SNCF infos et luttes

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 14 Juin 2016, 00:50

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Messagede bipbip » 16 Juin 2016, 19:09

Ils ont signé, et puis après ?

Les fédérations CFDT et UNSA ont signé l'accord qui reprend la nouvelle réglementation du travail applicable à la SNCF. Après avoir appelé à la grève uniquement pour pouvoir dire qu'il fallait l'arrêter de suite, ces deux fédérations ont donc ratifié un texte qui définit une réglementation moins bonne que celle que nous combattions déjà avant ; cerise sur le gâteau, pour apporter leur contribution au projet de loi Travail, elles entérinent un article 49 qui permet de faire encore pire que ce que prévoit l'accord dans ses autres articles.

Mais cet accord scandaleux, combattu par les grévistes, ne s'appliquera pas si les fédérations CGT et SUD-Rail exercent leur droit d'opposition. Le feront-elles ?

La fédération SUD-Rail l'avait annoncé, puis à parlé d'une consultation de ses adhérents, avant de proposer hier à la CGT de dénoncer ensemble.

La fédération CGT, elle, s'interrogeait sur … la signature de l'accord. Et 40,16 % de mandats ont été en ce sens, position majoritaire dans un tiers des secteurs régionaux ; triste constat ! Heureusement, dans d'autres régions, le score est sans appel, logique avec la grève menée : 84,6% contre la signature à Paris-Est, 87,1% à Tours, 84,8% à Paris-Rive-Gauche, … La CGT n'a donc pas signé mais ; fera-t-elle le nécessaire maintenant pour que le texte contre lequel nous avons fait deux semaines de grève, ne s'applique pas ?

Aujourd'hui encore, les fédérations CGT et SUD-Rail doivent s'opposer à la mise en œuvre de ce texte!

http://leraildechaine.org/post/14600466 ... s-ont-signé-et-puis-après


Communiqué des grévistes des gares parisiennes du 15 juin 2016

Nous, grévistes réunis ce jour 15 juin 2016,

Nous réjouissons de la décision des fédérations CGT et SUD-RAIL de ne pas signer l’accord d entreprise. En effet c’est un accord précaire à double titre : Précarité dans le temps car il pourrait être dénoncé à tout moment et aura une durée maximale de 5 ans ; Précarité dans les faits, avec notamment l’article 49 (équivalent de l’article 2 de la loi travail pour le privé) permettant des accords locaux dérogatoires en fonction d impératifs économiques.

C’est pourquoi nous demandons aux fédérations SUD-RAIL et CGT d’aller plus loin en faisant valoir leur droit d’opposition à cet accord d’entreprise.

Nous ne devons pas céder au chantage de la direction SNCF.

La mobilisation contre la loi travail continue, on l’a vu avec la mobilisation du 14 juin dans la rue. Nous invitons tous les travailleurs à continuer le combat pour le retrait de la loi travail.

Les cheminots, arrivés dans la grève reconductible après d’autres secteurs mobilisés, continueront à se battre sans attendre les prochaines dates de mobilisation, quelque soit l’issue de la grève à la SNCF.

La décision du gouvernement d’interdire les manifestations est inacceptable, et ne nous empêchera pas de manifester, notamment le 23 juin prochain, et d’être en grève.

http://www.revolutionpermanente.fr/Dern ... -juin-2016
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Messagede bipbip » 18 Juin 2016, 15:21

La Fédération SUD-Rail propose aux autres organisations syndicales engagées de dénoncer unitairement les textes régressifs !

La Fédération SUD-Rail propose aux autres organisations syndicales engagées de dénoncer unitairement les textes régressifs !

Alors que la date de signature de la Convention Collective Nationale de la branche ferroviaire et de l’accord entreprise sur l’organisation du travail à la SNCF est dépassée, ce sont donc les signatures de l’UNSA et de la CFDT sur ces accords régressifs qui valident le recul social que constituent ces textes.

Les syndicats réformistes minoritaires portent donc maintenant une lourde responsabilité envers tous les cheminots et tous les grévistes, car par leur signature, ils cautionnent l’installation du dumping social dans la branche ferroviaire !

Aujourd’hui, le poids des signataires de l’accord d’entreprise ne représente même pas 30% de l’ensemble des cheminots qui vont se le voir appliquer. C’est donc la voix de plus des deux tiers des cheminots qui refusent ce nouveau cadre social qui a été mise à l’écart ; c’est une véritable manipulation de la représentativité syndicale !

Comme au plus fort du conflit, SUD-Rail propose aux autres fédérations syndicales de faire valoir, en commun, le droit d’opposition, pour imposer la réouverture des négociations sur la Convention Collective et sur l’accord entreprise SNCF.

https://www.solidaires.org/La-Federatio ... ngagees-de
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Messagede bipbip » 24 Juin 2016, 10:39

La fédération CGT rend valide les accords !

La fédération CGT a décidé de ne pas s'opposer à la mise en œuvre des accords passés entre CFDT, UNSA et patrons. Triste fin pour les grévistes, dont beaucoup de syndiqués CGT : si cette organisation avait exercé son droit d'opposition comme l'ont fait SUD-Rail et FO, les textes contre lesquels les grévistes ont lutté ces derniers mois seraient caducs et nous aurions pu agir tous ensemble pour imposer la reprise de négociations sur d'autres bases. Suite à la décision de la CGT ce sont donc les accords Patrons/UNSA/CFDT qui vont s'appliquer !

http://leraildechaine.org/post/146371330490/la-fédération-cgt-rend-valide-les-accords
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Messagede bipbip » 25 Juin 2016, 11:44

Contrairement au mandat des cheminots, la CGT ne dénonce ni la convention collective ni l’accord d’entreprise

Alors que la CGT-Cheminot n’a cessé de repousser aux calendes grecques, la reconductible pour attendre l’euro, tentant de dissocier la lutte contre le décret socle de la mobilisation contre la loi Travail, les cheminots ont poussé pour exiger de leurs directions syndicales de passer aux actes. Ce sont trois semaines de grèves reconductibles pour certains, qui ont vu notamment émerger des embryons d’organismes d’auto organisation, à travers les AG inter gares. Durant les AG dans les différentes gares, notamment celles d’Ile de France, le mandat donné par les cheminots était clair : dénoncer à la fois la convention collective nationale (CCN) et l’accord d’entreprise. Résultat : alors que SUD a dénoncé l’accord, appelant même la CGT à faire de même, cette dernière vient de faire tout le contraire, n’appliquant pas le mandat des cheminots !

... http://www.revolutionpermanente.fr/Cont ... l-accord-d
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Messagede bipbip » 26 Juin 2016, 16:20

Quand la grève doit appartenir aux grévistes – Les formes d’auto-organisation à la SNCF

Lors de la grève à la SNCF, notamment sur Paris, se sont mis en place des comités émanant des assemblées générales. Peu importe le nom que se donnent ces structures : comité de grève, bureau d’organisation de la grève ou comité de mobilisation, ils sont, malgré leurs limites, un apport essentiel au mouvement.

Ces comités ont tous été proposés dans les assemblées générales, ils en sont l’émanation. Il s’agit de permettre aux grévistes de tendre à terme vers le contrôle de la grève par eux-mêmes, en permettant à tout un chacun d’y participer. L’idée est simple : si ce sont les syndicats qui appellent à la grève, celle-ci doit appartenir aux grévistes. Il ne s’agit donc pas d’une énième structure qui viendrait s’ajouter aux syndicats déjà existants mais d’un début d’auto-organisation à la base des « militants de la grève ».

Nous n’en sommes pas là, mais disons-le d’emblée : nous considérons qu’à terme, la forme la plus démocratique qu’on puisse donner à la direction de la lutte est celle d’un comité de grève, élu par l’ensemble des grévistes, qu’ils soient syndiqués ou non, et qui se soumet démocratiquement aux décisions des assemblées générales de grévistes.

Sur Paris, le premier comité s’est mis en place gare d’Austerlitz, et cela a « aidé » les autres à se lancer. Sur Paris-Est par exemple, le comité de mobilisation s’est créé suite à l’appel de Sud Rail à la grève reconductible le mercredi 18 mai. Bien qu’ayant un côté informel, il n’y a pas eu par exemple d’élection du comité de grève, celui-ci s’est réuni plus ou moins tous les jours, avec en moyenne entre 10 et 20 participants, syndiqués (CGT, Sud, FO) et non-syndiqués, et bénéficiant de la logistique du syndicat Sud Rail.

Une école « supérieure » de la grève...

Mais les propositions que le comité a soumises aux AG ont entraîné bien plus de cheminots. Ses premières tâches furent d’écrire des tracts à destination des cheminots et des usagers. Ces tracts (ou motions) sont soumis à l’assemblée générale quotidienne et permettent de discuter de la politique défendue dans la grève : inscrire notre mouvement dans la lutte contre la loi travail, le maintien et l’extension des conditions de travail des cheminots de la SNCF à l’ensemble des travailleurs du rail, etc.

Une fois fait, il faut organiser des tournées interservices en direction des cheminots travaillant encore. Il s’agit là d’une démarche importante visant à briser la routine qui veut que, dans l’entreprise, chaque métier est bien séparé des autres, et que certains cheminots ne se croisent jamais, voire s’ignorent. Ainsi, une trentaine de cheminots, dont de nombreux conducteurs de train, sont intervenus dans un atelier du matériel à Noisy pour y distribuer un tract du comité et y faire une prise de parole, entraînant plusieurs collègues dans la grève le lendemain. Des tracts à destination des usagers ont été tirés à plusieurs milliers d’exemplaires, permettant aussi aux grévistes (comme la caisse de grève) de se rendre compte de la popularité du mouvement, cela contrairement au matraquage médiatique...

Enfin, le comité a proposé aux assemblées générales des actions « interpro », comme l’envoi d’une délégation de cheminots à la raffinerie de Grand-Puits ou la participation à une manifestation dans l’aérogare de Roissy. La CGT a également invité une délégation d’une trentaine de collègues de la RATP, permettant des échanges fraternels autour du barbecue.

Le lien essentiel avec les autres gares parisiennes (ou des comités similaires se sont mis en place), s’est fait à travers des « réunions intergares » régulières. Celles-ci ont notamment organisé des cortèges de gares dans les manifs avec leurs propres banderoles et animations.

Ces expériences sont essentielles, elles sont une école « supérieure » de la grève, la rendent « vivante », aident à rendre plus sûrs, plus confiants. Un acquis pour le mouvement présent… et ceux à venir !

Basile Pot

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article38290
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Messagede bipbip » 07 Juil 2016, 14:47

La SNCF paie son buffet aux briseurs de grève

La direction de la SNCF Paris-Sud-Est (Gare de Lyon) invite les agents "mobilisés pendant les inondations et la grève" à un petit buffet dinatoire au "Moonroof" de la Cité de la Mode. On aura peut-être l’occasion d’y croiser quelques camarades de la CFDT, mobilisés comme jamais contre les grèves et les salarié.e.s.

Ça se passe le jeudi 7 juillet, de 19 à 23h.

... https://paris-luttes.info/la-sncf-paie- ... t-aux-6382
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Messagede bipbip » 20 Juil 2016, 02:10

SNCF : La fédé CGT ne s’oppose pas à l’accord d’entreprise

La récente lutte des cheminots et cheminotes s’étale sur plus de 3 mois ; en juin, durant deux semaines elle a pris la forme d’une grève reconductible. Nous avions déjà dénoncé la déconnexion pratiquée entre les appels à la grève à propos des dossiers professionnels et les journées interprofessionnelles contre le projet de loi Travail. Tactique qui aboutit à la multiplication de grèves « carrées » (24 ou 48 heures) durant près de trois mois avant de se résoudre enfin à un appel à la grève reconductible. Cette tactique était désastreuse, amenant les cheminots à combattre sur les deux fronts séparément là où il aurait fallu lier les deux sujets. Plusieurs syndicats CGT locaux ont d’ailleurs bataillé publiquement contre cette orientation.

La confusion et la timidité politique de la direction fédérale a logiquement produit une démoralisation qui s’est traduit au moment de la signature, ou non, de l’accord d’entreprise. Plus de 40% des mandats ont été portés pour une signature de la fédération CGT ... après 15 jours de grève contre le texte en question ! Les renoncements ont leur logique. Comment ensuite s’étonner que la fédération refuse de faire jouer son droit d’opposition ? Ce choix demeure peu compréhensible pour beaucoup de grévistes, beaucoup de syndiqués et de militants CGT. En refusant de se joindre à SUD-Rail, la fédération CGT prend la décision de rendre valide l’accord d’entreprise, alors qu’il était possible de le rejeter.

Dès le 7 juin, la fédération écrivait « Les évolutions du texte définitif lors de cette séance de négociations amènent la future règlementation sur l’aménagement du temps de travail applicable aux cheminots de la SNCF au niveau du RH 0077 ». C’est à partir de cette date qu’il n’y a plus eu d’appel fédéral CGT à poursuivre le mouvement … qui a tout de même duré une semaine encore, obligeant la fédération à corriger un peu le tir dans ses expressions ultérieures.

Les grévistes l’ont réaffirmé bien au-delà du 7 juin : cet accord est mauvais, il reprend des dispositions plus négatives que notre précédente réglementation du travail, le RH 0077 :

Les articles 6 et 26 organisent un renforcement de la flexibilité (déjà très présente à la SNCF) puisque « les agents pourront être informés de la modification de la succession des journées de service et des repos au plus tard 24 h avant le début du jour concerné et de la modification de leurs heures de travail au plus tard 1 h avant ».
L’article 25 permet de faire disparaître un tas de roulements 3x8 dans les postes d’aiguillage par la mise en place de journées de travail allant jusqu’à 9h23 d’amplitude.
Les articles 37 et 38 permettent de délocaliser les prises de service notamment à l’Equipement.
L’article 4 reprend une définition du personnel roulant toujours trop restrictive tandis que le 44 demeure inacceptable quant à la qualification des navettes.

Surtout il y a « l’innovation » de l’article 49 : « En vue de permettre d’établir des conditions de travail répondant aux aspirations du personnel, ou pour tenir compte des spécificités de la production, les roulements de service, tableaux de service et tableaux de roulement peuvent être modifiés au plan local, en aménageant certaines limites fixées par le présent accord. A cet effet, le chef d’établissement est habilité à réaliser de telles modifications ». Ce ne sont pas les conditions mises qui empêcheront les dérives : « Les modifications apportées aux roulements de service (…) doivent respecter au minimum les stipulations de la convention collective nationale de la branche ferroviaire. Les modifications sont validées par la majorité en nombre des organisations signataires du présent accord. Des dispositions de compensations en temps et/ou en rémunération sont prises au bénéfice des salariés concernés ».

L’article 49 de l’accord d’entreprise, c’est la loi Travail qui s’applique par anticipation à la SNCF ! Sans doute la grève a permis d’améliorer le contenu de l’accord d’entreprise. Mais les manœuvres de la direction fédérale ont clairement saboté les mobilisations à la SNCF. Les débats de bilan seront tendus !

http://www.communisteslibertairescgt.or ... prise.html
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 25 Juil 2016, 12:38

Suppression des trains de nuit : L’état accentue la fracture sociale et territoriale

Trains de nuit supprimés, trajets réduits, territoires non desservis et un service public ferroviaire mis à mal, sont quelques-unes des conséquences de la mise en œuvre par l’Etat et la SNCF du rapport Duron.

Les lignes appelées à disparaître cet automne sont celles reliant Paris à la Savoie (Saint-Gervais et Bourg-Saint-Maurice) et à Albi, ainsi que celles reliant Strasbourg et Luxembourg à Nice et Port-Bou (Espagne). Deux autres lignes, reliant la capitale à Irun (Espagne) et à Nice, bénéficieront d’un sursis, respectivement jusqu’en juillet et octobre 2017, tandis que les liaisons Paris-Briançon et Paris-Latour-de-Carol seront maintenues "en raison de l’absence d’une offre alternative suffisante".

Ces annonces ne peuvent qu’accroître la fracture territoriale déjà grandissante et affaiblir le système ferroviaire déjà fragilisé par des décennies de mauvaises décisions.

Alors que les TET (Trains Equilibre du Territoire) acheminent près de 100 000 voyageurs/jour sur 40 destinations en complémentarité du TGV et des TER, l’Etat et la SNCF veulent se désengager de ce service qui garantit la continuité territoriale.

Dans cette logique, uniquement financière, faute de rentabilité et de subventions, ces lignes n’intéressent pas les entreprises ferroviaires privées pourtant prompte à réclamer l’ouverture anticipée à la concurrence du trafic voyageur.

En conséquence, faute d’une réelle politique de service public, la quasi-totalité des dessertes Intercités et autres trains de nuit serait concernée à terme par la suppression ou la réduction de l’offre. Les trains de nuit à eux seuls, représentent 1,2 million de voyageurs et 75 millions de recettes avec un taux d’occupation de 38 à 54 %, prouvant leur utilité et répondant à des besoins concrets.

La Fédération SUD-Rail condamne le désengagement et la remise en cause de ce réseau par l’Etat et la SNCF dans une vision exclusivement comptable et sa livraison « clés en main » à l’autocar, encouragée par la loi Macron.

La Fédération SUD-Rail recommande la (re)construction d’un véritable service public ferroviaire au service des usagers et des territoires, et appelle les acteurs concernés à prendre conscience des enjeux et à stopper cet encouragement vers une inégalité sociale et territoriale.

SUD rail

https://www.solidaires.org/Suppression- ... sociale-et
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 27 Juil 2016, 15:50

Duplicité et manque d’audace

Alors que le mouvement contre la loi Travail montait dans tout le pays, la CGT-Cheminots a tout fait pour saboter le départ en grève reconductible. Et, malheureusement, trop peu ont tenté le débordement.

Avant que ne démarre la grève dans le secteur ferroviaire, le 18 mai, nombre de cheminots et de cheminotes comptaient déjà près de 10 jours de grève depuis mars. La lutte contre la loi Travail l’explique en partie, mais c’est aussi le résultat de tactiques fort contestables : alors que, localement, des équipes syndicales et des assemblées générales poussaient pour un appel à la reconduction dès le 31 mars, s’appuyant sur le nombre élevé de grévistes, aucune fédération n’a relayé, préférant continuer les 24 heures à répétition.

Le scénario s’est renouvelé fin avril, en pire : la CGT a imposé une grève carrée à la SNCF le 26 avril, alors que l’intersyndicale interprofessionnelle appelait depuis des semaines au 28 ! Privilégiant l’alliance avec l’UNSA et la CFDT, la CGT-Cheminots refusait de faire le lien entre le 26 et le 28. SUD-Rail et FO se sont aussi ralliés au 26.

En mai, la CGT-Cheminots a innové dans son travail de sape en appelant à des grèves de 48 heures, les 18-19 puis les 25-26, refusant de reconnaître les AG de grévistes, Sous la pression d’une partie de sa base, mais aussi grâce au travail effectué depuis des semaines par des équipes SUD-Rail et FO, la CGT-Cheminots s’est enfin décidée à appeler à une grève reconductible à compter du 31 mai au soir. Las, l’appel unitaire CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT, FO, n’a pas fait long feu. La CFDT a rompu dès le premier jour, l’UNSA le lendemain. Tout ça pour ça ! C’était bien la peine de caresser l’UNSA et la CFDT dans le sens du poil pendant deux mois, au lieu d’appuyer les cheminots prêts à se battre. Et le fait de dissocier la lutte à la SNCF de la lutte contre la loi Travail a également nui.

La grève a duré deux semaines, non sans difficulté. Dès le 3e jour, la CGT-Cheminots se rendait seule au ministère et à la direction SNCF pour négocier, en-dehors de tout mandat des assemblées générales, faisant fi de l’unité du terrain avec SUD-Rail et FO. Au bout d’une semaine, elle n’appelait plus à reconduire le mouvement, qui a malgré tout mis plusieurs jours avant de s’éteindre.

L’unité des syndicalistes de lutte, à la base, les AG, les comités de grève ou de mobilisation créés sur plusieurs sites, le lien avec le mouvement contre la loi Travail, ont permis à cette grève d’exister et de durer. Cela n’a pas suffit pour gagner. Sans doute aurait-il fallu que davantage d’équipes de base, CGT mais aussi SUD-Rail, « osent » passer outre les consignes ou l’absence de décisions fédérales pour lancer le mouvement plus tôt, avant qu’il ne perde de sa force. Les syndicats locaux CGT et SUD-Rail signataires dès mars de l’appel « On bloque tout ! » auraient gagné en efficacité s’ils s’étaient coordonnés.

Nous payons aussi le recul, inégal selon les régions, en matière de démocratie ouvrière, d’auto-organisation des luttes. Tenir des meetings est une chose ; c’en est une autre d’organiser des AG où chacun et chacune se sent libre de parler et devient pleinement acteur et actrice de « sa » grève.

UNSA et CFDT ont signé des accords avec le patronat du secteur ferroviaire. La fédération CGT a décidé de ne pas s'opposer à leur mise en œuvre. Triste fin : si cette organisation avait exercé son droit d'opposition comme l'ont fait SUD-Rail et FO, les textes contre lesquels les grévistes, dont beaucoup de syndiqués CGT, ont lutté durant des mois seraient caducs et nous aurions pu agir tous ensemble pour imposer la reprise de négociations sur d'autres bases. Suite à la décision de la CGT ce sont donc les accords Patronat-UNSA-CFDT qui vont s'appliquer !


[Article issu du dossier sur la lutte contre la loi Travail, dans le numéro d’été d’Alternative Libertaire]
http://leraildechaine.org/post/147865305070/duplicité-et-manque-daudace
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 28 Juil 2016, 12:27

Paris St Lazare : rassemblement jeudi 28 contre le licenciement d’Edouard

Edouard, militant SUD Rail, vient de recevoir une convocation pour un entretien préalable à sanction. précisant que la sanction demandée est la « radiation des cadres » c’est à dire le licenciement !
La menace qui pèse sur Edouard concerne tous les cheminots : partout les pressions et les sanctions se multiplient contre tous les cheminots, délégués ou pas, en lutte.
Il faut mettre hors jeu les Versaillais : tout·es au rassemblement, gare St Lazare (porte E) ce jeudi à 13h30 !

https://paris-luttes.info/paris-st-laza ... ement-6497
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 05 Oct 2016, 14:16

Paris jeudi 6 octobre 2016

Manifestation de soutien à Alain militant SUD SNCF

à 12h, 21, rue d'Alsace, Paris 10e

Stop à la répression !

A la SNCF - comme à la Poste, Air France et ailleurs - le pouvoir continue de déchainer une violente répression anti syndical. A Lille c'est un militant de Sud Rail qui est visé par sa direction : pour avoir utilisé son droit constitutionnel à faire grève mais également pour avoir utilisé son droit constitutionnel qu'est la liberté d'expression, en répondant en tant que responsable syndical à des questions de journaliste. Mais l'attaque de la direction de la SNCF contre Alain - étrangement seule personne visée dans un rassemblement réunissant plusieurs centaines de personne - vise à nouveau un représentant syndical. Il s'agit ni plus ni moins que de terroriser les syndicalistes. D'essayer de les faire taire. Suivant sans aucun doute les directives données par le gouvernement PS-MEDEF qui contre les décisions de l'inspection du travail fait licencier des délégués syndicaux à Air France et ailleurs, qui fait emprisonner des syndicalistes coupables de défendre l'emploi, et qui fait attaquer à la matraque, à la grenade et au canon les manifestants s'opposant à la Loi Travail. Ainsi, ce gouvernement radicalisé veut terroriser les syndicalistes pour terroriser l'ensemble des travailleurs et imposer les lois de régressions sociales, la baisse des salaires, la privatisation des entreprises publiques commandités par l'Union Européenne du Capital.

Pour stopper la répression, pour défendre les droits démocratiques contre l'eurofascisation, une seule réponse s'impose : la solidarité. La solidarité de classe de chaque travailleur avec tous les travailleurs. Oui, chaque travailleur doit se mobiliser et rejoindre les manifestations de soutien à Alain de la SNCF, à Michael Wamen et ses collègues de Goodyear, et de tous les travailleurs et syndicalistes réprimés.

SUD Rail organise un rassemblement de soutien devant le tribunal patronal de la SNCF le 06 octobre 2016 dès 12h00 Rue d'Alsace (à coté de la gare de Paris Est)

https://paris.demosphere.eu/rv/50297
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 07 Oct 2016, 01:11

SNCF: les syndicats dénoncent un bond des procédures disciplinaires après les grèves

Selon SUD-Rail, troisième syndicat du groupe ferroviaire, les procédures disciplinaires se multiplient contre les militants syndicaux actifs et les grévistes. Et les sanctions sont lourdes.

«C’est une véritable chasse aux sorcières»: pour Laurent Courtois, membre du bureau fédéral de SUD-Rail, le constat est sans appel. Les procédures disciplinaires se seraient multipliées contre les militants syndicaux et les grévistes actifs pendant les actions menées contre la loi travail ou la réforme ferroviaire. Depuis mi-juin 2016, ils seraient «une centaine» chez SUD-Rail et «environ 300» à la CGT à être sous le coup d’une procédure disciplinaire. Le syndicat SUD-Rail affirme que la SNCF veut «sanctionner ceux dont l’action syndicale s’oppose à leur politique».

Jean-Marc Hernandez, délégué SUD-Rail, affirme que «les sanctions sont montées d’un cran» face aux comportements de manifestants qui sont restés inchangés. «On a toujours fait des barrages et utilisé des pneus, mais il n’y a jamais eu de sanctions comme aujourd’hui», déclare-t-il. «On s’aperçoit que les sanctions sont de plus en plus sévères: maintenant, on passe directement à la comparution devant un conseil de discipline pour “faute lourde” ou “faute grave”, au lieu de recevoir un blâme ou un avertissement.»

... http://www.anti-k.org/2016/10/06/sncf-l ... es-greves/
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 08 Oct 2016, 21:57

Intercités/Trains de nuit : La SNCF abandonne le service public, L’Etat prépare sa privatisation

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https://www.solidaires.org/Intercites-T ... prepare-sa
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 09 Oct 2016, 15:19

Strasbourg
Quand Direction rime avec Répression

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Pot commun
Soutien à Christophe

Salut,

Mathieu et Christophe sont dans le tourbillon d'une procédure disciplinaire aussi illégale qu'injuste depuis le mois de Juillet. Si pour le premier, l'affaire n'est pas close, car en tant que délégué, le CE, l'inspection du travail et le ministère des transport doivent encore rendre leurs verdicts, pour Christophe la radiation est dors et déjà effective.

Notre collègue ne fait donc plus partie de l'effectif de l'ET Rhénan depuis lundi, c'est officiel. Autrement dit il ne touchera pas de salaire ce mois ci. Il n'est question d'aucunes indemnités de licenciement, il ne touchera pas de chômage, bref il n'aura subitement plus aucune rentrée d'argent.

Cette radiation des cadres est injuste, disproportionnée et annoncée avec inhumanité par un simple courrier recommandé.

Christophe n'a rien fait dans ce train le 14 juin dernier qui mérite qu'il soit mis à la porte comme un chien et privé de son métier.

Il va de soit que cette affaire sera portée au Prud'homme en référé. S'il gagne, il sera réintégré. Mais en attendant il faut l'aider à payer loyer, factures et nourriture.

Voilà pourquoi nous créons ce pot commun aujourd'hui, pour aider notre collègue à survivre financièrement en attendant qu'il obtienne justice.

Les cheminots ont fait de leur solidarité une force qui les a protégé par le passé des abus sociaux, de la répression et des injustices des dernières années. Il y a urgence à la mettre en oeuvre dès aujourd'hui, pour Christophe.

Cela pourrait être n'importe lequel d'entre nous, aidons le à relever la tête.

Merci pour lui.

https://www.lepotcommun.fr/pot/ebj34tpy
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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