GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Pïérô » 20 Aoû 2012, 03:30

Les anars en question soutiennent les travailleurs et travailleuses en lutte, tu inverses les choses. Du coup çà interroge. Que viens tu donc combattre ici ? les anars qui participent aux mouvements sociaux, et qui ici tentent de soutenir avec leurs petits bras une lutte ouvrière ? Qu'aurais-tu à proposer et développer comme "autre modele de lutte" ? Et si c'est le cas, comment le faire partager ?
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Kzimir » 20 Aoû 2012, 11:30

Denise a écrit:ils ont perdus dès lors qu'ils ont choisi la médiation. tout se passe a coup de procès, d'annonces politiques et de mensonges syndicaux. et oui ils tiennent, mais a quel prix, et surtout pour quel résultat. des démarches usantes (scoop) qui n'ont apparement que peu de chance d'etre viable. des proces au long cours...plus de salaires. en passant par les syndicats ils ont fait le jeu du patron qui dans ce domaine a largement l'avantage pusiqu'il a de son coté l'etat (meme si montebourg essaye de faire croire le contraire), il a aussi les syndicats qui font aussi mine d'etre du cote des travailleurs. je ne blame pas les travailleurs qui se font berner mais la bureaucratie justement et aussi tout les pseudo anar qui soutiennent l'action de la cgt et sont incapables de proposer un autre modele de lutte.


Il y a six mois, Denise annonçait déjà la défaite du mouvement. Après avoir été démenti pendant six mois par les faits, il continue. Défaitisme typique d'un autoritaire incapable de comprendre que les travailleurs puissent se passer de son groupuscule. Dans une lutte sociale, la victoire n'est jamais acquise. Il est possible que cette lutte soit finalement perdue, mais pour l'instant rien n'est joué (et le fait que les locaux aient été rachetés me semble un bon signe : les choses paraissent avancer dans le bon sens, même si c'est lent).
Au delà de ça, un truc m'interroge : Denise axe sa critique sur le fait que les travailleurs luttent aux côtés de la CGT. Si les travailleurs avaient luttés aux côtés de la CNT-AIT, tu penses donc que leur lutte aurait été automatiquement victorieuse ? Comment ? Quels moyens alternatifs utiliseriez vous ? De quel autre modèle de lutte tu parles ? Parce qu'il me semble quand même que l'éventail des moyens utilisés par les travailleurs a été assez large : grève, occupation d'usines, manifs, pétitions, interpellation des élus, etc. Mais peut être que la CNT-AIT connaît un moyen infaillible pour l'emporter.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede altersocial » 20 Aoû 2012, 12:21

Denise a écrit:je ne blame pas les travailleurs qui se font berner mais la bureaucratie justement et aussi tout les pseudo anar qui soutiennent l'action de la cgt et sont incapables de proposer un autre modele de lutte.


Pas d'accord. Je pense au contraire que les libertaires proposent en permanence d'autres modèles de lutte, c'est même le contenu principal de leur propagande politique.
Mais de là à venir jouer les donneurs de leçon dans les usines en lutte ("vous devez faire comme ci ou comme ça nous on sait tout") il y a une marge qui n'appartient pas aux principes libertaires. A moins de penser comme Lénine que la "conscience" vient de l'extérieur c'est à dire des groupes politiques organisés qui ont clés en main la solution à tous les problèmes, on sait à quelles dérives cela mène. Il ne s'agit pas ici de faire de l'ouvriérisme primaire mais de comprendre en quoi la lutte elle même, dans son développement, est "éducatrice" et ses leçons bien plus efficaces que n'importe quel discours qui n'a aucun sens tant qu'il ne correspond pas à une réalité pratique : que les ouvriers de Géménos soient à la Cgt ce n'est qu'un aspect formel (comme d'afficher le Che au portail ne veut pas dire qu'ils soient guévaristes) qui éclatera si l'enjeu de la lutte devait dépasser un jour l'appartenance syndicale rentrant en contradiction avec la radicalisation de la lutte.
Comme l'écrit Piérô l'enjeu est de soutenir les ouvriers en lutte, mettre en pratique cette solidarité de classe pour donner confiance à ceux qui luttent et montrer en acte que les travailleurs d'autres secteurs se sentent également concernés car c'est la lutte de tous les salariés contre le capitalisme.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Denise » 20 Aoû 2012, 12:44

j'entend ton argument. je serais d'accord avec toi en théorie. malheureusement en pratique la réalité est différente. Dans ce genre de lutte très longue et violente (ne pas beaucoup dormir, se confronter a la machine etatique ou syndicale, aux patron et son cynisme ou ses gros bras, l'abscence de salaire pendant plusieurs mois...) les travailleurs n'en ressortent pas plus fort. au mieux ils ne sont pas complètement anéantis psychologiquement, au pire c'est la dépression. il y a quelque temps je soulevais déja le probleme de la stratégie. on aura beau dire le fait est que les "victoires" obtenues ne sont que de façade. les travailleurs ont les machines, le terrain a été racheté par les politiciens locaux. mais le projet de scoop (encore la voie légale avec son lot de procédures lourdes, et pour moi les scoop ce n'est que de l'aménagement du capitalisme, un grigri agité par les syndicats pour faire croire a un certain radicalisme) n'est pas viable car le patron garde la marque. Ceci n'est pas une victoire, ca sauve les apparence pour la CGt et le pouvoir de gauche, local ou national. et tout ceci est du a la stratégie de négociation avec le patron choisi par les syndicats.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 20 Aoû 2012, 13:07

Je partage ce qui a été dit par Kzimir et altersocial ainsi que Pïérö .
La détermination et le courage des salariés de Fralib sont remarquables car pour s'inscrire dans une lutte de près de deux ans , il faut une énergie et une
volonté à toute épreuve , surtout dans un contexte de crise économique et sociale inédit et c'est bien le cas des salariés de Fralib .
Et quant au portrait du Che au portail , il est "l'oeuvre" d'un salarié en lutte et il n'y faut bien naturellement n'y voir rien au-delà !

Par contre , si les pouvoirs politiques ( élus locaux et nationaux ) et administratifs donnent raison à leur lutte , la multinationale UNILEVER dont Fralib est une des
filiales , ne donne pas lieu à penser que le projet alternatif ( SCOP ) porté par les salariés voit le jour car le patron d'UNILEVER non seulement se refuse toujours
à leur céder la marque "Eléphant" sans laquelle le projet ne peut être viable mais en plus il déclare son refus de sous-traiter avec eux dans le cadre de cette SCOP
que les salariés de Fralib veulent mettre en oeuvre .

Fralib : le patron d'Unilever refuse de céder la marque Eléphant


Des employés de Fralib occupant l'usine de production de thé Elephant en mai 2012.

Le directeur général d'Unilever, Paul Polman, exclut de céder la marque de thé Eléphant et de faire travailler en sous-traitance la société que les salariés de l'usine de Gémenos (Bouches-du-Rhône), fermée par le groupe britannico-néerlandais, souhaitent monter. "Il n'est pas question de céder la marque Eléphant ou de sous-traiter des volumes", assure M. Polman dans un entretien au Figaro paru lundi 20 août.

Ces deux conditions sont jugées essentielles par les ex-salariés du site marseillais pour assurer la viabilité de leur future société, mais elles sont refusées avec constance depuis le début par les dirigeants français du groupe. Cette mise au point sans ambiguïté de M. Polman intervient à quelques jours de la réception à l'Elysée d'une délégation de salariés de Gémenos, le 31 août.

M. Polman a souligné être sur la même ligne que les responsables de la filiale française, qui refusent la cession de la marque Eléphant et l'accord de sous-traitance. "L'équipe française a toute ma confiance", dit-il.

"LE DOSSIER EST CLOS"

"Nous sommes maintenant arrivés à une solution responsable. Nous avons montré pendant deux ans une véritable ouverture au dialogue. Le plan social a été validé par les tribunaux, nous avons offert à tous les salariés la possibilité de travailler sur l'un de nos autres sites en France aux mêmes conditions et nous avons cédé pour 1 euro symbolique des machines. Je suis convaincu que nous sommes allés bien au-delà de nos obligations légales, cela a coûté très cher", souligne le directeur général d'Unilever.

"C'est très clair, le dossier est clos", fait-il valoir. Et de lancer à l'adresse du gouvernement : "Si la France ne respecte pas ses lois, cela fera peser un risque sur les investissements en France."

Lire l'éclairage : L'inspection du travail ne voit pas de motif économique à la fermeture de l'usine Fralib (lien abonnés)

En mai, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, en visite sur le site de Gémenos, avait annoncé qu'Unilever acceptait de reprendre les négociations sur des scénarios de reprise, dont le projet alternatif. L'usine, qui a cessé de produire depuis la fin de juillet 2011, est toujours occupée par une partie des salariés.


http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html



Entretien avec Olivier Leberquier délégué CGT de Fralib qui évoque le refus de l'Inspection du Travail du licenciement économique des représentants
du personnel et qui vient aussi confirmer ce dont nous avons évoqué les un(e)s les autres précédemment : à savoir le courage et la détermination :

Gémenos : Les salariés de Fralib gagnent une bataille mais pas encore la guerre
Publié le 19/08/2012

Depuis près de deux ans maintenant, les salariés de l’entreprise Fralib à Gémenos protestent contre la fermeture annoncée de leur usine. Le 13 août dernier, l’inspection du travail a refusé les licenciements pour motif économique des représentants du personnel. Une première victoire qui en appelle d’autres pour les salariés du groupe Unilever. Entretien avec Olivier Leberquier, responsable CGT dans l’entreprise.


MLactu : L’inspection du travail a récemment refusé votre licenciement pour raisons économiques. C’est un soulagement pour vous ?

Olivier Leberquier : C’est une très grande satisfaction et surtout c’est la reconnaissance de ce que l’on dit depuis 690 jours maintenant à savoir que le motif économique de la fermeture de cette usine n’est pas justifié du tout. On fait partie d’un groupe, Unilever, qui fait des milliards de bénéfices. Aujourd’hui, c’est une personne impartiale qui a statué et de manière très forte.

MLactu : Cette position risque de favoriser la décision judiciaire pour les autres salariés ?

Olivier Leberquier : On espère bien. On ne comprendrait pas aujourd’hui qu’un juge puisse ne pas interdire le licenciement alors que les élus n’ont pas pu être licenciés grâce à la décision de l’inspecteur du travail qui a lui-même jugé que la procédure n’était pas régulière.

MLactu : Le nouveau gouvernement a fait du dossier Fralib une priorité, par l’intermédiaire d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. Où en est-on aujourd’hui ?

Olivier Leberquier : On a des contacts réguliers avec le conseiller du ministre donc on sait que le ministère continue de travailler sur des possibilités de partenariat pour une éventuelle reprise. On sait aussi que la priorité du ministère reste le projet de reprise par les salariés. De notre côté on continue à travailler. On doit d’ailleurs rencontrer aujourd’hui un partenaire potentiel. Un premier pas concret a été franchi avec l’acquisition par la Communauté Urbaine de Marseille des bâtiments, des terrains et de l’outil industriel donc tout va dans le bon sens ; il ne reste maintenant plus qu’à concrétiser deux choses :
- que la responsabilité pleine et entière d’Unilever soit prise en compte et que l’entreprise assume ses responsabilités, donc finance une grande partie de ce que l’on réclame.
- qu’Unilever assume également ses responsabilités en terme social sur les dommages et intérêts qu’on réclame pour les salariés. En 690 jours de lutte, on y a laissé notre temps, notre vie personnelle et familiale donc on ne les laissera pas partir sans payer ce qu’ils doivent payer.

MLactu : Après presque deux ans de lutte vous pensez en voir bientôt la fin ?

Olivier Leberquier : Vous savez après 690 jours, on ne fait plus de pronostics sur les délais qu’il nous reste encore. A priori, par rapport aux évènements qui avancent, on a le sentiment d’être plus proche de la fin que du début. Mais, vu notre motivation, si il faut continuer à crapahuter quelques temps ça ne nous fait pas peur ! On est fatigué, usé mais le moral n’a pas bougé !

Le 31 août prochain, Olivier Leberquier sera reçu à l’Elysée avec les autres membres du personnel.

Benjamin Dahler


http://www.mlactu.fr/article/g%C3%A9men ... guerre/687
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede altersocial » 20 Aoû 2012, 13:12

Dans ce genre de lutte très longue et violente (ne pas beaucoup dormir, se confronter a la machine etatique ou syndicale, aux patron et son cynisme ou ses gros bras, l'abscence de salaire pendant plusieurs mois...) les travailleurs n'en ressortent pas plus fort. au mieux ils ne sont pas complètement anéantis psychologiquement, au pire c'est la dépression.


Mais cela ne change rien au fond : localement le syndicat joue son rôle d'intermédiaire dans le capitalisme face au patron. Il n'y a pas de rupture donc s'affranchir de la tutelle syndicale cgt serait un présupposé idéologique et ne correspondrait pas à une nécessité pratique. Sauf de croire que la Cgt jouerait volontairement l'usure des salariés mais alors ce serait mal connaître les contradictions (local vs confédéral) qui traversent cette confédération.

les travailleurs ont les machines, le terrain a été racheté par les politiciens locaux. mais le projet de scoop (encore la voie légale avec son lot de procédures lourdes, et pour moi les scoop ce n'est que de l'aménagement du capitalisme, un grigri agité par les syndicats pour faire croire a un certain radicalisme)


Oui la scoop c'est de l' "auto-exploitation" mais les ouvriers n'ont que ça comme alternative : une scoop ou le chômage. Bien sûr que changer la forme juridique en une scoop n'est pas une révolution mais les fralib ont des réalités immédiates auxquelles ils doivent faire face. Tu ne peux pas faire reposer l'amorce d'une expropriation communiste sur une usine cela n'aurait aucun sens encore une fois. les limites données aux fralibs sont les limites que la classe ouvrière lui donne elle même : hors d'un mouvement social d'émancipation une usine isolée ne peut rien amorcer d'autre qu'une alternative juridique dans le capitalisme.

et tout ceci est du a la stratégie de négociation avec le patron choisi par les syndicats.


Là il faudrait que tu développes un peu plus.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede SchwàrzLucks » 20 Aoû 2012, 13:19

Denise a écrit:mais le projet de scoop (encore la voie légale avec son lot de procédures lourdes, et pour moi les scoop ce n'est que de l'aménagement du capitalisme, un grigri agité par les syndicats pour faire croire a un certain radicalisme) n'est pas viable car le patron garde la marque. Ceci n'est pas une victoire, ca sauve les apparence pour la CGt et le pouvoir de gauche, local ou national. et tout ceci est du a la stratégie de négociation avec le patron choisi par les syndicats.


On croirait lire le CCI et son "communisme ou rien" là. Bien entendu qu'il ne s'agit que d'un "aménagement", qu'il n'y a pas révolution sociale et instauration du communisme. Mais en attendant y a une usine qui va fermer et ses employé-e-s vont se retrouver sans emploi. Alors là t'as deux solutions : reprise de la boîte en autogestion... ou laisser tomber et chômage. Prôner la seconde solution parce que "l'autogestion dans le capitalisme n'est que de l'aménagement" c'est profondément réactionnaire, et ça contribue surtout à la démoralisation des travailleurs et travailleuses.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 20 Aoû 2012, 13:26

altersocial a écrit:Oui la scoop c'est de l' "auto-exploitation" mais les ouvriers n'ont que ça comme alternative : une scoop ou le chômage.



Les salarié(e)s de Fralib qui s'inscrivent dans cette lutte avaient un autre choix : celui de partir avec une enveloppe moyenne de 90 000 euros par salarié .
Ils l'ont refusée , désireux de se maintenir dans les lieux avec réappropriation de l'outil de travail avec la mise en oeuvre d'un projet alternatif . C'est
du reste pour cette raison qu'ils (elles) sont si déterminé(e)s dans leur lutte qu'ils (elles) mèneront jusqu'au bout quelle qu'en soit l'issue .

( je peux en attester pour les avoir rencontrés à deux reprises et en demeurant à leurs côtés de longues heures qui m'ont permises de comprendre leur
lutte et leur motivation .
)
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede altersocial » 20 Aoû 2012, 13:45

Nine a écrit:
altersocial a écrit:Oui la scoop c'est de l' "auto-exploitation" mais les ouvriers n'ont que ça comme alternative : une scoop ou le chômage.



Les salarié(e)s de Fralib qui s'inscrivent dans cette lutte avaient un autre choix : celui de partir avec une enveloppe moyenne de 90 000 euros par salarié . [/size])


Les ouvriers n'avaient donc que le choix entre la scoop ou le chômage avec une enveloppe moyenne de 90 000 euros par salarié .

Et tu as raison de le préciser car cela montre en quoi les ouvriers préfèrent rester dans la production (avec une scoop) plutôt qu'en dehors, dans le chômage, et l'isolement individuel donc.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Denise » 20 Aoû 2012, 14:06

sauf que c'est complètement faux. comme pour Seafrance, le grigri scoop est agité alors qu'il n'est meme pas viable. c'est une manière d'endormir le travailleur qui a la fin n'aura pas le choix et devra pointer. quand aux stratégies syndicalistes il faut etre soit aveugle et très naif soit compromis dans le jeu pour ne pas voir de quoi je parle. et local ou national faut pas se leurer il ne s'agit que de magouilles qui permettent a certains de grimper les echelons.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede SchwàrzLucks » 20 Aoû 2012, 14:17

Denise a écrit:sauf que c'est complètement faux. comme pour Seafrance, le grigri scoop est agité alors qu'il n'est meme pas viable. c'est une manière d'endormir le travailleur qui a la fin n'aura pas le choix et devra pointer.


C'est quoi ta solution alors ? L'autogestion "une manière d'endormir le travailleur ?" :lol:

quand aux stratégies syndicalistes il faut etre soit aveugle et très naif soit compromis dans le jeu pour ne pas voir de quoi je parle. et local ou national faut pas se leurer il ne s'agit que de magouilles qui permettent a certains de grimper les echelons.


C'est bien le problème, t'as aucune notion de ce qu'est le syndicalisme, ni de son histoire. Le syndicat est loin d'être un monolithe comme tu le prétends et tous ceux qui s'y investissent ne cherchent de loin pas à grimper les échelons. Enfin bon, de la part d'un type qui se complait à affirmer que son orga affinitaire est un syndicat, rien ne m'étonne.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 20 Aoû 2012, 14:19

Bon là , il est parfaitement clair que ton retour en force sur ce topic affiche des intentions non dissimulées de porter le discrédit sur une lutte qui ne va pas dans
le sens que celles ( lesquelles ? ) entendent mener une certaine CNT AIT et avec l'espoir de "torpiller" ce topic car le mépris que tu affiches à l'égard de ces salarié(e)s
en lutte , en brandissant l'éternel épouvantail CGT , ne laisse place à aucun doute !
Qui plus est le discours est récurrent :

viewtopic.php?f=72&t=5143&start=45#p66204
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede altersocial » 20 Aoû 2012, 14:24

quand aux stratégies syndicalistes il faut etre soit aveugle et très naif soit compromis dans le jeu pour ne pas voir de quoi je parle.


Non je suis réellement sincère, je souhaiterai que tu développes ça évite de débattre sur des sous-entendus qui ne feraient qu'engendrer des quiproquos.

sauf que c'est complètement faux. comme pour Seafrance, le grigri scoop est agité alors qu'il n'est meme pas viable


http://www.lexpress.fr/actualites/1/eco ... 50750.html

et local ou national faut pas se leurer il ne s'agit que de magouilles qui permettent a certains de grimper les echelons.


Je n'ai pas dit qu'il y a avait d'une part les "bon" locaux et d'autre part les "mauvais" confédéraux mais qu'il existait des contradictions d'intérêt entre les deux.
Mais comme il a déjà été dit il ne s'agit pas de défendre la Cgt (fut-elle locale) mais les ouvriers en grève.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Kzimir » 20 Aoû 2012, 14:24

Soit dit en passant, tu n'as pas répondu :
Kzimir a écrit:Au delà de ça, un truc m'interroge : Denise axe sa critique sur le fait que les travailleurs luttent aux côtés de la CGT. Si les travailleurs avaient luttés aux côtés de la CNT-AIT, tu penses donc que leur lutte aurait été automatiquement victorieuse ? Comment ? Quels moyens alternatifs utiliseriez vous ? De quel autre modèle de lutte tu parles ? Parce qu'il me semble quand même que l'éventail des moyens utilisés par les travailleurs a été assez large : grève, occupation d'usines, manifs, pétitions, interpellation des élus, etc. Mais peut être que la CNT-AIT connaît un moyen infaillible pour l'emporter.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Denise » 20 Aoû 2012, 14:48

c'est interressant de voir que quand on apporte la contradiction en débattant certains d'entre vous en viennent très vite aux attaques personelles. je ne fait pas partie de la CNT AIT, et meme si j'en fesais partie je ne viendrais pas ici en son nom. a croire que vous etes envoyé par vos orga ici vu l'acharnement que vous mettez a essayer de m'inventer un mandat ici.

pour les ex sea france montés en Scoop, je reconnais que sur le point de la scoop elle a été crée . cependant mon avis la dessus est que ca reste du capitalisme. et EN TANT QUE MILITANT (je précise, car en tant que personne je n'ai moi non plus pas le choix de faire avec la société capitaliste dans laquelle je vis) je ne peux défendre un tel concept. je ne peux militer pour promouvoir ce genre d'"alternatives".

pour ce qui est des syndicats, franchement si vous voulez des exemples je peux vous en donner, mais juste la nature meme du trade unionisme actuel (car il s'agit de ca, le syndicalisme a depuis longtemps disparu en France, la CGT des années 50 et avant n'avait rien a voir avec celle actuelle c'est sur, mais desormais les syndicats sont des instruments du pouvoir, alors me faire traité de réac parceque je ne cautionne pas ca me fais doucement rire) est de servir l'etat et le patronnat en canalisant, etouffant ou détruisant les luttes. cf: les retraites en 2010. pour des cas particuliers, molex par exemple, ou les syndicats ont mené les travailleurs en bateau jusqu'a la fin et ou les petits chef syndicaux ont obtenus de l'avancement a la suite du "conflit". je peux vous citer la CGT de la FNAC, qui est une bureaucratie interne qui, bien loin de servir de contre pouvoir, assoie le pouvoir de la direction. et c'est plein de petits avantages pour les délégués syndicaux, de la conivence entre délegués et manageurs assassins qui peuvent ainsi se livrer a leurs management inhumain.
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