PSA, mobilisation

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 25 Jan 2013, 01:06

Meeting commun des salariés en lutte de Renault et PSA :
vidéo
http://www.collectifcontrelespatronsvoy ... article762
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Re: PSA, mobilisation

Messagede altersocial » 26 Jan 2013, 17:34

Comme d'habitude les jaunes du SIA font leur boulot de fachos :

Lundi retour à l'usine sous haute surveillance

Image

"Nous vous attendons lundi pour la reprise de la production", les 3 000 salariés d'Aulnay ont trouvé ce matin dans leurs boîtes aux lettres un courrier signé du directeur du site, Laurent Vergely. "Nous sommes prêts à vous accueillir et à vous offrir les conditions de sécurité et de travail que vous êtes en en droit d'attendre, ainsi le site et tous les ateliers seront protégés. Nul ne peut empêcher un salarié qui souhaite travailler de le faire et encore moins sous la menace verbale et physique" écrit-il. Avant d' ajouter qu'à partir de lundi "le site et tous les ateliers seront protégés".

Grève sous surveillance

En effet, deux sociétés de vigiles ont été appelées à Aulnay pour surveiller le site de PSA. Plusieurs dizaines d'agents de maîtrise et de cadres seront lundi dépêchés à l'usine, venus d'autres sites de Peugeot pour prêter main forte aux cadres d'Aulnay. "Un encadrement renforcé sera mis en place dès lundi matin" a confirmé M. Vergely dans une déclaration écrite transmise à l'AFP.

Réaction de Jean Pierre Mercier, le délégué CGT d'Aulnay : "On est face à une direction en difficulté qui ne sait pas comment empêcher la grève et met tout en oeuvre pour créer un climat de tension pour faire pression sur les ouvriers et les empêcher de se déclarer librement en grève". Ce matin, gare du Nord, une centaine de grévistes d'Aulnay ont distribué des tracts aux voyageurs, histoire de sensibiliser le grand public à leur mouvement.

"Je ne suis plus gréviste"

Cet après-midi, devant les grilles fermées de l'usine, gardées par des vigiles, nous avions rendez-vous avec Tanja Sussest. Quelques minutes avant que la direction annonce que l'usine ouvrirait à nouveau ses portes lundi. La déléguée du SIA (syndicat indépendant de l'automobile), qui a été plutôt discrète depuis le début du mouvement, nous explique : "J'ai été pour la grève, au début, mais il y a eu trop de débordements, moi je ne serai pas en grève lundi ". Avant d'ajouter visiblement émue : "C'est notre usine, la mienne comme celle des autres, j'appelle la direction à rouvrir les portes lundi et j'appelle tous les salariés à revenir dans l'usine".

Lundi, les grilles de l'usine seront ouvertes et le SIA demande donc aux salariés de reprendre le travail.

Mardi, le 29 février, à 8h30, syndicats et directions doivent se retrouver autour de la même table pour une nouvelle séance de négociations.


Et dire que les militants LO de la Cgt invitent régulièrement les jaunes du SIA à la tribune .... :roll:
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 28 Jan 2013, 13:10

Production bloquée après la reprise du travail à l'usine PSA d'Aulnay, ce matin :

Les ateliers de l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois, à l'arrêt depuis dix jours, ont rouvert lundi 28 janvier au matin. L'ambiance était tendue, la direction ayant appelé plus de 200 cadres d'autres sites en renfort. Alors que ces équipes d'encadrement supplémentaires gagnaient leur atelier, elles se sont fait siffler, huer et interpeller par des grévistes qui distribuaient des tracts aux portillons d'entrée de l'usine gardés par des vigiles.

CHAÎNE DE PRODUCTION IMMÉDIATEMENT BLOQUÉE

La direction a décompté 180 grévistes, contre 400 selon la CGT, sur les 2 800 salariés de l'usine. Au moment de la reprise du travail, les grévistes – en habits de ville – se sont rassemblés dans l'atelier de montage derrière une banderole clamant "Non à la fermeture de PSA Aulnay !". Un cordon de sécurité les séparait d'une vingtaine de cadres extérieurs déployés en "observateurs" par la direction. Ils ont ensuite voté d'un seul homme la grève.

Sur les lignes, par petites grappes, des salariés, majoritairement intérimaires, attendaient que la ligne fabriquant la Citroën C3 se mette en marche, en vain. "Il y énormément d'absentéisme. Dans le seul atelier du montage, il y a entre 110 et 130 absents contre 50 un jour habituel, ce qui explique pourquoi on a du mal à tourner", indique une porte-parole de la direction. "Il y a des salariés qui n'ont pas eu envie de venir. Ils ont choisi cette solution pour ne pas casser la grève", a pour sa part jugé Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, qui avait appelé à la grève le 16 janvier, dénonçant "les pressions de la direction".

NOUVELLE RÉUNION MARDI

La CGT, qui a lancé la grève qui a paralysé l'usine du 16 au 18 janvier, ensuite fermée sur décision de la direction la semaine dernière, a appelé à une reconduction du mouvement. L'usine, qui doit fermer en 2014 dans le cadre d'un plan de restructuration prévoyant la suppression de 8 000 postes, a été fermée pendant dix jours, depuis le début d'une grève avec occupation de l'usine du 16 au 18 janvier.

La semaine dernière, la direction avait décidé de ne pas rouvrir, en raison d'une avarie électrique mais surtout parce que, selon elle, les "conditions de sécurité" n'étaient "pas remplies" alors que certains grévistes ont cassé du matériel et exercé des "pressions" sur des non-grévistes, selon elle.

Au plus haut de la grève, moins de 400 personnes étaient en grève sur les 2 800 salariés du site, selon la direction, la CGT ayant affirmé compter 600 grévistes le premier jour du mouvement. Une nouvelle réunion sur le plan social est prévue mardi.

PLAN DE RECLASSEMENT

Selon Europe 1, le plan de reclassement lancé à l'été 2012 par le direction aurait commencé. Le cabinet Altedia aurait commencé à sonder les entreprises de Seine-Saint-Denis susceptibles d'engager des salariés de PSA.

La direction du groupe indique que 3 000 offres d'emploi au sein de PME mais aussi de grands groupes comme la SNCF, la RATP ou encore Aéroports de Paris ont été proposées.


C'est un net rebond de leurs activités, après une année 2011 gâchée par un séisme au Japon. Nissan, la filiale japonaise de Renault, a annoncé lundi 28 janvier des ventes records de véhicules en 2012. Nissan a en effet écoulé 4,94 millions de véhicules pendant l'année (+ 5,8 %).


Nissan a élevé de 13,6 % ses ventes au Japon et de 4,9 % à l'étranger, où le groupe a réalisé 87 % de ses ventes totales. Nissan, dont le français Renault est le premier actionnaire, a écoulé notamment 9,5 % de véhicules de plus aux Etats-Unis, son deuxième marché juste après la Chine, où ses ventes ont en revanche régressé de 5,3 %.


Nissan a subi une chute de son activité dans l'Empire du milieu à partir du mois de septembre, lorsque d'importantes manifestations antijaponaises ont suivi la nationalisation par Tokyo d'îles revendiquées par Pékin. Des véhicules de marque japonaise ont été abîmés lors de ces protestations en Chine, ce qui a par la suite incité des consommateurs à bouder les voitures nippones de peur qu'elles ne soient prises pour cible. Des clients chinois ont en outre décidé de boycotter les produits japonais.


http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

Par ailleurs, 5 syndicalistes CGT sont convoqué(e)s à la Sûreté Territoriale de Bobigny :

http://cgt-psa-aulnay.fr/communique/la- ... ocations-5
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 28 Jan 2013, 13:28

Communiqué de presse de la CGT PSA Aulnay :

Les salariés de PSA Aulnay, soutenus par les syndicats CGT, CFDT et SUD, sont en grève reconductible depuis le 16 janvier 2013.

Après le lock-out, malgré les briseurs de grève de ce matin, la chaine de PSA Aulnay est de nouveau arrêtée.


http://www.millebabords.org/local/cache ... -91dbc.jpg

Alors que 200 cadres sont venus en renfort pour la réouverture de l’usine d’Aulnay ce matin lundi, la chaîne de production a été rapidement bloquée par les grévistes. La grève avait déjà paralysé l’usine du 16 au 18 janvier. Elle a ensuite été fermée toute la semaine dernière, sur décision de la direction en raison d’une avarie électrique, mais surtout parce que les "conditions de sécurité" n’étaient "pas remplies".

Alors que ces équipes d’encadrement supplémentaires gagnaient leur atelier vers 06H00, ils se sont fait siffler, huer et interpeller par des grévistes qui distribuaient des tracts aux portillons d’entrée dans l’usine, gardés par de nombreux vigiles. « Vous êtes en train de casser la grève, vous n’avez pas honte de ce que vous faites ! », leur a crié un gréviste. « Mercenaires ! ».

Au moment de la reprise du travail, les grévistes - en habits de ville - se sont rassemblés dans l’atelier montage derrière une banderole clamant "Non à la fermeture de PSA Aulnay !" Un cordon de sécurité les séparait d’une vingtaine de cadres extérieurs déployés en "observateurs" par la direction. Ils ont ensuite voté d’un seul homme la grève. Sur les lignes, par petites grappes, des salariés, majoritairement intérimaires, attendaient que la ligne fabriquant la Citroën C3 se mette en marche, en vain.

Les grévistes ont fait le tour de l’atelier pour convaincre les non-grévistes de rejoindre le mouvement, tandis que des clameurs et des battements de tambour résonnaient.
"C’est nous qui fabriquons la voiture la plus vendue dans le groupe et après tu nous dis elle coule ta boîte, eh bien, qu’elle coule !" a argumenté un gréviste auprès d’un cadre venu en renfort de Poissy (Yvelines). "Viens, camarade, tu es l’un des seuls embauchés à ne pas faire grève. Fais comme nous, on va au vestiaire enlever ton bleu de travail", a dit une gréviste à un salarié, qui croisait les bras, secouant la tête en signe de refus.

"Il y a des salariés qui n’ont pas eu envie de venir. Ils ont choisi cette solution pour ne pas casser la grève", a pour sa part jugé Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, qui avait appelé à la grève le 16 janvier, dénonçant "les pressions de la direction" qui a renforcé la présence de vigiles à l’entrée de l’usine et appelé "plus de 200 cadres" d’autres sites en renfort. La direction avait promis, dans une lettre envoyée aux salariés, de les "protéger" quand ils reprendraient le travail ce lundi matin après 10 jours d’arrêt. Auparavant, elle avait dénoncé des "dégradations" de la part des grévistes et des "intimidations" sur des non-grévistes.

Les cadres arrivés en renfort devaient "faire respecter le droit de grève et faire en sorte que la liberté du travail soit respectée" afin de "rassurer" les salariés et que "chacun puisse se comporter librement", a résumé le directeur du site, Laurent Vergely. "Parmi les grévistes, il y a un noyau dur qui a tendance à jouer avec les limites du droit", a-t-il affirmé. "On veut nous faire passer pour des casseurs, des terroristes, vous trouvez ça normal ?" s’est ensuite indigné l’un d’eux auprès de l’AFP.

Source AFP

11.214 postes à supprimer

Entre mai 2012 et mi-2014, 11.214 suppressions de postes sont envisagées chez le constructeur français, dont les salariés de l’usine d’Aulnay et 1.400 personnes à Rennes. Pour ces deux sites, un PSE est prévu, avec une phase de volontariat pour les départs ouverte jusqu’au 31 décembre. Le plan de restructuration a déjà reçu un avis défavorable de quatre organisations syndicales, dont la signature pour le volet social est loin d’être acquise.


http://www.millebabords.org/spip.php?article22611
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 01 Fév 2013, 19:23

Des grévistes et militants CGT se sont rassemblés à Bobigny en soutien à des salariés convoqués par la police.
La direction de PSA "criminalise" la lutte des salaré(e)s :

Communiqué de la CGT PSA Aulnay, la Fédération CGT de la Métallurgie et de l’UD CGT 93 du 1er février 2013 :

Halte à la criminalisation des salariés en lutte de PSA !

Après les annonces de « respect du dialogue social » de « PSE exemplaire » d’aucun salarié « à pôle emploi » de volonté forte « de ré-industrialisation » est venu le temps des propositions concrètes. Les salariés ont ainsi eu le regret de constater que les promesses d’hier n’engageaient en rien la direction de PSA. A ces revirements s’ajoute l’attitude des pouvoirs publics quasi absents d’un dossier qui concerne + de 10 000 emplois dans le 93 et qui lorsque est engagée une réflexion sur l’avenir du site d’Aulnay, n’y associe pas les organisations représentantes des salariés. Quel secret se trame au sein du comité opérationnel dirigé par le Préfet de région pour qu’il soit ainsi fermé aux syndicats ?

Pour la direction de PSA, l’objectif est de plus en plus clair, imposer au plus vite son plan de restructuration, sans tenir compte de la moindre revendication des salariés. Cette attitude qui méprise le dialogue social a amené les salariés à décider le 16 janvier d’un mouvement de grève reconductible, toujours en cours. La détermination des salariés et le renforcement d’un mouvement qui porte notamment l’exigence « d’un CDI pour tous », n’a pas ramené la direction de PSA à plus de raison. PSA s’engage à présent dans une stratégie de tension : lock-out, vigiles aux portes de l’usine, convocation de 6 salariés à la sureté territoriale, convocation de 4 salariés à un entretien préalable au licenciement avec mise à pied conservatoire à effet immédiat !

Après avoir menti au pays entier, sur la non fermeture du site d’Aulnay, PSA renoue avec de vieilles méthodes de pressions, intimidations, sanctions, contre des salariés engagés pour la défense de leurs emplois et de leurs droits !

Les salariés qui luttent ne sont pas des délinquants ! Les casseurs d’usines et d’industries sont à chercher du côté d’un patronat obnubilé par ses profits et peu soucieux du devenir de l’industrie, des emplois, et de la réalité sociale du pays !

Les convocations à la sureté territoriale ne sont pas sans liens avec des décisions des pouvoirs publics. La CGT en appelle ainsi aux autorités de l’Etat pour que cesse cette tentative de criminalisation des salariés en lutte de PSA. Par ailleurs sur le volet économique et social l’Etat doit urgemment prendre toutes ses responsabilités !

Pour témoigner du soutien de toute la CGT aux militants de PSA injustement convoqués, vendredi 1er février 2013 à 10h, une délégation de militants accompagnera Agathe Martin, mère de deux enfants, à son rendez-vous au commissariat de Bobigny.

Faire la chasse aux militants pour casser librement des usines, ça suffit ! Pour la prise en compte des revendications des salariés, la mobilisation chaque jour se renforce avec le soutien plein et entier de la CGT !


http://cgt-psa-aulnay.fr/
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Re: PSA, mobilisation

Messagede altersocial » 03 Fév 2013, 16:47

Comme d'habitude à Aulnay, bastion jaune (SIA : 40%!!), la situation est explosive. La situation semble aujourd'hui en faveur des rouges (CGT et SUD) 8-)

FO et la CGC ont rejoins le camp des fachos du SIA, ce qui localement n'a pas semblé étonné grand monde:
« Deux mille cinq cents salariés sont pris en otages, or beaucoup d'entre eux n'ont qu'un salaire pour nourrir toute la famille », pointe Jean-Philippe Hardy, délégué FO. :shock: :roll:

Les cadres jaunes se sont fait mettre au pas par les militants ouvriers n'en déplaise à la désinformation patronale :

PSA : une usine sous très haute tension

Sous pression des grévistes emmenés par la CGT, des salariés de l'usine d'Aulnay-sous-Bois veulent être reclassés au plus tôt.

Intimidations, jets de boulons, production bloquée : la grève CGT à l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, qui doit fermer en 2014, crée une telle tension que d'autres syndicats sont montés au créneau et que des salariés veulent être reclassés au plus tôt.

« C'est la grève de la honte », tonne Tanja Sussest, déléguée du syndicat majoritaire SIA, qui a quitté le mouvement après les « débordements » d'une « poignée de grévistes qui s'en prennent aux non grévistes, les menacent, les bousculent ». « Certains se sont même fait cracher dessus », dit-elle.

Comme le SIA-CFTC (40 % à Aulnay), les syndicats FO (12 %) et CFE-CGC (4 %) ont pris leurs distances avec les grévistes emmenés par la CGT (28 %) et SUD (10 %). Ceux-ci ont occupé l'usine du 16 au 18 janvier, puis repris lundi la grève après la fermeture d'une semaine du site décidée par la direction. Leur leader Jean-Pierre Mercier, candidat Lutte Ouvrière aux dernières législatives, nie « formellement » toute violence.

« Deux mille cinq cents salariés sont pris en otages, or beaucoup d'entre eux n'ont qu'un salaire pour nourrir toute la famille », pointe Jean-Philippe Hardy, délégué FO.

« La plupart des gens veulent travailler mais il y a 150 à 200 personnes qui empêchent le bon déroulement », raconte un salarié ayant requis l'anonymat. « C'est sauvage, inhumain », dit-il, racontant les jets d'œufs, les « courses-poursuites » de cadres, « les cris et les coups de pied » dont il a été témoin. Hier matin, la tension est montée d'un cran avec des jets de boulons.

Nombre d'ouvriers sont en arrêt du travail pour éviter la confrontation, et l'usine tourne au ralenti, produisant quelques dizaines de Citroën C3 chaque jour, contre 700 d'habitude.

« Il y a un niveau de stress incroyable »

« Il y a un niveau de stress incroyable, j'ai parlé à plusieurs anciens qui ne veulent pas faire grève car ils sont à quelques mois de la retraite, ils sont complètement perturbés », ajoute-t-il.

La direction, qui dénonce depuis deux semaines les « dégradations », les « violences » et les « intimidations » de certains grévistes, a mis à pied quatre ouvriers en vue d'un licenciement, et envisage des mesures disciplinaires contre neuf autres.

Une démonstration de force des non grévistes, pourtant largement majoritaires, est exclue : « Trop dangereux », juge Mme Sussest. « ça finirait en bagarre générale », abonde M. Hardy. Mais « si ça continue comme ça, ça donnera des arguments à la direction pour accélérer la fermeture » sans attendre 2014 comme prévu dans le plan de restructuration, prévient Brahim Loujahdi, délégué CFTC.

« Fermer l'usine, ça veut dire mettre les gens dans des difficultés énormes alors qu'ils auraient pu encore travailler au moins un an », regrette Eric Charlier, délégué CFE-CGC, qui se dit « à cran ». « On m'a menacé de mort, moi et ma famille. Moi ça va car je suis dans un bureau et entouré de monde, mais il y a des gens dans l'atelier à qui ils ont fait la même chose », dit-il.

L'usine d'Aulnay pourrait toutefois sous peu se vider de plusieurs centaines d'ouvriers désireux de travailler ailleurs. A leur demande, une majorité de syndicats a en effet réclamé hier l'ouverture « très rapidement » de reclassements internes temporaires, qui pourront être votés lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire d'ici dix jours. « C'est le seul moyen de mettre les gens à l'abri », estime M. Charlier. « Avant fin février, quelques dizaines de personnes pourraient déjà partir » vers l'usine de Poissy (Yvelines), où une équipe de nuit doit démarrer dans 15 jours, selon Mme Sussest.

A Aulnay, « je ne crois pas qu'on va encore faire de voitures », conclut-elle.



Les tensions à PSA Aulnay sont le reflet de divisions syndicales historiques

Selon le sociologue Vincent Gay, la rivalité ancienne entre le syndicat "maison" et la CGT explique la dureté du mouvement

Le climat de tension dans l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois reflète des divisions syndicales historiques, particulièrement entre la CGT et le SIA, issu de l'ex-Confédération des syndicats libres (CSL), longtemps omniprésente chez Peugeot, selon le sociologue Vincent Gay de l'Université d'Evry-Val d'Essonne. Ce dernier est l'auteur d'une thèse sur les rapports sociaux dans les usines PSA d'Aulnay et de Poissy.

Q.: Comment expliquez-vous la dégradation du climat à l'usine PSA Aulnay entre grévistes et direction mais aussi entre salariés eux-mêmes?

R.: "Ca n'est pas le premier mouvement dur que connaît l'usine. On est dans une situation particulière: des gens sont menacés de perdre leur emploi, d'autres d'être reclassés... C'est le flou le plus total. Cela crée forcément de la colère, du désespoir. Et certaines décisions récentes de la direction ont contribué à envenimer la situation. Quelques jours après le début de la grève (lancée par la CGT le 16 janvier, ndlr), 200 cadres de PSA extérieurs à l'usine ont été appelés en renfort, ainsi que des vigiles. Cette stratégie a ravivé les tensions, et provoqué un durcissement du conflit".

Q.: Les tensions actuelles ne sont-elles pas aussi le fruit des divisions syndicales au sein de l'usine?

R.: "Il y a clairement des approches divergentes entre les syndicats, notamment la CGT et le SIA (syndicat majoritaire). Ces divisions ont d'ailleurs toujours existé. Dans les années 70, le SIA, qui s'appelait alors la CSL, était omniprésent, et avait la main sur la vie de l'usine. Il était alors presque impossible pour les militants CGT de distribuer des tracts sans être pris à partie. Mais cette situation a volé en éclats lors de la grève de 1982, qui a permis l'essor de la CGT. A l'époque, les affrontements physiques entre militants étaient assez fréquents et le climat très dur. La direction de PSA a d'ailleurs appris depuis des années à jouer de ces divisions."

Q.: La direction et certains salariés reprochent à la CGT d'être dans un combat avant tout politique. Est-ce le cas?

R.: "Certains cadres syndicaux sont effectivement des militants politiques, notamment chez Lutte Ouvrière (parmi lesquels Jean-Pierre Mercier, de la CGT). Ce sont des gens déterminés, qui veulent obtenir gain de cause. De manière plus générale, la réputation d'+usine rebelle+ qui colle à la peau du site d'Aulnay doit être nuancée. Les équipes syndicales dans l'usine sont certes plus combatives que dans d'autres sites. Mais il n'y a pas pour l'instant à Aulnay le degré de tension qu'ont pu connaître par le passé d'autres entreprises, comme Continental".
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Re: PSA, mobilisation

Messagede olivier » 03 Fév 2013, 18:57

SUD postaux Paris soutient la grève des ouvriers d'Aulnay...

http://www.sudposte75.fr/

Tract départemental distribué sur tout Paris :

http://www.sudposte75.fr/spip.php?article2194
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 04 Fév 2013, 17:44

Lundi 4 février, l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois est toujours bloquée.
Le mouvement se poursuit à l’appel de la CGT, de SUD et de la CFDT. La direction évoque une situation « tendue ». Pas de production aujourd’hui.

Lundi 4 février, l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois est toujours bloquée

Le mouvement se poursuit à l’appel de la CGT, de SUD et de la CFDT. La direction évoque une situation « tendue ». Pas de production aujourd’hui

Quatre ouvriers soupçonnés d’avoir participé à l’agression d’un huissier qui venait constater, à la demande de la direction, des dégradations dans l’usine le 18 janvier sont convoqués mardi en début d’après-midi pour un entretien en vue de leur licenciement. Un rassemblement de soutien est prévu à partir de 13h30 sur le parking de l’usine, avec Pierre Laurent et Marie-George Buffet, secrétaire national et députée du PCF, Martine Billard, coprésidente du Parti de gauche, Olivier Besancenot, ex-candidat du NPA à la présidentielle de 2007, et Nathalie Arthaud, ex-candidate Lutte ouvrière à la présidentielle de 2012, ainsi que des élus locaux communistes et socialistes.


http://www.millebabords.org/spip.php?article22611
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Re: PSA, mobilisation

Messagede bipbip » 05 Fév 2013, 13:01

Meeting devant l'usine d'Aulnay

en soutien aux 4 grévistes convoqués à un entretien préalable à licenciement

"Les PSA" organisent un meeting devant l'usine d'Aulnay à 13h00, au moment où 4 grévistes sont convoqués à un entretien préalable à licenciement.

PSA tente de criminaliser la grève (vigiles, huissiers, dépôts de plainte, mises à pied, convocations à entretiens).

Il s'agit de montrer que les salarié-es de PSA ne sont pas isolé-es, de les soutenir moralement et financièrement dans le bras de fer engagé contre la direction de Peugeot.

Le meeting mardi 5 février, à 13 heures, devant l'usine PSA d'Aulnay.

Avec le soutien d'élus locaux et de portes parole de différentes formations politiques de gauche
Et la participation de délégations de plusieurs entreprises, et de responsables syndicaux.
Annick Coupé interviendra comme déléguée générale de l'Union syndicale Solidaires.

Pour aller au meeting :
RER B - station Villepinte.
pour rejoindre l'usine depuis la gare (2kms)
http://www.solidaires.org/article43569.html
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 05 Fév 2013, 19:09

Tract du comité de grève soutenu par CGT, CFDT, SUD :

Les ouvriers en grève de PSA Aulnay s’adressent à vous

Aulnay, le 05 février 2013

Nous, ouvriers de PSA Aulnay, sommes en grève reconductible depuis le 16 janvier 2013. Nous refusons de grossir les rangs de Pôle emploi, car c’est l’avenir que nous prépare la famille Peugeot.

Comme vous le savez, le plan de PSA, c’est non seulement la fermeture de l’usine d’Aulnay, mais aussi plus de 10 000 salariés jetés sur le carreau. A quelques jours de la fin de pseudo négociations, on en est toujours au même point : aucune garantie sérieuse quant à l’avenir des salariés menacés de licenciement ! Voilà pourquoi, après maintenant deux ans de lutte, marquées par des journées de grève et de manifestation, nous avons décidé la grève reconductible.

Depuis le début du mouvement, PSA fait tout pour nous démolir : calomnies répandues dans la presse, armée de vigiles et de cadres qui quadrillent l’usine. Et maintenant des sanctions :

6 militants, qui sont en première ligne dans la lutte contre la fermeture de leur usine, sont convoqués par la sureté territoriale. Parmi eux, 4 sont en mise à pied conservatoire en vue d’un licenciement.



Notre grève intervient dans un contexte d’attaques tous azimuts contre le monde du travail. Licenciements massifs, mais aussi accords destinés à baisser les salaires et rendre les salariés encore plus flexibles. L’accord sur la « sécurisation de l’emploi », que le gouvernement s’apprête à entériner tel quel, est en réalité une régression sociale colossale !



Sous prétexte de « moderniser » le marché du travail et la fonction publique, c’est tout le monde du travail qui est menacé de précarité !



Si notre grève suscite l’hostilité du grand patronat et du gouvernement, en revanche elle recueille la sympathie de nombreux salariés. Des rencontres ont eu lieu avec des travailleurs d’autres entreprises, notamment ceux de Renault, où Ghosn espère mettre en place un accord de « compétitivité » qui ne vise qu’à maintenir les profits aux dépens des salariés. Beaucoup citent notre grève en exemple et l’idée d’une riposte commune fait son chemin !

Salariés, notre grève peut devenir la vôtre et mettre un coup d’arrêt à l’offensive conjointe du patronat et du gouvernement. Popularisez-la, aidez-la financièrement, défendez l’idée que c’est tous ensemble qu’il faut lutter.


http://cgt-psa-aulnay.fr/tract/les-ouvr ... t-vous-622
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Re: PSA, mobilisation

Messagede bipbip » 07 Fév 2013, 16:04

"Ca peut plus durer" Clip video

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Re: PSA, mobilisation

Messagede niouze » 07 Fév 2013, 16:38

même si parfois sa donnait a sourire (si sa avait été avéré ), les rumeurs balancé par le patron mytho de PSA aulnay comme quoi les grevistes fesait part de violence envers les non grevistes et leur patronat, etait des casseurs etc... mise a mal par des universitaires
et c'est même pas ses salauds de casseurs banlieusards donc surement térroristes qui le rapportent mais le monde ^^
PSA-Aulnay, une violence patronale
Le Monde.fr | 07.02.2013 à 13h51 • Mis à jour le 07.02.2013 à 13h54 Par Vincent Gay, Sylvain Pattieu
Le vendredi 1er février, le directeur des marques de PSA, Frédéric Saint-Geours, dénonce la "violence intolérable" des grévistes d'Aulnay. Il évoque des jets de boulons, d'œufs, des menaces.

Incroyable hasard, le même jour, trois syndicats minoritaires sur le site d'Aulnay ont tenu une conférence de presse au siège de PSA, pour dénoncer les agissements de la CGT d'Aulnay. Ces déclarations font suite, rappelons-le, à un lock-out à peine déguisé de plus d'une semaine de cette usine, pratique traditionnelle du patronat visant à fermer provisoirement une usine pour contrer un conflit social,
alors qu'un mouvement de grève a commencé le 16 janvier.

Plus de six mois après l'annonce officielle de la fermeture du site, que des syndicats préfèrent dénoncer des grévistes plutôt que de défendre l'emploi des salariés est en soi assez surprenant, mais rappelle en fait des pratiques qu'on aurait pu croire révolues, celles des syndicats patronaux marchant main dans la main avec leurs employeurs.

TENTER DE CASSER LA GRÈVE

Chercheurs, historiens en histoire sociale, nous nous sommes rendus sur place, à l'usine d'Aulnay, les 17 et 18 janvier, au tout début de la grève, et encore ce 1er février. Nous n'avons pas vu les violences intolérables décrites. Nous n'avons pas vu de casse, de machines abîmées ; seulement quelques caisses de boulons renversés, quelques tags célébrant la grève, mais de déchaînement de violence, point.

Par contre, nous avons observé des grévistes, en civil, sous le regard vigilant de la maîtrise, bras croisés, en blouse de travail, dont 200 membres ont été appelés des autres sites PSA pour tenter de casser la grève.

Nous avons aussi constaté l'accueil menaçant des compagnies de vigiles embauchés pour l'occasion, postés sur le parking.

Nous avons vu des discussions animées, franches, voire très vives, entre grévistes et non-grévistes. Nous avons vu des regards noirs, entendu quelques moqueries, quelques qualificatifs peu amènes ("mouchards, vendus..."). Mais aussi quelques billets glissés en douce, en soutien, par des non-grévistes aux grévistes, pour la caisse de grève.

Mais aussi les discussions, les plaisanteries, les slogans, les chants, les danses au son des tambours, la possibilité pour des salariés de relâcher la pression et de s'approprier leur lieu de travail, après les mois éprouvants ayant suivi l'annonce de la fermeture de l'usine, à la veille des vacances d'été.

Qu'il y ait des "tensions", c'est bien le moins quand une telle décision est prise, quand la crainte du chômage pèse, quand les négociations ne semblent pas avancer, quand une grève est en cours, quand les vigiles et les cadres, payés double, sont appelés en renfort par la direction.

PAS DE VIOLENCES PHYSIQUES

Qu'il y ait des discussions, des disputes, des remous, des actes virulents, c'est le propre des conflits sociaux ; une grève fait nécessairement monter la pression et les tensions, surtout dans un tel contexte. Mais nous n'avons pas vu de violences physiques.

Si on compare avec les images et les témoignages des grandes grèves chez Citroën dans les années 1970 et 1980, quand des nervis attaquaient les grévistes, interdisaient toute activité syndicale indépendante de la direction Citroën à l'intérieur des usines, la violence évoquée paraît aujourd'hui dérisoire.

En tant que chercheurs, nous avons reçu un accueil chaleureux des grévistes. Les seules tentatives d'intimidation sont venues, en ce qui nous concerne, d'un responsable des ressources humaines accompagné d'agents de maîtrise.

La direction de PSA a choisi de dresser les salariés les uns contre les autres, elle a choisi l'angle de la criminalisation du mouvement social en traitant les grévistes de "casseurs", en portant plainte contre plusieurs d'entre eux.

C'est pourtant elle qui casse l'usine et l'avenir des ouvriers, et qui cogne sur les grévistes. Cette rhétorique ouvre la voie à des amalgames et des dérives réactionnaires.

Le pas est vite franchi, entre "casseurs" et "jeunes des cités", "voyous" et "Arabes", dans une usine historiquement marquée par une forte proportion de travailleurs immigrés ou héritiers de l'immigration.

Comme le disait le syndicaliste Ahmed Berrazzel, menacé il y a deux ans de licenciement par PSA suite à de fausses accusations, "les voyous, ils ne se lèvent pas à 5 heures du matin pour aller gagner 1300 euros par mois".

Ayant grandi pour une partie d'entre eux dans les cités populaires d'Ile-de-France, souvent habitués à la stigmatisation de leurs origines sociales et banlieusardes, ils se défendent aujourd'hui pour défendre leur dignité de travailleurs, comme l'avaient fait leurs prédécesseurs immigrés en 1982.

L'ARRÊT-MALADIE EST UN MOYEN

DE NE PAS CASSER LE MOUVEMENT

Aujourd'hui, il est erroné de présenter, comme le fait la direction de PSA, une usine bloquée par des grévistes menaçants. Si l'usine ne tourne plus, c'est du fait de la grève, mais aussi parce que l'absentéisme atteint des proportions très importantes : de nombreux salariés, sujets à des pressions diverses de la part de la direction (appels téléphoniques, menaces sur le reclassement...), craignent de faire grève et l'arrêt-maladie est un moyen de ne pas casser le mouvement.

C'est également le résultat des réductions de postes depuis des années, car aujourd'hui PSA manque de personnel pour faire tourner les chaînes sans les grévistes. Enfin, les salariés qui restent sont pour nombre d'entre eux découragés, désabusés, inquiets, pas dans les meilleures conditions pour un travail efficace.

La "boule au ventre" mentionnée dans certains témoignages, elle vient pour la plupart des salariés de leur avenir incertain et non du mouvement de grève.

Les constructeurs automobiles français, qui ont connu un recul de leurs ventes, multiplient depuis un an les annonces de fermeture, de plans sociaux, de chantage à la signature d'accords réduisant les droits des salariés.

Il est indécent, comme ils tentent de le faire, de se racheter une virginité face à l'opinion publique sur le dos des grévistes.

Vincent Gay, doctorant en histoire, université Evry-Val-d'Essonne.

Sylvain Pattieu, maître de conférences en histoire, université Paris VIII ; écrivain

http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 11 Fév 2013, 19:17

Des grévistes de l'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ont manifesté vendredi 8 février devant l'usine, tentant de discuter avec les salariés qui prenaient leur poste sur les chaînes de montage.

VIDEO. Quatrième semaine de grève pour les salariés de PSA Aulnay :

http://www.francetvinfo.fr/video-quatri ... tor=RSS-3-[lestitres]
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Re: PSA, mobilisation

Messagede Pïérô » 14 Fév 2013, 15:32

Action de soutien aux PSA en lutte par Solidaires 30

Pour info, mardi 12 février de 12 à 14h une vingtaine de militant-es de Solidaires 30 se sont rassemblé-es, place de l’horloge à Nîmes, pour une action de soutien aux ouvrier-es de PSA Aulnay en grève depuis le 16 décembre.

Nous avons profité de ce rassemblement pour diffuser le tract de SUD Industrie à propos de la problématique syndicale actuelle dans le secteur automobile à Renault et à PSA.

Nous avons interpellé les passant-es sur la nécessité de renflouer la caisse de grève.

En lien un article sur la page web d’actualité gardoise : Objectif Gard :

http://www.objectifgard.com/2013/02/13/ ... e-peugeot/

Ci dessous, le message de Mohamed Khenniche de SUD-PSA à propos de notre rassemblement :

" Le syndicat SUD PSA Aulnay et l’ensemble des grévistes du site remercient chaleureusement les militant-e-s de Solidaires 30 de leur action en soutien dans notre lutte sans concession qui est menée contre PSA, qui souhaite supprimer des dizaines de milliers de postes et d’emplois avec des conséquences dramatiques. Plus globalement, c’est également une lutte contre le patronat de l’automobile, qui à Renault et chez sous les traitants continue de supprimer des emplois pour préserver ses intérêts et ses marges. Le syndicat SUD PSA Aulnay, avec le soutien de Solidaires industrie, n’a cessé également de pointer les responsabilités du gouvernement, qui au mieux est resté totalement passif face à PSA, et au pire, a donné un soutien implicite en n’agissant pas clairement pour défendre les salarié-e-s. Ne comptons que sur nos luttes pour faire plier PSA et conquérir, aux côtés des autres boîtes en lutte, des droits nouveaux contre les licenciements tels que le droit de veto des CE. Un grand merci à vous qui vous êtes mobilisés et qui vous nous apportez une solidarité sans faille nous donnant du courage dans cette lutte où nous ne lâcherons rien !"

Mohamed Khenniche, coordinateur naitonal PSA.


Ci dessous le communiqué de presse envoyé par Solidaires 30.

Salutations syndicalistes de lutte de classe

Jérémie BERTHUIN, pour Solidaires 30.


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COMMUNIQUE DE SUD - SOLIDAIRES 30

RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX OUVRIER-ES DE PSA PEUGEOT


Depuis le 16 janvier 2013, une majorité des salarié-es de l’usine d’Aulnay du groupe Peugeot - PSA sont en grève reconductible à l’initiative des sections syndicales CGT et SUD-Solidaires.

Ce mouvement fait suite, à l’annonce, en juillet dernier, par le groupe PSA Peugeot de 8300 suppressions d’emplois au plan national, avec entre autre la fermeture de son site historique d’Aulnay-sous-bois (3000 emplois) ainsi que le licenciement d’une partie importante des ouvrier-es du site de Rennes (1300 postes).

Si les salarié-es du site d’Aulnay ont décidé de mener une action dure c’est que la fermeture du site aura des conséquences dramatiques. En effet, dans un département comme le 93, déjà fortement touché par le chômage et la précarité sociale, PSA Aulnay, outre le fait d’employer des ouvrier-es issus de ce bassin, fait vivre une multitude d’emplois dans différentes entreprises sous traitantes et que les emplois de ces dernières sont eux aussi, dès lors, menacés.

Le cynisme patronal est grand au regard de ces suppressions de postes qui ne fait qu’alourdir un contexte social déjà morose en soi avec l’explosion du chômage.

CLIMAT DÉTESTABLE ET RESPONSABILITÉ GOUVERNEMENTALE

La grève se déroule dans des conditions de plus en plus difficiles. La direction ne cesse de multiplier les provocations à l’égard des grévistes : emploi de vigiles privés afin d’empêcher les salarié-es en lutte de pénétrer sur le site, accusations de prétendues dégradations des postes de travail par les grévistes, intimidations diverses et menaces de poursuites judiciaires, recours à des cadres venus des différents sites du groupe PSA (Rennes, Sochaux entre autre) pour casser la grève et remettre les chaînes de montage en état de marche.

Le gouvernement Hollande qui nous promettait, au printemps dernier, un "changement" est aussi montré du doigt. "Le syndicat SUD-PSA Aulnay, avec le soutien de Solidaires Industrie, n’a cessé de pointer les responsabilités du gouvernement, qui au mieux est resté totalement passif face à PSA, et au pire, a donné un soutien implicite en n’agissant pas clairement pour défendre les salarié-e-s." comme le note Mohamed Khenniche , délégué SUD à Aulnay.

SOLIDARITÉ ET CAISSE DE GRÈVE

Au mouvement de grève des PSA contre l’arbitraire patronal, la réponse des travailleurs et des travailleuses se doit d’être à la hauteur en termes de ce qui a toujours fait notre force : la solidarité de classe.

C’est le sens de l’action de Solidaires 30 qui appellera le mardi 12 février à 12h, place de l’Horloge à Nîmes, à un rassemblement en soutien aux salarié-es de PSA.

Cette action, plus généralement, au delà de notre appui naturel aux revendications des ouvrier-es de ce groupe, s’inscrit dans notre volonté de rappeler notre ferme opposition à tous ces "patrons-voyous" qui ferment leurs usines alors qu’elles sont à flot voire florissantes.

"Patrons-voyous" dont les salarié-es gardois ont aussi été victimes il y a un an quand le groupe Fayat, après avoir racheté l’entreprise Richard Ducros à Alès, licenciait sec ses 350 ouvrier-es.

« Patrons-voyous », encore, qui n’hésitent pas à mettre à pied sous des prétextes fallacieux des délégués syndicaux comme ce fut le cas il y a peu de Jean Christophe Jolbert à Haribo (Uzès).

SUD-Solidaires 30 poursuivra dans les semaines et mois à venir cette campagne de soutien aux ouvrier-es de PSA, notamment en ouvrant une souscription afin de consolider la caisse de grève.

Plus largement, l’Union syndicale Solidaires multipliera dans d’autres départements des actions de ce type afin d’imposer, à PSA comme ailleurs, contre les licenciements économiques, de nouveaux droits pour les salarié-es comme le droit de véto aux Conseils d’Entreprise.

Solidarité interprofessionnelle !

Un coup contre l’un-e d’entre nous est un coup contre nous tous et toutes !

Le changement, le vrai, c’est nous qui le ferons !


SUD-Solidaires 30



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Re: PSA, mobilisation

Messagede Béatrice » 15 Fév 2013, 22:07

Deux ouvriers grévistes ont reçu ce jour leur lettre de licenciement :

Deux ouvriers grévistes licenciés aujourd’hui !

Deux ouvriers qui participent à la grève paralysant l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ont reçu vendredi leur lettre de licenciement à l’issue d’une procédure disciplinaire engagée par la direction, a indiqué la CGT. Contactée par l’AFP, la direction de l’usine n’a pas souhaité commenter.

Ces deux pères de famille de 33 et 40 ans « sont seulement syndiqués. Ils ont été licenciés pour faute lourde », a indiqué Jean-Pierre Mercier, délégué du syndicat CGT qui a appelé à la grève bloquant la production de l’usine depuis le 16 janvier, rejoint par SUD et la CFDT. Le site employant 2 800 CDI doit fermer en 2014 dans le cadre d’un vaste plan de restructuration.

Source AFP


http://www.millebabords.org/spip.php?article22611

Des cadres ( ou jaunes : pléonasme ! ) à visage dissimulé, s'exprimaient ce soir sur le journal de de France 2, remplissant pleinement leur fonction !
( à partir de 17mn10s )

http://www.france2.fr/jt/20h/
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