Mon propos était : qui décide et pourquoi un être humain doit faire l’amour selon des critères et pas d’autres, parle une langue et pas une autre, se marie ou pas, etc...
Je pense que deja la tu amalgames des choses de natures differentes, l'amour est plutot de l'ordre de l'individuel alors que le mariage est plutot de l'ordre du collectif.
Collectivement on peut rendre effective une interdiction lié au mariage, puisque sa conclusion passe par une reconnaissance collective, tandis que l'amour n'est pas quelque chose qui, pour exister, necessite forcement une reciprocité.
Le fait de souligner le caractere collectif ou non de certaines questions entrainent des conditions et des consequences specifiques.L'action collective passe par un certain consentement des membres du groupe, sur quelque chose qui doit etre defini dans les moyens mise en oeuvre, et de preference aussi dans les objectifs poursuivis.
Par rapport a l'avortement, le mariage, ou le langage, ce sont des questions de caracteres collectives tant par nature ou parce que cela demande le deploiement de moyens collectifs pour leur donner une realité.
Ce sont aussi des questions qui se posent dans notre contexte actuel, parce que les choix collectifs actuel pour au moins deux de ces questions est fonction d'une definition excluante et "trop" pour ceux qui veulent voir evoluer les choses, et qui doivent donc passer par une remise en cause de ce qui est.
Dire : la question ne se pose meme pas, peut se comprendre pour ceux qui adherent/acceptent l'ordre des choses (actuel), mais pour ceux qui veulent une evolution, c'est un peu etonnant, et est plus de l'ordre du deni, pour que les positions changent sur ce type de questions, ca necessite forcement d'interroger ce qui est.
Ca me parait etre juste une question de logique sur ce point.
La question du langage comporte un aspect collectif, d'ailleurs sans cet aspect le langage perdrait son utilité et sa "viabilité", le collectif sous bien des egards est une condition prealable a son existence.
Je ne vais pas m'etendre sur tout les aspects du langages mais je vais citer quelques elements pour faire comprendre mon raisonnemen.
l'un des aspects principaux est son utilité comme outil de communication, mais aussi sa dimension "affective", on pense ce que l'on pense grace au langage, on aime ce qu'on aime aussi par le langage, on est ce qu'on est par... etc....
Les mecanismes memes du langage consiste a creer des articulations specifiques et des notions fermés et a un niveau plus global developpe une vision specifique.
Globalement le langage joue un role prepondérant dans les processus identitaire, et l'identité consiste en quelque sorte a creer des distinctions a poser des "limites/frontieres", comme un mot par sa definition elle designe/reconnait une specifité par rapport a tous ce qui est.
(je sais pas si mon raisonnement est tres clair, et va etre compris mais si c'est pas le cas, je vais avoir du mal a faire mieux).
Par la nature meme de ce qu'est le langage, sa dimension utilitaire entraine un processus identitaire(identité que je considere faire partie du domaine de l'affectif). je considere ce processus identitaire inevitable et donc pas forcement negatif, il est aussi necessaire de "cultiver des differences" que de "s'harmoniser", la question est de savoir ou pourrait etre le point d'equilibre plutot que de vouloir a tout prix forcer une convergence ou a forcer la differenciation. D'un autre coté l'aspect collectif rend les choix "de precisions" difficile, il est souvent difficile de faire dans la subtilité quand les choix sont pris a un niveau collectif
Pour revenir au probleme que pose la question des "langues minoritaires" :
La viabilité depend du nombre de locuteurs qui lui meme est fonction de l'utilité qu'on lui attribue, du mode de transmission de la langue dans la structure sociale, ecole famille etc.... bref un bon petit cocktail de facteurs non-exhaustif.
Pour dire que le langage a un caractere social donc collectif incontournable.
Si certaines langues ont des difficultés ce n'est pas vraiment parce que regne une interdiction, c'est que pour une raison ou une autre leurs utilités est remise en question par les locuteurs eux memes qui eux meme sont impactés par les differentes structures sociales qui leurs permettent de vivre (politique,travail, ecole, administration, famille etc...).
Bref ce que je veux dire par la c'est que l'utilité de la langue depend de la structure sociale, il s'agit pas seulement de savoir si j'ai envi ou pas de la parler, ce n'est pas un acte individuel unilateral mais d'un processus collectif qui par ce fait meme developpe des specificités propre qui sont autant barriere pour ceux qui ne la pratiquent pas qu'une richesse vu d'un autre point de vu.
Si dans le cadre actuel le besoin d'une intervention du collectif est necessaire a travers des loi, c'est en grande partie pour redonner a ces langues une assise sociale, a travers de structures comme l'ecole, l'administrations, ou dans un autre registre la visibilité dans l'espace publique, la production culturel etc...
Donc oui la question se pose, car elle engage des efforts/ressources au niveau collectif, et donc on doit definir les moyens qui vont etre mis pour quels objectifs et la question identitaire qui n'est jamais loin et ce qu'elle implique tant en terme d'avantage et d'inconvenient.
La question du débat collectif signifie une prise de décision. La peine de mort, si elle avait été traitée de façon collective, existerait encore probablement aujourd’hui. C’est la loi de la majorité.
Je pige pas vraiment le sens de cette intervention, tu es contre le principe de prises de decisions collectives ?
Ton raisonnement me fait un peu penser a ceux du genre : "tu preferes la prison ou que ton gosse se fasse defoncer le fion".
Plus serieusement, je dirais qu'ici se pose la question, entre autre, de savoir si une decision est du domaine du collectif ou non,je pense que tout ne doit pas etre du domaine collectif, qu'est-ce qui peut reguler tout ca ? le collectif lui-meme. Je ne fais pas parti de ceux qui pensent qu'un anarchiste dans une societe fonctionnant sur des principes anars fera que des bons choix, ainsi que le collectif auquel il appartient.
Je suis contre la peine de mort, mais si je dois choisir entre un systeme qui fonctionne sur des principes de fonctionnement auxquels j'adhere meme si il prend parfois de mauvais choix, ou un systeme dont je n'approuve pas le fonctionnement mais dont une poignée de choix sont garantis.... je choisis le premier.
La c'est aussi un peu se demander. si "la fin justifie les moyens", ou "le principal c'est le voyage pas la destination"