Tu vois un peu plus loin que moi
Je n'avais pas imaginé une révolution mondiale. Néanmoins, je pense que le plus difficile a toujours été, est et sera toujours de convaincre une large majorité de la nécessité d'une révolution (Transformation radicale de l'organisation politique, économique et sociale)
Ensuite, l'expérience guidera. L'organisation de l'usine ou de la commune, déterminera celle d'un secteur économique et de l'association de commune; qui elles-mêmes définiront des cercles plus larges de coopération.
Ce qui est nécessaire sautera aux yeux. Ce qui ne l'est pas devra être rejeté. C'est la seule façon d'éviter les dérives bureaucratiques. Le processus est toujours du bas vers le haut. Si il s'inverse, alors la contre-révolution est en marche.
C'est une des raisons pour lesquelles je crois qu'un problème résolu à petite échelle n'est pas un problème à grande échelle. C'est un argument assez vicieux qui admet qu'une usine peut fonctionner en autogestion, dix peut-être, mais pas des milliers. C'est aussi le cas pour la démocratie directe, qui marcherait avec 100 personnes mais pas avec 100 000.
Je suis croyant. Je crois à l'adhésion d'une large majorité à quelques idées très simples, si elles sont expérimentées et font preuve de leur capacité à fonctionner.
Je ne crois pas à la bataille d'arguments programmatiques. C'est une des raisons pour laquelle je me suis éloigné très vite de l'extrême-gauche.
C'est une des raisons également pour laquelle je ne critique pas, ou même, suis assez favorable, à tous les micro projets autogestionnaires. Ma seule réserve est qu'ils ne vont pas au bout de la logique en ne se fédérant pas sous le régime de cette libre association et qu'ils font preuve d'un certain isolationnisme, alors que la seule façon de survivre serait la mutualisation des ressources et et des moyens)
Enfin, je pense que cela s'explique en partie parce que la révolution est devenue une idée abstraite alors qu'elle devrait être considérée comme commencée et comme devant progresser chaque jour , non pas autour d'éternels débats d'idées, mais d'initiatives existantes, à développer, à fédérer, ou à créer.
Amen.