Gestion de l’eau

Gestion de l’eau

Messagede Pïérô » 12 Sep 2010, 23:53

"Water makes money"

Avant première en Ile-de-France, du film documentaire "Water makes money", ou comment les multinationales transforment l'eau en argent. Projections et débats :

WATER MAKES MONEY
Comment les multinationales transforment l'eau en argent.
Un film de Leslie Franke et Herdolor Lorenz


Coproduction KERNFILM et La Mare aux canards, Achille du Genestoux et ZDF/Arte. Pré-financé par d'innombrables donateurs. 2010, 90min


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Image


Water makes money est un documentaire sur la privatisation croissante de l’eau, mais aussi sur les collectivités résistantes qui œuvrent pour se réapproprier ce bien commun.
Le film explique le fonctionnement des entreprises multinationales qui s’accaparent la distribution de ce besoin vital, créant ainsi une alchimie déroutante : elles transforment l’eau en argent.
Les groupes français Veolia et Suez sont les leaders incontestés du marché mondial de l’eau privatisée. Mais ces derniers temps, en France, le vent tourne.
Début 2010, les deux groupes ont dû rendre, non sans grincer des dents, la distribution de l’eau aux municipalités de Paris et Rouen. Et bientôt suivront certainement Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Brest et toutes les collectivités aspirant à ce que l’eau redevienne un bien public.

Un film citoyen
Réalisé par deux cinéastes indépendents, Water Makes Money a été financé grâce à un appel à don, qui a permis de collecter 120.000€. Les nombreux citoyens ont participé à cet appel sont devenus “co-produteurs” du film et contribuent à diffuser son message : l’eau doit rester dans le domaine public !

Le 23 septembre 2010
la première du film a lieu simultanément
dans plus de 100 cinémas en Europe et aux États-Unis,
pour alerter de manière forte l’opinion publique et les gouvernements, et prévenir toute action de censure. Les projections débats sont organisées par des associations, des citoyens, des cinémas ou des communes.


Voir la bande annonce : http://eauidf.blogspot.com/2010/09/www. ... smoney.org

Pour contrer les multinationales qui font fi du bien commun, il est important que chaque citoyen prenne consciente des enjeux de la gestion de l’eau, source de vie irremblaçable.
Le DVD est disponible à partir du 23 septembre auprès de La Mare aux canards


L'avant première en Ile-de-France
PROJECTIONS ET DEBATS

Jeudi 23 septembre 2010


Paris, 20h
Cinéma la Clef
21 rue de la Clef,
(M° Place Monge/ Censier- Daubenton)
A l’initiative de
Association voir et agir

Paris, 20h30
Café Associatif La Commune
3, rue d'Aligre
(M° Faiderbe-Chaligny, Gare de Lyon)
ENTREE GRATUITE

Ivry-sur-Seine, 20h30
Cinéma le Luxy,
(M° Mairie d’Ivry)
ENTREE GRATUITE
avec
Jacques Perreux, vice-président Conseil général Val de Marne
Gus Massiah, président du CRID
Bernard Defaix Président de la Convergence nationale des Collectifs de Défense et Développement des Services Publics
à l’initiative de : Conseil général du Val-de-Marne

St-Ouen, 19h30
Salle des Fêtes Barbara
5, rue des écoles
(derrière la Mairie de St Ouen)
ENTREE GRATUITE
avec
Madjid Messaoudène, conseiller municipal de Saint-Denis, représentant de Plaine commune au SEDIF

Bagnolet, 20h
Cin’Hoche,
6, rue Hoche
(M° Gallieni)
à l’initiative de
Collectif Eau Est-Ensemble - Coordination EAU IDF
avec
Daniel Bernard, Vice-président de l’agglomération Est Ensemble

St-Ouen l’Aumône, 19h30
Cinéma Utopia
Place Pierre Mendes France
à l’intitiative de
> Association AGLEAU


Vendredi 24 septembre

Paris, 20h
Pavillon de l’eau
77 avenue de Versailles,
(M° Mirabeau, Javel ou Eglise d’Auteuil, RER C station Javel)
ENTREE GRATUITE
avec
Anne Le Strat, Présidente d’Eau de Paris
Frank Pupunat, port-parole d’Utopia
Marc Laimé, journaliste
à l’initiative de
Coordination eau Ile-de-France
Mouvement Utopia

Mantes-la-Jolie, 19h30
Espace culturel Le Chaplin,
Place Mendès-France
ENTREE GRATUITE
à l’initiative de
Association AREP-CAMY


Dimanche 26 septembre

Paris, 16h
Bar Restaurant le Lieu dit
6, rue Sorbier
(M° Ménilmontant)
ENTREE GRATUITE
avec
Marc Laimé, journaliste
à l’initiative de
ATTAC 19° et 20°


Lundi 27 septembre

Montreuil, 20h
Cinéma le Méliès
Place Jean-Jaurès
(M° Croix de Chaveau)
à l’initiative de
Collectif Eau Est Ensemble- Coordination eau Ile-de-France


http://eauidf.blogspot.com/2010/09/avan ... de_08.html
.
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Re: Gestion de l’eau

Messagede Flo » 28 Juin 2012, 14:14

Voilà où le gouvernement compte faire "quelques" économies.

Budget : un milliard et demi d’euros en moins pour les Agences de l’eau
par Marc Laimé, 27 juin 2012

Le gouvernement Ayrault va priver les Agences de l’eau d’un milliard et demi d’euros sur les 13,8 milliards d’euros qu’elles avaient prévu de prélever dans le cadre de leur Xème programme, de 2013 à 2018. Soit un « manque à gagner » de près de 300 millions d’euros annuels qui va durement pénaliser les programmes d’investissement des Agences, les projets des collectivités locales, et va surtout mettre en péril les objectifs de reconquête de la qualité des eaux que nous contraint pourtant de respecter la Directive-cadre européenne sur l’eau…

Avant même l’ouverture du séminaire gouvernemental dédié aux finances publiques qui s’est tenu le 25 juin 2012 à Matignon, les premiers commentaires de presse évoquaient déjà « des coupes drastiques prévues dans les ministères ».,

A l’issue dudit séminaire les choses étaient claires. Les dépenses de l’état vont être « stabilisées en valeur absolue », (hors charge de la dette et des pensions), en 2013 et les années suivantes. Ce qui signifie qu’elles n’augmenteront pas, et ce, en dépit de l’inflation. Le gel affectera également les dotations aux collectivités locales, ainsi que les 560 « opérateurs de l’Etat », parmi lesquels Météo-France, l’Ademe ou le CNRS…

Noter que ces décisions vont au-delà de ce qu’avait annoncé le candidat Hollande, qui s’était borné à dire durant la campagne présidentielle que les dépenses publiques (Etat, sécurité sociale, collectivités locales) ne progresseraient pas plus vite que 1% en volume (en plus de l’inflation), sans préciser le sort réservé aux dépenses de l’état.

Dès lors ici la logique comptable imbécile triomphe : les Agences ont prélevé 12,3 milliards d’euros de redevances de 2007 à 2012, donc elles ne vont continuer à prélever des redevances que dans ce montant plafond, et non celui de 13,8 milliards d’euros sur 5 ans, qui avait pourtant été voté par le Parlement en Projet de loi de finances à l’hiver 2012…

Après les permis de Shell en Guyane et l’éviction de Mme Nicole Bricq du ministère de l’Ecologie, ce n’est plus un « mauvais signal », mais une décision calamiteuse que va annoncer le gouvernement : l’annulation du prélèvement d’un milliard et demi d’euros (soit 300 millions d’euros par an), sur les redevances que percevront les Agences de l’eau de 2013 à 2018 va avoir des conséquences désastreuses sur les politiques publiques de l’eau !

D’un montant annuel de près de 2 milliards d’euros, ces redevances sont acquittées à hauteur de 85% par les usagers domestiques d’eau potable, qui les règlent en même temps que leur facture d’eau. Ces mêmes redevances sont ensuite redistribuées par les Agences de l’eau aux collectivités locales, aux industriels et aux agriculteurs et financent des travaux d’infrastructure comme des programmes de reconquête de la qualité des eaux.

Le poids disproportionné des redevances appliquées aux usagers domestiques, qui subventionnent en fait l’industrie et l’agriculture, a de longue date été dénoncé par les associations d’usagers, de consommateurs, de défense de l’environnement, tout comme par le Conseil d’Etat et la Cour des Comptes, qui ont à nouveau stigmatisé dans leurs rapports publiés en 2010 les dérives d’un système qui bafoue ouvertement le principe « pollueur-payeur », puisque ce sont les victimes de pollution… qui financent ceux qui les polluent !

Depuis la Loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006 l’assiette et le montant des redevances sont votés chaque année par le Parlement. Dans le cadre de la préparation du PLF 2012, le montant « plafond » des redevances pour la période 2013 à 2018 avait été fixé à 13,8 milliards d’euros sur 5 ans, au lieu de 14 milliards initialement prévus, après un premier prélèvement opéré par le gouvernement précédent, d’un montant de 55 millions d’euros, sur le financement du plan « Ecophyto 2018 », ce qui avait déjà, à juste titre suscité l’ire des défenseurs de l’environnement…

PDF - 775.5 ko
Budget : "Jaune 2012 Agences de l’eau"

Or Bercy guigne depuis un temps immémorial la manne financière des Agences de l’eau, qui échappe peu ou prou à son contrôle tatillon, puisqu’il s’agit de recettes et de dépenses « hors budget ». Pas toujours, car sous le ministère Bachelot, en 2004, l’état avait déjà opéré un « hold-up » de 210 millions d’euros sur la trésorerie des Agences, comme l’avaient bruyamment, et à juste titre, unanimement dénoncé pléiade d’élus de gauche et écologistes, dont on va cette fois guetter les réactions avec la plus grande attention.

Comme l’affaire est sensible, puisqu’en privant chaque année les Agences de l’eau de 300 millions d’euros, ce seront autant de travaux en moins, et donc autant de risques supplémentaires de ne pas atteindre les objectifs communautaires de reconquête de la qualité des eaux (avec à la clé des amendes de plusieurs centaines de millions d’euros…) des éléments de langage ont été préparés à dessein.

Il va donc être annoncé que le milliard et demi d’euros de redevances annulés sur 5 ans « vont redonner du pouvoir d’achat aux ménages », dont la facture d’eau diminuerait d’autant…

Un argument qui ne tient pas la route puisque les redevances n’excèdent généralement pas 20% du montant de la facture d’eau, et le gain supposé en pouvoir d’achat sera donc infinitésimal…

Bercy et Matignon ont aussi élaboré une seconde ligne de défense, en affirmant que le milliard et demi d’euros imputés sur le 10ème Programme des Agences serait prétendument « compensé » par la dotation budgétaire allouée à la DEB du ministère de l’Ecologie.

Ce qui est une grosse menterie puisque le budget du ministère est affecté à de toutes autres missions que celui des Agences, et que ce que ne pourront plus financer les Agences ne le sera évidemment pas par le budget du ministère…

Mais comme personne ne comprend comment tout cela fonctionne, on espère, à Bercy, à Matignon, à l’Elysée, que ça va passer sans trop de casse.

Erreur. Les élus locaux sont hypersensibles aux financements des Agences de l’eau qui conditionnent tous les travaux d’aménagement dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.

Le nouveau ministre des relations avec le Parlement, M. Alain Vidalies, narrait la semaine dernière à la radio les déboires d’une collectivité landaise à qui les banques refusent de prêter 12 millions d’euros pour financer la construction d’une station d’épuration…

Voici donc un gouvernement de « grands élus », c’est l’une de ses caractéristiques premières, qui se tire une balle dans le pied et s’apprête à se mettre tous les élus de France à dos.

Les Agences s’apprêtent, dans un désordre agité, à voter leurs 10èmes Programmes.

Le prochain Comité national de l’eau, qui ne sera plus présidé par le député du Pas-de-Calais (UMP) André Flajolet, qui a perdu son siège, doit notamment débattre dès le mercredi 27 juin prochain, des travaux relatifs aux Xèmes programmes d’intervention des Agences de l’eau.

Ambiance garantie. Pour un peu on accorderait crédit aux cris d’alarme de Patrick Le Hyaric, député européen, et vice-président du groupe GUE/NGL, qui vient de dénoncer « Two pack, l’austérité transposée dans le droit européen. »,

http://www.eauxglacees.com/Budget-un-milliard-et-demi-d-euros

"La société à venir n'a pas d'autre choix que de reprendre et de développer les projets d'autogestion qui ont fondé sur l'autonomie des individus une quête d'harmonie où le bonheur de tous serait solidaire du bonheur de chacun". R. Vaneigem
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Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 08 Fév 2013, 14:09

C'est une question de société, de choix de société, c'est une dynamique de lutte qui se développe et se mène dans différentes villes.

Le Business de l'eau et ses marchands




le documentaire Water makes money, est attaqué par Véolia

site : http://www.watermakesmoney.com/

Censure ?

Véolia attaque un documentaire sur la gestion de l’eau

Par Nolwenn Weiler (8 février 2013)

En France, 8 personnes sur 10 achètent leur eau à un fournisseur privé. Trois géants se partagent cet énorme marché : Veolia, Suez et la Saur. Loin d’assurer une eau bon marché et de qualité, ce modèle permet surtout au secteur privé d’engranger de substantiels bénéfices, au détriment des usagers. La gestion privée de l’eau favorise aussi la corruption. C’est ce que met en évidence le documentaire de Leslie Franke et Herdolor Lorenz Water makes money, sorti sur les écrans en septembre 2010. L’entreprise française Véolia n’a pas vraiment apprécié l’enquête, et a tenté d’en empêcher la diffusion. Il a pourtant été projeté plus de 1000 fois et diffusé à plusieurs reprises par Arte.

Selon la loi allemande, seuls les réalisateurs d’un film, et non le distributeur, peuvent être poursuivis. La filiale allemande de Veolia a finalement renoncé à porter plainte contre les réalisateurs allemands. Mais le groupe a décidé de poursuivre pour diffamation « La Mare aux canards », le distributeur français du film, et Jean-Luc Touly, ancien cadre de Veolia et protagoniste central du documentaire. Les faits rapportés ne sont pas contestés. Seuls points récusés : l’utilisation du mot « corruption » et l’affirmation selon laquelle le groupe aurait proposé à son ancien salarié un million d’euros pour qu’il renonce à publier son livre « L’eau des multinationales : Les vérités inavouables », http://www.alterinfos.org/spip.php?article203 .

Le procès s’ouvrira le 14 février prochain au Palais de Justice de Paris, à 13h30. Jean-Luc Touly et La Mare aux canards sont menacés de fortes demandes de dommages et intérêts. S’ils sont relaxés en première instance, Veolia pourrait faire durer la procédure, à travers toutes les instances possibles... L’équipe de Water Makes Money invite à organiser de nouvelles projections du film à l’occasion du procès.
http://www.bastamag.net/article2909.html


Procès par Véolia contre le film Water Makes money

Le 14 février 2013 à 13h30 au Palais de Justice de Paris s'ouvrira le procès en diffamation intenté par le groupe Veolia contre le film Water Makes Money (http://www.watermakesmoney.com). Toutefois, seuls l'association La Mare aux canards (http://www.lamare.org) distributeur français du film, et Jean-Luc Touly, cadre de Veolia et protagoniste central du film, sont poursuivis. La procédure judiciaire du groupe contre les auteurs du film Water Makes Money - les réalisateurs Leslie Franke et Herdolor Lorenz - s'est en effet brisée contre le fait que la filiale allemande de Veolia a renoncé à déposer une plainte en Allemagne.

Le procès débutera par la projection du film. Veolia se dit diffamé par le film et a déposé plainte le 28 septembre 2010. Déjà, avant la première de Water Makes Money, un risque d'interdiction de la sortie du film via l'obtention d'une ordonnance provisoire existait. L'équipe du film a pallié ce danger en organisant une première simultanée dans 150 villes européennes. Le film a pu atteindre un large public et a été projeté publiquement près de 1000 fois. ARTE l'a programmé plusieurs fois et une nouvelle diffusion est prévue pour le 12 février prochain à 22H.

Veolia n'a pas pu empêcher le film et ce sont aujourd'hui La Mare aux canards, petite association qui n'est pas responsable du contenu du film mais uniquement de sa diffusion en France, et évidemment Jean-Luc Touly - qui s'est déjà battu dans beaucoup de procès avec son employeur et les a tous gagnés - qui sont envoyés devant le Tribunal correctionnel.

Lors de l'audience du 14 février 2013, Veolia contestera très probablement l'affirmation de Jean-Luc Touly selon laquelle le groupe lui aurait proposé un million d'euros pour qu'il renonce à publier son livre « L'eau des multinationales : Les vérités inavouables». Les autres passages poursuivis concernent l'utilisation du terme « corruption » et nullement les faits apparaissant dans le film.

La loi allemande empêche d'attaquer les protagonistes et le distributeur du film, seuls les réalisateurs pouvant être poursuivis. Or le groupe ne l'ose pas. Jean-Luc Touly et La Mare aux canards sont menacés de fortes demandes de dommages et intérêts. Et même s'ils sont relaxés en première instance, un groupe comme Veolia pourrait sans problème expédier la procédure à travers toutes les instances possibles...

Pour éviter cela, nous avons besoin entre autres d'un public aussi grand que possible !
• Toute information diffusée dans n'importe quel média, avant ou après le procès, pourra nous aider.
• Suivez l'exemple d'ARTE en organisant de nouvelles projections du film à l'occasion du procès.

Contribuez à ce que le procès du film, Water Makes Money, le 14 février, se déroule sous la surveillance d'un public le plus important possible.

L'équipe de Water Makes Money vous remercie

Le collectif de La Mare
http://www.lamare.org
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 02 Mar 2013, 15:51

Le 14 février 2013 s’est ouvert le procès en diffamation intenté par le groupe Veolia contre La Mare et Jean-Luc Touly pour leur contribution au documentaire Water Makes Money. Le jugement sera rendu le 28 Mars 2013 par la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris…
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Re: Gestion de l’eau

Messagede Pïérô » 17 Mar 2013, 14:27

Quand François Hollande encourage la privatisation de l’eau en Grèce :
http://www.bastamag.net/article2975.html
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 13 Avr 2013, 13:22

verdict du 28 mars et suites données

Un procès "Water makes money" et son jugement

Une fois les témoins entendus et les plaidoiries achevées, on attendait le verdict des juges de la dix-septième chambre correctionnelle de Paris. La poursuite en diffamation concerne quatre passages du film Water Makes Money. Lors de l'audience, l'avocat de Veolia a eu fort à faire avec les 7 témoins particulièrement affutés dans leurs démonstrations de corruptions dans le passé des industriels de l'eau et leurs exemples dans l'ensemble de la France. Par le choix des protagonistes pris pour cibles par Veolia environnement et Veolia eau, deux entités juridiques, toutes deux parties civiles, il a semblé, à de nombreux observateurs français et étrangers, que la volonté des plaignants était d'écraser la liberté d'expression, de clore les débats sur la gestion de l'eau et ses pratiques occultes, de terroriser les réseaux de distribution bénévoles, de tuer dans l'œuf des réseaux d'entre-aide à cette cause et d'affaiblir toujours et encore Jean-Luc Touly en le discréditant et en tournant son combat en une sombre vengeance partisane d'un employé contre son employeur.

Les média allemands, belges, hollandais, suisses, grecs et autrichiens se sont fait le relais de cette pression liberticide, démesurée, qui semble s'exercer sur l'expression artistique et le droit à l'information. L'effet "lanceur d'alerte en danger " s'est déclenché. La nouvelle directive européenne Barnier de janvier 2013 sur les concessions des marchés de services publics a rajouté « de l'eau au moulin » de ceux qui accusent les lobbies de vouloir privatiser l'eau. Une pétition citoyenne européenne, www.right2water.eu, la première du genre, grossit journellement pour demander la révision de cette directive et proposer une législation protégeant l’eau de la privatisation.

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict le jeudi 28 mars 2013 et a reconnu que la diffamation était constituée sur un seul passage poursuivi par Veolia. Jean-Luc Touly n'a pas apporté suffisamment d'éléments sur la proposition litigieuse (1 million d’euros en échange de l’abandon de la publication de son livre) et sur le fait qu'il ait été bombardé de procès en diffamation qu'il avait tous gagnés.
A cause d'une erreur matérielle, ces documents n'ont pu être fournis à l'audience, mais les différents jugements sont bien sûr consultables et M. Touly a annoncé qu'il a fait appel, ce qui rend le jugement non définitif et non-exécutoire.

Le Tribunal a donc condamné à une amende de 500 euros avec sursis, la présidente de l'association « La mare aux canards", chargée de la diffusion en France du documentaire et à couper le passage jugé diffamatoire sur la version du distributeur français, dans un délai de 15 jours à partir de la date à laquelle le jugement sera définitif.

Tous deux ont été condamnés solidairement à verser un euro de dommages et intérêts à chacune des entités de Veolia à l'origine du procès sans qu'il soit nécessaire de faire droit aux demandes de Veolia de publication judiciaire, le procès ayant été largement médiatisé. Mais du fait de l’appel de Jean-Luc Touly, sa condamnation à 1000 euros avec sursis et à 1 euro de dommages et intérêts n’est pas exécutoire.

Reconnu comme un "lanceur d'alertes" et un militant par la procureure de la république et par le jugement, Jean-Luc Touly a déjà prévenu qu'il usera de ce procès en appel, comme il l'a fait en première instance, comme d'une tribune pour dénoncer des pratiques corruptives et réitérera ses accusations, que l'avocat de Veolia, Me Christophe Bigot, qualifia de "mensonge éhonté".
Pour les deux autres passages : "corruption ! corruption !" "Qu'on corrompt et qu'on donne dans un système mafieux, quelques formes de subventions, de crédits, de cadeaux, effectivement, il faut arroser un peu tout le monde pour que l'on ait la paix sociale" "On en a assez de la corruption et des conflits d'intérêt qui règnent dans ces marchés publics de l'eau, qu'il y en a assez de cette opacité", Mr Touly et Mme Chikh sont relaxés par le tribunal, aucune autre diffamation n'est reconnue car les éléments et témoignages apportés constituent une base factuelle suffisante pour s'exprimer comme l'a fait Mr. Touly dans un débat d'intérêt public en sa qualité de militant engagé dans la dénonciation de dysfonctionnements.

Solange Demathieu
Presidente de L'ACME-France
http://www.acme-eau.org/Un-proces-Water ... a3407.html
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 18 Sep 2013, 05:33

Sur Basta !
Gestion de l’eau : Berlin ne veut plus de Veolia

Véolia quitte Berlin. Le géant français de l’eau a annoncé publiquement avoir trouvé un terrain d’entente avec les autorités berlinoises pour leur revendre ses parts dans le service de l’eau de la capitale allemande, Berlinwasser. L’entreprise présente ce retrait comme un « plan d’économies » du groupe pour éponger sa dette, une version relayée par la presse française http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... 603440.php. Derrière le rideau de la communication, l’histoire est tout autre. C’est plutôt par dépit que Veolia quitte la capitale allemande, poussée vers la sortie par ses habitants. Comme à Paris, il s’agit en fait d’une remunicipalisation du service de l’eau, obtenue de haute lutte par les citoyens berlinois.

Le contrat avec Veolia a été signé en 1999. Il représente alors le plus important partenariat public privé (PPP) de l’histoire, en Allemagne. Veolia s’est associée à l’entreprise énergétique allemande RWE et, au départ, à l’assureur Allianz. La teneur du contrat est initialement maintenue secrète, sans doute parce que ses clauses offraient des conditions particulièrement favorables aux partenaires privés en termes de profits garantis.

Référendum populaire contre Veolia

Face à l’augmentation des prix de l’eau, les citoyens berlinois organisent un référendum populaire en 2011 (une possibilité prévue par la constitution berlinoise), malgré l’opposition acharnée des gouvernants de la ville. 660 000 Berlinois, soit plus d’un quart de l’électorat, prennent part au vote. Et se prononcent massivement pour la divulgation des contrats et le retour sous régie publique. La Commission européenne et la Commission allemande de la concurrence s’en mêlent également. Cette dernière estime que le contrat signé avec Veolia viole la loi allemande, et impose une baisse de 18% du prix de l’eau !

La ville-État de Berlin – aujourd’hui à nouveau gouvernée par une « grande coalition » entre sociaux-démocrates et conservateurs – cède finalement à la pression. Et décide de remunicipaliser le service, à l’image de la capitale française et de nombreuses villes européennes. C’est RWE qui fait le premier pas, en 2012, en revendant ses 25% de parts dans le service de l’eau berlinois, malgré les pressions et recours judiciaire de Veolia. L’entreprise française va finalement vendre à son tour sa participation restante (25%) dans Berlinwasser pour 590 millions d’euros. A cela s’ajoutent 54 millions supplémentaires liés à des opérations financières diverses. Le groupe omet de préciser qu’il s’est battu bec et ongle contre la remunicipalisation.

Après l’eau, l’électricité ?

Porte-parole des opposants à la privatisation, la « Table-ronde berlinoise de l’eau » (Berliner Wassertisch) s’est félicitée du départ définitif de Veolia, mais estime que la somme consentie à la firme française est trop importante [1]. Les militants craignent que le coût de la cession ne pèse sur la gestion du service pendant de nombreuses années. Cela empêcherait notamment une future baisse du prix de l’eau, ce qui s’est produit à Paris suite au passage en régie sous l’égide d’Eau de Paris. Les partisans du service public estiment que Veolia et RWE ont déjà engrangé suffisamment de profits, depuis 1999, grâce à la hausse des prix et à la réduction drastique des effectifs, des travaux de maintenance et des investissements effectués.

L’Allemagne connait depuis quelques années un vigoureux mouvement de remunicipalisation des services publics. Le 3 novembre prochain, les Berlinois se prononceront dans le cadre d’un nouveau référendum populaire sur le retour en régie publique de leur réseau de distribution d’électricité. La « Table-ronde berlinoise de l’eau » ne compte d’ailleurs pas en rester là. « Maintenant, nous devons contrôler et pousser vers l’avant nos politiciens », déclare Dorothea Härlin, membre fondatrice de la Table-ronde. « Nous devons les empêcher de poursuivre la gestion de l’eau orientée vers les profits qui a si longtemps prévalu ici. C’est pourquoi la Table berlinoise de l’eau a déjà publié l’ébauche d’une Charte berlinoise de l’eau comme instrument participatif de démocratie directe, en vue d’une gestion démocratique, transparente, écologique et sociale de l’eau à Berlin. »

Olivier Petitjean, avec l’Observatoire des multinationales, http://www.multinationales.org/spip.php?article136


Notes

[1] Lire ici http://www.gemeingut.org/2013/09/vollst ... rbetriebe/ (en allemand).
http://www.bastamag.net/article3262.html
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Re: Gestion de l’eau

Messagede Pïérô » 18 Juin 2014, 15:41

GEMAPI, COSEI et « génie écologique » : les majors de l’eau font main basse sur la gestion des milieux aquatiques

Les majors françaises de l’eau accélèrent leur offensive pour faire main basse sur la gestion du « grand cycle de l’eau ». Dévoyant leur fonction, une dizaine de hauts fonctionnaires leur déroulent le tapis rouge dans l’indifférence générale.

... http://www.eauxglacees.com/GEMAPI-COSEI ... ecologique
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Re: Gestion de l’eau

Messagede Pïérô » 02 Avr 2015, 21:42

La privatisation de l’eau déclarée inconstitutionnelle en Indonésie, Suez menacerait de saisir l’arbitrage commercial international

C’est une victoire éclatante pour les citoyens de Jakarta. Un tribunal vient de déclarer la privatisation de l’eau contraire à la constitution indonésienne, et d’annuler en conséquence le contrat de concession passé avec Suez en 1997, purement et simplement et sans compensation pour l’entreprise française. C’était l’un des plus anciens et des plus controversés des contrats de Suez. Selon des sources internes à l’administration de Jakarta, le groupe français a menacé de saisir un tribunal arbitral privé, utilisant ces fameux mécanismes ISDS qui défraient la chronique dans le cadre du débat sur le projet d’accord commercial transatlantique.

... http://multinationales.org/La-privatisa ... nesie-Suez
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Re: Gestion de l’eau

Messagede dom » 03 Avr 2015, 08:08

Si des accords genre TAFTA se généralisent, les multinationales comme SUEZ auront toujours gain de cause en cas d'arbitrage et les Etats (donc les contribuables) devront payer de lourdes indemnités pour le manque à gagner de ses vampires de la finance qui s'empresseront alors d'attaquer tous azimuts...
Le droit constitutionnel ne pèsera pas lourd face au droit commercial international... alors le droit du travail, n'en parlons pas !
http://www.rpfrance.eu/Les-Accords-de-libre-echange-ALE
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Re: Gestion de l’eau

Messagede Pïérô » 16 Avr 2015, 11:01

Lille, vendredi 17 avril

Rassemblement pour un retour en régie publique de la distribution de l'eau à Lille

Juste avant la séance du Conseil de Communauté qui pourrait voter la délibération pour une dsp avec Véolia !

L'eau est un bien commun de l'humanité, pas un bien marchand.

Au nom de l'intérêt général, MEL doit aller vers la création d'une régie publique de l'eau, de la production à l'assainissement, en passant par la distribution.

Les citoyens/usagers et les salariés doivent être associés à sa gestion!

Ce choix est possible, c'est un choix d'avenir pour la MEL.

Si vous êtes disponibles, n'hésitez pas à venir nous rejoindre !

Prochaine réunion du Collectif : Mercredi 20 mai à 18h30 à la MRES 23 rue Gosselet

http://lille.demosphere.eu/rv/3069
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 21 Avr 2015, 15:24

Nestlé Waters est accusé d’assécher la Californie

Eau douce
Dans l’Etat américain, la filiale du géant veveysan fait face à une fronde dirigée contre l’industrie de l’eau en bouteilles

A l’instar des autres grands embouteilleurs (Coca-Cola, PepsiCo, etc.), Nestlé (NESN 74.45 0.61%) Waters se retrouve embourbé dans le dernier scandale en date qui frappe l’exploitation des ressources en eau aux Etats-Unis et plus spécifiquement en Californie.

La fronde, qui a pris la forme d’une pétition en ligne exhortant le géant veveysan à stopper immédiatement ses opérations de mise en bouteilles, est survenue suite à la parution d’un article dans la presse locale. D’après le quotidien californien The Desert Sun, le permis d’exploiter l’eau dans la forêt nationale du nord du comté de San Bernardino aurait expiré en 1988.

Sécheresse record

«Alors que la Californie est confrontée à une sécheresse record (ndlr: et des incendies qui menacent actuellement des habitations aux alentours de Los Angeles), il est inadmissible que Nestlé continue à embouteiller la précieuse eau de l’Etat, à l’exporter et à la vendre pour faire du profit», peut-on lire sur la pétition. En quelques jours, cette dernière est parvenue à récolter plus de 150 000 signatures.

... http://www.tdg.ch/economie/entreprises/ ... y/21351346
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 27 Avr 2015, 11:34

Comment Paris a repris le contrôle de son service public de l’eau

Un service public de l’eau plus démocratique, plus innovant, plus attentif aux enjeux sociaux et environnementaux, et moins coûteux pour le consommateur. Tel est le bilan de la remunicipalisation de l’eau par la ville de Paris, un service délégué jusqu’en 2010 aux entreprises Suez et Veolia. Comment cette reprise en main a-t-elle été possible ? Quelles leçons en tirer ? Entretien avec Anne Le Strat, adjointe au maire de Paris et ancienne présidente d’Eau de Paris, cheville ouvrière de cette remunicipalisation dans la capitale.

... http://www.bastamag.net/Comment-Paris-a ... c-de-l-eau
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 04 Mai 2015, 01:00

Rapport — La vague ascendante de la remunicipalisation de l’eau

l’Observatoire des multinationales et quatre autres organisations publient une nouvelle analyse de la vague ascendante de la remunicipalisation de l’eau dans le monde – autrement dit le retour sous contrôle public de services de l’eau ou de l’assainissement auparavant privatisés.

http://multinationales.org/Rapport-La-v ... n-de-l-eau
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 12 Juin 2015, 11:38

Dimanche 14 juin 2015 à Paris

Projection débat « Vague citoyenne »
Film sur la désobéissance civile contre Veolia et la privatisation de l'eau


Vague Citoyenne est comme l'eau. Tombe du ciel, coule, s'infiltre et surtout gonfle comme les flots. L'eau est à qui ? Aux multinationales, aux gouvernements, aux financiers, aux politiques ou tout simplement… à nous ? Des femmes et des hommes, en une déferlante citoyenne, réclament leur simple droit vital. L'eau. En France. Berceau des marchands mondiaux de ce bien commun.

Face à la voix unique de l'argent, d'autres voix s'élèvent. Des collectifs, des associations, des élus, des spécialistes ou de simples citoyens agissent pour que l'eau soit reconnue comme un bien commun de l'humanité. Ce film, sorti en avril 2015, retrace 6 années de ces mouvements.

Projection du film au Lieu-dit le dimanche 14 juin à 18h - entrée libre

suivie d'un débat avec
• le réalisateur François Guieu ;
• Stefania Molinari, activiste pour l'eau bien commun, co-auteure du livre Désobéir pour l'eau aux éditions le passager clandestin ;
• Xavier Renou fondateur du mouvement des Désobéissants et directeur de la collection Désobéir.

Le Lieu-dit 6, rue Sorbier Paris 20e
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