Sur les perspectives révolutionnaires en France

Sur les perspectives révolutionnaires en France

Messagede indignados » 23 Mai 2013, 00:24

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« Les idées de la classes dominantes sont aussi à toutes les époques les idées dominantes ; autrement dit la classes qui a la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. La classe qui dispose des moyens moyens matérielle dispose du même coup des moyens de productions intellectuelle, si bien que , l'un dans l'autre, les pensées de ceux à qui sont refusés qui refusés les moyens de production intellectuelle sont soumises du même coup à cette classe dominante. Les idées dminantes ne sont pas autre chose que l'expression idéale des rapports matériels dominants, elles sont les rapports matériels dominants saisis sous la forme d'idées, donc d'expression des rapports qui font d'une classe la classe dominante ; autrement dit, ce sont les idées de la révolution ».

Karl Marx, Frederich Engels,
L'idéologie allemande, ed. Sociales, 1972, P109

Un petit clin d'oeil pour rappeler une lutte importante ( horizontale, non coorporatrice ...) : Gauche versaillaise : traîtres et valets - ZEC Plus Ultra

Commune de Paris
" Il n'y a rien de plus noble que la grandeur de la passion au service de la grandeur de l'idée".

Prosper-Oliver Lissagaray
" L'histoire de la Commune de 1871 a été fabriquée par des escamoteurs. Méconnaître ou haïr la classe qui produit tout est la caractéristique actuelle d'une bourgeoisie jadis grande, qu'affolent aujourd'hui les révolutions d'en bas. Celle du 18 mars 1871."
(Lissagaray - préface 1896.)

Traîtres et valets


.....
" Quel est le grand conspirateur contre Paris ?
La Gauche versaillaise.
.... "
Prosper-Oliver Lissagaray (1838-1901)
Histoire de la Commune de 1871 (Edition de 1929)

.

Témoin et acteur de la Commune de Paris, Lissagaray travailla à son Histoire de la Commune de 1871 à 1896 (avec une première livraison en 1876).


Des indices ( CAC 40, le S&P500, le Dow Jones, Le Nasdaq )qui sont soutenus par les "très bons résultats des sociétés américaines" ( moins pires que prévues) ainsi que par la politique accommodante de la FED


-Les marchés américains sont en pleine forme. Cela s'explique par des chiffres macro-économiques moins pires que prévus aux Etats-Unis, qui traduisent une croissance moins touchée que prévue. Le chômage, qui était le seul vrai problème de cette économie, s'estompe, et les perspectives de consommation sont à la hausse. Que l'on se place sous un angle d'analyse libéral ou keynesien, marxiste on ne peut que voir que la croissance aux USA est assise sur une dette monumentale mais cette dette tient bon du fait que les USA sont et resteront encore très longtemps la locomotive du monde. Lorsque l'on entend encore dire que l'empire américain va s'effondrer et que la puissance dominante sera la Chine. Foutèse! Les USA ont de très beaux relais de pérennisation de leur domination économique, à savoir le gaz de schiste d'une part et la future vague d'innovations d'autre part....

Nous avons donc un CAC 40 cher, presque surévalué, qui a néanmoins un potentiel de baisse limité car :
-il est tiré vers le haut par les indices américains et par les interventions des banques centrales
- Un système capitaliste qui n'arrive plus a se reproduire, vu l'état du marché obligataire et la bulle sur l'or, sans parler de l'immobilier qui a fini son cycle haussier et se met à baisser
Tant que les USA se maintiennent, le CAC n'aura donc pas grand chose à craindre. Ensuite ce sera autre chose


Pourquoi parler de crise ?
Posted on 22 avril 2012 by risc

Ce que nous voulons attaquer c'est le discours dominant qui explique que les causes de la crise actuelle sont à chercher dans le mauvais capitalisme financier. Nous pensons que la crise financière n'est qu'un symptôme d'une maladie plus profonde et qu'il s'agit en fait d'une crise du capitalisme lui-même. Ses conséquences seront certainement terribles mais ce sera peut-être aussi l'occasion de remettre en cause le capitalisme dans ses fondements mêmes.



De l'extrême droite à l'extrême gauche, on entend partout aujourd'hui un même discours: l'économie réelle serait saine, seule une finance ayant échappé à tout contrôle mettrait en danger l'économie mondiale.



Dans une version plus conspirationniste, la crise ne serait qu'un prétexte, une stratégie des capitalistes eux-mêmes qui seraient en réalité en parfaite santé. Car, en fait, ces gros menteurs ont un trésor bien caché qu'il faudrait trouver pour ensuite le redistribuer à tous les pauvres. C'est pourquoi de la gauche à la droite on propose de raboter les niches fiscales et de trouver l'argent caché pour le réinjecter dans les États.



Ce discours se décline de différentes manières selon qu'on désigne les traders comme seuls responsables ou qu'on dénonce la partialité des agences de notation, ce qui revient à accuser le thermomètre en cas de fièvre. Mais par-dessus tout, « c'est la faute à la finance et à l'endettement », ou comment confondre la maladie et le symptôme.



Or, il est impossible de séparer le bon capitalisme productif du mauvais capitalisme financier. Il n'existe pas d'un côté une économie qui produit des richesses et de l'autre une économie virtuelle, une finance parasitaire; il s'agit des deux faces d'une même réalité. Depuis le début de l'économie capitaliste, celle-ci ne peut fonctionner sans la finance, c'est-à-dire le crédit, les Bourses, la spéculation.



Les dirigeants de tous bords se foutent de nous quand ils réclament un encadrement rigoureux de la spéculation, car c'est tout le système qui, dans sa phase actuelle, a besoin de la spéculation et du crédit. (...)

Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, dans les pays d'Europe occidentale, d'Amérique du Nord et au Japon, l'expansion rapide de l'économie permettait de contenir et repousser les effets négatifs de cette contradiction(....)

Tout cela a changé depuis la crise des années 1970 et la restructuration du capitalisme qu'elle a provoquée (...)

« Avec plus d'État pour encadrer la finance, nous pourrons construire une économie plus sociale et plus prospère.» Mais le discours antilibéral se heurte à une évidence[1] : l'État n'est pas ce qui s'oppose à la sphère de l'économie, il est dans un rapport de totale interdépendance avec l'économie. La raison en est simple: il doit se servir de l'argent pour financer ses projets. Lorsque l'économie commence à ralentir, elle limite et étouffe son action. Avec la diminution de ses moyens financiers, l'Etat se réduit à la gestion toujours plus répressive de la pauvreté.











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Sur les perspectives révolutionnaires en France

A l'heure de la crise, d'attaques massives sur nos conditions de vie, de mouvements sociaux de réactionnaire puants, de massacres écologiques, quelle sont nos perspectives de révolution?
Les récents sondages affirment qu'une grosse majorité de la population française pense qu'une explosion sociale va se produire cette année. C'est particulièrement vrai dans la classe ouvrière, alors que les professions libérales et le patronat y croient naturellement moins. A Feu de Prairie nous ne sommes pas très sondages mais vous pourrez trouver les chiffres assez facilement: l'intérêt étant plutôt d'étudier la tendance générale qui se dégage.

Penser qu'un mouvement d'ampleur va avoir lieu, c'est aussi le vouloir. Et puisque les médias et "l'opinion public" s'auto-alimentent dans notre dictature du soft power, il faut comprendre d'où viennent les idées subversives qui traversent des consciences bourgeoises jusque là plutôt tournées vers la solution électorale.
Marx puis Gramsci, ainsi que d'autres penseurs, ont expliqué comment les idées dominantes dans une société sont produites et diffusées par la classe sociale qui est au poste de commande. La question de l'hégémonie culturelle est très important pour comprendre comment historiquement des parties de la population dont les intérêts divergeaient du pouvoir en place l'ont soutenu

. L'Église a servi de relais à la défense de l'Ancien Régime dans la paysannerie pendant la Révolution française, par exemple

. Actuellement nous sommes à l'aire des monopoles, de l'impérialisme. Les états qui en ont les moyens étendent leur marché en s'affrontant (souvent indirectement pour éviter des conflits généralisés fragilisant leur stabilité: les deux guerres mondiales ont été bien assimilées) et en asservissant d'autres pays, dont les peuples sont maintenus dans la misère.

Guerre des monnaies - wikipedia
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En affaires internationales, la guerre des monnaies, la guerre des devises, la guerre des changes ou la dévaluation compétitive[1] est une situation où des pays appliquent différentes mesures pour abaisser le taux de change de leur monnaie nationale dans le but de favoriser leurs industries domestiques, et par la même occasion, leurs exportations.

Dans l'histoire occidentale, la dévaluation compétitive est plutôt rare. En effet, il n'existait pas jusqu'au XXe siècle de marchés monétaires où échanger les monnaies. Une telle dévaluation est survenue dans les années 1930 suite au krach de 1929. En 2010, une telle dévaluation aurait cours[).

La guerre des monnaies des années 1930 est vue, au début du XXIe siècle, comme une situation qui a amené son lot de problèmes économiques, tous les pays concernés ayant subi une diminution importante du commerce international. La guerre des monnaies de 2010 est engagée pour des raisons différentes et les mécanismes en jeu sont aussi différents. Les économistes ont des opinions divergentes à propos de son impact sur l'économie mondiale)

(La guerre des monnaies (arrêtons de se mentir) a repris la semaine dernière en Asie avec la multiplication des contrefeux monétaires (Vietnam, Taïwan, Corée, Australie on baissé leurs taux en l'espace de 3 jours)...

Cela prouve également que face aux ripostes dérisoires des banques centrales régionales, le marché attend déjà une contre attaque encore plus musclée de la BoJ. La guerre des monnaies devient mondiale puisqu'aucune limite à la puissance de feu ne semble plus être de mise.)


Au niveau idéologique, hors de la voie révolutionnaire, il y a deux grandes tendances dans les pays européens: la social-démocratie et la réaction, incluant le fascisme.

La social-démocratie est représentée en France par "l'aile gauche" du PS, certaines organisations d'extrême gauche, la majeure partie du mouvement syndical et bien sûr le Front de gauche qui théorise cette politique. Leur projet est keynésien, il voudrait relancer "l'état social" contre l'austérité. En fait dans la situation de crise généralisée que l'on traverse, ces politiques ne peuvent être appliquées, les "Trente Glorieuses" sont passées depuis longtemps. C'est donc une impasse terrible, qui se cherche des modèles (Die Linke, Chavez, la Norvège, Jaurès, peu importe) et patine dans une dénonciation très limitée de la "finance" et des "banques" comme cœur du capitalisme, menant dangereusement à la réaction.

Car de l'autre côté il y a un mouvement réactionnaire fort et très organisé qui est apparu au grand jour avec les "manifs pour tous". La droite historique, la grande et la moyenne bourgeoisie, sont dans la rue aux côtés de néofascistes, d'identitaires, de nationalistes-révolutionnaires divers... L'alliance et la légitimation des éléments radicaux se fait "par la base", leur permettant d'avoir une aura plus importante que leur force réelle (quelques centaines de militants dans toute la France, hors FN). Le fascisme apparait petit à petit comme une option valable pour la bourgeoisie voulant défendre son pouvoir, avec de fortes capacités répressives, un discours mobilisateur et très peu de concessions sociales à faire (facile de dénoncer les "banquiers apatrides", les patrons français eux peuvent se la couler douce!).

( Boutin la médicastre - ZEC plus ultra)
Angelina Jolie, âgée de 37 ans, a annoncé qu'elle avait subi une double mastectomie pour prévenir un risque très élevé de cancer du sein et des ovaires.

En réaction, Christine Boutin, la déïcole cléricale papolâtre, la consulteur de la Sacrée congrégation Pontificale pour la famille, la présidente du parti clérical, Christine Boutin a tweeté : " Pour ressembler aux hommes ? Rire ! Si ce n'était triste à pleurer." Face aux réactions multiples suscitées -elle a même vu son mur Facebook envahi de cacas virtuels, la médicastre de l'Église romaine a précisé que sa démarche " ne se voulait d'aucune manière blessante", et elle a tenté de se justifier : " .... " ( Huffington Post ) Boutin qui se prononce contre l'avortement, la pilule du lendemain, le PACS, le mariage homosexuel, l'homoparentalité... s'en prend logiquement à la médecine préventive qui contrarie les plans du Très Haut.

Lire aussi l'article : " Longue vie à Angelina, mort aux brevets sur ses gènes! " de Jacques Dufresne sur le site de l'encyclopédie Homo vivens : " ...."! )

Alors pourquoi cette analyse, qui est à peu près la seule à se trouver confirmée aujourd'hui par la crise récente, suscite-t-elle si peu d'attention? Pourquoi est-il si difficile d'admettre aujourd'hui que notre système est à bout de souffle? Avant tout parce que personne ne peut vraiment imaginer la fin du capitalisme. L'idée même suscite une peur panique. Tout le monde pense qu'il a trop peu d'argent, mais chacun se sent menacé. Or, c'est bien l'argent mais aussi la marchandise, le travail, la propriété et l'État, qu'il faut attaquer.



La disparition de cette société représente un tel bouleversement qu'on ne l'envisage pas nécessairement avec légèreté. Mais nous ne sommes pas condamnés à tenter de sauver l'économie qui chancelle et nous écrase. Nous pouvons contribuer à sa disparition. Pas pour le néant, mais pour un monde sans État et sans classes, un monde pour toutes et tous, sans exploitation ni domination.

_________________________

[1] Les antilibéraux rêvent de retourner à un Etat qui les protègerait du capitalisme alors même que la fonction de l'État est d'assurer son bon fonctionnement. Dans ces conditions leur politique aboutit simplement à des formes nouvelles de patriotisme économique, des mesures plus ou moins protectionnistes pour essayer d'empêcher les délocalisations, voire carrément au nationalisme.



Il y a donc une mobilisation massive de ces classes sur des mots d'ordre ultra-réactionnaires, avec comme horizon la création d'un front large pour la prise du pouvoir (visible dans les slogans comme dans l'organisation des manifs). Et d'un autre côté, il y a toutes les forces décrépies de la social-démocratie historique rêvant d'un "troisième tour social" ou d'une "sixième république" (et pourquoi pas la 38° aussi?). Celui ci aura certainement lieu au vu des accords sur le travail, l'éducation ou les retraites passant en ce moment à l'assemblée pour restructurer lourdement l'état français. Mais puisque la social-démocratie n'a absolument rien à proposer, il ne faut rien attendre d'une organisation "par le haut" de mouvements sociaux.

C'est ainsi qu'un sondage amalgame les deux tendances contestataires, et leurs revendications bien différentes, donnant l'impression d'une contestation générale du système en place (ce qui est vrai) qui mènerait à un mouvement unifié de protestation (ce qui est délirant). Certains en rêvent... D'autres se préparent à la lutte contre la réaction et à l'effondrement de la social-démocratie. La seule voie viable face à ces deux tendances est ailleurs, c'est l'organisation à la base pour la révolution.

Repris sur Feu de prairie


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Re: Sur les perspectives révolutionnaires en France

Messagede Blackwater » 23 Mai 2013, 11:11

Très intéressant et très très bonne analyse de la situation en France. Un passage clair et précis sur les forces sociales-démocrates antilibérales... Un article que je vais m'empresser de faire tourner aux naïfs de mon entourage.
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Blackwater
 
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