SNCF infos et luttes

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 21 Juin 2014, 17:08

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Tours,
SNCF : à Tours, la grève est suspendue mais la bataille n’est pas terminée
... http://larotative.info/sncf-a-tours-la-greve-est.html

Lyon,
SNCF : reprise du travail sur certains piquets mais la lutte continue !
... http://rebellyon.info/?un-mouvement-dur ... forme-SNCF


Paris et région parisienne

11e jour de grève : la base contre les directions syndicales
... http://paris-luttes.info/neuvieme-jour-de-greve-manif

Appel de l’AG des AG de Saint-Lazare pour la poursuite du mouvement

Les grévistes de nombreuses gares de la région parisienne lancent un appel à la poursuite du mouvement et à une lutte commune avec les autres secteurs en lutte.

Des nouvelles des cheminots, suite à l’AG des AG du 19 juin et l’AG de la gare de l’Est, ce jour.
Bien que les syndicats essayent de tenir entre leurs mains les revendications et la suite des événements, l’assemblée générale a tenté des discussions.
La volonté d’une massification et d’une amplification s’est faite sentir, bien que le sentiment d’être à un tournant décisif soit présent (surtout chez les syndicats). Aussi, la volonté d’un appel à l’interprofessionalisation de la grève, sur les sujets de la précarité des emplois au profit d’un système économique aliénant a été esquissé.

La grève a été reconduite jusqu’à lundi 11h, l’assemblée générale de lundi revotera la suite.
L’assemblée générale a rappelé l’appel à la manifestation de mardi. L’appel à confirmer serait pour 14h à Saint Lazare. Il est question de faire un appel pour une manifestation nationale, à Paris.

Une caisse de soutien aux grévistes de la gare de l’Est a été mise en place de la part des « usagers » de la SNCF, elle commencera lors du pic-nic interprofessionnel de la Villette, samedi à 19h.

Et le texte qui a été signé lors de l’assemblée générale des différentes assemblées d’Ile de France :


Appel du 19 juin

Nous, cheminots en grève réunis ce jeudi 19 juin à Saint Lazare dans une AG des AG de la région parisienne appelons à continuer et amplifier notre mouvement de grève.

Les amendements votés par l’Assemblée nationale, avec le soutien du gouvernement, ne modifient en rien ce projet de réforme ferroviaire. Cette loi n’est ni amendable, ni négociable. Elle sépare la SNCF en trois et abroge la réglementation du travail de 98% du secteur ferroviaire. Nous continuons d’exiger son retrait pur et simple. Même si elle est votée, nous pouvons la faire abroger.

Les cheminots ont toutes les raisons de continuer sur la base du rapport de forces déjà établi : continuons la grève ! Utilisons l’arme de la grève. Nous pouvons obtenir le retrait de cette réforme, l’arrêt des suppressions de postes, l’embauche des précaires, CDD, cheminots du privé, sous-traitants, avec le même statut et la même réglementation du travail améliorée.

Notre appel s’adresse en même temps aux autres secteurs qui sont confrontés aux mêmes attaques que nous : intermittents, postiers, hospitaliers, salariés du public et du privé. Nous appelons à une journée nationale de mobilisation mardi 24 juin, et pour la région parisienne à une manifestation à 14h, de la Gare St Lazare jusqu’à l’Assemblée Nationale. Nous appelons aussi à prendre des initiatives semblables dans le reste du pays.

Dès ce samedi, nous appelons l’ensemble des cheminots en lutte et l’ensemble des secteurs mobilisés de la région parisienne (intermittents, postiers, hospitaliers,…) à se réunir pour un pic-nic festif à La Villette (devant la Grande Halle) à partir de 19h.

Nous appelons les AG de toutes les gares, de région parisienne et de tout le pays, à envoyer des délégations les plus nombreuses possibles à la prochaine AG des AG le mardi 24 juin à 17h à Paris St Lazare.

Des grévistes des Assemblées Générales suivantes :
Paris Montparnasse
Paris Austerlitz
Paris Saint-Lazare
Paris Nord
Paris Est
Paris Sud Est / Gare de Lyon
Juvisy
Melun
Gretz
Versailles
Trappes
Armainvilliers
Longueville
Rueil
Achères
Triage de Villeneuve

http://paris-luttes.info/paris-actualit ... -greve-des
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 22 Juin 2014, 16:07

Saint Pierre Des Corps 37
L'AG a voté la "suspension" de la grève ce dimanche matin

Grève à la SNCF : l 'Ile-de-France en tête des régions où ça coince encore
http://www.leparisien.fr/transports/gre ... 942135.php

La Grève est reconduite à Achères et Paris St-Lazare jusqu'au lundi 23 juin
http://www.sudrailpsl.org/

La grève des cheminots expliquée par TF1
http://television.telerama.fr/televisio ... 2acuBob.99


L'article du Canard du 18 juin :

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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 23 Juin 2014, 19:40

Paroles de cheminots en grève
L’équipe de l’Actualité des Luttes (radio FPP) est allée à la rencontre des cheminots en grève :
http://paris-luttes.info/paroles-de-cheminots-en-greve


Epandage médiatique #5
Voici une cinquième vidéo de notre série Épandage médiatique, ayant pour titre « Clone Toujours »
Des fins limiers de France 2 et France 3, après un harassant travail d’investigation ramènent la même baballe : une bonne « cliente » victime des grèves, qui sait adapter sa « galère » aux impératifs d’objectivité journalistique.
à regarder : http://nada-info.fr/site/?p=233


Reims, autre expérience soutien usagers

CHEMINOTS EN COLERE... VOYAGEURS SOLIDAIRES

Depuis une semaine les travailleurs de la SNCF, sont en grève. Si la réponse médiatique a été égale à elle même, quoiqu'un peu poussive, l'originalité réside cette fois dans l'introduction dans la propagande de nos chères têtes blondes, celles ci, risquant à cause de l'irresponsabilité, de ne pas pouvoir assister aux épreuves du bac, ou tout du moins de subir ces épreuves dans des conditions non optimales au succès du précieux sésame pour le chômage.

La ficelle est un peu grosse, et pour tout dire, ne nous fait plus rire. Nous qui empruntons régulièrement les trains, les usagers en fait[1], (en règle ou pas d'ailleurs) nous en avons plus qu'assez d'entendre des gens qui prétendent parler en notre nom, bien à l'abri dans leur salle de rédaction ou dans leur taxis.

C'est pourquoi nous pensons qu'il est légitime que nous ayons notre mot à dire dans ce conflit car il est bien entendu que la question des transports en général, et du train en particulier est éminemment politique et concerne TOUTE la société.

Mais au fait, pourquoi les cheminots font ils grève ?

Un rapide examen des revendications permet de comprendre que l'opposition à la loi ferroviaire discutée à partir du 16 juin se cristallise sur deux points principaux.

La séparation complète de la gestion des voies et des quais de celle de la vente de services et de la question du transport de voyageurs. La destruction du statut de cheminot, par l'élaboration d'une nouvelle réglementation du travail avec évidemment une dégradation de ces conditions (ben évidemment ! c'est la crise quand même !).

Tout cela pour préparer l'arrivée d'actionnaires qui piaffent d'impatience devant les sources de profits que constitue le marché du transport de voyageurs.

Certes nous direz vous mais en quoi cela nous concerne t-il ?

Hé bien c'est simple, les difficultés que nous rencontrons tous les jours dans notre utilisation de la SNCF ne devraient qu'empirer par exemple :

Notre train est actuellement arrêté en pleine voie pour votre sécurité merci de ne pas tenter de descendre des voitures ! C'est normal !!!

Les contrats entre les régions et la SNCF prévoient que celle ci paie des indemnités en cas de retard au départ des trains. Dès lors même si la SNCF sait que le train sera bloqué, il part, l'important étant de respecter l'horaire. Pour se décharger la SNCF pourra rejeter la responsabilité du blocage sur RFF, c'est à dire sur le réseau et les voyageurs en seront quittes pour admirer le paysage. La séparation entre RFF et SNCF permet ce genre de baratin et de mépris des usagers.

Autres raisons de ces pauses lors de nos voyages : la défaillance du matériel, le zéro stock (just in time en novlangue) fait que la réparation des rames est de plus en plus effectuée en prenant des pièces usagées sur une autre rame. D'accord, mais sauf qu'en l'absence de pièces neuves, le nombre de pannes augmente, et comme il n'est plus obligatoire, pour la SNCF de faire rouler des rames propres ou totalement fonctionnel cela ne peut aller qu'en empirant.

Troisième cause, la maintenance du réseau, l'accident de Brétigny-sur-Orge l'a montré la question de l'entretien des voies est cruciale, or il semble que les infrastructures et leur mode de gestion sont en train d'atteindre leur limites.

Que fait alors RFF ? Il augmente le prix du péage que la SNCF doit payer, dont le coût est évidemment répercuté sur le prix du billet !

Ce guichet est actuellement fermé, merci de vous diriger vers les bornes automatiques de ventes ! C'est normal !!!

Pour ceux qui achète (encore) des billets, il devient de plus en vital de maîtriser la science qu'est devenu le service de ventes de la SNCF, là encore pas de fatalité mais le résultat de décisions et de choix de l'entreprise. Il est par exemple impossible d'acheter un billet grandes lignes dans une gare de banlieue, normal, la SNCF, à cause de la régionalisation, a décidé de séparer les gares banlieues et TER des grandes lignes, pire elle a décidé que les personnels serait dédiés à l'un OU à l'autre, et enfin comme si cela ne suffisait pas les logiciels des automates de ventes ne sont pas compatible.

La loi ferroviaire prévoit d'accentuer cette séparation qui pourra aller jusqu’au correspondance entre deux trains grandes lignes, usagers prenez vos baskets il va falloir courir !

Gare vides, files immenses devant un guichet alors que d'autres postes de travail sont fermés ? C'est normal !!!

Selon le plan d'avenir prévu, les guichets devraient être petit à petit supprimés et remplacés par des automates de ventes, un moyen comme un autre de réduire la masse salariale, puisqu'on vous dit qu'il faut faire des économies. Et puis c'est bien connu désormais, tout le monde utilise Internet et son smart phone alors !

Voila un plan marketing bien huilé : on crée des files d'attentes, on renvoie les usagers vers les automates ou sur de la vente en ligne avec pour l'occasion quelques promos et hop le tour est joué ! Pendant ce temps là le soir dans les gares désertes sans aucune présence humaine personne ne vous entendra crier.

Accès interdit, toilettes hors services ? C'est normal !!!

Voitures dégueulasses, voitures surchauffées, toilettes en panne, pas de problème. Alors qu'une rame devait auparavant avoir l'ensemble de ses équipements en état de marche pour circuler, désormais la règle est d'isoler la voiture, dommage pour celui qui a réservé la mauvaise place. Pour un trajet inférieur à deux heures, la SNCF a obtenu que l'intégralité des équipements sanitaires ne soit plus obligatoirement fonctionnelle. A quand des pauses pipi dans les champs !

Les rames sont sales, encore faudrait elle qu'elle soit nettoyées. Or cela est rendu difficile pour deux raisons : d'abord elle doivent être immobilisés le moins de temps possible (rentabilité coco ! ren-ta-bi-li-té !), ensuite, les contrats de nettoyage passés entre la SNCF donneuse d'ordre et les sociétés sous traitantes réduises de plus en plus la qualité du service pour des question de coût.

Le progrès ne faut que s'il est partagé par tous ? mais pas pour les handicapés ! C'est normal !!!

Dernier point à relever l'hypocrisie de la SNCF quant aux voyageurs en situation de handicap. Pour ces voyageurs le train constitue souvent un moyen unique de voyager sur de longues distances. Or l'accessibilité est inscrite dans la loi mais la SNCF a réussi à obtenir tout un tas de dérogation. On pourrait multiplier les anecdotes relevées dans nos entourages proches mais la liste des condamnations de la SNCF pour des défauts et des discriminations dans son service aux voyageurs handicapés se suffit à elle même.

A titre d'exemple tout de même, si le contrôleur ne vous aide pas, c'est normal, il en a reçu l'ordre, c'est interdit, et ça peut constituer une faute professionnel en cas d'incident ! Pas d'aides en gare, normal, le personnel est supprimé, pour voyager merci de vous rendre dans une gare équipée.

Contrairement à ce que veut faire croire la direction, ce ne sont pas des problèmes techniques, qui ont repoussé les travaux mais bien un refus d'investir dans ce domaine.

La SNCF semble de plus en plus préoccupé de son avenir en tant que groupe industriel et financier que comme service public de qualité accessible à tous. La course au profit, le fric semble être devenu la seule motivation de la SNCF. Economiser toujours, taxer et vendre des services pas forcément utiles mais qui rapportent un maximum voilà la politique de l'entreprise. C'est pourtant l'argent public qui a financé, construit l'entreprise qui doit aujourd'hui s'ouvrir à la concurrence. A l'image des autoroutes, on applique le même principe, socialiser les pertes, privatiser les profits. La conséquence pour les voyageurs sera évidente, la dégradation du service pour un coût du voyage, qui devrait augmenter.

C'est cela aussi que les cheminots entendent combattre avec leur mouvement de grève.

Nous sommes à leur cotés.

Des usagers pas moutonniers



[1] Il y aurait tellement à dire sur ce terme que la place nous manque, signalons que pour nous l'usager se distingue du client comme du consommateur. Ainsi c'est l'usage qui révèle la fonction.

http://www.lechatnoir51.fr/2014/06/chem ... aires.html



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D'un camarade d'AL Secteur Rail le 20 juin 2014 :

Des Assemblées Générales ont reconduit à la grève (une partie de la région parisienne, Grenoble, Annemasse, Annecy, Saint-Pierre des Corps, …), mais le mouvement national peine à tenir.

Ceux qui sont encore en grève permettront peut être de faire le lien avec le jour du vote de la loi à l’assemblée nationale (mardi 24 juin) pour lequel des rassemblements sont prévues.

Mais il est clair que le rapport de force n’est plus celui que nous avions obtenu. Le prétexte du débat parlementaire a aidé ceux qui voulaient que cette grève s’arrête. Ca n’aura pas été le week-end dernier, quand le secrétaire général de la confédération CGT l’annonçait déjà ; il aura fallu une semaine de plus pour en venir à bout, avec l’appui du Front de Gauche dont les députés devaient sauver les cheminots avec leurs amendements … qui en réalité ne changent rien au fond du texte et qui de toutes façons ne pouvaient répondre à une partie des revendications des grévistes.

Car à côté de la bataille contre le projet de loi, les cheminots étaient aussi en grève parce qu’ils et elles en ont marre ! Marre des conditions de travail pénibles, des salaires si faibles, des restructurations dans tous les coins, de la hiérarchie qui passe son temps à nous pourrir la vie, des directives idiotes qui descendent en cascade même quand personne ne comprend à quoi ça sert, des congés refusés, …

Contre tout ça, la bagarre se poursuit. La force d’une grève ne se mesure pas seulement aux résultats immédiats. Il faut entretenir l’esprit de révolte mais aussi d’organisation collective qui est celui de la grève.

http://www.libertaires93.org/article-ch ... 60536.html

L'unité est importante, mais pas au point de remiser les critiques à faire non seulement contre la CGT-cheminots qui aura baissé les bras, dans un cadre ou le porte parole de la CGT Thierry Le Paon n'aura jamais cessé de jouer les pompiers et de la collaboration de classes, et SUD-Rail qui naviguait sans autre boussole que celle de cette unité. Le tract d'AL Rail est plutôt bien d'ailleurs (voir plus haut), car il pose bien les enjeux, sur l'autogestion de la lutte, la question de l'élargissement et de la convergence des luttes à participer à construire.
Il y aura beaucoup de choses à dire et aborder d'ailleurs sur la question interpro dans nos syndicats...
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 26 Juin 2014, 12:02

à débattre

Un premier bilan de la lutte

Près de deux semaines de grève nationale : cela faisait bien longtemps que le rail n’avait pas connu un conflit aussi massif et durable. De nombreuses et nombreux jeunes travailleurs y ont passé leur « baptême du feu ». Quelles leçons politiques en tirer du point de vue communiste libertaire, pour orienter la suite de notre action ?

Durant près de deux semaines, les cheminots et les cheminotes ont fait grève contre le projet de loi ferroviaire et pour la satisfaction de leurs revendications, internes à l’entreprise.

Alors que pour des raisons sociales, environnementales et aussi fonctionnelles, il est nécessaire de réunifier l’entreprise publique cassée en deux depuis 1997 (SNCF et RFF), la loi organise un découpage en trois entreprises distinctes !

Le ministère agit en plein accord avec le patron de la SNCF, Guillaume Pépy, qui, depuis des années, organise la destruction du service public ferroviaire : sous-traitance, filialisations, transformation en groupe mondial de transport et de logistique qui concourt activement à la privatisation de réseaux publics d’autres pays, attaques contre les droits sociaux des cheminots et cheminotes…

Ministère et Direction de l’entreprise publique servent les intérêts des actionnaires des entreprises privées. Ainsi, la loi décide l’abrogation de la réglementation du travail applicable aux cheminot-es ! C’est donc sans cet appui de la réglementation SNCF que les fédérations syndicales devront négocier la future convention collective nationale de la future branche ferroviaire. L’objectif est bien évidemment d’appliquer à tous les salarié-es du rail (SNCF et entreprises privées) des conditions de travail plus dures, des droits les plus faibles possibles.

La démarche unitaire favorise le lancement de l’action

Dès janvier, la fédération SUD-Rail proposait une plate-forme nationale interfédérale, porteuse notamment de ce que seront les revendications des grévistes tout au long du mouvement :
• réintégration de l’ensemble du système ferroviaire dans une seule entreprise publique, qu’il faut cesser de détruire comme le font Pépy et sa bande ;
• maintien de la réglementation du travail et du statut SNCF, qu’il faut améliorer et étendre à tous les salarié-es du secteur ferroviaire ;
• Annulation de la dette imposée depuis des années aux entreprises publiques ferroviaires.

Trois fédérations — CGT, Unsa et SUD-Rail — soutenaient la plate-forme unitaire, crédibilisant ainsi la perspective d’une grève nationale reconductible.

Le fait que l’Unsa refuse d’appeler le moment venu n’a guère pesé : la dynamique unitaire CGT/SUD-Rail, la campagne de longue durée menée par de nombreuses équipes syndicales pour construire un mouvement reconductible (SUD-Rail fédéralement mais aussi plusieurs syndicats CGT), la pression de la manifestation nationale du 22 mai, ont permis l’appel interfédéral CGT/SUD-Rail à compter du 10 juin au soir.

Le leaderisme nuit à l’auto-organisation

Depuis la grève de l’hiver 1986-1987, la pratique des assemblées générales de grévistes est devenue la règle pour tout mouvement reconductible à la SNCF (et pas seulement).

Les communistes libertaires ont fortement contribué à cet acquis : à l’époque, et ensuite pour que cela devienne la pratique « normale ». Mais comme toutes les autres, cette bataille n’est jamais définitivement gagnée : celles et ceux qui prétendent « diriger les luttes » à la place des grévistes n’ont pas renoncé à leurs pratiques élitistes.

Sans remettre en cause la forme « AG », ils et elles les transforment en petits meetings où seul.es les responsables syndicaux s’expriment avant qu’on ne vote sur leurs seules propositions. Cette remise en cause de l’auto-organisation des travailleurs et travailleuses en lutte, si elle demeure majoritaire au sein de la CGT, touche également SUD-Rail.

Pour autant, la dynamique de vraies AG a aussi porté cette grève.

Le Front de gauche dessert la lutte

La grève a aussi rappelé que le Front de gauche était un instrument utile… pour casser les luttes sociales. Survalorisant le rôle de ses député.es, il a appuyé les déclarations du secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, qui, dès le 4e jour de grève, annonçait la probable fin du mouvement, avant de renouveler plus lourdement encore au bout d’une semaine.

Si lourdement que la fédération CGT-Cheminots s’en est démarquée, notamment à travers un communiqué commun avec SUD-Rail !

L’implication de nombreuses et nombreux jeunes travailleurs dans cette lutte, l’importance mais aussi les difficultés de l’auto-organisation, la coordination des assemblées générales (qui ne doit pas se confondre avec leur manipulation), la faiblesse du syndicalisme interprofessionnel qui, de ce fait, ne répond pas assez vite aux besoins des secteurs en lutte, le piège des institutions qui détournent de l’affrontement direct avec le pouvoir et les patrons, le rôle des usagers avant, pendant et après la grève, le rapport aux non-grévistes, l’activisme antigrève de la CFDT, et bien d’autres thèmes encore font partie du bilan à tirer collectivement.

Nous y reviendrons.

Deux leçons à retenir

A chaud, nous mettrons un exergue deux éléments qui nous paraissent importants pour tous les syndicalistes révolutionnaires :

1. Il est toujours possible de construire et de mener une grève nationale reconductible ! Ce n’est pas rien de le rappeler. Mais cela nécessite un long travail préparatoire ; le poids du « syndicalisme de luttes » dans le secteur du rail y contribue beaucoup.

2. Cette grève est peut être un tournant dans les rapports CGT/SUD-Rail, avec pour la première fois des interrogations publiques de responsables CGT quant à la ligne confédérale, une unité interfédérale maintenue dans la durée, une critique de fait de la manipulation du Front de gauche…

Reste à voir si cette évolution se confirme et surtout si elle est prise en compte par les militants et militantes SUD-Rail dont beaucoup ont « grandi » en opposition aux pratiques peu reluisantes dont la CGT-cheminots fut coutumière.

Christian (AL Transcom)

http://alternativelibertaire.org/?Un-pr ... e-la-greve



Grève par la gratuité

SUD-Rail réclame la légalisation de la grève du contrôle !

Alors que la SNCF vient de vivre un conflit dur, de nombreux usagers ont fait part de leur souhait de voir la grève du contrôle (dont le terme exact est « grève par la gratuité ») être mise en place en France.

Pour rappel, les gouvernements successifs refusent de légaliser cette forme de grève qui consisterait à faire rouler normalement les trains, tout en permettant aux usagers de voyager gratuitement, sans que le contrôle des billets ne soit réalisé.

Depuis plusieurs années, SUD-Rail réclame auprès de la direction SNCF comme auprès des pouvoirs publics que cette forme de grève soit autorisée. A ce jour, il faut savoir que la direction sanctionne les contrôleurs qui agissent ainsi. Jusqu’à quand l’Etat français va ignorer la décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui a établi en 2007 la possibilité de cette modalité d’action ? A quand sa transposition dans le droit français ?

Quoiqu’il en soit, SUD-Rail réfléchit d’ores et déjà à mettre en œuvre la grève du contrôle pour continuer à lutter contre la réforme du ferroviaire (qui va passer prochainement au Sénat après son adoption hier à L’Assemblée Nationale).

http://www.sudrail.fr/index.php?page=ac ... te=2014-06
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 03 Juil 2014, 15:04

Expressions communes SUD-Rail / FUT-SP (Fédération des Usagers des Transports)

Communiqué de presse

Usagers et cheminots pour un meilleur service public ferroviaire !

D’un côté les usagers galèrent au quotidien, de l’autre les cheminots n’ont plus les moyens d’assurer un service public ferroviaire de qualité.

Ceux qui vivent le rail au quotidien en ont ras le bol et la réforme du ferroviaire risque d’amplifier encore les dysfonctionnements.

La FUT-SP/SOS Usagers et la Fédération SUD-Rail éditent un tract commun qui sera diffusé massivement aux usagers dès ces prochains jours.

Par ailleurs, ces 2 organisations réclament conjointement que la « grève par la gratuité » (grève du contrôle) soit légalisée en France !

La Cour Européenne des droits d’homme a reconnu en 2007 la légalité de ce type de grève ; mais les gouvernements successifs refusent jusque là de la transposer dans le droit français et la direction SNCF sanctionne les cheminots qui l’appliquent !




Tract

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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 10 Juil 2014, 01:39

Communiqué SUD-Rail

Drame de Brétigny, vers la confirmation d’une casse sociale et industrielle

Les cheminots sur le terrain sont aussi les victimes de ces politiques du chiffre, la fédération SUD-Rail tient à préciser que la dégradation de l’entretien du réseau ferré est la conséquence des politiques complices des gouvernements successifs et actuels, de la direction de la SNCF et de RFF depuis 1997 !

Productivité, Rentabilité financière, suppression massive des effectifs, notamment des brigades voies chargées de la sécurité du réseau ferré ! Les médias font le buzz, les journaux, les gros titres, mais ou étaient-ils ces dernières années quand les cheminots alertaient sur les dérapages de la sécurité ! Sur le faux dialogue social, qui consiste à faire accepter comme normal ce qui ne l’est pas ! A chaque mouvement des cheminots, les médias ont fait le buzz en expliquant, avec l’aide de la direction de la SNCF que les cheminots étaient des fainéants et des privilégiés ! La réalité était tout autre, il est temps de dire la vérité aux usagers, au public !

Le 12 juillet 2013 le train Intercité 3657 déraillait en gare de Brétigny sur Orge, ce drame a provoqué le décès de 7 personnes et de nombreux blessés. La fédération SUD-Rail s’est portée partie civile au procès, afin que toute la lumière soit faite sur ce tragique accident. Les cheminot-es ont largement alerté ces dernières années sur les choix d’organisations, les problèmes de maintenance, la politique d’entreprise axée sur la réduction des couts, la productivité, les coupes sombres dans les effectifs, sans qu’il y ait une véritable prise en compte de la réalité vécue sur le terrain par les cheminot-es et les usagers.

Il faut tirer les bonnes conclusions de ce drame, il est hors de question que le discrédit soit jeté sur les cheminots qui travaillent dans des conditions difficiles. Ce sont les directions de la SNCF et de RFF, à leur plus haut niveau, qui doivent assumer, la responsabilité de leurs politiques qui ont conduit à cette catastrophe ! C’est désormais à la justice, au tribunal d’Evry, de demander des comptes. Il faut redonner les moyens au service public ferroviaire et stopper la politique d’éclatement du système ferroviaire.

La Fédération SUD-Rail réaffirme la nécessité d’une réintégration du système ferroviaire au sein d’une SNCF, une et indivisible, contrairement au projet de loi actuellement en débat au Sénat. Séparer l’exploitation de l’infrastructure ne fera qu’accentuer le cloisonnement des activités et les relations comptables, très éloignés des besoins de sécurité ferroviaire. Effacer la dette du ferroviaire : En 1997, la SNCF a été brisée et RFF créé au prétexte de la situation financière de la SNCF. Depuis, ces décisions ont été validées par tous les gouvernements et les ministres chargés des Transports successifs, souvent en invoquant cette même raison. En 2014, gouvernement et Direction font la même politique, à ce stade, ce n’est plus une erreur, mais bien un choix de casse industrielle et de libéralisation des chemins de fer !

Poursuivre cette politique aura des conséquences graves. L’emballement autour des annonces au lendemain de la catastrophe de Brétigny, ne suffit pas ! Contrôles d’éclisses, changement de 365 aiguillages en 2014, pseudo-embauches, celles-ci ne font que traduire un choix de communication partagé par le gouvernement et la direction de la SNCF. Dans le même temps, la direction de la SNCF poursuit les restructurations, par la séparation des activités, les suppressions d’emplois (2500 en 2014), les fermetures des gares, la suppression des contrôleurs à bord des trains, etc… Comme en 1997, Gouvernement et Direction ne s’appuient pas sur l’expertise des cheminot-es. La Fédération SUD-Rail a réclamé suite au drame, dès juillet 2013 une réunion tripartite, Etat-SNCF/RFF-Organisations Syndicales-Associations d’usagers. Nous n’avons reçu aucune réponse !

La Fédération SUD-Rail a alerté sur le projet de loi de réforme qui poursuit le seul objectif de casse du système ferroviaire, avec la proposition d’un débat télévisé, nous n’avons obtenu aucune réponse. En guise de dialogue social, Gouvernement et direction SNCF ont lancé une campagne de dénigrement sans précédent à l’encontre des cheminot-es en lutte pour un service public ferroviaire d’intérêt général !

http://www.sudrail.fr/index.php?page=ac ... te=2014-07
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 11 Juil 2014, 02:08

Suite aux déclarations de Philippot du FN, et aux reprises par la bande à Soral notamment d'interviews de grévistes, expression commune SUD Rail et CGT cheminots :

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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 13 Juil 2014, 13:54

Lettre ouverte à Mr André Chassaigne

Monsieur le député et Président du groupe GDR à l’Assemblée nationale,

Le 19 juin dernier, se sont terminés trois jours de débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi« portant réforme ferroviaire » auxquels vous avez participé.

Le 24 juin, le projet de loi a été adopté(après engagement de la procédure accélérée) et est actuellement débattu au Sénat.

Monsieur le député, vous n’êtes pas sans savoir que les cheminots ont fait jusqu’à 14 jours de grève pour s’opposer à cette réforme et pour que voie le jour un autre avenir pour l’une des dernières grandes entreprises nationales 100 % publiques amenée à disparaître : la SNCF . Vous vous autorisez à penser pour les grévistes aussi bien dans l’Assemblée nationale que dans les médias (par exemple dans l’émission « Bourdin Direct » du 19 juin dernier), ce qui mérite, à la vue de vos différentes interventions qui ont choqué et qui choquent encore les cheminots qui étaient en grève, une petite mise au point et quelques éclaircissements sur notre position et nos revendications. Sachez, Monsieur le député, que les cheminots sont fiers de leur combat et qu’ils sont très lucides sur ce projet de loi qui vient d’être adopté ; même amendé, il ne correspond en rien à ce que nous portons et continuerons de porter.

Monsieur le député,

appeler clairement les cheminots à cesser la grève en direct chez « Bourdin » notamment n’est pas tolérable et nous tenions à vous rappeler que si vous aviez réellement été un représentant des travailleurs en grève, c’eût été une trahison.

Voici donc quelques explications et précisions.
Tout le monde s’accorde pour réunifier la roue et le rail ; il n’aurait donc pas été porteur pour le gouvernement d’affirmer le contraire ; et pourtant, il s’agit d’un véritable mensonge d’État, car le contenu du projet propose l’éclatement de la SNCF. Comme nous le disons depuis des mois, la SNCF appartient à la Nation et de ce fait, chaque citoyen du pays en est « copropriétaire ». Mais qu’en pensent-ils réellement ? Monsieur le député, la majorité et le gouvernement n’ont eu aucun mandat pour faire une telle réforme qui déposséderait la population de son bien commun et ce n’est pas la dernière élection européenne où seulement 6,5 %du corps électoral a renouvelé sa confiance au parti gouvernemental qui leur donne plus de légitimité.

Mais qui d’autres que nous pour leur rappeler ? Imaginez, en plus, ce que peuvent penser les camarades grévistes en apprenant que le jour du vote de l’article 1er de ce projet de loi, il n’y avait dans l’Hémicycle que 33 votants : 27 pour, 5 contre et une abstention – la vôtre que vous revendiquez publiquement – ! 33 votants sur 577 députés (6 %),sans aucun mandat, pour décider de l’avenir du bien de 60 millions de citoyens et de l’avenir de 160 000 cheminots, quelle belle démocratie !

L’ironie du sort est de voir disparaître la Société Nationale des Chemins de fer Français – ce que propose le projet de loi – acquis du Front Populaire en 1936, sous un gouvernement « socialiste ».

La promulgation d’une telle loi – même amendée – serait un acte de forfaiture et de trahison populaire

Depuis presque deux ans, notre fédération CGT des cheminots a travaillé et mis sur la place publique une proposition alternative pour développer un véritable service public de transport ferroviaire de marchandises et de voyageurs au sein d’une seule entreprise : la SNCF.

Sachez, Monsieur le député, qu’en plus d’avoir l’avantage de la simplicité – contrairement à l’usine à gaz que le gouvernement vous impose d’adopter – notre proposition respecte les exigences en vigueur de Bruxelles.

Il suffit de transférer les fonctions essentielles (répartition des sillons et validation du plan général de transport ferroviaire, détermination de la tarification d’utilisation des infrastructures, détermination et recouvrement des redevances) actuellement réalisées par RFF à la DGITM, service du ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie. Le reste de RFF (conception du plan de transport, gestion des circulations, entretien et développement du réseau) peut ensuite être réintégré dans la SNCF.

La proposition CGT « la voie du service public » répond aussi à d’autres préoccupations majeures comme la question du financement – contrairement au projet gouvernemental – la structuration en proximité pour une mutualisation des moyens humains et matériels, et de la question des conditions sociales pour les cheminots.

Comme tout le monde le sait, de par son monopole historique, la SNCF a construit une réglementation garantissant ainsi la sécurité des circulations et les conditions de travail de son personnel ; alors pourquoi les nouveaux entrants ne s’acquitteraient-ils pas des réglementations déjà en vigueur à la SNCF ? Toutes ces propositions ont participé à l’élaboration de la plateforme unitaire CGT-UNSA-SUD, socle revendicatif des cheminots qui étaient en grève.

Le syndicat CGT des cheminots de Chartres avec l’ensemble des grévistes exigeait – et continue d’exiger – la réécriture totale du projet de loi.

Voilà, Monsieur le député, pourquoi nous étions en grève ! Croyez-vous vraiment que les quelques amendements qui ont été adoptés – certains durcissent même le projet – peuvent nous satisfaire ? Et comme vous le déclariez devant les caméras : « si vous aviez été gréviste », vous vous seriez exprimé et auriez voté en votre âme et conscience, comme tout un chacun, dans les assemblées générales pour lesquelles, à Chartres, nous étions plus nombreux que les députés sans mandat pendant 3 jours de débats à l’Assemblée nationale.

Mensonge d’État, forfaiture, trahison populaire, il y a des moments historiques, Monsieur le député, où il faut choisir clairement son camp ; les cheminots dans la grève l’ont fait, mais il semblerait qu’ils aient été bien seuls...

Monsieur le député, sachez pour finir, que le combat des cheminots – et nous sommes entièrement déterminés à le continuer – aura au moins permis un éclaircissement politique qui aura des répercussions incalculables sur le long terme et votre position “douteuse” – à moins que vous portiez les amendements de l’UNSA qui n’appelait pas à la grève – y contribue clairement.

En attendant une réponse de votre part, veuillez recevoir, Monsieur le député et Président du groupe Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale, nos salutations respectueuses.

Bertrand CLAVELIER Secrétaire Général du syndicat CGT des cheminots de Chartres

http://www.cgtcheminotschartres.fr/blog/?p=1670
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 22 Aoû 2014, 10:44

Toulouse, solidarité avec les cheminots grévistes en procédure disciplinaire

Plus d’un mois après le mouvement de grève reconductible contre la réforme ferroviaire, la direction régionale Midi-Pyrénées de la SNCF a lancé une procédure disciplinaire contre 19 cheminots grévistes qu’elle accuse de « dégradation de matériel », d’«  entrave à la circulation des trains  » et d’«  entrave à la liberté du travail  ». Face à cette répression, en forme de petite vengeance patronale, la solidarité de classe doit être mise en avant.

... http://iaata.info/Solidarite-avec-les-cheminots.html
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 05 Sep 2014, 00:07

Système ferroviaire : la grève de juin, une étape importante pour gagner !
Maintenant que la loi est votée et que son contenu est définitif, chacun-e peut constater qu’elle divise encore plus le système ferroviaire et va vers la privatisation !
Tract PDF : http://www.sudrail.fr/IMG/pdf/14-09-02_ ... _ferro.pdf

La loi est adoptée : un pas de plus vers la privatisation
4 pages : commentaires SUD-Rail sur la loi
Tract PDF : http://www.sudrail.fr/IMG/pdf/14-09-02_ ... _Ferro.pdf
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 10 Sep 2014, 02:46

Retour sur la grève SNCF de juin 2014

Désormais disponible en brochure : les analyses et les réflexions des cheminotes et des cheminots d’AL après la grève nationale de juin 2014. Pour une action au service de l’auto-organisation des travailleuses et des travailleurs.

Avant et pendant la grève SNCF de juin 2014, Alternative libertaire a édité divers articles et tracts, mais aussi mutualisé les informations syndicales CGT et SUD-Rail, les deux principaux syndicats engagés dans la lutte.

Cette brochure est une suite : faire le bilan de nos luttes, comprendre nos points forts et les solidifier, analyser nos faiblesses et y remédier sont des tâches essentielles pour aller de l’avant. Les cheminotes et cheminots d’Alternative libertaire apportent leur contribution à travers ce document, mis à disposition de chacun et chacune.

Pour nous, l’enjeu n’est pas de définir une ligne à défendre dans les syndicats : nous combattons ce mode de fonctionnement en fractions, qui divise et détruit le mouvement syndical. Acteurs et actrices du mouvement social, et en l’occurrence de cette grève de juin 2014, nous rendons publiques nos analyses, nos pratiques, nos propositions, les mettons à disposition de tous et toutes et souhaitons les confronter à celles d’autres forces politiques.


Image

Sommaire
• Les cheminots, les cheminotes et la grève
• Retours vers le futur
• Le projet de loi combattu par les grévistes
• Les grèves avant la grève
• La manifestation nationale du 22 mai 2014
• L’unité syndicale : un besoin et un combat
• La plate-forme interfédérale
• La grève
• Où en sont nos organisations syndicales ?
• Des questions, quelques réponses...
• Apprenons du passé, inventons notre avenir
• Une stratégie reposant sur les luttes sociales et leur autogestion

- Alternative libertaire, La Grève de juin 2014, 40 pages, prix libre.
- Disponible sur commande en écrivant au ✉secteur rail d’AL : al.secteur.rail@gmail.com
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 20 Sep 2014, 13:45

Mardi 23 septembre, Rassemblement contre la répression
6 cheminots menés de lourdes sanctions

Tous en grève et au rassemblement

6 cheminots menés de lourdes sanctions


Mardi 23 septembre 2014 !

Cher(e)s camarades, cher(e)s collègues,

Comme chacun sait, une lutte exemplaire est menée depuis plusieurs mois sur l'axe Paris/Beauvais face à la suppression des ASCT à bord des TER et les fermetures gares de cette ligne.

Outre les fortes inquiétudes des ADC à se retrouver seuls dans le train, c'est la sécurité des circulations, nos emplois et la qualité du service public qui sont attaqués par la direction ! Cette lutte est donc d'intérêt général. La direction SNCF, après avoir jouer le pourrissement du conflit en refusant de véritables négociations, passe à la répression syndicale pour tenter de faire taire la contestation cheminote en prétextant : « des comportements inacceptables de la part des cheminots en lutte » alors qu'ils essuient quotidiennement les provocations des représentants de la direction !

6 militants syndicaux CGT, FO et CFDT engagés dans ce conflit sont sous le joug de sanctions lourdes dont 2 menacés de licenciement (radiation des cadres) !

C'est inacceptable !

Cette attaque frontale de la direction nécessite l'intervention massive et l'implication de tous les cheminots qui risquent, à l'avenir, de subir des traitements similaires si la situation n'évoluait pas dans le bon sens.

À plusieurs reprises nous l'avons dit :

« lorsqu'on touche aux militants syndicaux, on touche tous les cheminots ! »

Des paroles qu'il nous faut traduire par des actes !

Une situation que chacun doit mesurer à sa juste valeur !

C'est pourquoi un préavis de grève régional et un rassemblement régional unitaire (CGT / FO / SUD / UNSA / CFDT) aura lieu le mardi 23 septembre 2014, jours des entretiens préalables aux licenciements devant le siège de l'Établissement Traction Nord Parisien, 19 rue Richer 75009 PARIS dès 08h30. Un Rendez-vous, pour un départ collectif, est fixé voie 19 en gare du nord à 8h00.

Soyons nombreux en greve et au rassemblement pour dire
« non » au licenciement de nos camarades,
« non » aux sanctions de cheminots en lutte !

http://paris.demosphere.eu/rv/35117


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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 04 Oct 2014, 00:36

Vague de répression patronale à la SNCF

La grève des cheminots en juin dernier contre la « réforme ferroviaire » a, malgré son incapacité à empêcher l’adoption de la loi, démontré que la combativité des travailleurs du rail ne s’était pas émoussée. Depuis, dans les régions, de nombreuses luttes et grèves se multiplient contre les attaques patronales qui visent à imposer une productivité toujours croissante avec des suppressions d’effectifs, des moyens toujours plus limités, une maintenance toujours plus rognée. Cela affecte aussi bien les conditions de travail des cheminots que le service public rendu aux usagers dont la qualité et la sécurité sont menacées.
L’appétit des patrons est sans limite et ceux-ci planifient déjà les effets de la mise en place de la réforme ferroviaire qui découpera la SNCF en trois entités séparées et autonomes ainsi que de la nouvelle convention collective portant sur les conditions de travail, la précédente réglementation, le RH0077, ayant été purement et simplement abrogée par la loi votée en juin.
Mais la résistance des cheminots reste un obstacle de taille qu’il s’agit pour nos patrons d’éradiquer. Ainsi depuis plusieurs semaines les procédures disciplinaires se multiplient, cette répression, décidée et coordonnée au niveau national, vise clairement les grévistes et les militants les plus déterminés de la grève de juin et des mouvements plus récents.

Circuler dans des conditions de sécurité dégradées
Depuis le 6 juillet, en Picardie, les conducteurs de la ligne Paris-Beauvais – classée il y a quelques années comme la ligne la plus dangereuse de France – avaient obligé la SNCF a sensiblement augmenter les effectifs, surtout après l’agression presque meurtrière, en 2009, d’un cheminot. Depuis, la situation s’étant améliorée, la SNCF et la région socialiste de Picardie veulent supprimer 72 postes, fermer de nombreuses gares et exploiter les TER en agent seul, c’est-à-dire sans contrôleur ni agent d’accompagnement, le conducteur se trouvant seul pour gérer la conduite de son train, les incidents quotidiens et les centaines de voyageurs qu’il transporte. Il faut savoir que le métier d’agent du service commercial train, plus communément appelé contrôleur, consiste essentiellement en des tâches de sécurité, d’information et d’assistance aux voyageurs. La partie concernant le contrôle des titres de transport constitue une partie mineure du travail global effectué. La volonté patronale est d’accentuer le côté répressif afin de faire rentrer toujours plus d’argent dans les caisses. Descendus des trains qui circulent désormais sans eux, les contrôleurs, qui n’opèrent plus seuls mais en brigade volante de six ou sept agents, multiplient alors contrôles massifs et filtrages sur les quais. Ceux-ci n’effectuent alors plus de tâche de sécurité (fermeture des portes, assistance au conducteur et aux voyageurs en cas de situations critiques…) ni d’information aux voyageurs et deviennent des agents répressifs luttant contre la fraude et pour la préservation des recettes. Les mécaniciens de la ligne, avec le soutien des associations d’usagers et de l’inspection du travail, refusent à plus de 90 % de circuler dans des conditions de sécurité dégradées et exercent leur droit de retrait. La réponse de la direction a été d’acheter le service d’huissiers présents quotidiennement et de mobiliser à grands frais des cadres briseurs de grève venant de toute la France pour harceler, provoquer les conducteurs grévistes et continuer à faire rouler les trains au mépris de la sécurité. Pour avoir qualifié certains jaunes de « mercenaires » et de « miliciens », deux militants CGT, dont le secrétaire du syndicat des cheminots de Creil, encourent une radiation des cadres, c’est-à-dire un licenciement. D’autres agents sont menacés de sanctions graves. Le 23 septembre, 300 cheminots sont venus témoigner de leur soutien, tandis que les agents étaient convoqués devant le patron, la grève étant suivie par plus de 90 % des conducteurs de Creil et Mitry et 70 % des conducteurs de Paris-Nord.
À Lyon, la répression de la grève de juin touche dix militants syndicaux, tandis qu’une procédure disciplinaire a été lancée contre neuf conducteurs qui refusent de conduire des trains sans contrôleur ou agent d’accompagnement. Le 25 septembre, 300 cheminots lyonnais en grève se sont ainsi rassemblés devant la direction régionale contre la répression antisyndicale et contre l’extension de la conduite à agent seul.
À Toulouse, dix-neuf cheminots font l’objet de procédures disciplinaires et pour certains de poursuites pénales basées sur des témoignages tellement approximatifs de cadres et de jaunes qu’il est apparu que trois des agents dénoncés n’étaient même pas présents à Toulouse lors des faits reprochés. À chaque convocation, des débrayages et rassemblements de soutien sont organisés.
Enfin, en Auvergne, près de 180 procédures disciplinaires sont en cours pour divers faits de grève.
Cette liste est loin d’être exhaustive, mais ce qui est aujourd’hui certain, c’est que l’esprit de résistance et la volonté de lutter sont toujours bien présents chez les cheminots et que cela inquiète toujours le patron. Malgré la répression qui s’accentue, la mobilisation ne faiblit pas et, à chaque fois, les manifestations de soutien sont largement suivies.
La solidarité est notre force contre la répression aujourd’hui et dans nos luttes demain !

Voie libre
Liaison des cheminots de la Fédération anarchiste
voie-libre (arobase) federation-anarchiste.org

http://www.monde-libertaire.fr/services ... -a-la-sncf
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 05 Oct 2014, 12:34

Rassemblement le 7 Octobre à Paris contre la répression syndicale

à 9h, devant le palais de justice de Paris (Métro cité)

Depuis quelques années, la répression syndicale est un élément omniprésent dans les relations de travail en France. Faire taire les syndicalistes et les salariés qui troublent le climat serein nécessaire à l’exploitation des travailleurs est une conception patronale des relations sociales en France. Pourtant, elle est ignorée, écartée, admise et fait des victimes .

Le 17 juin dernier, durant la grève contre la réforme du ferroviaire, un gréviste a été sauvagement interpellé par des CRS devant l’assemblée nationale. Le 1er motif indiqué par 3 d’entre eux était « violence sur agent », mais après diffusion des vidéos faites par les manifestants, 2 d’entre eux ont fait marche arrière en retirant leurs plaintes et cela a été requalifié en « rébellion avec violence ».

Nous ne pouvons accepter sans broncher qu’un collègue défendant son travail contre une logique capitaliste et néfaste, se fasse condamner juste pour avoir défilé dans Paris. Le gouvernement et la direction S.N.C.F. pratiquent un châtiment a l’en contre de toutes formes
de luttes ouvrières et citoyennes. Leur seule réponse, c’est l’envoi de la milice gouvernementale .

Notre syndicat organisera un rassemblement devant le tribunal où notre collègue sera jugé. Le 07 octobre, venez nombreux pour soutenir un collègue contre un gouvernement autoritaire et anti- syndicaliste

http://www.sudrailpse.org/site/rassembl ... syndicale/
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 25 Oct 2014, 12:53

Jeudi 30 octobre

Appel CGT SUD RAIL à rassemblement à St Denis à 11h devant le siège de l’entreprise

Tract PDF : http://www.sudrail.fr/IMG/pdf/2014-10-2 ... 102014.pdf

DES SANCTIONS INACCEPTABLES !

C’est ainsi que 2 cheminots de Paris Nord, militants CGT, sont menacés d’être radiés des cadres (licenciés) pour avoir eu un échange contradictoire avec leur hiérarchie sur le bien-fondé de leur démarche.
C’est ainsi que suite à la grève du mois de juin, plusieurs militant-e-s CGT et SUD-Rail d’autres régions, mais aussi des cheminot-e-s non syndiqué-e-s, vont se retrouver devant le conseil de discipline avec des propositions de sanctions totalement disproportionnées.
La Direction instaure donc la stratégie de la peur et conteste la légitimité des cheminots qui ont combattu les choix néfastes de l’entreprise.
Cette posture est inacceptable et gravissime tant du point de vue du niveau des sanctions que sur les conséquences qu’elles auraient sur des familles entières !
Nous ne pouvons accepter ces choix sans agir. Des choix qui opposent les cheminots entre eux, qui nient l’existence même d’un débat démocratique pourtant nécessaire dans l’entreprise et qui font peser de lourdes menaces sur l’avenir des cheminots et leur famille.

Les Fédérations Syndicales CGT et SUD-Rail appellent les cheminotes et cheminots à se rassembler le :
Jeudi 30 octobre 2014
A partir de 11h00
A St Denis
Devant le siège de l’entreprise
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