Forestier en colère
Posté: 07 Déc 2008, 14:12
Forestier en colère (13/11)
EITB
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Les agents de l’ONF poursuivent leur mobilisation contre la restructuration annoncée
Des agents de l'Office national des forêts (ONF) se sont réunis le 13 novembre au pied de la Tour Eiffel où ils ont planté des arbres en carton avant de défiler à l'appel de cinq syndicats contre un plan de restructuration.
Environ 2 500 agents, selon les syndicats, 1 400 selon la police, vêtus de vestes kaki siglées ONF se sont rassemblés dans la matinée sur le Champ de Mars, devant la Tour Eiffel, munis d'arbres en carton, en papier, en contre-plaqué aux formes variées.
Après les avoir plantés, ils les ont symboliquement abattus avec des haches en carton, représentant ainsi la "casse du service public de la forêt", a déclaré Philippe Berger, du Snupfen-Solidaires, premier syndicat, à l'origine de cette journée d'action nationale avec la CGT, l'Unsa, FO et le SNTF.
Ils dénoncent un plan de restructuration, qui doit être validé par un conseil d'administration le 17 novembre, prévoyant selon eux de "donner la priorité aux activités rentables", de délocaliser le siège de Paris à Compiègne (Oise), de supprimer des emplois et de fermer plusieurs sites.
"Avec la baisse des effectifs, les agents sont de moins en moins capables d'assurer la gestion et la protection de la forêt laissée aux appétits financiers", a déploré Philippe Berger, selon lequel un tiers des emplois ont déjà été supprimés en vingt ans.
L'ONF emploie 6.800 fonctionnaires (et contractuels assimilés) et 3.200 ouvriers forestiers.
"Nous voulons imposer une certain conception du métier de forestier, guidée par l'intérêt général. On nous laisse encore nous occuper de biodiversité, mais à condition que ça ne coûte pas trop cher", a regretté Pascal Leclercq, de la CGT-Forêt (2e syndicat). Nathalie, 40 ans, venue du Puy-de-Dôme pour participer au mouvement, a déploré que "le volet environnemental ne pèse plus rien à l'ONF": "on nous demande toujours plus de prélèvements, un résineux récolté à 100 ans, doit maintenant l'être à 50". Eric, 48 ans, garde forestier depuis 22 ans, chargé de la surveillance et de l'exploitation du patrimoine forestier a expliqué que les surfaces à surveiller étaient "de plus en plus importantes", passant parfois "de 700 à plus de 2.000 hectares".
Action des agents de l'ONF dans le Doubs
Dans le Doubs, environ 150 agents de l'Office national des forêts (ONF) ont empêché, ce même jour, la vente de résineux à Levier (Doubs).
L'intersyndicale (CGT-forêt, UNSA-SNAF, SNPA-FO, SNTF, SNUPFEN-Solidaires) a expliqué qu'elle ne pouvait "cautionner la casse du service public forestier et la casse de la gestion forestière nationale" et qu'elle refusait "le démantèlement de l'ONF".
Des forestiers en colère plantent des arbres en carton devant la Tour Eiffel
PARIS (AFP) — Des agents de l'Office national des forêts (ONF) se sont réunis jeudi au pied de la Tour Eiffel où ils ont planté des arbres en carton avant de défiler à l'appel de cinq syndicats contre un plan de restructuration.
Environ 2.500 agents, selon les syndicats, 1.400 selon la police, vêtus de vestes kaki siglées ONF se sont rassemblés dans la matinée sur le Champ de Mars, devant la Tour Eiffel, munis d'arbres en carton, en papier, en contre-plaqué aux formes variées.
Après les avoir plantés, ils les ont symboliquement abattus avec des haches en carton, représentant ainsi la "casse du service public de la forêt", a déclaré à l'AFP Philippe Berger, du Snupfen-Solidaires, premier syndicat, à l'origine de cette journée d'action nationale avec la CGT, l'Unsa, FO et le SNTF.
Ils dénoncent un plan de restructuration, qui doit être validé par un conseil d'administration lundi, prévoyant selon eux de "donner la priorité aux activités rentables", de délocaliser le siège de Paris à Compiègne (Oise), de supprimer des emplois et de fermer plusieurs sites.
"Avec la baisse des effectifs, les agents sont de moins en moins capables d'assurer la gestion et la protection de la forêt laissée aux appétits financiers", a déploré M. Berger, selon lequel un tiers des emplois ont déjà été supprimés en vingt ans.
L'ONF emploie 6.800 fonctionnaires (et contractuels assimilés) et 3.200 ouvriers forestiers.
"Nous voulons imposer une certain conception du métier de forestier, guidée par l'intérêt général. On nous laisse encore nous occuper de biodiversité, mais à condition que ça ne coûte pas trop cher", a regretté Pascal Leclercq, de la CGT-Forêt (2e syndicat).
Munis de pancartes "La forêt en danger" ou encore "Etre garde-forestier, un rêve de gosse qui risque de se transformer en cauchemar", les agents, venus de toute la France, ont ensuite défilé vers l'Assemblée nationale.
Dans le cortège, Nathalie, 40 ans, venue du Puy-de-Dôme, a déploré que "le volet environnemental ne pèse plus rien à l'ONF": "on nous demande toujours plus de prélèvements, un résineux récolté à 100 ans, doit maintenant l'être à 50".
Eric, 48 ans, garde forestier depuis 22 ans, chargé de la surveillance et de l'exploitation du patrimoine forestier a expliqué que les surfaces à surveiller étaient "de plus en plus importantes", passant parfois "de 700 à plus de 2.000 hectares".
Une délégation a été reçue au ministère de l'Agriculture.
Les syndicats ont multiplié les actions depuis l'annonce du plan en septembre, empêchant des ventes de bois à Cerilly (Allier) le 14 octobre, à Labouheyre (Landes) le 21 octobre et à Rouffack (Haut-Rhin) le 6 novembre.