çà a pèté en Angeterre, du coup ce théma d'Arte permet d'éclairer un peu sur la question et engage à discussion. Au delà des mouvement sociaux, comme on a pu en connaitre un gros recemment autour de la question des retraites, ces manifestations violentes de révolte comme il y en a en Grèce, et comme il y a eu en France en 2005, semble inquièter d'avantage les gouvernements. En même temps grèves et bloquage aussi, bref tout ce qui peut se rapporter à des éléments de ce que l'on nomme une expression de la lutte de classes et l'action directe, action directe qui ne se réduit pas à l'action violente mais qui place l'affrontement avec le système dans un champ ou l'encadrement idéologique (l'idéologie dominante et bourgeoise) et syndical (pour les syndicats de collaboration de classes) est moins opérant et où l'auto-organisation place les acteurs et actrices sur un terrain qui permet de reconstruire de l'autonomie, de la réapropriation des luttes et de l'autogestion (gestion directe collective) des luttes. Dans cette question autour de l'émeute et hors un certain mythe insurectionaliste ce sont des questions de sens qui se posent. Quels sont les objectifs, et les objectifs déclinés en cibles : les vitrines, les supermarchés les banques, la police...? Comment construire à partir de ces évènements, comment construire de la force collective qui puisse continuer à exister et se renforcer au delà de ces pics d'affrontements ? Quel message est porté, et comment se construit le politique, les contenus, et le sens ?
Re: émeutes, les raisons de la colère
Posté: 15 Aoû 2011, 23:56
de Béatrice
Il est certain que les émeutes survenues en G-B offrent aux autorités britanniques un excellent alibi pour justifier le renforcement des dispositifs sécuritaires en vigueur dans le pays , permettant ainsi de maintenir l'ensemble de la population sous contrôle , au cas où ... Cependant , ces émeutes sont la conséquence d'une politique délibérée de mise " au ban " d'une partie de la population déjà exsangue , pour laquelle le système capitaliste ne peut apporter de solution , et dans le cas de la G-B , par son zélé gouvernement libéral ( le système en lui-même ne peut apporter de solution , car pas prévu pour cela ! ) . On peut penser , sans risquer de se fourvoyer dans d'hypothétiques spéculations , que ces émeutes ne seront pas les dernières et qu'elles surgiront ailleurs , dans d'autres pays , car les composantes de précarisation sont les mêmes ( mondialisation oblige ! ) du fait des coupes sombres taillées dans les budgets d'aide sociale et autres , sous couvert de " plan d'austérité " !
Alors pour répondre aux questions posées par Pïérô ou plutôt pour y apporter quelques éléments de réflexion , je commencerai par un slogan répandu en mai 68 parmi la jeunesse contestataire de l'époque : " L'imagination au pouvoir " ! Et bien oui , car celles et ceux qui portent en eux un désir irrépressible de transformation radicale de société ( libertaire ) , ont toute latitude pour agir en ce sens , les initiatives individuelles et collectives peuvent être multiples pour former des " passerelles " entre celles et ceux qui ont un objectif commun : rompre avec ce système , pour enfin établir d'autres liens sociaux entre les individus et donc d'y "ajuster " une autre forme d'organisation collective . Pour cela , c'est en allant vers les autres et non en attendant que ce soient les autres qui viennent à soi , qu'une dynamique peut s'instaurer . Dans le concret , chacun , quel que soit son statut social ( salarié , chômeur , retraité , sans droits ...) peut être un potentiel acteur de la mise en oeuvre de ce mouvement : luttes syndicales ou soutien à celles-ci voire occupations en nombre pour établir le rapport de force , comités de soutien aux "discriminés " , pratiques autogestionnaires dés lors que la situation le nécessite ou le permet , implication dans les associations qui défendent les intérêts de " la personne " ou du bien commun . En bref , rejoindre celles et ceux qui défendent un projet à vocation émancipatrice ou de résistance face à l'oppresseur . Il n'y a pas de schéma préétabli , ce sont les circonstances qui définissent les moyens d'action et d'organisation , ils peuvent être multiples et dans ce cas le bon sens prévaut toujours sur l'urgence de la situation . Mais pour cela , il faut associer : force et détermination ! ( et donc conviction )