L’apparence de la certitude L’ADN comme « preuve » scientifi

L’apparence de la certitude L’ADN comme « preuve » scientifi

Messagede deufr » 12 Aoû 2009, 18:29

...« On a rarement rappelé le fait que la preuve par l’ADN n’est, tout simplement, pas infaillible. Il y a, à cela, une raison évidente. En venant contester la valeur technique de la preuve par l’ADN, on se place sur le même terrain que la science et la justice. On paraît admettre que, si la preuve par l’ADN pouvait être absolument fiable, il n’y aurait plus de raison de la contester. On semble réduire la critique de l’ADN à une querelle d’expertise au lieu de la replacer dans le contexte plus global de la critique radicale de la science et de la justice en tant qu’auxiliaires de la domination capitaliste.

Mais, d’un autre côté, peut-on déserter entièrement le terrain que se sont choisi la science et la justice pour se donner ainsi une apparence d’infaillibilité ? Refuser d’entrer dans ce débat, c’est paraître entériner le discours dominant sur l’irréfutabilité de la preuve ADN. Le but de ce texte est donc de porter l’attaque sur cet aspect des choses sans pour autant l’isoler d’une critique plus générale : l’exploration du terrain de la preuve scientifique et judiciaire sera un moyen de jeter une lumière crue sur le fonctionnement de la justice et de la science combinées pour mieux servir la répression. »...

..la suite... http://infokiosques.net/spip.php?article719
..descend d'là, la branche craque!..hein?après?..alors-là.....
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Re: L’apparence de la certitude L’ADN comme « preuve » scientifi

Messagede conan » 13 Aoû 2009, 10:40

Son ADN avait fait de Frédéric un coupable idéal
Publié le mardi 11 août 2009 à 07H46

8 mois incarcéré


"Le Grau-du-Roi, c'est comme un village. Et maintenant tout le monde me regarde de travers", déplore Frédéric.

C'est l'histoire d'un homme... dont le passé et l'ADN ont failli hypothéquer l'avenir. Un ancien caïd avignonnais de 36 ans, désormais installé au Grau-du-Roi (Gard), passé à sept reprises par la case prison, et qui a bien failli y retourner de longues années pour "assassinat en bande organisée","à cause d'une Justice qui se retranche trop derrière l'ADN", selon son avocate.

Flashback. Nous sommes dans la nuit du 4 au 5 août 2008, dans une casse automobile de Saint-Jean-de-Védas, (Hérault). Plusieurs individus pénètrent dans l'établissement avec pour cible un coffre qui contient une grande somme d'argent. Le gérant de la casse, Bernard Glaise, dort sur place. Il est arraché à son sommeil, une rixe éclate. Il est abattu d'un coup de feu. Les agresseurs s'enfuient avec l'une de leurs voitures.

Dans le second véhicule, abandonné, la police judiciaire de Montpellier trouvera une cagoule. C'est là que tout s'emballe. Un bulbe de cheveux est prélevé. Au Fnaeg (le fichier national automatisé des empreintes génétiques), c'est le nom de Frédéric Antonnetti qui sort. "Quand les enquêteurs me l'ont montrée, je me suis souvenu que je m'étais servi de cette cagoule pour aller chercher, il y a sept ans, avec l'un des gars inculpés aussi dans cet assassinat, une voiture volée que j'avais achetée. J'ai halluciné de voir qu'elle était là, sur les lieux de ce crime!", nous explique Frédéric.

La PJ demande alors confirmation de la comparaison ADN au laboratoire génétique de Nantes. Pourtant, en novembre, Frédéric est interpellé. "Dès le début de l'enquête, il n'y avait rien pour accrocher mon client", assure Me Sylvie Josserand. "Le parquet de Montpellier n'a vu que par l'ADN, c'était la démonstration parfaite d'une Justice en blouse blanche", peste-t-elle.

Le sort du suspect est en plus accablé par un "CV" long comme le bras, et une fausse déposition de son ex-copine, Méryl, qui assurera, par vengeance, après avoir appris qu'il avait une maîtresse, qu'elle n'était pas avec lui le soir des faits. Elle se rétractera quelques mois plus tard. Mais il est déjà trop tard. Frédéric est derrière les barreaux.

"C'était un enfer. Je connais bien la prison mais j'ai très mal vécu cette incarcération puisqu'elle était, contrairement aux précédentes, totalement injustifiée", nous explique-t-il. Et puis, le 15 mai dernier, une lettre du laboratoire d'analyses de Nantes s'échoue sur le bureau de la juge d'instruction. Elle explique que pour cause "d'absence de séquence interprétable", le laboratoire ne peut confirmer les premiers rapprochements.

"En parallèle, les investigations sur son emploi du temps, ses appels téléphoniques, ses connaissances, etc. nous ont amenés à penser qu'il n'était pas lié à cette affaire", confie un enquêteur de la PJ. "C'est une affaire qui prouve que l'ADN ne fait pas la culpabilité du suspect", ajoute-t-il. Le 4 juin, sa libération est ordonnée, sa mise en examen maintenue. Sans doute plus pour longtemps. "J'ai écrit 200 pages en prison, je vais en faire un livre", promet Frédéric.

Par Romain Capdepon La Provence
conan
 


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