SNCF infos et luttes

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

SNCF infos et luttes

Messagede Nico37 » 30 Déc 2008, 16:16

A priori une bonne nouvelle, est-ce qu'un cheminot peut nous confirmer que ça ne cache pas anguille sous roche :?:

CGT- CFDT- FO- SUD.Rail UNSA.Cheminots CHEMINOTS Région SNCF Tours

COMMUNIQUE DE PRESSE

La direction SNCF persiste et signe sur la suppression des contrôleurs
La Direction SNCF a décidé de supprimer la présence des contrôleurs sur certains trains des dessertes Tours/Bléré et Tours/ST Aignan au changement d'horaires du 14 décembre 2008.

Cette décision est catastrophique en terme de qualité de service, d'emploi,de rentrée de recettes, de prise en charge des voyageurs (en particulier des personnes à mobilité réduite), de sécurité et de sûreté des usagers et des personnels. Elle est d'autant plus contestable qu'elle n'a aucune justification économique ; c'est donc par pure volonté dogmatique que de nombreux usagers se trouvent actuellement livrer à eux-mêmes et traités comme des « clients » de seconde zone.

Cependant et malgré ces conséquences désastreuses, la Direction SNCF va plus loin en procédant à l'exploitation de ce nouveau mode d'équipement des trains (sans contrôleur) sur d'autres relations ferroviaires (Bourges/Montluçon et Tours/Lyon) sans en informer les usagers, les cheminots concernés et leurs organisations syndicales. Pire, elle exerce une pression sans commune mesure sur les conducteurs qui osent s'opposer à l'application sauvage, vicieuse et sournoise de cette mesure.

Une telle attitude est inqualifiable et dénote du peu de considération qu'elle accorde au dialogue social et au respect du fonctionnement des instances de concertation surtout qu'un mouvement de grève unitaire de 24 h a eu lieu le 15 décembre dernier parmi les contrôleurs et les conducteurs.

Face à cette situation, les Organisations Syndicales CGT, CFDT, FO, SUD-Rail et UNSA-Cheminots des cheminots de la région SNCF de Tours ont décidé d'engager une nouvelle démarche de concertation afin d'obliger la direction SNCF à ouvrir de véritables négociations qui préservent les intérêts des usagers et des personnels.

Ce fut aussi le sens de l'intervention récente du Conseil Régional Centre qui, en tant qu'Autorité Organisatrice des transports régionaux de voyageurs, s'est clairement prononcé pour le maintien des contrôleurs sur tous les trains.

Tours, le 23 décembre 2008
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Nice: le conflit des TER enraciné dans un nouveau système de

Messagede Nico37 » 10 Jan 2009, 22:08

Nice: le conflit des TER enraciné dans un nouveau système de grève tournante (AFP).

Les conducteurs de TER niçois entament samedi leur deuxième mois de grève: cette durée inhabituelle s'accompagne d'une nouvelle forme de conflit social pour les salariés qui observent une sorte de grève tournante selon les jours, jouant de la loi sur le service minimum. Lire la suite l'article

Plus de 70% de grévistes les lundi et vendredi mais autour de 15 à 20% le reste de la semaine, c'est le rythme désormais adopté par les agents de conduite de Nice qui ont cessé le travail depuis le 9 décembre pour réclamer plus de personnel face à la mise en place du cadencement des TER en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

La direction régionale de la SNCF affirme être confrontée à une nouvelle forme de mouvement social assimilable à une grève tournante. Les syndicats préfèrent parler de "temps forts" et de "temps faibles" dans leur mobilisation.

"C'est clairement le principal effet pervers de la loi sur le service minimum dans les transports", assure Francis Charles, directeur de l'établissement traction de la région Paca, qui gère les équipes de conduite.

"Avant la loi, il n'était pas possible pour un salarié d'interrompre sa grève et de la reprendre quelques jours plus tard. Maintenant c'est autorisé. Les salariés sont juste tenus de se déclarer gréviste 48h00 avant la date", explique M. Charles.

"Nous ne faisons qu'appliquer la nouvelle loi. Cela équilibre les contraintes que la loi sur le service minimum fait peser sur les salariés", nuance Hervé Godbillot, délégué du personnel CGT des conducteurs de Nice.

"C'est l'expérimentation d'un mode de conflit nouveau, tout à fait légal, mais qui devrait faire réfléchir le législateur", observe pour sa part Gérard Piel, vice-président (PCF) du conseil régional, chargé des transports.

Cette pratique ne semble en effet pas étrangère à l'enracinement de la grève dans les Alpes-Maritimes dans la mesure où elle permet de limiter l'impact financier du conflit pour les grévistes.

"Pratiquer temps forts et temps faibles nous permet de ne pas trop nous essouffler et de mettre une pression supplémentaire sur la direction", reconnaît Hervé Godbillot.

"Le coût de la grève est minimum pour ceux qui la mènent, la gêne est maximum pour le service public", déplore la SNCF.

Car l'entreprise ferroviaire affirme qu'il ne lui ait pas facile de planifier la circulation des trains avec ces variations de taux de grévistes. Résultat: durant de nombreux jours à faible mobilisation, la circulation était aussi anémique que lors des jours de mobilisation importante.

Un manque de réactivité vertement décrié par les grévistes et le conseil régional qui ont stigmatisé la mauvaise volonté de la SNCF puisque les lundi et vendredi étaient connus comme temps forts. Depuis une semaine, l'entreprise affirme avoir commencé à "s'adapter" et l'organisation du trafic est davantage en relation avec le taux de grévistes.

Les 22.000 passagers quotidiens transportés en moyenne par la ligne Nice-Monaco n'en trouvent pas moins ce conflit social très long. Il exacerbe des tensions récurrentes entre le conseil régional, autorité organisatrice du transport ferroviaire, et la SNCF.

"Nous sommes la deuxième région de France en termes d'investissement ferroviaire et la dernière en termes de régularité du trafic", déplore Gérard Piel.

La région a voté en 2008 des sanctions financières contre la SNCF pour le non respect du programme normal de circulation des trains. Selon M. Piel, ces pénalités passeront de six millions d'euros pour l'année 2007 à 12 millions pour l'année 2008.
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Re: Nice: le conflit des TER enraciné dans un nouveau système de

Messagede Vilaine bureaucrate » 10 Jan 2009, 22:37

"Le coût de la grève est minimum pour ceux qui la mènent, la gêne est maximum pour le service public", déplore la SNCF.

Car l'entreprise ferroviaire affirme qu'il ne lui ait pas facile de planifier la circulation des trains avec ces variations de taux de grévistes. Résultat: durant de nombreux jours à faible mobilisation, la circulation était aussi anémique que lors des jours de mobilisation importante.
:mrgreen:
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Re: Nice: le conflit des TER enraciné dans un nouveau système de

Messagede Roro » 11 Jan 2009, 03:31

Excellent !
La Nature n'a fait ni serviteurs ni maitres, c'est pourquoi je ne veux ni commander ni recevoir d'ordres.
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SNCF - Les patrons veulent museler les syndicalistes !

Messagede Pïérô » 27 Mai 2011, 06:06

De SUD-Rail,
contre le harcelement anti syndical appel à manifester le 1er juin à Paris, Haussman St Lazare :

SNCF - Les patrons veulent museler les syndicalistes !

Avec ces 3 licenciements, l’entreprise Challancin nous déclare la guerre !

Ne les laissons pas faire ! Organisons la riposte ! Soyons nombreux au rassemblement de soutien organisé le 1er juin à 13h00 à Paris, en gare d’Haussman St Lazare près du passage du Havre.

Chaque année, en France, des milliers de militant-e-s syndicaux sont harcelés ou licenciés. C’était surtout le cas dans des petites et moyennes entreprises du secteur privé. Dans le nettoyage ferroviaire, c’est une pratique très répandue, couverte par la SNCF. L’entreprise Challancin franchit une nouvelle étape en licenciant 3 militant-e-s de SUD-Rail en une semaine. La direction SNCF ne fait pas mieux en s’attaquant à des militants syndicaux pour des motifs fallacieux !

Challancin : 3 licenciements en une semaine !

L’entreprise Challancin est une entreprise de nettoyage, les ouvriers assurent chaque jour la propreté dans les gares, dans les trains ; ils et elles nettoient aussi des locaux de travail des cheminot-e-s.

La manière dont sont traités les salarié-es est inacceptable : harcèlement, licenciement, pas assez de moyens pour travailler convenablement…tout cela cautionné par la SNCF qui attribue les marchés à ces patrons « négriers ».

Aujourd’hui 3 syndicalistes sont licenciés.

L’histoire commence le jour où une adhérente SUD-Rail, Michelle, porte plainte pour harcèlement sexuel, depuis des mois elle subissait les agressions sexuelles de son supérieur hiérarchique. Plutôt que de la soutenir ou même de l’écouter, Challancin prend le parti de la licencier sans avoir attendu les résultats d’une enquête judiciaire, se substituant aux autorités pour décider seule qu’il n’y avait pas eu de harcèlement. Ces pratiques de harcèlement sexuel semblent malheureusement être des pratiques courantes dans ces entreprises, elles doivent être dénoncées. Ce n’est pas la victime qui doit être licenciée.

Un seul témoin, Amada, syndicaliste lui aussi a osé témoigner auprès de la police. Il a alors été accusé de « faux témoignage » par la direction et subit également actuellement une procédure de licenciement. Abdallah a été également licencié cette semaine. Il a été licencié pour avoir osé protester contre le retrait d’une heure de travail en s’asseyant sur le quai en gare de St Lazare. On l’accuse de « comportement constitutif d’un refus de travail injustifié empreint d’une volonté nuisible à l’encontre de la société ».

Dans cette société avec qui la SNCF passe des marchés, un ouvrier qui ose protester est un ouvrier licencié !

Dans cette société de nettoyage, un ouvrier qui n’a pas les produits pour effectuer immédiatement une tâche demandée par un responsable de gare est sanctionné par une mise en garde écrite. S’il expose le fait qu’il n’a pas le matériel à un agent SNCF, on l’accuse de se plaindre auprès du donneur d’ordre (la SNCF).

Dans de nombreux chantiers, les ouvriers du nettoyage ont à leur disposition des locaux insalubres pour se restaurer et se reposer, prenant parfois leur repas au milieu des cafards, des souris et des rats…Sur d’autres sites, ils n’ont même pas de toilettes à leur disposition, ni de douches malgré le fait qu’ils effectuent des tâches salissantes…. Et que ce soit une obligation légale !

Les ouvriers du nettoyage ne sont pas des esclaves qui doivent tout accepter. Il est inacceptable que de tels faits soient tolérés par la SNCF… Les salarié-e-s de Challancin ont raison de se révolter !

Dans un procès verbal de réunion, la direction va jusqu’à écrire que le seul objectif de SUD-Rail est de nuire à l’entreprise. Mais ce n’est pas nuire à l’entreprise que de dénoncer les pratiques intolérables de cette boîte.

Des attaques extrêmement graves

Avec ces 3 licenciements, l’entreprise Challancin nous déclare la guerre !
. Ne les laissons pas faire !
. Organisons la riposte !
. Soyons nombreux au rassemblement de soutien organisé le 1er juin à 13h00 à Paris, en gare d’Haussman St Lazare près du passage du Havre.


Ces attaques contre les militant-e-s syndicaux visent à faire passer l’idée que se mobiliser et lutter pour les droits des salarié-e-s, c’est risquer une sanction ou mériter un licenciement. Les patrons veulent museler les salarié-e-s, leur faire accepter sans se plaindre des conditions de travail lamentables… en clair, celui qui résisterait serait viré !

Nous ne pouvons laisser faire. Nous savons qu’ensemble nous sommes plus forts. Nous devons résister !


Il ne s’agit pas que de solidarité

L’attaque contre ces camarades, c’est une attaque contre l’ensemble des travailleurs/ses du rail. Ces sanctions, ces licenciements, sont une parodie de justice, où les patrons utilisent des « arguments » totalement fallacieux. Ces licenciements, ce sont des messages pour dire « voilà ce qui arrive aux salarié-e-s qui résistent ».

Ces cas s’inscrivent dans une politique globale : à EDF, La Poste, l’Education Nationale, la SNCF... des militants syndicaux subissent le même sort, pour avoir participé ou soutenu des luttes. Dans de ce qui reste du secteur public, les dirigeants s’appliquent à exercer une forte répression, dans l’espoir d’accélérer les privatisations et de renforcer la pression sur les salarié-e-s.

C’est le prolongement du harcèlement subi par les militants syndicaux dans de nombreuses boîtes du privé : environ 15.000 licenciements, chaque année, de ces « salarié-e-s protégé-e-s », que le Code du travail ne protège guère de la haine de classe patronale.

Le patronat des chemins de fer n’est pas en reste. La révocation de milliers de cheminot-e-s a longtemps été la norme patronale à l’issue des grèves. C’est uniquement le rapport de force qui a obligé à abandonner cette politique. Pour autant, après chaque mouvement important, des vengeances sont encore tentées.

Il n’y a pas de frontières pour les patrons licencieurs. La fédération SUD-Rail s’est déjà mobilisée pour des situations similaires dans d’autres réseaux : Tiécoura Traoré licencié par Transrail au Mali pour avoir défendu le service public ferroviaire, Saïd Nafi licencié par l’ONCF au Maroc pour avoir organisé avec ses camarades de l’ODR la résistance syndicale, Dante De Angelis licencié par Trenitalia en Italie pour avoir dit la vérité sur les risques en matière de sécurité...

A travers les attaques contre les militant-e-s syndicaux, ce sont tous les salariés qui sont visés !

Résistons ensemble !


La SNCF aussi licencie des militants !

La direction de l’entreprise a décidé le licenciement d’un cheminot de la Région de Paris Est, coupable … d’avoir pleinement participé à la grève des remiseurs-dégareurs de l’Ourcq, en décembre dernier. La direction du Technicentre Est Européen n’a pas supporté que tous ces jeunes cheminots s’unissent, se montrent déterminés, fassent grève durant presqu’un mois. A peine le mouvement fini, elle lançait une procédure disciplinaire contre l’un d’entre eux. La Direction Régionale de Paris Est a emboité le pas de ses représentants locaux, et organisé un conseil de discipline, où les trois cadres supérieurs, aux ordres, ont voté la radiation des cadres, pour que la Directrice de Région puisse confirmer cette sanction dans la foulée. Ce qui fait office de « motivation » à cette décision si grave, c’est que Fabien Malvaud se trouvait dans son local de travail durant la grève et qu’il a remis en charge une radio de manoeuvre. Mais un de ses chefs « a la conviction qu’il voulait porter atteinte à la sécurité des circulations ».

Ainsi, la direction SNCF licencie un cheminot, non pour des faits, mais parce qu’un dirigeant juge qu’il avait « l’intention de… » ! Se venger des grévistes en les sanctionnant est évidemment inadmissible. S’appuyer sur un prétexte de cette nature est aussi scandaleux, et c’est un danger pour chaque cheminot-e, désormais menacé-e de licenciement dès lors qu’un-e dirigeant-e décidera qu’il/elle a « la conviction de… » !

Suite à l’intervention de la fédération SUD-Rail, la Direction RH et le Président de l’entreprise pouvaient limiter le scandale en annulant ce licenciement. Mais la direction de l’entreprise a fait le choix de couvrir l’infâme décision de la Directrice Régionale de Paris Est, et on peut donc penser qu’elle l’avait largement encouragée.

Cette décision est extrêmement grave, et ne peut être tolérée. Nous avons bien sûr saisi les prud’hommes, et le jugement sera rendu le 7 juin prochain par le Tribunal de Paris ! SUD-Rail sera évidemment présent aux côtés de Fabien lors du rassemblement de soutien organisé pour dire :
. Non au licenciement pour grève.
. Réintégration immédiate de notre collègue Fabien.
. Honte à la direction SNCF qui est bien moins répressive quand un directeur cite un fasciste à l’occasion des voeux de nouvel an !

http://www.sudrail.fr/index.php?page=ac ... te=2011-05
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 04 Oct 2013, 00:00

Après Brétigny
Sécurité ferroviaire : ces questions qui dérangent la SNCF
article, liens, photos, sur Bastamag.net :
http://www.bastamag.net/article3319.html
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 04 Déc 2013, 14:18

Mobilisation et grève le jeudi 12 décembre
Appel unitaire CGT-UNSA-SUD-Rail
l'intervention des cheminots s'impose !

Grève le 12 novembre

Le préavis couvre l'ensemble des personnels de la SNCF, et ceux amenés à les remplacer, dans la période du mercredi 11 décembre 2013 à 19h, à vendredi 13 décembre 2013 à 08h.

Le projet de loi présenté au conseil des ministres le 16 octobre dernier, les tentatives des premiers dirigeants de la SNCF de faire la réforme avant la réforme, en s'attaquant aux métiers, à la sécurité et aux conditions de travail des cheminots, nécessitent un fort avertissement par une intervention de haut niveau de l'ensemble des cheminot-e-s.

Le projet de loi de F. Cuvillier, prôné par le Président de la SNCF, ne répond pas aux exigences d'un service public ferroviaire de qualité et aux conditions sociales de haut niveau nécessaires pour les cheminots. En effet, la création d'un groupe public tel qu'il est proposé n'offre aucune garantie de cohésion économique et sociale et vise à l'éclatement de la SNCF en 3 entreprises distinctes (3 EPIC) avec une organisation de la production cloisonnée.

Aucune proposition quant aux moyens financiers pour régler la dette du système ferroviaire et pour le financement des investissements nécessaires au développement du service public SNCF, sauf à considérer que seuls les cheminots, par plus de productivité dégradant leurs conditions sociales, de vie et de travail et les usagers par des augmentations de tarifs, doivent en payer le prix. Aucune stratégie de relance du transport de marchandises par rail et réalisé par Fret SNCF n'est proposée dans le projet de loi.

Il est inadmissible de constater que sous l'impulsion de leur président respectif, les Directions de la SNCF et de RFF tentent de mettre en œuvre la réforme avant la réforme. Les directions de la SNCF et de RFF essayent d'imposer la création du GIU. La direction de la SNCF promeut de son côté, « Excellence 2020 » et la politique business. La création et le développement des filiales sont les seuls fils conducteurs de ce projet de groupe au détriment de l'EPIC et du service public SNCF. Se plaçant dans une démarche identique, le président de RFF veut élaborer son schéma « Réseau 2020 ». Cette stratégie vise à placer les cheminot-e-s, les salarié-e-s de RFF devant le fait accompli, sans aucune concertation.

Alors que le contexte actuel est marqué par l'austérité, que les plans de transport et les charges de travail pour 2014 sont revus à la baisse, ce qui va impacter le Service Public et l'emploi, les Fédérations Syndicales de cheminots CGT - UNSA - SUD-Rail exigent :
• Le respect des dispositions statutaires en matière de recrutements et des embauches au cadre permanent avec une réévaluation à la hausse des effectifs de l'EPIC pour l'année 2013 ;
• L'arrêt des externalisations ;
• L'ouverture des négociations salariales dès début 2014 avec une augmentation générale des salaires et une revalorisation des pensions de retraite ;
• Aucune réorganisation ne doit anticiper la mise en œuvre du projet de loi gouvernemental avant débat et vote de la représentation nationale ;
• Une autre prise en compte de la sûreté et de la sécurité des agents par une ré-humanisation des gares et des trains, en favorisant la mutualisation des moyens de production ;
• Une réorientation totale de la politique menée au Fret.

Les Fédérations Syndicales de cheminots CGT - UNSA - SUD-Rail appellent l'ensemble des cheminots de tous les collèges à agir massivement par la grève le 12 décembre 2013, afin de construire un projet de loi répondant aux besoins de la population, à partir d'une entreprise ferroviaire publique intégrée, la SNCF, seule capable de répondre aux enjeux de sécurité, d'aménagement du territoire et d'égalité de traitement.

Le préavis couvre l'ensemble des personnels de la SNCF, et ceux amenés à les remplacer, dans la période du mercredi 11 décembre 2013 à 19h, à vendredi 13 décembre 2013 à 08H.



24 heures pour un mouvement social qui doit ouvrir une perspective de lutte pour les semaines et les mois à venir. SUD-Rail s’inscrit pleinement dans cette action unitaire et appelle à une nouvelle rencontre interfédérale le 13 décembre pour construire un mouvement reconductible.
Tract SUD Rail : http://www.sudrail.fr/IMG/pdf/13-11-25_ ... cembre.pdf
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 14 Déc 2013, 03:03

Grève du 12 décembre, et après ... ?
Les cheminots adressent un ultimatum à la direction et au gouvernement.

Le gouvernement et la direction SNCF avait déjà reçu un sérieux avertissement le 13 juin. Cette fois les cheminots ont clairement lancé un ultimatum.

Ils ne veulent pas de ce projet de loi ferroviaire qui, loin de réunifier le service public ferroviaire, l’éclate en trois entreprises distinctes pour mieux privatiser. La Fédération SUD-Rail s’appuie sur le rapport de force créé et exige une réforme utile pour les voyageurs, développant le trafic ferroviaire fret et unifiant par le haut les conditions de travail et droits de tous les salariés du secteur ferroviaire. Les cheminots disent non à la politique menée depuis des années qui conduit à la privatisation complète du rail et ils réclament une vraie réunification de l’infrastructure et de l’exploitation dans une seule et même entreprise, la SNCF chargée de l’ensemble du secteur ferroviaire.

Une réforme est nécessaire, tant la précédente en 1997, a conduit le service ferroviaire dans le mur. Elle doit permettre de gagner considérablement en efficacité tout en préservant et en renforçant le modèle social existant :
◦Une vraie réforme consiste à réunifier vraiment le système ferroviaire. La gestion de l’infrastructure et l’exploitation ferroviaire, mais aussi la maintenance, tous les services en gares et dans les trains, le nettoyage, l’ingénierie, etc., doivent se retrouver dans un établissement public unique : la SNCF.
◦Une vraie réforme doit maintenir et améliorer le statut et la réglementation SNCF et l’élargir à l’ensemble des salariés du secteur.

C’est ce mandat que les cheminots massivement en grève donnent aux fédérations syndicales. C’est ce mandat que SUD-Rail défendra, en plaçant sous le contrôle des cheminots les négociations qui s’imposent. Les militants SUD-Rail étaient avec les cheminots aujourd’hui, aux piquets de grève, dans les Assemblées Générales, dans les rassemblements unitaires. Si le gouvernement persiste dans son projet de loi actuel, si la direction SNCF continue à détruire le service public ferroviaire, les cheminots donneront suite à l’ultimatum de ce jour.

La Fédération SUD-Rail a proposé aux autres fédérations une rencontre interfédérale au lendemain de cette grève. Pour SUD-Rail, il ne s’agit pas de répéter les grèves de 24 heures ; maintenant, il nous faut construire dans l’unité un mouvement reconductible pour gagner !

http://www.sudrail.fr/index.php?page=ac ... te=2013-12
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 27 Déc 2013, 01:41

La SNCF prévoit 901 suppressions nettes de postes en 2014
http://www.liberation.fr/economie/2013/ ... 014_968581
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 12 Jan 2014, 13:44

De SUD-Rail
Accident de Brétigny

L’enquête judiciaire le confirme : le déraillement de Brétigny le 12 juillet 2013 fut une conséquence prévisible de la désorganisation du système ferroviaire français orchestrée par la réforme de 1997. Il est grand temps d’en tirer les leçons !

Les médias se sont fait l’écho hier de résultats issus de l’enquête judiciaire en cours depuis le déraillement qui a provoqué 7 décès et de nombreux blessés à Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet dernier. Il semble que les enquêteurs insistent sur les dysfonctionnements provoqués par la double gestion du système ferroviaire par RFF et la SNCF qui a induit une dilution et une confusion des responsabilités, dues notamment à la multiplication des délégations et prestations en tous genres. Conséquences : de nombreuses négligences dans une maintenance du réseau que les enquêteurs qualifient à la fois d’« aléatoire » et de « légère ».

Ce constat n’étonne pas SUD-Rail qui, depuis 1997, dénonce la non-qualité, les risques et les coûts croissants de la gestion séparée des infrastructures ferroviaires, par RFF, et des services ferroviaires, par la SNCF, ainsi que tous les usagers du train peuvent le constater chaque jour. Par exemple, la longueur cumulée des ralentissements dus au manque d’entretien du réseau ferroviaire atteint à présent environ 3 500 km (près de quatre fois plus que fin 2002 !), d’où une dégradation des temps de parcours et des retards de trains toujours plus nombreux, quand il ne s’agit pas de leur suppression pure et simple. La séparation infrastructures/services a instauré, comme SUD-Rail l’avait prévu, l’irresponsabilité du gestionnaire d’infrastructures quant à la qualité, à la fiabilité et à la disponibilité des services ferroviaires. Uniquement préoccupé d’économies sur l’entretien des lignes, RFF a privilégié la sous-traitance, multipliant les interfaces entre intervenants sur le réseau qui sont autant de points de faiblesse. Sans réduire en rien les coûts, bien au contraire, cette politique a fragilisé la sécurité alors même que, pour faire rouler ses trains, la SNCF voyait les péages qu’elle verse à RFF passer de 900 millions d’euros en 1997 à 3,4 milliards d’euros en 2013, ce qui a accru les prix du train.

Malgré les analyses de SUD-Rail, fondées sur une longue expérience technique, étayées par la réalité vécue par les cheminot-e-s et les usagers, confirmées dès 2001 par le Rapport d’évaluation de la réforme ferroviaire du Conseil supérieur du service public ferroviaire, les directions de la SNCF et tous les gouvernements successifs depuis 1997 ont défendu bec et ongles la séparation et la fragmentation du système ferroviaire. L’actuel président de la SNCF, M. Pépy, a même renforcé cette dernière en instaurant dogmatiquement une organisation par activités au sein de la SNCF, au détriment d’une mutualisation des moyens qui aurait été le gage de plus d’efficacité et de réactivité, notamment lors des incidents.

La réforme ferroviaire qui sera présentée au Parlement en 2014 prévoit-elle de corriger toutes ces erreurs : NON ! Elle prétend confier le système ferroviaire à trois établissements distincts et renforcer sa fragmentation. Elle envisage un super-RFF aux pouvoirs accrus, dominant une SNCF très affaiblie, composée de « branches » (Voyages grandes lignes, TER, Transilien, Fret, Gares) encore plus autonomisées, le tout placé sous la tutelle d’un établissement de tête qui sera un ectoplasme à l’existence précaire et provisoire !

Le système ferroviaire public, abîmé par 18 ans de dogmatisme, pourrait cependant être reconstruit : SUD-Rail propose une véritable réintégration sous forme d’un établissement public unique gérant à la fois les services et l’infrastructure ferroviaires. La compatibilité de cette organisation avec les directives européennes actuelles serait assurée par la séparation comptable stricte entre les missions et par le placement hors de cet établissement unique des deux seules « fonctions essentielles » (décisions quant à l’allocation des sillons et à la tarification des infrastructures) dans des services de l’Etat.

Combien de Brétigny faudra-t-il pour que nos « élites » comprennent enfin que le chemin de fer est un mode de transport guidé dont la qualité et la sécurité imposent que la gestion de l’infrastructure et celle des services ferroviaires soit placées sous une responsabilité unique ?

http://www.sudrail.fr/index.php?page=ac ... te=2014-01
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 21 Fév 2014, 00:03

Mardi 25 février

Rassemblement européen contre le 4e paquet ferroviaire

Avant fin février, le parlement européen procédera à un premier vote du 4e paquet ferroviaire, qui prévoit l'ouverture à la concurrence des transports de voyageurs sur le territoire.

Divers appels syndicaux et éléments : http://paris.demosphere.eu/rv/31308
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Luttes dans le rail

Messagede altersocial » 20 Mai 2014, 11:42

La CGT auprès des usagers contre le projet de loi SNCF

Image

La CGT est sur tous les fronts actuellement. Dans le cadre de la préparation de la journée d'action des cheminots du 22 mai prochain à Paris, le Syndicat CGT des cheminots de l'Ariège et l'Union départementale CGT de l'Ariège, organisaient hier une information massive des usagers de la ligne Toulouse-La Tour-de-Carol, sur les conséquences du projet de loi portant sur la réforme du système ferroviaire.

Cette action militante de communication s'est déroulée dans tous les trains de la ligne et sur les gares de Foix et Pamiers de 6 heures à 9 heures, par le biais d'une distribution de tracts aux usagers. «Le projet de loi du gouvernement, en l'état, ne répond pas aux exigences d'un service public fiable, efficace et sur pour les usagers — explique Patrice Chevallier et les responsables CGT présents à Pamiers, et d'ajouter : «Ce projet de loi ne remet pas en cause les logiques de libéralisation exacerbé es au plan européen, et appliquées aveuglément en France». La CGT propose un train de mesures allant dans un tout autre sens : notamment, maintien du statut des cheminots, ré-humanisation des gares en matière d'accueil des usagers et d'information, régulation des trafics permettant un accès aux trains pour tous, relance du transport de marchandises, dans le cadre d‘une activité d'intérêt général.
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 07 Juin 2014, 02:08

de travailleurs et travailleuses du secteur ferroviaire d’Alternative Libertaire
Secteur ferroviaire : Ne nous trompons pas d’aiguillage

Deux dossiers rythment l’actualité sociale dans le secteur ferroviaire  : une loi est en préparation et des négociations s’annoncent autour d’une future convention collective du secteur.

La loi sur l’organisation du système ferroviaire doit être soumise à l’Assemblée nationale mi-juin et au Sénat début juillet, alors que se préparent les négociations d’une future convention collective nationale d’une branche ferroviaire dont les contours ne sont pas déterminés. Sans surprise, deux logiques s’affrontent  : le patronat et le gouvernement veulent accentuer les privatisations et la sous-traitance, renforcer le dumping social, dégager toujours plus de profits pour les actionnaires des entreprises privées ; les salarié-e-s et la majorité des organisations syndicales réclament des moyens supplémentaires pour un service public ferroviaire renforcé et l’alignement des droits sociaux et de la réglementation du travail de tous les salarié-e-s du secteur sur ce qui a été acquis par plus d’un siècle de lutte des cheminots et cheminotes.

Petit retour historique

En 1997, la SNCF a été divisée en deux  : une entreprise de transport ferroviaire gardait ce nom, tandis que la gestion des infrastructures ferroviaires était confiée à une entreprise inventée pour cela, Réseau ferré de France (RFF). Le gouvernement Chirac se vengeait des cheminots et cheminotes à l’origine de la grève de décembre 1995, en éclatant les collectifs de travail et organisait la poursuite du dépeçage de l’entreprise publique pour laisser plus de place au privé. Cette loi était confirmée par le gouvernement PS/PCF/Verts dont le ministre des Transports était Jean-Claude Gayssot (PCF). Durant 15 ans, en dehors de la CFDT dans les premières années  [1], de la CGT il y a peu, de Sud-Rail dans la durée, le consensus s’est fait sur l’acceptation de ce stupide éclatement du système ferroviaire, aux conséquences pourtant indéniables y compris en termes d’efficacité et de sécurité.

Aujourd’hui, le gouvernement essaie de «  vendre  » son projet de loi en mettant en avant la réunification de RFF et SNCF au sein d’un même «  groupe public  ». En réalité, il démembre encore plus le service public ferroviaire en créant trois établissements publics, industriels et commerciaux (Epic), là où il n’y en avait que deux (SNCF et RFF). Surtout, il renforce l’ex-RFF qui ponctionnera encore plus l’entreprise de transport ferroviaire publique renommée SNCF-Mobilités  [2], de plus en plus diluée dans un vaste groupe capitalistique de transport et de logistique qui privatise dans tous les continents à travers ses innombrables filiales  ! La loi ferroviaire soumise au Parlement organise la privatisation du transport ferroviaire de voyageurs, après celle du fret mise en place sous un précédent gouvernement «  de gauche  ».

Plate-forme revendicative

Si la CFDT a fait le choix d’accompagner les décisions gouvernementales et patronales, CGT, Unsa et Sud-Rail, qui représentent plus de 70 % des voix aux récentes élections professionnelles, ont établi en février une plate-forme revendicative unitaire pour imposer la voix des cheminotes et des cheminots dans les discussions. Sur la forme, son contenu reflète le compromis nécessaire pour recueillir l’appui des trois organisations syndicales ; sur le fond, cette plate-forme unitaire est sans concession et affirme des principes et revendications offensifs. Surtout, elle permet aux collectifs militants locaux d’organiser l’unité syndicale à la base et dans le prolongement d’un accord intersyndical national qui donne confiance aux salarié-e-s.

Égalité pour toutes et tous les salarié-e-s

Parallèlement, des négociations pour la mise en place d’une convention collective nationale (CCN) ont débuté  ; elles n’en sont qu’aux balbutiements mais déjà un sujet majeur fait apparaître les stratégies différentes, c’est celui du champ couvert par cette future CCN. Logiquement, le patronat est pour un champ le plus restreint possible, celui définit par le projet de loi ferroviaire qui se limite aux entreprises de transport ferroviaire  : unifier les conditions de travail et de rémunération des salarié-e-s, ça ne les intéresse pas  ; au contraire, la division les sert  ! Mais du côté syndical, les choses ne sont pas simples. Sud-Rail revendique «  un même statut et les mêmes droits pour tous les travailleurs et les travailleuses du secteur ferroviaire, en se basant sur le statut et la réglementation SNCF qu’il faut améliorer  ». Avec quelques variantes, les autres fédérations syndicales refusent d’englober dans cette CCN les travailleurs et travailleuses de la sous-traitance (restauration ferroviaire, nettoyage, services en gares, etc.). Unifier tous les salarié-e-s du secteur ferroviaire dans la revendication et la lutte pour des droits améliorés et égaux pour toutes et tous est pourtant un enjeu majeur ! Il est scandaleux que dans certaines organisations priment une non-remise en cause de baronnies fédérales (à l’exemple des «  ports et docks  » qui continuent à s’accaparer la quasi-totalité des syndiqué-e-s CGT-nettoyage, mais ce n’est pas le seul point de blocage). Du côté de Sud-Rail, si la revendication est juste, sa traduction en actes est difficile  : beaucoup d’équipes locales, constituées très majoritairement de cheminotes et cheminots de la SNCF, ignorent le travail syndical vers les salarié-e-s des très nombreuses entreprises privées du secteur, ce qui affaiblit considérablement la capacité d’action.

Autogérons nos luttes !

Le 22 mai au matin, nous étions des centaines à occuper le siège de la SNCF, puis la manifestation nationale organisée par CGT, Unsa et Sud-Rail a rassemblé environ 15 000 cheminots dans les rues de Paris, avec une forte majorité CGT. Dès le début mai, la question des suites à donner à cette manifestation était posée. Pour la fédération Sud-Rail et plusieurs syndicats CGT, ce doit être une grève nationale reconductible avant que la loi ne soit débattue à l’Assemblée nationale. Dépasser le stade de la protestation pour construire un mouvement revendicatif offensif, voilà l’enjeu et les syndicalistes révolutionnaires ont la responsabilité de s’y atteler. Prenons nos affaires en mains, utilisons les outils que sont les syndicats, organisons des assemblées générales pour discuter et décider ensemble, faisons l’unité à la base pour l’imposer aux fédérations qui la refusent : reprenons l’offensive !

Des travailleurs et travailleuses du secteur ferroviaire d’AL


[1] La CFDT-Cheminots est alors encore animée par «  la gauche CFDT  » dont les membres rejoindront la CGT ou Sud-Rail en 2003.

[2] De 1997 à 2013, la SNCF a versé à RFF 39,88 milliards d’euros en péages, pour faire rouler ses trains sur les voies construites par les cheminots ! Sous l’impulsion de Guillaume Pépy, le fonctionnement en activités (fret, grandes lignes, TER, gares, etc.) toujours plus autonomes et la multiplication des filiales de droit privé est devenu la règle (252 filiales  !)

http://www.alternativelibertaire.org/?S ... re-Ne-nous



Grève à la SNCF à partir du 10 juin 19h

Le 10 Juin à 19h00, c’est l’heure de la grève reconductible !

Après les mobilisations des 13 juin 2013, 12 décembre 2013, le 25 février 2014 et du 22 mai 2014, pour lutter contre :
◦ le projet de loi du gouvernement, visant à éclater la SNCF en 3 entités
◦ la réforme avant la réforme mise en place à la SNCF par Guillaume Pepy
◦ les réorganisations successives et les suppressions de postes
◦ contre la casse du statut et de notre règlementation.

Les fédérations SUD-Rail et CGT ont déposé un préavis reconductible, unitairement, pour exiger le retrait du projet de loi, et la prise en compte de la plate-forme unitaire (SUD-Rail, CGT, UNSA) présentée au gouvernement pour une autre réforme du système ferroviaire.

Dès le début de la grève SUD-Rail organisera des Assemblées Générales de grévistes afin que chacun puisse décider et participer à l’organisation du mouvement.
http://www.sudrail.fr/index.php?page=ac ... te=2014-06
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 10 Juin 2014, 10:13

Motion d’actualité union syndicale Solidaires

Grève SNCF à partir du 10 juin

L’interfédérale CGT et SUD-Rail a décidé de commencer une grève reconductible le 10 juin à 19 h pour exiger le retrait du projet de loi ferroviaire prévu en 1ère lecture à l’Assemblé nationale le 17 juin, en procédure accélérée.

Cette grève reconductible représente la suite et le point final après plusieurs grèves unitaires depuis juin 2013 et de la manifestation nationale de plus de 20 000 cheminot-es le 22 mai 2014, pour mettre fin :
• au projet de loi du gouvernement, visant à diviser encore plus l’entreprise SNCF déjà séparée en 2 en 1997 avec la création de RFF, en éclatant le système ferroviaire SNCF-RFF en 3 entités ce qui augmentera les dysfonctionnements dont les exemples ne manquent pas, notamment le récent rabotage des quais, les retards en cascade, les incidents à répétitions, les suppressions de trains…
• aux réorganisations successives, aux suppressions de postes, au découpage des activités de la SNCF, de plus en plus autonomisées et établissant entre elles des rapports marchands, à la multiplication des filiales et la généralisation de la sous-traitance mettant de fait en place la réforme avant la réforme envisagée dans le projet de loi ;
• à la casse du statut et de la règlementation notamment du personnel, pourtant construits depuis des décennies pour une sécurité optimale des circulations.

Les fédérations CGT et SUD-Rail ont déposé ensemble un préavis reconductible, pour exiger le retrait du projet de loi, et la prise en compte de la plate-forme unitaire (CGT, SUD-Rail, UNSA) présentée au gouvernement pour une autre réforme du système ferroviaire.

Dès le 11 juin, dans chaque chantier, des Assemblées Générales de grévistes organiseront la mobilisation et décideront des suites du mouvement.

Cette lutte s’insère dans la défense des services publics et concerne l’ensemble du mouvement syndical et toute la population qui doivent bloquer ensemble ce projet de loi et les restructurations en cours qui l’anticipe, afin de stopper la dégradation du service rendu, la baisse de la sécurité ferroviaire des transports quotidiens, l’augmentation des tarifs de transport pour payer des péages en forte augmentation, le dés-aménagement des territoires et les atteintes à l’environnement

Cette lutte de défense des services publics, c’est la nôtre à Solidaires.

Dunkerque le 5 juin 2014

http://www.solidaires.org/article48238.html


Vidéo pour tout comprendre du projet de loi de la réforme ferroviaire

Sommaire :
00:00 "un siècle de lutte"
05:04 "présentation du projet de loi"
26:58 "retour sur la journée du 22 mai 2014"


http://www.sudraillyon.org/?p=1065
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 11 Juin 2014, 13:23

çà roule...

Les cheminots sont plus que jamais mobilisés pour une autre réforme du système ferroviaire

Avec près de 50% de salariés en grève, la mobilisation à la SNCF est forte. Plus d’un-e cheminot-e sur deux est en grève dans les collèges exécution et maîtrise.

Avec près de 50% de salariés en grève, la mobilisation à la SNCF est forte. Plus d’un-e cheminot-e sur deux est en grève dans les collèges exécution et maîtrise. C’est le signe de leur détermination à combattre une réforme qui n’améliorera en rien le système et le service public ferroviaire. Le gouvernement doit comprendre que ce n’est que le début ! Il doit retirer son projet et négocier sur nos revendications connues depuis longtemps. Il est responsable de l’affrontement social qui est en train de grandir dans le pays ! Pépy et la casse de la SNCF organisée depuis des années : ça suffit !

Les fédérations cheminotes CGT et SUD-Rail ont des propositions unitaires et concrètes ; direction et gouvernement doivent les prendre en compte. Les cheminot-es exigent une véritable réforme du ferroviaire, dans l’intérêt des usagers et des cheminot-e-s, qui passera obligatoirement par :
◦ la réintégration du système ferroviaire dans un seul EPIC,
◦ l’arrêt du processus de privatisation mené par la direction SNCF,
◦ la non remise en cause et l’amélioration de la réglementation du travail SNCF, son extension à tous les salarié-e-s du secteur ferroviaire,
◦ l’annulation de la soi-disant « dette » du système ferroviaire.

SUD-Rail appelle tous les travailleurs du rail à amplifier le mouvement et à participer massivement aux Assemblées Générales qui auront lieu demain ! La balle est dans le camp du gouvernement !

http://www.sudrail.fr/index.php?page=ac ... te=2014-06
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