Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede Pïérô » 04 Mar 2016, 20:43

Facebook VS Lutte des classes

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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede Pïérô » 21 Mar 2016, 01:28

Vos papiers SVP. Quand Facebook se prend pour un officier de police judiciaire

Vous l’avez peut être remarqué, depuis quelques semaines, la page de IAATA sur Facebook n’est plus alimentée...

En effet, le compte Facebook de Julien Iaata, auquel est liée notre page, est bloqué. Pour le débloquer, ce sale flic de Facebook nous somme de lui fournir un scan de nos papiers d’identité. Il s’est pris pour un officier de police judiciaire.

Or, Julien Iaata est sans papiers. Il ne peut donc pas conserver son compte Facebook.

Julien Iaata n’est pas le seul que la multinationale qui se fait du fric avec votre vie privée somme de fournir des éléments d’identifications. Petit à petit, des personnes ou des collectifs qui tentaient de se servir de ce réseau sans compromettre leur sécurité se retrouvent censurées, comme récemment la page appelant à la mobilisation du 9 mars contre la loi travail.

Problème : qu’on le veuille ou non, une grande partie des internautes arrive sur notre site via Facebook. Conséquence logique : depuis que notre page n’est plus accessible, le nombre de visites a chuté.

Il va donc falloir commencer à s’interroger sur les moyens que l’on a de contourner cette censure. Toutes les pistes sont bienvenues en compléments d’info.

Facebook est un sale flic, qu’on pendra avec les tripes du dernier juge.

https://iaata.info/Vos-papiers-SVP-Quan ... -1060.html
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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede Pïérô » 18 Jan 2017, 19:57

Enquête sur l’algo le plus flippant de Facebook

Si la section « Vous connaissez peut-être » vous faisait parfois flipper en vous proposant des profils précis et éloignés de vos réseaux habituels, vous n’avez encore rien vu.

La section « Vous connaissez peut-être » (« People you may know ») de Facebook est une source inépuisable de spéculations. Cette fonction, en apparence sympathique puisqu’elle nous propose d’ajouter de nouveaux amis, semble détenir des informations très personnelles sur chacun d’entre nous.
• Une journaliste de la rédaction s’est ainsi vu proposer un flirt dont elle n’avait pas noté le téléphone dans son portable ;
• un autre collègue s’est vu proposer un pote qu’il n’a pas revu depuis 10 ans et qui venait de lui envoyer un mail ;
• une autre enfin, sa femme de ménage, dont elle a le numéro de téléphone dans son portable, mais avec laquelle elle n’a jamais eu aucune interaction en ligne.

Beaucoup ont aussi vu apparaître des gens rencontrés sur des applis de rencontre comme Tinder ou Grindr. Plutôt embarrassant, non ?

... http://rue89.nouvelobs.com/2017/01/15/e ... ook-264219
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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede Pïérô » 25 Mar 2017, 11:37

Samedi 25 mars 2017

Rencontre avec Ippolita

« J'aime pas Facebook »

à 17h, Bibliothèque Associative de Malakoff - BAM, 14 Impasse Carnot, Malakoff (92)

Ippolita http://www.ippolita.net/ est un groupe de recherche indisciplinaire qui voit le jour en 2004 au sein d'un squat Milanais. Depuis 2005, le groupe décortique les mécanismes de fonctionnement de Google et FaceBook, s'efforce de produire une critique de la domination informatique, de la soi-disant « démocratie en ligne », de la colonisation numérique des individus et du remodelage des rapports sociaux qui s'en suit.

Les textes publiés sont écrits de manière collaborative et conviviale. Certains d'entre eux ont été traduits en cinq langues.

En français, on pourra lire :
• Internet : l'illusion démocratique (La différence, 2016),
• J'aime pas Facebook (Payot, 2011) et
• La Face cachée de Google (Payot, 2008).

En italien on ajoutera :
• Anime elettriche (Jaca Book, 2016) et
• Open non è free (elèuthera, 2005).

http://www.b-a-m.org/2017/03/2503-17h-r ... -ippolita/
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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede Pïérô » 13 Nov 2017, 11:30

Facebook a été conçu pour exploiter les faiblesses des gens, prévient son ancien président Sean Parker

Celui qui était incarné par Justin Timberlake dans "Social Network" est extrêmement critique de la création de Mark Zuckerberg

TECHNO - Un système pervers, délibérément conçu pour vous garder captif. Alors que Facebook se retrouve sous le feu des critiques aux États-Unis pour le rôle qu'il a joué et qu'il continue de jouer dans la propagation des "fake news" et dans l'élection de Donald Trump, une voix qui porte vient de s'ajouter à la liste de ses détracteurs.

Premier président de la compagnie créée par Mark Zuckerberg, mais aussi fondateur de Napster et toujours actionnaire de Facebook, Sean Parker s'est effectivement lâché contre le réseau social à l'occasion d'une conférence organisée à Philadelphie par le site Axios. Pour lui, le site a été conçu de manière à "exploiter les faiblesses humaines".

De la dopamine au compte-goutte

Les gens qui ont imaginé ce produit "font croire aux gens qu'ils ont une liberté de choix, alors même que les choix qui leur sont proposés font qu'ils gagneront quoi qu'il arrive", explique celui qui était incarné par Justin Timberlake dans "The social network". "Le truc qui motive les gens qui ont créé ces réseaux c'est: 'Comment consommer le maximum de votre temps et vos capacités d'attention?'"

Et donc pour vous garder captif, "il faut vous libérer un peu de dopamine (une sorte de récompense que reçoit l'organisme pour se motiver), de façon suffisamment régulière. D'où le like ou le commentaire que vous recevez sur une photo, une publication... Cela va vous pousser à contribuer de plus en plus et donc à recevoir de plus en plus de commentaires et de likes etc.", continue-t-il. "C'est une forme de boucle sans fin de jugement par le nombre."

... http://www.huffingtonpost.fr/2017/11/11 ... _23274132/
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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede bipbip » 28 Déc 2017, 18:09

Quelques raisons de ne pas s’organiser sur Facebook

On a pu voir ces derniers temps proliférer les pages Facebook. Cet outil de propagande semble intrinsèque à l’époque. Cependant on peut se questionner sur la propension à en faire un outil d’organisation. Et même comme un outil de propagande pertinent.

Facebook est une passoire de la sécurité :

On ne l’apprend à personne, Facebook est une passoire au niveau de la sécurité. C’est même l’objet de ce réseau social : récupérer des données, les revendre pour faire de la pub, faire payer des encarts publicitaires adaptés... Alors Facebook rechigne parfois à refiler des infos aux flics mais il semble très aisé, de lier un compte Facebook à une identité. Poster sur facebook c’est donc prendre un risque certain. Voire de l’inconscience. On a pu observer durant le mouvement loi travail des personnes organisant des sondages sur le lieu de la prochaine manifestation sauvage. Ces informations contribuent à une seule chose : fournir les dossiers de la DGSI [1].

Tout le monde n’est pas sur Facebook :

Avec 22 millions d’utilisateurs quotidien, Facebook est le premier réseau social en France et de loin. C’est une masse importante de la population. Mais si 84 % des moins de 40 ans utilisent Facebook quotidiennement, seuls 56 % de la population française est sur le réseau. Cela réduit drastiquement les volontés « d’ouverture » prônées par les partisans d’une utilisation intensive de Facebook à des fins militantes.

Facebook : garanti sans archivage

Autre problème de taille avec Facebook : votre info est périmée en 2 jours. Si les publications sont archivées pour les bénéfices publicitaires de Facebook (et pour les flics) il est quasi impossible de retrouver une publication, même importante politiquement au bout de 3 jours. Toute l’info est « écrasée » par le flux énorme d’information qui circule en temps réel. Et puisque, conformément à la politique médiatique à l’œuvre, une actu chasse l’autre, et bien l’information super importante concernant une violence policière ou la vidéo montrant des migrants maltraités sous le métro à la Chapelle sera vite invisibilisée par une énième saillie homophobe de Hanouna ou la mort d’un chanteur célèbre (suivez mon regard…).

Mark Zuckerberg peut supprimer votre page quand il le souhaite

Dernier événement en date, le sinistre Alain Soral, antisémite et anti-féministe notoire, s’est fait virer du célèbre réseau social. Rien de très grave, même plutôt réjouissant vu le flot de haine qui était diffusé aux 120 000 personnes abonnées à cette page. Néanmoins il s’agit d’un système bien plus pernicieux où Facebook vire les pages qui ne lui plaisent tout simplement pas. Qu’importe la puissance de celles-ci : Negronews, « liké » par 500 000 personnes, et au contenu relativement inoffensif pour une supposée « incitation à la haine ». Sans jamais expliquer pourquoi. De même la page « la République mais pas trop » (51 000 abonnés), une page satirique et critique, s’est vue supprimée définitivement par la « modération automatique de Facebook » et ce malgré une attention particulière à ne pas laisser de commentaires racistes/sexistes/homophobes sur leur page.

Il y a plusieurs possibilités pour faire fermer une page Facebook :
• Tomber sur un modérateur qui ne vous aime pas et qui vous vire pour un motif futile ou complètement subjectif
• Avoir trop de signalements sur cette page.
Ce dernier élément est important car il permet à des fafs de fermer des pages en menant des campagnes de harcèlement. Au bout d’un certain nombre de signalements, Facebook bloque automatiquement la page. C’est ce qui a sans doute eu lieu pour la page d’Urgence Notre police assassine (60 000 abonné.e.s) qui s’est vu attaquée par une horde de policiers pas contents et qui a disparu.

La fausse ouverture : tu payes ou tu cultives l’entre soi

Voilà le point le plus problèmatique de Facebook : les algorithmes sont fait pour créer des « bulles » de sociabilité. Concrètement et pour reprendre une article de métro http://journalmetro.com/opinions/inspec ... -probleme/

« Au fur et à mesure que nous aimons, partageons et commentons des articles, les algorithmes de Facebook créent un modèle de nos préférences. Conséquemment, Facebook essaie de nous montrer du contenu que nous voulons voir.
Donc, si on aime le snowboard, on s’abonne à des pages de snowboard et on partage des articles de snowboard, on peut s’attendre à voir plus d’articles de snowboard sur notre fil d’actualités que quelqu’un qui déteste ce sport. Jusque là, rien de controversé.
Le hic, c’est que Facebook est devenu une source d’information prisée par les internautes. Et ce qui vaut pour le snowboard vaut aussi pour les opinions politiques. »

Et donc, les algorithmes de Facebook font qu’en publiant des textes subversifs, on va toucher d’abord les gens qui sont sensibles à ces discours subversifs. On ne touchera pas le prolétaire qui a avant tout une passion pour la pêche, on ne touchera pas le jeune de quartier passionné de coiffure, on restera entre nous. Comme des cons.
Alors il y a bien sûr un moyen de briser ces algorithmes : il faut payer. Bah ouais. Y a rien de gratuit, même la propagande.

Alors sauf si vous voulez vous ruiner (ça coûte très très cher) à essayer de lutter artificiellement contre les algos de Facebook, il va surtout falloir se poser les bonnes questions. Et à commencer par celle de notre autonomie. Pour cela il y a pas 36 moyens à l’heure actuelle : il faut se mettre les mains dans le cambouis. Bosser sur des serveurs autonomes, monter ses propres sites, s’appuyer sur des projets existants. Il existe par exemple les sites MUTU dans de nombreuses villes. Alors créons nos lieux de sociabilité, nos espaces numériques sur lesquels on aura la main ! Allez, soyons exigeant avec nous-mêmes et sortons Facebook de nos luttes !


P.-S.
Lire aussi :
• Kedistan, les réseaux sociaux et les compromis boiteux sur le site d’information anti-autoritaire sur le Kurdistan et la Turquie, Kedistan http://www.kedistan.net/2017/11/15/kedi ... s-boiteux/
• Sur Facebook, les militant·e·s antiracistes victimes de censure, La quadrature du net https://www.laquadrature.net/fr/censure ... e-Facebook


https://paris-luttes.info/quelques-rais ... pas-s-9260
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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede bipbip » 24 Mar 2018, 12:59

États-unis. 200 millions d’électeurs fichés, profilés via Facebook

Un lanceur d’alerte a révélé comment l’entreprise Cambridge Analytica a orchestré la campagne présidentielle de Donald Trump en aspirant des dizaines de millions de comptes Facebook américains pour créer des profils électoraux.

«Nous avons utilisé Facebook pour récolter des millions de profils de personnes. Et construit des modèles pour exploiter ce que nous savions à leur sujet et cibler leurs démons intérieurs », a expliqué Christopher Wylie, le lanceur d’alerte qui a révélé les pratiques de Cambridge Analytica à l’hebdomadaire britannique The Observer, le week-end dernier. L’entreprise avait un accord avec Facebook, lui permettant d’accéder aux profils des États-Uniens et de récupérer leurs données, utilisées pour profiler les électeurs et influencer la campagne américaine. « Ce n’est pas une fuite, le réseau social était au courant et n’a révoqué les droits de Cambridge Analytica que la semaine dernière », assure Fabrice Epelboin, spécialiste en cybersécurité et enseignant en géopolitique du numérique à Sciences-Po Paris. Pour autant, les plus de 50 millions d’États-Uniens dont le profil a été absorbé et analysé n’ont jamais donné leur consentement. La sévère chute en Bourse de Facebook ces deux derniers jours en est la conséquence.

« Il y a une transformation du capitalisme, qui devient de surveillance »

De plus, Cambridge Analytica avait lancé un grand jeu concours sur le réseau social : un test de personnalité, présenté comme un travail de recherche réalisé par des psychologues. C’est sur cette application-là que le lanceur d’alerte travaillait. 270 000 personnes ont répondu, ce qui a permis de croiser les données de Facebook avec ces profils psychologiques détaillés. Des milliers de petites mains, payées à la tâche sur des plateformes de microtravail comme Amazon Mechanical Turk, ont permis ensuite de rendre ces monceaux de données digestes pour un algorithme. « Ce qui, dans un second temps, a permis à Cambridge de créer un outil qui, à partir d’un simple compte Facebook, peut donner le profil psychologique de la personne, poursuit Fabrice Epelboin. Il faut environ 70 likes pour commencer à déduire un profil cohérent : qui est plutôt dépressif, maniaque ou autre… » Outre ce profil psychologique, l’outil peut permettre de déterminer les orientations sexuelles, religieuses et surtout politiques. Entre 2014 et 2016, 200 millions d’électeurs ont ainsi été fichés, profilés via Facebook. « Il suffit ensuite d’envoyer sur le mur d’un homme identifié comme hétérosexuel républicain à tendance paranoïaque une information anxiogène sur l’immigration pour orienter son vote vers Trump. Et des articles, vrais ou non, sur la corruption des Clinton à un électeur de Bernie Sanders un peu déprimé pour le convaincre de s’abstenir », résume Fabrice Epelboin. L’outil de Cambridge Analytica permettait ainsi de sponsoriser des contenus précis sur les murs Facebook des électeurs pour leur adresser l’information voulue. Ils ont pu mesurer individuellement le niveau d’engagement (si la personne a cliqué, aimé ou partagé l’information) de chaque contenu sponsorisé pour connaître l’efficacité de la propagande. Et la structure même des élections américaines – tous les États ne votent pas en même temps – leur a permis de créer des stratégies locales et d’affiner dans le temps leur campagne.

... https://humanite.fr/etats-unis-200-mill ... ook-652433
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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede bipbip » 31 Mar 2018, 23:08

Facebook: prêt à croître même aux dépens des utilisateurs, selon un mémo interne

Les problèmes de Facebook s’aggravaient vendredi avec la fuite d’un mémo interne d’un cadre dirigeant, datant de deux ans et affirmant que le réseau social est déterminé à croître même aux dépens des risques pour ses utilisateurs

... http://www.anti-k.org/2018/03/30/facebo ... o-interne/
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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede bipbip » 02 Avr 2018, 18:00

Big data. Affaire Facebook, la fin de la source prodigieuse ?

50 millions. C’est le nombre, au bas mot, d’utilisateurs de Facebook dont les données personnelles ont été « volées » par Cambridge Analytica. Ce scandale vient rappeler que nous semons une multitude d’informations sur le Net et que celles-ci peuvent être utilisées sans notre accord pour influencer nos comportements de consommateurs, mais aussi de citoyens. Si Facebook semble pour le moment dans la tourmente, le problème dépasse largement ce réseau social et pose la question de la protection numérique.

Qui maîtrise les données personnelles que nous semons allègrement sur les réseaux sociaux et sur le Web ? Si les plus informés, les férus du Web et les geeks patentés ne se posent plus ce genre de question et maîtrisent l’art de surfer, tchatter et communiquer sans laisser de traces exploitables, pour le commun des mortels, l’affaire Facebook-Cambridge Analytica vient rappeler que nos données personnelles sont probablement utilisées et monétisées sans notre consentement explicite.

Le réseau social aux plus de 2 milliards de membres est au cœur d’un scandale à la suite des révélations sur un « vol » de données. Cambridge Analytica, une société britannique spécialisée dans la communication stratégique, a ainsi exploité les données personnelles d’au moins 50 millions d’abonnés Facebook (FB) sans leur autorisation. Ces informations ont servi à créer des profils et des publicités politiques ciblées lors du référendum sur le Brexit au Royaume-Uni et lors de la campagne présidentielle du candidat Donald Trump en 2016.

Ces données ont été collectées en 2014 via une application mobile « légitime », validée par Facebook. Thisisyourdigitallife (« c’est votre vie numérique »), nom de l’application, était présentée comme un questionnaire rémunéré, utilisé comme un outil de recherche pour les psychologues. Les participants devaient y associer leur compte Facebook et accordaient l’autorisation d’accéder à leur profil, leur position géographique et, surtout, les données de leurs amis. Or Global Science Research, à l’origine de l’application, a cédé les informations ainsi récoltées à Cambridge Analytica.

... https://humanite.fr/big-data-affaire-fa ... use-652757
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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede bipbip » 12 Avr 2018, 14:08

Pour un service public des données

Bonne nouvelle pour ceux d’entre nous qui mettent en garde contre les dangers de « l’extractivisme des données » depuis des années : la méfiance envers Facebook est de plus en plus vive.

Enfin une preuve incontestable que sous la rhétorique grandiloquente de Facebook, qui prétend « construire une communauté mondiale qui œuvre pour tous », se cache un projet agressif et cynique qui nous vampirise, dans le but de construire un aspirateur de données mondial. Comme d’autres dans ce secteur, Facebook se fait de l’argent en puisant nos données personnelles — qu’il fait émerger grâce à nos pokes et nos likes, à l’image des grands groupes du secteur énergétique qui forent des puits de pétrole : les profits avant tout, les conséquences sociales et individuelles attendront.

En outre, plus grand monde ne croit en l’avenir numérique idéal où des publicités sur-mesure financeraient ce que Mark Zuckerberg appelle « l’infrastructure sociale ». Si cette dernière ne coûte rien financièrement, aux contribuables du moins, elle aurait un prix social et politique peut-être plus lourd encore que le pétrole bon marché des années 1970.

... https://blog.mondediplo.net/2018-04-10- ... es-donnees
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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede Pïérô » 14 Avr 2018, 14:38

Comment Facebook piste les internautes qui ne sont pas sur le réseau social

Le réseau social ne s’en cache plus : il collecte des données même sur les internautes qui n’ont pas ouvert de compte chez lui.

« Peu importe que vous ayez un compte Facebook ou non : [le réseau social] est capable de collecter des informations sur chacun d’entre nous. » Cette phrase assassine a été lancée par la représentante démocrate Debbie Dingell (Michigan), lors du second jour d’audition de Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, devant le Congrès américain.

Mardi 10 et mercredi 11 avril, plusieurs élus ont interrogé le PDG sur la capacité du réseau social à pister les internautes, qu’ils soient utilisateurs de Facebook ou non. Sur ce point très délicat, Mark Zuckerberg s’est montré mal à l’aise, promettant que ses équipes « reviendraient » vers le Congrès.

Voici ce que l’on sait de la façon dont Facebook collecte des données des internautes non inscrits au réseau social.

Comment ces données sont-elles collectées ?

A partir de sites visités par l’internaute. Les boutons Facebook « J’aime » ou « Partager » qui apparaissent sur d’innombrables pages Web ont une fonction supplémentaire. Même si l’internaute ne clique pas dessus, ils ordonnent à son navigateur de transmettre des données le concernant à Facebook, comme l’entreprise l’explique dans ses « pages d’aide ».

A travers les contacts de l’internaute. Les utilisateurs de Facebook se voient proposer d’importer leurs contacts (Gmail, Hotmail, Yahoo!, répertoire téléphonique…) afin de trouver des amis avec lesquels se connecter sur le réseau social, ou d’en inviter d’autres à se créer un compte. Or, lorsqu’ils effectuent cette action, Facebook aspire des données concernant ces personnes, qui ne sont pourtant pas forcément inscrites sur le réseau social.

Quelles sont les données collectées ?

La quantité de données et leur nature exacte n’est pas listée par Facebook. Concernant les informations de navigation, Facebook dit recevoir « des informations sur la page Web que vous consultez, la date et l’heure, et d’autres données liées au navigateur », sans plus de précision.

En 2015, le réseau social avait assuré que les données de navigation récupérées par le « cookie » Datr – un petit programme qui transmet les informations – étaient supprimées au bout de dix jours.

Par ailleurs, lorsqu’un utilisateur de Facebook synchronise ses contacts avec le réseau social, les adresses e-mail et les numéros de téléphone de ces personnes sont collectés, mais pas seulement. Les données peuvent inclure, précise Facebook, « leurs noms et surnoms, photos de contact (…) et autres informations que vous pourriez avoir ajoutées comme une relation ou leur profession, ainsi que les données sur ces contacts présentes sur votre téléphone ».

... http://www.lemonde.fr/pixels/article/20 ... UizJ55t.99
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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede bipbip » 21 Mai 2018, 19:04

Et ça continue ...

Obligatoire : Vérifiez vos paramètres de données

Les lois relatives à la protection des données personnelles changent au sein de l’Union européenne et nous voulons vous faciliter l’accès à certains de vos paramètres de données.

Veuillez prendre quelques minutes pour consulter ces révisions et prendre des décisions concernant certains paramètres de données spécifiques.

Voici ce que vous aurez à vérifier :

Comment nous utilisons les données personnelles d’annonceurs, de développeurs d’apps et d’éditeurs pour vous diffuser des pubs pertinentes

Une option pour activer la reconnaissance faciale

Nos Conditions, notre Politique d’utilisation des données et notre Politique d’utilisation des cookies révisées


Il faut accepter pour avoir accès,
et plus de pubs et plus de contrôle !
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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede bipbip » 02 Juin 2018, 18:49

Facebook et l’araignée dans la toile

Cambridge Analytica : Facebook et l’araignée dans la toile

Le scandale Cambridge Analytica fait rage au Etats-Unis, après que les données de la majeure partie de la population, collectées par Facebook, ont permis une manipulation massive de l’opinion, dans l’objectif de faciliter l’élection de Trump.

Le 16 mars, la société Cambridge Analytica a été accusée par des enquêtes du New York Times et du Guardian d’avoir illégalement acquis en 2016 les données de près de 90 millions d’utilisateurs et utilisatrices de Facebook afin de pratiquer du ciblage publicitaire. À travers ce ciblage, Cambridge Analytica aurait influencé activement l’opinion des victimes en faveur d’un de ses principaux clients  : Donald Trump, alors en pleine course électorale. La société serait également largement responsable du Brexit. Le tout sans que Facebook, bien consciente du détournement, ne les en empêche  : la complicité semble avérée. Pour Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, ce type de ciblage publicitaire est en fait parfaitement normal, puisque c’est sa source (faramineuse) de revenus. Le pauvre a dû être bien surpris en constatant que suite aux révélations, le cofondateur du logiciel de messagerie instantanée Whatsapp, une filiale du groupe de Zuckerberg, lançait un mouvement massif de suppressions de comptes Facebook, sous le mot-dièse #DeleteFacebook (#SupprimerFacebook). D’après un sondage mené par le groupe Techpinions, 9 % des habitants des États-Unis auraient supprimé leur compte  ! Zuckerberg a également dû être bien surpris en observant le cours de l’action Facebook chuter de près de 20 % par rapport au pic du 5 février. Ou encore en recevant la convocation du Congrès américain, devant lequel il a dû témoigner et s’excuser platement mi-avril.

Oui, mais… Cette affaire n’a-t-elle pas un goût rance de déjà-vu  ? Lors du scandale Prism révélé par Edward Snowden, le monde avait également «  découvert  », avec «  horreur  », les capacités de la NSA, agence d’espionnage étatsunienne et premier employeur du pays dans les mathématiques et l’informatique. Protestations, plates excuses, documentaires, chasse à l’homme avaient suivi. Le monde s’était ému, tout comme on s’émeut aujourd’hui des capacités et du manque d’éthique de Facebook. Et ensuite  ? Rien…

Des menaces dénoncées depuis longtemps

Est-ce que Prism a empêché Cambridge Analytica  ? Non. Est-ce que Cambridge Analytica empêchera le prochain scandale  ? Certainement pas. Cependant, chacune de ces deux affaires aurait pu être évitée. Car les libristes que nous sommes tirons la sonnette d’alarme depuis bien longtemps déjà. Les capacités de surveillance et de contrôle de masse apportées par les nouvelles technologies et le numérique sont dénoncées depuis au moins les années 1980 et les premiers coups de gueule de Richard Stallman, fondateur de la Free Software Foundation (Fondation pour le logiciel libre). C’est en nous appuyant sur une certaine expertise en informatique ou en mathématiques que nous formulons nos inquiétudes ou nos critiques. Il ne faut pas s’y tromper  : ces mutations technologiques vont changer en profondeur le système capitaliste, patriarcal et raciste dans lequel nous vivons, et il y a fort à parier que, du point de vue des valeurs que défendent les libristes comme les libertaires, ce soit pour le pire. Alors on arrête de prendre les autres pour des paranos et on écoute ce qu’ils et elles ont à dire  ?

Le groupe de travail librisme d’Alternative libertaire

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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede bipbip » 08 Aoû 2018, 20:24

Edward Snowden estime que Facebook est une société de surveillance se présentant comme un réseau social

Le lanceur d’alerte Edward Snowden a accusé dimanche le réseau social Facebook d’être une «société de surveillance» qui gagne de l’argent en vendant les données privées de ses utilisateurs.

«Facebook gagne de l’argent en exploitant et en vendant des détails intimes sur la vie privée de millions de personnes, bien au-delà des rares détails que vous publiez volontairement», a écrit Edward Snowden sur Twitter. Ce ne sont pas des victimes, ce sont des complices».

Cette réaction intervient juste après que Facebook ait été affecté par des révélations concernant l’utilisation par l’entreprise Cambridge Analytica de données personnelles de millions d’utilisateurs du réseau social, sans leur consentement. L’entreprise d’analyse de données avait notamment travaillé pour la campagne présidentielle de Donald Trump.
Des informations personnelles transmises sans le savoir

A l’origine de cette affaire, une application développée par un chercheur en psychologie à l’université de Cambridge, Aleksandr Kogan. Nommée «thisisyourdigitallife» («c’est votre vie numérique»), elle s’affichait sur Facebook comme «une application de recherche utilisée par des psychologues». L’application proposait de payer des utilisateurs pour remplir des tests de personnalité.

Selon l’enquête réalisée par le New York Times et The Observer, quelque 270.000 personnes ont téléchargé cette application. Sans le savoir, les utilisateurs transmettaient des informations personnelles telles que le contenu qu’ils avaient apprécié ou la ville mentionnée sur leur profil.

Facebook a estimé que Aleksandr Kogan avait «violé les règles de la plateforme» en transmettant les données à Cambridge Analytica et a promis des poursuites judiciaires «si nécessaire».

Mais pour Edward Snowden, Facebook n’est pas innocent dans cette affaire. Dans un deuxième tweet, il a blâmé le réseau social en écrivant : «Les entreprises qui gagnent de l’argent en collectant et en vendant des dossiers détaillés de vies privées étaient autrefois décrites comme ‘des sociétés de surveillance’». Avant d’ajouter : «Leur repositionnement en tant que ‘médias sociaux’ est la tromperie la plus réussie depuis que le département de la Guerre des États-Unis est devenu le ministère de la Défense».

... https://www.les-crises.fr/edward-snowde ... au-social/
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Re: Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook ?

Messagede Lila » 23 Sep 2018, 22:31

Facebook accusé de permettre d’exclure les femmes des offres d’emplois

Facebook est accusé d'avoir mis en place un système de ciblage publicitaire qui permet de ne pas montrer ses offres d'emplois à certaines catégories de population, comme les femmes, ou les personnes de couleur.

Facebook participe-t-il à discriminer les femmes et les minorités dans le monde du travail ? C’est en tout cas ce qu’affirme l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU). Dans un article publié le 18 septembre sur son site, l’association qui a porté plainte, explique que les techniques de ciblage publicitaire développées par le réseau social accentuent ces inégalités, puisqu’elles permettent de ne proposer des offres d’emplois qu’à des catégories bien définies de la population.
Une « forme de discrimination archaïque »

Sur Facebook comme sur d’autres plateformes, les annonceurs peuvent choisir à qui ils veulent adresser leurs publicités. Ils ont ainsi le droit par exemple d’en sélectionner le sexe, l’âge, la langue, ou les centres d’intérêt.

Grâce à ces critères, regrette l’ACLU, les entreprises proposant des offres d’emplois peuvent aisément exclure des catégories d’utilisateurs, et faire en sorte qu’elles n’entendent pas parler de leur annonce.

la suite : https://www.numerama.com/tech/419127-fa ... plois.html
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