Luttes dans les médias

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Luttes dans les médias

Messagede Nico37 » 30 Déc 2008, 16:09

Des employés mis à pied chez Radio-Nord

Abitibi-Témiscamingue - Des employés mis à pied chez Radio-Nord

Réunis en assemblée générale le 19 décembre 2008, les employés syndiqués de RNC-MÉDIA ont voté par une forte majorité en faveur du déclenchement de moyens de pression pour contester la décision de la direction d’abolir des postes qui touchent 10 salariés à temps complet et deux autres salariés qui voient leurs heures diminuées substantiellement.

Les membres du SECAT-FNC-CSN s’indignent du fait que la décision de l’entreprise touche deux salariés en congé maladie, une personne en congé de maternité et les autres qui cumulent de nombreuses années de service au sein de RNC-Média.

Ces coupures, selon le syndicat sont jugées illégales en vertu du contrat de travail en vigueur. Les membres sont à la recherche d’un nouveau contrat de travail. La convention collective est échue depuis août 2008.

Ces coupes dans le personnel affectent grandement la cueillette et la livraison de l’information régionale et entraîne une surcharge de travail importante pour ceux qui demeurent à l’emploi.

Les syndiqués ont manifesté sur l’heure du midi le 19 décembre, en guise de soutien et d’appui aux salariés dont les postes ont été modifiés ou abolis. Ils réclament l’annulation immédiate de ces mesures drastiques.

Le syndicat a mis une pétition en ligne sur son site internet afin de recueillir l’appui des organismes et des individus à leurs revendications auprès des dirigeants de RNC-MÉDIA :http://www.secat.ca/

Source : CSN -

Pour renseignements :
Marcel Duval, conseil central de l'Abitibi-Témiscamingue - tél : 819 856 6516
Yvon Moreau, président du SECAT FNC-CSN, tél : 819-763-2784
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on le savait deja, mais liberation c'est vraiment des...

Messagede joe dalton » 21 Fév 2009, 21:37

en cherchant des info sur la manif de cet aprem, sur le site de liberation, le premier gros titre c'est : chantage à libération !
http://www.liberation.fr/medias/0101320877-chantage-sur-liberation

Avec stupeur, la direction de «Libération» constate qu'une petite minorité syndicale extérieure à l'entreprise a bloqué par la force la parution du journal pour imposer la réintégration d'une salariée, alors même qu'un accord avait été signé par la direction à l'issue de négociations avec la fédération CGT du Livre.

Cette petite minorité appartient pour l'essentiel au syndicat des Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne, qui ne sont pas concernées par un conflit interne à «Libération», et qui sont chargées de distribuer les titres à égalité.

Cette action de force est scandaleuse et remet en question le principe même de la liberté de publier, et «Libération» dénonce cette atteinte gravissime aux principes qui régissent notre profession. Si elle devait se prolonger, cette action mettrait évidement en danger le journal.

Depuis deux semaines, «Libération» tente de mettre fin à un conflit douloureux.

Le journal a été obligé de se séparer d’une salariée, dans le strict respect de la loi. Après de multiples discussions et tentatives de compromis avec elle, la direction a finalement négocié un accord transactionnel avec son syndicat de branche, Info’Com CGT et avec la direction nationale du syndicat, la Filpac CGT. Cet accord comprend un triplement des indemnités légales (à 70 000 euros), une formation longue entièrement financée et un processus de reclassement qui se poursuivrait jusqu’à ce qu’elle trouve effectivement un autre poste.

Cet accord a été refusé par la salariée.

Auparavant, les syndicats avaient appelé à un débrayage le 9 février qui n’a pas été suivi, puis à une assemblée générale qui s’est révélée peu nombreuse. Ils ont enfin organisé un vote le jeudi 12 février sur un mot d’ordre de grève. Sur 259 personnes seules 46 se sont prononcées pour cette grève qui, en conséquence, n’a pas eu lieu.

Pendant ces événements, la salariée a entamé une grève de la faim dans les locaux du journal.

Des représentants du syndicat des Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne, ont tenté mercredi, contre l’avis de la fédération CGT, d’imposer la réintégration de la salariée. Or seul vaut l’accord déjà passé avec la fédération, qui garantit, lui, une solution honorable à la salariée.

Le journal met tout en œuvre pour protéger la salariée, dont la santé exige un suivi médical permanent, et bien entendu, le journal reste prêt à toute nouvelle discussion en vue d'arriver à un compromis honorable et digne, sur les bases de l'accord signé avec la fédération CGT, qui lui assure un réel avenir professionnel.

La Direction de «Libération»


j'ai toujours apprécier l'emploi du mot chantage par les journaleux !
c'est l'information principale de la journéé sur leurs site, un crime de lèse-journalisme !
joe dalton
 

Re: on le savait deja, mais liberation c'est vraiment des...

Messagede georges » 24 Fév 2009, 04:04

Licenciée le 26 janvier 2009 pour une faute « qualifiée de réelle et sérieuse » par la direction de Libération, une secrétaire de rédaction ( qui bosse au journal depuis 25 ans) refuse ce licenciement et entame une grève de la faim à partir du 10 février dans le hall du journal.

Suite à une AG des personnels de Libération proposée par les syndicats (SNJ, SUD et CGT), un vote est organisé le 12 février sur une grève contre tout départ contraint après le licenciement de cette salariée ... mais les salariés ont repoussé cette proposition : 132 contre la grève, 46 pour et 8 votes blancs.

Le 14 février, des représentants du syndicat InfoCom-CGT et de sa Fédération Filpac-CGT rencontrent la direction de Libération qui fait une proposition (indemnités, formation...) mais ne revient pas sur le
licenciement http://www.filpac-cgt.fr/spip.php?article947.
Ils "négocient" le départ de la salariée... contre elle-même.
La fin du communiqué laisse un peu dubitatif sur le soutien du syndicat en cas de refus de la salariée d'accepter cette "proposition"...:
"(...)Le choix éventuel de ne pas accepter la proposition
raisonnable négociée avec la direction de Libération serait, désormais,
sans issue. Il placerait, de toute façon, la situation de [la salariée]
hors des capacités de négociation de nos organisations
syndicales."


Le 19 février, la direction de Libération demande à la salariée en grève de la faim de... "quitter les locaux" du journal.

Le 21 février, suite à une action de militants du SGLCE-CGT (membre de la fédération Filpac-CGT ), Libération ne peut sortir son édition du Week-end.

J'espère avoir été le plus factuel possible.

Florence Cousin (la salariée licenciée) est à son 14e jour de grève de la faim ce mardi 24 février.


entretien avec Florence Cousin sur le site du Nouvel Obs :


Pourquoi avoir refusé la compensation proposée par le journal?

- Accepter cet accord, passé entre la direction et le syndicat Info'Com, entérinerait mon licenciement alors que je souhaite rester à Libération et obtenir le poste promis. D'autant que j'estime mon licenciement injuste et discriminatoire. Prendre pour motif mon incompétence alors que je n'ai eu que 9 jours de formation au lieu de 3 ou 4 mois comme en moyenne pour les autres salariés c'est inacceptable. Alors que je suis prête à suivre une formation... La direction m'a répondu qu'à 47 ans, j'étais trop vieille.

Est-ce que ça n'est pas excessif de bloquer la parution d'un journal en raison du licenciement d'une salariée?

- Avant de décider de cette grève nous avons fait une proposition à Laurent Joffrin et à Nathalie Collin [co-présidente de Libération, ndlr]. Les syndicats ont demandé à ce qu'il n'y ait pas de rupture de contrat et que je suive une formation d'un an de correcteur et de secrétaire de rédaction. A l'issue de cette formation mes "compétences" seraient évaluées à la fois par l'organisme de formation et par Libération. En cas de désaccords, Laurent Joffrin resterait seul juge et prendrait la décision finale quel que soit l'avis de l'institut de formation. Et s'il estime que je ne suis pas compétente, j'accepterai un reclassement, même à l'extérieur. A la suite de cette proposition, la direction n'a pas donné de réponse et a préféré attendre lundi pour se décider. Cette grève n'était donc pas une surprise.

Pourquoi les syndicats des NMPP et SGSE vous ont-ils suivi alors qu'une grève avait déjà été organisée et peu suivie?

- Les NMPP [Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne ndlr] et le SGSE [Syndicat général du livre et de la communication écrite, ndlr], ont été scandalisés par les pressions exercées sur moi pour que j'accepte l'accord conclu entre Info'Com, qui est un syndicat minoritaire, et la direction. Ces syndicats étaient aussi inquiets pour ma santé et ont voulu lancer un appel fort. Ce ne sont d'ailleurs pas les seuls à m'avoir soutenue puisqu'une partie des journalistes a protesté. Ils ont envoyé un courrier pour signifier à la direction que ce licenciement va à l'encontre de leurs idées et des principes qu'ils défendent et dénoncent tous les jours.

Quelle est votre réaction lorsque la direction déclare que cette action est menée par "une petite minorité syndicale extérieure à l'entreprise"?

- Les NMPP et la SGSE qui me soutiennent ne sont pas des syndicats minoritaires. Pour Info'Com, par contre, ils sont minoritaires et ont négocié avec la direction l'accord qui m'a été proposé et qui aurait dû rester secret. Mais visiblement, le secret n'est valable que pour moi puisque les termes de l'accord ont été divulgués et des bruits ont circulé sur le montant de mon indemnité de départ. Les montants annoncés sont d'ailleurs 2 ou 3 fois plus élevés que ce que la direction m'a proposé.

Lorsque la direction parle de "remise en question de la liberté de publier" à propos de cette grève, quelle est votre réaction?

- La direction a reçu une proposition pour empêcher ce blocage. Mais, elle préfère perdre 500.000 euros et mettre en jeu la santé économique du journal plutôt que de trouver un accord satisfaisant avec une salariée. Pour moi, il n'y a aucune logique comptable dans leur attitude. Pour preuve, les augmentations reçues par les cadres qui représentent 2 ou 3 fois le salaire que je demande. Il faut savoir que les 59 cadres de l'entreprise représentent environ 40% de la masse salariale.

Est vous toujours en grève de la faim?

- Oui et je continuerai ma grève de la faim jusqu'à ce que Laurent Joffrin entende mes revendications. Et je n'irai pas faire ma grève de la faim à l'hôpital comme me l'a demandé la co-présidente du journal, Nathalie Collin. Laurent Joffrin m'a dit qu'il ne capitulerait pas. Moi non plus. Pour moi, son attitude n'est pas responsable et ce licenciement malhonnête. La direction ne peut pas revenir, comme ça, sur la proposition faite il y a 18 mois et conclue avec un contrat signé. Je considère que les méthodes qu'ils emploient sont tout simplement grossières. Par ailleurs, sans brutalité de la DRH et de la chef de l'édition, on n'en serait pas arrivé là. Ce sont elles et Laurent Joffrin qui sont responsables de la situation actuelle.

Qu'attendez-vous maintenant de la direction qui se dit prête à discuter?

- J'ai rempli ma part du contrat qui était de rester 18 mois dans un service. A présent, à eux de remplir leurs engagements. Je souhaite simplement obtenir le poste promis avec une formation de secrétaire de rédaction (SR) et de correcteur. On m'a refusé plusieurs fois des postes de SR, j'ai été patiente et aujourd'hui, je demande à être uniquement jugée sur mes compétences.

Interview de Florence Cousin par Ophélie Rat
(le samedi 21 février 2009)

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... oi_no.html
georges
 

France Télévisions : menaces d’asphyxie confirmées

Messagede Nyark nyark » 01 Nov 2013, 18:57

Menaces d’asphyxie confirmées pour le groupe France Télévisions

par Fernando Malverde, Frédéric Lemaire, Henri Maler, le 31 octobre 2013

Avec l’annonce par la direction de France Télévisions d’un plan de licenciement d’ampleur, les menaces d’asphyxie de France Télévisions, que nous dénoncions dans un précédent article, se confirment. Le « modèle de financement stable et qui garantisse l’indépendance des groupes publics » promis par le candidat Hollande, semble de plus en plus clairement se fonder sur des coupes massives dans les dotations publiques et dans les emplois. Avec à la clé des conséquences désastreuses pour l’audiovisuel public…

Un plan de licenciement

Le mardi 15 octobre, la direction de France Télévisions a présenté devant le Comité Central d’Entreprise du groupe un plan de licenciements portant sur 361 postes de techniciens, administratifs et journalistes permanents. Manifestement, ce plan a été rédigé dans l’urgence : il fallait de toute hâte inscrire ces économies dans le COM (Contrat d’Objectifs et de Moyens) dont la signature, prévue initialement en février 2013, n’avait que trop tardé. Ce plan représente une intensification d’une politique d’économies déjà à l’œuvre… et n’est sans doute qu’un commencement.
Aux suppressions d’emploi prévues dans le cadre du plan de licenciement s’ajoutent plusieurs centaines de postes déjà gelés, ainsi qu’un « plan social bis » concernant les non-permanents (CDD, intermittents…) qui constituent environ 20% des effectifs. L’objectif : la disparition de 500 équivalents temps-plein, qui devront accepter, en échange d’un chèque, une forme d’interdiction professionnelle : manière pour France Télévisions de diminuer l’emploi tout en se protégeant des procédures prud’homales.
Le chiffrage des syndicats permet de donner un aperçu de l’ampleur de la saignée imposée par la direction : sur les 10000 salariés à temps plein que compte le groupe, les suppressions d’emploi représentent environ près de 10% des effectifs.

Un avenir encore plus sombre

Mais le pire est peut-être à venir. « La tutelle », comme on dit (c’est-à-dire le gouvernement), a décidé de soustraire 320 millions d’euros de subventions publiques sur la durée du Contrat d’Objectifs et de Moyens 2013/2015, soit l’équivalent de 10 % du budget ! Comme le dit la présentation officielle du plan, le secteur audiovisuel apporte ainsi sa "contribution à la réduction des déficits publics".
Autant dire que le plan en question n’est sans doute qu’une première salve dont la justification, somme toute, n’est ni vraiment stratégique, ni pas purement économique, mais politique, puisqu’elle s’inscrit dans le pacte d’austérité négocié par Nicolas Sarkozy et signé par François Hollande avec Angela Merkel. Dans ces conditions, la direction de France Télévisions explique qu’il n’y a pas d’alternative aux coupes dans la masse salariale pour combler le déficit et martèle que « le plan est incontournable. »

Mais ces premières économies risquent de ne pas suffire, et l’étape législative qui s’annonce sera cruciale. La « grande loi audiovisuelle » prévue pour le printemps 2014 doit, en effet, définir le périmètre, la stratégie à long terme, et surtout le financement de la télévision publique.

Cette loi sera préparée par la mission d’élus et d’experts, chargée, d’ici fin décembre, de définir l’avenir de France 3 qui, il faut le rappeler, représente environ la moitié des effectifs de France Télévisions. Trop sans doute quand l’austérité impose des économies. Plus généralement, dans un contexte de crise, de reflux des recettes publicitaires et de baisse de la dépense publique, le gouvernement avant tout des économies de structure et de masse salariale…
… Des économies qui restent pour l’instant à géométrie variable : dans le plan social actuel, aucun poste n’est supprimé à la rédaction nationale de France 3 et à la rédaction de France 2, même si ce n’est sans doute que partie remise. La fusion des rédactions nationales, en principe prévue à l’horizon 2015, s’accompagnera surement de licenciements. Aujourd’hui ce sont surtout les régions de France 3 et France Ô qui sont visées. La future loi prévoit de revoir le cahier des charges, les missions de France 3 et France Ô. Et tout semble indiquer que le maillage du pays, l’information et les programmes de proximité sur l’ensemble du territoire seront remis en cause.

Une politique schizophrène
Avec ce plan de licenciements, imposé au mépris de toute concertation avec les syndicats de France Télévisions, la direction fait montre de toute la schizophrénie de la politique du gouvernement en matière d’audiovisuel public. D’un côté, réduire brutalement les effectifs et les moyens, de l’autre conserver des objectifs ambitieux de service public.
Parmi ces objectifs, France Télévisions doit développer le tout numérique. Le groupe participe à 15% de l’organisme en charge de la mise en place de la télévision numérique terrestre, qui finance des dossiers d’aide aux collectivités locales.
France Télévisions doit assurer les programmes et l’information en région et permettre le développement des chaînes premières d’outremer, alors même que le plan de licenciement y affecte directement les capacités de fabrication du groupe et contribue à réduire encore la dimension régionale de France 3, en poussant davantage la logique des mutualisations des antennes régionales et la réduction du temps d’antenne qui leur est dédié.

Enfin, comme nous l’indiquions dans notre précédent article, France Télévisions doit faire des économies supplémentaires, tout en contribuant à la production audiovisuelle dont 60 % provient de la commande publique en France. Mais France Télévisions, sous financée, n’arrive pas à alimenter une industrie audiovisuelle digne de ce nom. Résultat : toutes chaînes confondues (publiques et privées), le volume de production des fictions est l’un des plus faibles d’Europe.

Sous financée, France Télévisions souffre d’une faiblesse structurelle. Les « décrets Tasca » lui interdisent de produire en interne plus de 5 % de ses programmes. Dans le même temps, elle est tenue de consacrer 400 millions d’€ (dans le nouveau COM, il y a 20 M d’€ d’obligations en moins F.M.) à des achats de programmes audiovisuels que se partagent une quarantaine de producteurs. Une externalisation de la production financée par le régime de l’intermittence qui garantit des profits indécents à quelques producteurs tout en dépossédant France Télévisions de son propre patrimoine.
… Une situation telle que des députés du PS s’en alarment…un peu :
Image

Comme le pire n’est pas certain, il est encore possible que la future « grande loi » audiovisuelle, prévue pour le printemps prochain, redonne un peu d’oxygène aux chaînes « premium » nationales. Avec à la clé une réécriture des décrets Tasca pour que ces chaînes puissent disposer de droits patrimoniaux sur les fictions et les documentaires qu’elles financent. Une urgence vu l’arrivée de la télé connectée et l’impossibilité pour les chaînes publiques de disposer d’un catalogue ré-exploitable sur tous les modes de diffusion...
Cette modification de la loi semble aujourd’hui faire consensus malgré les cris d’orfraies du lobby des producteurs. Si le gouvernement fait le choix d’une certaine audace, la modification des décrets pourrait même entrainer une ré-internalisation partielle de la production et un maintien, voire un certain développement de l’outil de production (cars de production lourde, studios...). Mais l’audace du gouvernement n’étant pas sa principale vertu… la vigilance s’impose.
***
Face à l’ampleur du plan de licenciement et l’absurdité de cette politique, les syndicats se mobilisent : un préavis de grève pour le 7 novembre 2013 a été déposé le 16 octobre par toutes les organisations syndicales représentatives de France Télévisions.
Au lendemain du dépôt du préavis de grève, la direction a reçu les représentants des différentes organisations à l’occasion d’une réunion de « dialogue social »… au terme duquel elle a réaffirmé sa volonté d’imposer tel quel le plan de licenciement. Le préavis de grève a été maintenu, et les élus cesseront de siéger aux futures réunions tant que la direction refusera de retirer son plan.

En matière d’audiovisuel public, le « changement » annoncé par le candidat Hollande prendra donc la forme d’une continuité d’avec les politiques menées par Nicolas Sarkozy : asphyxie progressive des moyens financiers de France Télévisions (déjà largement entamée avec la suppression sans contrepartie de la publicité après 20h) et soutien à une politique salariale brutale qui va réduire encore davantage les moyens du service public audiovisuel – une manière pratique, sans doute, de contribuer à « inverser la courbe du chômage ».
Il est indispensable de remettre les choses à leur place dans l’audiovisuel public : les intérêts du public avant ceux des producteurs privés, la logique de service publique avant les logiques financières, surtout quand celle-ci sont la conséquence d’une volonté délibérée de réduire les financements publics au plus grand bénéfice des chaînes privées.
C’est pourquoi Acrimed s’engage aux côtés de ceux qui se battent contre le plan de licenciement qui menace France Télévisions.

Frédéric Lemaire, Henri Maler et Fernando Malverde


http://www.acrimed.org/article4178.html
La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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Messagede bipbip » 08 Fév 2014, 16:30

Salariés de Libération en lutte
Après la journée de grève de jeudi et l’apaisement de vendredi matin, un texte des actionnaires a de nouveau radicalisé le conflit à «Libération».
http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014 ... ien_978721
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Messagede bipbip » 10 Fév 2014, 01:10

Orléans : Les patrons licencient, licencions les patrons
Le 5 novembre 2013, la direction du groupe Centre-France – La Montagne annonçait 230 suppressions d’emplois dont 78 à La République du Centre et chez Alliance Média, sa régie publicitaire. Le 31 janvier 2014, le « plan de sauvegarde de l’emploi 2016 » était signé par les syndicats et la direction : 3 emplois seulement seraient hypothétiquement « sauvés » à la Rép’ et l’imprimerie de Saran fermera. Pourtant, entre novembre et janvier, les salarié-e-s de la Rép’ se sont battus… Que s’est-il passé ?
http://www.alternativelibertaire.org/?L ... licencions
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Messagede bipbip » 08 Oct 2014, 07:12

« Harmonisation », « rationalisation » et conflit social au Monde

Les soubresauts qui ont agité le Monde ces dernières semaines ne sont pas passés inaperçu. Coupure pendant l’émission anniversaire de la matinale de France Inter, non-parution du journal dans les kiosques parisiens vendredi 26 et non mise à jour du site lemonde.fr pendant une heure ce même-jour. Nos camarades de la section CNT du monde.fr nous expliquent les raisons de la colère.

Au Monde, le « virage numérique » s’accompagne d’un profond mouvement de restructuration. Alors qu’il est désormais clair que le journal papier (le « print » disent les chefs) perd toujours plus de lecteurs (-17% sur l’année écoulée, ce qui n’amène pour le moment pas de réflexion sur la ligne éditoriale), et que le site internet se retrouve le dernier « levier de croissance », la direction du groupe entreprend de grandes manœuvres d’économies et de « rationalisation ».

Le premier mouvement s’est achevé il y a quelques mois avec « l’harmonisation des statuts » des journalistes print et web. Les deux rédactions qui se regardaient en chien de faïence depuis la création du petit frère (LeMonde.fr) sont désormais théoriquement logées à la même enseigne salariale. Après quatorze mois de négociations, les journalistes print ont perdu dix jours de RTT (rachetés 90 euros pièce) en échange d’une commission chargée de surveiller leur charge de travail (dans laquelle personne n’a confiance pour réguler quoi que ce soit) ; les journalistes web y gagnent une grille des salaires jusqu’alors inexistante et ne perdent qu’intéressement et participation qui vont sûrement revenir si l’on en croit les capitaines du navire. La perte est moins violente, elle est même parfois en réalité un gain sec, car beaucoup d’entre eux ont été augmentés dans la manœuvre ; c’est dire si leurs conditions de rémunération étaient jusqu’alors éloignées de celles de leurs aînés. Preuve s’il en fallait que les journalistes web sont encore bien souvent considérés comme des « sous-journalistes ».

Mais les grandes manœuvres ne faisaient que commencer. Les journalistes, surtout au Monde où ils ne sont pas encore trop précarisés (pas les titulaires en tout cas), sont les aristocrates des entreprises de presse, et la négociation qui leur a été réservée a été menée avec de relatives précautions par la direction. Depuis juin, et surtout depuis la rentrée, s’est entamée la véritable mesure d’économie et de coupe voulue par les actionnaires (de gauche rappelons-le) du journal : le projet de filialisation des « fonctions groupe ». Derrière la novlangue se cachent tous les métiers des « non-journalistes », depuis les personnes qui distribuent le courrier jusqu’aux programmateurs informaticiens, que la direction souhaite regrouper dans une filiale hors de la SEM (société éditrice du Monde) du MIA (Monde Interactif qui édite LeMonde.fr) et de VM Magazines (qui gère les fonctions administratives des magazines du groupe Le Monde). L’objectif est clair : réaliser de gigantesques économies d’échelle en supprimant des postes faisant doublon et surtout en sortant tout ce petit monde des conventions collectives de la presse nationale et magazine. C’est bien simple, la direction a toujours refusé de dire quelle convention elle souhaite leur appliquer à l’avenir. Mais personne n’est dupe, elle se dirige vers la création d’une filiale de prestation de services qui serait sous convention Syntec.

Derrière le projet du Monde, se cache un détricotage des conventions collectives des employés et cadres de la presse, qui font partie du SPQN (Syndicat de la presse quotidienne nationale) au même titre que les journalistes. Plutôt que d’ouvrir des négociations sur ce statut, les nouveaux patrons de presse ont décidé de le vider de toute substance en faisant sortir leurs salariés de cette convention. Le même mouvement est en effet en cours chez Amaury (L’Equipe et Le Parisien) et à l’AFP. Une intention supérieure finalement à leur simple désir de faire des économies dans l’immédiat et qui se lit dans leur empressement à assurer aux salariés que les conditions individuelles de travail et les accords d’entreprise actuels seront préservés. Les capitaines visent plus loin : raboter le droit collectif et le remplacer par la précarité du droit privé, de la négociation directe et du cas par cas.

http://www.cnt-f.org/harmonisation-rati ... monde.html
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Re: Luttes dans les médias

Messagede bipbip » 07 Fév 2015, 18:05

S’opposer à la grande casse !
Communiqué SUD Radio France

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Messagede bipbip » 15 Fév 2015, 02:19

Grève à Radio France contre « l'étranglement budgétaire »
Presque toutes les stations de Radio France diffusaient de la musique, mercredi 11 février au matin, en raison d'une grève de vingt-quatre heures lancée depuis minuit à l'appel de plusieurs syndicats pour dénoncer les difficultés budgétaires du groupe, en lourd déficit pour la première fois.
... http://www.lemonde.fr/actualite-medias/ ... FfmIrfJ.99


Resister
Tract SUD Radio France - document PDF :
http://www.solidaires.org/IMG/pdf/RESISTER.pdf


Le CSA veut mettre un bâillon aux rédactions !
Un mois après que des millions de citoyens ont défilé pour défendre la liberté d'expression et d'Information, le CSA n'a rien trouvé de mieux que prendre des dispositions inédites pour la limiter.
15 mises en garde et 21 mises en demeure viennent d’être adressées aux entreprises audiovisuelles publiques et privées par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA). Par l’ampleur et la diversité des actions critiquées, par le nombre de sanctions infligées, le CSA s’arroge le droit de faire évoluer ses missions et de se transformer en censeur des ondes.
... http://www.snj.fr/article/le-csa-veut-m ... A9dactions
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Re: Luttes dans les médias

Messagede Pïérô » 20 Mar 2015, 12:37

Grève à radio France

Plusieurs antennes de Radio France perturbées par une grève illimitée

C'est le troisième mouvement social dans le groupe public depuis un mois. Plusieurs stations de Radio France étaient perturbées jeudi 19 mars au matin en raison d'un appel à une grève illimitée lancé par plusieurs syndicats, sur fond de craintes de réductions budgétaires. La matinale de France Inter a été assurée normalement, mais d'autres stations ont vu leurs programmes remplacés par des bandes musicales continues, notamment France Info et France Culture.

... http://www.lemonde.fr/actualite-medias/ ... Dqe4LAd.99
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Re: Luttes dans les médias

Messagede bipbip » 22 Mar 2015, 00:54

Radio France : les raisons de la coupure de son
Les salariés de Radio France sont entrés jeudi dans une grève illimitée pour dénoncer les projets de restructuration qui menacent aussi bien des centaines d’emplois que la qualité du service public radiophonique. Les enjeux du mouvement en cinq points.
... http://www.regards.fr/web/article/radio ... sons-de-la


Le son de la colère
Enregistrements des assemblées générales des grévistes de Radio France.
https://soundcloud.com/le-son-de-la-col-re/
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Re: Luttes dans les médias

Messagede Pïérô » 24 Mar 2015, 16:30

La grève à Radio France reconduite mardi pour un sixième jour
La grève illimitée lancée jeudi par cinq syndicats de Radio France est entrée lundi 23 mars dans son cinquième jour et sera reconduite mardi.
... http://www.lemonde.fr/actualite-medias/ ... 5bb1Bfy.99


Appel à soutenir les grévistes de Radio France :
http://www.convergencedesluttes.fr/peti ... etition=45
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Re: Luttes dans les médias

Messagede Pïérô » 25 Mar 2015, 18:04

Radio France: 200-300 départs envisagés, grève reconduite, Gallet épinglé

Les syndicats de Radio France vont reconduire leur grève pour un septième jour mercredi, après l'annonce par le PDG Mathieu Gallet d'un possible plan de départs volontaires pour 200 à 300 salariés, alors que Le Canard enchaîné met à nouveau en cause ses dépenses.

... http://actu.orange.fr/culture/radio-fra ... V.html#end
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Re: Luttes dans les médias

Messagede Pïérô » 26 Mar 2015, 08:50

De la grève et des ondes
La grève dure depuis jeudi 19 mars à Radio France. Résumé de la lutte en cours à l’ORTF, la précarité, la politique de la direction et les stratégies de division mais aussi ce qui est défendu par les grévistes et les solidarités qui se nouent.
Mercredi 25 mars. Le studio 105 de la Maison de la radio est bondé, il y a plus de 500 personnes, les gens s’entassent dans les escaliers, sur la scène. Pour le 7e jour consécutif, l’AG des salariés de Radio France a revoté à l’unanimité la grève. Ils se rassembleront ce mercredi après-midi dès 14h30 devant le ministère de la culture à Palais Royal.
... http://paris-luttes.info/de-la-greve-et-des-ondes-2906


Vendredi 27 mars, Montreuil

Soirée de soutien aux grévistes de Radio France

En grève illimitée depuis jeudi, des ouvriers et employers de Radio France organisent une soirée de soutien pour alimenter leur caisse de grève ce vendredi à La Parole errante à Montreuil.

LeMeilleurDesOndes existe depuis le 5 février 2015. C’est un collectif constitué de salariés de Radio France très inquiets pour l’avenir de leur Maison, mais déterminés à résister aux attaques tous azimuts menées par l’actuelle direction.

- Attaque contre le service public,
- attaque contre la production radiophonique,
- attaque contre les formations musicales,
- attaque contre la transmission du savoir,
- attaque contre la culture de l’entreprise,
- attaque contre les salariés les plus fragiles,
- attaque contre les métiers,
- attaque contre les emplois,
- attaque contre l’intégrité même du bâtiment…

Dans cette logique, le collectif organise, grâce à l’accueil de la Parole errante, une soirée de musique, de débats, d’information autour de la radio de service public.
Rendez-vous le vendredi 27 mars à 20h à la Parole errante à Montreuil.
Libre participation, la recette des consommations ira à la caisse de grève et à l’organisation d’événements futurs.

Venez nombreux

Bien à vous

LeMeilleurDesOndes

http://paris-luttes.info/soiree-de-sout ... es-de-2899


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Re: Luttes dans les médias

Messagede Pïérô » 27 Mar 2015, 20:39

Lettre ouverte aux auditeurs de Radio France : «Cette grève est pour vous»

Cette grève est pour vous

«Lettre ouverte aux auditeurs de Radio France,

«Nous sommes les voix qui, chaque jour, s’adressent à vos oreilles. A travers nos émissions, nos interviews, chroniques, reportages, documentaires, nous tentons au mieux de faire vivre les missions de la radio publique : "informer, éduquer, divertir". Nous, équipes de production des émissions de Radio France (animateurs, reporters, collaborateurs, chroniqueurs…) partageons les inquiétudes de l’ensemble des personnels de Radio France mobilisés depuis le 19 mars.

«Ce mouvement de grève a pour objet de défendre les radios de service public, et non des intérêts particuliers ou corporatistes. L’engagement budgétaire non tenu par l’Etat entraîne aujourd’hui un déficit grave qui menace l’existence de la radio telle que vous l’aimez et que vous la financez à travers la redevance audiovisuelle.

«Nous sommes consternés de voir les travaux de rénovation de la Maison de la radio si mal encadrés et si mal gérés, occasionnant le surcoût exorbitant que vous connaissez. Vos impôts, vos programmes et vos oreilles, doivent-ils payer pour cette incompétence? Le service public n’a ni la vocation, ni la possibilité d’être rentable. Or, cela semble être aujourd’hui la logique insidieuse de la présidence de Radio France et, au-delà, celle de sa tutelle, le ministère de la Culture.

«Conscients du contexte de crise économique et des efforts nécessaires, nous soulignons que de lourds sacrifices ont déjà été réalisés (en témoigne la baisse de 87,5 millions d’euros du budget entre 2010 et 2014).Une idée fausse voudrait que Radio France soit un lieu de gabegie, de privilèges et d’intérêts corporatistes. Savez-vous pourtant que la majorité des voix que vous entendez quotidiennement travaille dans le cadre de contrats saisonniers et précaires?

«Comment continuer à produire de la radio de qualité quand les moyens matériels (studios, salles de montage, camions-régie…) sont constamment rognés? Comment faire entendre les réalités d’un pays quand la plupart des émissions ne peuvent plus, faute de budget, envoyer de reporters au-delà du périphérique parisien?

«Comment conserver notre indépendance –celle à laquelle vous avez droit– quand se multiplient sur les antennes des partenariats ou des publicités plus ou moins déguisées? Si l’on suit la logique actuelle, la radio de demain ce sera: moins de reportages, moins de documentaires, moins de débats vraiment critiques, moins de concerts… Bref, une radio standardisée, calquée sur l’actualité ou sur les goûts majoritaires, une radio au rabais.

«Nous aimons passionnément nos métiers et, au nom de la confiance que vous nous témoignez, nous nous efforçons de travailler avec le plus de sérieux et d’esprit de responsabilité. Toutefois, dans ce climat de travail en constante détérioration, nous estimons de notre devoir de vous informer des risques qui pèsent sur la radio publique française.»

Les sociétés de producteurs de France Culture, France Inter et France Musique

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