- -MONTEBOURG Arnaud : Député PS
Bonsoir à tous,
Les Fralib restent toujours mobilisés et actif dans la lutte pour le maintien de l’activité et des emplois.
Demain matin, mardi 31 juillet 2012 à partir de 9h 30, ils seront à nouveau à la rencontre de la population et des touristes au marché d’AUBAGNE pour une nouvelle distribution de tracts avec dégustation de thé et sans oublier l’appel au Boycott de LIPTON.
Dans un ultime point d'étape, la multinationale confirme qu'elle abandonne les machines aux salariés mais refuse de céder la marque Eléphant et de sous-traiter.
Le débat est clos. Après la procédure juridique et le temps de la concertation, place maintenant à la reconversion. Le site doit être rendu à son propriétaire en septembre. Nous avons assumé notre part de responsabilité. Il serait inconcevable que la justice n'assume pas les siennes dans un Etat de droit. » Le président d'Unilever France, Bruno Witvoët, n'a pas mâché ses mots hier en faisant le point des propositions définitives de son groupe à l'issue de la dernière table ronde organisée le 6 juillet avec les salariés de Fralib au ministère du Redressement productif.
Le groupe propose de verser au total 12 millions d'euros si Arnaud Montebourg soutient publiquement le projet de création de SCOP porté par les salariés : 7 millions sous forme de cession des machines de production, plus 5 millions d'indemnités transactionnelles (65.000 euros en moyenne pour chacun des 78 salariés intéressés) en contrepartie de la renonciation aux actions en justice.
Coup dur pour les salariés
S'y ajouteront - ou s'y substitueront si le projet de poursuite de l'activité de production de thé échoue -plusieurs enveloppes négociées dans le cadre du PSE définitivement validé par la justice le 16 mai : au total 2,3 millions d'euros pour accompagner la revitalisation, la formation et la création d'entreprise. Mais pas question de céder la marque Eléphant, réclamée par les salariés, ni d'aider la jeune SCOP en lui sous-traitant une partie de sa production. « Notre position est intangible et cohérente avec la démonstration des surcapacités du marché validée par la cour d'appel », appuie Bruno Witvoët.
Le coup est dur pour les salariés, dont la poursuite de l'activité à Gémenos est fortement conditionnée au soutien d'Unilever. « Le projet est rentable à condition d'une aide importante du groupe pour son démarrage », avait résumé le délégué régional des SCOP, Olivier Accarion, chargé d'analyser le « business plan » élaboré par le cabinet Progexa. Une expertise contradictoire a également démontré que, sans subvention, le projet pourrait perdre entre 9 et 12 millions d'euros par an.
S'il décide de se placer sur le terrain économique plus qu'idéologique, Arnaud Montebourg pourrait retenir la solution Sibell, préférée par Unilever. La PME voisine de Fralib réalise 30 millions d'euros de chiffre d'affaires en produisant 8.100 tonnes de chips. Elle veut investir 8 millions d'euros dans l'acquisition du site en vue de la production de snacks et y créer 55 emplois immédiatement. Le marché est porteur et a reçu le soutien de plusieurs grands distributeurs, qui travaillent déjà avec cette entreprise de 210 salariés.
CORRESPONDANT À MARSEILLE
Par PAUL MOLGA
Depuis le 6 mai 2012 et le départ de ses copains, dont le premier de cordée Sarkozy à qui elle pouvait tout demander et notamment de l’aider à détruire l’emploi industriel de notre pays, la direction du Groupe UNILEVER voudrait que ça continue. Le PDG du groupe prétend que le débat est clos, alors qu’il s’arcboute sur ses refus et qu’il a toujours bloqué toutes négociations avec les organisations syndicales, représentant les salariés de Fralib et l’ensemble des acteurs concernés par notre dossier, notamment les pouvoirs publics, les collectivités territoriales et les éventuels partenaires. Alors qu’il bloque toute reprise d’activité de production sur le site depuis plus d’un an et ce malgré les décisions de justice, UNILEVER décide en toute illégitimité de retenir injustement depuis deux mois les salaires des représentants du personnel, pour de soi-disant « faits de grève ». Voilà que maintenant UNILEVER s’autorise à parler à la place de la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole, qui en se portant acquéreur du site, s’inscrit dans les objectifs de développement de l’activité industrielle et de l’emploi sur le site de Gémenos. En bref, le groupe se comporte comme s’il dirigeait une « colonie bananière » nommée France. Une fois de plus UNILEVER ne respecte pas ses engagements. Dernières confirmations en date. Le groupe s’était engagé publiquement et auprès du Ministre Arnaud MONTEBOURG à céder l’ensemble de l’outil industriel. De plus, s’agissant du site, le groupe avait déclaré qu’il n’avait plus besoin d’y venir, excepté pour récupérer quelques dossiers individuels concernant certains salariés, ce que les représentants du personnel avaient logiquement accepté dans le cadre de mesures permettant la sécurité du site et du matériel notamment. Et pourtant, jeudi et vendredi derniers, aujourd’hui encore, le groupe a de nouveau lâché son « chien de garde » - le Directeur du site - accompagné de mercenaires attitrés et de son fidèle huissier de Justice pour tenter de rentrer dans l’usine avec des « prestataires de services » (pour quoi faire ? la vider ?) avant disent-ils de « restituer le site à son propriétaire ». Personne n’est dupe de cette manœuvre de pression et de provocation sur le collectif de salariés en lutte, sur les pouvoirs publics et les collectivités territoriales. Les Syndicats CGT et CGC de FRALIB ont pris des dispositions avec les salariés, les Union Locale, Union Départementale et Fédération de la CGT et le Comité de Surveillance Citoyenne pour organiser une présence massive sur le site et déjouer les manœuvres patronales. Ce n’est pas au 673ème jour de lutte que nous allons baisser la garde. Le groupe UNILEVER doit assumer ses responsabilités en matière industrielle et d’emplois. Il devra également réparer le préjudice moral causé aux salariés de FRALIB, suite à la décision injustifiée de fermeture du site de Gémenos.
Le gouvernement doit peser de tous son poids et possède tous les moyens pour permettre au processus de table ronde de prendre une nouvelle dimension de réelles négociations, associant les salariés, les pouvoirs publics, les collectivités territoriales, les partenaires et le groupe UNILEVER. Si la première phase de table ronde a permis, séparément, de mettre à plat certaines propositions, maintenant doit s’approfondir l’élaboration de la solution alternative sur la base du projet des salariés et l’apport confirmé de partenaires crédibles, qui concrétisent réellement les responsabilités que doit assumer le groupe UNILEVER notamment par l’apport de tonnages et la cession de la marque Eléphant qu’il veut tuer. Le groupe UNILEVER ne peut pas faire fi des lois, des décisions gouvernementales, des élus de la nation, des salariés de Fralib et de leurs organisations syndicales. Pour l’instant, il joue de la provocation, de l’incantation, du mensonge. Pense-t-il rester impuni ? Dans ce sens, il devient difficilement compréhensible que le nouveau gouvernement ne clarifie pas le scandale d’Etat commis sous l’ère Sarkozy-Bertrand. Ceux-ci avaient purement et simplement escamoté des documents essentiels invalidant les procédures engagées par le groupe UNILEVER pour le 3ème PSE. Un document existe à la Direction départementale du Travail des Bouches du Rhône. L’inspecteur du travail a établi un document officiel démontrant nombre d’irrégularités du plan patronal. Cet escamotage a permis à UNILEVER d’imposer, à l’esbroufe, une décision de justice qu’il utilise pour poursuivre ses mauvais coups. Pourquoi le nouveau Ministre du Travail ne demande-t-il pas au directeur départemental de ressortir le procès-verbal de carence et un courrier que le Ministre précédent avait demandés aux services de mettre au placard ? Pourtant, nous lui avons demandé, dans plusieurs courriers, de nous les transmettre et de les rendre public. Ces pièces sont importantes pour démontrer l’irrégularité de toute la procédure du 3ème PSE d’UNILEVER. Les magouilles de la « bande à Sarkozy et UNILEVER » doivent être mises à nu. Il est maintenant grand temps que la vérité explose à la figure d’UNILEVER et de ses amis de l’UMP. Sur ces questions comme sur les zones d’ombres touchant l’évasion fiscale qui a couté plusieurs dizaines de millions d’€uros à la France depuis 2007. Une telle décision de salubrité publique est un signe fort attendu par tous les salariés de France menacés par des plans de licenciements et au patronat qui, pour poursuivre la course aux profits, pense pouvoir impunément jeter à la rue des milliers d’hommes et de femmes de ce pays.
Gémenos, le 31/07/2012
Les représentants des anciens employés de Fralib à Gémenos, dans le Rhône occupent toujours leur usine.
La rentrée s’annonce difficile pour François Hollande. Le 22 août, jour de rentrée pour le chef de l’Etat et les ministres, marquera aussi l'anniversaire de la visite de campagne du candidat Hollande auprès de la centaine de salariés en lutte.
Un an plus tard, ils occupent toujours leur usine. Le chef de l’Etat leur avait promis de soutenir le projet de reprise et d’interpeller le PDG d’Unilever. La multinationale refuse de céder sa marque éléphant à la coopérative reprenant l’usine et de sous-traiter avec cette dernière.
Les salariés de Fralib bientôt reçus par François Hollande
Les salariés de Fralib marquent des points devant la justice et auprès de l’administration du travail, et ont obtenu une rencontre avec le président de la République le 31 août.
Ils avancent à petits pas, lentement vers sûrement. Les salariés de Fralib, en lutte pour sauver leur usine de thé à Gémenos (Bouches-du-Rhône), espéraient rencontrer le président de la République mercredi 22 août, jour de rentrée du conseil des ministres, et jour anniversaire de la visite du candidat Hollande dans leur usine.
Agenda présidentiel oblige, ce sera le vendredi 31 août à 11h30, mais ils sont satisfaits. "François Hollande a tenu ses promesses, et une table ronde a été organisée, note le délégué syndical CGT, Olivier Leberquier. La communauté urbaine de Marseille a racheté le terrain, les bâtiments, les machines, ce qui est une étape importante. Mais reste le principal : redémarrer l’activité."
Les salariés vont demander à François Hollande, qui a affirmé que la marque Elephant devait rester en France, d’interpeller le PDG Monde d’Unilever, propriétaire de la marque. Paul Polman vient d’être nommé par l’ONU dans une commission chargée du développement. "S’il veut lutter contre la pauvreté, qu’il commence par se préoccuper des 182 familles de Fralib… ", note le syndicaliste.
Transparence
Deuxième sujet que les salariés souhaitent aborder avec le président de la République : faire la transparence sur les procédures passées. Les salariés affirment avoir connu l’existence d’une lettre de la Direction régionale du travail (Direccte) qui soulignait les nombreuses carences du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), laquelle lettre n’a jamais été envoyée. Les salariés soupçonnent le ministre du Travail de l’époque d’avoir bloqué cette lettre. "Nous avons demandé des éclaircissements à l’actuel ministre du Travail, Michel Sapin, mais il ne nous a pas répondu."
Un point important, alors qu’une énième procédure en justice se jouera cet automne. Vers la mi-octobre, se tiendra en effet à Aix-en-Provence un procès en appel portant sur le troisième PSE. Les deux premiers avaient été retoqués par la justice, le troisième validé, mais toujours contesté par les salariés.
Une importante décision de l’Inspection du travail, rendue le 13 août, apporte de l’eau à leur moulin. Non seulement l’inspecteur du travail pointe des irrégularités dans le PSE – des effectifs tronqués par les ruptures transactionnelles, mais il conteste la réalité du motif économique du PSE, l’entreprise étant bénéficiaire fin 2011 et s’oppose au licenciement de la quinzaine de salariés protégés.
Ceux-ci ont par ailleurs intenté une action aux prudhommes pour obtenir leurs salaires de juin. La direction les considère en grève, eux affirment ne pas pouvoir travailler suite à l’arrêt de l’activité. En décembre 2011, les prudhommes leur avaient donné raison et exigé le versement de leur salaire.
Retourner vers Monde du travail
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 1 invité