Pïérô a écrit: c'est pourquoi j'ai proposé un article dans le bulletin.
C'est "éventuellement" envisageable ainsi ...
Pïérô a écrit: c'est pourquoi j'ai proposé un article dans le bulletin.
Pïérô a écrit:c'est obligé !
*Nine a écrit:C'est "éventuellement" envisageable ainsi ...
Fralib : Les gros bras de la grande gueule
Quand il faut taper sur des grévistes, rien ne vaut des professionnels. Unilever a payé à grands frais Escorte Sécurité pour jouer des coudes avec les salariés de Fralib occupant leur usine à Gémenos (13).
La lutte des classes l’est rarement. Confirmation avec le conflit qui oppose la multinationale Unilever et les salariés de l’usine de conditionnement de thé Fralib, à Gémenos (13). Pourtant, le PDG d’Unilever vient de recevoir, en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet, le prix FIR-Vigeo. Cette récompense a été créée par l’ancienne patronne de la CFDT, Nicole Notat, pour saluer la « gouvernance responsable » des entreprises du CAC 40. Unilever se serait donc particulièrement distinguée pour avoir « le mieux intégré la responsabilité sociale de l’entreprise dans sa gouvernance », dixit le président du jury 2011, Daniel Lebègue.
Beau trophée pour une entreprise prête à licencier plus de 150 salariés afin de délocaliser son activité de conditionnement de thé en Pologne et qui vient de se distinguer en envoyant, à une trentaine d’entre eux, des salaires négatifs, estimant, malgré la cessation d’activité, que ces salauds de grévistes lui devaient de l’argent ! Une manière comme une autre de faire oublier que la cour d’appel d’Aix-en-Provence a retoqué son plan social (1).
Mais il n’y a pas que devant les prétoires qu’Unilever se fait remarquer. Face à des salariés on ne peut plus inventifs (lire le Ravi n°89) et déterminés à ne pas laisser leur usine fermer, l’entreprise ne manque pas de ressources. Humaines, cela va sans dire. Début novembre, fort d’une décision de justice allant dans ce sens, Angel Llovera décide de pointer à nouveau le bout de son nez à l’usine dont il est censé être le patron. Autour de lui, une trentaine de vigiles qui n’hésiteront pas à jouer des coudes pour prendre possession des lieux, envoyant à l’hôpital cinq salariés, dont deux femmes.
Si certains ont cru voir, parmi les nervis d’Uniliver, une figure bien connue et tondue de l’extrême-droite parisienne et s’il semble que cela ne soit pas le cas, la réputation de la boîte assurant la sécurité d’Unilever n’en est pas moins croquignolesque. Escorte Sécurité
- qui assure des « prestations réservées à une clientèle "haut de gamme" ou à "hauts-risques", pour laquelle la notion d’image est au moins aussi importante que celles touchant à leur sécurité et à leur sûreté » - appartient au groupe Daniel Rémy.
Marié, deux enfants, spécialiste de la sécurité en gros et du conseil en détail, ce « gaulliste canal historique » ayant claqué « la porte de l’Education nationale au lendemain des événements de 1968 » est un ancien des « Grandes Gueules » de RMC. Accessoirement candidat du Rassemblement pour la France (micro-parti créé par Pasqua et De Villiers) aux législatives de 2002, il aurait tapé dans l’œil d’Alain Weil, le patron de la station, en se fendant de deux ouvrages aux titres sans ambiguïté : « Qui veut tuer la France ? » et « La France des Talibans ». Mais, malgré une liberté de ton que « d’aucuns voudraient qualifier de populiste », il n’a apparemment pas été reconduit dans l’équipe des GG.
Qu’importe pour Unilever. Alors que les salariés de Gémenos semblent trop chers par rapport à leurs homologues polonais, la multinationale, elle, est prête à débourser, d’après nos informations, environ 30 000 euros pour cinq vigiles pendant quinze jours. Mais tous les patrons vous le diront : ça coûte cher de fermer une boîte…
Sébastien Boistel
(1) Les prud’hommes viennent de condamner, avec une astreinte de 50 euros par jour de retard, le groupe Unilever et la société Fralib à restituer leurs salaires ainsi que leurs bulletin de paie aux salariés ayant subi ces retenues.
hocus a écrit:j'ai relu tout le sujet, en allant vite, en lisant surtout les titres. et en m'arretant sur certaines discussion.
ça m'a pris 20 minutes.
ah oui j'y avais pas pensé, c'est ça l'intérêt du bulletin du FAR, pour ceux et celles qui voudront lire un résumé de la lutte ils sauront où le trouver!
social Après l'annulation par la justice du plan social d'Unilever, la reprise d'activité est attendue
Ils attendent. En tenue verte de travail, une centaine de salariés de l'usine de thé et d'infusion Fralib ont demandé hier matin sur le site de Gémenos la reprise d'activité, quinze jours après l'annulation du plan social d'Unilever par la cour d'appel d'Aix.
« Un chantage »
Selon eux, sur les 155 salariés licenciés, 81 ont fait une demande de réintégration, en plus des salariés protégés. « Donc il y a une large majorité qui, malgré le chèque agité par la direction, souhaite reprendre le travail », explique Olivier Leberquier, un délégué syndical CGT. « Aucune activité ne pourra reprendre avant de demander aux salariés licenciés s'ils souhaitent être réintégrés dans l'entreprise ou indemnisés », précise de son côté la direction. Pour l'heure, 30 % des 155 salariés ont été reçus. Sur ses 50 personnes, quatre ont demandé un délai de réflexion. Quarante-six ont préféré une indemnisation à une réintégration. « Un chantage », dénonce la CGT. Selon Olivier Leberquier, « autour de 60 000 euros sont proposés en plus des obligations légales, soit un an de salaire et une aide à la création d'entreprise ».
Tout en estimant « inéluctable » la fermeture de l'entreprise, la direction rappelle que la reprise d'activité est aussi soumise à « la cessation d'occupation du site de Gémenos ». Depuis quatorze mois, les salariés restent jour et nuit à l'usine. Ils craignent un déménagement ou « une destruction » de leur outil de travail s'ils quittent les lieux.
amandine Rancoule
justice
Une audience aux prud'hommes est prévue ce matin à 8 h. Vingt-deux salariés de Fralib demandent à Unilever le paiement de leurs salaires pour les mois de septembre et d'octobre. Le plan social ayant été annulé, ils ne sont plus licenciés. Sans salaires, ses personnes bénéficient de « la solidarité financière d'entreprises citoyennes ».
anouchka a écrit:ou ai-je reproché quoi que ce soit?
anouchka a écrit:en cherchant encore j'ai trouvé quelques réponses aux questions posées plus haut:
nine a écrit:Mais de toute façon , quiconque sur ce forum , animé(e) par un souci d'intégrité et de sérieux et voulant bien y consacrer quelques heures de son temps , peut tout
aussi bien le faire à ma place .
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