Les syndicats de Caterpillar divisés sur l'offre de la direction
14.05.09 | 19h21
LYON (Reuters) - Les syndicats de Caterpillar sont divisés sur une solution permettant de réduire le nombre de salariés qui perdraient leur emploi sur les sites isérois du fabricant américain d'engins de chantier.
La CFDT, la CFTC et FO se sont rapprochés des propositions de la direction pour tenter de ramener de 733 à 600 le nombre de licenciés, tandis que la CGT restait opposée au protocole d'accord présenté par le constructeur.
La tension est montée jeudi matin entre les deux groupes de syndicalistes qui en sont venus aux mains.
Alors que la direction avait décidé lundi suspendre les négociations et de procéder au licenciement de 733 salariés en raison du blocage, les trois syndicats majoritaires sont prêts à négocier de nouveau pour limiter les dégâts.
"La direction a maintenant décidé d'abandonner l'idée des horaires tournants, ce qui gênait le personnel de production", a expliqué à Reuters Alain Massy, délégué CFDT.
"Nous sommes persuadés que, dans ces conditions, les salariés seraient prêts à accepter l'accord et le 'oui' l'emporterait si un nouveau référendum était organisé."
"Nous allons tout faire pour que ça se passe comme ça", a-t-il ajouté, espérant que la direction acceptera de reprendre les négociations et de passer à 600 suppressions d'emploi.
Pour François Meyer, chargé de la communication de Caterpillar, "la porte est ouverte".
Il a confirmé que la direction était prête à revenir sur les horaires tournants, qui obligerait les salariés à travailler de nuit. "Il serait effectivement stupide de laisser partir 133 postes supplémentaires", a-t-il ajouté.
Il a précisé que la direction étudiait comment les discussions pouvaient être réengagées et dans quelle mesure un nouveau référendum pouvait être organisé.
Seule la CGT campe pour l'instant sur ses positions.
"Nous n'entrerons pas dans une polémique inutile, mais pour nous, seuls les intérêts des salariés comptent", a déclaré Nicolas Benoît, délégué CGT.
"Si la direction de Caterpillar a de nouvelles propositions modifiant l'accord cadre qui a été rejeté le 7 mai, alors elle doit le soumettre à un nouveau référendum", a-t-il ajouté.
Les sites isérois de Caterpillar à Grenoble et Echirolles sont actuellement fermés pour deux semaines pour cause de chômage partiel.