Luttes dans la Vente Par Correspondance

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede Nico37 » 11 Déc 2008, 23:03

La Redoute n’a pas fini de jouer avec ses salariés

Crise sociale : La Redoute n’a pas fini de jouer avec ses salariés

Par Julien Brygo (4 décembre 2008)

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La Fête de l’entreprise, c’était le 17 novembre. Selon ses promoteurs, près de 80 % des salariés français disent chaque année « J’aime ma boîte ». En ces temps de crise sociale, soucieux de plonger dans le monde enchanté du salariat, Basta ! a voulu vérifier la réalité de cet « amour » et rencontré plusieurs employées menacées par le plan de saignée de François-Henri Pinault au siège de La Redoute, à Roubaix. Nombre d’entre elles se préparent à vivre un Noël sans cadeau.

En photo : Nathalie et Aurélie travaillent toutes les deux depuis l’âge de seize ans pour La Redoute. A 56 ans, elles se préparent à être mises dehors.

Dans le local du syndicat SUD, Aurélie* remet les choses à leurs places. « Sans nous, PPR ne serait pas aussi rentable. Pendant des années, on a épongé les dettes du groupe et aidé ses autres filiales. Maintenant, elles nous bouffent. » Sa voisine, Nathalie, rebondit : « À la dernière réunion, nous avons eu l’impression qu’on vendait la ferme, le matériel et les bêtes avec... C’est grâce à nous que Pinault a bâti sa fortune personnelle, il ne faudrait pas l’oublier ! » À Roubaix, depuis quarante ans, La Redoute a souvent été leur « premier boulot ». Saisir les commandes courrier, retranscrire sur écran, transférer, gérer des données, parfois garder la caisse, le soir. Quarante années pendant lesquelles on leur a vanté un « métier d’avenir », pour lequel elles ont difficilement dépassé le Smic : « Nous avons façonné ce métier d’opératrice pendant quarante ans, et maintenant, on nous met dehors. » « Dehors », martèle Aurélie, comme pour s’en convaincre.

En pleine crise financière, au mois d’octobre, la direction du groupe s’est engouffrée dans la brèche battue aujourd’hui par les patrons des industries automobile ou métallurgique. « Conformément aux engagements pris par l’ensemble des marques et enseignes avant l’été, de nombreux plans d’actions sont en cours d’exécution, tandis que d’autres seront initiés prochainement pour réduire les coûts face au ralentissement économique », a affirmé dans un communiqué daté du 21 octobre, le PDG du groupe, Francois-Henri Pinault (le fils de François Pinault, 7ème plus grande fortune française), lequel assurera pourtant, à propos de la récente « notation stable » du cabinet Standards & Poors : « Cela traduit à la fois une solidité financière du groupe et son niveau de qualité. (...) Aucun refinancement n’est à opérer d’ici la fin de 2008 » (L’Express, 30.10.08). La « solidité financière » a un coût pour la fratrie des milliardaires amateurs d’art : 13 % des effectifs du groupe La Redoute (5000 salariés) seront supprimés d’ici 2012. « La crise a bon dos », dénoncent les syndicats. « Ce projet n’est pas conjoncturel, mais structurel. Il veut asseoir le leadership de La Redoute sur Internet et assurer la pérennité de l’emploi et des activités », rétorque la direction de Redcats, filiale en charge de La Redoute (LibéLille, 23.10.08).

Six plans de licenciements en dix ans

À Roubaix, personne n’a autant « aimé » son entreprise qu’Aurélie, Nathalie ou Valérie : elles y ont passé toute leur vie. Aurélie, 56 ans, est entrée à La Redoute à peine sortie de l’adolescence, à seize ans. Grande, mince, portant des petites lunettes, elle n’a connu que La Redoute, comme Nathalie, 56 ans, « très probablement » virée dans un mois, lorsque des noms seront associés au chiffre qui fait mal : 151 licenciements au siège, sur 672 dans tout le groupe La Redoute 1.

Au service des commandes courrier, la direction a d’ores et déjà annoncé que les 91 emplois seraient supprimés, puis éventuellement externalisés à l’entreprise SAFIG, un sous-traitant dans la banlieue de Lille. « Hors de question », répond Nathalie, qui dit avoir été dans cette entreprise et constaté des conditions de travail « honteuses » : « Ils sont toujours en train de taper, il n’y en a pas une qui ose lever le nez de son ordinateur et quand ils doivent fumer, on les oblige à pointer. Quand ils ne remplissent pas leur production, ils reçoivent une lettre chez eux, et c’est terminé. »

Depuis les grèves du mois du mois d’avril dernier pour une augmentation, les salariés ont eu un avant-goût des conditions de travail « modernes » largement en cours chez les sous-traitants : « Après la grève d’avril, on a compris que quelque chose se tramait. On ne pouvait plus bouger, nos pauses duraient dix minutes, pas une minute de plus, explique Aurélie, syndiquée depuis peu. Des listings à la minute près circulaient, on n’avait pas le droit de parler entre nous, et on nous a menacées de nous séparer, comme à l’école. Notre chef faisait des contrôles inopinés et déployait les minutes perdues pour nous demander des explications. Dans les bureaux, on entendait les mouches voler. On avait l’impression de veiller les morts. » Un « très mauvais climat, sans aucun dialogue, alors que c’est dans ces moments-là qu’on doit parler. »

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« Qui va éteindre la lumière la dernière » ?

Les salariés n’en sont pas à leur premier plan de licenciement. En moins dix ans, le fleuron français de la vente à distance (VAD) a effectué pas moins de six « restructurations d’effectifs » et supprimé près de 1700 postes. Il a également délocalisé le service des appels téléphoniques, en 2007, vers la Tunisie et le Maroc. « On voyait bien que notre travail diminuait, mais on pensait qu’il y aurait toujours une cellule avec du travail pour nous. Là, de but en blanc, c’est un secteur complet qui disparaît... »

Aurélie doit débourser chaque mois 700 euros pour rembourser son emprunt immobilier. Son mari, actuellement aux prud’hommes, vogue de « boulot de merde » en « boulot de merde » (« il n’y a pas d’autre mot »), lui-même viré du jour au lendemain par un plan social il y a quelques années. « Je sais ce que c’est le chômage », dit-elle. « Supposons qu’on aille chez SAFIG : on aura aucune prime de licenciement et on sera viré dans trois mois. C’est sûr ! » dit-elle, persuadée, comme Nathalie, d’être « trop vieille » pour être formée ou réorientée. « Favoriser l’emploi des seniors »... en ne touchant pas aux plans de licenciements qui concernent au premier chef des seniors, « ça nous fait bien rire », ironise-t-elle. « Pour nous, c’est certain, il n’y aura pas de pot de départ, pas de bulles de champagne », regrette Isabelle, travailleuse handicapée licenciée « à vingt mois de la retraite » et frappée par le « manque de reconnaissance » après 27 ans de travail...

Les fêtes de fin d’année seront marquées par le sceau de l’incertitude, nous dit Aurélie. « En deux mois de temps, tout est chamboulé. On entend plus que la misère : tous les jours, une boîte ferme. Le matin, quand j’écoute RTL, je me rends compte que tout le monde est concerné. On arrive au moment des fêtes : on n’y pense même pas, tellement on est pris par ce travail. C’est triste d’être persécutées par le travail, à notre âge. La nuit on est réveillées par ça, le soir, on rentre chez nous, on parle de ça. On sait qu’on est licenciés, mais on ne sait pas dans quelles conditions. On se demande qui va éteindre la lumière la dernière... »

Une loterie de Noël ?

Au siège de Roubaix, certaines n’ont pas eu la « chance » de savoir qu’elles étaient virées. « Je me réveille toujours avec des questions. Je ne sais pas rester dans l’attente », souffle Valérie, mère isolée d’un petit garcon de huit ans. Touchant 1048 euros net, cette femme de moins de cinquante ans travaille dans un « petit service » de trois salariées où un poste doit sauter. Gorge serrée, le visage emprunt d’angoisse maquillée avec force fond de teint, elle se demande comment la décision sera prise. « On va nous tirer au sort, peut-être ? Dans mon service, on se connaît depuis plus de dix ans. Moi j’ai 24 ans de boîte. D’autres en ont 27, voire davantage... Forcément, on ne commence pas à dire "c’est pas toi, c’est toi"..., mais tu as des réactions du genre : "toi tu es toute seule, tu as plus de chance de te faire virer que moi"... Ce n’est pas de la méchanceté parce que ce sont des gens que tu connais bien, leur quotidien, les enfants et tout, mais c’est vrai que le jour où on dira : "c’est toi", tu auras envie de dire : "pourquoi ce n’est pas l’autre". C’est humain... » Avertir trois mois à l’avance qu’il y aura des saignées, sans donner la certitude aux salariés qu’ils devront « se reconvertir », « changer de crémerie » ou que leur poste sera « maintenu » est une façon de briser ce qui a été construit entre collègues pendant de nombreuses années de travail.

Virées ? Pas virées ? Les « copines » de La Redoute se serrent les coudes. En attendant l’annonce finale, en janvier, Valérie patiente, continue de travailler, mais ses ongles rapetissent de jour en jour. « Quand tu sais que tu vas être viré, au moins, tu t’en vas, tu te mets à chercher ailleurs. Moi j’aime pas être dans l’attente, je préfère être dans l’action. Tu te réveilles avec ça en tête, tu vas dormir avec ça en tête... et puis tu te dis : reclassement, congé reclassement, 65 %, ça fait combien ? Tu ne vis pas, tu survis... À moins que tu sois cadre, ou AM (agent de maîtrise)... À partir du moment où tu es AO (agent opérationnel), où tu es déjà au Smic quand on enlève les primes, tu te demandes vraiment ce que tu vas faire. Tu as déjà 500 euros de loyer, que tu sois locataire ou propriétaire. Est-ce que c’est pas mieux de partir tout de suite ailleurs, de prendre ta prime de licenciement, de faire marcher ton assurance maison... À la limite, je préfère être nominée et pouvoir anticiper... »

Internet a bon dos

Difficile à croire qu’une entreprise qui fait des bénéfices, maintient son chiffre d’affaires à niveau constant depuis plusieurs années (et ce avec des effectifs amputés), décide de renvoyer près de 700 personnes, dont beaucoup ne sont qu’à quelques années de la retraite. Dans la presse du patron (Le Point appartient au groupe PPR), on explique que c’est « le Web qui a porté un coup à la vente par correspondance » et qu’en supprimant tant de postes, Pinault « veut relancer La Redoute » (LePoint.fr, 21.10.08). Les journalistes du Point disent la même chose de la presse, pour éviter de se demander si ce ne serait pas l’intrusion des logiques d’économie d’échelle qui mènent mécaniquement à des sacrifices humains. Mais quid de la crise de la VAD ? « En dix ans, les commandes par courrier ont seulement diminué de 13 à 10 %. Il y a encore et il y aura toujours des commandes par courrier. L’arrivée d’Internet n’explique pas tout », explique Grégory Caron, délégué SUD pour qui « la VAD va bien, très bien même ». Aurélie s’exclame : « Si c’est à cause d’Internet, pourquoi ne nous forment-ils pas à l’Internet ? » La Redoute réalise déjà 54% de son chiffre d’affaires sur le web, contre 5% il y a trois ans...

Grand retour de l’État oblige, pour « sauver » La Redoute, le ministre du travail, Xavier Bertrand, a promis lors d’une récente visite à Croix (59), que « s’il y a des secteurs qui ont besoin d’être aidés, (l’État) répondra présent » (La Voix du Nord, 16.11.08) et mis en avant les Contrats de transition professionnelle 2. « Il devrait relire ses fiches, parce que La Redoute n’est pas éligible à ces types de contrats », remarque le délégué SUD, pour qui « ce n’est pas à l’État de faire les frais » de la politique de réduction de coûts par la réduction de la main d’œuvre de la famille Pinault. Réservés aux entreprises de moins de 1000 salariés et celles en redressement ou en liquidation judiciaire, quel que soit leur effectif, les Contrats de transition professionnelle ne peuvent donc s’appliquer à La Redoute, entreprise qui fait des bénéfices et a doublé les dividendes de ses actionnaires l’an passé. Mais le ministre a proposé de l’élargir aux entreprises de VAD comme La Redoute. Une proposition sur mesure reprise récemment par René Vandierendonck, maire PS de Roubaix et vice-président du Conseil régional. « Contrairement à d"autres politiques 3, le maire de Roubaix est resté très en retrait, rappelle le délégué SUD. Ce sont les élus du peuple et leur rôle, c’est aussi de prendre parti. Lui s’est contenté de dire qu’il était surpris que ce plan arrive si tôt. Il faut dire que sa fille travaille aux ressources humaines de La Redoute », note Grégory Caron.

En attendant le 18 décembre, date de la délivrance du rapport d’un expert mandaté par le comité d’entreprise (le 12 novembre dernier) pour observer les comptes de plus près, comme la loi le permet, les salariés de La Redoute se serrent les coudes. Noël sera rude. Pour Pinault, Noël sera marqué du sceau... chiraquien. Le 15 novembre, Francois-Henri Pinault (le fils) annonçait qu’il confiait la communication du groupe PPR à quelqu’un qui « aime » plus que tout sa boîte : Claude Chirac. On attend avec impatience l’annonce finale du « plan d’actions » en janvier et son corollaire d’analyses sur « l’arrivée du web » et « l’essouflement de la vente à distance » pour justifier les 672 mises au placard.

Julien BRYGO (texte et photos)

* La plupart des prénoms ont été changés à la demande des interviewées.
Notes

[1] Le plan de licenciement prévoit la fermeture de 81 points de vente en France (les Rendez-Vous shopping et les Rendez-Vous catalogue). À Roubaix, sur les neuf directions, sept sont touchées par le plan : 35 dans le secteur habillement, 18 dans celui de la maison, 19 au marketing-communication, 6 aux ressources humaines, 24 aux finances, 15 à la direction générale, 34 à la direction clients. Une dizaine de postes devraient également être supprimés dans le secteur du e-commerce. Preuve que la mutation vers le web n’explique pas tout.

[2] D’une durée maximale de 12 mois, le Contrat de transition professionnelle (CTP) comprend des mesures d’accompagnement, des périodes de formation et des périodes de travail au sein d’entreprises ou d’organismes publics. L’allocation de transition professionnelle est égale à 80 % du salaire brut moyen perçu au cours des 12 mois précédant la conclusion du CTP.

[3] Michelle Demessine, sénatrice du Nord-Pas-de-Calais (PC) et Dominique Baert, maire de Wattrelos (PS) comptent parmi les soutiens aux salariés de La Redoute.
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Luttes dans la VPC

Messagede altersocial » 26 Sep 2013, 19:03

Hem : Damart toujours en grève

Hier, une deuxième cession de négociations n’a pas permis de faire émerger de consensus entre la direction de Damart et les salariés grévistes. Ceux-ci entament donc aujourd’hui leur troisième jour de grève et préviennent que, si la situation n’évolue pas rapidement, il faut craindre un blocus du site. « Les salariés sont excédés, nous devons les freiner », assure Isabelle Halipré, déléguée centrale SUD VPC.

La direction a fait des propositions qui constituent selon elle « un réel effort » mais elles ont été « refusées en bloc » par les salariés « parce qu’elles sont basées sur des critères beaucoup trop aléatoires », estime Mme Halipré.

Les salariés demandent toujours le versement d’une prime exceptionnelle de 2 000 euros, correspondant aux primes d’intéressement et de participation non perçues en 2012 et 2013.

Selon la direction, la grève mobiliserait une centaine de salariés sur le millier que compte l’entreprise. Les syndicats mettent la barre beaucoup plus haut et disent avoir été rejoints hier par de nouveaux salariés.
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Re: Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede Pïérô » 14 Oct 2013, 23:04

3 Suisses, licenciements annulés
3 Suisses : Le licenciement de 60 ex-salariés annulé

Le conseil de prud’hommes de Roubaix (Nord) a annulé le licenciement de quelque 60 ex-salariés des espaces boutiques 3 Suisses et condamné le groupe à leur payer des dommages et intérêts..

Les 60 ex-salariés des 3 suisses ne cachent pas leur choix. Le conseil de prud’hommes de Roubaix vient d’annuler leur licenciement des espaces boutiques 3 Suisses ce vendredi 4 octobre. Il a aussi condamné le groupe à leur payer des dommages et intérêts, un jugement dont ce dernier fera appel..

Les prud’hommes ont prononcé la nullité du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de 3 Suisses France de décembre 2011, ainsi que la nullité des licenciements pour motif économique des anciens salariés. Il a condamné solidairement 3 Suisses France, 3 Suisses International et la société Commerce BtoC à verser des indemnités pour licenciements nuls. Jusqu’à 155 000 euros de dommages et intérêts.

"C’est la sanction la plus sévère que l’on pouvait avoir. C’était le jugement que nous demandions d’obtenir", s’est réjoui Me Fiodor Rilov, l’avocat des plaignants, essentiellement des femmes..

"Les difficultés de 3 Suisses France ne sont pas remises en cause. (...) Le conseil a estimé qu’on aurait pu gérer différemment le PSE et en conséquence on doit dédommager les salariés" pour insuffisance en matière de reclassement, a au contraire affirmé le porte-parole du groupe. Les prud’hommes ont condamné le groupe à verser des dommages et intérêts allant "de 12.800 à 155.000 euros", la moyenne se situant "entre 15.000 et 20.000 euros" et pour "quatre personnes autour ou plus de 100.000 euros", a-t-il détaillé..

Estimant que la maison-mère allemande de 3 Suisses France, le groupe allemand de vente en ligne Otto, était responsable des licenciements qui avaient suivi la fermeture des espaces boutiques en janvier 2012, Me Rilov avait demandé aux prud’hommes de le condamner, mais la maison-mère a été mise hors de cause par les prud’hommes. 149 employés licenciés à la fermeture.

"On est soulagées parce qu’on reconnaît le préjudice qu’on a subi, c’était super important. Ça nous permet de relever un petit peu la tête, gagner nous permet de retrouver un peu notre dignité. Il y a des pleurs, il y a des rires", a déclaré Marie Lecomte, secrétaire de l’association Licenci’elles, qui regroupe des anciennes salariées..

"Elles sont toutes ravies d’avoir combattu pendant deux ans pour obtenir gain de cause. Étant donné qu’elles sont éparpillées partout en France, ça a demandé beaucoup de courage, de la pugnacité et un vrai esprit solidaire pour qu’on puisse continuer le combat (...). Il y a eu 850 licenciements dans le PSE et c’est autant de possibilités pour les autres", a renchéri Sylvie Peeters, déléguée syndicale CGT et présidente de Licenci’elles. Au total, 149 employés avaient été licenciés lors de la fermeture des 35 Espaces 3 Suisses en France, qui marquait la volonté du groupe 3 Suisses International, dont le siège se trouve dans le Nord, de se recentrer sur la vente par internet. Deux jugements opposés.

Le 6 juin, le conseil de prud’hommes de Roubaix avait débouté de ses demandes une ancienne salariée. "Ce jugement donnait totalement raison à 3 Suisses, alors que les arguments (de la défense) étaient les mêmes. Aujourd’hui (vendredi), nous avons un jugement opposé. On demande évidemment à la cour d’appel de bien vouloir nous dire le droit", a annoncé le groupe..

"Ça a demandé beaucoup de courage, de la pugnacité et un vrai esprit solidaire pour qu’on puisse continuer le combat (...). Il y a eu 850 licenciements dans le PSE et c’est autant de possibilités pour les autres." Sylvie Peeters..

"Si on suit le jugement et si on l’applique, toutes les sommes perçues par les salariées en vertu du plan de sauvegarde de l’emploi, 42 millions d’euros au total, si ces sommes sont supérieures aux dommages et intérêts auxquels elles ont droit d’après le jugement et bien elles devront rembourser. La cour d’appel tranchera", a par ailleurs ajouté le porte-parole des 3 Suisses..

Le 8 Octobre 2013 - RTL
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Re: Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede Pïérô » 30 Oct 2013, 00:54

la Redoute, les salarié-es dans la misère, le patron dans la ferrari d'art
Communiqué SUD VPC La Redoute
Mauvaise semaine pour la Redoute

Si l’argent ne coule pas à flot dans les poches des salariés de la Redoute, il n’en est pas de même dans celle de leur(s) patron(s).

En effet, le jeudi 24 octobre 2013, nous apprenions qu’un certain françois P. avait acquis pour 250 000 dollars, soit 10 fois son prix, l’épave de la ferrari 308 GT4 exposée à la FIAC, la foire internationale d’art contemporain, et ceci dès son ouverture.

Dans la même semaine, 500 salaries de la Redoute battaient les pavés des rues du Nord de la France pour défendre leurs emplois, dangereusement menacés.

Il était loin le père de la Charte des Seniors.

Il était loin l’entrepreneur responsable, celui qui n’avait de cesse de réduire l’empreinte environnementale du groupe, celui qui remerciait ses collaborateurs au générique du film HOME.

Autrefois, nous admirions ses collections, sa carrière, sa réussite à laquelle nous avions étroitement participé.

Cependant, un doute subsistait sur la méthode.

Nous voici éclairés.

En pleine cession de la Redoute, Mr François F. , à la réserve si légendaire, est trahi par sa vanité et son orgueil.

Nous sommes devenus une MESURE VARIABLE D’AJUSTEMENT.

C’est l’homme que François P. veut faire disparaître, et non son emprunte.

Messieurs François P. et François P., si d’aventure vous étiez tentés de prendre vos distances, dans un simulacre de conflit de génération, nous n’y verrions qu’une marque supplémentaire de votre cynisme.

Bien à vous.

http://www.solidaires.org/article46177.html
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Re: Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede charlelem » 30 Oct 2013, 08:21

Cette année dans les boutiques vendant de la presse il n'y a pas eu assez de catalogues de "La Redoute", quand aux "3 Suisses" ils n'ont pas été distribué dans les boutiques. La diffusion de ces catalogues est très importante pour la santé économique de ces entreprises : On voit bien qu'il y a une volonté manifeste de les faire couler.
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Re: Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede Pïérô » 31 Oct 2013, 17:04

Tu as raison, car

La Redoute va supprimer au moins 700 emplois

Le vépéciste va engager un plan drastique d’économie pour répondre aux demandes des candidats à son rachat, selon les syndicats.

Nouveau plan social massif en vue : le groupe Kering, actionnaire de La Redoute, prévoit la suppression d’environ 700 emplois au minimum sur les 3 300 que compte sa filiale en France et à l’étranger, ont annoncé mardi des sources syndicales à la suite d’une réunion avec la direction. Le plan social serait voulu par les groupes candidats à la reprise du vépéciste, la foncière Altarea Cogedim et le fonds d’investissement Opcapita, selon le site Challenges.

« Le directeur financier de Kering nous a dit qu’on serait à minima à l’équivalent des suppressions de postes du Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de 2008 », soit 672 à l’époque, aussi bien parmi les 2 400 salariés de La Redoute en France que les 900 autres à l’étranger, a déclaré à l’AFP Jean-Claude Blanquart, délégué CFDT. Ses collègues de Sud et de la CGT ont confirmé la teneur de cette annonce faite mardi lors d’un groupe de travail direction-syndicats à Marcq-en-Baroeul (Nord). Un plan pour mieux se vendre

Le plan d’économie visant à rendre plus « vendable » La Redoute ne se limite pas à ces seules suppressions de postes. Kering prévoit aussi d’externaliser la relation client, un service qui comprend 180 salariés, selon Challenges. Le groupe, qui appartient à François-Henri Pinault, a prévu de financer une partie de la modernisation de l’outil logistique. Ce service de 1 400 salariés sera tout d’abord filialisé, préalable à une éventuelle cession dans un deuxième temps.

Interrogé par l’AFP, un porte-parole de Kering (ex-PPR) s’est refusé à confirmer ces chiffres, tout en laissant entendre que la cession de La Redoute, mise en vente par son actionnaire, aurait « un impact significatif sur l’emploi ». Il a souligné que rien ne serait rendu public avant qu’un des repreneurs potentiels avec lesquels Kering a entamé des discussions cet été ne présente son projet devant un prochain comité d’entreprise, dont la date n’est pas fixée.

http://www.liberation.fr/economie/2013/ ... ois_943174
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Re: Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede Pïérô » 06 Nov 2013, 02:23

La Maison de Valérie a fermé ses portes :
http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir ... es-1675315

Appel
Pour L’emploi, contre L’austérité le 7 novembre avec l’intersyndicale Redoute :
http://www.solidaires.org/IMG/pdf/7_11_ ... daires.pdf
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Re: Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede bipbip » 07 Nov 2013, 10:05

Appel unitaire pour la manif d'aujourd'hui

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Re: Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede Pïérô » 11 Nov 2013, 13:44

La Redoute : 1300 manifestants à Lille, une mobilisation qui s’amplifie

Presque 1300 personnes battant le pavé humide de Lille : jamais une manifestation des salariés de La Redoute n’avait rassemblé aussi largement. « Même lors du plan social de 2008, on n’avait pas eu autant de monde. C’est un grand succès qui rassemble toutes les catégories de personnel. » Après deux premières actions, à Roubaix, puis Marcq-en-Barœul, défiler dans la capitale régionale était un symbole fort, une façon de montrer à la direction de Kering la détermination des salariés de l’entreprise, bientôt cédée, de défendre leurs emplois..

Dans les rangs de la manifestation, elle était parmi les plus jeunes à donner de la voix. Clotilde a 27 ans, 3 passés à La Redoute, « et j’espère quelques années encore dans cette entreprise qui est un peu ma famille ». Mais la jeune femme ne se fait guère d’illusions. Si 700 de ses collègues doivent perdre leur emploi, elle aussi risque sa place. Alors ce jeudi, elle a crié les slogans, battu le pavé détrempé de la gare de Lille Flandres à la Grand-Place. Son boulot, c’est « concepteur acheteur » : elle valide les matières, les impressions des articles conçus par les stylistes de La Redoute, depuis la création jusqu’à la livraison. Elle fait battre le cœur de cette marque et du capital de confiance qu’elle revendique. Ce jeudi, ce cœur battait dehors. Et dans la bouche de Clotilde, les mots d’ordre répétés comme une litanie : zéro licenciements, des garanties. « Je suis contente qu’on se soit tous rassemblés pour limiter la casse. ».

Une forte mobilisation.

Quatorze bus avaient été affrétés depuis Wattrelos et Roubaix pour permettre aux salariés de se rendre à la manifestation. Sur les quelque 1300 personnes rassemblées derrière les banderoles et les drapeaux syndicaux, essentiellement des salariés de La Redoute, ouvriers ou cadres, actifs ou retraités, quelques employés d’autres entreprises de vente à distance et une poignée d’élus. Ils n’étaient pas en première ligne. « Nous voulons bien de leur soutien à condition qu’ils adhèrent à nos revendications », avaient expliqué les syndicats. Ils étaient discrets mais présents. De tous bords : du PC à l’UMP roubaisienne, en passant évidemment par les élus socialistes les premiers concernés, Dominique Baert pour Wattrelos, Pierre Dubois pour Roubaix. Celui-ci, « frappé par la forte mobilisation », ira en témoigner le 12 novembre devant François-Henri Pinault, au côté de Martine Aubry et d’autres élus de la métropole. « Je conteste fondamentalement la méthode, le plan social lui-même et l’absence de plan industriel. Je lui dirai très nettement notre colère », dit-il, prévoyant la poursuite du « rapport de force car ce qu‘ils font est révoltant, scandaleux. Avec 1,3 milliard de bénéfices, 60 % en dividendes, il est capable de garantir qu’il n’y ait pas de licenciements. ».

Dominique Baert, le maire de Wattrelos, où est implanté le site industriel, a « trouvé cette manifestation très digne. Les salariés étaient très mobilisés. Ils ont exprimé leur fierté d’être de La Redoute et leur attachement à leur entreprise. Les discours des responsables syndicaux ont marqué la volonté que La Redoute vive. Je pense qu’il y aura d’autres manifestations. C’était un appel à la responsabilité de l’actionnaire que Pinault doit entendre. ».

Des garanties.

« Zéro licenciements, dix ans de garanties » : c’était l’un des slogans qui résumaient le mieux les demandes des salariés. « On nous parle de près de 700 licenciements mais nous craignons plus encore. La société est en train d’exploser », s’est inquiété Jean-Claude Blanquart, de la CFDT, face aux externalisations annoncées (la logistique, la relation clients…). Les déclarations récentes à La Voix du Nord de François Palus, le directeur général de Kering, n’ont fait que motiver davantage les salariés dont les organisations syndicales ont porté la voix jusque sur la Grand-Place. « Quand Pinault a racheté La Redoute, c’était une entreprise de 6200 salariés. Qui était en très bon état, faisait des bénéfices, livrait ses commandes dans les délais. Nous ne sommes plus que 2500. Nous avons connu 20 ans de casse sociale. Nous voulons des garanties. Il dit qu’il est prêt à laisser des centaines de millions pour le repreneur. Et pour nous ? Pas un centime ! » s’est emporté Fabrice Peeters, délégué CGT. « Il faut aucun licenciement : Pinault a les moyens de garantir tous les emplois, des préretraites, des temps partiels. La Martinoire ne serait plus aux normes ? On dit qu’il faudrait reconstruire un nouveau bâtiment mais en verra-t-on un jour la première pierre ? Il faut aussi la garantie des salaires pendant le plus d’années possible. ».

Poursuivre la mobilisation.

Mais les syndicats ne sont pas candides. « Pinault ne lâchera pas avec une ou deux manifestations. Il va falloir s’organiser, tenir avec des salariés qui deviennent des militants. C’est comme cela que l’on gagnera », ont ils exprimé devant les centaines de manifestants en fin de défilé. « Il faudra être tous ensemble. La lutte est en train de monter ! Nous avons l’exemple de mobilisations précédentes. Il faudra maintenir la pression pendant des semaines. C’est un combat comme cela auquel il faut s’attendre. J’ai vu des salariés qui n’ont pas fait grève depuis vingt ans dans les rangs de la manifestation », s’est félicité Jean-Christophe Leroy, délégué CGT. « Les salariés sont déterminés à se battre. Kering veut mener son plan à bout mais on va l’en empêcher », a averti Thierry Bertin de SUD. « S’il faut se mobiliser de nouveau, nous le ferons et il faudra être plus nombreux encore. » Pour les représentants du personnel, le message est clair. « Il est temps de prendre notre destin en main : amplifier le mouvement, la grève, de nouvelles actions d’envergure. » Ce que Louis Marcy, de la CFE-CGC résume bien. « Il faut se mobiliser. Ce n’est pas terminé. La Redoute devra se faire avec nous, pas sans nous. ».

Les cadres de La Redoute dans le cortège.

À La Redoute, sur les 2550 salariés, il y a 800 cadres et agents de maîtrise. Une catégorie de personnel que l’on n’a guère l’habitude de voir défilés. Lors des deux premières manifestations, la CFE-CGC était restée en retrait, bien que partageant le combat des autres organisations syndicales. « Mais là, c’est la fin de la grande muette », s’exclame Louis Marcy, représentant du syndicat de l’encadrement qui avait reçu de la base un mandat pour s’associer aux revendications. Un vote avait été fait parmi cette catégorie de personnel : 222 avaient donné leur aval à la mobilisation, 75 s’y opposaient..

Pour Louis Marcy, il était temps de mettre fin à ce qui passait pour une forme de passivité. « Les cadres seront concernés par la restructuration comme tout le monde », explique le représentant du syndicat qui n’avait pas été actif de cette manière depuis 2008 et le précédent plan social. « Une faible proportion de l’encadrement était descendue dans la rue. Là, la direction a dû compter les cadres parmi les grévistes. Ils se déplacent pour défendre nos emplois à tous. ».

Le 7 Novembre 2013 - La Voix du Nord
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Re: Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede Pïérô » 17 Nov 2013, 14:35

Les salariés de La Redoute défileront le 21 novembre à Paris
Manifestation à Paris des salariés de La Redoute pour l'emploi

Les salariés de La Redoute défileront le 21 novembre à Paris pour demander des garanties sur leurs emplois à leur actionnaire, le groupe Kering, deux semaines après une grande manifestation à Lille.

La proposition de cette manifestation parisienne a été adoptée à une "large" majorité des 250 salariés réunis en assemblée générale en milieu de journée au siège de La Redoute à Roubaix (Nord), a indiqué à l'AFP Fabrice Peeters, délégué CGT. Elle intervient deux semaines après une première grande manifestation, le 7 novembre dans la capitale des Flandres, où quelque 1.200 personnes ont protesté contre la suppression d'au moins 700 emplois lors d'une cession prochaine.

"Il y a un potentiel de mobilisation assez fort le 21", a estimé M. Peeters, qui invite les salariés des autres entreprises du groupe de luxe de François-Henri Cette nouvelle action a pour but "de continuer à montrer au groupe Kering (ex-PPR) que les salariés de La Redoute entendent obtenir gain de cause à leurs revendications, à savoir zéro licenciement subi, des pré-retraites pour les 55 ans et plus payées à 100% et des garanties de salaires sur la durée pour ceux qui sont amenés à rester salariés de l'entreprise", a détaillé le délégué CGT.

700 emplois menacés

Le 29 octobre, le directeur financier de Kering avait annoncé aux syndicats la perte potentielle d'au moins 700 des quelque 3.300 emplois de La Redoute en France et à l'étranger lors de la cession en cours de négociation, qui devrait avoir lieu avant Noël.

Le 14 Novembre 2013 - France 3 Nord Pas de Calais
http://www.demosphere.eu/rv/29454
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Re: Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede Pïérô » 22 Nov 2013, 00:19

La Redoute : des centaines de salariés manifestent à Paris

Image

Plusieurs centaines de salariés de La Redoute, venus de Lille, ont défilé à la mi-journée à Paris en direction de leur maison-mère Kering pour défendre leur avenir dans la perspective de la cession à venir de l'entreprise de vente par correspondance. Au moins 400 salariés ont fait le déplacement depuis le Nord. Le cortège s'est élancé vers 13 heures de la place de Clichy en direction de l'avenue Hoche, siège de Kering, au son des sifflets et des slogans: «zéro, zéro sur le carreau».

L'intersyndicale CGT-CFDT-SUD-CFE-CGC espérait être reçue par le PDG du groupe François-Henri Pinault. Toutefois, la direction a fait savoir que ce dernier était aujourd'hui à l'étranger, un déplacement prévu de longue date, selon elle, mais qu'une délégation syndicale serait reçue par «d'autres dirigeants du groupe». Fabrice Peeters (CGT) a précisé que la délégation devrait être reçue par le directeur financier et la DRH.

Des salariés du théâtre Marigny en tête de cortège

Dans le cortège, Malika Mejdoub, 47 ans dont 22 ans à La Redoute, préparatrice de colis, est venue «pour avoir des garanties de Pinault sur nos emplois». Son avenir, elle le voit «mal. »«J'ai peur d'être licenciée avec pas grand-chose ou de perdre mon ancienneté si on ne reste pas à La Redoute», confiait Lysiane Lecorvic, un écriteau à la main.

Le visage couvert d'un masque blanc, une dizaine de salariés du théâtre Marigny, où un plan social est engagé et qui fait partie du même groupe Kering, était au départ du cortège. Brigitte Robert, chef habilleuse depuis 36 ans, a indiqué que les salariés se sentaient «complètement abandonnés. En juin, on nous a proposé un reclassement à La Redoute ou encore d'aller faire les vendanges dans les châteaux de Pinault». Des propositions qui ne la satisfont pas car ce théâtre situé sur les Champs Elysées est «toute (s)a vie. On veut continuer à y travailler».

http://www.leparisien.fr/economie/la-re ... 336533.php
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Re: Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede Béatrice » 02 Déc 2013, 08:38

Roubaix : les syndicats de La Redoute appellent la population à se mobiliser, le 13 décembre :

Une « grande manifestation locale » suivie d’un meeting : c’est le prochain rendez-vous, fixé au vendredi 13 décembre, par l’intersyndicale de La Redoute. Qui appelle toute la population à se mobiliser pour l’emploi.

Après la manifestation de salariés de La Redoute à Paris, la question qui se posait à l’intersyndicale était compliquée : comment poursuivre la mobilisation ? Comment aussi maintenir les salariés dans l’action ? Car mardi dernier, les responsables syndicaux en ont su un peu plus sur la « fiducie », le dispositif qui permettra d’assurer des garanties aux salariés, « qu’elles soient sociales, salariales, à des fins industrielles, de modernisation, d’investissements divers ». Un premier grand pas dans le sens des demandes formulées jusqu’ici ? Certes, mais comme le souligne l’intersyndicale, « il n’y a pas de schéma clef en main : tout est à construire. Notre combat est d’obliger François-Henri Pinault à mettre les moyens dans cette fiducie, à la hauteur de ce que nous, les salariés de La Redoute, sommes en droit d’exiger ».

Une mobilisation large

Pour essayer de marquer de nouveau les esprits, il faut donc faire davantage. C’est ce qui justifie l’appel à une « grande manifestation locale » le vendredi 13. Dans le tract qu’elle va distribuer à la population dans les prochains jours (à Roubaix, Tourcoing, Wattrelos et Lille), l’intersyndicale le souligne. « Les Pinault père et fils viennent d’annoncer plus de 700 licenciements, et le découpage en morceaux de La Redoute. Ils veulent s’en débarrasser car, d’après eux elle ne vaudrait plus rien. Ils se préparent à donner plusieurs centaines de millions d’euros à un repreneur pour qu’il s’occupe de la casse sociale. De l’entreprise, il ne resterait alors plus que quelques centaines de salariés, tous les autres seraient soit externalisés, soit licenciés (…) Nous nous adressons à vous car nous sommes tous touchés, par ces attaques sur nos emplois. Nous avons tous, dans nos familles, des personnes au chômage. Nous savons, tous, ce que cela représente. » L’heure et le lieu précis de cette manifestation (qui sera suivie d’un meeting) n’ont pas encore été détaillés par les responsables syndicaux de La Redoute. Qui espèrent néanmoins voir « l’ensemble de la population, les salariés des autres entreprises, les militants, les clients de La Redoute, les retraités de La Redoute… »

Une annonce dans les deux semaines


Jeudi, Jean-Claude Blanquart, délégué central CFDT, s’était rendu au comité de groupe européen de Kering (La Redoute y a encore sa place). Son souhait, c’était d’exprimer les craintes et les demandes des salariés de l’entreprise devant François-Henri Pinault. « Mais il n’est pas venu. On nous a dit que c’était prévu… » Du coup, c’est Jean-Marc Duplaix, le directeur financier de Kering, qui a présidé la réunion. Aucun intérêt pour le délégué, car c’est ce même directeur financier que les syndicats rencontrent depuis juin lors des réunions d’information sur la cession et qu’ils ont vu à Paris, lors de la manifestation. « J’ai quand même réitéré la demande d’entrevue entre les délégués syndicaux de La Redoute et François-Henri Pinault ». Jean-Claude Blanquart a pu rencontrer ses collègues européens. « Malheureusement, beaucoup ne connaissent pas les problèmes de La Redoute. Ils en ont entendu parler mais n’en ont pas pris la mesure. Mais un délégué de Relais Colis a quand même demandé des garanties pour son entreprise », qui dépend pour 40 % du trafic des commandes de La Redoute.

En ajoutant les quelques informations glanées lors de cette réunion et des bruits de couloirs, parmi les trois repreneurs en lice, un nom pourrait tenir la corde. Il s’agit d’Altarea, le groupe qui détient le site Rue du Commerce. Mais les incertitudes demeurent. Elles devraient vite se dissiper, car l’annonce du nom du « gagnant » pourrait tomber dans les deux semaines.

http://www.collectifcontrelespatronsvoy ... article995
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Re: Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede Pïérô » 04 Déc 2013, 14:25

Appel
Les salariés de la Redoute en lutte s’adressent à vous !

Depuis plus d’un mois nous nous mobilisons régulièrement pour refuser les licenciements et la découpe de l’entreprise. Nous voulons contraindre F-H Pinault, qui possède la Redoute, à nous apporter des garanties sur la durée concernant notre avenir. Les Pinault père et fils viennent d’annoncer plus de 700 licenciements, et le découpage en morceaux de La Redoute. Ils veulent s’en débarrasser car, d’après eux elle ne vaudrait plus rien. Ils se préparent à donner plusieurs centaines de millions d’euros à un repreneur pour qu’il s’occupe de la casse sociale. De l’entreprise, il ne resterait alors plus que quelques centaines de salariés, tous les autres seraient soit externalisés, soit licenciés.

Les Pinault ont pressé le citron et veulent jeter la peau
Il y a 20 ans, Pinault rachetait la Redoute, une entreprise florissante. Depuis lors, il n’a cessé de supprimer des emplois en fermant et externalisant tout ce qu’il pouvait. Les effectifs sont ainsi passés de 6300 à l’époque à moins de 2500 aujourd’hui. Tous ces licenciements ont eu pour but d’augmenter les remontées d’argent à la famille Pinault. Grâce à tout cet argent, siphonné des caisses de la Redoute, la famille Pinault a pu se lancer dans le luxe et augmenter considérablement ses profits. Le groupe Kering (ex-Pinault Printemps Redoute) que dirige F-H Pinault, a d’ailleurs réalisé l’année dernière 1,3 milliards d’euros de bénéfices.

Personne sur le carreau
Nous avons décidé de nous organiser car nous n’acceptons pas les décisions prises par Kering. Ce groupe, riche à milliards, doit garantir tous nos emplois et ne laisser personne sur le carreau. Il a également les moyens de garantir à tous les salariés de l’entreprise que leur revenu sera maintenu et garanti, quoiqu’il arrive et ce dans la durée.

Tous solidaires
Nous nous adressons à vous car nous sommes tous touchés, par ces attaques sur nos emplois. Nous avons tous, dans nos familles, des personnes au chômage. Nous savons, tous, ce que cela représente. Dans le même temps, les grands groupes qui nous dirigent ne connaissent pas la crise. Les 500 plus grosses fortunes de France ont augmenté leur richesse en un an de plus 25%, et même de 40% pour les 10 premiers, dont fait partie F-H Pinault.

Par notre lutte nous voulons imposer à F-H Pinault, actionnaire de la Redoute, qu’il ne laisse personne sur le carreau et qu’il garantisse nos salaires pour les années qui viennent. Nous appelons l’ensemble de la population, les salariés des autres entreprises, les militants, les clients de la Redoute, les retraités de la Redoute... à nous rejoindre lors de notre grande manifestation locale vendredi 13 décembre.

http://www.cnt-f.org/grande-manifestati ... eting.html
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Re: Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede bipbip » 14 Déc 2013, 03:19

La Redoute : manifestation de 500 salariés à Roubaix et Wattrelos
http://nord-pas-de-calais.france3.fr/20 ... 76779.html
Vidéo : http://video.planet.fr/a-la-une-manifes ... 12214.html
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Re: Luttes dans la Vente Par Correspondance

Messagede bipbip » 12 Jan 2014, 13:39

Dégraissage massif à La Redoute

178 emplois seront supprimés en quatre ans dans l’enseigne. Les salariés refusent de payer les erreurs de gestion du groupe Pinault.

Le couperet est tombé pour les salariés de la Redoute. Jeudi, à l’issue d’un comité d’entreprise à Roubaix (Nord), les futurs repreneurs de l’enseigne de vente par correspondance, Nathalie Balla et Éric Courteille, ont annoncé qu’ils prévoyaient de supprimer un tiers des effectifs, soit 1 178 postes sur 3 437, en quatre ans. Pour tenter de minimiser cette bombe sociale, ils ont également précisé que les départs contraints seraient inférieurs aux 672 du dernier plan social en 2008. La plupart des salariés pourraient prétendre à des mesures d’âge, des plans de départs volontaires et des préretraites…

Paravents à Pinault

Pour Fabrice Peeters, élu CGT au CE, «cet effet de communication n’adoucit pas le choc, et rien ne dit qu’il y aura des volontaires pour les départs. En plus, nous allons être repris par l’actuel PDG de La Redoute, en poste depuis 2008, Nathalie Balla, et par Éric Courteille, secrétaire général de Redcats, maison mère de l’entreprise et de Relais colis qui ont déjà contribué à mettre l’entreprise en difficulté et servent de paravents à Pinault».

Le 4 décembre 2013, Kering, ex-Pinault-Printemps-La Redoute (PPR), détenteur de l’entreprise depuis 1994, avait choisi d’entrer en négociations exclusives avec ces deux personnes pour leur céder la structure déficitaire depuis huit ans. Cette holding s’est seulement engagée à financer la transformation économique et industrielle de La Redoute à hauteur de 315 millions d’euros, ainsi que les mesures sociales comme les préretraites via une fiducie.

Pour Fabrice Peeters, « c’est à Pinault, responsable de ce qui se passe, de payer l’addition, pas aux salariés ». L’intersyndicale CFDT, CGT, SUD et CFE-CGC, mobilisée depuis le mois d’octobre, organise des rassemblements ce vendredi à Roubaix et Wattrelos.

http://www.humanite.fr/social-eco/degra ... ute-556683
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