de digger » 25 Mai 2012, 19:19
de Béatrice » 25 Mai 2012, 20:00
de Béatrice » 26 Mai 2012, 10:02
de Béatrice » 28 Mai 2012, 09:12
Fralib : une Scop pour relancer le site ?
Hier matin en mairie de Gémenos, les salariés ont présenté leur projet alternatif au ministre
Un vrai bain de foule pour le ministre, devant l'usine de sachets de thé.
Un vrai bain de foule pour le ministre, devant l'usine de sachets de thé.
Photos Philippe Laurenson
"On s’est pas battu pour rien!", lançait hier Dominique, après la conférence de presse d’Arnaud Montebourg devant l’usine de Fralib. S’il n’est pas licencié, en tant que salarié protégé, il a déjà vécu la fermeture du Havre, en 1998, et vit les événements du site de Gémenos, comme une "deuxième sanction".
Mais hier, les déclarations du ministre du Développement productif, ont ouvert de nouvelles perspectives à ce bientôt retraité, qui ne se voyait pas accepter les propositions de reclassement d’Unilever, dans le Nord de la France. Comme tous ceux qui sont à ses côtés ce jour-là, il croit au projet alternatif que le comité d’entreprise a porté dès les premières semaines suivant l’annonce de la fermeture de l’usine.
Et hier, comme le soulignait Gérard Cazorla, secrétaire du comité d’entreprise, Arnaud Montebourg a ouvert une porte à ce projet dont une mouture plus avancée a été confiée au ministre, lors de son entretien avec une délégation de salariés, en mairie de Gémenos.
Dans ce document, les syndicats CGT et CGC, assistés du cabinet Progexa, ont ainsi détaillé la forme juridique que prendrait la nouvelle activité de production de sachets de thé, sur le site de Gémenos. Il s’agirait d’une Scop, une société coopérative et participative, dont les salariés seraient actionnaires.
Fixer la base de production à 620 millions de sachets
Ces derniers demandent en outre qu’Unilever accorde un montant de 50 000 € par salarié concerné par la fermeture du site, soit 182, directement versés à la structure. Ce nouveau document, qui fixe à 1 000 tonnes ou 620 millions de sachets par an, la base de la production, prévoit aussi un véritable business plan et ébauche aussi des solutions d’approvisionnement en matière première.
"Nous travaillons beaucoup avec le Conseil général du Val de Marne, qui nous permet d’entrer en contact avec des producteurs de pays en voie de développement, comme le Vietnam, où je devrais me rendre au mois d’août", confiait hier Olivier Leberquier, délégué syndical CGT évoquant notamment la filière du commerce équitable.
Autant de pistes qui seront développées lors des nouvelles négociations avec Unilever, en présence des différents ministères concernés et sous l’arbitrage de Michel Bentounsi, directeur départemental des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, nommé médiateur du dossier par le ministre. Car si une porte s’est bien ouverte, tout reste à faire dans ce dossier. Unilever, dans une réaction officielle (lire en page 2), a déjà indiqué qu’elle "ne pourra sous-traiter aucun volume de production. D’autre part, la marque Éléphant, qu’elle possède depuis 40 ans, ne sera ni cédée ni vendue."
De plus, d’autres projets seront également examinés dans le cadre de cette nouvelle table ronde, dont celui de Sibell, mais pour Gérard Cazorla "on fera vite la différence". Assurés de ne pas être expulsés, pendant au moins un mois, et confiants quant à l’avenir du foncier, sur lequel MPM a exercé son droit de préemption, (La Provence du 25 mai), les salariés savouraient leur nouvelle sérénité, hier, après le tourbillon médiatique, de la visite ministérielle.
de Béatrice » 29 Mai 2012, 16:17
Les négociations devraient commencer cette semaine. Suite à la visite du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg (PS) vendredi à Fralib, seule usine de thés et d'infusion de France, le groupe Unilever, qui menace de fermer le site de Gémenos, a accepté de s'asseoir à la table des négociations. « Unilever ne pourra sous-traiter aucun volume de production et la marque Eléphant, qu'elle possède depuis 40 ans, ne sera ni cédée ni vendue », prévient Sophie Jayet, la porte-parole de la direction. Deux conditions au projet alternatif des salariés de l'usine. La multinationale « doit assurer une production en conditionnement de 1 000 tonnes ou 610 millions de sachets sur le site durant une période de cinq ans », expliquent notamment les salariés qui veulent garder « L'Elephant » en Provence. Un médiateur, le directeur adjoint de la Direccte, a été nommé pour étudier les différents scénarios de reprise du site, préempté la semaine dernière par la communauté urbaine (MPM). Un point d'étape devrait être effectué fin juin. Par ailleurs, l'usine occupée par les salariés en lutte depuis plus de 600 jours, ne sera pas évacuée après le 1er juin. « Nous reportons à fin juin la décision d'expulsion du TGI de Marseille pour permettre l'émergence d'une solution », explique la direction. « Les machines ne quitteront pas l'usine aussi longtemps que les négociations dureront », affirme le ministre.
de Béatrice » 30 Mai 2012, 21:53
de Béatrice » 02 Juin 2012, 10:40
Une table ronde s'est tenue vendredi à la préfecture une semaine après l'annonce par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, que Unilever, propriétaire de l'usine Fralib, acceptait de reprendre les négociations incluant des scénarios de reprise.
Cette table ronde, ouverte par le préfet de Région Hugues Parant et organisée par Michel Bentounsi, nommé par le ministre pour être médiateur de ces négociations, doit étudier trois propositions de reprise et produire un rapport dans un délai d'un mois, a précisé la préfecture.
Parmi elles figure un projet de reprise par les salariés, en lutte depuis plus de 613 jours contre la fermeture de leur usine, la seule en France à produire les thés Lipton et les infusions L'Eléphant.
Olivier Leberquier, délégué syndical CGT de Fralib, s'est félicité de l'ouverture de cette table ronde et a souligné sa satisfaction que "tout le monde se soit accordé à donner la priorité à notre projet".
Ce projet, qui prendrait la forme d'une coopérative, a déjà fait l'objet d'une étude conduite par le cabinet Progexa, précise la préfecture.
Un groupe de travail a été constitué pour étudier "ce projet prioritaire" selon M. Leberquier.
La seconde option est un projet de développement d'un site de production de chips porté par un entrepreneur local, M. Benkemoun.
Le troisième projet porte sur "les créations d'emplois rendues possibles grâce à l'effet de levier de la convention de revitalisation financée par Unilever", a précisé la préfecture. Un porte-parole d'Unilever avait indiqué mi-mai que le groupe avait identifié un nombre "d'emplois pérennes" plus que nécessaire auprès de divers industriels de la région, pouvant être proposés aux salariés.
Pour Unilever, cette table ronde doit conduire "à examiner la crédibilité et la viabilité économique de tous les projets existants", selon un communiqué du groupe.
"Nous avons participé à cette table ronde dans un esprit constructif", a ajouté Sophie Jayet, porte-parole de la direction de Unilever.
Un avis non partagé par M. Leberquier qui a "regretté le manque d'entrain avec lequel Unilever est entré dans les négociations" faisant référence aux déclarations, la semaine dernière, de la direction spécifiant que "Unilever ne pourra sous-traiter aucun volume de production et que la marque Eléphant ne sera ni cédée ni vendue".
Concernant le projet de M. Benkemoun, le syndicaliste a regretté qu'il "arrive au dernier moment". "On ne sait pas trop de quoi il s'agit mais on connaît ses pratiques douteuses en terme social et environnemental", a-t-il ajouté.
Un point d'étape est prévu le 19 juin.
AFP
de Béatrice » 03 Juin 2012, 09:03
de Béatrice » 12 Juin 2012, 18:21
de Béatrice » 20 Juin 2012, 10:14
de Béatrice » 22 Juin 2012, 09:29
de Béatrice » 26 Juin 2012, 19:51
de Béatrice » 27 Juin 2012, 22:44
Ce lundi le président de la chambre de commerce et d’industrie Marseille-Provence Jacques Pfister a déclaré que le projet de reprise d’activité en coopérative ouvrière par les salariés de Fralib à Gémenos ne tient pas la route.
Des ouvriers piqués au vif qui accusent dans un communiqué Jacques PFISTER de manipulation et de perfidie et dénoncent une prise de position destinée à faire obstacle à leur projet de reprise de l’entreprise. A minima l’intersyndicale des salariés lui reproche sa méconnaissance du dossier.
Les ex salariés de Fralib rencontreront demain en fin de journée le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg. Rencontre qui devrait les renseigner sur l’avenir du dossier.
JOURNALISTE : Guillaume HENNENFENT
de Béatrice » 28 Juin 2012, 20:29
de Béatrice » 30 Juin 2012, 21:19
Publié le samedi 30 juin 2012 à 16H36
Les représentants du personnel ont été reçus par le ministre à Bercy
Hier, les délégués du personnel sont venus faire part de leurs échanges "constructifs" avec le ministre.
Hier sur le site de l'usine Fralib de Gémenos, les délégués du personnel sont venus dévoiler le contenu, de leur réunion jeudi soir à Bercy avec le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Contenu qui leur a été soumis et qu'ils ont approuvés.
"On a été reçus pendant 2 heures et on a le sentiment d'avoir été entendus", confiait Olivier Leberquier, délégué syndical CGT. "Ils ont compris que notre combat n'était pas pour faire monter les enchères, mais bel et bien pour maintenir l'activité industrielle et les emplois", soulignait le délégué syndical. Un satisfecit partagé au ministère du Redressement productif où l'on confirme qu'Arnaud Montebourg a toujours "une préférence pour le projet de Scop". L'autre projet pour la reprise de l'activité sur le site est celui de la société Sibell soutenu par Unilever via son plan de revitalisation. "L'objectif du ministre est que notre projet se mette en place sous forme de Scop avec du conditionnement de thés et infusions", précise Olivier Leberquier. Avec un bémol, tenant aux exigences de leur projet vis-à-vis d'Unilever qui refuse de céder la marque Éléphant et toute sous traitance de production.
Il ressort aussi de cette rencontre des avancées, comme une décision dans les prochains jours concernant les bâtiments, les machines et le terrain, et qui irait dans le sens d'une réappropriation publique de moyens de production "une étape supérieure" dit-il après la préemption du terrain par la CUM à la mi-mai. "C'est une façon de sanctuariser le site, pour que les salariés sachent que les machines ne partiront pas et se donner le temps de poursuivre la réflexion", précise-t-on encore au ministère. Unilever céderait les machines et les budgets de formations et de revitalisation. Mais à quelles conditions ? Restera aussi le problème de l'activité puisque les Fralib ont fait appel de la décision du tribunal qui validait le troisième PSE, qui n'est donc toujours pas acté. Il a également été question d'options pour faire vivre ce projet de Scop : par exemple que les Fralib s'adjoignent l'aide d'un expert en "stratégie commerciale" qui aurait des idées nouvelles. Des investisseurs se seraient aussi manifestés, prêts à développer la marque, ou conditionner leur propre marque à Gémenos etc.
Vingt et un mois après l'annonce de la fermeture du site, difficile d'imaginer qu'autant de pistes puissent encore émerger et en si peu de temps. Sont-elles réellement sérieuses ? Pour Olivier Leberquier la réponse est simple : "Sous la gouvenance UMP on nous a gentiment laissé creuvé en disant que le projet d'Unilever était logique et là en 30 jours il y a des personnes qui s'intéressent à nous. Si cela va si vite c'est qu'il y a encore des pistes à explorer", dit-il . Troisième et dernier point enfin,la reprise de discussions pour que tous les acteurs du dossier et notamment Unilever se retrouvent à la table des négociations. Tout n'est peut-être pas "plié" ...
Marjorie MOLY
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