PMA ?, GPA, Gestation Pour Autrui...

Re: PMA ?

Messagede luco » 15 Déc 2012, 13:21

C'est de l'argumentation ça ?


Ce sont des questions qui contiennent des problématiques.

Pour le reste, notre échange est cocasse, et typique des rapports virtuels : j'ai été voir un peu tes autres messages et je pense que sur le fond (socialisme autogestionnaire...) je dois être très proche de toi.

xxxPropos déplacés et retirés par modérationxxx
Cette manière d'aborder les choses et les gens en donneur de leçons. Tu critiques les réflexes des avant-gardistes (trotsko-bolcho) et tu te comportes exactement de la même manière : et pour que tu t'abaisses à respecter ton interlocuteur il faudrait que celui-ci connaisse tout du sujet dont il parle avant d'oser émettre un avis, voire même une simple question, et surtout qu'il soit d'accord avec toi.

Je vois déjà la scène du conseil de boîte ou de quartier ou de n'importe quelle lutte : un quidam dit quelque chose qu te sembles ceci ou cela et tu le disqualifies publiquement du haut de ton expertise de militant professionnel qui passe son temps entre ses dossiers, son syndicat, son asso truc et son asso chose et qui donc a la vérité (voir par exemple la façon dont tu excommunies ceux des Alternatifs qui ont choisi le FDG plutôt que l'alliance NPA).

Bref, la démocratie directe avec toi, ça va être coton, monsieur le professeur.

Quant à ton égo n'est pas mal non plus, ne te fais pas trop d'illusion.
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Re: PMA ?

Messagede Winston » 15 Déc 2012, 18:22

Digger, pour moi les "asperités" du reel, c'est entre autre le fait que le constat societal n'est pas celui que l'on pourrait souhaiter, aller vers la direction pointé (aspect theorique) necessite une evolution qui ne peut s'epargner de frictions et de leurs consequences, et ces frictions ont une dimension individuel dans cet elan collectif.... tout bouge pas a la meme vitesse, et ce qui parait avoir bouger occulte les micro (ou macro....)-inertie qui heurte les individus, parfois broyé.

Je ne dis pas cela pour proner le statut quo, mais il faut avoir la lucidité de voir que les evolutions ne se font pas sans heurts pour essayer quand on le peut de les anticiper.

Qui sait que le taux d'echecs a l'adoption atteint des pourcentages estimés de l'ordre de deux chiffres ?
Et ici l'echec veut dire parfois abandonner l'abandonné aux institutions...foyer, asile... voir suicides.... on est dans le glauque...abandonner un enfant ca arrive.... mais abandonner un enfant abandonné qu'on a fait venir apres un parcours du combattant, une volonté affiché pendant des annees... on est dans le quasi indicible... et tout les individus composant le noyeau famillial brisé...

Ici c'est clair pour moi qu'il y'a omnipresence du societal.... mais des constats qui amenent a rien de pratique, c'est mouliné l'air.... c'est beau les principes mais il faut accepter d'apprehender les differentes dimensions et leurs consequences... miss monde veut la paix dans le monde.... l'anar j'ose l'esperer essayera d'avancer des pistes.

On parle de fracture qui ont probablement une origine societal, mais pas forcement facilement "ciblable" pour s'en premunir, et c'est l'individu qui morfle, qui se mange ca en pleine poire dans une solitude et incomprehension meme des specialistes. On parle pas de majorité, on parle de fraction, comme c'est le cas dans d'autres spheres de la societe.... du broyage de marginal....

La pma + donneurs suscite aussi des fragilités des attentes decus, faute surement a la societe du modele affiché et des reflexes induits chez la plupart qui n'ont pas conscience des petits dommages qu'ils peuvent faire, mais accumulé destabilise.

Il s'agit pas de dire non ou oui.....pour moi c'est oui, mais il faut mettre en place des structures qui permettent a la poignée de fragilisé de s'empecher de se noyer completement, anticiper le choc du principe face au reel, parce qu'on parle ici d'etre humain, la societe evoluera mais en attendant qu'elle evolue ne faisons pas ca n'importe comment..... Il y'a une marge entre l'opinion et la realité des comportements, on est dans au coeur d'un intime.

Et la je parle quelque soit l'orientation sexuelle des parents. J'ai pas envi de donner une douche froide..... mais faut pas se laisser non plus aveugler par l'eclatante beauté des theories, entre les deux faut savoir ouvrir l'oeil sur les interstices tout en evoluant.
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Re: PMA ?

Messagede Nyark nyark » 15 Déc 2012, 20:39

Sujet intéressant : si vous pouvez, par contre, cesser les attaques personnelles, ce sera parfait. Faute de quoi ce forum sera verrouillé. Merci.
La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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GPA, Gestation Pour Autrui

Messagede Pïérô » 07 Fév 2013, 01:44

Communiqué/pétition du Collectif National pour les Droits des Femmes :

Féministes pour l’égalité et contre la Gestation pour Autrui

Pétition de la Cadac, du Collectif National pour les Droits des Femmes, de la Coordination Lesbienne en France


Parce que la GPA est un symbole extrême de la marchandisation des corps des femmes.

Nous sommes pour l’égalité des droits. Nous ne hurlons pas avec les loups contre le mariage même si pour nous le mariage est un symbole du patriarcat que nous féministes avons tant secoué qu il en deviendrait présentable. Nous sommes pour l ’adoption par les gays et les lesbiennes, la PMA pour toutes les femmes . Mais la GPA n’ est pas la PMA au masculin.

La GPA est un symbole extrême de la marchandisation des corps, au féminin évidemment. La GPA est une version moderne de vente d’organes. La détresse de certains couples hétérosexuels stériles, la situation d’homosexuels masculins en recherche de filiation directe n’autorisent pas à organiser la location du corps des femmes de par le monde. Nous sommes contre l’exploitation des femmes les plus pauvres d’ici et des pays en voie de développement, par les classes les plus favorisées. On nous parle de compassion .Mais arrêtons de bafouer les droits des femmes au nom de la compassion ou de l’intérêt très privé d’un petit nombre de personnes dont leur bon plaisir passe avant tous les droits humains.Nous nous battons pour la libre disposition de notre corps pour nous mêmes, non pour d’ autres.

La transcription des actes d’état civil étrangers sur le registre français d’enfants nés à l’étranger par GPA est la reconnaissance implicite par la France de la GPA au niveau international : « Pas de GPA chez nous, mais allez donc à l’étranger !! On fermera les yeux à votre retour », voilà le message. C ’est ainsi que, pas à pas, se banalisent toutes les marchandisations du corps des femmes, ouvrant la voie à la légalisation de la GPA en France. Nous ne pouvons pas l’accepter.

CADAC, Collectif national pour les Droits des Femmes, Coordination Lesbienne en France

http://www.collectifdroitsdesfemmes.org ... article377

Pourquoi nous sommes contre la Gestation pour Autrui (GPA) !
(recours aux mères porteuses)


Campagne à l’initiative de la Coordination Lesbienne en France, soutenue par la Coordination des associations pour le Droit à l’Avortement et la Contraception et le Planning Familial

Aujourd’hui qu’en est-il de la GPA ?

Notre législation qui s’oppose à la commercialisation du corps humain et qui stipule, sans discussion possible, que "la mère est celle qui accouche" fait barrage au recours à la gestation pour autrui (GPA). Les tenants de la GPA s’emploient donc à faire sauter ces 2 verrous en relançant le débat en sa faveur à chaque révision de la loi de bioéthique. Des associations LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuelles et trans) s’y associent, défendant la GPA comme l’une des réponses à leur demande homoparentale.

Le public, lui, est partagé entre un sentiment de révolte face à ce qui lui semble choquant au plan humain, une tentation compassionnelle vis-à-vis de la dramatisation de l’infertilité et de l’incapacité biologique des hommes à porter un enfant et enfin une sorte d’oblitération critique devant ce qu’on présente, à tort, comme une avancée des méthodes de procréation médicalement assistée (PMA).

La GPA est revendiquée au plan thérapeutique comme palliatif de l’infertilité (sont évoqués les cas de femmes nées sans utérus fonctionnel) mais aussi, de plus en plus, comme demande sociale. Ainsi, le bébé "clef en main" répondrait à une demande homoparentale "gay". II constituerait une alternative aux procédures d’adoption parfois longues et aléatoires. Enfin, il pourrait satisfaire l’exigence de confort de certaines femmes en épargnant leur carrière et leur physique.

Une régression sociale constatée

Le revers de cette demande est une régression sociale féroce, observée partout où la libéralisation de la GPA s’est instaurée. Une véritable industrie de "location de ventres" et de commerce d’ovocytes se développe ainsi en Inde, en Ukraine et aux USA où des agences proposent une prestation aboutissant à la livraison d’un produit , "un bébé", avec choix sur catalogue des donneuses d’ovocyte en fonction de leur physique, sélection des gestatrices sur leurs performances et procédure juridique organisant la filiation.

Tout y repose sur un dispositif contractuel d’essence libérale qui spécifie les obligations et droits des deux parties : les critères de sélection de la gestatrice, ses obligations tout au long de sa grossesse, les dédommagements financiers, les conséquences de retrait du contrat avant terme... Il est symptomatique d’apprendre que les gestatrices sont, en Inde et en Ukraine, des jeunes femmes pauvres tandis qu’aux USA elles se recrutent parmi les mères au foyer, c’est à dire parmi les femmes sans revenus propres !

Face à ces pratiques perçues comme "choquantes" s’est développée une demande d’encadrement, dite éthique, de la GPA où les conditions d’accès pour les demandeurs/euses et de participation pour les gestatrices seraient fixées, non plus par contrat, mais par la loi. Mais, pour nous, cette démarche "réglementariste" ne saurait faire disparaître l’iniquité fondamentale de la pratique. Il ne faut pas oublier non plus que toute démarche législative d’ouverture de la GPA rendrait de facto cette pratique acceptable socialement.

Une vision de la société que nous ne pouvons partager

Derrière les arguments en faveur de la GPA se profile une vision de la société que, nous féministes et lesbiennes féministes, ne pouvons partager : l’épanouissement de l’individuE passerait par la mise en oeuvre irrépressible d’un projet parental organisé autour de la sublimation du lien génétique. La société devrait s’employer par tout moyen, y compris en légiférant, à satisfaire cette demande, même au prix de l’instrumentalisation d’une partie de nos sociétés, les femmes et de la marchandisation de leur utérus et ovocytes sans égard pour les principes d’égalité et d’équité. Pour y parvenir, on s’appuie sur les ressorts classiques de l’aliénation et de la domination : la glorification de vertus présentées comme "spécifiquement féminines" telles la générosité, l’altruisme, le don de soi, le bonheur et le rayonnement de l’état de grossesse, figeant ainsi les femmes dans ce rôle traditionnel auquel on voudrait les soumettre. Qu’on arrête de jouer les vieux couplets de l’ère patriarcale. !

L’histoire, elle aussi, est convoquée pour tenter de prouver l’enracinement de cette pratique dans notre culture. A l’appui, des cas de dons d’enfant mais qui relèvent à l’analyse, soit de situations de subordination (Sarah et sa servante Agar dans la bible), soit de partage d’autorité parentale (confier un enfant à un couple infertile ou soulager une famille trop nombreuse en prenant en charge l’un des enfants). Qui plus est, ces exemples viennent d’époques où la justification sociale de l’existence des femmes passait par leur capacité de procréation, l’une des impositions du système patriarcal.

Un détournement des luttes féministes

Argument de choc, les gestatrices et fournisseuses d’ovocytes sont libres, avance-t-on, de cette liberté revendiquée par les femmes dans les années 1970. Voici un exemple typique de récupération et de détournement des luttes unitaires féministes. En affirmant "Notre corps nous appartient" il s’agissait alors de lever la contrainte reproductive que la société imposait aux femmes en permettant à toutes de pouvoir accéder à la contraception, à l’avortement gratuit et ainsi maîtriser la maternité. Échapper à cette astreinte devenait un "levier" pour libérer le corps des femmes, support d’oppression sociale et patriarcale. Avec la GPA, pas de volonté de libération collective, mais la mise en avant d’une vision strictement individuelle "chaque mère porteuse est libre de disposer de son corps", argument utilisé pour faire barrage à une réflexion sociale.

D’autres voies sont possibles

Loin de nous l’idée de juger, a fortiori de condamner, les individuEs qui en tant que gestatrices ou en tant que demandeurs/euses entrent, ou sont entréEs, dans un processus de GPA. Nous ne nous positionnons pas en moralistes, nous ne réfléchissons pas au niveau individuel, mais globalement au niveau de la société toute entière. Comme d’autres, ces IndividuEs subissent la pression de la société et le poids de la norme sociale qui imposent la parentalité dans le cadre du couple, de la sacrosainte famille, au besoin modernisée en y incluant le couple homosexuel. Plus que jamais cette norme est à déconstruire.

Ce qui se construit autour de la GPA est significatif de la progression de ’idéologie néolibérale qui, comme le montre Jules Falquet dans son livre « De gré ou de force, les femmes dans la mondialisation », fait de plus en plus entrer les femmes dans le rôle de femmes de service. Service qui se décline maintenant en service à la personne, service sexuel dans la prostitution et ici service procréatif avec la GPA.

De cela nous ne serons jamais ni les alliées, ni les complices

Pourtant, il est envisageable, en ouvrant le champ du possible et avec une vision progressiste de la société, d’envisager d’autres dispositifs ou de promouvoir d’autres pistes plus centrées sur la question du bonheur de l’enfant.

. L’adoption plénière accessible à toutes et à tous, aux homosexuels, aux lesbiennes, aux hétérosexuels ..., à toute personne qui remplit les conditions énoncées par la loi, sans exigence de fonctionnement en couple ;

. La généralisation de l’accès à la PMA pour les femmes ;

. La possibilité d’une éducation collective sans appropriation de l’enfant par le biais de l’adoption simple, de l’accès à la coparentalité ou à la beau-parentalité.


Coordination des Associations pour le droit à l‘Avortement et la Contraception (CADAC)

Coordination Lesbienne en France (CLF)

Planning Familial (MFPF)
http://www.collectifdroitsdesfemmes.org ... article335
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Re: PMA ?

Messagede Pïérô » 11 Fév 2013, 16:44

Le 18 février à Paris

Débat « Quelle parentalité voulons-nous ? »

Procréation Médicalement Assistée (PMA), Gestation pour Autrui (GPA), adoption... Lesbiennes, gays, bis, trans, hétéros, quelle parentalité voulons-nous (ou pas) ?

à 19h, Bar La Mutinerie (ex-Unity Bar), 176-178, rue Saint-Martin, Paris

CGA Région parisienne region-parisienneATc-g-a.org | http://www.c-g-a.org
OCL IDF oclidfATgmail.com http://oclibertaire.free.fr/
OLS Paris 21 ter rue Voltaire 75011 Paris http://offensive.samizdat.net/
& des Camarades libertaires


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Re: GPA, Gestation Pour Autrui

Messagede Pïérô » 27 Avr 2013, 15:58

Article dans le mensuel Alternative Libertaire de mars

Gestation pour autrui : La GPA n’est pas une gay PMA

Après l’ouverture du mariage aux couples homosexuels, le débat autour de la procréation médicalement assisté pour les lesbiennes et de la GPA pour les gays est relancé, posant parfois comme équivalentes deux procédures qui ne le sont pas.

Hors mariage, le deuxième parent ou la deuxième parente n’a pas de droits envers l’enfant fabriqué ou adopté par son ou sa partenaire. L’adoption à deux ou l’adoption de l’enfant de l’autre sont impossibles. Il convenait donc que la société prenne en compte l’homoparentalité. Elle existe et elle est légitime. Au lieu d’en profiter pour revoir totalement les règles de relations adultes-enfants et de regarder en face les nouvelles configurations familiales, le pouvoir socialiste prétend défendre l’égalité en intégrant tout le monde dans l’institution réactionnaire et patriarcale du mariage.

Avec l’ouverture du droit au mariage, on commence à parler de droit à l’enfant : ouverture de l’accès à la PMA et à la GPA, techniques qui permettront aux couples homos de fabriquer leurs propres bébés. La PMA, ce sont toutes les techniques de procréation qui dépassent la nature et utilisent la médecine. Pour les couples lesbiens, on utilise le terme pour la fécondation in vitro avec donneur anonyme. L’ovule et le spermatozoïde se rencontrent dans une éprouvette et l’œuf est implanté dans la mère. C’est l’équivalent médicalisé du « pote + seringue ». Le donneur anonyme n’a fait l’objet d’aucune violence, n’a pas été payé et l’intégrité de son corps est intacte. Ce droit doit être ouvert à toutes les femmes, seules ou en couple, qui en ont le désir.

Marchandisation

La GPA, gestation pour autrui, consiste à faire porter l’enfant par une autre femme que la mère, le terme hypocrite est « mère porteuse », là où il ne s’agit que de location d’un corps (pas d’un utérus, une grossesse affecte tout le corps) et pas de maternité. La mère porteuse peut fournir l’ovule ou non, la fécondation est en éprouvette aussi. Certains pays autorisent cette location : pas la France au nom du fait que le corps est inaliénable, qu’on ne peut pas le vendre, entier ou en morceaux. C’est le dernier rempart contre la marchandisation totale du corps des femmes pauvres. Les partisans de la légalisation de cette pratique parlent de solidarité, de partage… Ce qui est vrai quand une sœur ou une cousine donne un enfant à une sœur ou une cousine.

La GPA est autorisée en Grande-Bretagne, mais pas rémunérée, on y trouve peu de mères porteuses, la solidarité avec des inconnu-es n’est pas un motif suffisant pour donner peut-être sa santé et neuf mois de sa vie. Aux États-Unis, c’est autorisé et cher, en fonction du niveau de diplôme de la femme… En Inde et en Ukraine, c’est autorisé aussi, et c’est bon marché. La GPA est au croisement des oppressions capitaliste (des riches font porter à des pauvres), patriarcale (des femmes sont transformées en couveuses sur pattes) et racistes.

La GPA doit rester interdite. Les couples d’hommes ont plus de moyens économiques que les autres couples (les hommes gagnent plus que les femmes…), la tentation est forte d’acheter des GPA à l’étranger (comme cela se pratique déjà) et de militer pour sa légalisation en France . Il est probable que certains vont crier à l’inégalité et réclamer la GPA si la PMA est autorisée. Résistons. On ne corrige pas une inégalité par une oppression de plus. Et c’est peut-être l’occasion de s’interroger sur le poids du conditionnement social dans les impératives envies d’enfants.

Christine (Al Orne)
http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle5260
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Re: GPA, Gestation Pour Autrui

Messagede daniel » 27 Avr 2013, 20:35

Pour l'instant ... Je rejoins la position d'AL ...

Mais ...il serait bon ne mener une réflexion sur le thème de la GPA ...

Peut-on dégager des pistes ... !? (Sais pas) :roll:
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Re: GPA, Gestation Pour Autrui

Messagede Blackwater » 27 Avr 2013, 21:36

Je ne connais pas beaucoup le sujet et je n'ai lu pour le moment que des avis contre, et notamment les articles postés sur ce forum. Il aurait été intéressant d'avoir des points de vue (d'anticapitalistes, anarchistes ou communistes) pour, histoire d'avoir à prendre position sans que mon avis ne soit trop influencé d'un côté.
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Re: GPA, Gestation Pour Autrui

Messagede Christine » 27 Avr 2013, 21:47

BlackBombA a écrit:Il aurait été intéressant d'avoir des points de vue (d'anticapitalistes, anarchistes ou communistes) pour,

Ben, y'en n'a pas...
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Re: GPA, Gestation Pour Autrui

Messagede Christine » 27 Avr 2013, 21:50

Mais perso, dès qu'une chirurgienne française porte pour un couple de pédés sri lankais, je reréfléchis.
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Re: GPA, Gestation Pour Autrui

Messagede Blackwater » 27 Avr 2013, 22:32

Un complément sur la situation en Grande-Bretagne

http://www.maia-asso.org/2009041198/infertilite-et-sterilite/gestation-pour-autrui/gpa-angleterre-mere-porteuse.html
En Grande-Bretagne, la gestation pour autrui est sévèrement encadrée.
Il est par exemple interdit pour une agence, commerciale ou non, de recruter des mères de substitution (mères porteuses) : les couples doivent la trouver eux-mêmes, avec ce que cela implique de difficultés et d'incertitudes.
Une association à but non lucratif, mise en place par d'anciennes mères de substitution et des personnes ayant eu recours à la gestation pour autrui, propose cependant de mettre en contact les couples demandeurs et les mères de subtitution, tout en offrant le maximum de garanties.
Les couples et les mères de subtitution entrent spontanément en contact avec l'association. La publicité pour le recrutement des mères porteuses est interdite.
Cette association étudie à la fois le dossier sanitaire et social des couples demandeurs et des mères de substitution avant de les mettre en relation ; c'est toujours la mère de substitution qui choisit le couple demandeur.
Lorsque la mère de substitution a choisi le couple qu'elle veut aider, elle rentre en contact téléphonique avec lui. Si ce premier contact se passe bien, les deux parties se rencontrent physiquement pour préparer le dossier d'AMP. Ils constituent un dossier comportant des données médicales (absence d'infections, de contre-indications à la grossesse..) et sociales (capacité du couple à élever l'enfant, capacité psychologique de la mère de substitution (mère porteuse) à supporter la séparation avec l'enfant...). Ce dossier est examiné par l'équipe d'AMP ; en cas de doute, il peut être refusé.
Avant, pendant et après la naissance, la mère de substitution et les parents reçoivent un suivi psychologique et moral, particulièrement important pour éviter les problèmes.
A la naissance, l'enfant est reconnu par le père demandeur, qui est juridiquement son père. La mère de substitution est reconnue comme étant la mère de l'enfant, jusqu'à ce qu'elle renonce à ses droits parentaux au profit du père. La mère demandeuse peut alors adopter cet enfant, car il est l'enfant de son mari.
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Re: GPA, Gestation Pour Autrui

Messagede Béatrice » 01 Mai 2013, 20:34

Un article de CQFD sur la GPA qui selon mon point de vue "recentre" le débat ( et dont toutes les militantEs devraient se saisir pour en débattre et l'imposer
au sein de leurs organisations )

Seins ronds, ventre plat


Image


La gestation pour autrui (GPA), ou plus crûment la location d’utérus, redore d’atours modernes les vieilles coutumes de l’exploitation du corps des femmes. Au XIXe siècle, les Auvergnates venant d’accoucher se précipitaient à Paris pour vendre leur lait à la progéniture des bourgeoises du 16e arrondissement. Il y avait des bureaux de placement, on tâtait la marchandise, on vaticinait que le lait auvergnat était de meilleure qualité que le lait breton.

Et alors, me dira-t-on, puisque les Auvergnates étaient libres et qu’elles le faisaient de leur plein gré ? Sans doute auraient-elles été bien chagrines d’être renvoyées dans leurs contrées misérables ! Tout comme, plus près de nous, cet employé de Bricorama venu à la télé taper du poing sur la table : « Je veux travailler le dimanche ! » Il le voulait vraiment, mais on aurait donné à cet homme l’argent du dimanche pendant la semaine, aurait-il persisté dans cet aveu effarant ? C’est aussi l’un des poncifs pour justifier la prostitution : certaines femmes le « veulent ». Et c’est vrai, on trouvera des femmes qui tapinent sans contrainte. De même, si la GPA est légalisée, il y aura des femmes, en Slovénie, aux USA ou en France, pour louer leur ventre « librement ». Mais quel échec de la pensée de s’arrêter là ! Deux siècles après Marx, et tout le travail de la sociologie [1] !

L’individu est une construction sociale, et nos décisions le fruit de nos expériences passées et de nos positions respectives. Si quelqu’un dit « je veux », sans mettre en cause sa sincérité, faut-il oublier qu’il y a des circonstances à ce vouloir [2] ? Faut-il s’empêcher de comprendre comment cette volonté est venue à l’ouvrier, la femme, la jeune fille ? Pourquoi ce ne sont jamais les descendantes des bourgeoises du 16e arrondissement qui loueront leur ventre, mais les Auvergnates mondialisées d’aujourd’hui ? Le consentement mutuel intrinsèque à tout contrat n’efface pas les inégalités sociales entre les deux parties.

Remarquons que la GPA pousse cruellement à bout la notion de « prolétaire » défini par l’étymologie : celui qui n’a pour toute richesse que ses enfants (proles). Transformer des utérus en force de travail est bien l’aboutissement de la misérable pensée économique : mon corps aussi est une marchandise, un capital que je peux faire fructifier. Certaines filles choisissent bien, « librement », de devenir star du porno… C’est la crise, mon corps est tout ce qui me reste, j’en profite !

Or, si les féministes ont martelé « mon corps m’appartient » pour avoir le droit d’avorter, elles ne disaient pas : « J’ai un corps et je l’exploite », mais bien « Je suis un corps, personne ne peut me l’aliéner en imposant de l’extérieur ses usages ou ses fantasmes » – par exemple en me violant, me forçant à la maternité ou à devenir un objet sexuel.

Soyons plus brutal : dans notre société de classes, il y a des corps qui peuvent acheter et des corps qui ne peuvent que se vendre. Le jour où les dominants se plairont à porter les enfants des autres autant que les dominés, nous changerons peut-être d’avis. Pour l’instant, personne, aucun couple, hétéro ou homo, même riche, amoureux, sympa, n’a le droit d’aliéner le corps d’une femme en lui imposant son « désir d’enfant » – notion qu’il faudrait d’ailleurs déconstruire en urgence !

Notes

[1] Sur le mythe de l’individu libre, lire Bernard Lahire, Dans les plis singuliers du social, La découverte, 2013.

[2] Analyser par exemple pourquoi le désir de maternité est plus répandu et « naturel » chez les Françaises que chez les Allemandes, qui ne bénéficient pas outre-Rhin de crèches, allocations et autres politiques natalistes ?


http://www.cqfd-journal.org/Seins-ronds-ventre-plat
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Re: GPA, Gestation Pour Autrui

Messagede Lila » 16 Aoû 2014, 18:33

GPA et PMA n’ont rien en commun

La GPA est l’utilisation d’une mère porteuse, donc l’exploitation d’une femme (son corps, son utérus, sa vie, etc.) pendant 9 mois (GPA= Gestation Pour Autrui),

La PMA est un simple don de sperme pour une insémination artificielle (PMA= Procréation Médicalement Assistée).

Développement à lire ici : http://guillaumeleroy.blogspot.fr/2014/ ... ommun.html
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Re: GPA, Gestation Pour Autrui

Messagede Koala » 16 Aoû 2014, 19:13

Leila a écrit:GPA et PMA n’ont rien en commun

La GPA est l’utilisation d’une mère porteuse, donc l’exploitation d’une femme (son corps, son utérus, sa vie, etc.) pendant 9 mois (GPA= Gestation Pour Autrui),

La PMA est un simple don de sperme pour une insémination artificielle (PMA= Procréation Médicalement Assistée).

Développement à lire ici : http://guillaumeleroy.blogspot.fr/2014/ ... ommun.html


Je crois que si j'etais un mec je n'aimerais pas plus refiler mon sperme. Je veux dire, la femme, elle le porte pendant 9 mois l'enfant, ok, mais il faut un homme + une femme pour faire un enfant (même si l'homme ne le porte pas), pas juste une femme, donc l'enfant est autant à l'homme qu'à la femme. Voilà pourquoi je dis que si j'étais un homme je n'aimerais pas non plus refiler mon sperme. Mais je ne suis pas un homme alors ce que j'en dis...
"C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison."
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Re: GPA, Gestation Pour Autrui

Messagede Lila » 18 Oct 2014, 18:17

A bas la GPA, à bas le système prostitueur !

O.G.

Alors que la Manif pour Tous s’apprête de nouveau à défiler dans nos rue dimanche en affichant un mot d’ordre d’opposition à la gestation pour autrui (GPA), il est bon de rappeler certaines vérités à propos de ce nouveau moyen d’exploiter le corps des femmes – et singulièrement des femmes pauvres – et de réaffirmer notre opposition à ce dernier, sans crainte d’être assimilés aux réactionnaires qui défileront dimanche.

L’opposition à la GPA est avant tout une revendication féministe

Les prises de position féministes sur le sujet, bien que moins connues que celles de la Manif pour tous, existent pourtant, et sont antérieures à celles des réactionnaires. Parmi les organisations qui en France ont produit des textes sur ce sujet, on compte la Coordination Lesbienne en France, le Planning familial, a Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et la Contraception (CADAC), Osez le féminisme (1).

Il est important de noter que ces prises de positions, même émanant d’organisations qui pour certaines ont pignon sur rue, restent largement inaudibles médiatiquement et politiquement (2), au profit de la Manif pour tous qui apparaît dès lors comme le seule opposante crédible à la GPA, et ce pour le plus grand bonheur des partisans de cette dernière, trop contents de renvoyer toute opposition à cette technique, même féministe, dans le camp de la réaction. Pour la décrédibiliser.

L’opposition à la GPA va de pair avec l’exigence de l’abolition du système prostitueur

Parce que l’abolition du patriarcat et du travail capitaliste sont deux exigences non négociables pour un révolutionnaire, il va de soi qu’on ne saurait accepter la mise en place d’un système qui va mettre les ventres des femmes – et singulièrement des femmes pauvres - au service d’intérêts bourgeois. La parenté entre cette nouvelle forme de marchandisation du corps des femmes et celle qui à cours dans le système prostitueur est évidente, et l’une comme l’autre doivent être combattues.

L’argumentaire pro-GPA diffuse une vision réactionnaire de la parentalité

Paradoxalement, la vision de la parentalité défendue par les tenants de la GPA rejoint celle de la Manif pour tous. En effet, dans l’une comme dans l’autre, la parentalité découle du lien biologique et non du lien social qui unit l’enfant à ses parents.

Tant les pro-GPA que la Manif pour tous détournent les luttes féministes

Les partisans de la GPA reprennent un discours libéral déjà abondamment utilisé par les défenseurs de la prostitution, et qui est un détournement de l’argument féministe selon lequel « mon corps m’appartient » (3). Ainsi, ces réactionnaires d’un nouveau genre argumentent que puisque les femmes sont libres de disposer de leur corps, pourquoi ne seraient-elles pas libres d’en user pour se prostituer ou porter l’enfant d’autrui ? Cet argumentaire biaisé oublie les conditions sociales dans lesquelles s’exercent ces deux activités : bizarrement, si les femmes pauvres et/ou ayant déjà subi des abus sexuels par le passé y sont largement sur-représentées, ce qu’on nous dit être des « métiers comme les autres » ne semblent absolument pas prisés des femmes bourgeoises.

A l’inverse, la Manif pour tous reprend l’argument féministe de l’opposition à la marchandisation du corps des femmes pour tenter de camoufler ses motivations homophobes : en effet, l’opposition de ses partisans à la GPA découle du fait que selon eux, il s’agirait d’une demande homosexuelle, alors qu’il est bien évident que dans les pays où cette pratique est légale, des coupes hétérosexuels y ont également recours. De leur côté, les féministes qui s’opposent à la GPA s’y opposent quelque soit l’orientation sexuelle des demandeuses et demandeurs. Et refusent toute forme de stigmatisation d’une communauté dont le combat pour l’émancipation rejoint bien souvent le leur.

La PMA, victime collatérale du lobbying de la Manif pour tous

Depuis ses débuts, la Manif pour tous pratique l’amalgame entre GPA et PMA (procréation médicalement assistée). Or, la PMA n’a bien sûr rien à voir : aucune tierce femme ne voit son corps exploité dans cette pratique, qui est d’ailleurs déjà proposée aux couples hétérosexuels stériles. Alors que le projet de loi sur la famille qui a légalisé le mariage homosexuel incluait l’extension de la PMA aux couples de lesbiennes, il a été retiré sous la pression de la rue réactionnaire.

Parce que lutte des classes et combat féministe vont de pair, nous, communistes ouvriers, réaffirmons notre ferme opposition à toute forme d’exploitation commerciale du corps des femmes, et donc tant à la GPA qu’au système prostitueur. Parce que notre engagement ce situe clairement du côté de l’émancipation de toutes et tous, nous proclamons de nouveau notre opposition à toutes les réactions, qu’elles se situent dans le champ traditionaliste ou qu’elles revêtent les oripeaux de la modernité.


(1) Voir ces différents textes, érit par les organisations sus-citées :http://sisyphe.org/spip.php/NAVPICS/spip.php?article4755, http://www.osezlefeminisme.fr/article/g ... -tout-prix,

(2) Même Osez le féminisme, association féministe sans doute parmi les plus en vue et qui dispose de relais dans les cercles influents politiquement er médiatiquement a du patienter deux mois avant de pouvoir publier dans le journal Le Monde une tribune sur le sujet, dont le propos a d’ailleurs été déformé : http://www.osezlefeminisme.fr/article/t ... e-au-point

(3) Et dans les deux cas, il se trouve malheureusement des féministes pour faire le jeu des exploiteurs en reprenant ce type de discours, sous l’influence bien souvent des lobbys qui ont tout intérêt à maintenir les femmes sous la coupe du patriarcat. Un exemple, à propos du système prostitueur, avec le « syndicat » des « travailleuses du sexe » Strass, qui est e réalité un lobby pro-prostitution : http://sousleparapluierouge.wordpress.c ... en-france/ Un autre exemple avec la GPA et le départ de la Coordination Lesbienne en France de l’Inter-LGBT, qui a des positions trop ambiguës à ses yeux sur le sujet : http://www.coordinationlesbienne.org/sp ... article309


http://www.communisme-ouvrier.info/?A-b ... le-systeme
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