GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Denise » 20 Aoû 2012, 14:50

pour résumer je citerais einstein qui disait: "on ne peut pas résoudre des problèmes avec le mode de pensée qui les ont engendré".
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede altersocial » 20 Aoû 2012, 15:07

Denise a écrit:pour ce qui est des syndicats, franchement si vous voulez des exemples je peux vous en donner, mais juste la nature meme du trade unionisme actuel (car il s'agit de ca, le syndicalisme a depuis longtemps disparu en France, la CGT des années 50 et avant n'avait rien a voir avec celle actuelle c'est sur, mais desormais les syndicats sont des instruments du pouvoir, alors me faire traité de réac parceque je ne cautionne pas ca me fais doucement rire) est de servir l'etat et le patronnat en canalisant, etouffant ou détruisant les luttes. cf: les retraites en 2010. pour des cas particuliers, molex par exemple, ou les syndicats ont mené les travailleurs en bateau jusqu'a la fin et ou les petits chef syndicaux ont obtenus de l'avancement a la suite du "conflit". je peux vous citer la CGT de la FNAC, qui est une bureaucratie interne qui, bien loin de servir de contre pouvoir, assoie le pouvoir de la direction. et c'est plein de petits avantages pour les délégués syndicaux, de la conivence entre délegués et manageurs assassins qui peuvent ainsi se livrer a leurs management inhumain.


Non, je voulais que tu me parles de la stratégie syndicaliste chez Fralib, pas chez Molex ou à la Fnac. :wink:




Sinon faire la liste des sections Cgt corrompues pour dire le que le syndicalisme c'est jamais bien c'est l'équivalent de celui qui ferait la liste des sections intègres pour dire le syndicalisme c'est toujours bien. Le syndicalisme n'est ni bien ni mal, il s'inscrit dans le capitalisme, dans les rapports salariaux, et développe ses propres intérêts bureaucratiques entrant en contradiction avec ceux que cette bureaucratie est censée défendre. L'antisyndicalisme primaire et le prosyndicalisme aveugle refuseront toujours de voir que les contradictions dans les syndicats n'en font pas des monolithes comme disait Schwarzluck.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Denise » 20 Aoû 2012, 15:11

ben chez fralib ca saute aux yeux. on ftigue le travailleur, on lui fait mitroiter des solutions politiques, on joue sur la fibre patriotique et nationaliste.


après si ca te plait de croire que le trade unionisme sert les interets des travailleurs je te laisse a tes illusions. les trades unions sont faites pour défendre le capitalisme.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Kzimir » 20 Aoû 2012, 15:15

Excuse moi si je me suis trompé, je pensais que tu étais un militant toulousain de la CNT-AIT. C'est pour cette raison, et connaissant l'obsession de cette organisation à attaquer tout ce qui n'est pas dans sa ligne, que je l'évoquais.

Ceci dit dans ta réponse, un truc me chiffonne. Tu dis que la SCOP n'est pas révolutionnaire. Mais c'est évident : le but des salariés n'est pas de faire la révolution, mais de conserver leur emploi pour pouvoir continuer à gagner leur croute. Quand on est face à un patron qui veut nous virer, qu'on risque de perdre son emploi et son salaire, l'objectif immédiat c'est de sauver ça. La révolution ça vient (ou non) par la suite. De plus, je pense qu'une lutte des travailleurs de Fralib ayant comme mot d'ordre la sortie du capitalisme n'aurait pas grande chance d'aboutir (et c'est un euphémisme). Les travailleurs ne portent pas des mots d'ordres qui répondent à tel ou tel ouvrage théorique, ou des mots d'ordre élégants d'un point de vue intellectuel, ils portent des mots d'ordre qui correspondent à leur situation objective.
Les travailleurs de Fralib semblent avoir estimé que l'outil le plus à même de les assister dans cette lutte, c'est la CGT. C'est pour cette raison qu'ils luttent aux côtés de ce syndicat. Actuellement, on ne peut pas dire qu'ils se soient trompés : depuis le début la CGT lutte à leurs côtés, les aide à populariser leur lutte, les assiste dans leurs démarches, etc. Si demain la CGT négocie un accord qui ne correspond visiblement pas à la volonté des salariés, alors on pourra dire que c'était une erreur et attaquer cette trahison. Mais pour l'instant ce n'est pas le cas, et je ne pense pas que ça le sera.
Quant à dire que ce syndicat est du côté de l'Etat c'est, dans ce cas précis, une contre vérité. Tout simplement parce que le gouvernement voudrait bien enterrer cette affaire, et que c'est exactement l'inverse que fait la CGT.
Je constate quand même que sur le fond tu restes sans réponse à ma question. Si la seule solution pour résoudre les préoccupations immédiates des travailleurs de Fralib c'est de faire la révolution, alors lutter au quotidien ne sert à rien. J'imagine, puisque tu te définis comme militant, que ce n'est pas ce que tu penses. J'aimerais bien donc avoir au moins une partie de tes solutions.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede anouchka » 20 Aoû 2012, 15:22

Serait-il possible à ceux et celles qui ont suivi le conflit dans la durée de faire un résumé clair de cette lutte de ces débuts à maintenant?
Difficile de lire tous les posts, et pour ma part il y a certains points que je ne suis pas sûre d'avoir compris, concernant par exemple le statut actuel des salariés en lutte: sont-ils toujours payés? ont-ils été licenciés?
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede altersocial » 20 Aoû 2012, 15:23

Denise a écrit:après si ca te plait de croire que le trade unionisme sert les interets des travailleurs je te laisse a tes illusions. les trades unions sont faites pour défendre le capitalisme.


J'ai écrit que les bureaucraties trade-unionistes servaient leurs propres intérêts, servir le Travail ou le Capital étant subordonné à cette condition ...

Mais là on s'éloigne du sujet : la reprise en scoop par les Fralib.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 20 Aoû 2012, 15:32

Celles et ceux qui sont intéressé(e)s par la lutte des salarié(e)s de Fralib ont tout le loisir de s'informer sur ce topic à chaque fois que besoin en est .
Il suffit juste d'y consacrer un peu de son temps pour retrouver les informations souhaitées .
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede anouchka » 20 Aoû 2012, 20:08

moi ce que j'en dis c'est pour faciliter l'accès à l'info. ce topic fait déjà pas mal de pages, et pour lire tous les liens il faudrait y consacrer plus que "pas mal de temps". quant à moi j'y ai consacré du temps, mais j'avoue que j'ai pas lu tout en entier, tous les communiqués, articles, parce que moi par exemple, après pas mal de temps passé à lire des communiqués et des articles, j'ai toujours pas clairement compris si les salariés sont encore payés ou pas? :gratte:
et puis il y en a qui débarquent, un petit résumé les aurait sans doute bien aidés à comprendre ce qui se passe.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 20 Aoû 2012, 21:03

Cela fait plus d'un an que je suis au jour le jour les divers événements qui surviennent dans le cadre de cette lutte , c'est dire le nombre d'heures que j'y consacre
pour les rapporter sur le FAR , mais pas que ! Car au-delà de celui-ci aussi sur l'aspect militant . Et s'il fallait que je m'attèle à ce genre d'exercice , sachant qu'en plus
des éléments nouveaux interviennent à fréquence régulière , je prendrai le risque de "tronquer" en quelque sorte la réalité par mon inévitable omission de faits .
Et puis je connais mes limites aussi : je n'ai pas fait de formation journalistique et par voie de conséquence , je m'en tiendrai là .
J'entretiens donc ce topic au gré des événements qui se succèdent avec régularité et et j'estime que ce n'est déjà pas si mal !

Alors sur la question précise posée :
103 salariés de Fralib sur les 182 sont en lutte depuis bientôt deux ans . Les 79 autres salariés ont soit accepté la prime de licenciement soit le reclassement .
Les 103 salariés en lutte sont rémunérés par l'entreprise UNILEVER puisque leur lutte a vu l'aboutissement du refus du plan social par les tribunaux .
Mais depuis le mois de juin dernier , seuls les représentants syndicaux des salariés ne perçoivent plus leur salaire ( ces maudits CGTistes si souvent décriés par
certains anars !
) leur direction considérant qu'ils étaient grévistes et a demandé leur licenciement , ce que le tribunal des référés des Prud'hommes a rejeté la
semaine dernière . Mais toutes ces informations se retrouvent sur mes précédents "posts" et sur cgt.fralib.over-blog.com qu'il suffit juste de consulter régulièrement !
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede anouchka » 20 Aoû 2012, 23:20

Nine a écrit:
Alors sur la question précise posée :
103 salariés de Fralib sur les 182 sont en lutte depuis bientôt deux ans . Les 79 autres salariés ont soit accepté la prime de licenciement soit le reclassement .
Les 103 salariés en lutte sont rémunérés par l'entreprise UNILEVER puisque leur lutte a vu l'aboutissement du refus du plan social par les tribunaux .
Mais depuis le mois de juin dernier , seuls les représentants syndicaux des salariés ne perçoivent plus leur salaire ( ces maudits CGTistes si souvent décriés par
certains anars !
) leur direction considérant qu'ils étaient grévistes et a demandé leur licenciement , ce que le tribunal des référés des Prud'hommes a rejeté la
semaine dernière . Mais toutes ces informations se retrouvent sur mes précédents "posts" et sur cgt.fralib.over-blog.com qu'il suffit juste de consulter régulièrement !


merci pour ces précisions, car bien qu'ayant consulté un certain nombres de ces posts je n'avais pas trouvé ces précisions, c'est que ça en fait vraiment beaucoup des informations à lire (et ce n'est pas la seule lutte actuelle dont il est question sur ce forum...).
j'ai quand même fait une petite recherche pour avoir un bref historique:
dans "alternative libertaire":
http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article4683
moins détaillé mais plus récent, dans le Monde libertaire:
http://www.monde-libertaire.fr/syndicalisme/15708-fralib-aux-mains-de-la-cgt%E2%80%88

Image

il y a trois jours sur le blog du groupe salvador segui:
http://salvador-segui.blogspot.fr/2012/08/linspection-du-travail-ne-voit-pas-de.html

il y a six heures, le point de vue de "l'ennemi":
http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/fralib-pourquoi-le-patron-d-unilever-attaque-la-france_325954.html
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 21 Aoû 2012, 00:03

Le PDG de la maison-mère UNILEVER exerce un chantage à l'investissement sur les autres sites UNILEVER en France :

( petit commentaire personnel : une poignée de 103 salariés irréductibles en lutte secoue le Landerneau politico-financier de la planète France : à méditer !)


Fralib : «Polman veut faire le Zorro»

Interview Après les propos intransigeants du PDG de la maison-mère Unilever, Olivier Leberquier, délégué CGT dans l'usine provençale, appelle l'Etat à renforcer la pression sur le groupe.
Recueilli par Dominique Albertini

On ne va pas vers l'apaisement dans le dossier Fralib. Alors que l'usine provençale de thés et infusions est toujours occupée par ses salariés, le PDG de la maison-mère Unilever, Paul Polman, refuse toute nouvelle concession, dans un entretien au Figaro. Avec, à la clé, un véritable sermon pour le gouvernement, qui soutient les revendications des salariés.

Délégué CGT sur le site, Olivier Leberquier réagit à ces propos, et dénonce l'attitude de l'ancien ministre du Travail, Xavier Bertrand.

Comment réagissez-vous aux propos, et au ton très dur, de Paul Polman ?

Nous avons au moins la satisfaction de le voir forcé à sortir du bois, chose qu’il n’avait pas faite depuis le début de nos sept cents jours de lutte. Il est regrettable qu’il le fasse pour utiliser ce genre d’arguments. Il dit que le plan social a été validé par les tribunaux, ce qui est faux [le tribunal de commerce de Marseille doit se prononcer mi-octobre, ndlr]. Du coup, le reste peut être faux aussi. Que ça lui plaise ou non, le plan social est toujours devant les tribunaux, qui doivent s’assurer que la procédure est correcte. Et ce alors que, il y a quelques jours , l’inspection du travail a relevé des irrégularités manifestes. C’est s’asseoir complètement sur la justice française.

La cession de la marque Eléphant, qu'Unilever refuse, est-elle indispensable à la survie du site ?

Rien ni personne n'est indispensable. Mais il est légitime que la marque Eléphant nous reste. Unilever est pleinement responsable de ce massacre social, il doit en assumer la responsabilité. Lors de sa venue chez nous, il y a un an, François Hollande a rappelé que cette marque est née il y a 120 ans à Marseille, qu’elle fait partie du patrimoine local. Nous partageons cette exigence. Aux dernières nouvelles, François Hollande est le chef de l’Etat démocratiquement élu, et non pas monsieur Polman.

Faut-il craindre, comme Paul Polman le laisse entendre, un chantage à l'investissement sur les autres sites Unilever en France ?

Depuis une dizaine d’années, on voit disparaître des sites de production Unilever : Saint-Dizier il y a trois ans, Amora à Dijon il y a deux ans... Notre combat a permis de donner de l’air à plusieurs autres sites. A ce sujet, je vous invite à interroger Xavier Bertrand, car le maintien de l’activité à Compiègne, en Picardie, sa région d’origine, était sûrement conditionné à son absence d’intervention dans le plan social qui nous concerne actuellement.

L'Etat a-t-il les moyens de faire pression sur Unilever ?

Bien sûr, et des moyens importants pour faire revenir le groupe à la raison. Polman veut faire le Zorro, mais peut-il se passer des consommateurs français ? Et si le gouvernement lançait une campagne d’information sur le comportement scandaleux de ce groupe et son soi-disant engagement dans le développement durable ?

Qu'attendez-vous de votre rencontre avec François Hollande, prévue le 31 août ?

Trois choses : une confirmation de l’engagement du gouvernement à nos côtés ; une intervention auprès de Polman pour lui imposer la cession de la marque Eléphant, sachant que celle-ci ne représente presque rien dans le chiffre d’affaires d’Unilever ; et une dénonciation de l’attitude de Xavier Bertrand dans le dossier. On sait qu’il est intervenu pour que des documents qui auraient invalidé le plan social ne soient pas publiés. Que François Hollande intervienne pour qu’ils nous soient communiqués !

Où en sont vos recherches d'un nouveau projet pour le site ?

Aujourd’hui, nous souhaitons travailler sur le projet de coopérative ouvrière. Mais notre lutte consiste avant tout à maintenir l’emploi sur le site. Nous n’excluons donc aucune solution. Aujourd’hui, cinq ou six pistes intéressantes existents, qui peuvent d’ailleurs être complémentaires.


http://www.liberation.fr/economie/2012/ ... rro_840731
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 21 Aoû 2012, 08:39

Communiqué des syndicats CGT CFE/CGC Fralib relatif aux déclarations d'hier du PDG d'UNILEVER Monde :


http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Nyark nyark » 21 Aoû 2012, 08:43

Le PDG de la maison-mère UNILEVER exerce un chantage à l'investissement sur les autres sites UNILEVER en France :
J'ai failli m'étouffer de rage en le voyant hier soir à la tv, bouffi d'arrogance et de mépris et parlant de ses "inquiétudes quant à l'investissement en France"... :gun:
Désolée, c'est pas de l'info, mais on se dit, dans certains moments, qu'on comprend la violence.
La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 21 Aoû 2012, 10:12

Nyark nyark a écrit:J'ai failli m'étouffer de rage en le voyant hier soir à la tv, bouffi d'arrogance et de mépris et parlant de ses "inquiétudes quant à l'investissement en France"... :


Le PDG d'UNILEVER Monde n'est nullement inquiet , il es tout simplement menaçant et exerce la pression contre le gouvernement français avant la rencontre
des salarié(e)s de Fralib avec François Hollande prévue le 31 août prochain .

Les 103 salarié(e)s de Fralib en lutte face à Paul Polman , PDG d'UNILEVER Monde c'est " David contre Goliath " !
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Denise » 21 Aoû 2012, 11:15

Nine a écrit:Le PDG de la maison-mère UNILEVER exerce un chantage à l'investissement sur les autres sites UNILEVER en France :

( petit commentaire personnel : une poignée de 103 salariés irréductibles en lutte secoue le Landerneau politico-financier de la planète France : à méditer !)


Fralib : «Polman veut faire le Zorro»

Interview Après les propos intransigeants du PDG de la maison-mère Unilever, Olivier Leberquier, délégué CGT dans l'usine provençale, appelle l'Etat à renforcer la pression sur le groupe.
Recueilli par Dominique Albertini

On ne va pas vers l'apaisement dans le dossier Fralib. Alors que l'usine provençale de thés et infusions est toujours occupée par ses salariés, le PDG de la maison-mère Unilever, Paul Polman, refuse toute nouvelle concession, dans un entretien au Figaro. Avec, à la clé, un véritable sermon pour le gouvernement, qui soutient les revendications des salariés.

Délégué CGT sur le site, Olivier Leberquier réagit à ces propos, et dénonce l'attitude de l'ancien ministre du Travail, Xavier Bertrand.

Comment réagissez-vous aux propos, et au ton très dur, de Paul Polman ?

Nous avons au moins la satisfaction de le voir forcé à sortir du bois, chose qu’il n’avait pas faite depuis le début de nos sept cents jours de lutte. Il est regrettable qu’il le fasse pour utiliser ce genre d’arguments. Il dit que le plan social a été validé par les tribunaux, ce qui est faux [le tribunal de commerce de Marseille doit se prononcer mi-octobre, ndlr]. Du coup, le reste peut être faux aussi. Que ça lui plaise ou non, le plan social est toujours devant les tribunaux, qui doivent s’assurer que la procédure est correcte. Et ce alors que, il y a quelques jours , l’inspection du travail a relevé des irrégularités manifestes. C’est s’asseoir complètement sur la justice française.

La cession de la marque Eléphant, qu'Unilever refuse, est-elle indispensable à la survie du site ?

Rien ni personne n'est indispensable. Mais il est légitime que la marque Eléphant nous reste. Unilever est pleinement responsable de ce massacre social, il doit en assumer la responsabilité. Lors de sa venue chez nous, il y a un an, François Hollande a rappelé que cette marque est née il y a 120 ans à Marseille, qu’elle fait partie du patrimoine local. Nous partageons cette exigence. Aux dernières nouvelles, François Hollande est le chef de l’Etat démocratiquement élu, et non pas monsieur Polman.

Faut-il craindre, comme Paul Polman le laisse entendre, un chantage à l'investissement sur les autres sites Unilever en France ?

Depuis une dizaine d’années, on voit disparaître des sites de production Unilever : Saint-Dizier il y a trois ans, Amora à Dijon il y a deux ans... Notre combat a permis de donner de l’air à plusieurs autres sites. A ce sujet, je vous invite à interroger Xavier Bertrand, car le maintien de l’activité à Compiègne, en Picardie, sa région d’origine, était sûrement conditionné à son absence d’intervention dans le plan social qui nous concerne actuellement.

L'Etat a-t-il les moyens de faire pression sur Unilever ?

Bien sûr, et des moyens importants pour faire revenir le groupe à la raison. Polman veut faire le Zorro, mais peut-il se passer des consommateurs français ? Et si le gouvernement lançait une campagne d’information sur le comportement scandaleux de ce groupe et son soi-disant engagement dans le développement durable ?

Qu'attendez-vous de votre rencontre avec François Hollande, prévue le 31 août ?

Trois choses : une confirmation de l’engagement du gouvernement à nos côtés ; une intervention auprès de Polman pour lui imposer la cession de la marque Eléphant, sachant que celle-ci ne représente presque rien dans le chiffre d’affaires d’Unilever ; et une dénonciation de l’attitude de Xavier Bertrand dans le dossier. On sait qu’il est intervenu pour que des documents qui auraient invalidé le plan social ne soient pas publiés. Que François Hollande intervienne pour qu’ils nous soient communiqués !

Où en sont vos recherches d'un nouveau projet pour le site ?

Aujourd’hui, nous souhaitons travailler sur le projet de coopérative ouvrière. Mais notre lutte consiste avant tout à maintenir l’emploi sur le site. Nous n’excluons donc aucune solution. Aujourd’hui, cinq ou six pistes intéressantes existents, qui peuvent d’ailleurs être complémentaires.


http://www.liberation.fr/economie/2012/ ... rro_840731

franchement moi c'est ce qu'il y a dans cet article qui me fait vomir. vraiment ca me conforte que la cgt et le PS ca vaut pas mieux que polman.
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