SNCF infos et luttes

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 27 Fév 2015, 12:19

Une semaine de grève dans la restauration ferroviaire !

Ca fait plus d’une semaine que le personnel chargé de la restauration à bord des trains est en grève.

Les grévistes réclament l’amélioration de leurs conditions de travail, matérialisée par plusieurs demandes très précises concernant les plannings de travail, les horaires, etc., et l’augmentation de leurs salaires. La direction de Newrest est directement visée, mais celle de la SNCF aussi car c’est celle-ci qui, à travers les contrats de sous-traitance fixe en réalité les conditions dans lesquelles le personne est employé !

Cette grève est soutenue par la CFDT, FO, la CFDT et SUD-Rail. Mais le moins qu’on puisse dire est qu’elle ne fait pas l’objet de beaucoup d’informations aux salarié-es du secteur ferroviaire, sans même parler de tentative d’extension à d’autres entreprises… Pourtant, la sous-traitance nous concerne tous et toutes, la bataille pour que tous les travailleurs et les travailleuses du secteur ferroviaire aient les mêmes droits aussi !

Y aurait-il des salarié-es de moindre importance, aussi pour les syndicalistes du secteur ferroviaire ? Les patrons organisent notre division en créant toujours plus de statuts différents, de droits inégaux, d’entreprises différentes, etc. Mais nous devons justement refuser cette division et la combatte. La combattre, dans les faits, ça signifie s’organiser syndicalement en prenant en compte tous les salarié-es du secteur ferroviaire, et là, face à l’urgence d’une grève reconductible d’une semaine, il faut informer massivement, montrer que derrière les grévistes de Newrest il y a tous les salarié-es du secteur ferroviaire.

http://leraildechaine.org/post/11213433 ... stauration
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 02 Mar 2015, 02:07

Cheminot-es et usagers, même combat ?

Ce n’est pas qu’un slogan. Les cheminots et cheminotes de Picardie étaient en grève ce week-end, pour protester contre leurs conditions de travail, contre les pressions subies chaque jour, contre la désorganisation orchestrée par les « têtes pensantes » qui s’évertuent à tuer le service public ferroviaire. Au centre des revendications, il y a la question de l’emploi, des embauches de jeunes, et donc l’amélioration du service rendu aux usagers, la lutte contre le chômage.

Vendredi, les syndicats CGT, SUD-Rail et FO organisaient un rassemblement pour interpeller la direction régionale SNCF ; ils ont eu la bonne idée d’y inviter les comités d’usagers.

Cette démarche n’est pas une première, loin de là. Mais l’exemple picard est l’occasion de revenir sur l’intérêt et les possibles ambiguïtés de ce combat commun. L’organisation des services publics, et en réalité de toutes les lieux de production dans le cadre de la société pour laquelle nous nous battons, doit être l’affaire de celles et ceux qui y travaillent ; mais les usagers, c’est-à-dire les personnes pour qui cette production, ce service, sont réalisés sont aussi concernés ! Pour autant, les intérêts que nous devons défendre, ce sont ceux des travailleurs et travailleuses usagers, pas des patrons, pas de la classe sociale qui nous exploite. C’est pour cela que notre priorité doit être d’organiser des comités d’usagers syndicaux : les Unions Locales interprofessionnelles doivent jouer ce rôle.

Il en est de même pour les actions ; le monde syndical a une fâcheuse tendance à ne « redécouvrir » les collectifs d’usagers que lors de grèves. Un travail continu est nécessaire, dans le sens indiqué plus haut. Mais surtout, en ce domaine comme d’une manière générale, ne faut-il pas renouer avec des actions directes plutôt qu’avec des manifestations toujours symboliques ? Par exemple, les réquisitions d’emplois organisées il y a plusieurs d’années par SUD-Rail, voire les bureaux d’embauches de la CGT…

http://leraildechaine.org/post/11245378 ... eme-combat
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 09 Mar 2015, 02:45

Jeudi 12 mars

Amiante : la SNCF condamnée

162 agents SNCF et d'entreprises sous-traitantes, sur tout le territoire national, travaillant ou ayant travaillé dans les ateliers de la SNCF, sur la voie ou à la conduite des trains, ont déposé en juin 2013 leur dossier auprès du Conseil des Prud'hommes de Paris. Tous ces agents sont suivis médicalement pour avoir dans les années 70 à 2000 travaillé sur de l'amiante ou dans un milieu amianté.

Ce suivi médical (scanner, etc.…) régulier n'a pas vocation à les soigner d'une possible pathologie, mais à vérifier qu'une des maladies reconnues comme liées à l'exposition à l'amiante ne s'est pas encore déclarée.

Depuis des années, ils vivent avec cette angoisse d'apprendre qu'ils/elles développent une de ces maladies incurables et souvent mortelles.
La SNCF, comme toutes les autres entreprises similaires ayant exposé leurs salarié-e-s à ce poison, est responsable de cet état permanent d'anxiété. A aucun moment la SNCF ne les a pleinement informés du danger auquel ils ont été exposés et de ses conséquences potentielles. En conséquence, ils demandent, toutes et tous, une indemnisation à la hauteur du préjudice subit.

Le préjudice d'anxiété tel qu'il résulte des arrêts de la cour de cassation du 11 mai 2010, correspond à la crainte des salariés exposés aux poussières d'amiante, d'avoir dans les poumons des particules d'amiante et de tomber malade, crainte ranimée chaque fois qu'un collègue tombe malade ou décède à cause de l'amiante, et à chaque examen médical.
Il se caractérise par la sensation de vivre au quotidien avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, ainsi que l'a souligné l'Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante (ANDEVA).

Par un jugement daté du 16 février 2015 concernant les 8 salariés du nettoyage des ateliers SNCF du Mans, le conseil des prud'hommes de Paris déclare :
« Attendu qu'il est constant qu'au moins jusqu'en 1986, alors même que les dangers de l'exposition à l'amiante étaient connus et que des dispositions relatives à la protection des travailleurs exposés étaient codifiées dans la législation nationale, la SNCF n'a pris aucune mesure de protection particulière pour ces salariés, qu'ils soient statutaires ou salariés de sociétés sous-traitantes.

Attendu que le préjudice d'anxiété est constitué selon la Cour de Cassation, par les troubles psychologiques qu'engendre la connaissance par les salariés du risque de déclaration à tout moment d'une maladie liée à l'amiante y compris ceux liés au bouleversement des conditions d'existence ;

Condamne solidairement la SAS ISS LOGISTIQUE ET PRODUCTION et la SOCIETE NATIONALE DES CHEMINS DE FER FRANCAIS à verser à Monsieur …… 12.000,00€ (D0UZE MILLE EUROS) à titre d'indemnisation de son préjudice d'anxiété, - 400,00 € (QUATRE CENTS EUROS) au titre de l'article 700 du Code de Procédure Civile. »

Le 12 mars 2015 ce même conseil des prud'hommes va devoir statuer sur la situation des 154 cheminot-e-s qui sur tout le territoire national, dans de nombreux métiers (ateliers, conducteurs de train, agents de la voie et du service électrique) en activité ou retraité-e-s ont été exposé-e-s des années durant à un empoisonnement continu et connu de la SNCF.

Un rassemblement des cheminot-e-s SUD Rail se tiendra devant le conseil des prud'hommes à partir de Midi. L'audience étant fixée à 13h devant la chambre commerce (2éme étage)
Un point presse sera organisé.





Rassemblement national à Paris des cheminots

contre la remise en cause du paiement trimestriel des pensions


Depuis plus de 3 ans, les cheminots retraités, par leurs puissantes mobilisations, ont gagné, jusqu'à maintenant, le maintien du versement trimestriel de leur pension, même si celui-ci est fractionné.

Reconduit par décret pour l'année 2015, il est de nouveau remis en cause par le gouvernement.

Par cette décision, le gouvernement poursuit sa démarche d'un alignement des droits du régime spécial sur le régime général dans la perspective d'une réforme globale des retraites de l'ensemble des salariés.

Le ministère des affaires sociales a adressé au Président du Conseil d'Administration de la CPRP SNCF, une lettre de saisine sollicitant l'avis du CA. de la CPR sur un projet de décret portant la mensualisation des pensions.

Le Président Hollande et son gouvernement, aux oeillères de plus en plus libérales, opèrent un véritable coup de force pour supprimer un acquis social obtenu en 1934.

Opposés hier à la suppression du versement au trimestre à échoir de leur pension, les cheminots retraités le sont toujours aujourd'hui. La CGT, l'UNSA, SUD-Rail et la FGRCF appellent les cheminots retraités et actifs à exprimer leurs exigences à ce Conseil d'Administration, afin d'appuyer les représentants des affiliés.

Nous sommes face à un gouvernement plus apte à réduire les droits des salariés qu'à tenir ses engagements. Fin 2012, après avoir obtenu du ministère des affaires sociales et de la santé le principe de groupe de travail pour réfléchir à l'évolution des pensions de réversion, il a fallu l'action des cheminots pour que la 1ère réunion se tienne en juillet 2013.

Après la rupture unilatérale par le ministère du cycle de négociations, les 2 engagements pris par son représentant de la réactivation de ces groupes de travail n'ont toujours pas eu de suite.

Le 6 janvier 2015, lors de l'audience unitaire nous avions aussi arraché le principe d'une réunion de travail tripartite (OS, Sécurité Sociale, CPR) sur la validation de l'ensemble des trimestres d'apprentissage pour le calcul de la retraite. Aucune nouvelle non plus sur ce sujet.

Le 12 mars 2015, l'occasion est donc donnée à l'ensemble des cheminots de rappeler au gouvernement ses engagements.

L'urgence de l'augmentation des pensions sera aussi au coeur de cette journée de mobilisation. L'absence de revalorisation pendant 30 mois, cumulée aux dernières mesures fiscales comme par exemple la fiscalisation de la majoration enfants ou la modification des références pour le calcul de la CSG, de la CRDS, de la CASA et de la cotisation assurance maladie, auront des conséquences dramatiques sur le pouvoir d'achat de nombreux cheminots retraités.

Les organisations syndicales CGT - UNSA - SUD-Rail et la FGRCF appellent les cheminots retraités, actifs et leurs ayants droit à participer massivement au rassemblement national à Paris le 12 mars 2015, de 13h00 à 15h00 Place de Budapest, jour du CA extraordinaire de la CPRP SNCF

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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 12 Mar 2015, 04:14

Cheminot‐e‐s des Etablissements Voyageurs : Ils nous font la guerre ? Résistons !
Tract SUD Rail : http://www.sudrail.fr/IMG/pdf/Tract_Eta ... ageurs.pdf
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 18 Mar 2015, 03:34

Les patrons de la SNCF condamnés : 190 000 euros d’amende et 194 000 euros de dommages et intérêts !

Cela fait plus de 10 ans que la fédération SUD-Rail avait entamé des recours juridiques pour dénoncer le “délit de marchandage” commis par les patrons de la SNCF, qui utilisaient leur filiale EFFIA (devenu ITIREMIA) pour priver du statut de cheminot le personnel qui y était affecté. 10 ans durant lesquels, le combat syndical revendicatif a appuyé cette démarche juridique. L’accueil et les services dans les gares sont des métiers de cheminot-es ! Il en est d’ailleurs de même pour bien d’autres personnels (nettoyage, restauration ferroviaire, etc.)

Le tribunal correctionnel de Paris vient de condamner les patrons de la SNCF à 150 000 euros d’amende, ceux d’EFFIA à 40 000 euros d’amende ; ensemble (mais ce sont les mêmes en réalité !), ils doivent régler 184 000 euros de dommages et intérêts à 144 collègues et aussi 10 000 euros à SUD-Rail.

Les dommages et intérêts sont bien faibles (1 000 euros en moyenne par personne), d’autant que la décision de justice n’impose nullement aux patrons de la SNCF de … faire justice en réintégrant ces collègues dans leurs droits, c’est à dire en les embauchant au Statut de cheminot, même s’il est ainsi reconnu que cela aurait du être le cas. A noter que la condamnation ne porte que sur trois années, alors que cela dure depuis bien plus longtemps!

Ce succès juridique doit surtout être utilisé pour montrer à tous et à toutes que les patrons sont bien des voyous ; même la justice au service du système est obligée, parfois, de le reconnaître. Ne leur faisons aucune confiance : ils nous exploitent, ils nous volent.

Les différences de statut et de réglementation qu’ils inventent (SNCF, filiales, sous-traitance, “concurrence”, etc.) ne servent qu’à essayer de nous diviser pour affaiblir nos droits à tous et toutes. Unissons-nous et luttons ensemble pour les droits égaux pour tous les travailleurs et les travailleuses du secteur ferroviaire !

http://leraildechaine.org/post/11388252 ... -000-euros
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede dom » 19 Mar 2015, 09:09

La réforme ferroviaire expliquée par le Cabinet d'expertises DEGEST :
http://www.degest.com/2015/03/la-reforme-ferroviaire-nos-conclusions-en-video/
________________________________________________________________________
"Celui qui accepte de sacrifier un peu de liberté pour un peu plus de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre et finit par perdre les deux."
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 23 Mar 2015, 12:33

Soutien aux cheminots chibanis victimes de discriminations

Procès de 916 travailleurs marocains contre la SNCF les 23, 24, 26 et 27 mars au conseil des prud’hommes de Paris, au terme de six ans de procédure pour discrimination.

Rassemblement le 23 mars à 13h devant les Prud’hommes.

Les 916 chibanis de la SNCF passeront devant le Conseil de prud’hommes de Paris (CPH) les 23, 24, 26 et 27 mars 2015, afin de se présenter devant le juge départiteur, un juge professionnel [1] et les conseillers prud’hommaux qui trancheront le litige concernant les discriminations qu’ils ont subi durant toute leurs carrière.

Étant donné que les 18 jugements rendus précédemment ont été similaires, les juges civils du CPH se sont déclarés incompétents pour juger de l’égalité entre tous les travailleurs. La justice passera 4 jours à juger le traitement discriminatoire de la SNCF envers ces 916 chibanis. Divisés en 18 groupes, les 916 chibanis, passent depuis 2009 par groupe d’une cinquantaine de personnes devant le CPH, avec un nombre impressionnant de renvois, six ans de procédures.

Une retraite trois fois moindre que leurs collègues français

Bien que chaque personne ait un parcours différent, tous ont été discriminés. Ces cheminots ont essentiellement été recrutés au Maroc. Leur contrat stipulait pourtant « Le travailleur doit recevoir, à travail égal, une rémunération égale à celle de l’ouvrier français de même catégorie employé dans l’établissement... L’égalité s’étend également aux indemnités s’ajoutant au salaire. »

Les chibanis cheminots ne peuvent évoluer que sur trois qualifications, contre sept qualifications pour les cheminots français. Il leur a été refusé l’accès aux examens parce qu’étrangers, et même ceux qui occupaient la fonction de maitrise se sont vu refuser la qualification qui va avec, parce que non-français.

La discrimination a également portée sur la protection sociale, inférieure à celle de leurs collègues français : les chibanis doivent travailler en moyenne sept ans de plus que leurs collègues français, pour une retraite trois fois moindre, ils n’ont pas accès à la médecine de la SNCF. Les pensions de reversion aux veuves sont misérables, en moyenne 300 euros, les veuves des autres cheminots n’ont pas à subir cette ingratitude.

La France peut se vanter d’avoir les meilleures infrastructures ferroviaires d’Europe. La pause et l’entretien des voies ferrées et la manœuvre dans les centres de triage des locomotives, ces deux métiers qui ont en commun la pénibilité physique et le travail en extérieur par tous les temps ont été assumé par les chibanis. En résulte leur santé particulièrement dégradée. Les postes tenus par ces « indigènes du rail » n’étaient guère attrayants pour les cheminots français, parce que très durs et peu payé.

La SNCF veut faire trainer les choses en justice

À ce jour, beaucoup de ces papis occupent les mêmes postes qu’à leur arrivée, il y a environ trente cinq ans maintenant. Ces cheminots ne sont pas des « contractuels » comme les autres, un statut défavorable a été créé, sur mesure, pour eux. L’argument premier de la SNCF est qu’« il n’y avait pas de lois interdisant ces pratiques discriminatoires à l’époque, puisque la première législation contre la discrimination date de 2001. »

L’égalité de traitement est pourtant inscrite dans la constitution de 1958 mais aussi dans la convention n°111 de l’Organisation internationale du travail, ratifiée par la France en 1958. La Convention européenne des droits de l‘Homme, à laquelle la France adhère, est piétinée. La SNCF ne respecte pas le principe d’égalité de traitement entre des salariés placés dans une situation identique. L’article 64 de l’accord euro-méditerranéen du 27 février 1976, modifié le 26 février 1996, stipule que « chaque État membre de l’Europe accorde aux travailleurs de nationalité marocaine sur son territoire un régime caractérisé par l’absence de toute discrimination fondée sur la nationalité, par rapport à ses propres ressortissants, en ce qui concerne les conditions de travail, de rémunération et de licenciement ». Ce combat pour l’égalité est identique à celui des anciens combattants issus des colonies, ou celui des mineurs du Nord.

La SNCF, en voulant faire trainer les choses en justice, promet encore aux chibanis cheminots de longues années de procédure judiciaire, comme les autres chibanis... À ce jour, des dizaines de ces chibanis sont morts, beaucoup au travail, et les autres, encore vivants, ont en moyenne 62 ans. Au final, comme les anciens combattants issus des colonies qui ont vu l’alignement de leurs pensions sur celle des militaires français, ce combat sera gagné, mais dans combien de temps ? L’entreprise d’État qu’est la SNCF, se verrait grandie de reconnaitre les droits de ces 916 pères de famille, dont les enfants sont Français, qui voient les droits de leurs papas bafoués. Les autres entreprises publiques (la Poste, EDF-GDF, la RATP, Air France etc...), ont depuis longtemps retiré la clause de nationalité discriminatoire, et ont reconnu l’égalité au travail des salariés extra-européens.

Venez nombreux soutenir les chibanis de la SNCF, vous comblerez l’absence des syndicats qui regardent ailleurs, alors que les travailleurs qui ont le plus d’ancienneté dans l’entreprise se battent seuls, pour leurs droits. Une société qui ne respecte pas ses anciens n’a pas d’avenir.

SOUTENONS les chibanis de la SNCF
les 23, 24 et 26,27 mars 2015

Association Droit à la différence

Les chibanis passeront au conseil de prud’hommes de Paris les 23, 24, 26 et 27 mars. Chaque jour, il y aura quatre audiences, à 8 h 45, 10 h, 13 h et 15 h 30.
Au 27, rue Louis Blanc
Paris Xe / M° Louis Blanc (l. 7).


Notes
[1] Issu du tribunal d’instance, le juge départiteur siège avec les 2 conseillers prudhommaux des salariés et les 2 des patrons quand il y a eu égalité des voies lors d’une précédente audience. Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8 ... _en_France.

http://paris-luttes.info/soutien-aux-ch ... banis-2727
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 24 Mar 2015, 03:10

Justice pour les contractuels d’origine étrangère !

A partir de lundi 23 mars 2015, devant le conseil des prud’hommes de Paris, débuteront les audiences de départage pour plus de 800 cheminots qui demandent justice à la SNCF.

Après des années de procédures, les contractuels de la SNCF doivent enfin obtenir justice ! Travailleurs de nationalité étrangère, embauchés par la SNCF dans les années 70, ils n’ont pas eu les mêmes droits que leurs collègues embauchés au Statut.

Ils ont été victimes de discrimination en matière de protection sociale, de retraite, de déroulement de carrière et de facilités de circulation. Depuis sa création, SUD-Rail a mené des luttes auprès de ces travailleurs afin qu’ils soient rétablis dans leurs droits. SUD-Rail revendique depuis toujours, l’abolition de cette « clause de nationalité » responsable de ces discriminations. Plus que jamais, alors que la loi ferroviaire du 4 aout 2014 prévoit l’éclatement de la SNCF et la remise en cause des droits des cheminots, SUD-Rail continue de porter la revendication d’un seul statut pour tous les travailleurs du rail !

http://www.sudrail.fr/index.php?page=ac ... te=2015-03
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 26 Mar 2015, 03:49

Les patrons de la SNCF condamnés pour "délit de marchandage"

La « SNCF » et la filiale SNCF « ITIREMIA » viennent d’être condamnés par le TGI de Paris, pour prêt illicite de main d’œuvres et délit de marchandage...

La « SNCF » et la filiale SNCF « ITIREMIA » viennent d’être condamnés par le TGI de Paris, pour prêt illicite de main d’œuvres et délit de marchandage, concernant les activités des « Services en gares » 158 salarié-es chargés du portage en gare, de la prise en charge des personnes à mobilité réduite, de la gestion des caddies, des consignes et objet trouvés avaient déposé ce recours. Le tribunal a retenu que ces activités étaient aussi réalisées par des agents SNCF, que les tâches étaient attribuées par du personnel encadrant de la SNCF. Celui-ci a aussi confirmé que les normes concernant la prise en charge des personnes à mobilité réduite n’étaient pas respectées.

L’amende pour la SNCF est de 150 000€, de 40 000€ pour Itirémia pour les années 2007, 2008 et 2009. Pour les années 2010 et 2011, le tribunal a estimé n’avoir pas assez d’éléments ! Par le passé, la SNCF, sur ces mêmes activités avait été condamnée pour « travail clandestin », cette condamnation l’obligent a créer une filiale EFFIA, devenue Itirémia.

Cela fait maintenant plus de 10 ans que la Fédération SUD-Rail a entamé cette démarche visant la reconnaissance de ces activités comme des métiers de cheminot-es. Ce jugement confirme que nous avons raison, ces salarié-es exercent des métiers de cheminot-es et à ce titre doivent être intégrés à la SNCF !

Au moment, où la loi sur la réforme ferroviaire se met en place, où se négocie la future convention collective ferroviaire, notre revendication d’un seul statut pour tous les travailleurs du rail est plus que jamais d’actualité. C’est la seule façon de combattre le dumping social. La fédération SUD-Rail réclame une convention collective qui couvre véritablement le secteur ferroviaire qui outre le transport ferroviaire doit concerner :

◦ la restauration ferroviaire,
◦ le nettoyage ferroviaire,
◦ l’accueil et les services en gare,
◦ la maintenance du matériel et des installations ferroviaires,
◦ la prévention/sécurité dans les enceintes ferroviaires,
◦ le personnel des CE et CCE SNCF,
◦ les établissements publics liés au ferroviaire et leurs filiales …

http://www.sudrail.fr/index.php?page=ac ... te=2015-03
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 04 Avr 2015, 14:15

La grève dans les gares de Lyon Part-Dieu et Perrache

Vendredi 27 et samedi 28 mars, les cheminots et cheminotes des gares de Lyon Part-Dieu et Lyon Perrache étaient massivement en grève. Les patrons de la SNCF essaient de supprimer des emplois partout ; c’est ainsi que les postes d’agents commerciaux dans les gares sont particulièrement visés. Dans les gares lyonnaises, après de nombreuses suppressions d’emplois de vendeurs et vendeuses, la direction SNCF s’attaquent à l’Escale : 19 emplois visés initialement, 13 après les réactions syndicales… Mais c’est toujours trop ! C’est ce qu’on dit les grévistes.

Ils et elles ont été interpellé le directeur d’établissement, démontrant qu’il ne sera pas possible d’accueillir, orienter et assurer la sécurité des voyageurs et voyageuses avec le peu d’effectifs qui resterait en roulement dans les gares lyonnaises. Ce directeur d’établissement comme les autres s’en fout : son seul souci est de répondre aux ordres de Pépy et de sa bande de technocrates, en dépit des conséquences pour les usagers et pour les cheminots et cheminotes.

Pitoyable directeur, qui a été surpris par des collègues en train de prendre en photo les agents, dans la gare, le samedi soir en période creuse… Si on prenait en photo les têtes d’œufs cachés dans des bureaux à chaque fois qu’ils pondent des directives aussi idiotes qu’autoritaires, on aurait une belle collection !

Quelles suites à la grève de la semaine dernière ? C’est aux grévistes d’en décider ; à Lyon comme ailleurs, réunissons-nous, discutons, décidons et agissons ensemble !

http://leraildechaine.org/post/11528303 ... rt-dieu-et
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 11 Avr 2015, 01:49

LUTTE DES CHEMINOTS CHIBANIS VICTIMES DE DISCRIMINATIONS

Du 23 au 27 Mars 2015 a eu lieu le Procès de 916 travailleurs marocains contre la SNCF,au conseil des prud’hommes de Paris, au terme de six ans de procédure pour discrimination. Ces cheminots ont essentiellement été recrutés au Maroc.

Les chibanis cheminots ne peuvent évoluer que sur trois qualifications, contre sept qualifications pour les cheminots français. Il leur a été refusé l’accès aux examens parce qu’étrangers, et même ceux qui occupaient la fonction de maitrise se sont vu refuser la qualification qui va avec, parce que non-français.

La discrimination a également portée sur la protection sociale, inférieure à celle de leurs collègues français : les chibanis doivent travailler en moyenne sept ans de plus que leurs collègues français, pour une retraite trois fois moindre, ils n’ont pas accès à la médecine de la SNCF. Les pensions de reversion aux veuves sont misérables, en moyenne 300 euros.

Dans l’entretien,réalisé par l’actualité des luttes,on peut entendre certains chibanis,exprimé leur colére et leur détermination.

à écouter sur Sons en luttes : http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article810
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 14 Avr 2015, 01:00

Les chibanis du rail pour l’égalité

Entre les 23 et 27 mars, 916 chibanis (« cheveux blancs » en arabe), travailleurs à la SNCF, divisés en dix-huit groupes de plaignants sont passés devant la cour des prud’hommes de Paris pour la discrimination salariale dont ils ont été victimes.
Au début des années 1970, la SNCF peinait à recruter pour ses métiers les plus ingrats et les plus pénibles. Elle alla donc chercher de l’autre côté de la Méditerranée la main-d’œuvre bon marché qui lui faisait défaut. Près de 2 000 Marocains, mais également des Algériens et des Tunisiens quitteront le continent africain pour les triages ferroviaires français. Durant toute leur carrière, ils se verront cantonnés aux métiers les moins rémunérés et les plus dangereux (agents de manœuvre, enrayeurs, caleurs, chaîneurs…).

N’étant pas Français, ils se verront refuser l’embauche au statut et signeront des contrats de droit privé – appelés PS 25 à la SNCF – tandis qu’ils se verront rattachés à la convention de la métallurgie au lieu de celle des chemins de fer. Leur contrat stipulait pourtant que « le travailleur doit recevoir travail égal, une rémunération égale à celle de l’ouvrier français de même catégorie… L’égalité s’étend également aux indemnités s’ajoutant au salaire ». Les travailleurs étrangers ne peuvent évoluer que sur trois grades contre huit grades pour les cheminots au statut, l’accès aux examens leur est refusé parce qu’étrangers, et même ceux qui ont réussi à passer les concours avec succès se sont vu refuser la promotion qui va avec, parce que non français.

La discrimination a également portée sur la protection sociale, inférieure à celle de leurs collègues français : les chibanis doivent travailler en moyenne sept ans de plus que leurs collègues, pour une retraite deux fois moins importante, ils n’ont pas accès aux médecins SNCF, et les pensions de réversion aux veuves sont misérables, en moyenne 300 euros.

Le bras de fer juridique a commencé en 2001. En 2005-2006, une démarche juridique entamée par SUD-Rail avait permis à au moins deux tiers des cheminots contractuels marocains de partir à 60 ans avec des indemnités de départ. Entre-temps, un certain nombre de ces cheminots ont pu acquérir la nationalité française et pour une partie d’entre eux intégrer le cadre permanent ce qui a pour effet de multiplier les particularités individuelles parmi les plaignants.

La direction de la SNCF joue la montre et multiplie les recours arguant de la prescription des faits et qu’à l’époque la loi n’interdisait pas selon elle les traitements discriminatoires entre travailleurs français et étrangers au sein d’une même entreprise. Or l’égalité de traitement est inscrite dans la Constitution de 1958, et également dans les textes de l’Organisation internationale du Travail ou encore de la Convention européenne des droits de l’homme que la France a ratifié bien avant.

Enfin la discrimination des travailleurs étrangers va bien au-delà de la SNCF, elle touche depuis longtemps les anciens combattants tandis que l’on estime à près de 850 000 les travailleurs étrangers maghrébins, subsahariens ou chinois venus travailler à France comme à Renault ou dans les houillères du Nord…

Enfin, le soutien syndical a été bien rare et bien tardif. Depuis une dizaine d’années, seul SUD Rail soutient la lutte des chibanis, un militant du syndicat explique que « les syndicats ont longtemps pensé que défendre les contractuels était une façon de reconnaître qu’ils existaient, alors que leur combat portait sur la défense des travailleurs à statut. Et puis, il y avait une sorte de compromis non écrit entre les centrales et la SNCF : il y avait seulement 8 % de contractuels, mais en contrepartie tout le monde s’accordait pour les laisser dans des zones de non droit ».

SUD-Rail revendique, seul et depuis toujours, l’abolition de cette « clause de nationalité » responsable de ces discriminations. Les autres entreprises publiques (la Poste, EDF-GDF, la RATP, Air France, etc.) ont depuis longtemps retiré la clause de nationalité discriminatoire, et ont reconnu l’égalité au travail des salariés extra-européens.
La loi du 4 août sur la réforme ferroviaire prévoit l’éclatement de la SNCF et la remise en cause des droits des cheminots. Aujourd’hui, le gouvernement et le patronat ferroviaire pratiquent le dumping social et veulent niveler par le bas nos conditions de travail. Ainsi, les 155 000 cheminots du public devraient s’aligner sur les 3 000 du privé. Diviser pour mieux dominer et exploiter, c’est toujours la même stratégie des puissants.

À même travail, même salaire et mêmes droits, que l’on soit cheminot de la SNCF ou du privé, que l’on soit Français ou étranger. La prochaine grande lutte des travailleurs du rail, c’est le statut unique et les conditions de travail uniques sur les bases minimales du statut de la SNCF et du RH 0077. Ce procès est un symbole, celui de l’exploitation systématique des travailleurs immigrés dans la France d’après-guerre et des Trente Glorieuses. C’est aussi malheureusement celui du racisme que l’on trouve partout, y compris dans les organisations syndicales qui préfèrent encore aujourd’hui trop souvent ignorer voir mépriser cette classe des travailleurs.

Dans nos syndicats, les militants anarchistes ont la responsabilité de contribuer à élever la conscience politique et syndicale des travailleurs pour combattre TOUS les racismes et toutes les tentatives de division et d’opposition des travailleurs entre eux. L’union de TOUS les travailleurs dans l’action directe et les luttes autonomes et autogérées constitue la force révolutionnaire capable de faire basculer le vieux monde, d’abolir le salariat et d’abattre les frontières pour construire le communisme libertaire.
Chaque chibani réclame en moyenne 400 000 euros de dommages et intérêts. La décision pour les 213 premiers dossiers sera rendue le 21 septembre.

http://www.monde-libertaire.fr/syndical ... r-legalite
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede Pïérô » 16 Avr 2015, 11:57

La SNCF sur la sellette

Émission de radio de Vive la sociale du 5 avril, à l’occasion du procès aux prud’hommes intenté à la SNCF pour discrimination par les anciens cheminots marocains.

Dominique Malvaud nous expose les péripéties de leur lutte, Christophe de SUD Rail décrit ensuite les transformations en cours à la SNCF, sur leurs conséquences pour les cheminots et les usagers..

à écouter : http://paris-luttes.info/la-sncf-sur-la-sellette-3062
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 17 Avr 2015, 01:10

Les cheminots en grève à Dijon

Environ 150 personnes se sont rassemblées ce midi devant la gare SNCF de Dijon à l'appel de la CGT et du syndicat Sud.

Les syndicats, en grève aujourd'hui, dénoncent la politique de la SNCF et la "complicité de la direction régionale Bourgogne-Franche-Comté concernant le service public ferroviaire".

Les grévistes déplorent la politique de "suppression des boutiques et guichets SNCF" qui, selon eux, pénalisent tous les usagers de la SNCF. Les cheminots affirment, par exemple, que la SNCF prévoit "la fermeture définitive des boutiques SNCF de Dijon rue du Bourg courant juin 2015", ainsi que des "fermetures ponctuelles", des guichets de "Seurre, Auxonne, Genlis ou Montbard".

Cette manifestation se veut comme un soutien du service public et des usagers. Ces derniers qui connaissent, par ailleurs, une journée difficile ce jeudi.

... http://www.bienpublic.com/edition-dijon ... ve-a-dijon
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Re: SNCF infos et luttes

Messagede bipbip » 20 Avr 2015, 11:19

Les cheminots de Romilly refusent la fermeture de leur atelier

Dans le cadre du grand jeu de Monopoly pratiqué par les patrons des entreprises ferroviaires européennes, les dirigeants de la SNCF ont sacrifié l’atelier de Romilly (Paris Est), laissant la charge de travail à l’atelier SNCB de Forest, en Belgique. Plus de 500 emplois sont concernés !

Près de 500 cheminots de Romilly se sont réunis en assemblée générale vendredi 17 avril et sont déterminés à se mobiliser contre la destruction de leurs emplois.
• Vu le secteur géographique concerné, parler de reconversions est du foutage de gueule encore plus fort que d’habitude ; d’ailleurs, les seuls exemples proposés par les patrons de la SNCF sont l’aéronautique (sans plus de précision, et pour causes) et … l’armée !
• Le seul autre alibi patronal est l’hypothétique reconstruction d’un atelier plus petit (moins de la moitié des effectifs actuels), sur un site non ferroviaire mais routier.
• Quant au site actuel il sera livré à une entreprise privée, spécialisée dans le démantèlement du matériel (activité tout à fait faisable par la SNCF).

Les patrons condamnent des centaines de cheminots à perdre leur emploi, à quitter la région où ils travaillent et vivent depuis des années.

En fermant un atelier SNCF avec des cheminots au Statut, pour laisser la place à un atelier avec des salariés de droit privé aux contrats précaires, ils confirment aussi pourquoi la délégation patronale ne montre guère d’enthousiasme à intégrer la maintenance du matériel dans la future Convention Collective Nationale du secteur ferroviaire ; ils veulent des travailleurs et des travailleuses avec toujours moins de droits !

Pour l’heure, l’urgence est à la lutte des cheminots sur le site, à la solidarité dans l’ensemble de l’entreprise et notamment dans tous les ateliers. A Romilly ou ailleurs, refusons la fermeture et les suppressions d’emplois !

http://leraildechaine.org/post/11684241 ... rmeture-de
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