L’Union Juive Française pour la Paix se bat avec d’autres associations pour une paix au Proche-Orient basée sur l’égalité des droits entre les peuples et sur la justice. Elle dénonce sans arrêt le colonialisme, le racisme, l’Apartheid, l’arrogance ou le mépris qui sont les marques de la politique des différents gouvernements israéliens vis-à-vis des Palestiniens.
Au nom de ces principes et de la mémoire des persécutions que les Juifs ont subies, l’UJFP soutient résolument les Sans Papiers et dénonce les discriminations qui frappent en France les « Noirs », les Arabes, les Roms ou d’autres populations dans tous les domaines : emploi, logement, éducation, santé, harcèlement policier, stigmatisation ….
L’initiative du ministre Besson visant à imposer partout un pseudo débat sur « l’identité nationale » est très grave et dangereuse. Ce thème est une machine de guerre pour embrigader une partie de la population contre une autre et pour éviter ainsi de prendre en charge les problèmes économiques et sociaux.
Ce thème a toujours été un thème d’extrême droite, propagé entre autres par Le Pen. Il vise à manipuler l’émotion, à travestir l’histoire et les identités multiples. Il vise à opposer un « bon Français » pur, blanc et chantant la Marseillaise au mauvais immigré basané, responsable du chômage et de l’insécurité et forcément « inassimilable ».
En des temps que l’on espère révolus, les Juifs, les Italiens, les Polonais et bien d’autres ont été déclarés inassimilables. Force est de constater que des populations vivant en France ne connaissent plus l’Etat de droit. C’est évident pour les Afghans de Calais, les déboutés du droit d’asile ou les Yézidis que le gouvernement français vient d’expulser par charter.
Tout ce qui pousse à la séparation, à la discrimination, à l’inégalité des droits et à la stigmatisation mène à la barbarie. C’est vrai en Palestine comme en France. Là-bas comme ici, il n’y a qu’un seul choix possible : vivre ensemble sur la base de l’égalité des droits. Là-bas comme ici, la manipulation de l’identité est un des moyens utilisés pour opprimer et discriminer.
L’UJFP rappellera sans relâche que, même si la période n’est pas la même, ceux qui ont agité le thème de l’identité nationale ont toujours été les ennemis de l’humanité.
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Un site, "identité internationale" vient d'être lancé sur cette question : http://identiteinternationale.net/, où l'on trouvera déjà beaucoup d'éléments :
Le Gouvernement et le Président de la République, ainsi qu’une majorité de parlementaires, ont décidé qu’il fallait maintenant parler de "l’identité nationale française".
Le FHaine des Le Pen père et fille, mais aussi d’autres groupuscules dits "identitaires", d’extrême droite, ont immédiatement emboîté le pas pour faire de la surenchère. On n’en attendait pas moins d’eux !
Nous ne sommes pas surpris non plus par la résurgence des lubies d’une madone du Poitou qui se rêve en Marianne moderne, ni par les chuchotements de pucelle effarée d’une opposition fantoche.
Tous ceux là ont donc décidé qu’en cette période où le capitalisme international se gave sur le dos de tous les travailleurs, où le capitalisme TUE, où les patrons et actionnaires apatrides pillent, oppriment, suicident, et sont non seulement impunis mais même pas poursuivis, il fallait parler du drapeau tricolore, de la Marseillaise.
Qu’on devait se demander si pour être un "bon Français", il fallait porter un béret basque plutôt qu’un foulard, une crête, un bonnet ou rien du tout.
Qu’il fallait parler du "droit du sang" aussi peut être ? Et pourquoi pas, de la "race" ?
. Nous pensons qu’il ne faut pas refuser ce débat, parce que, tout simplement, on ne pourra pas en refuser au moins la médiatisation et la manipulation, et donc qu’au contraire, il faut y entrer à fond.
Mais pas selon LEURS RÈGLES ni selon LEURS TERMES.
Ce débat est biaisé si on leur en laisse le monopole, il faut donc le "débiaiser" !
C’est pourquoi à "l’identité nationale", nous avons, nous, choisi de répondre par "l’identité INTERNATIONALE".
A la race, à la nationalité, au nationalisme, nous opposons la CLASSE et d’internationalisme.
Notre nation, sur une planète régie par le capitalisme mondialisé, c’est notre classe, celle des prolétaires, des exploités et des exclus du MONDE ENTIER.
Notre patrie, c’est la SOLIDARITÉ de classe, la lutte contre le capitalisme et le respect de la dignité de l’être humain, quelle que soit sa couleur, son ethnie, son origine.
Au drapeau tricolore, nous opposons le drapeau rouge et noir.
A la Marseillaise, nous opposons l’Internationale.
Aux départements et au centralisme jacobin, nous opposons La Commune.
A l’unité de la nation et à l’État bourgeois, nous opposons la fédération, et l’union d’êtres libres en fonction de leurs intérêts réels.
A la liberté d’aller et venir pour se vendre pour manger ou pour exploiter ses frères, nous opposons la liberté d’aller et venir pour se cultiver, se faire soigner, tomber amoureux ou écrire un roman qui aura le prix Goncourt*.
A la citoyenneté issue de l’accident de la naissance, nous opposons la citoyenneté issue de la réalité du travail et de la contribution à l’intérêt général d’un peuple, d’une classe.
A l’Histoire de France lisse et glorieuse qu’un "bon Français" est supposé connaître et dont il faudrait "être fier", cette histoire qu’on pose en référence dans les écoles, nous ajoutons (liste non exhaustive) :
- les camps d’internement des réfugiés espagnols, les 162 manifestants balancés dans la Seine par Maurice Papon, la torture en Algérie, la colonisation et le pillage, jamais achevés, de l’Asie, de l’Afrique noire et du Maghreb, aujourd’hui l’Afghanistan, les camps de rétention, la "jungle de Calais"...
bref, toutes ces choses hideuses accomplies au nom de "la République", pour lesquelles la grande "Nation française" n’a jamais demandé pardon ni même reconnu ses torts, et auxquelles elle n’a pas encore mis fin.
Face aux attaques nationalistes, ne BESSON pas notre pantalon et portons haut les couleurs et les valeurs de la lutte de classe, du combat pour la fraternité réelle !