite 130 magasins.

La direction de Tati nous a annoncé hier (vendredi) lors d'une réunion extraordinaire avoir déposé un dossier de redressement judiciaire devant le tribunal de commerce alors que six repreneurs sont officiellement intéressés par le rachat des magasins", s'est étonnée Nicole Coger, déléguée syndicale pour la CGT, premier syndicat de l'enseigne.

... http://www.humanite.fr/tati-se-declare- ... ats-635464

Re: Tati en lutte

MessagePosté: 04 Mai 2017, 11:40
de Pïérô
Jeudi 4 mai 2017

Rassemblement et grève à Tati

la CGT Tati appelle à la grève le 4 mai, à partir 9h00. Rendez-vous devant Tati Barbes pour sauver 1720 emplois !

Communiqué de l' US CGT Commerce et services de Paris :

Tati, l'enseigne célèbre pour son slogan "Tati les prix les plus bas" veut se débarrasser de ses salariés à bas coût !

Vendredi 28 avril 2017, TATI - propriété du groupe ERAM- s'est déclarée en cessation de paiement. Une procédure de redressement judiciaire va être ouverte et une première audience est prévue devant le tribunal de commerce de Bobigny courant semaine du 1er mai.

Une situation d'autant plus incompréhensible pour les salariés et leurs représentants qu'il y a un mois, la direction affirmait que TATI n'avait plus aucune dette alors qu'elle prétend aujourd'hui en avoir cumulé à hauteur de 5.7 millions d'euros en 3 mois ! La procédure de redressement choisie et anticipée grâce au dispositif « prépack cession » créé en 2014 a ainsi permis au groupe de préparer la vente en amont et aujourd'hui, le dépôt de bilan en toute opacité.

Cette procédure semble surtout être un bon moyen pour le groupe ERAM de se débarrasser le plus rapidement possible de l'enseigne TATI et de ses salariés tout en faisant payer par l'Etat le coût des 700 licenciements qui pourraient être envisagés si ce n'est plus !

La direction entend maintenant vendre à toute vitesse sans apporter aucune garantie sociale aux salariés à qui elle n'assure même pas le versement de son salaire pour le mois d'avril en les renvoyant là encore à la charge des AGS.

En agissant ainsi le groupe veut s'exonérer de sa responsabilité sociale à l'égard de ses salariés qui compte tenu de leur âge, leur forte ancienneté et le contexte économique actuel auront des difficultés à retrouver un emploi La CGT TATI réclame la mise en place de négociations immédiates avec la direction du groupe ERAM pour la sauvegarde de tous les emplois et appellera les salariés à se mobiliser dans le courant de la semaine du 1er mai.


https://www.facebook.com/permalink.php? ... 4778775031

Re: Tati en lutte

MessagePosté: 04 Mai 2017, 21:11
de Pïérô
Les salariés de Tati, placé en redressement judiciaire, se mobilisent

Inquiets pour leurs emplois, les salariés ont manifesté boulevard Barbès, à Paris, devant le magasin historique de la marque en cessation de paiement.

Devant le Tati du boulevard de Barbès, les vendeurs à la sauvette ont laissé place aux salariés de l’enseigne emblématique du 18e arrondissement de Paris, rassemblés à l’appel de la CGT. Dans la foule cernée par les caméras et les micros, les visages sont crispés.

« On nous ment depuis le début, ce sont nos emplois qui sont en jeu, annonce d’emblée une vendeuse. J’ai 59 ans, je suis à deux ans de la retraite. Qu’est-ce qu’on va faire ? Et que vont faire les plus jeunes ? On est 1 300 salariés à être menacés. »

... http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... IxPBP5y.99

Re: Tati en lutte

MessagePosté: 05 Mai 2017, 20:34
de bipbip
Tati : Comment se débarrasser de ses salariéEs au coût le plus bas...
L’emploi de 1 700 salariéEs de Tati est de nouveau menacé après la déclaration de cessation de paiement faite par le groupe Eram dont il est la propriété depuis 2004 et la procédure de redressement judiciaire qui devrait suivre dans la semaine...
... http://www.revolutionpermanente.fr/Tati ... e-plus-bas

Tati. « Marre d’être piétinées », les salariées ripostent
Croisement Barbès-Rochechouart. C’est devant l’emblématique magasin du 18ème à l’enseigne vichy que les salariées se sont rassemblées, jeudi matin, pour crier leur colère et dire non aux licenciements.
« Marre d’être piétinées ». « Marre d’être traitées comme des moins que rien ». « Marre de pas avoir été payées au mois d’avril ». C’est ce que disent, en continu, ces vendeuses du magasin de Barbès, en grève, sur le piquet, au petit matin, scandalisées par les pratiques du groupe Eram. Et pourtant, complète Samia, qui vient du magasin de Stains, « ce n’est pas non plus que l’on gagne des mille et des cents. Avec 20 ans d’ancienneté, avec mes primes du dimanche, je gagne 1500 euros ». « Et demain, on voudrait nous mettre à la rue ? », renchérit Hakima.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Tati ... -ripostent

Video
Ce jeudi 4 mai, alors que leur enseigne vient d'être placée en redressement judiciaires, les salariés de TATI manifestaient devant l'emblématique magasin de Barbès à Paris.


Re: Tati en lutte

MessagePosté: 12 Mai 2017, 16:12
de bipbip
« Tous les magasins Tati de France sont menacés »

Entretien. Salariée chez Tati, Hakima Djellouah y est déléguée syndicale nationale CGT. Nous l’avons rencontrée à l’occasion du rassemblement intersyndical du jeudi 4 mai devant le magasin de Barbès, puis interviewée par la suite.

... http://www.anti-k.org/2017/05/11/%e2%80 ... 2%80%89-2/

Re: Tati en lutte

MessagePosté: 24 Mai 2017, 07:41
de bipbip
Macron, les Tati ne te disent pas merci !

« Ma Tante » et Tati : quand on est pauvre, il y a des institutions qui arrangent les moments délicats et facilitent la vie de tous les jours. Avec le mont-de-piété et le magasin à petits prix, le quotidien des fauché-e-s prend quelques couleurs.

Tati, la célèbre marque au motif vichy rose, fondée dans l’après-guerre par Jules Ouaki, à Paris, boulevard Barbès, a fait des dizaines de petits, dont un magasin situé à Nancy, au pied de la tour A du Saint-Séb. À l’ouverture, en 1984, il comptait 110 salarié-e-s. Comme souvent au sein des entreprises familiales, même quand elles sont prospères et populaires, la deuxième génération n’attend pas la troisième pour tout gâcher. La concurrence agressive et tenace d’autres discounters, à la mode suédoise ou espagnole, a détourné une partie des habitué-e-s de Tati, provoquant la chute du chiffre d’affaires et de l’effectif qui va avec. En deux temps (2004 et 2007) et trois mouvements, les Ouaki ont vendu au groupe Eram.

La stratégie de l’acheteur a tout de suite visé une montée en gamme. Les pauvres, c’est bien gentil, mais ça ne rapporte pas assez. Finies les ventes de déstockage qui permettaient les prix les plus bas du marché, envolés le bazar à tous les étages, les articles entassés çà et là, la foule qui farfouille, la chevauchée des enfants, les mercredis après-midi, la ruée vers l’or des bonnes affaires… Eram a tout repeint en propre. Les prix aussi ont subi un toilettage, avec une augmentation générale de plus de 20%. L’enseigne a fait appel à des stylistes comme William Carnimolla (robes de mariée), Mademoiselle Agnès (combinaisons, maillots de bain, bijoux) ou encore Cristina Córdula, une vraie star du design, paraît-il (fauteuils, miroirs, bougies et autres vanités). La qualité de ces artistes n’est pas en cause, mais les objets proposés n’ont pas tous rencontré le succès escompté. Dans les hauts bureaux décisionnaires, on pense sans doute qu’il suffit de claquer des doigts pour que les client-e-s voient progresser leur niveau de vie et s’enchantent alors de dépenser plus qu’ailleurs ou plus qu’avant… Les têtes d’œuf font des rêves de fortune comme dans La Laitière et le Pot au lait. Tant d’intelligence et de créativité dévoyées par le marketing, c’est bien navrant !

Depuis des mois, à Nancy, tout se passe comme si le propriétaire Eram voulait couler le magasin. Pourquoi avoir déplacé le rayon maquillage et soins du corps dans un recoin du magasin, alors que ces produits sont les plus demandés par la clientèle ? Que penser du fait que les cabines d’essayage ne sont plus accessibles par les client-e-s ? Ceux-ci peuvent toujours essayer les vêtements achetés, une fois rentrés chez eux, et, si le test n’est pas concluant, les ramener au magasin contre un avoir – le remboursement étant impossible… Pour les robes de mariée, l’essayage est permis, mais seulement sur rendez-vous : évidemment, les fiancé-e-s ne se pressent pas devant le portillon. Que dire aussi d’un magasin qui n’a plus la capacité financière pour le réassort de ses rayons ? Certains produits viennent à manquer et ceux qui restent sans preneur se dégradent inexorablement.

Il faut beaucoup de courage à la douzaine d’employé-e-s pour venir travailler dans ces conditions. La baisse de qualité de l’offre commerciale ne trompe personne. Fâché-e-s de ne pas trouver les articles recherchés, les client-e-s se lassent et passent leur chemin, en s’en prenant parfois aux vendeuses.

Fatigué-e-s, dérouté-e-s et humilié-e-s d’être ainsi traité-e-s, les salarié-e-s de Tati Nancy ont débrayé le jeudi 4avril, comme tous leurs collègues de France. Il leur fallait alerter le public et raconter comment Eram leur avait menti sur la situation financière catastrophique de leur entreprise. Dans une indifférence quasi-générale.

Eram a décidé de mettre en vente sa filiale Agora Distribution, dont Tati fait partie. Disons plutôt de s’en débarrasser. Aussi, l’enseigne a-t-elle été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny.

L’exemple de coulage du magasin de Nancy laisse perplexe. En effet, qu’est-ce qui peut pousser un vendeur à faire baisser artificiellement l’activité et le chiffre d’affaires du bien dont il désire se séparer ?

Pour répondre à cette excellente question, il suffit de se reporter à la loi n°2015-990 du 6août 2015 « pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques », dite « loi Macron » – dont l’auteur est devenu le Président tant chéri des Médias Réunis. Dans une interview publiée par Le Parisien du 13mai 2017, Thomas Hollande, fils de et avocat des syndicats de Tati, livre une explication lucide : « [La] loi d’août 2015 […] a modifié les règles applicables au plan de sauvegarde de l’emploi en cas de redressement ou de liquidation judiciaire. En principe les mesures du PSE doivent être financées au regard des moyens du groupe. La loi a supprimé cette obligation lorsqu’une de ses filiales se trouve en redressement ou en liquidation. Pour échapper à sa contribution financière, un groupe peut ainsi être tenté de provoquer la mise en redressement judiciaire d’une filiale dont il veut se débarrasser. C’est ce que fait le groupe Eram avec Tati. Ce dossier illustre les effets pervers et choquants de la loi Macron. »

La famille Biotteau, propriétaire et dirigeante du groupe Eram, a les moyens de financer le plan de licenciement (PSE). Avec la loi Macron, elle a trouvé une bien jolie façon de socialiser ses pertes. Les capitalistes apprécient de pouvoir gagner à tous les coups : c’est plus rassurant et moins risqué.

Piéro

Article paru dans RésisteR ! #49, le 20 mai 2017

https://manif-est.info/Macron-les-Tati- ... i-228.html

Re: Tati en lutte

MessagePosté: 27 Mai 2017, 21:29
de bipbip
Image

Re: Tati en lutte

MessagePosté: 18 Juil 2018, 00:04
de Pïérô
« Chez TATI t’as tout ! »... sauf du boulot
Le magasin Tati de Chambray-lès-Tours n’est pas le seul à fermer : d’autre magasins de la marque sont concernés, et la direction met en œuvre les mêmes méthodes visant à dégoûter les employées.
... https://larotative.info/chez-tati-t-as- ... -2853.html

Attitude scandaleuse de la direction de Tati : suite
La fermeture expéditive du magasin Tati à Chambray-lès-Tours, le 2 juillet dernier, a choqué les salariés. Le directeur du magasin en rajoute dans un article de La Nouvelle République. Réaction des salariés.
Dans un communiqué, les salariés du magasin de Tati à Chambray-lès-Tours, dénoncent une nouvelle fois l’attitude du patron du groupe Tati qui répand ses propos soi-disant rassurants dans La Nouvelle République, au lendemain même de la fermeture expéditive du magasin de la Petite Madeleine à Chambray.
... https://larotative.info/attitude-scanda ... -2866.html