Cela dit, je ne parle pas, dans mon post, du terme "enculé" mais de tout ce qui a un rapport général avec le rapport anal, tu seras aimable de ne pas faire de raccourci,
En effet la sodomie c'est estampillée "truc de pédés" et ça serait bien de casser ce raccourci stupide.
Le problème est que le discours gauchiste qui veut censurer les termes ayant un rapport à l'anus pérennisent selon moi cette vision réductrice : "chut ne parlons pas d'anus y a des pédés à côté et on sait tous que c'est leur domaine réservé"... super !
Après ouais, j'ai des copains et des copines ayant essayé de se faire enculer (mecs ou meufs) et d'autres ayant juste essayé des trucs comme les doigts ... et qui n'ont pas aimé et utilisent "sodomie" péjorativement depuis.
Y en a que ça dégoûte parce que l'anus ça a un rapport avec la merde et qui pense que c'est un trou "pas fait pour ça", rien à voir avec l'homosexualité, je connais même plein d'homophobes qui le sont juste parce que, dans leur tête, l' "homo, ça met sa bite dans un trou à merde" mais qui, à part ça, se foutent du fait que deux mecs se galochent ou se fassent des calins à poil dans un plumard, mais qui coicent sur la question de la sodomie parce que cette pratique les dégoûte, comme quoi les gens peuvent être homophobe parce que sodophobe en premier, et non l'inverse.
Alors calmos les grandes leçons sur les "rapports d'oppressions" (je ne t'ai pas attendu pour me pencher sur la question merci), ces questions sont un peu plus complexes que le manichéisme "méchants/opprimés" et sa grande grille d'analyse en deux parties.
L'imaginaire, les fantasmes, les clichés, tout ça repose sur des choses beaucoup plus embrouillées que de simples histoire de clivage, et la question de la sodomie et de l'histoire de la perception et des idées reçues autour de cette pratique dépasse (même si elle touche largement) la question de l'homophobie.
Je ne dis pas que tes remarques sont fausses mais qu'elles ne soulèvent qu'une partie du problème.
Elles sont pertinentes dans les exemples que tu cites mais ne le sont pas pour d'autres exemples, il n'y a pas au monde que des homophobes virilistes qui flippent de se faire pénétrer, cette pratique renvoie à tout un tas d'autres choses.
Cela dit, je te rejoins parfaitement sur la question spécifique de l'utilisation du terme "enculé(e)" qui stigmatise le fait d'être pénétré.
Pour l'anecdote : affectueusement, j'ai un pote qui nous traite (ses amis) "d'enculeurs de porcs", j'ai fini par m'attacher à cette singulière appellation